Trafic d’art antique : le Louvre et les plus grands musées bernés
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Résumé
Sept personnes ont été mises en examen, dont l’ex-patron du Louvre parisien, dans une vaste enquête internationale de recel d’antiquités pillées.
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C’est une affaire hors-norme, dans laquelle se télescopent Printemps arabe, escrocs, collectionneurs, maisons de ventes aux enchères, patrons de grands musées, diplomates, célébrités, ainsi que les polices de nombreux pays, dont celles de la France et des États-Unis.
L’affaire éclate suite au gala annuel du Metropolitan Museum of Art (MET) à New York, où se pressent les célébrités du monde entier. Ce soir-là, le 7 mai 2018, la star de la télévision américaine Kim Kardashian se trouve parmi les convives. Elle prend la pose devant le sarcophage doré de Nedjemankh, prêtre égyptien de haut rang du 1er siècle avant Jésus-Christ, exposé dans le musée.
Le cliché, qui le tour du monde, sera vu par le pilleur du sarcophage. Furieux de n’avoir pas été payé, il dénonce ses complices aux autorités du Caire.
Une enquête du FBI va confirmer l’origine illicite de l’antiquité égyptienne achetée par le MET. Elle permettra de démanteler un réseau tentaculaire de trafic d’antiquités volées, qui remontera jusqu’à l’ancien patron du Louvre de Paris, Jean-Luc Martinez. Ce dernier, avait voté en faveur de l’acquisition de plusieurs objets volés par le Louvre d’Abu Dhabi, dont une stèle faisant mention de Toutankhamon. Mis en examen, ce dernier affirme qu’il ne se doutait pas de l’origine douteuse de ces objets.