oAnth

« offene Ablage : nothing to hide » - acronyme : oAnth || l’origine sur soup.io comme base de toutes ses activités centralisées via RSS commencés en Janivier 2009 ; les serveurs de soup.io étaient définitivement débranchés en Juillet 2020, seulement son faible pour le flux RSS a survécu -> oAnth_RSS / depuis Février 2022 - Ukraine/Russie - réactivation d’activités à twitter :

    • l’hypothèse officiellement privilégiée, l’EI plus qu’Israël
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/04/l-iran-frappe-par-l-attentat-le-plus-meurtrier-depuis-la-revolution-islamiqu

      Peu après le double attentat de Kerman, sur le réseau social X, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, la plus haute autorité du pays, a menacé les responsables des explosions d’une « réponse ferme ». Le président, Ebrahim Raïssi, a promis que les services de sécurité iraniens « identifieront et puniront bientôt les auteurs de cet acte lâche ». Aucun de ces deux dirigeants n’a pointé du doigt un pays étranger ou un groupe militaire en particulier. Jeudi matin, le ministère de renseignement iranien n’avait pas encore attribué la responsabilité des deux explosions.

      Esmail Qaani, le successeur de Ghassem Soleimani, a accusé « des éléments soutenus par les Etats-Unis et le régime sioniste [Israël, dans la phraséologie officielle iranienne] » d’être à l’origine des explosions à Kerman. Mais, à Téhéran, peu d’officiels ont mis en cause les Etats-Unis ou Israël , deux ennemis jurés du régime iranien. Mercredi, le département d’Etat américain a rejeté l’accusation de M. Qaani. « Nous n’avons aucune raison de croire qu’Israël a été impliqué dans cette explosion », a déclaré Matthew Miller, le porte-parole de la diplomatie américaine, lors d’un point de presse. « Cela ressemble à une attaque terroriste, du type de celles que l’#EI a commises par le passé, et, pour autant que nous le sachions, c’est en quelque sorte, je pense, notre hypothèse de départ à l’heure actuelle », a dit un haut responsable américain, dans des propos rapportés par l’agence Reuters.

      Beaucoup d’experts pointent, en revanche, du côté de l’EI. Pays majoritairement chiite et dirigé par une élite appartenant à la même obédience, l’#Iran a été touché, à de multiples reprises, par des attaques, dont plusieurs ont été attribuées à l’EI. En juin 2017, le groupe avait ainsi revendiqué, pour la première fois, des actions simultanées à Téhéran, l’une près du mausolée du fondateur de la République islamique, Ruhollah Khomeyni, et l’autre au Parlement iranien. Ce double attentat avait tué dix-sept personnes.
      Un an plus tard, lors d’un défilé militaire à Ahvaz, ville située dans le sud-ouest de l’Iran, des hommes armés ont tiré sur les soldats, tuant vingt-cinq personnes. La dernière attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique a été menée en octobre 2022, au sanctuaire de Chah-Tcheragh, à Chiraz, ville du sud du pays, lorsqu’une fusillade a tué quinze personnes. L’EI avait ensuite menacé de mener d’autres attaques en Iran. De leur côté, les dirigeants iraniens annoncent très souvent le démantèlement des réseaux appartenant à cette organisation et l’arrestation de plusieurs de ses membres dans le pays.

      Depuis le 7 octobre 2023, Téhéran a exprimé son soutien au Hamas, tout en affirmant n’avoir joué aucun rôle dans l’organisation de l’attaque en Israël. Pour le moment, la République islamique d’Iran prend soin de ne pas s’engager dans une guerre ouverte avec Israël et son allié indéfectible, les Etats-Unis. Mais ses « proxys » (alliés) ne cessent de défier ces deux pays sur plusieurs fronts.

      Condamnations internationales
      Au Liban, les échanges de tirs entre le Hezbollah et l’Etat hébreu le long de la frontière israélo-libanaise, devenus quotidiens, se sont intensifiés depuis l’assassinat de Saleh Al-Arouri, le 2 janvier. En Syrie et en Irak, les forces américaines ont été prises pour cible plus de cent fois par des militants soutenus par l’Iran. Dans la mer Rouge, les rebelles yéménites houthistes attaquent des navires marchands qu’ils estiment « liés à Israël ». Le 1er janvier, la marine américaine est intervenue au sud-ouest d’Hodeïda (le premier port du Yémen, aux mains des houthistes) pour détruire trois des quatre embarcations utilisées par le mouvement rebelle qui cherchaient à attaquer un navire commercial.

      Par le passé, Israël aurait certes procédé à des assassinats en Iran, sans jamais les revendiquer, mais ils ont toujours été ciblés. En novembre 2020, Mohsen Fakhrizadeh, acteur-clé du programme nucléaire de Téhéran, a été tué en plein jour à Absard, une petite ville à l’est de Téhéran. Quelques mois plus tard, le quotidien américain New York Times a révélé que cet assassinat avait été mené par une mitrailleuse de haute technologie pilotée à distance et cachée dans un pick-up stationné au bord de la route. Avant lui, au moins quatre autres scientifiques nucléaires iraniens ont été tués à Téhéran : Massoud Ali Mohammadi et Majid Shahriari, en 2010, Darioush Rezaeinejad, en 2011, et Mostafa Ahmadi Roshan, en 2012.
      Les explosions de Kerman ont été condamnées unanimement par la communauté internationale. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé « les responsables à rendre des comptes ». Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a « condamné cette attaque terroriste dans les termes les plus forts » et « exprimé [sa] solidarité avec le peuple iranien ».
      Alors que les inquiétudes grandissent quant à une possible extension régionale de la guerre à Gaza, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, devait commencer jeudi une nouvelle tournée au Moyen-Orient, qui le conduira notamment en Israël, mais aussi dans des capitales arabes. Ce déplacement sera son quatrième dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
      Ghazal Golshiri

    • Quand Israël créait un groupe terroriste pour semer le chaos au Liban - Rémi Brulin
      https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/quand-israel-creait-un-groupe-terroriste-pour-semer-le-chaos-au-liban,24

      Dans les années 1979-1982, le gouvernement israélien a créé au Liban une organisation qui a commis de très nombreux attentats terroristes. Dans son livre Rise and Kill First : The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, traduit en français sous le titre Lève-toi et tue le premier (Grasset, février 2020), le chroniqueur militaire israélien Ronen Bergman revient, entre autres, sur cet épisode qui reste largement occulté.

    • D’abord actes de vengeance aveugle, en réaction au massacre d’une famille israélienne de Nahariya par un commando palestinien, ces opérations ont eu pour objectif, après 1981, de pousser Yasser Arafat à attaquer Israël, en violation du cessez-le-feu négocié par les Etat-Unis, pour justifier une invasion militaire au Liban.

  • Family of key case in New York Times October 7 sexual violence report renounces story, says reporters manipulated them – Mondoweiss
    https://mondoweiss.net/2024/01/family-of-key-case-in-new-york-times-october-7-sexual-violence-report-re

    On December 29, the Israeli website ‘YNET’ published an interview with Etti Brakha, Gal Abdush’s mother. In the interview, the mother says that the family knew nothing about the sexual assault issue until the piece in the Times was published: “We didn’t know about the rape at all. We only knew after a New York Times journalist contacted us. They said they matched evidence and concluded that she had been sexually assaulted.”

    Then, on January 1, Nissim Abdush, Nagi’s brother, appeared in an interview on Israeli Channel 13. During the 14-minute interview, Nissim repeatedly denied that his sister-in-law was raped. He explained that his brother Nagi had called him at 7:00 in the morning, saying his wife was killed, and he was next to her body. Then he continued to communicate until 7:44 and never mentioned anything related to sexual assault. Nissim also stated that no official party informed them of these doubts or this investigation, neither the police nor forensic experts. In the interview, Abdush reiterated that his brother’s wife was not raped and that “the media invented it.”

    Gal’s sisters also denied allegations of rape. Her sister Tali Barakha posted on Instagram, saying: ‘No one can know what Gal went through there! Also, what Nagi went through, but I can’t cooperate with those who say many things that are not true. I plead with you to stop spreading lies, there is a family and children behind them, no one can know if there was rape or if she was burned while alive. Have you gone mad? I spoke to Nagi personally! At 7 o’clock, Gal was killed by those animals, and they shot her in the heart. Nagi was alive until quarter past eight…”

  • Israeli officials said in talks with Congo, others on taking in Gaza emigrants | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/israeli-officials-said-in-talks-with-congo-others-on-taking-in-gaza-e

    The Times of Israel’s Hebrew sister-site Zman Yisrael reports that Israeli officials have held clandestine talks with the African nation of Congo and several others for the potential acceptance of Gaza emigrants.

    #nettoyage_ethnique (mais par #migration_volontaire)

  • Was steckt eigentlich hinter der Israelfreundschaft des deutschen Imperialismus? - 2. Teil – Zionismus als Spiegelung des deutschen völkischen Nationalismus
    https://www.kaz-online.de/artikel/2-teil-zionismus-als-spiegelung-des-deutschen

    zu Teil 1 der Artikelserie
    https://seenthis.net/messages/1034371

    Der Zionismus war (und ist) eine bürgerliche Nationalbewegung. Er entstand im 19. Jahrhundert in Mitteleuropa, vornehmlich im deutschsprachigen Raum und übernahm die deutsche völkische Idee von Nation als „ethnisch reiner“ Gemeinschaft. Dies steht im Gegensatz zum modernen, gerade auch marxistischen, Begriff der Nation als einer „historisch entstandenen Gemeinschaft“. Historisches Entstehen beinhaltet hierbei gerade auch die Mischung der verschiedenen, vorhandenen vor-nationalen Bevölkerungsgruppen, Stämme, „Völker“, etc. Die Nation ist weder räumlich-geographisch noch zeitlich, in ihrer Entwicklung ein feststehendes, unveränderliches Gebilde, sondern formt sich während ihres Bestehens fortlaufend um.

    Der deutsche, historische Nationalismus war wesentlich geprägt durch einen völkischen Nationalismus, ganz im Gegensatz zum Nationenbegriff der Französischen[1] oder auch US-Amerikanischen Revolution in den Nordstaaten der USA[2].

    Der völkische Nationalismus unterstellt eine homogene Nation im Sinne eines ethnisch-kulturellen (oder auch ethnisch-biologischen) Volkskörpers, der dann ideologisch zu einem Kollektivsubjekt, einer Schicksalsgemeinschaft überhöht wird. Meist beruft er sich dabei auf einen gemeinsamen Feind, nach außen hin, oder im Inneren („Volksfeinde“, „Andersartige“, „Fremde“). Die vermeintliche Sicherung der „Volksgemeinschaft“ rechtfertigt dabei den Ruf nach einem starken Staat im Inneren und eine aggressiv-chauvinistische Machtpolitik gegenüber anderen Völkern, Nationen oder Staaten.

    Im Preußischen Judenedikt am 12. März 1812, während der Napoleonischen Kriege (1800-1814) reichte es nur zum Wandel vom geduldeten Schutzjuden zum preußischen Bürger jüdischen Glaubens, aber ohne volle rechtliche Emanzipation und wirtschaftliche Freisetzung… In der folgenden Phase der Reaktion traten die Gegner der Emanzipation auf den Plan. Sie richteten sich nicht nur aber auch gegen Juden und argumentierten mit Fremdenhass und Identitätsangst im „christlich-teutschen Kreis“. Emanzipatorische Gesetze wurden revidiert und erst 1847, in der Vorrevolution gab es wieder Ansätze und Vorschläge zur neuerlichen Erweiterung der Emanzipation, sowohl allgemein, als auch speziell für Juden. Die neuen Gesetze der Paulskirche banden die Bürgerrechte nicht mehr an die Religion. Die Revolution 1848 wurde jedoch vom Bürgertum selbst aufgegeben. Die bürgerlichen Liberalen waren also keineswegs verlässliche „Weggefährten“ für die deutschen Juden, sondern schwankten selbst ständig zwischen Emanzipation und Restauration.
    Völkischer Nationalismus und Zionismus[3]

    Was die Zionisten mit den deutschen völkischen Nationalisten einte, war eine grundlegend völkische Vorstellung[4]. Geprägt waren die deutschen Nationalstaatsdenker dabei von den politischen Umständen zu Beginn des 19. Jahrhunderts. Ihr nationaler Weckruf entwickelte sich oftmals in scharfer Abgrenzung gegen die Franzosen, die als napoleonische Besatzungstruppen in den versprengten deutschen Einzellanden standen, und zwar nicht nur politisch gegen eine Herrschaftsform, sondern rasch gegen „alles Französische“, die französische Nation als solche. Hinzu trat die, gerade den Romantikern eigene Vorstellung von der deutschen Volkseele als einer übergeschichtlichen, immerwährenden Gemeinschaft, die durch „Überfremdung“ oder „Vermischung“ bedroht sei. Diese Gedankenwelt reichte bis tief in die Reihen der Aufklärer.

    Ganz ähnlich die Zionisten 100 Jahre später; für sie waren feststehende, unwandelbare Nationalitäten (und auch Rassen) einfache Tatsachen, die nationale (sei es kulturell-ethnische, oder auch „rassische“) Trennung erschien ihnen natürlich und wünschenswert. Einige von ihnen begeisterten sich auch für den Sozialdarwinismus.

    Eine Sonderrolle im deutschen Nationalismus spielt dabei der völkische Antisemitismus, also knapp ausgedrückt, die Idee von der Eliminierung jüdischen Lebens in Deutschland. Grob kategorisierend kann das auf drei Wegen geschehen: Durch Integration, Segregation oder Ausschluss. Erstens, die Idee der Integration setzt auf Assimilierung, aber auf eine, die, zu Ende gedacht, dazu führen sollte, dass der Jude aufhört, Jude zu sein. Die Segregation will zweitens eine „Durchmischung“ mit den „volksdeutschen“ Nicht-Juden verhindern – sei es durch Ghettoisierung oder gesetzliche Beschränkungen bürgerlicher Freiheiten – und so den Prozess der Assimilierung beschränken, wieder revidieren. Und schließlich, drittens, bedeutete der Ausschluss die physische Entfernung der Juden aus Deutschland. In der Folgezeit traten alle drei Elemente in unterschiedlicher Mischung bei allen völkischen deutschen Nationalisten und Antisemiten auf. Über eine Spanne von 150 Jahren, vom ausgehenden 18. Jahrhundert bis Ende der 1930er Jahre, lautete das Programm: Eliminierung jüdischen Lebens, in der jeweils einen oder anderen Form.

