oAnth

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  • Installations photovoltaïques mises hors réseau… à cause du soleil  Antonin Marsac - La Libre Eco

    Le retour du beau temps implique le retour des problèmes de surtension sur le réseau électrique. Les détenteurs de panneaux photovoltaïques déchantent. Encore ?

    Alors que le soleil perce les nuages et chauffe les toitures du pays, les citoyens qui ont installé des panneaux pourraient encore être “pénalisés”. Pourquoi ? Car en cas de fort ensoleillement – et nous ne sommes qu’au début du mois d’avril -, la production des milliers de panneaux du pays génère une surtension sur le “réseau basse tension” (soit le réseau 230 volts utilisé par l’ensemble des Belges). Et pour éviter une surtension trop importante, ces mêmes panneaux sont équipés d’onduleurs qui les “décrochent” du réseau le temps que l’offre et la demande se rééquilibrent.

    ”Le problème, c’est que le réseau est construit depuis des décennies sur le modèle du ’download’ et non de l’inverse. Aujourd’hui, il y a 230 000 installations en Wallonie et il y en aura 250 000 d’ici la fin de l’année. Le réseau doit pouvoir absorber cette production. Aujourd’hui, des villages entiers ne produisent plus rien entre 11h et 14h30”, avance Régis François, de l’association Beprosumer, à cause de la surproduction lors du pic d’ensoleillement.

    ”Il y a trop d’installations par rapport à la mise à jour de la capacité du réseau, au niveau des cabines, des câbles, et des capacités d’absorption en cas de surproduction” , renchérit-il.

    Peut-on dire pour autant qu’il y a trop d’installations, alors que les volontés de souveraineté énergétique les justifient ? Une réponse nuancée est nécessaire. Le problème de surtension dépend des zones dans le pays, s’il y a des éoliennes, une consommation relativement basse ou non dans les localités, et si la production nucléaire nationale est à son maximum.

    Mais ce qui agace Régis François, c’est que les panneaux soient les premiers “déconnectés”, grâce aux onduleurs. On pourrait penser que c’est pourtant la solution la plus simple : une mise hors réseau automatique, qui se déroule en cas de surtension, sans intervention humaine. “Mais cela laisse une surtension potentielle jusqu’à 10 % sur les réseaux, soit jusqu’à 253 volts, puisque c’est la marge que laissent ces onduleurs avant le décrochage. Ça peut abîmer les appareils électroniques. Et de toute façon, les panneaux photovoltaïques ont une priorité au niveau de l’injection d’électricité sur le réseau, en théorie. Et on veut que cette priorité soit respectée” , avance Régis François.

    ”Le propriétaire de panneaux est appâté mais piégé”
    Il faut dire que les détenteurs de panneaux, avec le tarif prosumer (le coût pour prélever de l’électricité sur le réseau) et les déboires des certificats verts, ont l’habitude des mauvaises nouvelles. “Clairement, le propriétaire de panneaux est appâté à court terme. Mais on le tue dès qu’il commence à s’engraisser. Le piège se referme” , déplore le président de l’association.

    ”Il faut que les autorités investissent dans le réseau, mettent des incitants, comme en Flandre, pour favoriser le stockage via des batteries domestiques. On peut également encourager le déplacement de charge. Pousser à ce que les gens fassent tourner leurs lave-vaisselles et machines à laver pendant les pics de production, soit entre 11h et 14h30.”

    Ce qui sonne la fin des compteurs bi-horaire, ceux-ci poussant à consommer et faire tourner ses machines la nuit ? “Oui. La stratégie doit être revue et elle le sera pour tout le monde. Ce qui va signer l’arrêt de mort des compteurs bi-horaire, d’ici 2024 ou 2025” , lance-t-il. Cette proposition est d’ailleurs dans les cartons, au niveau wallon.

    ”Le socle de stabilité, c’est le nucléaire”, reconnaît également le président de l’association. “La promotion des énergies renouvelables, c’est très bien. Mais bon sang, ayons une vision claire de la politique !” , lance-t-il. “Aujourd’hui, il n’y a rien de pire que la politique énergétique wallonne” , tacle encore Régis François.

    Des chiffres du nombre de personnes pénalisées ?
    C’est le grand problème : les gestionnaires de réseau n’ont pas de cadastre des installations mises hors réseau. C’est d’ailleurs pour cela que l’association Beprosumer, apprend-on justement en contactant son président à ce sujet, a mis en place une carte de Wallonie reprenant les déclarations anonymisées des citoyens qui constatent cette mise hors réseau automatique. Une communication au grand public doit être faite à ce sujet cette semaine.

    ”C’est un problème récurrent. Les installations ’décrochent’ depuis déjà 7 ou 8 ans. Il faut que le politique réagisse !”, termine Régis François.

    Source : https://www.lalibre.be/economie/mes-finances/2023/04/03/installations-photovoltaiques-mises-hors-reseau-a-cause-du-soleil-aujourdhui

    #énergie #photovoltaïque #électricité #écologie #solaire #nucléaire #transition_énergétique #environnement #économie #énergies_renouvelables #énergie_solaire #pollution #énergie_renouvelable #panneaux_solaires #agrivoltaïsme

    • Et quand le vent est un peu fort, les éoliennes sont débrayées.

      Stocker l’électricité en batterie aux moments ensoleillés, ou venteux, il faudrait que les batteries existent.
      Le cout de ces batteries est de plusieurs fois le PIB de chaque pays.

      Surtout, ne pas réfléchir ou faire un calcul simple. Cela contrarierai la #doxa.

    • Consultation populaire sur l’éolien dans l’Aisne : un raz de marée de non, Remi Vivenot

      La consultation populaire non officielle organisée dimanche 2 avril par 17 communes de l’Aisne sur l’implantation d’éoliennes dans leur secteur s’est soldée par un score de 87% de non. Un résultat net. Pour autant, la participation annoncée est plus nuancée.

      87% de non à l’implantation d’éoliennes contre 13% de oui. C’est le résultat annoncé par les 17 communes de l’Aisne organisatrices de la consultation par les maires dans un périmètre géographique allant de Fismes aux confins de la Marne jusqu’au Tardenois. Le résultat semble donc sans appel atteignant des pointes allant jusqu’à 100% de non dans le village de Dhuizel par exemple.

      Pour Patrick Fillioud, maire (divers) de Bruys, un des principaux organisateurs de cette initiative. « C’est assez clair. C’est un rejet profond ». Un choix des électeurs qui n’étonne pas Véronique Stragier, maire (divers) de Coulonges-Cohan « Ils ont exprimé leur souhait qu’il n’y ait pas d’implantation. Cette orientation-là est bien marquée. C’est flagrant. La tendance générale, c’est le non, cela ne me surprend pas ».

      Non loin de là, à Mareuil-en-Dôle où une trentaine d’éoliennes pourraient être construites à quelques encablures du village, les votants se sont prononcés à 94% contre. Maire de la commune, Régine Domingues (divers) réagit : « Moi, je suis très satisfaite du résultat de mon village. C’est représentatif. Je discute beaucoup avec les gens. Cela ne surprend pas. Les gens n’étaient pas d’accord du tout. Cela me donne la pêche même pour d’autres sujets ».
      . . . . . .

      #Démocratie #Référendum #Votation #Consultation #énergie #éoliennes #électricité #éoliennes_industrielles #résistance #énergie_éolienne #france #éolienne #énergie_renouvelable #critique_techno

      Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/consultation-populaire-sur-l-eolien-dans-l-aisne-un-raz

  • Piratage informatique, une campagne liée à une société mercenaire de cybersurveillance - Amnesty International Belgique
    https://www.amnesty.be/infos/actualites/article/piratage-informatique-campagne-liee-societe-mercenaire

    Les nombreuses attaques révélées par Amnesty International et des partenaires de la société civile ces dernières années ont démontré que l’industrie de la cybersécurité représentait une grave menace pour les défenseur·e·s des droits humains et la société civile dans le monde. Les préjudices systémiques de la cybersurveillance croissante et non réglementée vont bien au-delà du célèbre logiciel espion Pegasus élaboré par NSO Group.

    -- Permalien

    #surveillance #droitsdelhomme #internet

  • La direction de Credit Suisse semble encore espérer un bonus spécial Blick

    Après le rachat de Credit Suisse par l’UBS, le conseil d’administration espère-t-il toujours un bonus de 70 millions de francs ? C’est ce que semble indiquer l’ordre du jour de l’assemblée générale de la banque le 4 avril prochain.

    L’Assemblée générale de Credit Suisse aura lieu le 4 avril. Il faut s’attendre à ce que les actionnaires votent, comme l’année dernière, contre la décharge du conseil d’administration.

    C’est également ce que recommande la fondation d’investissement suisse Ethos aux actionnaires, qui rejoint la position du plus grand conseiller en vote américain, Institutional Shareholder Services (ISS).

    Un point à l’ordre du jour promet des interventions virulentes : « Bonus de transformation pour la direction ». En clair, il était prévu que les patrons de Credit Suisse encaissent un bonus spécial allant jusqu’à 70 millions de francs si tous les objectifs étaient atteints d’ici 2025. Cette prime avait été prévue avant la reprise de l’institution par l’UBS.


    Opposition au bonus spécial
    « Un vote contre ce point est justifié, car la demande semble désormais inappropriée compte tenu de l’annonce de la reprise de l’entreprise », écrit ISS dans sa recommandation de vote, dont « 24 heures » a obtenu une copie.

    « Nous voterons contre la décharge et contre le bonus spécial de 70 millions de francs », confirme pour sa part le directeur d’Ethos Vincent Kaufmann au quotidien vaudois. Les propos d’ISS et d’Ethos ont du poids. Le conseiller en vote américain représente environ 20% des actionnaires, Ethos entre 3 et 5%.

    #bonus #banques #finance #en_vedette #oligarchie #incompétence #prévarication #vol
    Source : https://www.blick.ch/fr/news/suisse/avant-lassemblee-generale-la-direction-de-credit-suisse-semble-encore-esperer-

  • Faire ou laisser mourir
    https://laviedesidees.fr/Faire-ou-laisser-mourir.html

    La distinction entre faire mourir et laisser mourir est au cœur en #éthique médicale. Elle pousse à s’interroger sur ce qui est acceptable par les soignants, et plus généralement de ce que nous attendons de la #médecine. Médecin de soins palliatifs depuis plus de 20 ans, enseignant chercheur à l’Espace éthique Île-de-France, Vianney Mourman est chef du service de médecine de la douleur et de médecine palliative des hôpitaux Lariboisière, Saint-Louis et Robert Debré. Souvent sollicité pour débattre avec (...) #Entretiens

    / Société, médecine, éthique, #euthanasie, #Entretiens_écrits

    #Société
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202304_ethiquemedic.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230404_ethiquemedic.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230404_ethiquemedic.docx

  • Joseph Roth, Pour en finir avec la « Nouvelle Objectivité » - Persée
    https://www.persee.fr/doc/comm_0588-8018_2001_num_71_1_2079

    Cet article a paru sous le titre « Schluss mit der "Neuen Sachlichkeit" ! » dans Die literarische fVelt, les 17 et 24 janvier 1930. Il a été repris dans le tome III des Œuvres de J. Roth, Cologne, Kiepenheuer & Witsch, 1991, p. 153-164.

    Pour en finir avec la « Nouvelle Objectivité »*

    Alors que la « consolidation » et la « reconstruction » sont devenues la « fierté de la patrie », et ont suscité l’« admiration de l’étranger » et la « jalousie de l’ennemi », rarement au cours des siècles passés la confusion n’aura été aussi grande qu’aujourd’hui en Allemagne. Jamais les jeunes n’ont été aussi sages et les vieux si juvéniles. Jamais le mot d’ordre de « génération » n’a été aussi utilisé et la conscience d’être dépositaire d’une tradition aussi impuissante. Jamais l’ignorance de son sujet chez celui qui écrit n’a été aussi grande et l’authenticité documentaire de ce qui est écrit autant mise en avant. Jamais la quantité, l’inutilité, le vide des publications n’ont été aussi évidents et jamais plus grande la crédulité avec laquelle on accueille l’intention déclarée d’être utile. Jamais les affiches n’ont été plus mensongères et suggestives. La terrible confusion a commencé, la plus terrible de toutes les confusions : celle de l’ombre que projettent les objets avec ces objets eux-mêmes. On a commencé à considérer le réel comme vrai, le documentaire comme véridique, l’authentique comme satisfaisant. Il est surprenant que, à une époque où la science médicale moderne déclare, et à juste titre, non fiable le simple témoignage devant un tribunal, le témoignage littéraire semble plus satisfaisant que l’élaboration artistique. On doute de la fiabilité du témoin assermenté. Mais on accorde au témoignage écrit la plus haute valeur qui soit en littérature : la véracité. Et si du moins la critique était assez forte pour examiner le « document » à l’aune de sa véridicité ! Mais non ! On s’en remet à la seule proclamation d’intention !
    ...

