Les dérives naturopathes sectaires ont fleuri depuis le Covid : il est temps que l’Etat sévisse, par Christian Lehmann (Libération)
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La démultiplication des #gourous 2.0 entraîne son lot de drames, de pertes de chance pour certains patients convaincus qu’ils sont responsables de leur cancer que la médecine traditionnelle ne pourra soigner, et d’emprises sectaires. Et la responsabilité de l’Etat est fréquemment mise en cause, tant son inaction ces dernières années a été flagrante. Le tapis rouge déroulé pour les #complotistes dans les médias, sans remise en cause significative par l’Arcom, même quand de fausses #informations potentiellement délétères pour la #santé sont véhiculées au nom du pluralisme d’expression, l’adoubement dès avril 2020 par Emmanuel Macron lui-même d’un Didier Raoult qui avait déjà à cette époque enfreint les bonnes pratiques scientifiques avec l’aval d’une pléthore de politiques prêts à suivre le premier homme #providentiel venu, mais aussi, partout sur le territoire, la porosité de certains hôpitaux empilant ostéopathes, spécialistes du reiki et autres naturopathes dans des unités de bien-être destinées aux patients... et aux professionnels de santé. Le #CPF vantant des #pseudo-formations aux thérapeutiques alternatives avec l’argent public. Les chroniques santé de nombreux magazines féminins aux mains de naturopathes et autres gourous du bien-être, participant d’une économie parallèle mafieuse. Le Monde publiant, après une longue série en faveur de l’anthroposophie, un article de Raphaëlle Bacqué vantant les stages de jeûne de sa naturopathe. Et que dire de Doctolib, qui pendant des années a laissé de pseudo-thérapeutes squatter sa plate-forme de réservation médicale et être mis en avant, encore aujourd’hui, sur le même plan que des professionnels de santé ?