    So rief selbst der große Vertreter des deutschen Idealismus J.G. Fichte (1762-1814) Anfang des 19. Jahrhunderts in seinen „Reden an die deutsche Nation“ dazu auf, den „Volksgeist“ hochzuhalten und zu ehren. Er warnte vor der Judenemanzipation und schlug vor, die Juden nach Palästina zurückzuschicken, denn die Juden könnten niemals als Deutsche gelten; sie seien ein „dickköpfiges, hartes, undankbares, anmaßendes Volk“[5]. Und an anderer Stelle fordert er: „Um uns vor ihnen zu schützen, dazu sehe ich wieder kein ander Mittel, als ihnen ihr gelobtes Land zu erobern, und sie alle dahin zu schicken. (…)“[6]

    Als „Patriarch“ des rassisch motivierten Antisemitismus – also einer rassistisch statt religiös begründeten Judenfeindschaft – gilt Wilhelm Marr (1819-1904). Er war es auch, der den neuen Begriff „Antisemitismus“ prägte[7]. Allerdings, trotz seines schäumenden Judenhasses setzte Marr nicht auf physische Vernichtung, sondern schwankte stattdessen in seinem Wunsch nach Eliminierung zwischen vollkommener Assimilation oder Auswanderung. Er stellte – geradezu bedauernd – fest, dass die Juden kein eigenes Vaterland hätten und beklagte als Judenhasser, dass sie jemals „ihre biblische Heimat“ Palästina verlassen hätten… Zugleich warb er für ihre Auswanderung nach Palästina, in der Hoffnung, dass dies letztendlich den Sieg des Deutschtums über das Judentum sichern helfen könnte.
    Überschäumender Antisemitismus (P. Lagarde)

    Eine wichtige Rolle spielte auch der Göttinger[8] Orientalist Paul de Lagarde (1827-1891). Er befand: „Mit jedem einzelnen Juden ist Freundschaft möglich, allerdings nur unter der Bedingung, daß er aufhöre Jude zu sein: die Judenheit als solche muß verschwinden.“ In seiner vielzitierten Hetzschrift „Juden und Indogermanen“ 1887 führte er biologistische und eliminatorische Begrifflichkeiten ein und sprach von Juden als Ungeziefer.

    „Es gehört ein Herz von der Härte der Krokodilshaut dazu, um mit den armen ausgesogenen Deutschen nicht Mitleid zu empfinden und – was dasselbe ist – um die Juden nicht zu hassen, um diejenigen nicht zu hassen und zu verachten, die – aus Humanität! – diesen Juden das Wort reden oder die zu feige sind, dies Ungeziefer zu zertreten. Mit Trichinen und Bacillen wird nicht verhandelt, Trichinen und Bazillen werden auch nicht erzogen, sie werden so rasch und so gründlich wie möglich vernichtet.“[9]

    Der Tonfall Lagardes mag im Nachhinein zwar so klingen wie der der Nazis, und Lagarde war zweifellos einer ihrer geistigen Wegbereiter. Jedoch forderte er selbst keineswegs die physische Vernichtung der Juden in Deutschland und Europa. Stattdessen betrachtete er den Zionismus als nützliches Instrument, das Ziel der jüdischen Ausschaffung zu erreichen, „nach Palästina oder noch lieber nach Madagaskar“… Statt Ausrottung also Auswanderung:

    „Möge Israel als eigenes Volk existieren und einen eigenen Staat gründen: Deutschland und Österreich werden mit diesem Volke und Staate in freundlichem Einvernehmen leben, und Angehörige dieses israelitischen Staates werden bei uns so wohlwollend und artig behandelt werden, wie die Angehörigen jedes anderen Staates es werden – als Ausländer.“[10]

    Wir sehen hier bereits die geradezu bizarre Verknüpfung eines auf rassistischem Hass gründenden „Wohlwollens“ mit einer auch heute gerühmten „besonderen deutschen Freundschaft“ mit Israel.

    Folgerichtig wurde Lagarde führendes Mitglied im illustren[11] „Deutschen Verein zur Erforschung Palästinas“ (Palästinaverein)[12]. Gegründet 1877/78, orientierte sich dieser am Vorbild des Britischen Survey of Palestine, welcher wiederum die britische Kolonisierung Palästinas vorbereiten half. Bei beiden Vereinen ging es zwar um ‚Palästina‘, aber stets nur um Landraub, nie um die Palästinenser und deren Wünsche und Nöte[13].

    Daneben entwickelte Lagarde auch die imperialistische Idee eines deutschen Grenzkolonialismus im Osten. An Russland gerichtet, forderte Lagarde „freiwilligen“ Gebietsabtritt, verbunden mit „Abschaffung“ der dortigen Juden (nach Palästina „oder noch lieber nach Madagaskar“):

    „Möge es die Gewogenheit haben, freiwillig einige fünfzig Meilen nach Mittelasien hinüberzurücken, wo Platz die Hülle und Fülle ist, der ihm zur Seite, uns ferne abliegt: möge es uns so viel Küste am schwarzen Meere geben, daß wir von da aus unsre Bettler und Bauern in Kleinasien ansiedeln können. (…) Das von Rußland in Gutem oder in Bösem zu erwerbende Land muß weitläufig genug sein, um in Bessarabien[14] und nordöstlich von ihm auch alle in Österreich und in der Türkei lebenden Rumänen ((aber) weniger der, mit den Juden Polens, Russlands (und) Österreichs, nach Palästina oder noch lieber nach Madagaskar abzuschaffenden rumänischen Juden) als Unterthanen des Königs Karl anzusiedeln. Diese Politik ist etwas assyrisch[15], aber es gibt keine andere mehr als sie.“[16]

    Interessant ist bei Lagarde auch eine weitere Verknüpfung in Sachen deutsche Staatsräson: Er warf nämlich den Juden vor, die Revolutionen von 1848 angezettelt zu haben, um Deutschland und Österreich zu zerstören; eine frühe Variante dessen, was später ein Kernpunkt der Nazi-Hetze werden sollte – die Idee von der jüdisch-bolschewistischen Weltverschwörung. Bei Lagarde war es allerdings noch sein Hass auf die bürgerliche, nicht etwa proletarische Revolution.
    Antisemitismus zur Jahrhundertwende (Chamberlain, Dühring, Treitschke, etc.)

    Doch zurück zum 19. Jahrhundert: Heinrich von Treitschke (1834-1896) betrachtete den in seiner Zeit auftretenden Antisemitismus als „eine natürliche Reaktion des germanischen Volksgefühls gegen ein fremdes Element“ und wünschte sich die Emigration der Juden (und die Schaffung einer Heimstätte für sie – in Palästina oder andernorts), denn niemand könne „gleichzeitig Deutscher und Jude“ sein… Auch Adolf Stöcker (1835-1909) von der Christlich-sozialen Partei machte sich für eine „Rückkehr“ der Juden nach Palästina stark.

    Der antisemitische Vordenker Eugen Dühring (1833-1921) war besessen von der Idee eines „Rassenkampfes“ zwischen Juden und „Ariern“, denn die Juden wären „zu keinem innovativen und positiven Gedanken fähig“, sie lebten „parasitär“ und wären nur auf „Ausbeutung und Weltherrschaft“ versessen[17]. Einerseits beabsichtigte er, die Juden in einer Art Staat außerhalb von Europa, möglicherweise in Palästina, „zusammenzudrängen“. Zugleich aber warnte er[18], wie zuvor schon Houston Stewart Chamberlain (1855-1927) vor den Gefahren, die ein unabhängiger jüdischer Staat mit sich bringen würde, nämlich als Machtbasis für eine jüdische ‚Weltverschwörung‘, wie sie besonders der deutsche Rassenantisemitismus als seinen Kerngedanken erfand und postulierte.[19]
    Antisemitismus und Auswanderung zur Jahrhundertwende

    Der Wirtschaftswissenschaftler Werner Sombart (1861-1941)[20] bestand 1912 darauf, dass die jüdische Assimilation weder möglich noch wünschenswert sei, denn die „Judaisierung“ der deutschen Kultur wäre genauso verwerflich wie die „Germanisierung“ der jüdischen Kultur. Deshalb unterstützte er den Zionismus und befand, dass allein der jüdische Nationalismus die „Judenfrage“ lösen könne. Während damals die Nicht- oder Anti-Zionisten Sombart des Antisemitismus beschuldigten, stimmten die Zionisten mit seinen Schlussfolgerungen und Empfehlungen überein.

    Heinrich Claß (1868-1951) vom Alldeutschen Verband verknüpfte dann die „Lösung der Judenfrage“ auch gleich noch wie Lagarde mit einer deutschen Expansion nach Osteuropa: Nach seinem Konzept sollten die Juden nach Palästina geschickt und die Polen und Russen weiter nach Osten zurückgedrängt werden.

    Wir haben hier also feine Unterschiede – Emigration ja, Judenstaat nein. Das änderte sich nach dem Ersten Weltkrieg.
    Deutsche Staatsräson und Judenfrage in der Weimarer Republik

    In der Weimarer Republik betrachteten viele Deutschnationale und offene Antisemiten den Zionismus als eine „vernünftige“ Lösung der „Judenfrage“ – so z.B. Wilhelm Stapel, Hans Blüher, Max Wundt und der evangelische Pastor Johann Pepperkorn. (Und in seiner Rede im Bürgerbräukeller im Juli 1920 sagte Hitler noch: „Menschenrechte soll er (der Jude) sich da suchen, wo er hingehört, in seinem eigenen Staat Palästina.“)

    Wir sehen also: Der völkische Nationalismus als aggressive, chauvinistische Staatsräson war nicht nur tief verwurzelt im Kaiserreich sondern auch später in der Weimarer Republik und er lieferte gleichsam auch die Vorlage für den Zionismus als mitteleuropäischer Ideologie ihrer Zeit. Es nimmt daher wenig Wunder, dass die deutsche Staatsräson stets großen Gefallen an der Idee einer jüdischen, kolonialen Ausgründung fand. Überdies griffen die (im Wesentlichen deutschen) Zionisten durchaus auch auf antisemitische Stereotype zurück, eigneten sie sich an und entwickelten sie fort:

    So vertrat der jüdische, im kaiserlichen Österreich geborene Arzt, Journalist und bekennende Sozialdarwinist Max Nordau (1849-1923) die Idee eines „Muskeljudentums“: „Der Zionismus erweckt das Judentum zu neuem Leben (…). Er bewirkt dies sittlich durch Auffrischung der Volksideale, körperlich durch die physische Erziehung des Nachwuchses, der uns wieder das verloren gegangene Muskeljudentum schaffen soll.“

    Demgegenüber verwarf der österreichisch-jüdische Kritiker Karl Kraus (1874-1936) Herzls Argumente und beschuldigte ihn, die antisemitische Propaganda über mehrfache, einander widerstrebende jüdische Loyalitäten zu bestätigen. Herzl war damit laut Kraus ein Sprachrohr für die antisemitische Forderung, Juden sollten ihr Geburtsland verlassen.[21]
    Zionismus als Spiegelung des völkischen Nationalismus

    Der Zionismus war demnach eine Reaktion auf den völkischen und zunehmend auch rabiat antisemitischen deutschen Nationalismus – jedoch in Form einer Spiegelung, nicht einer Negation oder Aufhebung von dessen völkischem Charakter; in ihm erblickt der deutsche Chauvinismus und Nationalismus sein Spiegelbild. An die Stelle der ethnisch/völkisch homogenen deutschen Volksgemeinschaft setzte er eine eigene jüdische Volksgemeinschaft. Er „erfand“ – wie Shlomo Sand es ausdrückt – das jüdische Volk[22] und behauptete dessen Existenz als Nation, in scharfer Abkehr vom modernen, demokratischen Nationenbegriff. Wie der deutsche, völkische Nationalismus beinhaltet der Zionismus als sein grundlegendes Element die Eigenschaft, sich über eine aggressive Abgrenzung nach außen, gegenüber anderen Völkern, Nationen oder Ethnien zu definieren. Dieser prinzipiell negative Nationenbegriff findet bis heute seine aggressive Anwendung gegenüber den Palästinensern, deren schiere Existenz und Anwesenheit als störend, ja, als Bedrohung begriffen wird.[23] Ein Gedanke, welcher der deutschen Staatsräson alles andere als fremd ist. Hierbei ist zu betonen, dass die Juden Mitteleuropas und speziell Deutschlands natürlich allen Grund dazu hatten, von einer den Juden „feindlichen Umwelt“ auszugehen. Es bedarf deshalb zweierlei: Einerseits Verständnis für die Suche nach einem Ausweg angesichts des ausgrenzenden völkischen Nationalismus und Antisemitismus. Zugleich aber muß verstanden werden, dass die Übernahme und Neuanwendung desselben völkischen Prinzips ungeeignet ist für die Formulierung eines zukunftsfähigen, demokratischen Programms. Dies gilt insbesondere für den Zionismus an der Macht – die zionistische Praxis gegenüber einem kolonial unterdrückten Volk – wie wir ihn heute in Israel vorfinden. Und es ist die deutsche Staatsräson selbst, die systematisch diesen wesentlichen Unterschied bis heute verwischt und in die verheerende Formel umpackt: Juden = Zionismus = Israel!
    Der Zionismus und das deutsche Kaiserreich

    Eines der deutschen Kriegsziele im Herbst 1914 war es, Osteuropa zu erobern, dabei aber die Juden aus den „Neulanden des Ostens“ unbedingt zu entfernen. Sie sollten im verbündeten Osmanischen Reich, in Palästina, angesiedelt werden. Ganz im Sinne des Zionismus wollte sich Deutschland nach dem Sieg gegenüber dem Sultan „ausbedingen, dass Palästina unter türkischer Oberhoheit dem nationalen Judenstaat zur Verfügung gestellt wird.“[24] Also eine „jüdische Heimstätte“ nicht unter Britischem Mandat, sondern unter osmanischem, bzw. einem gemeinsamen, deutsch-osmanischen „Schutzdach“.