  • Sur les pas des ecrivains : Joseph ROTH à Paris (1933-1939) - Début
    http://www.terresdecrivains.com/Joseph-ROTH-a-Paris-1933-1939

    30 janvier 1933
    Roth part à Paris, comme prévu, avec Andrea Manga Bell [1] et ses deux enfants. Ils habitent d’abord à l’hôtel Jacob puis, à partir de mars, à l’hôtel Foyot où ils avaient déjà résidé auparavant.

    30 janvier 1933
    Allemagne : le président du Reich, Paul Hindenburg, nomme Adolf Hitler, chef du NSDAP, chancelier du Reich.
    Dans un bref délai, de nouvelles lois sont promulguées pour renforcer les pouvoirs du parti au pouvoir et restreindre les droits d’une partie des citoyens. Ces lois conduisent à la discrimination, à l’interdiction professionnelle, à l’arrestation, la captivité et au meurtre des opposants et, en particulier, des juifs.
    Le gouvernement d’Hitler développe de nouvelles méthodes de manipulation intensive de l’opinion publique à l’aide des médias. Au fil des ans, les autres grandes puissances comme la France et l’Angleterre laissent agir les gouvernants allemands ; l’Italie fasciste soutient la politique de l’Allemagne et ses visées expansionnistes, qu’elle concrétise pour sa part en Abyssinie et en Albanie.

    Bien que Roth soit citoyen autrichien, il ne peut – ni ne veut – plus se rendre en Allemagne, d’autant plus qu’il est connu pour son opposition véhémente aux nazis. Il traverse alors une crise financière et d’identité. Andrea Manga Bell, avec laquelle Roth a déjà vécu à Berlin, le suit avec ses deux enfants. Roth s’engage dans l’aide aux réfugiés d’Allemagne.

    Février 1933
    Discussion sur la qualité de la traduction française de La marche de Radetzky par Blanche Gidon avec l’intéressée et Pierre Bertaux, spécialiste des littératures française et allemande, qui tient lieu de mentor à Roth.

    Printemps 1933
    Chez les éditeurs néerlandais Querido et Allert de Lange, des sections allemandes sont créées pour servir de maison d’édition aux exilés. Elles sont toutes les deux dirigées par des collaborateurs de haut niveau de l’éditeur berlinois Kiepenheuer qui se sépare de ses auteurs juifs. Par l’intermédiaire de la société Orcovente, fondée en Suisse, les droits d’auteur pour l’étranger de Roth peuvent être sauvés. Grâce à Hermann Kesten [2] et Walter Landauer [3] (Allert de Lange) et Fritz Landshoff [4] (Querido), Roth entre en relations d’affaires avec les deux éditeurs.
    Roth travaille à la nouvelle Le chef de gare Fallmerayer qui paraît dans un recueil avec des nouvelles d’autres auteurs de langue allemande en exil, édité par Hermann Kesten. Roth commence à travailler pour différentes revues d’exilés, entre autres, Das neue Tagebuch et le Pariser Tagblatt, puis son successeur, la Pariser Tageszeitung.

    10 mai 1933
    À Berlin, les nazis brûlent des livres d’auteurs « interdits ». La première liste d’ouvrages interdits par le troisième Reich comprend tout l’œuvre déjà publié de Roth. Avec cette mise au ban, il perd une grande partie de son public en tant qu’auteur et journaliste.

    2 juillet 1933
    Offres diverses. L’éditeur américain Ben Huebsch (Viking Press) vend les droits cinématographiques du livre Hiob (en français Le poids de la grâce). Ce n’est pas Roth, à Paris, mais l’éditeur Kienpenheuer, à Berlin, qui perçoit les honoraires, à l’indignation de l’auteur.

    27 juillet 1933
    Contrat avec l’éditeur Allert de Lange pour le livre Les juifs et leurs antisémites (qui deviendra L’Antéchrist).

    Août 1933
    Roth passe quelques jours chez Stefan et Friederike Zweig à Salzbourg. Il se rend ensuite à Rapperswill en Suisse. En septembre, il rencontre à Zürich Dorothy Thompson, la traductrice de la version anglaise de Hiob.

    Automne 1933
    Parution des traductions américaine et norvégienne de La marche de Radetzky et de la traduction britannique de Hiob.

    Fin novembre 1933
    Roth achève à Rapperswill le roman Tarabas qui doit paraître avant Noël chez l’éditeur Querido. À Amsterdam, Roth négocie le contrat d’un nouveau roman.
    Dans la revue d’exilés Die Sammlung, éditée par Klaus Mann (Querido, 1933-1935), paraît un extrait de Tarabas.

    Décembre 1933
    Corrections de Tarabas. À Amsterdam, Roth souffre de défaillances (vraisemblablement physiques) et se rend ivre à un rendez-vous avec Gerard de Lange. Il rentre à Paris et s’installe à l’hôtel Foyot. Il doit terminer Les juifs et leurs antisémites avant le 31 mars 1934 pour assurer ses revenus des trois prochains mois. Le livre, qui prend pour titre définitif L’Antéchrist en janvier, est achevé dans les délais.
    À Vienne, Friederike Roth est internée à l’hôpital psychiatrique Am Steinhof ; elle vivait déjà en institution fermée depuis 1930 après avoir été soignée chez des particuliers à Berlin et à Vienne.

    Janvier-février 1934
    Roth, malade, ne peut écrire et demande de l’argent à Stefan Zweig.

    Février-juin 1934
    La guerre civile en Autriche conduit à l’interdiction des partis de gauche. En avril, le Parlement est dissout, le gouvernement du chancelier Engelbert Dollfuß gouverne par ordonnances et modifie la constitution. En mai, la nouvelle constitution entre en vigueur et fonde l’État « corporatiste ». Après plusieurs attentats, les nazis autrichiens tentent un putsch le 25 juillet 1934 : il échoue mais Dollfuß est assassiné. Kurt Schuschnigg devient chancelier.
    Les putschistes nazis sont exécutés mais les militants « illégaux » et certains hauts dignitaires gouvernementaux, comme le vice-chancelier Starhemberg poursuivent la politique d’intimidation et d’idéologisation de la population dans un sens favorable à l’extrême-droite.

    Mars 1934
    La traduction du roman La marche de Radetzky par Blanche Gidon paraît chez l’éditeur parisien Plon.

    Printemps 1934
    Travail à des nouvelles qui doivent paraître en recueil. Le buste de l’empereur et Triomphe de la beauté, traduites en français, sont publiées en revue.
    Le roman Tarabas, un hôte sur cette terre, paraît chez l’éditeur Querido.
    Négociations au sujet de parutions en anglais. Les dettes de Roth s’accumulent. Un nouveau roman doit être terminé pour octobre. Roth part à Marseille où il souhaiterait travailler quelques jours dans le calme.

    11 juillet 1934
    Roth part à Nice avec Andrea Manga Bell où, dans un premier temps, invités par Kesten, ils partagent la maison du 119, promenade des Anglais avec Hermann et Toni Kesten ainsi que Heinrich Mann et Nelly Kröger.
    Roth écrit le roman Les Cent jours. Il rencontre Stefan et Friederike Zweig [5], Ludwig Marcuse [6], Schalom Asch, René Schickele, Valeriu Marcu et d’autres émigrés. Il redemande sans cesse de l’argent à Zweig. La situation s’aggrave avec Landshoff et les éditions Allert de Lange. Roth espère être soutenu par Huebsch, qui est un ami de Zweig. Négociations infructueuses avec les éditeurs-agents anglais Gollancz et Holroyd-Reece.

    Septembre 1934
    Les contacts avec les cercles monarchistes autour d’Otto de Habsbourg et des clercs catholiques exilés d’Allemagne et d’Autriche s’intensifient.
    L’Antéchrist paraît aux éditions Allert de Lange, à Amsterdam, avec de grossières fautes d’impression selon Roth.

    1er-22 septembre 1934
    Triomphe de la beauté, traduit par Blanche Gidon, paraît en quatre épisodes dans la revue renommée Les nouvelles littéraires.

    15 septembre 1934
    Kesten quitte Nice. Roth et Manga Bell emménagent dans la maison voisine, 121 promenade des Anglais.

    18 septembre 1934
    La situation financière de Roth s’aggrave : il écrit 10 à 12 heures par jour. Le séjour de son épouse Friederike à l’hôpital Am Steinhof n’est payé que jusqu’en octobre. Roth sollicite à nouveau le soutien financier de Zweig. Les beaux-parents, encouragés par Roth, préparent leur émigration en Palestine.

    Septembre 1934
    Roth ne termine pas dans les délais la rédaction du roman Les Cent jours.

    2 octobre 1934
    Blanche Gidon prévoit une traduction française de L’Antéchrist qui ne sera pas réalisée.

    Janvier-février 1935
    Toujours à Nice, Roth emménage à l’hôtel Imperator, boulevard Gambetta. Comme à son habitude, après une période (souvent courte) de satisfaction concernant sa dernière œuvre, Roth se met à la dénigrer : il estime que L’Antéchrist est un échec parce qu’il a été écrit trop vite (il ne trouve un accueil favorable qu’en Hollande).

    15 février 1935
    Roth essaie de rédiger lentement et soigneusement son roman Les Cent jours, bien que le délai de remise du manuscrit soit déjà largement dépassé. Il craint de perdre l’éditeur américain Huebsch. Les éditions Allert de Lange ne versent plus d’avance.

    Printemps 1935
    Négociations éditoriales à Amsterdam. Roth assiste à une soirée du cabaret Pfeffermühle (Le moulin à poivre), dirigé par Erika Mann, et en sort enthousiasmé.

    6-14 mai 1935
    La Pariser Zeitung publie Triomphe de la beauté.

    14-30 mai 1935
    Séjour à Vienne, hôtel Bristol. Roth souhaite engager une procédure de divorce.

    Juin 1935
    Grâce à l’intervention de Soma Morgenstern [7] et de Walter Landauer, Friederike Roth est admise gratuitement à l’hôpital Mauer-Öhling à Amstetten. Roth abandonne ses projets de divorce. Il se rend à Nice et Marseille puis rentre à Paris (hôtel Foyot).
    Décès de l’éditeur Gerard de Lange, favorable à Roth et souvent enclin à lui accorder des avances. Roth doit à sa maison deux romans : Les Cent jours (achevé) et L’habitué (qui deviendra Confession d’un assassin, prêt d’être achevé).

    Août 1935
    Après s’être libéré de ses obligations, Roth veut se séparer d’Allert de Lange avec l’aide de Stefan Zweig. Sur la suggestion de ce dernier, il envisage d’entrer en rapport avec la maison d’édition Herbert Reichner de Vienne à condition d’obtenir une garantie de revenus pour un an. Roth envisage un grand roman sur l’ambiance de son enfance, sous le titre Fraises.

    28 juillet-1er août 1935
    Le buste de l’empereur est publié dans le Pariser Tagblatt.

    Octobre 1935
    Roth entame une collaboration avec la revue autrichienne Der Christliche Ständestaat (L’État corporatiste chrétien) commence ; par ailleurs, Roth publie des articles, entre autres dans les revues Das neue Tagebuch et Wiener Montagszeitung.
    Le roman Les Cent jours paraît aux éditions Allert de Lange.

    18 octobre 1935
    Roth ne croit pas au succès des Cent jours. Dans une lettre à Zweig, il tire un bilan : il n’est un auteur reconnu qu’en Hollande ; en Suisse, les revues importantes ne tiennent pas compte de lui ; en Autriche, il est assis entre deux chaises ; en France, il est brouillé avec Gabriel Marcel, directeur de collection aux éditions Plon, à cause de l’échec de la traduction de L’Antéchrist. Il redemande à Zweig de l’aider en prenant des contacts en son nom et en écrivant aussi à Huebsch.

    Automne-Hiver 1935
    Roth séjourne à Paris, toujours à l’hôtel Foyot. Il rencontre des difficultés avec tous les éditeurs publiant les exilés. Il n’est plus question pour lui de travailler avec Allert de Lange ou Querido ; il n’a engagé que de vagues négociations avec des éditeurs anglais et américains. L’éditeur français Grasset serait disposé à reprendre son nouveau roman si de Lange ne pose pas de conditions excessives. Roth appelle Landauer à l’aide.
    Sa relation avec Manga Bell l’étouffe – au moins financièrement –, provoquant de violentes scènes entre eux.

