L’Unédic, qui gère le régime d’assurance-chômage, en a analysé les effets et publié ses résultats dans des documents diffusés en interne, que nous avons pu consulter.
Premier enseignement, la précédente réforme a généré une baisse moyenne de 16 % des allocations journalières. L’Unédic note toutefois que les allocataires impactés par la réforme ont connu une augmentation de trois mois de leur durée potentielle de droits, la portant à 18 mois.
L’organisme paritaire constate également une baisse de 20 % du nombre d’ouvertures de droit entre juin 2019 et juin 2022. Elle est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans (-26 %), les personnes sortant de CDD ou de période d’intérim (- 30 % et - 37 %). Les cadres et les plus de 55 ans sont les moins touchés (- 5 % et - 8 %).
La part des inscrits à Pôle emploi indemnisés par l’assurance-chômage a aussi baissé, passant de 40,4 à 36,6 % entre décembre 2021 et juin 2022. À noter aussi que, désormais, 11 % des allocataires ont ouvert un droit avec une allocation journalière inférieure au RSA socle de 19 euros par jour, contre 7 % en 2019.