La publicité limite la grammaire des interactions sociales
Si je peux souscrire à la description de la crise des subprime faite par Tim Hwang, je n’en partage cependant pas l’absence d’analyse du capitalisme et de ses contradictions. Il ne me semble pas possible d’aborder les causes structurelles de cette crise sans parler du mode d’accumulation, de valorisation du capital, de production marchande généralisée, de la comptabilité internationale ou de l’inventivité criminelle des cols blancs en matière de montages financiers et fiscaux.
La publicité, partie intégrande du cycle de la réalisation de la valeur et du fétichisme de la marchandise (pour utiliser des notions de la critique de l’économie politique) contribue à l’augmentation et au renouvellement – souhaitée par les entreprises – de besoins souvent artificiels. La logique publicitaire (une véritable pollution imposée aux consommateurs et consommatrices) au cœur du fonctionnement de l’internet me semble hautement critiquable. Cet outil relevant du commun, son éventuellement financement – comme son fonctionnement – ne peux relever de la sphère privative lucrative.
note sur : Tim Hwang : Le grand krach de l’attention
La publicité, une bombe au cœur de l’internet
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