    Mars 1936
    Séjour à Amsterdam, à l’Eden Hotel. D’âpres négociations avec Landauer (Allert de Lange) et Landshoff (Querido) n’aboutissent à aucun contrat ni à aucun versement d’honoraires. Querido ne versera d’argent qu’à la réception d’un manuscrit achevé, ce à quoi Roth rétorque que l’éditeur a reçu le manuscrit de sa meilleure nouvelle, Léviathan (composition et premières épreuves en 1936, première parution en livre seulement en 1940).
    La vie à Amsterdam est trop chère, mais il s’y fixe et travaille au roman L’habitué (titre définitif : Confession d’un assassin). L’ouvrage est achevé dans ses grandes lignes mais Roth, insatisfait, « fait du remplissage ». L’état psychique de sa femme Friederike connaît une courte amélioration : il en résulte de nouveaux soucis pour lui trouver un lieu d’accueil gratuit.

    30 mars 1936
    Un nouveau contrat entre Roth et Querido est enfin conclu. Manga Bell séjourne chez une amie du couple à Rapperswill. Un nouveau roman doit paraître en juin. Les épisodes qui devaient constituer le grand roman Les fraises sont recyclés sous l’empire de la nécessité. Zweig conseille à de nombreuses reprises de convertir des idées de roman en scénarii pour le cinéma.

    Mai 1936
    Roth est toujours à Amsterdam ; il est malade et écrit à Stefan Zweig pour le supplier de venir l’aider.
    Nouveau contact avec Blanche Gidon à laquelle il promet de confier la traduction du roman fraîchement composé.
    Roth et Andrea Manga Bell se séparent définitivement.

    11 mai 1936
    Toujours à l’Eden Hotel à Amsterdam. Roth corrige en deux semaines les épreuves du roman Confession d’un assassin qui n’a pas donné matière au scénario de film envisagé. Zweig envoie à Roth 3 000 francs qu’il a reçus d’un éditeur hollandais. Roth emprunte 50 guldens à l’hôtel. Son état physique se détériore : toux, jambes gonflées ; il boit du lait « pour se désintoxiquer » et ne supporte plus aucun aliment solide.

    29 mai 1936
    Dans une lettre, Roth déclare qu’il boit du vin, plus de schnaps (ce qu’il décrit à Zweig comme un régime), qu’il ne possède que deux costumes et six chemises et qu’il lave lui-même ses mouchoirs. Il a dépensé par anticipation une bonne partie de l’argent promis par Zweig et souhaiterait, une fois les corrections achevées, se rendre à Bruxelles, s’il peut obtenir un visa, car la vie y est moins chère.

    12 juin 1936
    Roth donne une conférence sur le thème « Foi et progrès » dans la librairie de l’éditeur Allert de Lange à Amsterdam. Il souffre de solitude après sa séparation. Depuis des années, il vit au jour le jour, sans réserve financière, et contracte donc de lourdes dettes. Landauer l’aide de ses propres deniers.

    24 juin 1936
    Roth attend à Amsterdam son visa qui devrait en fait lui être délivré en Autriche. Après réception du document, il part pour Bruxelles, où il descend à l’hôtel Siru.

    Source : Joseph Roth im Exil in Paris 1933 / 1939, de Heinz Lunzer et Victoria Lunzer-Talos (victoria.lunzer -at- univie.ac.at), 2008. Merci à François W. pour la traduction. Ce livre n’existe actuellement qu’en allemand. Une exposition lui est associée, qui viendra peut-être un jour à Paris. www.literaturhaus.at/veranstaltungen/roth_exil/presseinfo/

    Suite - Joseph ROTH à Paris (1933-1939) - Fin.

    [1] (1902-1985) Fille d’un pianiste noir cubain et d’une allemande, elle épousa le roi du Cameroun (plus tard député français). Pendant sa liaison avec Roth, elle l’aida dans son travail en dactylographiant plusieurs de ses romans.

    [2] (1900-1996) Collaborateur des éditions Kiepenheueur à Berlin jusqu’en 1933 puis Allert de Lange à Amsterdam jusqu’en 1939. Interné par les Français en 1939, il parvint à fuir aux Etats-Unis en 1940. Après la guerre, il fut le promoteur des deux éditions des œuvres complètes de Roth (1957 et 1975).

    [3] (1902-1944) Principal ami de Roth dans le milieu éditorial, il le soutint même de ses propres deniers. Arrêté par les nazis, il meurt en déportation à Bergen-Belsen.

    [4] Co-fondateur des éditions Querido en 1933, réfugié en Angleterre en 1940 puis aux États-Unis.

    [5] (1882-1971) Écrivain, journaliste, traductrice, la première épouse de Stefan Zweig (divorcée en 1938) a joué un rôle considérable dans la préservation des papiers laissés par Roth après sa mort.

    [6] (1894-1971) À ne pas confondre avec Herbert, nettement plus connu.

    [7] (1890-1976) Ami proche de Roth, il publia Fuite et fin de Joseph Roth.

    Sur les pas des ecrivains : Joseph ROTH à Paris (1933-1939) - Fin
    http://www.terresdecrivains.com/Joseph-ROTH-a-Paris-1933-1939-Fin

    9 juillet 1936
    Roth accepte une invitation de Zweig à Ostende. Il y retrouve Hermann Kesten, Egon Erwin Kisch et Ernst Toller [1]. Il fait la connaissance de l’écrivain Irmgard Keun, émigrée en 1935.

    Juillet 1936
    Séjour à Ostende, hôtel de la Couronne. Roth essaie à nouveau de vendre ses nouvelles les plus récentes à divers éditeurs, ce qu’il ne peut faire qu’avec l’accord de l’éditeur Querido ; échec de la démarche. Début de la relation avec Irmgard Keun. Sous l’influence de Zweig, Roth refuse de consulter un médecin : son état ne s’améliore pas ; il ne mange qu’une fois par jour.
    Il travaille au roman Les fausses mesures.
    L’éditeur Viking Press (Huebsch) résilie son contrat : Roth perd toutes ses chances d’être publié dans les pays anglophones.

    1er août 1936
    Visite à Otto de Habsbourg à Stenokerzeel (Belgique).

    8 août 1936
    Landauer refuse de verser de l’argent à la livraison d’un nouveau manuscrit car le montant des avances autorisées est largement dépassé.

    4 septembre 1936
    Roth répond à l’invitation de son vieil ami Heinrich Wagner à venir le voir à Calais, avant que ce dernier ne parte pour Londres.

    Septembre 1936
    Le roman Confession d’un assassin, racontée en une nuit paraît chez Allert de Lange.

    28 octobre 1936
    Signature, à Amsterdam, d’un contrat entre Roth et Cornelis Johannes Vos, représentant d’un petit éditeur catholique, De Gemeenschap. La date de remise du roman La 1002e nuit est par la suite plusieurs fois repoussée. Roth obtient un droit de regard particulier sur la vente des droits dérivés de ses œuvres. Il obtient de son nouvel éditeur, à partir de décembre, une avance mensuelle de 125 florins. Le vol d’un de ces paiements par son secrétaire à Amsterdam défraie la chronique.

    Novembre 1936
    Roth voyage à Bruxelles et Zürich avec Irmgard Keun et Paula Grübel.

    22 novembre-16 décembre 1936
    Séjour à Vienne avec Irmgard Keun, à l’hôtel Bristol. Roth travaille au roman La crypte des Capucins.

    Décembre 1936
    Par l’intermédiaire de son contact à Vienne (sa belle-sœur Hedy Pompan), Roth envoie à l’éditeur De Gemeenschap les cent premières pages du Conte de la 1002e nuit.

    Hiver 1936-1937
    Invité par le PEN-Club polonais, Roth, accompagné d’Irmgard Keun, entreprend une tournée de conférences qui les mène à Lemberg (Lvov), Varsovie, Vilna et autres villes.
    Jour de l’an chez des parents à Lemberg. Irmgard Keun rapporte que Roth se portait nettement mieux « chez lui » : il boit moins et mange avec appétit.

    28 mars 1937
    Une version de la conférence paraît dans la revue Der christliche Ständestaat sous le titre La superstition du progrès. Roth donne sa conférence dans la salle de l’association viennoise d’artistes Hagenbund.

    15 avril 1937
    Roth répond à une invitation de Friederike Zweig à Salzbourg, où il réside à l’hôtel Stein.

    Pentecôte 1937
    Le roman Les fausses mesures paraît chez l’éditeur Querido à Amsterdam.

    8-22 mai 1937
    Vienne, hôtel Bristol.
    Roth se porte candidat pour une bourse de l’American Guild for German Cultural Freedom, fonds de soutien aux intellectuels émigrés, auprès duquel il joue également le rôle de conseiller. Il repart peu après pour Salzbourg.

    Juin 1937
    Bruxelles, hôtel Cosmopolite.
    Le Conte de la 1002e nuit ne paraît pas. Roth travaille au roman La crypte des Capucins pour continuer à recevoir des avances et corrige en même temps le précédent roman. L’éditeur De Gemeenschap s’impatiente.
    Roth demande à Blanche Gidon de s’entremettre pour lui afin d’obtenir le versement d’une avance de la revue Candide ; il soupçonne l’éditeur Allert de Lange de retenir des honoraires qui lui étaient destinés.
    Un périodique américain souhaite publier des nouvelles de Roth, mais ses papiers sont toujours chez Manga Bell et chez son avocat Samuel Feblowicz à Paris. Il sollicite également l’aide de Blanche Gidon sur ce point.
    Querido cesse de défendre les intérêts de Roth en France. Roth espère que Blanche Gidon pourra faire publier Les fausses mesures par des éditeurs français ; il estime que ce roman est plus réussi que Confession d’un assassin.

    Juillet 1937
    Hermann Kesten invite Roth à Ostende.
    Un accord entre l’Allemagne et l’Autriche doit pacifier les relations entre les deux pays : les attentats nazis diminuent et des sympathisants nazis sont nommés à des postes officiels et au gouvernement. Les tentatives d’intégration de Schuschnigg ont aussi peu d’effet que ses déclarations sur l’indépendance de l’Autriche et les différences foncières avec le troisième Reich.

    22 juillet 1937
    Décès à Vienne de Karl Tschuppik, ami très proche. Roth déplore deux nécrologies. Il déplore la perte de nombreux proches dans les dernières années.

    4 août 1937
    L’éditeur zurichois Niehans propose à Roth de collaborer à la revue bimestrielle Maß und Wert à laquelle participent, entre autres, Thomas Mann, Konrad Flake, Ferdinand Lion (et, à partir de 1939, Golo Mann et Emil Oprecht). Il refuse l’honoraire « dérisoire ».

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    La dernière demeure de Joseph Roth, 18 rue de Tournon.

    8 août 1937
    Bruxelles. Le gérant des éditions De Gemeenschap étant en congé, Roth ne perçoit pas son versement mensuel. L’hôtel exige d’être payé, Roth n’a plus rien, « excepté des timbres » ; il demande à nouveau de l’argent à Stefan Zweig. Il ne voit pas d’issue et cherche à allonger les délais de remise de ses manuscrits.

    Octobre 1937
    Paris, hôtel Foyot.

    2 novembre 1937
    L’hôtel Foyot, résidence de Roth depuis de longues années, est détruit. Il emménage d’abord à l’hôtel Paris-Dinard, tout proche. À partir du printemps 1938, il réside à l’hôtel de la Poste, 18 rue de Tournon, juste en face de l’emplacement de l’hôtel Foyot. Y habitent également Soma Morgenstern et Jean Janès ainsi que, temporairement, Stefan Fingal.

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    Les hôtels Foyot et de la Poste.

    12 février 1938
    Un entretien entre Hitler et Schuschnigg à Berchtesgaden démontre la position de faiblesse de Schuschnigg et laisse présager l’Anschluß. Contre la propagande nazie, Schuschnigg essaie de démontrer l’attachement de la population à l’Autriche en appelant à un référendum sur la liberté et l’indépendance de l’Autriche, le 13 mars 1938. Alors que l’influence nazie est très forte au sein du gouvernement (de nouveaux ministres sont des nazis déclarés, comme Arthur Seyß-Inquart), Schuschnigg ne tente qu’un timide rapprochement en direction des dirigeants sociaux-démocrates.

    24 février-2 mars 1938
    Roth se rend pour la dernière fois à Vienne, pour le compte des légitimistes autrichiens. Il descend à la pension-hôtel Atlanta. Le dernier discours de Schuschnigg devant le Parlement, retransmis à la radio, inspire à Roth son article « Victoria victis » qui paraît dans le dernier numéro de Der Christliche Ständestaat. Roth essaie d’être reçu par le chancelier Schuschnigg pour plaider en faveur d’une prise du pouvoir par Otto de Habsbourg, sans résultat. L’offre du prétendant Otto de Habsbourg d’assumer la responsabilité du gouvernement en Autriche afin de faire échec à la menace de l’annexion allemande est rejetée par Schuschnigg. Les chances de réussite d’une telle entreprise, si elle avait été réalisée, sont généralement jugées assez faibles.

