• Si les salariés et les retraités subissent la hausse des prix des produits et services essentiels, il est une minorité qui a largement profité de la crise sanitaire et qui compte bien spéculer sur les effets de cette crise et ceux de la guerre en Ukraine.

      Le plan de relance de septembre 2020, le fameux « quoiqu’il en coûte » a octroyé 100 milliards d’euros aux entreprises, l’Etat se substituant financièrement à elles pour maintenir la production et l’emploi partiel. Le maintien de l’activité, de l’alimentation de la population, de l’accès aux soins malgré le démantèlement de l’hôpital public ne doivent rien au CAC 40 ni au Medef mais bien aux contribuables et aux salariés de ces entreprises et services publics.

      C’est ce qui a permis de retrouver en 2021 un taux de croissance de 7 %, un record depuis 52 ans, rattrapant presque le recul de 7,8 % de 2020. Mais ce rebond de la croissance n’a pas profité à tout le monde, une fois de plus les actionnaires les plus riches et les dirigeants des grandes sociétés se sont taillé la part du glouton. Au détriment de l’investissement, des salaires et des pensions.

      C’est ainsi que les entreprises du CAC 40, qui ont bénéficié des aides de l’Etat à hauteur de 140 milliards, ont vu l’indice-phare de la Bourse de Paris franchir pour la première fois de son histoire le seuil des 7 000 points en novembre 2021.

      Car les aides distribuées au nom de la sauvegarde de l’emploi et de l’activité l’ont été sans engagement de la part des entreprises. Au point qu’une note de l’ODM (Observatoire des multinationales) relève que « Certains des groupes les plus aidés du CAC 40 sont aussi ceux qui suppriment le plus d’emplois et gâtent le plus leurs patrons et actionnaires ».

      Au total, la distribution des dividendes a dépassé 80 milliards d’euros en 2021, au moment même où le pays se relevait péniblement de la crise du Covid…