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« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Retraites : quatre journalistes contre Marine Tondelier (EELV)
    par Pauline Perrenot, lundi 9 janvier 2023
    ▻https://www.acrimed.org/Retraites-quatre-journalistes-contre-Marine

    Au terme de cet « entretien », et comme souvent, les auditeurs en auront sans doute davantage appris sur le positionnement des journalistes concernant la future rĂ©forme qu’ils n’auront eu accĂšs Ă  l’argumentaire de l’une de ses opposantes.

    Dimanche 8 janvier, la secrĂ©taire nationale d’EELV, Marine Tondelier, Ă©tait l’invitĂ©e de « Questions politiques », une Ă©mission diffusĂ©e simultanĂ©ment sur Franceinfo et France Inter, en partenariat avec Le Monde. Le dispositif de cette Ă©mission hebdomadaire d’une heure, construit autour de trois Ă©ditorialistes et d’un prĂ©sentateur, est rĂ©putĂ© pour de mĂ©morables et rĂ©currentes gardes Ă  vue du personnel politique de gauche, et ne laisse que de (trĂšs) maigres marges de manƓuvre aux contestataires de l’ordre social. Nouvel exemple ce 8 janvier, oĂč il fut question, en dĂ©but d’entretien et pendant quinze minutes, de la future rĂ©forme des retraites.

    Comme souvent sur le PAF, une Ă©mission comme « Questions politiques » cherche moins Ă  faire entendre la parole de l’invitĂ© qu’à faire valoir l’invitant : trois tĂȘtes d’affiche de l’éditocratie, rĂ©unies chaque semaine autour du prĂ©sentateur Thomas SnĂ©garoff – en l’occurrence ce 8 janvier, Nathalie Saint-Cricq (France TĂ©lĂ©visions), Carine BĂ©card (France Inter) et Françoise Fressoz (Le Monde). « L’interview » Ă  proprement parler dĂ©bute d’ailleurs aprĂšs un passage obligĂ© par trois Ă©ditoriaux successifs, tant le commentaire de ces grandes observatrices de la vie politique est jugĂ© incontournable...

    Et d’une originalitĂ© Ă  couper le souffle : « Le pays bouge Ă  chaque fois qu’il est acculĂ©, pontifie Ă  cette occasion Françoise Fressoz. Et il bouge de façon assez profonde parce qu’au fond, il sent que c’est l’opĂ©ration de la derniĂšre chance. [...] Donc moi, ce que je sens comme philosophie [...], c’est qu’au fond, on se rĂ©forme, on s’adapte, et c’est ce qui fait qu’on reste quand mĂȘme une grande puissance qui compte. » De quoi largement prĂ©sager de la suite... Car en tant qu’opposante Ă  la rĂ©forme des retraites, Marine Tondelier perturbe incontestablement la « philosophie » de Françoise Fressoz. Ce qui lui vaut d’emblĂ©e, en guise de premiĂšre question, un rappel Ă  l’ordre :

    Thomas SnĂ©garoff : Vous avez Ă©crit que vos baskets Ă©taient prĂȘtes, sous-entendu que vous ĂȘtes prĂȘte Ă  descendre dans la rue, si j’ai bien compris ce que ça voulait dire... Vous n’avez pas d’abord envie d’écouter Élisabeth Borne qui mardi va prĂ©senter les grandes lignes [de la rĂ©forme des retraites] ?