    2 mars 1938
    Roth quitte Vienne.

    11 mars 1938
    Démission de Schuschnigg imposée par l’Allemagne. Arthur Seyß-Inquart forme un gouvernement provisoire.

    13 mars 1938
    Les troupes d’Hitler entrent en Autriche ; l’Anschluß est accompli. Très rapidement, les lois nazies entrent en vigueur en Autriche. L’émigration de nombreux persécutés commence. D’éminents opposants à l’Allemagne (également issus du camp conservateur) sont internés et envoyés en camp de concentration. La France et de l’Angleterre n’expriment pas l’opposition espérée.

    16 mars 1938
    Paris, hôtel de la Poste.
    Après une présentation de Pierre Bertaux, Roth tient à la radio française un discours sur l’annexion de l’Autriche.
    Contact avec Hubertus zu Löwenstein [2] et poursuite de l’activité politique en faveur de l’American Guild for German Cultural Freedom. Roth assiste des émigrés et participe à des actions caritatives.
    En raison des événements politiques, Roth persuade l’éditeur De Gemeenschap d’avancer la sortie du roman La crypte des Capucins et de retarder la publication de Le conte de la 1002e nuit, bien qu’elle soit complètement corrigée et déjà imprimée à quelques exemplaires.

    28 mars- 4 avril 1938
    Réunions organisées par le Comité de défense des écrivains allemands et le Congrès international pour la défense de la culture en faveur de l’Autriche. Roth participe activement à ces deux manifestations.

    13 juin 1938
    Cérémonie commémorative organisée par le Comité de défense des écrivains allemands en l’honneur de l’auteur autrichien Ödon von Horváth, mort à Paris le 1er juin. Roth figure parmi les orateurs.

    30 septembre 1938
    Avec les accords de Munich, l’Angleterre, la France et l’Italie concèdent à l’Allemagne l’annexion du pays des Sudètes.

    Fin de l’automne 1938
    Roth se rend à Amsterdam pour rencontrer l’éditeur de Lange. Il écrit La légende du saint buveur. Il est épuisé, physiquement et intellectuellement. Il aurait emprunté à l’hôtelier l’argent de son billet de retour à Paris.

    Fin décembre 1938
    Le roman La crypte des Capucins paraît chez l’éditeur De Gemeenschap, à Bilthoven.

    21 janvier 1939
    Dorothy Thompson, présidente du PEN-Club américain, invite Roth à la World’s Fair qui se tient à New York du 5 au 10 mai 1939. Roth accepte mais ne part pas.

    15 février-1er mai 1939
    Une série d’articles de Roth paraît dans la revue monarchiste Die Österreichische Post sous le titre Journal noir et jaune (Schwarz-gelbes Tagebuch). À partir de février 1939, Roth exprime de violentes divergences avec la direction de la revue (sans sortir des limites de la correspondance privée). La crypte des Capucins paraît en feuilleton dans cette revue.

    Printemps 1939
    Roth travaille à un essai sur Georges Clemenceau.
    Mauvaise santé ; ses amis Soma Morgenstern, Ludwig Marcuse, Stefan Fingal et Jean Janès le soutiennent. Il rencontre souvent Blanche Gidon et Friederike Zweig.

    11 mars 1939
    Pour le premier anniversaire de l’annexion de l’Autriche, Roth participe à plusieurs rassemblements. Une grande manifestation de la Ligue de l’Autriche vivante (dont Roth est vice-président avec Franz Werfel et Emil Alphons Rheinhardt) se tient à la salle Adyar.

    16 mars 1939
    Hitler annonce la formation du Reichsprotekorat de Bohême-Moravie, qui fait partie du Grand Reich. Il poursuit ainsi sa politique d’annexion, soulevant pour la première fois des protestations officielles sans, toutefois, aucune sanction.

    27 avril 1939
    Contrat de Roth avec l’éditeur de Lange pour la nouvelle La légende du saint buveur en lieu et place de l’essai sur Clemenceau.

    9 mai 1939
    Roth promet à la Guild for German Cultural Freedom un article qui ne paraîtra jamais.

    24 mai 1939
    Roth apprend au café Le Tournon la nouvelle du suicide d’Ernst Toller à New York : il s’effondre. Alertés par l’hôtelière, Blanche Gidon, Friederike Zweig et Soma Morgenstern le font transporter à l’hôpital Necker.

    27 mai 1939
    Roth meurt à 5 h 55 à l’hôpital Necker.

    30 mai 1939
    Roth est enterré à 16 heures au cimetière de Thiais.
    Les papiers de Roth qui se trouvent à l’hôtel sont rassemblés et conservés par différentes personnes.

    Juin 1939
    La légende du saint buveur paraît aux éditions Allert de Lange.

    3 juin 1939
    Représentation unique, au théâtre Pigalle, de l’adaptation théâtrale de Hiob, réalisée par Victor Clerment, sur une musique d’Erich Zeisl.

    Août-septembre 1939
    Pacte de non-agression entre l’Allemagne et l’Union soviétique. Le 1er septembre, l’Allemagne attaque la Pologne sans déclaration de guerre préalable. L’Angleterre et la France déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre, après l’expiration d’un ultimatum. La Deuxième guerre mondiale commence.

    Décembre 1939
    Le conte de la 1002e nuit est publié dans sa version définitive par l’éditeur De Gemeenschap.

    Printemps 1940
    La nouvelle Leviathan est imprimé par l’éditeur Querido mais n’est vraisemblablement pas mise en vente.

    Juillet 1940
    Friederike Roth est transférée à l’hôpital psychiatrique de Niedernhart près de Linz, où elle est euthanasiée.

    Source : Joseph Roth im Exil in Paris 1933 / 1939, de Heinz Lunzer et Victoria Lunzer-Talos (victoria.lunzer -at- univie.ac.at), 2008. Merci à François W. pour la traduction. Ce livre n’existe actuellement qu’en allemand. Une exposition lui est associée, qui viendra peut-être un jour à Paris. www.literaturhaus.at/veranstaltungen/roth_exil/presseinfo/

    [1] (1893-1939) Écrivain révolutionnaire allemand. Sa participation à la République des conseils à Munich en 1919 lui vaut de passer cinq ans en forteresse. Auteur de plusieurs drames expressionnistes, il a laissé une intéressante autobiographie, Une jeunesse en Allemagne.

    [2] (1906-1984) Universitaire et historien conservateur (il est prince…), il organise à partir de 1935 l’American Guild for German Cultural Freedom.

    • Waffen Assas et alii. L’extrême droite a commis une quinzaine d’agressions contre les opposants à la réforme des retraites
      https://www.liberation.fr/politique/lextreme-droite-a-commis-une-quinzaine-dagressions-contre-les-opposants-a

      Mardi matin, le GUD était de nouveau devant Assas« car on avait fait courir la rumeur d’un nouveau blocage… » sourit une source dans un syndicat étudiant. Il n’en était rien. Faute de bagarre, les gudards ont distribué un tract, le second de leur jeune existence, vilipendant les « centrales syndicales politisées habituées à traiter avec le régime » et appelant « tous les étudiants à se mobiliser pour soutenir les différents rassemblements des salariés grévistes et de protestation contre la politique du gouvernement ». Une pirouette du groupe qui attaquait quelques jours plus tôt les étudiants mobilisés dans le cadre du même mouvement social et qui faisait ainsi « le boulot des flics », dénoncent les participants à la manif de ce jeudi.
      https://justpaste.it/blwn5

      à nouveau, la porte de la mairie de Bx, c’était des fafs. la personne arrêtée l’étant, comme souvent, faute de mieux https://seenthis.net/messages/995955

      edit rectificatif et précisions. la police incrimine pour ce départ de feu à Bordeaux le 23 mars des personnes (dont l’une a avoué) que rien ne relie à l’extrême droite. mais, alors que la mobilisation locale avait commencé depuis deux jours à déborder le cadre légal, il y a avait ce jour là de nombreux identitaires dans la ville (pour un procès). il est vraisemblable que des participants au mouvement aient allumé ce feu devant la porte de la mairie, faisant ainsi triompher des gilets jaunes locaux qui visait cet édifice depuis 5 ans, tandis que parmi les présents sur place était lancé « Front national remplace Macron ! »

      Libération parle de "pirouette" lorsque des fascistes interviennent à Paris dans un mouvement de contestation (et non pas seulement contre lui). ça évite d’évoquer la mise en oeuvre par des fafs d’une stratégie de la tension de basse intensité. en 1986, lors de la mobilisation contre la Loi Devaquet, alors que Mitterand était président, il y eu des affrontements contre la police à Paris auxquels se joignirent des fascistes. on a vu comment des fafs ont tenté de prendre le lead parmi les Gilets jaunes, avant d’être virés et discrédités, puis de prospérer à nouveau dans les décombres de la mobilisation sur fond de pandémie (dictature sanitaire, etc).
      #extrême_droite

    • Agression de jeunes militants CGT à Albi
      https://visa-isa.org/article/agression-de-jeunes-militants-cgt-a-albi

      A Albi, l’extrême droite identitaire violente affirme sa présence depuis plus de deux ans : affiches et autocollants au contenu haineux, attaques contre les cortèges de manifestants ou encore agressions se multiplient depuis la création de Patria Albigès, groupuscule identitaire issu de #Génération_identitaire.

      Provocations d’extrême droite pendant le mouvement contre la réforme des retraites.
      https://lahorde.samizdat.net/Provocations-fascistes-en-marge-du-mouvement-contre-la-reforme-des

  • How the UK Security Services neutralised the country’s leading liberal newspaper
    https://declassifieduk.org/how-the-uk-security-services-neutralised-the-countrys-leading-libera

    The Guardian, Britain’s leading liberal newspaper with a global reputation for independent and critical journalism, has been successfully targeted by security agencies to neutralise its adversarial reporting of the ‘security state’, according to newly released documents and evidence from former and current Guardian journalists.

    • article du 10 septembre 2019. Relate aussi les manœuvres anti-Corbyn :

      Another major focus of The Guardian’s energies under Viner’s editorship has been to attack the leader of the UK Labour Party, Jeremy Corbyn.

      The context is that Corbyn appears to have recently been a target of the security services. In 2015, soon after he was elected Labour leader, the Sunday Times reported a serving general warning that “there would be a direct challenge from the army and mass resignations if Corbyn became prime minister”. The source told the newspaper: “The Army just wouldn’t stand for it. The general staff would not allow a prime minister to jeopardise the security of this country and I think people would use whatever means possible, fair or foul, to prevent that.”

      On 20 May 2017, a little over two weeks before the 2017 General Election, the Daily Telegraph was fed the story that “MI5 opened a file on Jeremy Corbyn amid concerns over his links to the IRA”. It formed part of a Telegraph investigation claiming to reveal “Mr Corbyn’s full links to the IRA” and was sourced to an individual “close to” the MI5 investigation, who said “a file had been opened on him by the early nineties”.

      The Metropolitan Police Special Branch was also said to be monitoring Corbyn in the same period.

      Then, on the very eve of the General Election, the Telegraph gave space to an article from Sir Richard Dearlove, the former director of MI6, under a headline: “Jeremy Corbyn is a danger to this nation. At MI6, which I once led, he wouldn’t clear the security vetting.”

      Further, in September 2018, two anonymous senior government sources told The Times that Corbyn had been “summoned” for a “‘facts of life’ talk on terror” by MI5 chief Andrew Parker.

  • L’impérialisme woke Chris Hedges - Investig’action

    Chris Hedges nous explique brillamment pourquoi l’antiracisme et le féminisme, lorsqu’ils ne visent pas à combattre l’oppresseur au nom des opprimés, se révèlent être de grosses arnaques. Articulées uniquement sur des postures morales, la politique identitaire et la diversité promues par la classe dominante servent en réalité à rendre les structures de domination plus présentables. Les réactionnaires et l’extrême droite leur donnent la réplique, tandis qu’on passe à côté de l’essentiel. Nos oligarques ne pourraient pas rêver mieux. (IGA)


    Photo : Identity Politics – by Mr. Fish

    La politique identitaire et la diversité vont-elles résoudre le délabrement social, économique et politique qui ronge les États-Unis ? Le meurtre brutal de Tyre Nichols par cinq policiers de Memphis devrait suffire à faire imploser ce fantasme. Non seulement ces officiers sont noirs – tout comme Tyre Nichols, mais le service de police de la ville est dirigé par Cerelyn Davis, une femme noire elle aussi. Pourtant, rien de tout cela n’a aidé Nichols, nouvelle victime du lynchage policier des temps modernes.

