• L’ordinaire de nos vies séparées.

    Être séparé de ce que l’on aime, de qui l’on aime, de qui nous aime, nous fait ressentir notre fragilité et, plus en profondeur, ressentir que l’on ressent.

    L’expression sensible de cette fragilité a permis de composer de belles oeuvres.

    Et nous vivons des existences séparées. Des autres, des êtres, de tout. Nous vivons presque sans amour. Avides surtout de ce qui le « remplace », avides d’erstaz.

    Cette « vie » artificielle nous éloigne de notre sensibilité profonde, de nos fragilités.
    On bétonne nos masques.

    La séparation n’est alors presque plus ressentie. On dirait qu’on s’est séparé de la séparation : on a achevé la séparation.