François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • Les plaintes pour violences sexuelles en hausse de 30% à Paris en 2022
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    Selon la procureure de la République de Paris, cette augmentation est liée à la libération de la parole et une hausse objective des faits.

    Le nombre de plaintes pour violences sexuelles déposées à Paris a progressé de 30% par rapport à 2021, a annoncé jeudi 15 septembre la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, sur France Info. L’été a été marqué par plusieurs viols ou agressions sexuelles médiatisés dans la capitale, et le quotidien Le Parisien a indiqué récemment que près de quatre plaintes pour viol y étaient enregistrées chaque jour depuis le début de l’année .

    « Il faut être clair, le chiffre des plaintes pour les violences sexuelles est en hausse, si j’en crois les derniers éléments communiqués par la police judiciaire, a commenté Laure Beccuau. C’est une hausse qui est chiffrée à 30% par rapport à l’année dernière ». « Elle peut avoir deux sources, une hausse objective des faits mais aussi une hausse liée à la libération de la parole », d’après la cheffe du ministère public à Paris.

    Cela est-il le fruit du mouvement #MeToo ? « Oui », a-t-elle répondu. Pour elle, « les réactivités au niveau judiciaire sont là ». « Le chemin à parcourir paraît immense mais il y a des réussites dans la protection des victimes », a-t-elle insisté. Dans l’éventail des moyens disponibles, « les bracelets électroniques sont là », a notamment souligné Laure Beccuau, alors que des associations estiment qu’ils ne sont pas déployés suffisamment vite.

    D’après la magistrate, ils peuvent présenter des difficultés dans des agglomérations denses comme Paris car « victimes et auteurs sont en proximité » et donc ils peuvent « avoir des déclenchements fréquents », « sources de stress ». « C’est pour ça que nous avons déployé des téléphones grave danger », actuellement au nombre de 48 à disposition du parquet de Paris. « C’est quelque chose qu’on développe et pour lequel les dotations augmentent », a assuré Laure Beccuau.

    Elle a aussi souligné l’existence d’un système mis au point à Paris qui permet de vérifier si un téléphone est « infecté ou surveillé » par un conjoint, par exemple en cas de séparation ou de harcèlement. Selon elle, il devrait être déployé à grande échelle prochainement dans les commissariats ou les associations d’aide aux victimes de la capitale.