Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Lycéen mort pendant le bac à Lille : « j’étais derrière lui, je suis traumatisée » | Lille Actu
    https://actu.fr/hauts-de-france/lille_59350/lyceen-mort-pendant-le-bac-a-lille-j-etais-derriere-lui-je-suis-traumatisee_582

    « Les sujets ont été distribués à 14h. C’est arrivé juste 3-4 minutes après », nous raconte la lycéenne lilloise, avec une voix tremblotante. Elle était assise juste derrière la victime, un jeune homme qui souffrait de problèmes cardiaques. « Il était connu pour cela, il avait un pacemaker. On n’était pas dans la même classe mais je le voyais souvent au lycée. »

    C’est alors que le lycéen commence à faire un malaise cardiaque. Très vite, ses amis et ses camarades de classe cherchent à lui venir en aide. Mais, d’après le témoignage de la lycéenne, les 8 adultes présents pour surveiller l’épreuve n’ont pas agi. Pire encore. « Son ami a crié plusieurs fois qu’il fallait l’aider, qu’il avait un pacemaker. Mais ils nous ont interdit de bouger alors que des élèves voulaient se porter volontaires pour l’aider. »

    On nous a dit qu’il ne fallait pas se lever parce qu’on passait le bac. Alors qu’il était tout bleu, avec les yeux grands ouverts. On ne sentait plus son pouls.
    Lycéenne témoin de la scène

    • Au sein des « gens » je distinguerai les lycéens fortement empathiques (d’après ce que j’ai pu lire) mais formatés à l’obéissance (renforcée par « l’exemple » de soumission de Mantes-la-Jolie ?) surtout dans un contexte d’examen.
      Ce qui me terrifie c’est l’attitude des adultes-encadrants-responsables, la servilité prenant le pas sur l’humanité.

    • Une lente prise en charge
      Le garçon de 17 ans souffrait d’une pathologie au cœur. Vers 14 h 15, au début de l’épreuve de spécialité du baccalauréat d’économie pour le bac STMG, il a perdu connaissance et est resté inanimé au sol.

      À nos confrères de La Voix du Nord, Vincent (prénom modifié) un élève présent dans la salle d’examen témoigne : « Il y avait huit adultes dans la salle, aucun ne bougeait. Les élèves se levaient pour aller voir ce qu’il avait, on leur criait dessus, on leur disait de se rasseoir, de continuer le bac. Un adulte continuait à passer dans les rangs pour faire signer la feuille de présence, alors qu’il (la victime du malaise) était toujours par terre. Il ne parlait plus, commençait à devenir bleu. Une élève s’est levée quand même et l’a mis en PLS. Nous, on disait qu’il fallait appeler les secours. Ils nous ont laissés 20 minutes avec lui, sans le toucher, sans pouvoir l’aider. »

      "Quitter la salle, c’est abandonner le bac"
      Après l’incident, l’épreuve a été interrompue brièvement avant de reprendre dans une autre salle. Mais la situation a pris une autre tournure. « Le proviseur est arrivé pour nous surveiller. On a dit qu’on ne pouvait pas continuer, que quelqu’un était en train de mourir. Il a répondu que c’est une étape de la vie et que quitter la salle, c’est abandonner le Bac », ajoute le témoin au quotidien de Lille, qui confirme par ailleurs que tous les élèves ont finalement arrêté l’épreuve.

      Avant l’arrivée des secours « personne n’a pu lui faire de massage cardiaque, insiste Vincent. Si on ne l’avait pas laissé si longtemps seul, il serait peut-être encore là aujourd’hui ».

      https://www.midilibre.fr/2023/03/22/un-lyceen-meurt-a-lille-apres-avoir-fait-un-malaise-cardiaque-pendant-une-

      Le drame a provoqué un choc énorme au sein du lycée Gaston-Berger à Lille. Il est 14 h 15, ce mardi, dans une salle de l’établissement où environ 70 élèves en STMG composent pour l’épreuve de Bac éco-droit, lorsqu’un des lycéens, âgé de 17 ans, tombe subitement de sa chaise.

      Le garçon, souffrant d’une pathologie au cœur, perd rapidement connaissance et est inanimé au sol. Selon Vincent (*) qui passe le Bac dans la même salle, les élèves sont les premiers à réagir. « Il y avait huit adultes dans la salle, accuse-t-il. Les élèves se levaient pour aller voir ce qu’il avait, on leur disait de se rasseoir, de continuer le bac. Un adulte continuait à passer dans les rangs pour faire signer la feuille de présence, alors qu’il (la victime du malaise) était toujours par terre. Il ne parlait plus, commençait à devenir bleu. Une élève s’est levée quand même et l’a mis en PLS. Nous, on disait qu’il fallait appeler les secours. Ce qui nous a choqués, c’est qu’il a été laissé seul un moment par terre. » (une situation qui nous a été confirmée par un autre témoignage). (1)