    Les militaristes, les grands patrons, les oligarques, les politiciens, les universitaires et les conglomérats médiatiques se font les champions de la politique identitaire et de la diversité. Et pour cause, ces concepts ne font rien pour résoudre les injustices systémiques ni le fléau de la guerre permanente qui accablent les États-Unis. Cela occupe les progressistes et les personnes instruites avec un activisme bon marché qui non seulement se révèle inefficace, mais qui en plus exacerbe le fossé entre les privilégiés et une classe ouvrière en profonde détresse économique. Les nantis reprochent aux démunis leurs mauvaises manières, leur racisme, leurs écarts de langage et leur vulgarité, tout en ignorant les causes profondes de leur détresse économique. Les oligarques ne pourraient pas rêver de mieux.

    La vie des Amérindiens s’est-elle améliorée à la suite de la législation imposant l’assimilation et la révocation des titres fonciers tribaux imposées par Charles Curtis, le premier vice-président amérindien ? Sommes-nous mieux lotis depuis que l’on trouve à la Cour suprême Clarence Thomas, un noir qui au passage, s’oppose à la discrimination positive ? Ou avec Victoria Nuland, une autre femme qui est en fait un véritable faucon de guerre du département d’État ? Notre poursuite de la guerre permanente est-elle plus acceptable parce que Lloyd Austin, un Afro-Américain, est secrétaire à la Défense ? L’armée est-elle plus humaine parce qu’elle accepte les soldats transgenres ? Les inégalités sociales, et l’État de surveillance qui les maintiennent, sont-elles plus douces parce que Sundar Pichai – né en Inde – est le PDG de Google et d’Alphabet ? L’industrie de l’armement s’est-elle améliorée parce que Kathy J. Warden, une femme, est PDG de Northop Grumman, et qu’une autre femme, Phebe Novakovic, est PDG de General Dynamics ? Les familles des travailleurs sont-elles mieux loties avec Janet Yellen comme secrétaire au Trésor, alors qu’elle encourage l’augmentation du chômage et la « précarité de l’emploi » ? L’industrie cinématographique se porte-t-elle mieux depuis qu’une cinéaste, Kathryn Bigelow, a réalisé « Zero Dark Thirty », véritable agit-prop pour la CIA ? À propos de la CIA justement, jetez un coup d’œil à cette publicité de recrutement. Elle résume l’absurdité de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    Les régimes coloniaux trouvent des dirigeants indigènes dociles – « Papa Doc » François Duvalier en Haïti, Anastasio Somoza au Nicaragua, Mobutu Sese Seko au Congo, Mohammad Reza Pahlavi en Iran – prêts à faire leur sale boulot pendant qu’ils exploitent et pillent les pays qu’ils contrôlent. Pour contrecarrer les aspirations populaires à la justice, les forces de police coloniales commettent régulièrement des atrocités au nom des oppresseurs. Les combattants indigènes de la liberté qui se battent en faveur des pauvres et des marginaux sont généralement chassés du pouvoir ou assassinés, comme ce fut le cas du leader indépendantiste congolais Patrice Lumumba et du président chilien Salvador Allende. Le chef lakota Sitting Bull a été abattu par des membres de sa propre tribu, qui faisaient partie des forces de police de la réserve de Standing Rock. Si vous vous rangez du côté des opprimés, vous finirez presque toujours par être traité comme eux. C’est pourquoi le FBI, ainsi que la police de Chicago, a assassiné Fred Hampton. Ils sont très certainement impliqués aussi dans le meurtre de Malcolm X, qui qualifiait les quartiers urbains appauvris de « colonies intérieures ». Les forces de police militarisées aux États-Unis fonctionnent comme des armées d’occupation. Les policiers qui ont tué Tyre Nichols ne sont pas différents de ceux des réserves indiennes et des forces de police coloniales.

    Nous vivons sous une espèce de colonialisme d’entreprise. Les moteurs de la suprématie blanche ont construit les formes de racisme institutionnel et économique qui maintiennent les pauvres dans la pauvreté. Mais ils sont aujourd’hui dissimulés derrière des personnalités politiques attrayantes telles que Barack Obama, qualifié par Cornel West de « mascotte noire pour Wall Street ». Ces visages de la diversité sont sélectionnés et contrôlés par la classe dirigeante. Obama a été formé et promu par la machine politique de Chicago, l’une des plus sales et des plus corrompues du pays.

    « C’est une insulte aux mouvements organisés par tous ceux que ces institutions prétendent vouloir inclure », me disait en 2018 Glen Ford, le défunt rédacteur en chef de The Black Agenda Report. « Ces institutions écrivent le scénario. C’est leur feuilleton. Et elles choisissent les acteurs, les visages noirs, bruns, jaunes ou rouges qu’elles veulent. »

    Glenn Ford a qualifié ceux qui promeuvent la politique identitaire de « représentationalistes » qui « veulent voir certains Noirs représentés dans tous les secteurs du leadership, dans tous les secteurs de la société. Ils veulent des scientifiques noirs. Ils veulent des stars de cinéma noires. Ils veulent des universitaires noirs à Harvard. Ils veulent des Noirs à Wall Street. Mais c’est juste une représentation. C’est tout. »

    Le fardeau que fait peser le capitalisme sur ces personnes que les « représentationalistes » prétendent représenter nous dévoile toute l’ampleur de l’arnaque. Ainsi, les Afro-Américains ont perdu 40 % de leur richesse depuis l’effondrement financier de 2008, en raison de l’impact disproportionné de la baisse du capital immobilier, des prêts prédateurs, des saisies et des pertes d’emploi. Ils ont le deuxième taux de pauvreté le plus élevé (21,7 %), après les Amérindiens (25,9 %), suivis des Hispaniques (17,6 %) et des Blancs (9,5 %), selon le Bureau du recensement et le ministère de la Santé et des Services sociaux des États-Unis. En 2021, 28% des enfants noirs et 25% des enfants amérindiens vivaient dans la pauvreté, suivis des enfants hispaniques à 25 % et des enfants blancs à 10 %. Près de 40 % des sans-abri du pays sont des Afro-Américains, bien que les Noirs représentent environ 14 % de notre population. Ce chiffre n’inclut pas les personnes vivant dans des logements délabrés, surpeuplés ou chez des parents ou amis en raison de difficultés financières. Le taux d’incarcération des Afro-Américains est près de cinq fois supérieur à celui des Blancs.

    La politique identitaire et la diversité permettent aux pseudo-progressistes de se vautrer dans une supériorité morale larmoyante lorsqu’ils fustigent, censurent et écartent ceux qui ne se conforment pas linguistiquement au discours politiquement correct. Ce sont les nouveaux Jacobins. Ce jeu dissimule leur passivité face aux abus des multinationales, au néolibéralisme, à la guerre permanente et à la réduction des libertés civiles. Ils ne se confrontent pas aux institutions qui orchestrent l’injustice sociale et économique. Ils cherchent à rendre la classe dirigeante plus acceptable. Avec le soutien du parti démocrate, les médias libéraux, le monde universitaire et les plateformes des réseaux sociaux de la Silicon Valley diabolisent les victimes du coup d’État des multinationales et de la désindustrialisation. Ils forment leurs principales alliances politiques avec ceux qui embrassent la politique identitaire, qu’ils soient à Wall Street ou au Pentagone. Ils sont les idiots utiles de la classe milliardaire, des croisés de la morale qui élargissent les divisions au sein de la société. Des divisions que les oligarques au pouvoir encouragent pour maintenir leur contrôle.

    La diversité est importante. Mais la diversité, lorsqu’elle est dépourvue d’un programme politique qui combat l’oppresseur au nom des opprimés, n’est que de la poudre aux yeux. Il s’agit d’intégrer une infime partie des personnes marginalisées par la société dans des structures injustes et dans le but de perpétuer ces structures.

    Une classe où j’ai donné cours dans une prison de haute sécurité du New Jersey a écrit « Caged », une pièce de théâtre sur leur vie. La pièce a été jouée pendant près d’un mois au Passage Theatre de Trenton, dans le New Jersey, où elle a fait salle comble presque tous les soirs. Elle a ensuite été publiée par Haymarket Books. Les 28 élèves de la classe ont insisté pour que l’agent pénitentiaire de l’histoire ne soit pas blanc. C’était trop facile, disaient-ils. C’eût été une ruse qui aurait permis aux gens de simplifier et même d’ignorer l’appareil oppressif des banques, des multinationales, de la police, des tribunaux et du système carcéral. En effet, tous intègrent la diversité dans leurs procédures de recrutement. Or, ces systèmes d’exploitation et d’oppression internes doivent être ciblés et démantelés, peu importe qui ils emploient.

    Mon livre, « Our Class : Trauma and Transformation in an American Prison« , s’appuie sur l’expérience de l’écriture de la pièce pour raconter l’histoire de mes étudiants et transmettre leur profonde compréhension des forces et des institutions répressives qui se sont dressées contre eux, leurs familles et leurs communautés. Vous pouvez voir mon interview en deux parties avec Hugh Hamilton sur « Our Class » ici et ici.

    La dernière pièce d’August Wilson, « Radio Golf« , annonçait la direction que prendraient la diversité et les politiques identitaires dépourvues de conscience de classe. Dans cette pièce, Harmond Wilks, un promoteur immobilier diplômé de l’Ivy League, est sur le point de lancer sa campagne pour devenir le premier maire noir de Pittsburgh. Sa femme, Mame, cherche à devenir l’attachée de presse du gouverneur. Wilks navigue dans l’univers de l’homme blanc, un univers rempli de privilèges, d’affaires, de quêtes de statut et de golf. Il doit aseptiser et nier son identité. Vice-président de la Mellon Bank, Roosevelt Hicks est le partenaire commercial de Wilks. Ils étaient colocataires à l’université de Cornell. Alors qu’ils font pression sur les autorités municipales pour qu’elles déclarent un quartier insalubre et leur permettent ainsi de développer un projet à plusieurs millions de dollars, un personnage dit à Hicks :

    Tu sais ce que tu es ? Ça m’a pris un moment pour le savoir. Tu es un négro. Les Blancs se trompent et te traitent de nègre, mais ils ne savent pas ce que je sais. Je connais la vérité. Je suis un nègre. Les négros sont la pire chose dans la création de Dieu. Les nègres ont du style. Les négros sont aveugles. Un chien sait qu’il est un chien. Un chat sait qu’il est un chat. Mais un négro ne sait pas qu’il est un négro. Il pense qu’il est un homme blanc.

    De terribles forces prédatrices rongent le pays. Les grands patrons, les militaristes et leurs mandarins politiques sont l’ennemi. Notre tâche n’est pas de les rendre plus attrayants, mais de les écraser. Il y a parmi nous d’authentiques combattants de la liberté, de toutes les ethnies et de tous les milieux. Leur intégrité ne leur permet pas de servir ce système de totalitarisme inversé qui a détruit notre démocratie, qui a appauvri la nation et qui a perpétué les guerres sans fin. La diversité est un atout lorsqu’elle sert les opprimés, mais une escroquerie lorsqu’elle sert les oppresseurs.
     
    Chris Hedges est un journaliste lauréat du prix Pulitzer qui a été correspondant à l’étranger pendant quinze ans pour le New York Times, où il a occupé les postes de chef du bureau du Moyen-Orient et du bureau des Balkans. Il a auparavant travaillé à l’étranger pour le Dallas Morning News, le Christian Science Monitor et NPR. Il est le présentateur de l’émission The Chris Hedges Report.

    Source originale : Scheer Post - Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

    #Afro-Américains #diversité #morale #hypocrisie #antiracisme et le féminisme #Diabolisation #Islamophobie #inégalités_sociales #représentation

  • Un jeune sur quatre vit sous le seuil de pauvreté | Mediapart | 10.02.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/100223/un-jeune-sur-quatre-vit-sous-le-seuil-de-pauvrete

    Une étude de la Dress publiée ce vendredi [revisite des données de 2014 et] indique que 26 % des jeunes de 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté. En mobilisant plusieurs outils de mesure, l’organisme démontre que le taux de pauvreté monétaire grimpe à 40 % pour ceux qui sont étudiants et habitent seuls. Un phénomène jugé « très largement structurel ».

    Dress = Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/les-dossiers-de-la-drees/mesurer-le-niveau-de-vie-et-la-pauvrete

    Calculer la précarité des jeunes reste un défi, indique la Drees qui a voulu produire une radiographie, plus fine et plus sensible. Pour ce faire, elle a compilé et interprété les données issues de l’« enquête nationale sur les ressources des jeunes » (ENRJ) réalisée en 2014.