    Der rabiate Antisemitismus des Kaisers, wie auch aller anderer europäischen Monarchen schreckte Herzl nicht ab[25]. Im Gegenteil: Er, genau wie später (und weitaus erfolgreicher!) der zionistische Emissär Chaim Weizman in London, machte sich genau diesen abscheulichen Judenhass zunutze. Versprach doch der Zionismus die Erfüllung des Traums aller Antisemiten, nämlich ihr Verschwinden aus Europa! Dieser „Pragmatismus“ zeichnet den Zionismus bis heute aus[26], und erklärt auch teilweise die stets anzutreffende besondere Nähe des Staates Israel mit den am meisten reaktionären, rassistischen, ja, sogar antisemitischen Staaten und Herrschern weltweit – ob Südafrika unter der Apartheid, Persien unterm Schah, Bolsonaro in Brasilien, Orban in Ungarn, Modi in Indien oder seit jüngstem: Bin Salman in Saudi-Arabien.

    Doch das Deutsche Kaiserreich verlor den 1. Weltkrieg und so kam es wie es kam – England, nicht Deutschland wurde Schutzmacht in Palästina.
    Bei all dem – Palästinenser spielen keine Rolle

    Ihre nationalen und politischen Rechte tauchten in den deutschen und zionistischen Gleichungen und Berechnungen als eigenständiger Faktor überhaupt nicht auf. Während die schiere Existenz von Palästinensern („Arabern“) im zionistischen und v.a. deutschen Diskurs völlig ignoriert wurde, war aber das imaginierte „Land ohne Volk“ natürlich sehr wohl bewohnt, und den Zionisten war dies auch völlig bewusst: Nicht umsonst hatte eine zionistische Erkundungsmission schon 1905 aus Palästina zurück an den Kongress gekabelt: „Die Braut ist schön, aber sie ist bereits verheiratet.“ Der Spruch vom Land ohne Volk war also, von Anbeginn eine Lüge. Gleichwohl eine wirkmächtige Lüge. Sie war Teil der damaligen deutschen Staatsräson und ebenso sollte sie den Zionismus und seinen kolonialen Aufbau in Palästina auf Jahrzehnte hinaus prägen.

    AG Palästina

    1 Die Französische Revolution brachte erstmals in der Geschichte, per Gesetz vom 13.11.1791 den Juden die sofortige uneingeschränkte Gleichstellung

    2 Die Nordstaaten waren zwar auch ein Siedlerkolonialismus, der die sog. „Indianer“ gewaltsam eliminierte, er war aber zugleich, nach innen, ein ausdrücklich multi-ethnisches Einwanderungsland – wovon die Inschrift der Freiheitsstatue zeugt: „Gebt mir eure Müden, eure Armen, / Eure geknechteten Massen, die frei zu atmen begehren, / Den elenden Unrat eurer gedrängten Küsten; / Schickt sie mir, die Heimatlosen, vom Sturme Getriebenen, …“ (Nach dem Sonett der New Yorker jüdischen Dichterin Emma Lazarus, 1883).

    3 Die folgende Auflistung stützt sich in weiten Teilen auf Arbeiten von Yehuda Bauer und von Francis Nicosia, dessen Aufsatz „Ein nützlicher Feind. Zionismus im nationalsozialistischen Deutschland 1933-1939“ aus dem Jahre 1989 für tiefergehende Lektüre empfohlen wird. www.ifz-muenchen.de/heftarchiv/1989_3_1_nicosia.pdf

    4 Die völkische Vorstellung von der Nation beinhaltet zugleich die Ablehnung eines multinationalen Staates.

    5 Auch Kant hatte das Judentum als eine unmoralische und veraltete Religion beschrieben und die Juden als fremdes Volk charakterisiert.

    6 Und weiter: „Aber ihnen Bürgerrechte zu geben, dazu sehe ich wenigstens kein Mittel, als das, in einer Nacht ihnen alle Köpfe abzuschneiden und andere aufzusetzen, in denen auch nicht eine jüdische Idee sey.“ aus: Berichtigung der Urtheile des Publicums über die französische Revolution. Fichtes Werke, Bd. 6, Berlin 1971.

    7 Er begründete die erste Organisation ihrer Art, die „Antisemitenliga“, und das Substantiv „Antisemitismus“ tauchte erstmals in einem Zeitungsbericht über diese Gründung im Jahr 1879 auf.

    8 Bis heute trägt das Gebäude der Akademie der Wissenschaften in Göttingen stolz den Namen Lagarde-Haus.

    9 Paul A. de Lagarde: Juden und Indogermanen. Ausgew. Schriften; München, 1924: 339

    10 a.a.O.

    11 Kaiser Wilhelm II. trat sofort bei und blieb bis zu seinem Tode stets Mitglied Nr. 1. Daneben: Wilhelm I., Kronprinz Friedrich III., Helmuth von Moltke …

    12 Dieser Verein besteht heute noch (www.palaestina-verein.de/) und widmet sich der „Erforschung der Geschichte und Kultur Palästinas, insbesondere seiner biblischen Vergangenheit“, womit wieder einmal alles andere als die Palästinenser gemeint sind. Neben Archäologen, Orientalisten und Bibellandforschern, führte der Verein stets deutsche Industrielle, Reichstagsabgeordnete, Diplomaten und Konsuln – heute z.B. das Auswärtige Amt… Den gesamten Faschismus hindurch, bis 1945, operierte er unbeschadet und unbehelligt von Leipzig aus. Eine Unterbrechung erfuhr er lediglich durch seine Abschaffung in der DDR, bis zur Neugründung in Bonn 1952. Heute betreibt er hauptsächlich sog. Biblische Archäologie (ein Widerspruch in sich), und ist auch darin eng verwandt mit Israel, wenngleich ein gewisses Spannungsverhältnis nie ganz verschwinden kann, denn der Verein gräbt nach christlichen, Israel hingegen nach jüdischen Belegen für die Bibel und seine Staatsräson.

    13 Während der britische Palestine Exploration Fund neben der kolonialen auch eine stark anglikanische, soz. christlich-zionistische Note trug, war der deutsche Palästinaverein stärker säkular, setzte dafür deutlicher völkische Akzente. Trotzdem feierte und feiert er bis heute das Erbe der deutschen christlichen Templerkolonien als Segensbringer deutscher Zivilisation für Palästina in Sachen Bodenverbesserung und Ingenieurskunst (Hafen- und Eisenbahnbau).

    14 Bessarabien: Heute ziemlich genau das Gebiet Moldawiens (Republik Moldau) zwischen Ukraine und Rumänien. Sein deutsches „Mitteleuropa“ sollte also von Litauen bis zur Adria und von der Nordsee bis kurz vor die Krim reichen und mit der preußischen Germanisierung Polens als Hauptziel (siehe KAZ Nr. 377).

    15 Das Neuassyrische Reich gilt als erstes Großreich der Weltgeschichte (ab 9. Jhd vuZ), bekannt als kriegerisch und expansiv

    16 Lagarde: Über die nächsten Pflichten deutscher Politik. Göttingen, 1891: 390–391

    17 Eugen Dühring (1882): Die Judenfrage als Frage der Rassenschädlichkeit für Existenz, Sitte und Kultur der Völker. Berlin. 1882; S. 127 ff.

    18 „irgend eine exotische Zionsgründung … als eine Art Lösung der Judenfrage. Wäre derartiges überhaupt ausführbar, so würde seine Durchführung nur eine Steigerung der Judenmacht bedeuten.“ (Dühring, a.a.O., S 127)

    19 F. Nicosia schreibt, dass Chamberlain damit „die intellektuelle Verbindung zwischen dem Antisemitismus des 19. Jahrhunderts und dem nach dem Ersten Weltkrieg aufkeimenden Nationalsozialismus“ herstellte.

    20 Sombart, Werner, Die Zukunft der Juden, Leipzig 1912.

    21 So in seiner Satire: Eine Krone für Zion (Karl Kraus, Wien, 1898).

    22 Shlomo Sand: Die Erfindung des jüdischen Volkes (auf Deutsch: Propyläen Verlag, 2010; Orig. auf Hebräisch)

    23 Es gab eine verwirrende Vielzahl unterschiedlicher Strömungen im Zionismus. Der Einfachheit halber beziehen wir uns hier ausschließlich und durchgehend auf die jeweils herrschende, also praktisch und politisch wirkkräftige Hauptströmung innerhalb der zionistischen Bewegung. In der heutigen Knesset sind alle jüdischen Parteien zionistisch. Die arabischen Parteien belegen nur 10 von 120 Sitzen.

    24 So der Alldeutsche Verband 1914 (Zitat, siehe KAZ Nr. 318)

    25 Über 20 Jahre hinweg, von 1897 bis 1917, bot Herzl allen reaktionären Monarchien Europas die zionistische Ausgründung als verlässlichen, kolonialen Vorposten im Nahen Osten und im Dienste der jeweils angefragten Macht wie Sauerbier an. Das waren der Zar, die beiden deutschsprachigen Kaiser, die Hohe Pforte Konstantinopels, die britische Krone, wie auch die einzige Republik, Frankreich. Als bevorzugte, soz. „natürliche“ Schutzmacht betrachtete er dabei das preußisch-deutsche Kaiserreich, auf dessen „kulturelle Verwandtschaft“ er sich positiv bezog.

    26 Vgl. die jüngsten, mithilfe Trumps eingefädelten „Abraham-Abkommen“, treffsicher mit den weithin reaktionärsten, rassistischsten Regimen der Region – den Golfmonarchien. Premierminister Bennetts dortiger Besuch im Dezember 2021 war geprägt von besonderer „Wärme und Herzlichkeit“, wie israelische Tageszeitungen vermeldeten…

  • #invisibilisation

    Elle discutait avec Einstein à Princeton, la mathématicienne Yvonne Choquet-Bruhat a 100 ans !
    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-elle-discutait-einstein-princeton-mathematicienne-yvonne-c

    On fête en ce moment le centenaire d’Yvonne Suzanne Marie-Louise Bruhat née le 29 décembre 1923 à Lille dans le département du Nord et que les spécialistes en physique mathématique connaissent mieux sous le nom d’Yvonne Choquet-Bruhat. Le 14 mai 1979, elle était la première femme élue à l’Académie des sciences (depuis sa création en 1666).

    C’est une sommité de l’étude mathématique de la physique dans le cadre de la relativité générale et, ce qui est sans doute inconnu du grand public, même cultivé, c’est qu’elle a été la première au tout début des années 1950 à démontrer mathématiquement que les équations d’Einstein de la relativité générale conduisent bien à des phénomènes de propagation des déformations de l’espace-temps, des ondes gravitationnelles donc.

    En effet, bien que l’idée et les premiers calculs avec la théorie de la relativité générale aient été avancés par Einstein peu de temps après la formulation complète de sa théorie fin 1915 (Poincaré avait exploré l’idée des ondes gravitationnelles dès la découverte par Einstein de la théorie de la relativité restreinte), dans les décennies qui allaient suivre, des doutes s’étaient élevés entre physiciens et mathématiciens sur la réalité de ces ondes.

    Curieusement, bien que la démonstration d’Yvonne Choquet-Bruhat ait été publiée dans sa thèse en 1951, ce n’est qu’à la fin des années 1950, notamment avec des arguments de Richard Feynman mais pas que de lui seul, que le débat prend fin.

  • Pourquoi cette lune de miel entre Milei et Macron ? | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/pourquoi-cette-lune-de-miel-entre-milei-et-macron-6497469.php


    Le nouveau président de l’Argentine, Javier Milei, lors de sa cérémonie d’investiture, le 10 décembre dernier.
    Photo Matias Martin Campaya/EPA

    Le nouveau président argentin, Javier Milei, a établi de bonnes relations personnelles avec son homologue français. L’Argentine voudrait faire de la France son partenaire privilégié en Europe.

    « Ils parlent économie, international et… foot, dont tous deux sont connaisseurs » : c’est ainsi que les médias argentins évoquent les échanges entre le président Javier Milei et son homologue français, Emmanuel Macron. Des échanges qui seraient quasi quotidiens, via WhatsApp.

    C’est d’abord le foot qui les unit : peu après sa prise de fonctions, le 10 décembre, Milei a fait parvenir à Macron un maillot de Boca Juniors, le club dont il est un fervent supporter, avec sa signature et la légende « Viva la libertad, carajo !! » (Vive la liberté, bordel), son slogan de campagne. Le président français s’est fait photographier en arborant le maillot en question et les réseaux sociaux ont explosé.

    Du Macron chez Milei
    Les deux hommes se parlent régulièrement et le courant passe entre eux. Et pour cause : il y a du Macron chez Milei, qui a fait exploser le système politique traditionnel de son pays à la tête du parti créé il y a seulement deux ans, « La Libertad Avanza » (« La Liberté avance »).

    Dans un premier temps, la France, comme beaucoup d’autres pays, a eu du mal à évaluer ce que représentait la victoire du candidat libertarien, classé hâtivement à l’extrême droite. Mais Paris a réajusté sa position. La présence de Stanislas Guérini aux cérémonies d’investiture a été décisive à cet égard. Elle a permis de voir de manière beaucoup plus nuancée le changement qui s’est produit en Argentine.

    Une semaine plus tard, la ministre des Affaires étrangères, Diana Mondino, était à Paris. Pour des entretiens avec son homologue Catherine Colonna, qui a notamment confirmé l’invitation faite par Macron à Milei, dès le lendemain de son élection, d’une visite officielle en France. Celle-ci pourrait avoir lieu avant le Forum de Davos (du 15 au 19 janvier 2024), si le président argentin y va, ce qui n’est pas encore confirmé. On parle aussi d’une visite d’Emmanuel Macron en Argentine, mais plus tard dans l’année.

    Partenaire privilégié
    En tout cas, le nouveau gouvernement argentin, qui s’estime désormais mieux compris à Paris que dans d’autres capitales, semble avoir choisi la France comme partenaire privilégié en Europe. Pour ses négociations internationales, avec le FMI (Fonds monétaire international), le Club de Paris et l’OCDE notamment, et la relance des investissements internationaux dans le pays.

