Quand Pérec épuisait #Paris pour conserver la #mémoire
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Souvent, les deux gestes sont confondus, comme si l’épuisement géographique à la #Pérec transitait toujours quelque part entre Mabillon et Saint-Sulpice au point de flouter le temps et l’espace alors que près de quatre années les séparent. Mais en vérité, au moment où l’écrivain s’était attablé, au café de la Mairie, sur la place Saint-Sulpice, ce coin du plan de Paris n’était qu’un zoom sur une carte plus vaste : celle d’un projet qui restera pour toujours inabouti. Et bizarrement méconnu. Perec lui-même en parle pourtant dans plusieurs de ses livres : ça s’appelle “les Lieux”, évoque-t-il par exemple dans W, qui paraîtra chez Denoël en 1975. Dans W, ce récit tendu vers l’enfance et sa mémoire défaillante, nous voilà toujours dans les pas de l’auteur, mais loin de la place Saint-Sulpice : du côté de la rue Vilin, dans le XXe arrondissement de Paris. Perec a vécu là, enfant, c’est un des douze lieux choisis, et on lit : “Depuis 1969, je vais une fois par an rue Vilin, dans le cadre d’un livre en cours, pour l’instant intitulé les #Lieux, dans lequel j’essaye de décrire le devenir, pendant douze ans, de douze lieux parisiens, auxquels, pour une raison ou pour une autre, je suis particulièrement attaché.”