    Si les chiffres sont anciens, la Drees propose une nouvelle mesure du niveau de pauvreté des jeunes adultes en embrassant trois dimensions : monétaire, en conditions de vie et subjective. Cela permet de ne pas sous-estimer le nombre de jeunes adultes pauvres et de prendre en compte « l’hétérogénéité » de leurs ressources.
    [...]
    L’autre enseignement intéressant de cette étude concerne la dimension genrée de la pauvreté. Être une femme, pour les jeunes de 18 à 24 ans, n’entraîne pas de risques supérieurs d’être sous le seuil de pauvreté que les hommes du même âge. « L’entrée dans la vie adulte constitue une période d’instabilité économique qui touche les femmes comme les hommes : les écarts de niveau de vie selon le sexe sont encore faibles, une fois contrôlées les trajectoires éducatives, les situations professionnelle et résidentielle. »

  • Sascha Lobo zum Ukraine-Krieg : Der deutsche Lumpen-Pazifismus
    https://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/ukraine-krieg-der-deutsche-lumpen-pazifismus-kolumne-a-77ea2788-e80f-4a51-83

    Ce texte est un excellent exemple pour la propagande de guerre à laquelle nous sommes exposés en ouvrant n’importe quel journal ou en regardant les journaux télévisés de toutes les stations allemandes. Son auteur Sascha Lobo s’est crée une réputation comme spécialiste des questions d’internet et de numérisation capable d’expliquer toutes ces choses « underground » au public général jeune et branché. A chaque lecture d’un de ses articles je lui découvre des lacunes qui font qu’on ne comprend pas l’essence de la question tratée ou bien il nous livre une interprétation de faussaire de la réalité qu’il explique Ce type a une connaissance médiocre et superficielle des choses dont il parle, mais il manie admirablement les armes de la polémique.

    Je le trouve amusant quand il essaie de nous convaincre d’aller nous faire tuer. Pardon, ça y est, je viens d’employer un de ses trucs : Ce n’est pas qu’il essaie de nous envoyer au front, il essaie de nous convaincre de détester tous ces gens qui sont contre la guerre en Ukraine.

    S.L. travaille comme les comiques des fêtes de village. Avec des blaques de bon sens commun il crée d’abord un terrain d’entente avec son public et l’entraîne ensuite dans un état d’esprit qui le fait rire de ses blagues de plus en plus cruelles et obscènes. A la fin de son exploit il a modifié le contenu de ce que le public entend par « sens commun ».

    La paix est une fâcheuse habitude du temps passé, vive la guerre !

    20.4.2022 Sascha Lobo - »Ich wage es zu behaupten, daß, wenn die Juden die Seelenkraft, die allein aus der Gewaltfreiheit entspringt, zu ihrer Unterstützung aufböten, Herr Hitler sich vor einem Mut, wie er ihn im Umgang mit Menschen bisher noch nie in nennenswertem Maße erfahren, verbeugen würde.« Diese Zeilen wurden Ende 1938 geschrieben, und zwar von einem Pazifisten, von dem Pazifisten, nämlich Mahatma Gandhi . Kurz darauf erklärte er noch, es könne wohl keinen jüdischen Gandhi in Deutschland geben, weil der »höchstwahrscheinlich nicht länger als fünf Minuten wirken« könne, »ehe er unverzüglich zur Guillotine geschleift würde«. Was bedeutet, dass Gandhi wusste, was Juden in Deutschland passieren konnte. Gandhi ist nicht nur bis heute ein Vorbild für viele Pazifisten, sondern war auch eine sagenhafte Knalltüte.

    Die deutsche Friedensbewegung schien zu ihrem diesjährigen Hochamt, den Ostermärschen für den Frieden, grob zweigeteilt. Auf der einen Seite stehen die Vernunftorientierten, die es natürlich auch gibt, die einen aufgeklärten, realistischen Pazifismus verfolgen. Darunter kann man verstehen: Skepsis gegen Militarismus, Brechung kriegspositiver Erzählungen, Radikalität bei der Schaffung der Voraussetzungen für Frieden, aber eben auch Akzeptanz des Wunsches von Angriffsopfern, sich zu verteidigen.

    Auf der anderen Seite steht ein substanzieller Teil der Friedensbewegung, die ich den deutschen Lumpen-Pazifismus nennen möchte. Es handelt sich dabei um eine zutiefst egozentrische Ideologie, die den eigenen Befindlichkeitsstolz über das Leid anderer Menschen stellt.

    Lumpen-Pazifisten mögen mit der Realität nicht besonders viel anfangen können, aber sie sind nicht in erster Linie naiv, wie ihnen oft vorgeworfen wird. Naivität ist unangenehm, aber keine Schande. Lumpen-Pazifisten sind zuvorderst selbstgerecht. Es sind Menschen, die sich eine Jacke anziehen und sofort vergessen, was es heißt zu frieren. Menschen, die ihren Stuhlkreis-Prinzipien auch um den Preis des Lebens Dritter folgen. Menschen, die im Angesicht des russischen Angriffshorrors in der Ukraine nichts tun wollen, genau: nichts. Kurz, es sind Menschen wie der Friedensbeauftragte der evangelischen Kirche in Deutschland, Bischof Friedrich Kramer. Er sagt auf die Frage, wie man auf die Kriegsverbrechen des Diktators Putin in der Ukraine reagieren solle: »Manchmal können wir alle nur hilflose Zuschauer sein. Und das ist vielleicht gut so .« Es scheint mir kaum möglich, die eigene Ungerührtheit im Angesicht tot gebombter Kinder noch maliziöser zu feiern. Aber gut, es ist ein Bischof.

    Dem russischen Faschistenführer Putin kann gar nichts Besseres passieren als solche westlichen Führungsfiguren, die direkt oder indirekt sagen, dass uns die Ukraine nichts angeht. Die Lumpen-Pazifisten haben speziell in der Politik und noch spezieller in der SPD, der Friedenspartei, einige mächtige Partner. Man erkennt sie an der Parallelität der Argumente. Bischof Kramer steht nämlich nicht nur selig hilflos daneben, er schreibt der Regierung auch vor, wie sie mit dem Konflikt umgehen soll. Waffenlieferungen sind natürlich tabu, vor allem aber sagt Kramer: »Wir dürfen da nicht gesinnungsethisch reingehen, wir müssen nüchtern draußen bleiben«. Wann um alles in der Welt soll man gesinnungsethisch sein, wenn nicht jetzt? Mit ermordeten und vergewaltigten Zivilist*innen sonder Zahl? Gesinnungsethik bedeutet hier, dass man rote Linien zieht, deren Überschreitung Folgen haben müssen: das Gegenteil von Appeasement. Zumal es nicht darum geht, dass die Nato in der Ukraine aktiv mitkämpft. Sondern um Waffenlieferungen. Der klügste, lustigste und traurigste Tweet dazu: »Weil wir nicht genau wissen, was Russland alles als Kriegserklärung verstehen könnte, habe ich mich entschieden, die Spülmaschine heute nicht auszuräumen.«

    Jetzt lieber nüchtern, keine nervige Ethik, die Putin womöglich »missverstehen« könnte, sondern pragmatisch zuschauen, sagt der Bischof. Wir schalten zu Michael Müller (SPD), dem früheren Regierenden Bürgermeister von Berlin, inzwischen Bundestagsabgeordneter. Der sagt bei n-tv : »Ich staune bei einigen, die sich auch die Situation vor Ort angeguckt haben, wie schnell man jetzt nach schweren Waffen ruft.« Schnell? Also bereits nach wenigen Zehntausend Toten, gefolterten, vergewaltigten, ermordeten Zivilist*innen, massenhaften Kriegsverbrechen? Die angegriffenen Ausschussvorsitzenden des Bundestags, die in der letzten Woche in Lwiw vor Ort waren, mussten sich schon von Olaf Scholz als »Jungs und Mädels« verspotten lassen, und jetzt mahnt Exbürgermeister Müller sie zur Langsamkeit in Sachen Waffen.

    Etliche Organisatoren der pazifistischen, traditionellen Ostermärsche fühlten sich leider nicht in der Lage, den russischen Angriffskrieg zu verurteilen, aber glaubten trotzdem, für den Frieden zu demonstrieren . Besonders plakativ stellten diejenigen ihre Lostheit zur Schau, die ernsthaft gegen die Nato – und nur die Nato – »klare Kante« zeigen wollten.
    Der Schwerkraft entkommen, in dem man einfach neben den Boden fällt

    Wenn man von den deutschen Lumpen-Pazifisten die vielen Schichten des platten Antiamerikanismus entfernt, dann bleibt ein Kern übrig. Nämlich die Mischung aus dem Recht des Stärkeren und der Täter-Opfer-Umkehr, die schon Gandhi zusammengemanscht hat: »Wenn die Juden, anstatt hilflos und notgedrungen gewaltlos zu sein, sich wohlüberlegt Gewaltfreiheit, das heißt Mitgefühl, für die nichtjüdischen Deutschen zu eigen machten, so könnten sie den Deutschen nicht nur keinen Schaden zufügen, sondern würden – da bin ich mir so sicher, wie ich diese Zeilen diktiere – das härteste deutsche Herz schmelzen.« Und als bizarro-antisemitische Vorrede dazu: »Laßt die Juden, die den Anspruch erheben, das auserwählte Volk zu sein, ihren Anspruch dadurch beweisen, daß sie den Weg der Gewaltfreiheit wählen, um ihre irdische Existenz zu verteidigen.« Da liegt der Lumpen-Pazifismus ausgestreckt und zeigefingert den Angegriffenen nicht nur, dass sie selbst schuld sind, wenn ihre Gewaltfreiheit nicht funktioniert. Sondern auch, dass sie nicht besser sind als die Angreifer, wenn sie vor der Vernichtung stehend nicht so richtig Bock haben auf Gewaltfreiheit. Okay, Gandhi – aber das gibt es in dieser spektakulär realitätsaversen, menschenverachtenden Form doch heute nicht mehr?

    Leider doch. In der »taz« erklärt eine Friedensforscherin den Ukrainer*innen, wie sie »das Regime des Besatzers dazu bringen, sich mit ihnen an einen Tisch zu setzen und einen Kompromiss zu finden.« Abgesehen davon, dass vollkommen offen bleibt, wie ein »Kompromiss« überhaupt aussehen kann, wenn eine Partei die andere vernichten möchte, sind die Mittel, die sie ernsthaft aufzählt, folgende:

    - Massendemonstrationen, um den Invasoren zu zeigen, dass sie nicht willkommen sind

    - das Austauschen von Straßenschildern und die Verwendung von Verkehrsschildern, um die einmarschierende Armee zu beleidigen oder abzulenken

    – mit Menschenketten russische Panzer stoppen

    – Boykott russischer Waren, weil so die Besatzung auch viel teurer wird

    - Finanzmittel, Schulungen, andere Ressourcen bereitstellen, um Ukrainern zu helfen, ihre Fähigkeit zu massenhaftem zivilem Ungehorsam und gewaltfreiem Widerstand auszubauen

    Dann bezeichnet sie es als wichtiges Instrument, im Fall einer Besatzung die Stromrechnung nicht zu bezahlen. Wer sich die Bilder der zerbombten Städte und zivilen Einrichtungen, der Leichen in den Straßen und die Berichte von Massenvergewaltigungen angesehen hat, muss den Ansatz, mit vertauschten Straßenschildern Soldaten zu verwirren, nicht einmal mehr argumentativ widerlegen. Die aufgezählten Mittel sind eine Farce, sie entsprechen der Empfehlung, der Schwerkraft zu entkommen, indem man einfach neben den Boden fällt.

    Veröffentlicht wird das alles einen Tag, nachdem Putin die Truppen, die in Butscha Menschen gefoltert und ermordet haben , mit schönen Orden als Mitschlächter des Monats ausgezeichnet hat. Und dabei en passant seine Strategie der absichtsvollen Kriegsverbrechen bestätigt hat. Das ist nicht mehr naiv, sondern boshaft kalt. Waffenlieferungen hingegen lehnt die Pazifismus-freudige Friedensforscherin ab, weil wir »die weitere Militarisierung des Konflikts nicht verstärken sollten.« Das wird die in zerbombten Kellern ausharrenden, verdurstenden Menschen in Mariupol sicher arg freuen, dass ihre Stadt nicht noch weiter militarisiert wird. Wenn sie sich etwas Mühe geben und ein paar Gandhi-Kacheln auf Instagram posten, können aus ihnen bestimmt doch noch Pazifisten werden. Vielleicht nicht so porentief reingewaschene, zu 100 Prozent enthitlerte Superpazifisten wie wir hier in Deutschland, aber immerhin.