    À Paris, Mondino a rencontré Dominique Sénéquier, la présidente du puissant fonds d’investissement Ardian, et Laurent Dassault, dont le groupe est déjà très présent dans le pays. Enfin, la ministre s’est entretenue avec Stéphane Séjourné, dont on connaît la proximité avec Macron. On sait moins qu’il a passé enfance et adolescence en Argentine. Cet ancien élève du lycée franco-argentin Jean-Mermoz, le lycée français de Buenos Aires, a su expliquer le pays de Milei (et Milei) au président français. Aidé en cela par un autre ancien du Mermoz, trentenaire également, Ian Sielecki, qui a remis le maillot de Boca à Macron et sera le prochain ambassadeur d’Argentine en France.

    Il y a lune de miel, c’est sûr. Reste à savoir ce qui se passera quand on abordera les sujets qui fâchent, comme le changement climatique (même s’il a mis de l’eau dans son vin, Milei est pour le moins dubitatif) et l’accord Union européenne-Mercosur (qui embarrasse Macron).

  • Pro-Palestine rally planned for New Year’s Eve in Berlin banned – Middle East Monitor
    https://www.middleeastmonitor.com/20231230-pro-palestine-rally-planned-for-new-years-eve-in-berlin-

    Police on Saturday banned a planned pro-Palestine march on New Year’s eve in the German capital, Anadolu Agency reports.

    The “No celebration during genocide” demonstration, which was scheduled to take place in the Neukolln district from 10.30 p.m. local time (2130GMT) on Sunday till 1 a.m, is prohibited, Berlin police said in a statement.

    It pointed out an “imminent danger” that there could be anti-Semitic slogans and glorification of violence during the protest, “based on the experiences of the past few years.”

  • 3. Februar 1945
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Luftangriffe_der_Alliierten_auf_Berlin

    Dans une seule journée de février 1945 autant d’hommes, femmes et enfants on perdu la vie à Berlin par deux raids aeriens de la US Air Force que d’habitants de la bande de Gaza depuis le 7 octobre de l’an 2023. Il s’agit de deux moments historiques quand une partie significative de la population civile d’une région a été sacrifié d’une manière exemplaire.

    Ce sont deux cas de guerre totale que seulement une minorité fanatique des victime a voulu et mérité. La mort et les blessures des autres s’ajoutent au bilan des crimes sans punition, jamais oubliés par leurs familles et amis. Les stratèges des États-Unis et d’Israël les ont transformé en pions à sacrifier sur l’échquier de leur politique impérialiste.

    Je douhaite à tous les Russes, aux Ukraniens et Palestiniens, aux Allemand er Français et à tous les peuples du monde que l’an 2024 soit celle de leur libération. Les peuples ne font pas la guerre. Il y sont contraints par les élites incendiaires.

    Bonne année à toutes et à tous !

    Am 3. Februar 1945, einem Samstag, wurde Berlin von 958 Maschinen der USAAF angegriffen, davon kamen 939 Flugzeuge durch die deutschen Verteidigungslinien. Der 288. Luftangriff auf Berlin verlief in zwei Wellen, die erste von 11:02 bis 11:18 Uhr durch die 1st Air Division und eine zweite von 11:24 bis 11:52 Uhr durch die 3rd Air Division mit Boeing B-17. Insgesamt wurden über 2000 t Spreng- und 250 t Brandbomben auf weite Teile des Nordwestens von Kreuzberg und des Bezirks Mitte abgeworfen, wobei das Zeitungsviertel und das Exportviertel um die Ritterstraße schwer getroffen wurden. Durch den an diesem Tag herrschenden starken Wind wurden die Brände zusätzlich angefacht.

    Der Wehrmachtbericht vom 14. Februar 1945 sprach von 2.894 Toten; die tatsächliche Zahl dürfte weit größer gewesen sein. Britische und amerikanische Quellen geben die zivilen Opfer mit 25.000 Menschen an. Gemessen an der Zahl der Todesopfer war es der schwerste Luftangriff auf Berlin. Ein prominenter Toter war der Vorsitzende des Volksgerichtshofes Roland Freisler. Bei dem Angriff wurden mindestens 20.000 Menschen verletzt und 120.000 obdachlos. Unter den Opfern waren viele Häftlinge und Zwangsarbeiter, denen der Schutz durch Luftschutzeinrichtungen generell verwehrt war.

    2.296 Bauten wurden total zerstört, 909 wurden schwer und 3.606 mittel bis leicht beschädigt, 22.519 Wohnungen wurden vernichtet und weitere 27.017 mussten wegen Einsturzgefahr geräumt werden. 360 Rüstungsbetriebe wurden völlig zerstört und weitere 170 stark beeinträchtigt Potsdamer und Anhalter Bahnhof mit ihren weiträumigen Gleisanlagen wurden völlig zerstört. Zu den zahlreichen weitgehend ausgebrannten Baudenkmalen gehörten das Berliner Schloss und die 1942 wiederaufgebaute Staatsoper Unter den Linden.

    #guerre #impérialisme

  • 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 sur X :
    https://twitter.com/GuillaumeAuda/status/1741383383437992061

    Je hais cette image. Elle clôt l’année 2023. On est à Gaza. On sert la soupe populaire. Au beau milieu de la guerre. Ce sont des enfants qui tendent leurs écuelles. 40 % de la population risque la famine, dit l’ONU, en raison du siège quasi complet imposé par l’armée israélienne

  • The Hamas Pogrom Demonstrates That Zionism Has Failed, Says Israeli Historian Moshe Zimmermann - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/2023-12-29/ty-article-magazine/.highlight/the-hamas-pogrom-demonstrates-that-zionism-has-failed-says-historian-moshe-zimmermann/0000018c-b225-d45c-a98e-bb6d24480000

    There is a whole segment of Israeli society that is a copy of Nazism. The children’s head is stuffed with ’bad Arabs,’ antisemitism. They’re transformed into paranoids from a master race, exactly like Hitler Youth.

    #paywall

    • Nurit Peled, universitaire israélienne : « l’éducation en Israël entraîne la société à vivre dans un traumatisme perpétuel »
      https://ujfp.org/interview-de-nurit-peled

      L’éducation en Israël est terriblement raciste. Tout le discours l’est. La question est : « Êtes-vous juif ? Oui ou non. Et si vous l’êtes, êtes-vous juif ? Et si vous l’êtes, êtes-vous un juif éthiopien, séfarade ou ashkénaze ?
      Cela s’accompagne d’un enseignement très traumatisant et agressif de l’Holocauste dès l’âge de trois ans, pour que les enfants vivent ce traumatisme et croient qu’il y aura bientôt un autre Holocauste qui sera perpétré par les Arabes au lieu des Allemands. Les manuels scolaires insistent vraiment sur ce point en permanence.

      Cela crée un nationalisme qui se traduit par un grand nombre d’adolescents prêts à tuer n’importe quel Palestinien de n’importe quel âge, parce qu’ils pensent qu’ils sont les nouveaux nazis qui vont nous exterminer. Cette éducation peut être définie comme de la maltraitance, car elle éduque les enfants dans un traumatisme perpétuel.
      Le Jour de l’Holocauste, à l’âge de trois ans, on leur montre les images les plus horribles et les plus épouvantables, puis ils font des cauchemars, ils font pipi au lit. Ils en viennent à croire que tous ceux qui ne sont pas Juifs sont des nazis en puissance.
      Cette éducation explique pourquoi il y a tant de gens qui disent : « tuons-les tous », parce qu’ils ont peur de n’importe qui, de tout le monde.

      https://seenthis.net/messages/1034186

  • #Climat des exoplanètes: d’habitables à infernales, un rien suffit

    Une équipe de l’UNIGE, du PRN PlanetS et du CNRS est parvenue à simuler de manière complète l’emballement de l’effet de serre, qui peut rendre une planète totalement inhabitable.

    La Terre est une magnifique planète bleue et verte, couverte d’océans et de vie, alors que Vénus est une boule jaune stérile totalement inhospitalière. Pourtant, la différence entre les deux ne tient qu’à quelques degrés seulement. Une équipe d’astronomes de l’Université de Genève (UNIGE) et membres du Pôle de Recherche National (PRN) PlanetS, avec le soutien des laboratoires du CNRS de Paris et Bordeaux, a réalisé une première mondiale en parvenant à simuler la totalité du processus d’#emballement de l’effet de serre, qui peut transformer le climat d’une planète idyllique et parfaitement habitable en un environnement plus qu’inhospitalier. Les scientifiques ont par ailleurs démontré que dès les premiers signes du processus, les structures de l’#atmosphère et de la #couverture_nuageuse sont modifiées en profondeur, conduisant à un #emballement de l’effet de serre quasi-inéluctable et extrêmement compliqué à inverser. Sur Terre, une élévation de seulement quelques dizaines de degrés Celsius de la température moyenne globale, provoquée par une légère augmentation de la luminosité du Soleil, serait suffisante pour provoquer cet emballement et rendre notre planète inhabitable. Ces résultats sont à découvrir dans Astronomy & Astrophysics.

    L’idée d’un #emballement_de_l’effet_de_serre n’est pas nouvelle. Dans ce #scénario, une planète peut évoluer d’un état tempéré semblable à la Terre à un véritable enfer, avec une surface à plus de 1000°C. En cause ? La #vapeur-d’eau, gaz à effet de serre naturel. Celle-ci empêche le rayonnement solaire absorbé par la Terre d’être réémis vers le vide spatial, sous forme de rayonnement thermique. La vapeur d’eau piège donc la chaleur, un peu à la manière d’une couverture de survie. Un soupçon d’effet de serre est utile – sans lui, la Terre aurait une température moyenne négative, ressemblant alors à une boule couverte de glace et hostile à la vie.

    À l’opposé, un effet de serre trop important augmente l’évaporation des océans et donc la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère. « Il existe un seuil critique pour cette quantité de vapeur d’eau au-delà duquel la planète ne peut plus refroidir. À partir de là, tout s’emballe, jusqu’à ce que les océans finissent par s’évaporer totalement et que la température atteigne plusieurs centaines de degrés », explique Guillaume Chaverot, ancien chercheur post-doctorant au Département d’astronomie de l’UNIGE, et auteur principal de l’étude.

    Première mondiale

    « Jusqu’à présent, les autres études clés en climatologie se sont concentrées sur l’étude soit de l’état tempéré avant l’emballement, soit de l’état inhabitable à l’issue de l’emballement », révèle Martin Turbet, chercheur dans les laboratoires CNRS de Paris et Bordeaux, et co-auteur de l’étude. « C’est la première fois qu’une équipe étudie la transition en elle-même avec un modèle 3D de climat global, et s’intéresse à la façon dont le climat et l’atmosphère évoluent durant ce processus ».

    L’un des points clés de l’étude décrit la mise en place d’un motif nuageux bien particulier, participant à l’effet d’emballement et rendant le phénomène inexorable. « Dès le début de la transition, on peut voir que des nuages très denses se développent dans la haute atmosphère. Cette dernière ne présente d’ailleurs plus l’inversion de température typique de l’atmosphère terrestre et séparant ses deux couches principales : la troposphère et la stratosphère. La structure de l’atmosphère est modifiée en profondeur », indique Guillaume Chaverot.

    Des conséquences pour la recherche de vie ailleurs

    Cette découverte est un élément central pour l’étude du climat sur d’autres planètes, en particulier sur les exoplanètes – des planètes orbitant autour d’autres étoiles que le Soleil. « En étudiant le climat d’autres planètes, l’une de nos principales motivations est de déterminer le potentiel de celles-ci d’abriter la vie », détaille la professeure Émeline Bolmont, directrice du Centre pour la Vie dans l’Univers (CVU) de l’UNIGE et co-auteure de l’étude.

    Le CVU mène des projets de recherche interdisciplinaires de pointe sur l’origine de la vie sur Terre et sur la recherche de la vie dans notre système solaire et les systèmes exoplanétaires. « Grâce à de précédentes études, nous soupçonnions déjà un tel seuil de vapeur d’eau critique, mais la formation du motif de nuages est une vraie surprise ! », s’enthousiasme Émeline Bolmont. « Nous avons étudié en parallèle comment ce motif pourrait créer une ‘‘empreinte’’ spécifique détectable lors de l’observation des atmosphères exoplanétaires. La prochaine génération d’instruments devrait être à même de la détecter », précise Martin Turbet. L’équipe ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là, Guillaume Chaverot ayant en effet reçu une bourse de recherche pour poursuivre cette étude à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (IPAG). Cette nouvelle étape du projet de recherche se concentrera sur le cas spécifique de la Terre.

    Une planète Terre à l’équilibre fragile

    Avec ces nouveaux modèles climatiques, les scientifiques ont calculé qu’un accroissement infime de la luminosité du Soleil - conduisant à une augmentation de seulement quelques dizaines de degrés de la température moyenne terrestre - pourrait être suffisant pour enclencher ce processus irréversible sur Terre et rendre celle-ci aussi inhospitalière que Vénus. L’un des enjeux climatiques actuels est de réussir à limiter le réchauffement moyen sur Terre, résultant des émissions de gaz à effet de serre, à seulement 1.5 degrés d’ici 2050. L’une des questions de la bourse de recherche de Guillaume Chaverot est de déterminer si les gaz à effet de serre peuvent démarrer ce processus d’emballement comme le ferait un accroissement de la luminosité du Soleil. Si oui, la question suivante sera de déterminer si les températures de déclenchement sont les mêmes pour les deux processus.

    La Terre n’est donc pas si loin de ce scénario apocalyptique. « Dans l’hypothèse où ce processus d’emballement s’enclencherait, une évaporation de seulement 10 mètres de la surface des océans résulterait en une augmentation de la pression atmosphérique au sol d’1 bar. En quelques centaines d’années, nous atteindrions une température de plus de 500°C au sol. Plus tard, nous atteindrions même jusqu’à 273 bars de pression et plus de 1500°C, lorsque la totalité des océans finirait par être évaporée », conclut Guillaume Chaverot.

