Très intéressant article en défense de la « normalisation » de H-IV et LLG, solidement fondé sur des simulations avant/après Affelnet.
Avec, en conclusion, une ouverture plus « idéologique » :
On peut enfin s’interroger sur les raisons pour lesquelles les efforts en faveur de l’ouverture sociale devraient peser exclusivement sur les épaules des établissements d’enseignement public. Dans un pays qui se distingue par des inégalités scolaires parmi les plus élevées au monde, le fait que les établissements privés échappent à toute forme de régulation de leur recrutement, alors qu’ils sont financés à hauteur de 73 % par l’État et les collectivités territoriales, apparaît comme une aberration de plus en plus difficile à justifier.
disclaimer : je suis passé par LLG, admis atypique puisque j’y suis rentré non pas à la sortie du collège, mais en Terminale. Je peux témoigner de la « procédure » qui s’appliquait à cette lointaine époque (on est dans les années qui suivent 68…). Seule et unique question de la secrétaire du proviseur : est-ce qu’il(†) est premier partout ? À la suite de quoi, elle quittait son bureau pendant quelques instants (grand maximum deux minutes) pour « consulter » le proviseur et revenait annoncer la décision de l’oracle.
(†) pour les connaisseurs, je suis rentré l’année où LLG a admis la toute première (et seule du lycée) fille, dans la Terminale d’élite de l’époque (reconnue comme telle en interne parmi les 6 Terminales C). L’année d’après, dans ma prépa, il y en avait 4 sur 50 élèves.