      Selon le même témoin, un conseiller d’éducation (CPE) est appelé : « La CPE est arrivée en courant, elle a appelé les secours (qui étaient déjà prévenus à ce moment). »

      Les pompiers et une équipe du Samu arrivent et prennent la victime en charge. Selon Vincent, les élèves sont évacués et envoyés dans une autre salle pour reprendre l’épreuve. Mais la situation est très tendue. « Le proviseur est arrivé pour nous surveiller. On a dit qu’on ne pouvait pas continuer, que quelqu’un était en train de mourir. »

      Selon Vincent, et nos informations obtenues par ailleurs, la colère gagne les élèves. « L’un d’eux est sorti, disant qu’il n’en avait rien à faire du Bac alors que quelqu’un est en train de mourir. Et on est tous sortis finalement. »
      « C’était quelqu’un de gentil, social et drôle »

      Le groupe est retourné vers la salle où se trouvait la victime, mais sans pouvoir y accéder cette fois à la demande des secours « ce qui est normal », ajoute Vincent. Et le lycéen victime d’un malaise cardiaque est finalement emmené à l’hôpital.

      Il est décédé en début de soirée. « Son petit frère nous a appelés pour dire qu’il était mort à 19 h, reprend Vincent. Il avait des problèmes de cœur, il devait souvent rater les cours pour aller à l’hôpital. C’était quelqu’un de très gentil, social et drôle. » Avant l’arrivée des secours « personne n’a pu lui faire de massage cardiaque, assure Vincent. Si on ne l’avait pas laissé si longtemps seul, il serait peut-être encore là aujourd’hui. »

      https://www.lavoixdunord.fr/1306170/article/2023-03-22/malaise-cardiaque-pendant-le-bac-gaston-berger-l-eleve-est-decede

      C’est quelle niveau d’abjection ce qui s’est passé dans cet établissement ?

    • A la fin de l’article la VDN a cru bon de rajouter cette #saloperie :

      En cas d’événement traumatique, l’effet de sidération et la perte de la notion du temps

      Le drame survenu en pleine épreuve du Bac au lycée Gaston-Berger, mardi après-midi, peut déclencher des réactions qui renvoient à des mécanismes connus des psychiatres lors d’événements traumatiques.

      Il faut d’abord rappeler que dans une situation « normale », c’est-à-dire dans la rue, un cinéma, une salle de concert ou autre, les témoins se trouvant aux côtés d’une personne victime d’un malaise cardiaque auraient commencé immédiatement un massage cardiaque et appelé les secours avec leur téléphone. Ce mardi, au lycée, le drame a lieu lors d’une épreuve du Bac, dans un environnement soumis à des règles précises. Aucun élève n’a son téléphone. Personne n’est autorisé à quitter sa table. L’impatience face à la nécessité à agir et le stress augmentent forcément.
      Les secondes peuvent paraître plusieurs minutes

      (Mais, que penser du comportement des « adultes » dans ce cas ? Eux non plus ils n’avaient pas le droit de bouger ? Ils n’avaient pas de téléphone non plus ? )

      À cela, s’ajoutent, selon le Dr François Ducrocq, chef de la Cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) au Samu du Nord, des phénomènes connus lors d’événements traumatiques. « Ce sont des perturbations cognitives observées lors de braquages ou d’attentat, explique le psychiatre. En situation de stress aiguë, la perception du temps et de l’espace sont déformés. Les secondes peuvent paraître des minutes ou même des heures. »

      À cela s’ajoute un phénomène de « sidération émotionnelle, comportementale, motrice. On peut parfois être plusieurs minutes sans parvenir à bouger. »

      (Je ne comprends pas : ils essaient de nous expliquer que si les jeunes gens présents ont trouvé le temps long, c’était qu’ils ont eu tendance à exagérer ? Vingt minutes, bordel, vingt minutes : c’est beaucoup trop long pour quelqu’un qui est en détresse vitale.)

      Mercredi après-midi, la CUMP est intervenue à Gaston-Berger auprès des élèves et des enseignants, pour une action de désamorçage et de gestion de crise. Le Rectorat a pris la suite ce mercredi matin avec une cellule d’écoute

      .

      (Bien pratique cette cellule d’urgence médico-psychologique, pour « désamorcer » alors que si tu as subi cette ignoble coercition, tu as juste envie de leur craquer la gueule aux « adultes ».)

      Rappelons qu’en cas de malaise cardiaque, la consigne des secours est d’intervenir immédiatement au moyen d’un massage, afin de maintenir l’oxygénation du cerveau, avant l’arrivée des pompiers et du Samu. « Dans ces cas-là, chaque minute compte. »

      Donc pas besoin d’un numéro vert pour t’expliquer qu’il y eu clairement non-assistance à personne en danger. Bon après, la rumeur circule qu’il s’agirait d’un « syndrome méditerranéen » pour expliquer une certaine « passivité ». Rien ne nous sera donc épargné ?