    Les exoplanètes à Genève : 25 ans d’expertise couronnés par un prix Nobel

    La première exoplanète a été découverte en 1995 par deux chercheurs de l’Université de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz, lauréats du prix Nobel de physique 2019. Cette découverte a permis au Département d’astronomie de l’Université de Genève de se situer à la pointe de la recherche dans le domaine avec notamment la construction et l’installation de HARPS sur le télescope de 3,6m de l’ESO à La Silla en 2003.

    Ce spectrographe est resté pendant deux décennies le plus performant du monde pour déterminer la masse des exoplanètes. HARPS a cependant été surpassé en 2018 par ESPRESSO, un autre spectrographe construit à Genève et installé sur le Very Large Telescope (VLT) à Paranal, au Chili.

    La Suisse s’est aussi engagée dans les observations depuis l’espace des exoplanètes avec la mission CHEOPS, résultat de deux expertises nationales, d’une part le savoir-faire spatial de l’Université de Berne avec la collaboration de son homologue genevoise, et d’autre part l’expérience au sol de l’Université de Genève secondée par sa consœur de la capitale helvétique. Deux compétences scientifiques et techniques qui ont également permis de créer le Pôle de recherche national (PRN) PlanetS.

    Le Centre pour la Vie dans l’Univers : un pôle d’excellence interdisciplinaire

    Le Centre pour la Vie dans l’Univers (CVU) est un centre interdisciplinaire de l’Université de Genève (UNIGE) créé en 2021, à la suite de l’obtention en 2019 du prix Nobel de physique par les professeurs Michel Mayor et Didier Queloz. Grâce aux progrès réalisés au cours de la dernière décennie, à la fois dans les domaines de l’exploration du système solaire, des exoplanètes et de la structure organique de la vie, la question de l’émergence de la vie sur d’autres planètes peut désormais être abordée de manière tangible, et non plus spéculative.

    À la convergence de l’astronomie, de la chimie, de la physique, de la biologie et des sciences de la Terre et du climat, le CVU a pour objectif de comprendre les origines et la répartition de la vie dans l’Univers. Initié par le Département d’astronomie, le CVU réunit des chercheuses et chercheurs de nombreux instituts et départements de l’UNIGE, ainsi que de multiples universités partenaires à l’international.

    https://www.unige.ch/medias/2023/climat-des-exoplanetes-dhabitable-infernale-un-rien-suffit
    #habitabilité #inhabitabilité #changement_climatique #effet_de_serre

  • [En direct] L’Unicef fait état d’un nombre « sans précédent » d’enfants tués en #Cisjordanie
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231228-en-direct-la-situation-sanitaire-se-d%C3%A9t%C3%A9riore-%C3%A0-gaza-un-

    L’Unicef a fait état d’un nombre record d’enfants tués en Cisjordanie en 2023 : dans les douze dernières semaines, 83 #enfants ont été tués. 124 enfants palestiniens et 6 enfants israéliens ont été tués dans des violences liées au conflit entre Israël et Palestine depuis début 2023.

  • GCSA7dQWwAAqWwj (Image JPEG, 680 × 680 pixels) - Redimensionnée (86%)

    Tirée de cet article (https://www.alquds.co.uk/%d8%a7%d9%86%d8%b6%d9%85%d8%a7%d9%85-%d8%b4%d8%b1%d9%83%d8%a9-%d9%85%d8%b5), une carte des routes de dérivation mises en place par Israël et ses alliés (les Emirats notamment) pour tenter de limiter les effets du blocus de la Mer rouge.

    (En jaune, la première route terrestre, en rouge, une nouvelle via l’Egypte et la société de fret maritime WWCS.)

  • CDU-Spendenaffäre : Von schwarzen Kassen, Geheimnissen und dem Erbe Wolfgang Schäubles
    https://www.telepolis.de/features/CDU-Spendenaffaere-Von-schwarzen-Kassen-Geheimnissen-und-dem-Erbe-Wolfgang

    Avec le docteur Schäuble nous enterrons les souvenirs d’une génération de corrompus. Les élites politiques allemandes n’ont jamais cessés de se faire acheter par les producteurs d’armes et d’autres fabricants de la mort. Noublions jamais que les cercles du pouvoir ont sans exception des racines dans le régime nazi.

    28.12.2023 von Harald Neuber - Wolfgang Schäubles Karriere war auch von Machenschaften geprägt. Vor allem von der Spendenaffäre. Es gab noch andere Verantwortliche, wie ein Interview aus 2004 zeigt.

    Wolfgang Schäubles Karriere war auch von Machenschaften geprägt. Vor allem von der Spendenaffäre. Es gab noch andere Verantwortliche, wie ein Interview aus 2004 zeigt.

    Wenig Negatives wurde über Wolfgang Schäuble nach seinem Tod am Dienstag dieser Woche geschrieben. Über Tote (fast) nur Gutes, galt auch hier. Ein wenig in Vergessenheit scheint das Motto des Verstorbenen und des ehemaligen Bundeskanzlers, Vorgesetzten und Parteifreund Helmut Kohl: "De donatoribus nil nisi bene. Über Spender nichts Schlechtes.

    Eigentlich sogar überhaupt nichts: Nach der CDU-Parteispendenaffäre behielten beide Christdemokraten, allen voran Kohl, Details zu den Zuwendungen, Geldgebern und möglichen Deals für sich.

    Die CDU-Spendenaffäre hatte Ende der 1990er-Jahre die deutsche politische Landschaft Deutschlands erschüttert. Der Skandal drehte sich um illegale Parteispenden, die die CDU in den Jahren 1991 bis 1999 entgegengenommen hatte. Eine Schlüsselfigur war Wolfgang Schäuble, damals Generalsekretär der CDU und später Bundesinnenminister. Schäuble ist nun im Alter von 81 Jahren gestorben.

    Die Affäre nahm ihren Lauf, nachdem enthüllt wurde, dass die CDU erhebliche Geldsummen aus schwarzen Kassen erhalten hatte. Diese nicht deklarierten Gelder stammten von Unternehmen und Einzelpersonen, die ihre Identität verschleierte. Sie flossen unter anderem in den Wahlkampf der Partei. Der Vorwurf lautete auf Verstoß gegen das deutsche Parteispendengesetz, da die Herkunft der Spenden nicht offengelegt wurde.

    Wolfgang Schäuble trug als Generalsekretär der CDU die politische Verantwortung für die Vorgänge in der Partei. Im Februar 2000 übernahm er die Konsequenzen und trat als CDU-Vorsitzender zurück. Schäuble betonte stets, erst nachträglich von den illegalen Spenden erfahren zu haben, und bestritt jegliches Wissen oder Beteiligung an unrechtmäßigen Machenschaften.

    Die Affäre hatte weitreichende politische Folgen. Mehrere führende CDU-Politiker traten ebenfalls zurück, und es wurden Ermittlungen eingeleitet. Obwohl Wolfgang Schäuble selbst nicht strafrechtlich belangt wurde, prägte die Spendenaffäre sein politisches Erbe.
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    Sie trug dazu bei, die Diskussion über Transparenz in der Parteienfinanzierung zu intensivieren und führte zu verstärkten Bemühungen um Reformen in diesem Bereich. Insgesamt hatte die CDU-Spendenaffäre einen nachhaltigen Einfluss auf die deutsche politische Kultur und die Wahrnehmung von Parteienfinanzierung.

    Journalisten und politische Beobachter gehen davon aus, dass die Spenden politische Entscheidungen der CDU beeinflussten. Die Gelder, die über Schweizer Konten flossen, wurden unter anderem für den Wahlkampf und andere politische Aktivitäten verwendet. Als die Affäre aufflog, führte sie zu politischen Konsequenzen, Rücktritten von führenden CDU-Politikern und Ermittlungen.

    Im Dezember 2000 verlor die CDU aufgrund der illegalen Spenden 7,7 Millionen D-Mark aus der staatlichen Parteienfinanzierung. Kohl verweigerte sich trotz dieser Konsequenzen weiterhin, die Namen der Spender zu nennen.
    Warum Helmut Kohl nicht in Beugehaft kam

    Als Geschädigte hätte die CDU Kohl in Beugehaft nehmen lassen können, um ihn zur Namensnennung zu zwingen. Die Partei verzichtete jedoch auf diesen Schritt. Mitte Januar des Jahres 2000 trat Kohl als CDU-Ehrenvorsitzender zurück.

    Zu der kriminellen Struktur um Kohl und Schäuble gehörte auch Holger Pfahls. Der CSU-Politiker war in den 1990er-Jahren auch für einige Zeit Staatssekretär im Bundesverteidigungsministerium unter Minister Volker Rühe.

    Pfahls geriet ins Visier der Ermittlungen, weil er im Jahr 1991 von dem Waffenhändler Karlheinz Schreiber eine Million Mark erhalten hatte. Es wurde angenommen, dass dies als Gegenleistung für die Vermittlung von Rüstungsaufträgen gedacht war. Pfahls wurde deswegen im Zusammenhang mit Bestechlichkeit und Steuerhinterziehung angeklagt.
    Staatssekretär Pfahls in Haft

    Im Jahr 2001 wurde Pfahls in Paris festgenommen, nachdem er sich mehrere Jahre der Fahndung entzogen hatte. 2003 wurde er in Deutschland zu einer mehrjährigen Haftstrafe verurteilt. Seine Verurteilung trug dazu bei, die Verwicklungen der CDU in die Parteispendenaffäre zu beleuchten und legte einen Teil der fragwürdigen Finanzpraktiken offen, die zu einem Umdenken in der deutschen Parteienfinanzierung führten.

    Mitte August 2004, sprach Telepolis mit dem damaligen grünen Bundestagsabgeordneten Hans-Christian Ströbele. Ströbele, der Ende August vergangenen Jahres verstorben ist, gehörte zu den vehementesten Aufklärern der CDU-Parteispendenaffäre. Im Interview mit Telepolis sprach er über die Auslieferung von Pfahls und die Position der damaligen CDU-Generalsekretärin, Angela Merkel. Merkel übernahm im Jahr darauf das Amt der Bundeskanzlerin.
    Hans-Christian Ströbele im August 2004 zur CDU-Spendenaffäre

    CDU-Generalsekretärin Angela Merkel wirkt vor der Auslieferung des ehemaligen Staatssekretärs Holger Pfahls nach Deutschland recht gelassen. Seine Aussagen würden nichts Neues in Bezug auf die Parteispendenaffäre der CDU/CSU erwarten lassen, sagt Frau Merkel. Gehe ich recht in der Annahme, dass Sie diese Einschätzung nicht teilen?

    Absolut. Ein solches Urteil ist Unsinn, weil Frau Merkel die Aussagen von Herrn Pfahls doch wohl bisher nicht kennen kann. Tatsache ist, dass es sich bei Herrn Pfahls um ein CSU-Mitglied und einen Mitarbeiter der damaligen Unions-Bundesregierung handelt, der Anfang der Neunzigerjahre in höchstem Maße in den Panzerdeal der Firma Thyssen mit Saudi-Arabien verstrickt war. Bei diesem Geschäft sind nachweislich 220 Millionen D-Mark (112,5 Mio. Euro) an „nützlichen Aufwendungen“ geflossen.

    Schmiergelder?

    So ist es auch; für Bestechung, Schmieren und Provisionen. Und auch Frau Merkel wird nicht bestreiten, dass aus diesen Aufwendungen der Betrag von einer Million D-Mark (511.000 Euro) auf die Schwarzkonten der CDU geflossen sind. Dies wurde im Laufe des inzwischen abgeschlossenen parlamentarischen Untersuchungsausschusses zur Spendenaffäre festgestellt.

    Es besteht also eine direkte Verbindung zwischen Pfahls’ Strafsache und der Spendenaffäre?

    Das ist richtig.

    Auch der frühere Vorsitzende des Untersuchungsausschusses, Volker Neumann (SPD), geht von neuen Erkenntnissen durch die Aussagen von Holger Pfahls aus, weil dieser umgerechnet nur 1,9 Millionen Euro erhalten habe, „und niemand für diese Summe untertaucht“. Ist eine solche Hypothese nicht etwas dünn, um einen neuen Untersuchungsausschuss zu fordern?

    Ich bin mir mit eigentlich allen Kennern aus der SPD- und meiner Fraktion einig, unter welcher Voraussetzung ein neuer Untersuchungsausschuss eingerichtet werden sollte. Der alte Ausschuss hat auf der damaligen Faktenbasis seine Untersuchungen abgeschlossen und konnte, wie allgemein bekannt sein dürfte, in einigen wichtigen Fragen zu keinem Ergebnis kommen.

    Es müsste also ein neuer Ausschuss eingerichtet werden, unter Umständen auch mit neuen Mitgliedern. Das kommt aber nur dann in Betracht - wird dann aber auch zwingend notwendig -, wenn Herr Pfahl eine umfassende Aussage macht. Es würde nicht genügen, wenn er nur seine Schuld eingesteht oder seine Unschuld beteuert. Im Falle einer Aussage aber kämen wir an einem neuen Untersuchungsausschuss gar nicht vorbei, denn Herr Pfahl gehört unbestritten zu den Leuten, die über wesentliche Fragen Auskunft geben können, an denen der alte Ausschuss gescheitert ist.

    Mal konkreter: Um welche neuen Erkenntnisse geht es?

    Vor allem um den angesprochenen Panzerdeal mit Saudi-Arabien. Herr Pfahl war in diesen Geschäftsvorgang von Anfang an involviert. Er weiß um die Kenntnisse der anderen Regierungsstellen, von Ministern der damaligen Regierung und vor allem des Kanzleramts. Herr Pfahls spielt aber auch in der Affäre um Schmiergeldzahlungen bei der Privatisierung der Leuna-Raffinerien eine Rolle. Auch dort soll er vermittelnd tätig gewesen sein.

    Was aber, wenn Herr Pfahls trotz all dieser nachgewiesenen Verbindungen von seinem Zeugnisverweigerungsrecht Gebrauch macht - so wie Helmut Kohl und andere?

    Das kann er natürlich. Herr Pfahls wird sich nach seiner bevorstehenden Auslieferung aber einer bereits zugelassenen Anklage vor der Staatsanwaltschaft Augsburg stellen müssen. Er braucht dort auch keine Silbe zu sagen. Allerdings gehe ich davon aus, dass er selbst ein Interesse hat auszusagen. Würde er der Anklage entsprechend verurteilt, drohte ihm eine erhebliche Freiheitsstrafe. Allen Erfahrungen nach fördert eine solche Perspektive die Auskunftsbereitschaft.

