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  • « C’est celui qui dit qui y est » : POUTINE ET L’INVERSION PERVERSE

    Parce que la dictature est le type de gouvernement le plus purement patriarcal.

    Il y a quelque temps, à Biden qui l’avait qualifié de « tueur », Poutine avait finement répondu : « c’est celui qui dit qui l’est ». Cette réplique de cour de récré ne doit pas surprendre dans la bouche du dictateur russe : son langage est souvent fruste, primaire, voire grossier, très loin du langage feutré de mise dans la diplomatie et les affaires internationales. On se souvient de sa menace pittoresque envers les terroristes islamistes tchétchènes qu’il avait promis de « buter jusque dans les chiottes ». Poutine, dans sa conception du monde comme dans son mode de communication, reste un petit voyou teigneux des quartiers pauvres de Leningrad, une « petite canaille » en voie de sombrer dans la délinquance juvénile lorsqu’il a été « sauvé par le sport » – a-t-il avoué lui-même – et pris en main et « dégrossi » par le KGB. Cette prise en main, si elle a canalisé cette violence structurante et l’a mise au service d’objectifs politiques, ne l’a pas radicalement modifiée.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/04/20/cest-celui-qui-dit-qui-y-est-poutine-et-linversion-perv

    #international #russie