    Anmerkung der Redaktion: In einer vorigen Version des Textes hieß es, die drei Ausschussvorsitzenden Roth, Hofreiter und Strack-Zimmermann wären auf ihrer Ukraine-Reise nach Kiew gefahren. Sie sind nach Lwiw gereist. Wir haben den Text entsprechend korrigiert. Zudem hieß es dort pauschal, dass die Organisatoren der Ostermärsche sich nicht in der Lage gesehen hätten, den russischen Angriffskrieg zu verurteilen. Tatsächlich ist dies teilweise sehr wohl geschehen, etwa auf dem Mainz-Wiesbadener Ostermarsch, wo etwa Mitorganisator Lennert eine Rede unter dem Motto »Nein zum russischen Angriffskrieg gegen die Ukraine!« gehalten hat.

    #guerre #idéologie #propagande #diffamation #Allemagne #Ukraine

  • Abgeordnetenhauswahl Berlin 2023
    https://www.tagesschau.de/wahl/archiv/2023-02-12-LT-DE-BE/index.shtml
    Élection du gouvernement municipal de Berlin - les libéraux ont perdu et n’auront plus de député au parlement de la ville. La coalition SPD/Verts/Gauche peut continuer - en principe.

    La droite obtient 43,8% mais ne formera vraisemblablement pas le gouvernement. Avec un taux de participation de 65% la gauche a perdu comme toujours quand surtout les convaincus et ceux qui se portent économiquement bien participent aux scrutins.
    Demain matin on apprendra le résultat final.

    #Allemagne #Berlin #politique #élections

  • La Compil’ de la Semaine
    https://www.les-crises.fr/la-compil-de-la-semaine-79

    Chaque semaine, nous vous proposons notre Compil’ de la Semaine : une sélection de dessins de presse à la fois drôles et incisifs, ainsi que des vidéos d’analyse participant à l’indispensable travail d’auto-défense intellectuelle. Bonne lecture et bon visionnage à toutes et à tous ! Dessins de Presse Vidéos Blast : Les gros mensonges de […]

    #Miscellanées #Compil_de_la_Semaine #Miscellanées,_Compil_de_la_Semaine

  • LA 3E GUERRE MONDIALE A COMMENCÉ : L’ESCALADE EN UKRAINE VA TOUT CHANGER – Emmanuel Todd
    https://www.les-crises.fr/la-3e-guerre-mondiale-a-commence-l-escalade-en-ukraine-va-tout-changer-em

    Emmanuel Todd est anthropologue, démographe et historien. Il revient sur Élucid pour analyser les rouages méconnus de la guerre en Ukraine, qui s’étend de plus en plus, et menace de déstabiliser durablement le monde que l’on a connu. De l’étude des systèmes familiaux, en passant par la pratique diplomatique des États, leurs stratégies profondes, ou […]

    #Vidéo

  • Au Venezuela, l’opposition acte son échec en mettant fin au gouvernement par intérim de Juan Guaidó
    https://www.courrierinternational.com/article/politique-au-venezuela-l-opposition-acte-son-echec-en-mettant

    72 députés de l’opposition vénézuélienne ont scellé le 30 décembre le sort de l’homme qui s’était autoproclamé président par intérim en 2019, obtenant le soutien de plus de 50 pays, un an après la réélection du dirigeant socialiste Nicolás Maduro que l’opposition considère comme frauduleuse.

    “Pour certains ‘un saut dans le vide’, pour d’autres l’occasion de ‘construire de nouvelles fondations’ […] : sans consensus mais avec la majorité, l’opposition vénézuélienne a décidé ce vendredi 30 décembre de mettre fin au gouvernement par intérim dirigé par Juan Guaidó depuis 2019 et qui cherchait, sans succès, la ‘cessation de l’usurpation’ du gouvernement de Nicolás Maduro”, titre le média Voice of America, financé par le gouvernement des États-Unis.

  • The virus behind #COVID-19 is mutating and immune-evasive. Here’s what that means | CBC News
    https://www.cbc.ca/news/health/covid-mutating-immunity-1.6691372

    Whether that’s enough to drive new waves of infections depends on conditions such as the size and timing of previous Omicron waves, the regional immune landscape and COVID-19 vaccination coverage, the United Nations public health agency said.

  • The Illegality of the Israeli Occupation of the Palestinian West Bank (including East Jerusalem) and Gaza: What the International Court of Justice Will Have to Determine in its Advisory Opinion for the United Nations General Assembly - Opinio Juris
    http://opiniojuris.org/2022/12/23/the-illegality-of-the-israeli-occupation-of-the-palestinian-west-bank-i

    On 30 December 2022, the United Nations General Assembly voted to request that the International Court of Justice…

    On the same day, I published a Legal Opinion, dated 29 November 2022, explaining what it means in international law to characterize the Israeli occupation of the Palestinian West Bank (including East Jerusalem) and Gaza as ‘illegal’. The Opinion can be found here. A summary follows below. (...)

    #CIJ

    • L’Assemblée générale de l’ONU demande à La Haye de se pencher sur l’occupation d’Israël en Palestine
      31 décembre 2022
      https://www.rts.ch/info/monde/13666092-lassemblee-generale-de-lonu-demande-a-la-haye-de-se-pencher-sur-loccupa

      L’Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi une résolution pour demander à la Cour internationale de justice (CIJ) de se pencher sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens. L’ambassadeur israélien a vivement dénoncé le texte, évoquant une « tache morale ».

      Le texte a été adopté par 87 voix contre 26, et 53 abstentions. Les pays arabes ont unanimement voté en faveur, y compris ceux ayant normalisé leurs relations avec Israël. La Chine et la Russie ont également voté en faveur, tandis que les Etats occidentaux se sont montré divisés.

      Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou l’Italie se sont opposés à la résolution, tandis que la Belgique, le Portugal ou l’Irlande ont voté pour. La France s’est abstenue, tout comme la Suisse. (...)

    • L’ONU demande à la Cour internationale de justice d’examiner l’occupation israélienne
      France 24 – Publié le : 31/12/2022
      https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20221231-l-assembl%C3%A9e-g%C3%A9n%C3%A9rale-de-l-onu-demande-%C3%A0-la-co

      L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, vendredi, une résolution demandant à la Cour internationale de justice de déterminer « les conséquences juridiques » de l’occupation israélienne de territoires palestiniens. Un vote salué par l’Autorité palestinienne, tandis que l’ambassadeur israélien dénonce une « tache morale sur l’ONU ».

      L’Assemblée générale des Nations unies a adopté, vendredi 30 décembre, une résolution demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de se pencher sur la question de l’occupation israélienne de territoires palestiniens. Cette décision intervient au lendemain de l’investiture du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël.

      La résolution a été adoptée avec 87 voix pour, 26 contre, et 53 abstentions. Le texte exhorte la cour onusienne basée à La Haye, aux Pays-Bas, à déterminer « les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination », ainsi que de ses mesures « visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem ».

      Les États occidentaux étaient partagés sur la question, tandis que les pays arabes ont unanimement voté pour, y compris ceux ayant normalisé leurs relations avec Israël. La Chine et la Russie ont également voté en faveur du texte.

      Le représentant palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a déclaré que le vote envoyait un signal au nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à propos de sa volonté de renforcer des politiques « coloniales et racistes » et a salué les États, qui ne se sont pas laissés « dissuader par des menaces et des pressions ». Un vote également salué samedi par l’Autorité palestinienne : « L’heure est venue pour Israël de se soumettre à la loi et d’être tenu pour responsable des crimes qu’il commet contre notre peuple », a déclaré Nabil Abou Roudeïneh, porte-parole du président palestinien, Mahmoud Abbas.
      Un appel à mettre fin aux colonies

      En amont du vote, l’ambassadeur israélien Gilad Erdan a qualifié la résolution de « tache morale sur l’ONU ». « Aucune organisation internationale ne peut décider si le peuple juif est un occupant dans sa propre terre natale », a-t-il ajouté. « Quelconque décision d’une organisation judiciaire qui reçoit son mandat de Nations unies politisées et en faillite morale est complétement illégitime », selon lui.

      La résolution appelle également Israël à mettre fin aux colonies mais l’Assemblée générale ne dispose pas de pouvoirs contraignants, contrairement au Conseil de sécurité où les États-Unis, alliés d’Israël, disposent d’un droit de veto.

      Les États-Unis, le Royaume-Uni, et l’Allemagne se sont opposés à la résolution et la France s’est abstenue. « Nous ne pensons pas qu’un renvoi vers la Cour internationale de justice aide à ramener les parties prenantes vers un dialogue », a déclaré le diplomate britannique Thomas Phipps.

      Avec AFP et Reuters

    • Barak Ravid @BarakRavid 31 déc. 2022
      https://twitter.com/BarakRavid/status/1609205071190835202

      1 \ Scoop: Israeli Prime Minister Netanyahu called on Friday night Ukraine’s President Zelensky & asked that his country vote against the UN general assembly resolution to refer the issue of the Israeli occupation of the West Bank to the ICJ, Israeli & Ukrainian officials told me
      2 \ Why it matters: In the previous vote at a UN committee several weeks ago Ukraine voted in favour of the resolution which was tabled by the Palestinians, regardless of Israeli requests not to do so
      3 \ Ukrainian officials said they voted in favour as a reaction to Israel’s refusal to provide military assistance to Ukraine. Israeli foreign ministry officials were furious and summoned the Ukrainian ambassador for a tough conversation
      4 \ A senior Israeli official told me Netanyahu called Zelensky as part of a series of phone calls with leaders of countries that Israel wanted to change their country’s vote and oppose the resolution or at least abstain
      5 \ A Ukrainian official said Zelensky told Netanyahu that in return for voting against or abstaining he wants to hear how the new Israeli government is going to change its policy and provide Ukraine with defensive systems against Russian missile and drone attacks
      6 \ The Ukrainian official said Netanyahu didn’t commit to anything during the call and said the vote was getting close and that he is ready to discuss Zelensky’s requests in the future
      7 \ According to the Ukrainian official Zelensky didn’t like Netanyahu’s answer and didn’t agree to vote against the resolution or abstain. Instead he instructed Ukraine’s ambassador to the UN not to attend the vote
      8 \ The Ukrainian official said: “The two leaders weren’t satisfied and didn’t get what they wanted. Zelensky decided that we will not attend the vote in order to give a chance to the relationship with Netanyahu"
      9 \ A senior Israeli official said that even though Ukraine didn’t vote in favour of the Palestinian resolution, Israel was disappointed that instead of abstaining it decided not to attend the vote
      10 \ Netanyahu’s office told me: "Prime Minister Netanyahu spoke to president Zelensky, and Ukraine, which voted before in favour of the anti-Israeli resolution, didn’t attend the vote this time. Other than that we will not comment on diplomatic converstions”. END

    • PCHR Welcomes the Adoption of a UNGA Resolution Requesting for an Advisory Opinion by the ICJ on the Legal Nature of Israel’s Occupation.
      Date: 31 December 2022 – Palestinian Centre for Human Rights
      https://pchrgaza.org/en/pchr-welcomes-the-adoption-of-a-unga-resolution-requesting-for-an-advisory
      https://pchrgaza.org/en/wp-content/uploads/2022/12/31-12.webp

      On 30 December, the United Nations General Assembly (UNGA) voted in favor of a resolution requesting the International Court of Justice to provide an advisory opinion on the legal nature of Israel’s prolonged military occupation of the Occupied Palestinian Territory (OPT) and the responsibilities of third party-states.[1]

      The resolution, which was approved with 87 votes in favor, 26 votes against, and 53 abstentions, asks the ICJ to weigh in on the “legal consequences arising from the ongoing violation by Israel of the right of the Palestinian people to self-determination, from its prolonged occupation, settlement and annexation of the Palestinian territory occupied since 1967, including measures aimed at altering the demographic composition character, and status of the Holy City of Jerusalem, and from its adoption of related discriminatory legislation and measures”.[2] The resolution also asks the Court for an opinion on how these Israeli policies and practices “affect the legal status of the occupation” and the “legal consequences that arise for all states and the United Nations from this status”.[3] (...)

  • Deutschlands beste Schachspielerin : „Mit Schlausein hat das nichts zu tun“
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/interview-elisabeth-paehtz-ostdeutsche-grossmeisterin-deutschlands-

    Si tu te sens un peu con après les verres que tu as bu lors de la fête de la soirée passée, ne t’inquiètes pas. C’est ton état normal. La meilleure joueuse d’échecs allemande t’explique pourquoi.