    Aus der Union, aber auch aus der FDP-Bundestagsfraktion wurden Sie wegen der Forderung nach einem neuen Ausschuss als „unseriös“ bezeichnet. Müssten Sie nicht tatsächlich zunächst die Aussagen von Holger Pfahls abwarten?

    Die Forderung aus den Fraktionen der Grünen und der SPD nach einem neuen Untersuchungsausschuss war immer an die Bedingung geknüpft, dass Herr Pfahls eine Aussage macht. Ich habe aber volles Verständnis, dass keine der Parteien, die an der damaligen Bundesregierung beteiligt waren, heute ein Interesse daran haben, die Untersuchungen neu aufzurollen – wenn neue Erkenntnisquellen zur Verfügung stehen.

    #Allemagne #politique #corruption #histoire

  • Sommergäste (1976), russisch Datschniki Дачники
    https://de.wikipedia.org/wiki/Sommerg%C3%A4ste_(1976)

    Sommergäste ist ein 1975 gedrehter und 1976 erschienener deutscher Spielfilm von Peter Stein, nach einem Theaterstück (1904) von Maxim Gorki. Stein besetzte diese filmische Umsetzung einer seiner zuvor an der Schaubühne am Halleschen Ufer gezeigten Inszenierungen mit seinen damaligen Ensemblestars Bruno Ganz, Otto Sander, Edith Clever und Jutta Lampe in den Hauptrollen.
    ...
    Sommergäste entstand Mitte 1975 auf der Pfaueninsel in Berlin. Die Uraufführung fand am 29. Januar 1976 statt, Massenstart war der 6. Februar 1976. In der DDR wurde der Film das erste Mal nachweisbar am 12. März 1977 im Berliner Kino Studio Camera in der Oranienburger Straße 54 aufgeführt.

    Steins Sommergäste-Inszenierung an der Schaubühne erwies sich als ungewöhnlicher Erfolg, sie wurde seit der Premiere im Dezember 1974 nahezu 150 Mal gezeigt

    Zieglerfilm
    https://www.zieglerfilmkoeln.de/produktionen/kino/produktion/sommergaeste.html

    Regie Peter Stein
    Drehbuch Botho Strauß, Peter Stein (Mitarbeit)
    Produktion Regina Ziegler mit dem Ensemble der Berliner Schaubühne Musik Peter Fischer
    Kamera Michael Ballhaus
    Schnitt Siegrun Jäger

    Summerfolk
    https://en.wikipedia.org/wiki/Summerfolk

    Summerfolk (Russian: Дачники, romanized: Dachniki) is a play by Maxim Gorky written in 1904 and first published in 1905 by Znaniye (1904 Znaniye Anthology, book Three), in Saint Petersburg.

    Full of characters who “...might have stepped out of a Chekhovian world”, it takes place in 1904—the same year that Anton Chekhov died. The play dramatises the Russian bourgeois social class and the changes occurring around them.[4] In Russia the play premiered on 10 November 1904 at the Komissarzhevskaya Theatre in Saint Petersburg.

    The British premiere of the play was given by the Royal Shakespeare Company at the Aldwych Theatre in London on 27 August 1974. It was directed by David Jones, who introduced several of Gorky’s plays to Britain.

    The Royal Shakespeare Company and BAM: A Brief History
    https://blog.bam.org/2013/03/the-royal-shakespeare-company-and-bam.html

    The 1974 season was so successful that the RSC returned for repertory engagements in the spring of both ’75 and ’76, including David Jones’ production of Gorky’s Summerfolk. Lichtenstein thought it was so successful that he tapped Jones a few years later for the position of artistic director of the BAM Theater Company, BAM’s short-lived experiment at maintaining an in-house repertory company largely modeled on the RSC.

    Dacha - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Dacha

    https://de.wikipedia.org/wiki/Datsche

    Die Aufhebung der Leibeigenschaft führte in den 1860er Jahren zu einem Niedergang der Landbesitzer, die ihr Land nun häufig verkaufen mussten, wodurch sich die Datsche als Sommerfrische für wohlhabendere Städter etablierte. 1904 verewigte Maxim Gorki die Sommertage auf der Datsche im Theaterstück Sommergäste (russisch Дачники; transkribiert datschniki). In der Zeit nach der Oktoberrevolution, als die Eigentumsverhältnisse an Grund und Boden noch nicht geregelt waren, nahmen Stadtbewohner brachliegende Parzellen in Besitz und erschlossen sie als Zweitwohnsitz.

    En RDA / #DDR 3,4 millions des 16 millions d’abitants possédaient une datcha . Ceci signifiait que même sans en posséder soi-même on connaissait toujous quelqu’un chez qui passer les weekends et l’été á la campagne.

    entstand eine große Anzahl von Siedlungen, insbesondere an Ufern der zahlreichen Seen im Norden der DDR. Die Vergabe wurde vom Staat geregelt. Die Datschen waren vom Hauptwohnsitz aus meist innerhalb einer Stunde zu erreichen. Es wird geschätzt, dass es in der DDR etwa 3,4 Millionen Datschen gab – „die weltweit höchste Dichte an Gartengrundstücken“.

    Maxim Gorky / Gorki - Dachniki (1905)
    http://gorkiy-lit.ru/gorkiy/pesy/dachniki/dachniki.htm

    Mit Gorki im Birkenwald - Maxim Gorki: Sommergäste
    https://www.die-deutsche-buehne.de/kritiken/mit-gorki-im-birkenwald

    Theater:SchaubühnePremiere:22.12.1974Regie:Peter Stein

    Foto: Sommergäste, 1974 © Anne Fritsch Text:Anne Fritsch am 2. April 2020

    Nie hätte ich gedacht, dass ich mal eine Kritik schreibe über eine Inszenierung, die älter ist als ich. (Aber ich hätte auch sonst einiges nie geglaubt, was gerade Wirklichkeit ist.) Nun also ist es soweit. Das Streamen, aus der Not des Corona Shut-Downs geboren, macht’s möglich. Am 22.12.1974 hatten Gorkis „Sommergäste“ in der Schaubühne am Halleschen Ufer Premiere. Regie führte Peter Stein. Ein Jahr später verfilmte er die Inszenierung mit dem Kameramann Michael Ballhaus.

    Es ist dies eine eigentümliche Mischung aus Theater und Film, ein bisschen Freilufttheater, ein bisschen Stationendrama. Hier wird nichts verfremdet, nichts aktualisiert. Hier sieht die russische Datscha aus, wie man sich eine russische Datscha vorstellt: weiße Sprossenfenster, ein niedriger Bau aus Holz inmitten eines Birkenwäldchens. Denn die Birken, die liebt der Russe ja bekanntlich. Die Möbel sind aus dunklem Holz gedrechselt, die Beleuchtung so trübe wie die Stimmung der gelangweilten Sommergäste. Wenn sie nach draußen gehen, tragen die Männer Sommeranzüge und Hüte, die Frauen weiße Blusen, lange Röcke und Sonnenschirme. Manchmal pflücken sie sogar Gänseblümchen. Das war schon 1974 altmodisch – und führt einen mal wieder zurück zu der Frage, ob sich alles aktualisieren lässt. Oder ob bestimmte Geschichten einfach in ein bestimmtes Umfeld gehören?

    Immerhin gelingt dieser Inszenierung etwas, was die „Sommergäste“ des vergangenen Jahres, bei den Salzburger Festspielen (Regie: Evgeny Titov) und am Münchner Residenztheater (Regie: Joe Hill-Gibbins), vermissen ließen: zwar etwas altmodische, aber echte Menschen zu zeigen. Das Ensemble spricht die Texte so unbefangen, als würden sie tatsächlich in diesem Moment entstehen. Vielleicht passt dieses Stück einfach nicht in holzgetäfelte Hotel-Lobbys (wie in Salzburg) oder auf steril-leere Drehbühnen (wie in München). Vielleicht sind die Themen und Fragen des Stückes zwar zeitlos, das Kreisen um die eigenen privaten Probleme, das Ausblenden der Welt um einen herum; vielleicht sind die Gespräche aber doch zu sehr in ihrer Zeit verwurzelt, als dass man sie eins zu eins ins 21. Jahrhundert verfrachten kann. Vielleicht braucht dieser Text eher ein wenig Distanz als Anbiederung, um wirken zu können.

    Die Steinschen Schauspielerinnen und Schauspieler laufen also durch Birkenwälder und lamentieren über ihre Sinnkrisen und Sehnsüchte. Die Männer haben wenig Scheu, sich dominant und zuweilen brutal zu verhalten. Sie tun das mit einer Selbstverständlichkeit, die heute undenkbar wäre. In so einem Setting ist auch ein Samowar, wie er ja in Gorki- und Tschechow-Inszenierungen gerne auf den Bühnen steht, kein Fremdkörper, sondern Alltag. Hier distanziert sich niemand von Stück, Sprache oder Rolle. Die Kritik am Text wird nicht mitgespielt, die Kritik an den Umständen ergibt sich durch das Darstellen derselben.„Was ist aus mir geworden?“, fragt Sabine Andreas als Olga. „Ich war doch auch einmal glücklich.“ Sie spricht diese Sätze klar und ohne Attitüde. Nicht als Fazit des Stückes, sondern als ganz persönliche Feststellung. Sie alle sprechen über die meist fehlende Liebe, das Schreiben und den ganzen Rest. In allem, was sie reden, schwingt all das mit, über das sie nicht reden.

    „Mein Gott, was sind wir für gleichgültige Menschen“, sagt Edith Clever als Varvara in der Schlüsselszene des Stückes, auf einer kleinen Feier unter bunten Lampions. „Wir sind Sommergäste in unserem Land.“ Die viel reden und nichts tun. Die sich verhalten, als wären sie nur zu Gast auf dieser Welt, nur zu ihrem Vergnügen hier, ohne Verantwortung für den ganzen Rest.

    Dieser Stream ist ein Blick in die Vergangenheit. Auf Schauspieler wie Otto Sander, Ilse Ritter, Jutta Lampe, Rüdiger Hacke oder Bruno Ganz. Ein Blick, der in der Gegenwartskunst Theater sonst nicht möglich ist. Das Theater lebt vom Moment, vom gleichzeitigen Produzieren und Konsumieren der Kunst, von seiner Vergänglichkeit. Eine Aufführung stirbt für gewöhnlich am Tag ihrer Derniere. Höchstens Theaterwissenschaftler blicken hie und da noch in die aufgezeichneten Überbleibsel prominenter Aufführungen. Nun aber, da der Live-Moment des Theaters, das Zusammen-Theater-Schauen-und-Spielen zum Problem geworden ist, wagt die Schaubühne selbst den Blick zurück in ihr Archiv, streamt längst vergangene Produktionen und macht sie der Öffentlichkeit zugänglich. Natürlich ersetzt das nicht das reale Theatererlebnis. Aber man bekommt Dinge zu sehen, die man immer mal sehen wollte, aber nicht konnte: weil man am falschen Ort war. Oder schlicht noch nicht geboren. So eine gelegentliche Rückschau könnten die Theater sich ruhig auch dann noch gönnen, wenn wir eines Tages in einen normalen Theateralltag zurückkehren können.

    Kleinbildnegativ: Schaubühne, 1974
    https://berlin.museum-digital.de/index.php?t=objekt&oges=44306

    Dachniki and gardeners: The Presidential Library spotlights the history of the country life in Russia | Presidential Library
    https://www.prlib.ru/en/news/1344295

    20 August 2022, Source: The Presidential Library

    Ever since Peter I initiated the donation of land, a unique phenomenon occurred and developed in Russia – the country life.

    The first measurement and “dacha” (distribution) of “convenient and inconvenient lands” were meant for peasants and craftspeople. Evidence of that is the decree of June 3 (14), 1712 On distributing lands in Ingria as plots for the peasants’ and craftspeople’ settlement, the text of which is available on the Presidential Library’s portal.

    The best lands were given to Peter’s entourage “for strolls and clear air”, as well as “for the fun of animal and bird hunt”. Dachas were located on the shores of the rivers, the Gulf of Finland and along the roads.

    By the early XIX century, the country life captured not only “circles close to the emperor” but also officials and the bourgeoisie. Therefore, the “great dacha migration” happened. The travel guide Regarding the health benefits of Petersburg dacha areas (1881), available in the digital collections of the Presidential Library, says: “The main goal of relocating to dachas is “health improvement” and an opportunity to “touch the living rays of sunshine””.

    Townspeople found it more convenient to rent a dacha, instead of owning one (“a good dacha could’ve been rented for 150-200 rubles, while buying one costs 600-700 rubles”). It was only a matter of picking a “dacha direction”.

    The country life of Old Peterhof was especially luxurious. Here, dachas were owned by the “big” aristocratic families.

    The most popular place for staying in dachas was Pavlovsk, as Petersburg residents considered the Pavlovsk Railway Station a “cultural centre” – orchestra and choir concerts were held there. The book Dachas and suburbs of Petersburg (1891), available in the collections of the Presidential Library, says: “Dachas in Pavlovsk were acquired, like seats in operas, year after year… and “the audience” not only knew who lives where, but also the amount of one’s dresses, hats, horses… Everyone had fun, and the Pavlovsk “trend” grew stronger”.

    The dacha direction along the Nikolayevskaya Railway Road that connected St. Petersburg in Moscow was the most perspective in the first half of the XIX century. “Lately, Tosno, Sablino, Ushaki… give shelter to hundreds of families, and it is undeniable that all of these places have a future. If one wants to enjoy the summer village life, milk, fields and air, then he should definitely stay on the Nikolayevskaya line; dachas here are half the price of the Finnish ones and four times cheaper than the Baltic ones. It provides a complete privacy and the most natural village idyll”.

    The Finland direction was also lively: “Over 5,000 dacha people leave this road every day”. The empty locations along the railway road were immediately filled up with dachniki. In 1903, the Kellomäki station (currently the settlement Komarovo) was founded on the spot of the “moose swamp” and became the centre of literary pilgrimage.

