VIDÉO. « Je me suis sentie humiliée » : basketteuse depuis 10 ans, Salimata a été exclue du terrain à cause de son voile - Le Parisien
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Alors que le hijab de sport est porté par de nombreuses athlètes dans le monde, la Fédération française de basket l’interdit à ses joueuses en compétition. Pourtant les Jeux olympiques de Paris 2024 l’autoriseront pour les joueuses étrangères. Une « injustice » selon Salimata Sylla, basketteuse depuis treize ans, qui nous raconte sa première exclusion d’une compétition.
Le match n’avait pas débuté lorsque l’arbitre a fait savoir à l’entraîneur que la jeune femme de 25 ans - qui joue depuis plus de dix ans en Championnat de France - resterait sur le banc. Ce qu’on lui reproche ? De porter un couvre-chef. Salimata, de confession musulmane, couvre en effet ses cheveux avec un hijab de sport, un accessoire vendu par de nombreux équipementiers sportifs depuis plusieurs années maintenant. Elle, qui le porte depuis bientôt trois ans, n’avait jusqu’ici jamais été empêchée de jouer en compétition.
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Si le règlement de la Fédération française de basket (FFBB) mentionne en effet l’interdiction du couvre-chef depuis « trois ou quatre ans » selon le président du club d’Aubervilliers, « la chasse aux sorcières » n’aurait véritablement commencé qu’en janvier et « Sali » - comme la surnomment ses amis - ne serait « pas un cas isolé ». Et cette impression ces derniers jours d’un « tri » parmi les joueuses présentes sur le terrain n’est pas dû au hasard : un rappel à la règle a effectivement été transmis aux arbitres au mois de décembre.
Le Parisien s’est procuré l’e-mail envoyé par l’un des responsables de la Ligue Île-de-France de basket-ball. Celui-ci ayant pour objet « Info port du voile », alors même que ce terme n’est jamais utilisé dans le règlement, [puisqu’il peut légalement être considéré comme discriminatoire car visant directement la communauté musulmane] qui mentionne plutôt le terme de « couvre-chef ».