    Elisabeth Pähtz erklärt, wie sie sich als Frau und Ostdeutsche in der Schachwelt durchgekämpft hat – und wie der Ukrainekrieg die Turniere durcheinanderbringt.
    ...
    „Die Weltmeisterschaften 2005 habe ich gewonnen, obwohl ich in der Nacht vorher bis um vier oder fünf in der Bar war.“

    En réalité il faut se l’avouer que les gens sont plus ou moins doués et supportent plus ou moins bien les excès divers. Elisabeth Pähtz est sans doute une femme exceptionnelle à plein d’égards.

    Je soupçonne la rédaction du quotidien Berliner Zeitung d’avoir publié cette interview le 31. afin de nous aider à boire sans mauvaise conscience. ;-)

    Bonne année 2023 !

    #échecs #sport #femmes #alcool #2023

    • En lien "Temps, travail et domination sociale" de Moishe Postone

      Repenser la critique du capitalisme à partir de la domination sociale du temps et du travail. Entretien de Moishe Postone
      https://seenthis.net/messages/683208

      Pour Marx, la grandeur de la valeur est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire. Il explique que la production doit se conformer à cette norme sociale abstraite et ceci nous aide à comprendre que la domination des gens par le temps est la forme de domination sociale propre au capitalisme. Le temps abstrait newtonien s’est diffusé parallèlement à l’émergence de la marchandise.

      A propos de « Temps, travail et domination sociale », de Moishe Postone - Dominique Méda
      https://seenthis.net/messages/140382

      La discipline du temps. L’application de la mesure temporelle au procès productif et la discipline du travail (XVIIIe-XXe siècles) [Séminaire Anselm Jappe, séance du 5 décembre]
      https://seenthis.net/messages/549977

      En finir avec le temps
      https://seenthis.net/messages/911071

      Entretien avec Pierre Musso pour "La Religion industrielle"
      https://seenthis.net/messages/631785

      À l’instar du penseur critique de la technique Lewis Mumford, vous dites que l’horloge est la machine-clé de l’âge industriel et que les monastères, avec leur organisation rationnelle du travail, préfigurent les entreprises modernes. Pourriez-vous revenir sur ces racines de la religion industrielle : en quoi est-elle fondamentalement liée à l’occident chrétien ?

      #temps #horloge #travail #capitalisme #domination #discipline #industrie

  • »Asow«-Neonazis in Israel - Ukrainische Ultrarechte auf »Arbeitsbesuch«: Empfang durch Politik, Austausch mit Militär und rassistische Entgleisungen
    https://www.jungewelt.de/artikel/441452.revisionistische-tour-asow-neonazis-in-israel.html


    Offiziell empfangen: »Asow«-Vertreterin Julia Fedosiuk (l.) und Nachrichtendienstoffizier Illja Samoilenko (r.)


    Besuch der »Asow«-Vertreter bei IDF-Reservisten in Uniform samt Wolfsangel


    Bis September in russischer Kriegsgefangenschaft, jetzt auf Propagandatour in der einstigen Wüstenfestung Masada: Nachrichtendienstoffizier Illja Samoilenko

    23.12.2022 von Susann Witt-Stahl - Seit Monaten bereiten Volksvertreter in der westlichen Welt ukrainischen »Asow«-Kämpfern einen begeisterten Empfang. Nach dem Kapitol in Washington und dem EU-Parlament steht nun offenbar die ideologisch wichtigste Eroberung an: die Knesset in Israel, Heimat zahlreicher Juden, die vor Hitlers systematischem Massenmord geflohen waren oder den Holocaust überlebt hatten.

    Vergangene Woche wurde nun erstmals offiziell eine zweiköpfige »Asow«-Delegation ins »Heilige Land« entsendet – »um die von der russischen Propaganda aufgebauten Mythen über das Regiment zu entlarven«, die »in einigen israelischen Kreisen leider immer noch großen Einfluss« hatten, erklärte der »Verband der Familien der Verteidiger von Asowstal«. Dessen stellvertretende Vorsitzende Julia Fedosiuk vertrat die Neonazis zusammen mit dem Nachrichtendienstoffizier Illja Samoilenko, der im September aus russischer Gefangenschaft freigekommen war.

    Der neuntägige »Arbeitsbesuch« in Israel ist eine heikle Mission: »Asow«, das seit dem »Euromaidan« 2014 von einem Regiment zu einer Massenbewegung wuchs, steht bis heute fest in der Tradition der ukrainischen Faschisten, die in den 1940er Jahren als treue Verbündete Nazideutschlands in der Organisation Ukrainischer Nationalisten oder als Angehörige der SS, der Wehrmacht oder der Hilfspolizei am Völkermord an den Juden beteiligt waren.

    Diese verstörende Tatsache versucht die gut geschmierte »Asow«-Propagandamaschine mit allen Mitteln zu verschleiern, besonders in Israel. Seit Beginn des russischen Einmarschs in die Ukraine behaupten Kämpfer des Regiments – wie unlängst der Vizekommandeur Swjatoslaw Palamar in einem Haaretz-Interview – beharrlich, bei dem von SS-Einheiten stammenden Wolfsangelsymbol im »Asow«-Emblem handele es sich nur um die zusammengesetzten Anfangsbuchstaben I und N der Hauptwörter ihres Slogans »Idee der Nation«.

    Folglich gebe es in der Bewegung »keine Nazis«, wie Fedosiuk am Montag gegenüber dem israelischen Nachrichtenportal Detali beteuerte. Dafür aber »Antifaschisten, Sozialisten and Anarchisten«, und »da sind auch Juden, schon die ganze Zeit«, ergänzte Samoilenko im Gespräch mit The Times of Israel. »Einer meiner besten Freunde ist Jude, und der ist in Asow«, setzte Fedosiuk noch einen drauf – während ukrainische Neonazikrieger auf Telegram aktuelle Fotos von »Asow«-Panzern mit den Hoheitszeichen der deutschen Wehrmacht und SS auf Feindfahrt durch die Ostukraine veröffentlichten.

    Für seine groteske Erzählung ist das faschistische Duo infernale nur wenige Tage vorher sogar vom »Asow«-Chefideologen persönlich Lügen gestraft worden: Ohne »Patriot der Ukraine« würde »es sicher kein Asow geben«, würdigte Andrij Bilezkij die Bedeutung des bewaffneten Arms der 2008 gegründeten Neonaziorganisation »Sozial-Nationale Versammlung«, die für eine »rassenreine Ukraine« streitet. Dass Samoilenko genauso denkt wie Bilezkij, der sich vor einigen Jahren für einen »letzten Kreuzzug« gegen »die von Semiten angeführten Untermenschen« ausgesprochen hatte –, das belegt er eindrucksvoll durch rassistische Entgleisungen: »Mittelalterliche Höhlenmenschen« nennt er die Russen gegenüber The Times of Israel. Er sehe Israel und die Ukraine auf der gleichen Seite: »Die Zivilisierten kämpfen gegen die Unzivilisierten um die Zukunft der Menschheit.«

    Das hielt Naama Lazimi, Knesset-Abgeordnete der sozialdemokratischen Awoda-Partei, nicht davon ab, die »Asow«-Delegation zu empfangen und sich für ein Gruppenbild mit Neonazis instrumentalisieren zu lassen. Es gab auch einen Besuch der Ruine der einstigen Wüstenfestung Masada, der Samoilenko zu einem kruden Vergleich seiner »Asow«-Kameraden mit den jüdischen Aufständischen inspirierte, die im Jahr 74 bis in den Tod Widerstand gegen die römischen Besatzer geleistet hatten. Ferner wurde zwecks »Austauschs wertvoller Kampferfahrung« eine Zusammenkunft mit Reservisten der israelischen Armee (Abkürzung IDF) arrangiert. Beide Programmpunkte absolvierte Samoilenko in Kampfuniform mit besagtem SS-Symbol. Ein weiterer Höhepunkt der Reise dürfte die Aufführung eines »Asow«-Propagandafilms in Tel Aviv und Haifa über die russischen »Konzentrationslager des 21. Jahrhunderts« gewesen sein.

    Die von der ukrainischen Botschaft unterstützte Neonazitournee wurde von israelischen Bandera-Anhängern und der Nadav-Stiftung von Leonid Newslin finanziert. Der 2008 in Russland wegen »Verschwörung zum Mord« in Abwesenheit zu lebenslanger Haft verurteilte Oligarch ist der engste Geschäftspartner des nicht minder für kriminelle Machenschaften bekannten Unternehmers Michail Chodorkowski. Laut Presseberichten war die »Asow«-Delegation sogar zu einem Treffen mit israelischen Regierungsbeamten geladen – ein deutliches Indiz dafür, dass die Neonazis im gelobten Land ein noch dringlicheres Anliegen als Holocaustrelativierung und Persilscheinjagd verfolgen: mehr Waffenlieferungen. Ukrainische Militärs, inklusive der faschistischen Einheiten, werden seit Jahren mit »Tavor«-, »Galil«- und »Negev«-Gewehren sowie anderen Rüstungsgütern aus Israel ausgestattet.

    Einige Israelis zeigten sich in Leserkommentaren »schockiert«, dass »diese Monster« und »Ukronazis«, deren politische Vorgänger »die Ukraine mit dem Blut von Juden getränkt« hatten, nach Israel einreisen durften. Andere reagieren mit bitterer Ironie: »Die IDF-Logik ist simpel: Beim nächsten Krieg gegen die Araber haben wir Neonazikämpfer auf unserer Seite.« Keineswegs überrascht äußerte sich auch der Historiker ­Moshe Zuckermann gegenüber jW: »Schon lange, besonders seit Beginn der Ära Netanjahu, werden Faschisten, Diktatoren, Rassisten, ja selbst Antisemiten in diesem Land willkommen geheißen, wenn sie bloß ›Israel-Solidarität‹ bezeugen.«

    #Israël #Ukraine #fascistes #géopolitique

  • Wolfsangel – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Wolfsangel#Verwendungen_als_Symbol

    Quelques exemples pour l’utilisation du symbole Wolfsangel dans le contexte nazi. Pour des raisons évidentes il faut mentionner que ces représentations ne constituent qu’une documentation incomplète qui cherche à aider à éclaircir les questions concernant le caratère nazi ou non du bataillon Asov ukrainien.

    Verwendungen als SymbolRechtslage
    Dieser Artikel oder Absatz stellt die Situation in Deutschland dar.

    → Hauptartikel: Verwenden von Kennzeichen verfassungswidriger Organisationen und Rechtsextreme Symbole und Zeichen
    https://de.wikipedia.org/wiki/Verwenden_von_Kennzeichen_verfassungswidriger_Organisationen

    Die Wolfsangel wurde in der Zeit des Nationalsozialismus von nationalsozialistischen Organisationen und SS-Einheiten verwendet. Später wurde das Symbol von rechtsextremen Organisationen benutzt, die in der Bundesrepublik Deutschland als verfassungsfeindlich eingestuft wurden. Die Wolfsangel ist somit wegen ihrer Geschichte ein Kennzeichen im Sinne der Strafnorm § 86a StGB (Verwenden von Kennzeichen verfassungswidriger Organisationen).

    Nach dem Brandenburgischen Oberlandesgericht kann die Benutzung der Wolfsangel allerdings auch teilweise einen unterschiedlichen (also auch einen nicht strafbaren) Bedeutungsinhalt haben, wie die Verwendung in Gemeindewappen oder bei der Bundeswehr.

    Tous les symboles du type Wolfsangel dans Wikimedia Commons
    https://commons.wikimedia.org/w/index.php?search=Wolfsangel&title=Special:MediaSearch&go=Go&type=

    Regiment Asow – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Regiment_Asow

    Das Regiment Asow (ukrainisch Полк Азов), anfangs Bataillon Asow, ist eines von mehreren Freiwilligenbataillonen, die im Ukraine-Konflikt seit 2014 gegen prorussische Separatisten im Osten des Landes kämpfen. Im Mai 2014 zunächst als Bataillon aufgestellt, wurde es noch im selben Jahr als Regiment Teil der Nationalgarde des Innenministeriums der Ukraine, und gilt heute als Eliteeinheit. Das OHCHR warf dem Regiment in der Zeit zwischen 2014 und 2017 begangene Menschenrechtsverletzungen vor. Aufgrund von früheren oder auch bestehenden Verbindungen zu rechtsextremen Gruppen, Angehörigen und Gründungsmitgliedern aus der rechtsextremen Szene und der Verwendung von nationalsozialistischer Symbolik ist der Verband umstritten: Nach der Eingliederung in die Nationalgarde des Innenministeriums erfolgte eine Professionalisierung und Entpolitisierung, wie vollständig letztere stattfand wird von verschiedenen Quellen unterschiedlich bewertet.

    #nazis #graphisme #design #idéologie #politique