Lukas Stella

INTOXICATION MENTALE, Représentation, confusion, aliénation et servitude, Éditions L’Harmattan, 2018. — L’INVENTION DE LA CRISE, 
Escroquerie sur un futur en perdition, Éditions L’Harmattan, 2012. — STRATAGÈMES DU CHANGEMENT De l’illusion de l’invraisemblable à l’invention des possibles Éditions Libertaires, 2009. — ABORDAGES INFORMATIQUES (La machine à réduire) Croyances informatisées dans l’ordre des choses marchandes, Éditions du Monde libertaire - Alternative Libertaire, 2002 — http://inventin.lautre.net/linvecris.html

  • TOUTE RELATION À L’ÉTAT EST TOXIQUE

    Nous faudra-t-il crever de ne pas vivre pour réaliser que ceux qui gèrent nos existences la cancérisent ?
    Le sécuritaire qui se substitue au sanitaire est un crime délibéré. Nous savons que chacun est sujet à des réactions psychosomatiques qui diffèrent d’une personne à l’autre. Ce type d’organisation intime, seule une relation de confiance entre le médecin et son patient est habilitée à le prendre en charge et à le traiter en connaissance de cause.
L’État dans sa servile obédience aux mafias pharmaceutiques, a mis fin au « medicus curat, natura sanat » (le médecin soigne, la nature guérit) qui tissait entre soigné et soignant une solidarité propice à la guérison.
    Notre autodéfense sanitaire a toutes les raisons d’ignorer les raisons d’État. Ne sommes-nous pas en droit d’estimer nuls et non avenus des décrets dictés par le souci de propager une frayeur citoyenne, de confiner chacun dans sa niche où il fera de sa colère un instrument de délation ?
    La perspective de vie, c’est la création de soi et du monde.
    Dans la guerre que les mafias de la mort rentabilisée mènent contre nous, nos forces ; vives sont une arme absolue.
    Tragédie de la souffrance, comédie des traitements. Les victimes potentielles des épidémies l ; présentes et à venir sont prises d’angoisse à la pensée de variants récurrents. Tout détenteurs qu’ils soient de vaccins, dont l’effet placebo n’est pas négligeable, ils ont les yeux fixés sur le compteur médiatique qui enregistre au profit du virus providentiel les décès dus aux pesticides, à la pollution de l’air, aux gestionnaires de la peur, à la paupérisation, au saccage du secteur hospitalier, aux troubles des relations affectives, au retour du puritanisme, à l’agressivité, aux coups de folie, au racisme multicolore, à la misogynie, aux rats génétiquement améliorés du transhumanisme.
    Alors que le financement et l’amélioration des services sanitaires auraient été en mesure de faire face à une épidémie qui tue principalement des patients en mauvaise santé, on a assisté à une mise à sac des hôpitaux et de la médecine due au marché des intérêts privés et à une politique de rentabilité morbide. Sans parler de l’empoisonnement des nourritures, de la pollution de l’air et de l’eau, de la paupérisation, de l’usure au travail, de la grisaille de l’existence.
    Pour dissimuler leurs malversations sanitaires et leurs carences criminelles, les gouvernements propagent une panique qui identifie le coronavirus à une fatalité.
    Le capitalisme en est venu à mettre en scène sa propre mise à mort, et il la conçoit comme une dernière mise à prix.
    Il n’y a qu’une réponse à un État dont le ridicule éborgne et tue, c’est la joie de la désobéissance se déversant tel du sable dans les rouages qui fabriquent l’inhumain.
Passer outre aux interdits, au puritanisme, à la culpabilité qui sont autant d’entraves aux plaisirs de vivre renoue avec l’innocence originelle de l’enfance.
    Quand les vivants du monde viennent à nous, c’est à une rencontre avec nous-mêmes qu’ils nous convient ! Rien de tel pour affermir la pulsion de vie qui ne demande qu’à rayonner en nous et autour de nous. Être conscients et insouciants du danger ôte à l’ennemi ses armes pas à la conquête de l’aliénation. Son abstraction vole aujourd’hui en éclats et nous confronte à la souffrance de la bête qui loge en nous, la souffrance du non-dépassement.
