Par ailleurs, qui accorde tant de pouvoir à Mélanchon ou à la LFI ? Personne. Tout ce bordel résulte d’un affrontement entre des restes de la gauche caviar, sédimentés au Sénat où ils sont manipulés par le PCF et LR, et la gauche McKinsey :
Emmanuel Macron avait affirmé, dimanche 27 mars sur France 3, qu’il s’agissait d’« une très bonne chose qu’il y ait une transparence complète » sur les dépenses en cabinets de conseil, les « Assemblées [étant] dans leur travail de contrôle de l’exécutif ». Mais les conclusions de Mme Assassi sur un phénomène « systématique » et « tentaculaire » agacent une partie des soutiens du chef de l’Etat, qui vont jusqu’à y voir la main du président LR du Sénat, Gérard Larcher, avec qui « les relations n’ont jamais été bonnes ».
« C’est grotesque, le Sénat n’est pas un organe factieux qui veut faire chuter le gouvernement ou le chef de l’Etat, défend le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau. Il est simplement un contre-pouvoir, et c’est tout. Il faut que la Macronie s’habitue à cela. » Le groupe communiste, qui a effectué son droit de tirage pour mener cette commission d’enquête sur les cabinets de conseil, a avancé le rendu de son rapport, après quatre mois d’enquête, pour ne pas avoir à subir la suspension des travaux législatifs en raison de la campagne électorale.
« Le Sénat joue son rôle »
La polémique risque de se muer en un dossier encombrant pour le prochain exécutif, puisque le Sénat envisage de débattre d’une proposition de loi « transpartisane » reprenant les conclusions – bien qu’elles relèvent en partie du domaine réglementaire – du rapport de Mme Assassi dès l’automne. « Le Sénat joue son rôle, ce qui est normal, car aujourd’hui, c’est la seule opposition », appuie le sénateur de l’Allier et président du groupe Les Indépendants Claude Malhuret, en estimant toutefois que « de l’affaire Benalla à l’affaire McKinsey, le Sénat donne l’impression de tirer à la mitrailleuse sur l’exécutif », allant « au-delà même de ce qu’il devrait faire ». Cette semaine, d’autres commissions d’enquête sénatoriales ont rendu leurs conclusions, comme celle sur la concentration des médias ou celle sur la situation de l’hôpital.
L’exécutif a déjà cherché à mesurer le retentissement de ce type de travaux parlementaires sur l’opinion publique. Parmi les 300 sondages commandés entre juin 2017 et mars 2021 par le service d’information du gouvernement, révélés par Le Monde, un datant de février 2019 teste « la notoriété du rapport de la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla », menée à l’époque par le sénateur LR de la Manche Philippe Bas. « Dans son rapport, le Sénat remet en cause la manière dont l’affaire a été gérée par l’Elysée. Vous, personnellement, diriez-vous qu’il est normal ou non que le pouvoir législatif tel que le Sénat donne son avis sur le fonctionnement du pouvoir exécutif ? » Quelque 69 % des personnes interrogées l’avaient estimé « plutôt normal ». [il y a des questions archaïques dont les sondages devraient s’émanciper, ndc]