    The country life of the XIX – early XX centuries consisted of reading, parties, woodland walks, sailing on boats, music and swimming in ponds. Dachniki didn’t do farming and considered it odd.

    Despite the fact that “dachniki of Tsarist Russia” were associated with the bourgeois lifestyle, “middle-class comfort” and had an unspoken status of “idlers, only caring for entertainment”, the dacha culture not only survived the revolution, but also got a new development in the Soviet times.

    In the second half of the XX century, “dachniki-idlers” transformed into productive gardeners. The gardening movement became a part of the agrarian policy of the state. It began in accordance with the Decree of the Council of Ministers of USSR of 1949 On the collective and individual farming and gardening of workers and officials. Therefore, the “collective gardens” owned by enterprises were created. New horticultural areas were founded near the railway platforms: Mshinskaya (Luzhsky District), Pupyshevo (Volkhovsky District), Chashcha (Gatchinsky District), Trubnikov Bor (Tosnensky District).

    The 1970-1990s are associated with the gardeners’ dreams of “their own land”. Soon, these dreams became true and formed a new type of dachniki – “owners” of the gardens.

    In the early XXI century, dachas with gardens transformed into real country houses where people could live all year round.

    Alexandra Kasatkina’s abstract of theses Country conversations as a subject of ethnographic research: creating a method based on the materials of interviews about the development of garden plots in the 1980-1990s (2019) is available in the electronic reading room of the Presidential Library. Garden maintenance, plot’s planning, house renovation, socialization in villages, family members’ attitude to the dacha, - those seemingly “mundane” aspects of dachniki’s conversations became a material, revealing the great importance of country life for a contemporary resident of Russia.

    Researchers, who study the phenomena of country life, view it as an evidence of a “special Russian way”. The correlation of the country life with the history of Russia reveals that the former mirrors the realities of the country. Depending on the situation, a townsman either became a dachnik-beholder, or a gardener and a farmer. Still, in both cases, the image of dacha had a special charm, evident in the excitement about going to dacha as some kind of “shelter full of meanings”, as well as the heroic cultivation of “your own garden”, accompanied by the traditional tea parties on the terrace and slow conversations about anything and everything.

    #théâtre #Russie #Allemagne #Berlin-Ouest

  • L’Etat de droit, nouvelle frontière de la bataille de l’extrême droite contre l’immigration
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/12/28/l-etat-de-droit-nouvelle-frontiere-de-la-bataille-de-l-extreme-droite-contre

    L’Etat de droit, nouvelle frontière de la bataille de l’extrême droite contre l’immigration
    Le Rassemblement national se tient prêt à exploiter une censure partielle de la « loi immigration » par le Conseil constitutionnel, dont l’extrême droite cherche à réduire les prérogatives.
    Par Clément Guillou
    Il ne déplairait pas à la première ministre, Elisabeth Borne, et à son ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, que le Conseil constitutionnel censure une partie des dispositions contenues dans la loi sur l’immigration, adoptée par le Parlement, le 19 décembre. Un autre camp n’y verrait pas d’inconvénient : l’extrême droite.
    « Cela nous intéresse que ce débat-là soit sur la place publique, avance Philippe Olivier, conseiller spécial de la cheffe de file du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen. Si la loi n’est pas validée, voilà ce que se dira l’électeur : “Comment cela ? Les sondages indiquent que les gens sont contents de la loi et [le président du Conseil constitutionnel] Laurent Fabius, dans son bureau, la remet en question ?” Ça va être très mal pris. Bien sûr qu’on le dénoncera. » Et l’ancien mégrétiste de reprendre la vulgate lepéniste en voyant dans une éventuelle censure, non pas le respect du texte suprême par neuf juges, mais « le bricolage du système ».
    Le second volet du discours lepéniste est résumé ainsi par le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy, un autre proche de Marine Le Pen, le 21 décembre sur Franceinfo : « Si, malheureusement, le Conseil constitutionnel prend des dispositions de censure, cela prouvera que nous avions raison et qu’il faut une réforme de la Constitution [soumise à référendum] pour assurer que les dispositions passent. »
    Depuis des décennies, l’extrême droite mène deux guerres idéologiques sur le terrain de l’immigration : l’une concerne la préférence nationale, dont le principe a été inscrit par le parti Les Républicains (LR) dans cette loi avec l’aval de la majorité ; l’autre concerne la lutte contre l’Etat de droit, qu’elle juge incompatible avec ses idées sur la question. Une censure partielle permettrait au Rassemblement national d’avancer ses pions sur deux thèmes : la nécessité de rogner les pouvoirs du juge constitutionnel et de modifier la Constitution en inversant la hiérarchie des normes. Le programme de Marine Le Pen prévoit de faire primer la Constitution sur l’ensemble des traités internationaux signés par la France, dont les traités européens. Un choix fait en 2021 par les nationalistes polonais, qui a mis Varsovie au ban de l’Union européenne jusqu’à la victoire électorale de Donald Tusk, en 2023. Une censure partielle du Conseil, d’autant plus s’il la justifiait par le respect du droit communautaire, viendrait nourrir le discours eurosceptique du RN à cinq mois des élections européennes de 2024.
    S’enclenche ainsi, à quelques semaines de l’avis de la juridiction suprême, le processus annoncé au lendemain du vote, dans Le Monde, par le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, proche du Parti socialiste : « La censure permettrait au Rassemblement national de dire : “Vous voyez bien que notre Constitution ne nous permet pas d’assurer la sécurité de nos concitoyens”. » Le RN n’est plus seul à tenir ce discours. Chez LR, des voix s’expriment aussi pour mettre en garde contre une décision défavorable des neuf juges constitutionnels, laissant entendre qu’il s’agirait alors d’une décision politique, sous la pression d’Emmanuel Macron. Depuis la candidature présidentielle de François Fillon en 2017, LR s’est rallié à l’hypothèse d’une révision constitutionnelle sur l’immigration – même l’ancien négociateur du Brexit Michel Barnier, pourtant l’un des plus europhiles de son camp, avait proposé de mettre un terme à la primauté du droit européen en matière migratoire.
    Le 7 décembre, le président du parti, Eric Ciotti, avait défendu lors de sa niche parlementaire un tel « bouclier constitutionnel », appuyé par le RN. Si Gérald Darmanin avait étrillé la proposition sur la forme, la comparant à un « Frexit » déguisé, il se montrait moins hostile sur le fond, la jugeant « complémentaire » de sa loi « immigration ». « Combien de fois ai-je entendu les parlementaires dénoncer le fait que la menace de la censure constitutionnelle (…) rétrécisse les horizons des possibles ? Nous en sommes d’accord », avait-il déclaré. Durant les débats, il avait souligné l’intérêt d’un travail diplomatique pour réviser les traités européens et renégocier la Convention européenne des droits de l’homme, à laquelle se conforme la Constitution. Ces dernières semaines, le ministre de l’intérieur a multiplié les déclarations et décisions montrant la nécessité, selon lui, de modifier les traités internationaux ou d’aller contre l’Etat de droit. Il s’est félicité de déroger à une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), puis du Conseil d’Etat, dans un dossier d’expulsion d’un ressortissant ouzbek. Soupçonné de liens avec la mouvance islamiste, selon la Place Beauvau, l’homme, renvoyé en Ouzbekistan, y est menacé de torture selon ses défenseurs et la CEDH. Le penseur identitaire Jean-Yves Le Gallou, qui a mené les combats culturels de l’extrême droite depuis quarante ans, se rengorge d’avancées majeures dans sa bataille contre l’Etat de droit : « Il y a quinze ans, c’est avec beaucoup de prudence que je remettais en cause le diktat judiciaire sur la législation sur l’immigration. Or, c’est dit aujourd’hui avec beaucoup de force par la droite républicaine. »Ces dernières semaines, cette dénonciation d’un « gouvernement des juges » français et européens a été largement relayée par les têtes d’affiche des médias du groupe Bolloré, notamment les animateurs Cyril Hanouna et Pascal Praud, ou le chroniqueur Mathieu Bock-Côté. Dans Le Figaro, le 23 décembre, ce dernier se délecte de l’inquiétude de « la gauche » à l’idée que les Français découvrent « que l’Etat de droit contraint la souveraineté populaire » et en concluent « qu’il faudra ajuster les institutions politiques en conséquence ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#loiimmigration#CEDH#droit#conseilconstitutionnel#UE#politiquemigratoire#etatdedroit

  • L’Égypte interdit l’atterrissage d’un avion portant la photo de Jina Amini – Kurdistan au féminin
    https://kurdistan-au-feminin.fr/2023/12/28/legypte-interdit-latterrissage-dun-avion-portant-la-photo-de-ji

    L’Égypte interdit l’atterrissage d’un avion portant la photo de Jina Amini
    28.12.2023 à 16h20

    Le réalisateur italien Enrique Piñeyro a déclaré que l’avion portant la photo de Jîna Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans assassinée en Iran pour un voile « mal porté », n’a pas été autorisé à atterrir en Égypte où il se rendait pour apporter de l’aide aux Palestiniens de Gaza.

    Le réalisateur italien Enrique Piñeyro, dans son message sur son compte X (ancine Twitter), a déclaré que la photo sur l’arrière de l’avion privé transportant de l’aide à Gaza avait été retirée après qu’il n’ait pas été autorisé à atterrir.

    Piñeyro, qui a également partagé la vidéo montrant la photo enlevée, a déclaré : « Pour transporter une cargaison humanitaire à El Arish pour Gaza, le gouvernement égyptien n’a pas autorisé la livrée avec la photo de Mahsa Amini et la légende :

    « Aucune femme ne devrait être tuée parce qu’elle ne se couvre pas la tête. Aucun homme ne devrait être pendu pour avoir dit cela. »

    Il a fallu l’enlever pour y atterrir. »

    • No 2023/77
      Le 29 décembre 2023
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20231229-pre-01-00-fr.pdf
      La République sud-africaine introduit une instance contre l’État d’Israël et prie la Cour d’indiquer des mesures conservatoires

      LA HAYE, le 29 décembre 2023. Ce jour, l’Afrique du Sud a déposé devant la Cour internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l’Organisation des Nations Unies, une requête introductive d’instance contre l’État d’Israël au sujet de supposés manquements par cet État
      aux obligations qui lui incombent au titre de la convention pour la prévention et la répression du
      crime de génocide (la « convention contre le génocide ») en ce qui concerne les Palestiniens dans la
      bande de Gaza..

    • Guerre à Gaza : l’Afrique du Sud accuse Israël de se livrer à des « actes de génocide »

      L’Afrique du Sud a soumis vendredi à la Cour internationale de justice une requête accusant Israël de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».

      Le Monde avec AFP | Publié le 29 décembre 2023 à 20h29
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/29/guerre-a-gaza-israel-rejette-les-accusations-d-actes-de-genocide-portees-a-s

      Israël rejette « avec dégoût » les accusations d’« actes de génocide » dans sa guerre à Gaza portées par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ), a déclaré vendredi 29 décembre sur X le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Lior Haiat. Un recours en justice que le ministère a qualifié de « diffamation ».

      La CIJ, organe judiciaire principal des Nations unies, a annoncé vendredi que l’Afrique du Sud lui avait soumis une requête accusant Israël de se livrer à des « actes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza ».

      Dans sa requête, l’Afrique du Sud affirme que les « actes et omissions d’Israël revêtent un caractère génocidaire, car ils s’accompagnent de l’intention spécifique requise (…) de détruire les Palestiniens de Gaza en tant que partie du groupe national, racial et ethnique plus large des Palestiniens », a rapporté dans un communiqué la CIJ, basée à La Haye.

      Des « accusations infondées » pour Israël

      Selon le pays, « par son comportement – par l’intermédiaire de ses organes et agents et d’autres personnes et entités agissant sur ses instructions ou sous sa direction, son contrôle ou son influence – à l’égard des Palestiniens de Gaza, Israël manque aux obligations qui lui incombent au titre de la convention contre le génocide », a précisé la CIJ.

      « Les affirmations de l’Afrique du Sud sont dénuées de fondement factuel et juridique et constituent une exploitation méprisable et méprisante de la Cour », a rétorqué le porte-parole israélien. « L’Afrique du Sud coopère avec une organisation terroriste qui appelle à la destruction de l’Etat d’Israël », a-t-il ajouté, exhortant « l a CIJ et la communauté internationale à rejeter complètement les accusations infondées de l’Afrique du Sud ».

  • Pro-Palestinian speech is now effectively banned in German universities – Mondoweiss
    https://mondoweiss.net/2023/12/pro-palestinian-speech-is-now-effectively-banned-in-german-universities

    Pro-Palestine activists are facing extreme repression and censorship at German universities as a growing number of students are finally questioning Germany’s unwavering commitment to Israel.

    Où émettre une opinion altruiste devient authentiquement dangereux. Les racistes et les fascistes pourront toujours répondre que c’était déjà le cas et que la dictature était déjà là, même si leur opinion mérite largement discussion, pourtant, reste l’impression qu’un nouveau point de bascule est franchi.

  • « Je refuse de participer à une guerre de vengeance » : lettre d’un objecteur de conscience israélien – Libération
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/je-refuse-de-participer-a-une-guerre-de-vengeance-lettre-dun-objecteur-de

    Document
    « Je refuse de participer à une guerre de vengeance » : lettre d’un objecteur de conscience israélien

    « Libération » publie la lettre du premier objecteur de conscience israélien dans le conflit actuel. Tal Mitnick, 18 ans, refuse de participer à ce qu’il dit être un « bain de sang » et appelle à un changement politique profond.

    Tal Mitnick, 18 ans, à Tel-Aviv, le 25 octobre. (Mostafa Alkharouf/Anadolu via AFP)
    par Tal Mitnick
    publié aujourd’hui à 6h15
    C’est le premier objecteur de conscience dans le conflit qui oppose Israël au Hamas depuis le 7 octobre et le massacre par l’organisation islamiste qui a fait au moins 1 140 morts selon un décompte de l’AFP. Tal Mitnick, 18 ans, a refusé de s’enrôler dans l’armée israélienne. Libération a choisi de publier sa lettre, traduite dans son intégralité, pour ce qu’elle dit du conflit et de la manière dont il est vécu en Israël.

