cabou

Photo : détail de la Maison Picassiette, réalisée par Raymond Isidore - Chartres.

    • Ça n’organise rien. C’est un moyen de se tenir informé d’actions auxquelles je ne suis plus connecté depuis que je suis en retraite.
      Comment tu fais quand l’info du blocage du periph passe essentiellement sur whatsapp ?
      Tu engueules les gens parce qu’ils ne sont pas sur Signal ?

    • #Facebook et moi sommes tombés d’accord de nous considérer mutuellement comme fraudeurs nuisibles à notre cause, alors on a conclu un marché : Je ne le combat pas de l’intérieur et il ne me surveille pas. Nous pratiquons la coexistence pacifique jusqu’à ce que le mur du walled garden tombe.

      Il n’y a pas de protocole prévu pour ce jour mais je crois qu’on acceuillera les réfugiés dans un grand effort humanitaire soutenu par #Mastodon et #Seenthis ;-)

      P.S. Si les communistes allemands avaient embauché la SS pour gérer leur communication, ils auraient sans doute réussi à écarter les nazis du parlement et l’Europe serait socialiste aujourd’hui, pas vrai ?

      Est-ce que vous vous rendez compte des idées qu’inspirent les Zuckerberg et autres patrons de plateformes étatsuniennes ?

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Coexistence_pacifique
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Schutzstaffel
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Objectivisme_(Ayn_Rand)
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Mythe_du_vingti%C3%A8me_si%C3%A8cle

      #coexistence_pacifique

    • L’utilisation de WhatsApp, nous rapporte exodus-privacy, nécessite l’installation d’un pisteur et de 66 permissions des plus intrusives.

      https://reports.exodus-privacy.eu.org/fr/reports/com.whatsapp/latest

      Facebook-Whatsapp est une saloperie. Ce n’est pas une révélation. Je le sais depuis toujours.

      Je ne vis pas (plus) parmi des geeks et encore moins parmi des hackers. Je ne suis en contact avec ces milieux, que par l’intermédiaire du web, notamment ici, sur seenthis. J’ai le plus grand respect pour ces communautés, en particulier, pour votre communauté (j’ai déjà eu l’occasion de le dire).

      Je ne suis pas un geek mais dans mon milieu professionnel, mon ancien boulot et mon réseau militant, sans évoquer ma famille, je suis connu pour mes positions - totalement isolées – mais tenaces contre les Gafam, pour le libre et les communs (utilisateur de Linux et de e/OS). Je n’ai pas de compte Gmail, ni Facebook, ni Twitter, ni Microsoft, ni Apple, ni Adobe… ni Whatsapp (jusqu’à hier). Je ne rentrerai pas dans les détails, mais étant complètement isolé sur ces positions, j’ai eu à en subir les conséquences sur le plan professionnel, sans parler des douces moqueries pour le reste.

      Alors il est vrai que je suis à cran quand on s’adresse à moi, ici, comme si je n’avais pas conscience que le fait d’installer cette merde sur mon smartphone pour rester en contact avec des actions du mouvement social actuel représente une réelle contradiction. Je n’ai fait qu’installer ça sur mon appareil, en toute connaissance de cause. Je ne considère pas que c’est super cool. Je ne demande à personne d’en faire autant.

      Je me suis souvent exprimé pour réfuter, par exemple dans des AG militantes, l’hypothèse selon laquelle le printemps arabe se serait développé grâce à Facebook et à Twitter. Je garde le même point de vue aujourd’hui.

      L’omniprésence des réseaux sociaux dans le mouvement social ne représente en rien une condition même minime de ce dernier mais il en constitue, au contraire, une contradiction majeure, ne serait-ce que par la connexion avérée qui existe entre les États et les Gafams, sachant le niveau de profilage personnalisé que ces derniers sont capables d’opérer sur la population.

      Ce n’est pas la seule contradiction qui traverse le mouvement social actuel. Nous l’avons déjà évoqué notamment lors d’échanges avec @colporteur. En plus de l’usage de Whatsapp, il faudrait aussi ajouter les ambiguïtés concernant les revendications même sur les retraites et le travail, alors que tant de précaires en sont exclus, les organisations syndicales bureaucratisées et institutionnalisées (je paie toujours mes cotis, et bim encore une tarte), le fétichisme des actions spectaculaires (qui alimentent les réseaux sociaux), les différentes formes de virilisme militant, etc.

      Une liste à n’en plus finir, non ?

      Voilà de quoi est fait le réel et faut bien se le fader alors vous avez tout à fait raison de pointer la contradiction mais, de grâce, je vous demande juste de ne pas me plaquer un discours qui n’est pas le mien.

      Merci, sincèrement.

    • Je suis tout à fait d’accord avec @cabou. Faut vraiment ne faire absolument aucune action commune dans la vie réelle (pas son blog ou magazine internet), pour ne vraiment rien avoir à faire avec les gafam. Il faut bien sûr continuer de militer contre et dans nos groupes proposer des flux d’infos en plus pour celleux qui n’y sont pas (et je dis bien « en plus » pas à la place : 99% des gens y sont, et il FAUT les toucher, pas nos trois potes). Mais de nombreux événements ne sont relayés que comme ça, donc si t’y es pas, bah juste tu restes chez toi et tu râles contre les gafam sur internet.

