• La Grève féministe se mobilise à nouveau dans les rues de Suisse
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    La Grève féministe anime les rues de Suisse en ce 14 juin 2022, qui devient désormais un rendez-vous annuel, avec une mobilisation particulière contre la réforme AVS 21. Des actions sont organisées toute la journée et des cortèges sont prévus en début de soirée dans tous les cantons romands.

    Sur la Place Fédérale, à Berne, « les femmes ont interpellé les passants et les parlementaires pour attirer leur attention sur la pauvreté des femmes à l’âge de la retraite. Celles-ci touchent un tiers de rente en moins que les hommes. Ce sont donc les salaires trop bas et les rentes des femmes qu’il faut augmenter, pas l’âge de leur retraite », a indiqué le syndicat Unia.


    Les femmes travaillent « souvent à temps partiel, sans l’avoir choisi, dans des professions mal rémunérées, pourtant reconnues comme essentielles, comme les soins, la vente ou le nettoyage. Et ce sont elles qui, encore et toujours, assument la plupart des tâches ménagères et familiales, sans aucune rémunération ni reconnaissance », a ajouté le syndicat.

    Grande grève en 2023
    Les femmes se mobilisent donc aujourd’hui, mais se préparent aussi pour une nouvelle grande grève en 2023, a ajouté Unia.

    Des actions et des manifestations ont lieu dans plus de 30 communes suisses. A Soleure, les femmes ont partagé un pique-nique féministe en musique. A Berne, elles ont écrit leurs revendications à la craie sur le sol, pour se réapproprier l’espace public. A Genève, Zurich, Bâle, Lucerne, la Chaux de Fonds, Neuchâtel ou encore à la Vallée de Joux, les femmes se sont également mobilisées.

    Manifestations en soirée
    Cette année, les cortèges débuteront en début de soirée en Suisse romande, entre 17h00 et 18h00, pour que celles et ceux qui travaillent puissent rejoindre le mouvement. Plusieurs actions sont aussi organisées tout au long de la journée par les collectifs locaux et les associations, notamment des ateliers et des stands.

    A Lausanne, les festivités ont été lancées lundi soir devant la cathédrale."Plusieurs centaines de personnes" se sont réunies entre 22h00 et minuit sur l’esplanade pour chanter, danser et discourir au micro, a déclaré à Keystone-ATS Vanessa Monney, militante du collectif vaudois de la Grève féministe.

    Atelier d’initiation à la boxe, performances, exposition de linge sale ou encore chorale anarchiste ont lieu tout l’après-midi. Un défilé partira à 18h30 de la place de la Riponne. Dans la plupart des villes, les manifestations auront lieu aussi à ce moment-là. L’Union syndicale suisse tirera un bilan de l’ampleur des défilés vers 19h.

    Pétition européenne déposée
    Feminist Asylum, une coalition européenne qui regroupe 261 organisations de 18 pays d’Europe, a choisi aussi cette date symbolique du 14 juin pour adresser une pétition féministe européenne pour une reconnaissance effective des motifs d’asile propres aux femmes, aux filles et aux personnes lgbtiqa+ au Conseil fédéral et au Parlement.

    Le texte a déjà été déposé le 18 mai à la Commission européenne des pétitions à Bruxelles, munie de 39’063 signatures récoltées en ligne (35’482) et sur papier (3581) entre novembre 2021 et mai. Il demande aux élus « une attention renforcée à l’égard des personnes victimes de violences fondées sur le genre et un engagement concret et systématique pour la mise en œuvre effective des dispositions du droit international qui garantissent le droit à une protection et à l’asile aux personnes vulnérables »

    La pétition rappelle que les femmes qui prennent la route de l’exil - seules ou avec leurs enfants- pour fuir un mariage forcé, éviter des mutilations génitales, se protéger d’un compagnon violent ou échapper à des menaces de mort en raison de leur orientation sexuelle, subissent souvent des violences lourdes aux frontières de l’UE. Elles sont exposées au trafic d’êtres humains, sont refoulées illégalement ou réorientées en vertu d’accords iniques vers des pays qui ne reconnaissent pas les violences sexistes.

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