    « Cette terre a un problème : deux nations y ont tissé un lien indéniable. Même avec toute la violence du monde, nous ne pourrions pas effacer le peuple palestinien ou son lien avec cette terre, tout comme le peuple juif ou notre lien avec cette même terre ne peuvent pas être effacés. Le problème ici relève d’une forme de suprématie, la croyance que cette terre n’appartient qu’à un seul peuple. La violence ne peut résoudre ce problème, ni de la part du Hamas, ni de la part d’Israël. Il n’y a pas de solution militaire à un problème politique. C’est pourquoi je refuse de m’enrôler dans une armée qui croit que le vrai problème peut être ignoré, sous le couvert d’une guerre civile, avec un gouvernement qui ne fait qu’entretenir le deuil et la douleur.

    « Le 7 octobre, la société israélienne a vécu un traumatisme sans précédent dans l’histoire du pays. Au cours d’une terrible invasion, l’organisation terroriste Hamas a assassiné des centaines de civils innocents et en a enlevé des centaines d’autres. Des familles ont été assassinées dans leurs maisons, des jeunes ont été massacrés lors d’une rave et 240 personnes ont été enlevées dans la bande de Gaza. Après l’attaque terroriste, une campagne de vengeance a commencé non seulement contre le Hamas, mais aussi contre l’ensemble du peuple palestinien : des bombardements aveugles de quartiers résidentiels et de camps de réfugiés à Gaza, un soutien militaire et politique total à la violence des colons en Cisjordanie, ainsi qu’une persécution politique d’une ampleur sans précédent à l’intérieur d’Israël. La réalité dans laquelle nous vivons est violente. Selon le Hamas, mais aussi selon Tsahal et la classe politique, la violence est la seule solution. La poursuite d’une logique “œil pour œil, dent pour dent”, sans réfléchir à une véritable solution qui nous apporterait à tous sécurité et liberté, ne conduit qu’à plus de tueries et de souffrances.

    « La violence ne nous protège pas »
    « Je refuse de croire que plus de violence nous garantira plus de sécurité, je refuse de participer à une guerre de vengeance. J’ai grandi dans un foyer où la vie est sacrée, où le dialogue est valorisé, où la communication et la compréhension passent toujours avant la violence. Dans le monde plein de corruption dans lequel nous vivons, la violence et la guerre sont un moyen détourné pour accroître le soutien au gouvernement et faire taire les critiques. Nous devons reconnaître le fait qu’après des semaines d’opérations terrestres à Gaza, au bout du compte, ce sont des négociations et un accord qui ont permis le retour d’otages. Que c’est l’action militaire qui a causé la mort des autres. A cause du mensonge criminel selon lequel “il n’y a pas de civils innocents à Gaza”, même des otages agitant un drapeau blanc et criant en hébreu ont été abattus. Je n’ose pas imaginer le nombre de situations similaires qui n’ont pas fait l’objet d’une enquête parce que les victimes sont nées du mauvais côté de la barrière.

    « Les personnes qui ont dit : “pas de négociations avec le Hamas” se sont tout simplement trompées. Point à la ligne. La diplomatie et un changement de politique sont les seuls moyens d’empêcher de nouvelles destructions et de nouvelles morts des deux côtés.

    « La violence à laquelle l’armée recourt, y compris ces dernières années, ne nous protège pas. Le cycle de la violence est effectivement un cycle : la violence de l’armée, comme celle de toute armée, amène toujours plus de sang. Dans la pratique, elle n’est rien d’autre qu’une armée d’occupation qui cherche à se maintenir comme telle. La vérité c’est qu’elle a abandonné les habitants du Sud et le pays tout entier. Il est important de faire la distinction entre les gens ordinaires et les généraux ou les égoïstes qui trônent au sommet de ce système : aucun des citoyens ordinaires n’a décidé de financer le Hamas, aucun d’entre nous n’a choisi de perpétuer l’occupation et aucun d’entre nous n’a décidé de déplacer des troupes en Cisjordanie quelques jours avant l’invasion, parce que des colons avaient décidé de construire une soukka [lieu de culte juif construit temporairement pour la fête de Souccot, ndlr] à Huwara. Et maintenant, après une politique de longue haleine destinée à imploser, c’est nous qui sommes envoyés pour tuer et être tués à Gaza. Nous ne sommes pas envoyés pour nous battre pour la paix, mais au nom de la vengeance. J’avais décidé de refuser de m’enrôler avant la guerre, mais depuis qu’elle a commencé, je suis d’autant plus convaincu de ma décision.

    « Le changement viendra de nous »
    « Avant la guerre, l’armée gardait les colonies, maintenait le siège meurtrier de la bande de Gaza et préservait le statu quo de l’apartheid et de la suprématie juive sur les terres situées entre le Jourdain et la mer. Depuis le début de la guerre, nous n’avons vu aucun appel à un véritable changement de politique en Cisjordanie et à Gaza, pour mettre fin à l’oppression généralisée du peuple palestinien et au bain de sang, ni pour une paix juste. Nous assistons au contraire à l’aggravation de l’oppression, à la propagation de la haine et à l’expansion de la persécution politique fasciste en Israël.

    « Le changement ne viendra pas de politiciens corrompus ici, ni des dirigeants du Hamas, qui sont eux aussi corrompus. Il viendra de nous, les peuples des deux nations. Je crois de tout mon cœur que le peuple palestinien n’est pas un peuple mauvais. Tout comme ici, où la grande majorité des Israéliens veulent vivre une vie agréable et sûre, avoir un endroit où leurs enfants peuvent jouer après l’école, et joindre les deux bouts à la fin du mois. Il en va de même pour les Palestiniens. A la veille du 7 octobre, le soutien au Hamas dans la bande de Gaza était au plus bas, à 26 %. Depuis le début des violences, il s’est considérablement renforcé. Pour que les choses changent, il faut mettre en place une alternative – au Hamas, et à la société militariste dans laquelle nous vivons.

    « Ce changement interviendra lorsque nous reconnaîtrons les souffrances endurées par le peuple palestinien ces dernières années, et le fait qu’elles sont le résultat de la politique israélienne. Cette reconnaissance doit s’accompagner de justice, et de l’édification d’une infrastructure politique basée sur la paix, la liberté et l’égalité. Je ne veux pas participer à la poursuite de cette oppression et de ce bain de sang. Je veux travailler directement à la recherche d’une solution, et c’est pourquoi je refuse de m’engager dans l’armée israélienne. J’aime ce pays et ses habitants, car c’est là d’où je viens. Je me sacrifie et je travaille pour que ce pays soit un pays qui respecte les autres, un pays où l’on peut vivre dans la dignité.

    « Tal Mitnick, 26 décembre 2023. »

  • Guerre Israël-Hamas : « Qui peut penser que les Israéliens vivront en paix après que l’irréparable a été commis ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/28/guerre-israel-hamas-qui-peut-penser-que-les-israeliens-vivront-en-paix-apres

    Guerre Israël-Hamas : « Qui peut penser que les Israéliens vivront en paix après que l’irréparable a été commis ? »
    TRIBUNE
    Dominique Eddé

    Nous assistons à la mort de l’empathie. Au triomphe de la censure et de l’impuissance. A la dissémination des monstres qui accouchent les uns des autres. Pas une alarme n’est de trop pour donner la mesure du danger qui pèse sur le monde.

    Il n’est plus d’adjectif pour qualifier l’horreur en cours à Gaza. Après les hôpitaux, les écoles, les églises, les mosquées, les journalistes (près de 70 ont été tués à ce jour, selon le Comité pour la protection des journalistes), les membres des services médicaux et des Nations unies (136, selon le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres), ce sont maintenant les cimetières qui sont bombardés [selon une enquête du New York Times].

    Comment ne pas conclure à la volonté d’en finir avec un peuple et non pas seulement avec le Hamas ? Les gouvernants israéliens ne s’en cachent pas. Cité par Le Monde, le journal Israel Hayom rapporte l’objectif du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, tel que transmis à son conseiller Ron Dermer : « Réduire la population de Gaza à son niveau le plus bas possible. » Peut-on être plus clair ? Par centaines de milliers, les Gazaouis du nord ont été sommés de se réfugier au sud. Ils sont maintenant invités à s’entasser à la porte de chez eux : à Rafah. Quelle est la prochaine étape ?

    Ce qu’une bonne partie de l’opinion israélienne s’obstine à ne pas comprendre, c’est qu’elle est en train d’approuver une politique qui, au prétexte de protéger son peuple, va le déposséder de son avenir. La guerre contre le Hamas que lui présente son gouvernement sert à l’application impitoyable d’un plan de destruction, d’effacement, d’annexion. Les Palestiniens survivront comme ils ont survécu durant les soixante-quinze dernières années. Mais à quel prix, pour eux, pour Israël et pour la paix mondiale ?

    La responsabilité monumentale des Etats-Unis
    Combien d’enfants tués, amputés, sacrifiés pour la capture d’un milicien ? Combien de familles exterminées ? Combien d’envies de vivre transformées en envies de tuer ? Chaque jour, chaque heure, chaque minute est de trop à Gaza et pour le reste du monde. Ici au Liban et dans les pays voisins, tous les esprits chavirent. Chacune, chacun sa haine, sa rage, son deuil. Dans cette hécatombe physique et mentale, la responsabilité de la politique américaine est monumentale.

    Soutien inconditionnel de l’Etat d’Israël, la plus puissante démocratie du monde a trahi son rôle de garant de la liberté. Sa politique au Moyen-Orient enregistre une succession de défaites sans nom et sans aucun rapport avec les bénéfices qu’elle prétendait obtenir. Elle ne protège pas Israël, elle l’empêche de grandir, de surmonter le passé, de se convertir au présent, d’inventer un temps nouveau.

    Qui peut penser que les Israéliens vivront en paix après que l’irréparable a été commis ? Qui peut croire qu’ils pourront en surmonter les conséquences s’ils ne se mobilisent pas en masse pour débouter Nétanyahou et réclamer l’arrêt immédiat de la guerre ?

    Qu’est-ce qui a empêché le Mossad de faire ce qu’il sait si bien faire : éliminer des têtes ? Qu’est-ce qui lui interdisait de s’en prendre aux chefs du Hamas à l’étranger avant d’envoyer des milliers d’enfants à la mort ? J’ai souvenir du débarquement d’Ehoud Barak, déguisé en femme, en plein centre de Beyrouth en avril 1973.

    Le militaire et une petite équipe avaient grimpé les étages et liquidé en un quart d’heure trois têtes de la résistance palestinienne : Kamal Nasser, Youssef Al-Najjar et Kamal Adwan. C’est précisément du nom de ce dernier qu’est baptisé l’hôpital aujourd’hui bombardé dans le nord de la bande. Le lieu où des malheureux, assoiffés, affamés, subissent des opérations sans anesthésie ; où l’on voit un père couché recevoir son bébé mort dans les bras ; où l’image d’un enfant décédé devient plus supportable que celle d’un enfant vivant, brûlé de la tête aux pieds.

    Certains osent encore parler de la « pureté des armes » et faire l’éloge lyrique du scrupule éthique de l’armée israélienne. Quelle est cette morale qui veut qu’on massacre des familles entières au nom d’une potentielle présence armée dans un immeuble d’habitation ? Faut-il rappeler qu’à Gaza sont morts en deux mois beaucoup plus de civils qu’en Ukraine en deux ans ?

    J’ai entendu sur une grande chaîne d’information française quelqu’un défendre la poursuite des bombardements en acquittant sa conscience d’une petite phrase : « Les Gazaouis reçoivent des camions d’aide »… Cet homme persistait à croire qu’aucune souffrance ne pouvait rencontrer la sienne. Sait-il que l’entrée des camions au compte-gouttes fait que les gens mangent des aliments avariés, quand ils en trouvent, pour retarder la mort ?

    Quelques mots pour soigner le ressentiment
    Si encore l’armée israélienne ne reculait devant rien pour aller quelque part. Mais elle avance dans le vide. Il n’est rien dans ces lignes qui minimise de quelque manière que ce soit l’effroyable comportement du Hamas le 7 octobre. La douleur des Israéliens, leur choc face aux atrocités qui ont accompagné la disparition des leurs, les viols, les tortures, le brutal retour de l’épouvante dans les mémoires, toute l’étendue de ce malheur habite ma pensée au même titre que la tragédie qui se déroule à Gaza. Mais combien d’entre les Palestiniens, les musulmans, les Arabes ont eu comme moi accès à cette mémoire traumatisée par le nazisme et l’antisémitisme occidentaux ? Combien ont eu les moyens d’en prendre la mesure, alors qu’ils n’y étaient pour rien ?

    Pour ma part, c’est lors d’une séance d’analyse que j’ai pu faire un pas de géant dans ma compréhension de la paix. « Je vous dois des excuses », m’avait dit mon analyste, qui était juif d’origine biélorusse. « Je suis de ceux qui ont cru qu’Israël était une terre sans peuple pour un peuple sans terre », avait-il ajouté. Cette phrase, que l’on veuille bien me croire, a changé ma vie. Elle m’a donné à voir qu’il suffit parfois de quelques mots pour soigner le ressentiment.

    C’est cette phrase – ce mouvement d’humanité et de reconnaissance – qui a manqué à tous les « processus de paix ». Ce manque se traduit à présent par la permission d’oublier que ce sont des êtres humains que l’on écrase, depuis quatre-vingts jours. Et que fait la communauté internationale ? Elle permet la permission, elle rend plus actuelle que jamais la prévision d’Einstein : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent et ne font rien. »

    Comme un individu meurt plusieurs fois dans son existence, les habitants de la région sont appelés à mourir s’ils veulent vivre : à renoncer à une part du passé pour avancer. A se retrouver. La Bible ne peut pas continuer à servir de cadastre, ni le Coran de traité politique ou militaire. Si Dieu n’est pas rendu à Dieu, une patrie aux Palestiniens, l’humanité à elle-même, nous deviendrons tous des égarés, ne sachant plus qui est qui, qui veut quoi, qui a droit à quoi. Le langage en sera réduit à s’autoreproduire avec rien ni personne dedans.