ARNO*

Geek dilettante habitant une belle et grande propriété sur la Côte d’améthyste

  • Dans le village d’Eze, près d’une vingtaine de femmes ayant fui la guerre en Ukraine sont employées dans deux hôtels de luxe
    https://www.lemonde.fr/international/live/2022/07/27/guerre-en-ukraine-en-direct-kiev-frappe-un-pont-strategique-de-la-ville-occu

    Sur les hauteurs d’Eze, elles sont désormais près d’une vingtaine, femmes de chambre ou aides en cuisine.

    Dans leur vie d’avant, elles étaient psy, cheffe de marketing, infirmière ou encore designer de mode. Des femmes que les gouvernantes et directeurs d’établissements décrivent tous comme « travailleuses » et qui, surtout, selon eux, « mesurent la chance qu’elles ont ».

    Toujours classieux, le Monde.

    • Lorsque ma famille (polonaise) est arrivée en France, à part mon père, qui y travaillait déjà, personne ne parlait français. Il a fallu apprendre, ce qui a réclamé entre six mois et un an pour retrouver une scolarité normale à notre fratrie de quatre.

      Ma mère, ingénieure, s’est retrouvée face à un dilemme : ne parlant pas français, les seuls emplois qu’elle pouvait espérer trouver étaient probablement ceux de femme de ménage. Mon père, tant bien que mal, gagnant suffisamment pour entretenir l’ensemble de la famille, ma mère a opté pour le rôle de mère au foyer, assurant l’entretien de la maison et l’éducation des enfants, en particulier que les premières années, nous poursuivions, en parallèle de l’école française, l’école polonaise, par correspondance.

      Du coup, malgré ses efforts, ma mère n’a jamais réussi à s’intégrer, à défaut de maîtriser la langue, faute aux occasions de la pratiquer au quotidien.

      Ici, les familles ukrainiennes n’ont pas vraiment le choix, tant qu’elles ne maîtrisent pas le français, et vu que les hommes ne sont pas autorisés à quitter l’Ukraine, elles ne peuvent compter que sur leur propre salaire. Et dans une situation de chômage de masse, trouver un emploi, quel qu’il soit, sans maîtrise de la langue comme handicap, tient du miracle.

      Certes, le commentaire du Monde est mal formulé, voire qui peut paraître choquant. Ceci étant, de ma propre expérience familiale, je ne peux que constater qu’il n’est pas si éloigné de la réalité.

      Je souhaite à ces familles d’apprendre au plus vite le français, ce qui réclamera aux adultes entre un et trois ans pour pouvoir opter pour un emploi à la hauteur de leurs qualifications.