    La comédie, elle, participe plutôt du drame bourgeois. Alors que le financement et l’amélioration des services sanitaires auraient été en mesure de faire face à une épidémie qui tue principalement des patients en mauvaise santé, on a assisté à une mise à sac des hôpitaux et de la médecine due au marché des intérêts privés et à une politique de rentabilité morbide. Sans parler de l’empoisonnement des nourritures, de la pollution de l’air et de l’eau, de la paupérisation, de l’usure au travail, de la grisaille de l’existence.
Pour dissimuler leurs malversations sanitaires et leurs carences criminelles, les gouvernements propagent une panique qui identifie le coronavirus à une fatalité.
    Passons outre à tout décret liberticide !
    La guerre civile est un jeu de mort où toutes et tous s’affrontent, la désobéissance civile est le jeu de la vie solidaire où les passions se vivent en s’accordant.
A chaque instant se pose la question : à qui cela profite-t-il ? La stratégie de la confusion est l’apanage des gouvernements et des puissances financières mondiales. L’art de la communication sert à discréditer les révoltes de la liberté offensée.
    L’épidémie est venue à point pour rendre au Pouvoir vacillant un peu de son autorité répressive.
    Certes, le coronavirus et ses mutations constantes représentent un danger incontestable. Mais là où des mesures favorables à la santé eussent permis d’en atténuer l’impact, on a assisté à une gestion catastrophique du chaos. La gabegie hospitalière, les mensonges en cascades, les marches et contre-marches, la prévarication des milieux scientifiques ont aggravé le péril. Plus toxique encore a été et reste la panique orchestrée par les médias, serpillières des intérêts privés. La partie était belle pour les grands laboratoires pharmaceutiques dont les actionnaires s’enrichissent chaque fois que les citoyens-cobayes paient le renouvellement des vaccins.
    Quant aux résidus de ceux qui bousillèrent le mouvement ouvrier, ils ont une revanche à prendre sur ce peuple qu’ils ne reconnaissent pas parce qu’il refuse de les reconnaître. Ils font périodiquement surgir de sa boite de Pandore un fascisme de pacotille qui leur sert de faire-valoir. Leur conscience révolutionnaire ignore manifestement la mise en garde de Bemeri, lors de la révolution espagnole : « Seule la lutte anticapitaliste peut s’opposer au fascisme. Le piège de l’antifascisme signifie l’abandon des principes de révolution sociale. La révolution doit être gagnée sur le terrain social et non sur le terrain militaire ».
    Ils en sont par ailleurs à cautionner la manœuvre de culpabilisation par laquelle les responsables de la dévastation sanitaire imputent la propagation de l’épidémie celles et ceux qui, refusant le rôle de cobayes, sont surtout coupables d’avoir compris que l’obligation de se faire vacciner laissait augurer un contrôle social à la chinoise.
Au lieu de dénoncer les fauteurs de la morbidité généralisée, une faction d’intellectuels,
de rétro-bolchéviques, de prétendus libertaires ont adopté la novlangue orwellienne, devenue le mode de communication traditionnel des instances gouvernementales. Ils dénient au peuple le droit de choisir ou non les vaccins en cours d’expérimentation. Ils apportent à l’État un soutien effarant en taxant d’individualistes les Gilets jaunes en lutte pour le droit de vivre et la liberté qu’elle implique. Or, cela fait trois ans que les insurgées et insurgés de la vie quotidienne n’ont plus à démontrer qu’ils sont des individus autonomes, réfléchissant par eux- mêmes, non des individualistes.
    Ni peur ni culpabilité. Le vivant aura raison de ce monde à l’envers et de ses complices.
La joie de vivre est une inclination naturelle, C’est à sa souveraineté que la nature devra d’être libérée de l’homme prédateur.
Seule une absolue liberté anéantira l’absolutisme qui nous tue.


    Raoul Vaneigem,
    
Rien ne résiste à la joie de vivre,

    Libres propos sur la liberté souveraine, 2022 (extraits)

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Raoul_Vaneigem
    http://inventin.lautre.net/livres.html#Vaneigem
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