Je crois que c’est mon plus beau #shameless_autopromo : on vient d’effectuer avec Mosquito la mise en ligne des Très Riches Heures du Duc de Berry, qualifié de « Joconde des manuscrits », 206 feuillets réalisés au cours du XVe siècle, conservé au château de Chantilly :
▻https://les-tres-riches-heures.chateaudechantilly.fr
Initialement nous avions réalisé une table tactile installée dans la bibiothèque du château. Table que j’avais évidemment codée en #HTML5, et motorisée par #SPIP. Comme le résultat a beaucoup plu, on nous a dans un deuxième temps demandé de réaliser une version « Web » responsive. (Ça a été une gageure, à la fois côté technique et ergonomique.)
Le principe a consisté à présenter le manuscrit sous forme de « livre » dont les pages se tournent de manière fluide, mais le contenu de chaque page devant être une image en « méga-zoom », et dotée de points d’intérêt (hotspots) donnant des explications supplémentaires. Évidemment les scripts de « tourne-pages » ne sont pas conçus pour faire ce genre de chose, et afficher des centaines d’images « méga-zooms » interactives n’est pas non plus totalement anodin, si on veut que l’ensemble reste fluide. Mais au final, ça fonctionne bien…
Une autre caractéristique, plus technique, était que je voulais pouvoir gérer intégralement les contenus et les images dans SPIP, notamment sans devoir fabriquer « manuellement » les tuiles des images méga-zoom (qui existent en version « une page » et en version « double-page ») sur l’ordinateur. Là les images méga-zooms sont fabriquées automatiquement sur le serveur, depuis #SPIP et les hotspots sont directement définis dans mon interface. Ce qui permet de lier directement la gestion des hotspots et les tuiles méga-zooms, sans risque de travailler sur des versions différentes des images.
Et de manière désormais habituelle sur mes contenus de ce genre : c’est instantanément multilingue (on change de langue à l’endroit même où l’on se trouve, sans rechargement de contenus).
C’est donc un travail dont je suis particulièrement content, ce n’était pas gagné d’avance d’arriver à une interface fluide et responsive, une gestion des contenus relativement simple (tout se passe dans une interface SPIP), à partir d’une interface initialement conçue pour un grand écran de taille fixe, entièrement tactile, avec derrière un PC avec un SSD ultra-rapide et une carte graphique de compétition (un des rares avantages de développer sur Mac : au moins je n’ai pas une carte graphique de compétition, ça oblige à optimiser un peu le truc…).
Et évidemment, c’est gratifiant d’avoir travaillé sur la mise en ligne d’un des plus beaux chef-d’œuvre du monde.