      Ce qui n’empêche pas de proposer à nos camarades des groupes Telegram plutôt que WA (et suivant les participant⋅es, des groupes Signal encore mieux) et aussi avoir une hygiène d’inscription (à conseiller aux autres) : pas de vrais noms sur ces comptes, s’inscrire au max avec des emails bidons dédiés, pas son email perso (mais quand ya des apps qui sont pas avec le numéro de tel on est niqué c’est sûr), etc.

      Enfin bon c’est exactement le même problème que les gens qui pensent changer le monde en faisant une ferme en autarcie loin de tout : ça démontre qu’on peut le faire, mais ça ne touche à peu près personne, donc il faut en parallèle faire partie de la société (de merde) dans laquelle on vit.

    • Oui et je suis d’accord aussi.

      Par contre, le « il faut en même temps » est un problème : quand on a vu les associations passer toute leur militance sur Facebook, elle ont largement tué leurs sites Web et délaissé tout outil alternatif. « Parce que c’est là que sont les gens ».

      Je sais que je suis vieux, mais le gros mouvement que j’ai vu, c’est pas que les groupes qui n’avaient aucun outil avant se sont mis à utiliser Facebook « pour commencer sur le Web », c’est plutôt que beaucoup de groupes avaient des supports et médias en ligne, et les ont abandonnés pour passer sur les plateformes commerciales.

    • Sinon tout de même :

      Comment tu fais quand l’info du blocage du periph passe essentiellement sur whatsapp ?
      Tu engueules les gens parce qu’ils ne sont pas sur Signal ?

      Si derrière il y a une répression judiciaire (ce qu’on a vu assez systématiquement lors des GJ, et qui a l’air de se mettre en place depuis que le 49.3 siffle la fin de la mise en scène démocratique), c’est tout de même bien un souci, non, d’avoir utilisé un « mouchard » pour organiser une action sans doute illégale.

      Tant qu’on est dans les clous, un mouchard c’est gérable (puisque de toute façon on déclare déjà le parcours de sa manif, sur place le type des RG viendra dire bonjour et essayer de faire copain-copain…). Mais dès qu’on est dans le hum-hum (organisation d’une manifestation non déclarée), ça revient à donner volontairement des armes (liste de noms) au pouvoir. C’est problématique tout de même.

    • Merci @rastapopoulos et @arno pour vos précisions :-)

      Par contre, le « il faut en même temps » est un problème : quand on a vu les associations passer toute leur militance sur Facebook, elle ont largement tué leurs sites Web et délaissé tout outil alternatif. « Parce que c’est là que sont les gens ».

      Totalement d’accord avec toi @arno : le constat du remplacement des sites par les plateformes de blog puis par Facebook est assez éloquent.

      Les sites des nombreuses instances de la CGT, par exemple, qui utilisent très souvent Spip ne sont jamais mis à jour (logiciel et contenu). C’est la cata ; en fait, ils s’en tapent. J’ai l’impression que c’est aussi le cas de beaucoup d’associations. Et là je ne parle même pas de toutes les entités commerciales ou non qui remplacent leurs sites web par des applications.

      Néanmoins pour les actions sociales dont je parle, Facebook n’a aucune utilité.
      Je n’ai pas de compte Facebook je ne vois aucune raison d’en avoir. La seule fois où, par nécessité, j’en ai créé un bidon, il était complètement vide, j’ai été éjecté au bout de quelques semaines :-)))

      Tant qu’on est dans les clous, un mouchard c’est gérable (puisque de toute façon on déclare déjà le parcours de sa manif, sur place le type des RG viendra dire bonjour et essayer de faire copain-copain…). Mais dès qu’on est dans le hum-hum (organisation d’une manifestation non déclarée), ça revient à donner volontairement des armes (liste de noms) au pouvoir. C’est problématique tout de même.

      Oui, sur le fond c’est tout à fait vrai puisque nous savons, notamment aux USA, que les Gafam (tous autant qu’ils sont) s’exécutent quand l’État exige des infos. En tout cas, en France, je n’ai pas connaissance qu’il soit avéré que cela se soit vraiment produit (mais il est possible que l’info m’ait échappée).
      Est-ce que Whatsapp permettrait par une porte dérobée ou un autre moyen de communiquer des infos aux services de police ? Selon la version officielle c’est non. Mais comme c’est impossible à vérifier il est totalement légitime d’émettre les plus grands doutes sur ce point. Donc, ok : faut pas faire confiance mais c’est un compromis, qui n’est pas facile à trouver entre une sociabilité, objectivement aliénée aux Gafam et le respect essentiel de sa vie privée.

      Quoi qu’il en soit, il ne faut pas non plus sous-estimer que les services de police utilisent les moyens humains classiques d’infiltration, ou les bons vieux micros ou la vidéosurveillance (cela a été mentionné il y a quelques temps sur seenthis), lesquels peuvent s’avérer plus efficaces que l’espionnage via les applications. Mais c’est vrai qu’avec la typologie des mouvements sociaux actuels - sans organisation, proprement dite ni « leader » - cela devient assez compliqué pour eux. Et cela, c’est quelque chose de très intéressant mais ça explique peut-être aussi pourquoi ils sont si violents.