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« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • « La disparition d’un vrai militant fidèle. Une discussion qui a beaucoup compté pour moi »

    https://lo-argenteuil.blogspot.com/2022/12/militer-pour-faire-avancer-la-planete.html

    Je l’appelais Gordon. Il vient de disparaître. Je savais que ce militant de Lutte ouvrière était plus âgé que moi, qu’il était malade, et qu’il avait milité à l’usine Thomson-CSF de Bagneux, avant 1968 je crois. Meetings ou fêtes, nous nous rencontrions parfois, décennie après décennie, et je tenais toujours à le saluer. Car malgré le fait que nous ne croisâmes plus véritablement, ce militant avait compté pour moi.

    J’ai connu l’ancêtre de Lutte ouvrière, Voix ouvrière, à l’automne 1967 alors que j’étais à l’école normale d’instituteurs de Versailles. Double bonne pioche, j’allais vivre les évènements de Mai 68.

    Les années suivantes, j’allais approfondir les idées communistes et trotskystes. J’étais toujours interne et je faisais le « mur » pour assister aux meetings de Lutte ouvrière à la Mutualité à Paris. À l’issue d’un de ces meetings il m’a été proposé d’être raccompagné en voiture par un militant de Lutte ouvrière qui devait passer par Versailles. C’était Gordon.

    Pendant le temps du trajet, nous avons parlé de choses et d’autres. Nous en sommes venus à discuter de l’engagement. Militer pour renverser le capitalisme et faire avancer la société était faire œuvre utile et donner un sens à sa vie.

    Cette discussion m’a beaucoup marqué, je ne l’ai pas oubliée. Gordon n’a jamais renoncé à « donner un sens à sa vie » qui soit utile à tous les habitants de la planète d’aujourd’hui et de demain. Et cela jusqu’au bout.

    #communiste_révolutionnaire #Lutte_Ouvrière #militant #militantisme #déces

    Témoignage d’un de ses camarades de #LO sur les réseaux sociaux...

    Une grande tristesse de perdre « petit Louis » un camarade et ami que j’ai connu juste après 68. J’avais alors que j’étais lycéen diffusé son premier bulletin en 1970 à la Thomson Bagneux et été agressé par les staliniens à la porte de l’usine, et lui restait toujours fidèle à ses idées, placardisé par la direction et toujours en but à l’hostilité des staliniens.

    Un camarade toujours plein d’humour, toujours révolté depuis la guerre d’Algérie où il me racontait sa participation à la première manifestation organisée par l’UNEF quand il était étudiant en réaction à la répression du 17 octobre 1961.

    Pilier du cinéma à la #fête_de_Lutte_Ouvrière, on partageait ensemble cette passion.