J’imagine la petite bande de flics, précédée du commissaire, toute joyeuse sur le chemin de Médiapart, en train de chantonner : « On va se faire Médiapart-euh, on va se faire Médiapart-euh », imaginant déjà les félicitations du préfet, voire la petite promotion décidée en hauts lieux, imaginant encore le Président confiant à sa douce : « ah, qu’il est bon de constater une fois de plus que l’on peut compter sur la fidélité de la police républicaine ! »
Et arrivant dans les couloirs de Médiapart, le choc, la stupeur, l’effroi, l’horreur, la rumeur qui circule par l’effet d’un bouche à oreille paniqué : « Ah merde, y’a Fabrice Arfi, merde merde, on est refaits ». Les regards inquiets : « Qu’est-ce qu’on fait, y’a Fabrice Arfi, il dit qu’on n’a pas le droit ! ». Et de confirmer : « Oui, c’est Fabrice Arfi, c’est pas de bol tout de même ».
Et de repartir tout tristes, la queue entre les jambes, juste parce qu’ils ont joué de malchance : Fabrice Arfi était là et il connaît mieux la procédure que le commissaire.
#22_y‘a_fabrice_arfi