• « Au lieu d’une inflation technique coûteuse pour l’environnement, pourquoi ne pas simplement réglementer le poids des voitures ? »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/08/au-lieu-d-une-inflation-technique-couteuse-pour-l-environnement-pourquoi-ne-

    Au cœur de l’été, les nouvelles normes européennes de sécurité des automobiles ont commencé à entrer en vigueur dans une grande indifférence, comme toutes ces mesures techniques qui semblent aller de soi. Après tout, l’amélioration de la sécurité routière est une cause assez consensuelle – nul ne souhaite tuer, ou être tué, dans un accident de la route –, et le renforcement des véhicules par l’innovation est un moyen qui échappe à toute forme de débat ou de discussion. Derrière des mesures en apparence indolores se dissimule pourtant tout un impensé politique : celui d’un certain rapport à la technologie, investie de toutes sortes de pouvoirs et envisagée comme unique pourvoyeuse de solutions à chaque problème – y compris à ceux dont elle est responsable.

    Ces nouvelles normes automobiles sont un cas d’espèce. Depuis le 7 juillet, tout véhicule (neuf) à quatre roues commercialisé dans l’Union européenne doit être équipé d’une myriade de #systèmes_électroniques et de #capteurs permettant l’aide au maintien de la trajectoire, le freinage d’urgence autonome, l’adaptation « intelligente » de la vitesse, l’alerte en cas de distraction ou de somnolence du conducteur, la détection d’obstacles à l’arrière du véhicule, etc.
    Voitures et camions devront aussi avoir passé l’épreuve de nouveaux crash-tests plus exigeants, ce qui va mécaniquement conduire à leur alourdissement, relève l’UFC-Que choisir. Il est impossible d’anticiper l’impact que ces mesures auront sur l’accidentologie, mais il est certain qu’elles contribueront non seulement à accroître la quantité d’énergie nécessaire à faire rouler nos voitures, mais aussi à aggraver leur empreinte environnementale, avec à leur bord plus d’électronique et plus d’écrans, donc plus d’eau et d’énergie nécessaires à leur fabrication, plus de métaux, de terres rares, de plastiques, etc. L’ampleur des bénéfices est incertaine, les inconvénients sont assurés.

    Réductionnisme technique

    On touche ici au paradoxe le plus cocasse de la fabrique des politiques publiques européennes, dont chacune semble dotée de son gouvernail propre. Tandis qu’à un étage du Berlaymont on pédale fort pour aller vers le nord, on manœuvre âprement à l’étage du dessous pour mettre le cap au sud (d’où l’importance cardinale des porte-parole de la Commission, dont la tâche est ensuite d’échafauder des déclarations capables de nous convaincre que le nord et le sud se trouvent en réalité, plus ou moins, dans la même direction).

    L’Union européenne s’est ainsi dotée d’objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % à l’horizon 2030, mais contraint dans le même temps son industrie #automobile à alourdir l’empreinte environnementale et climatique de ses voitures. On rétorquera que le mouvement en cours, fortement poussé par l’UE, est à l’électrification du parc. C’est juste. Mais l’énergie issue des renouvelables ou des centrales nucléaires n’est pas inépuisable : d’importants efforts de sobriété seront nécessaires dans tous les secteurs si l’on veut se passer des fossiles. Dans tous les secteurs, donc, sauf l’automobile – notons au passage qu’ une petite Renault Zoe ou une Peugeot 208 électrique pèse 1,5 tonne, c’est-à-dire environ trois fois plus qu’une 2CV.

    Présenté ainsi, le problème semble revenir à un arbitrage entre la protection de l’environnement et la sécurité des personnes. Mais ce faux dilemme est en réalité le fruit d’un réductionnisme technique. Quand on a un marteau dans la tête, tout prend la forme d’un clou. En réalité, les immenses progrès accomplis en matière de sécurité routière au cours du demi-siècle écoulé (de 18 000 morts par an en France en 1973 à un peu plus de 3 000 aujourd’hui) ont pour leur plus grande part été rendus possibles par des mesures socio-économiques (port de la ceinture obligatoire, limitations de vitesse, lutte contre l’alcool au volant, etc.) plutôt que par des miracles de la technique. Gageons aussi que la gratuité des autoroutes réduirait de manière significative la mortalité routière.

    Les véhicules lourds tuent plus

    Bien sûr, les voitures les plus modernes et les plus lourdes sont aussi plus sûres que jamais. C’est juste, mais là encore tout dépend du point de vue. Les choses ne sont pas exactement les mêmes selon que vous êtes à l’intérieur, ou à l’extérieur, de ces monstres d’acier. Dans une minutieuse analyse des données de l’#accidentologie américaine, l’hebdomadaire The Economist – peu suspect de luddisme ou de menées écologistes – montre, dans son édition du 7 septembre, qu’à l’échelle de la population les véhicules les plus lourds en circulation coûtent environ dix fois plus de vies humaines qu’ils n’en sauvent.

    Osons une suggestion au régulateur : en lieu et place d’une inflation technique coûteuse pour l’environnement et marginalement utile pour la sécurité, pourquoi ne pas tout simplement réglementer le poids des automobiles ? Une telle mesure aurait pour elle de réconcilier les objectifs de sécurité routière de l’Europe avec ses ambitions environnementales. Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Quitte à les réguler, pourquoi autoriser la mise sur le marché d’automobiles de plus de 2 tonnes capables d’atteindre 100 km/h en moins de quatre secondes et de filer à plus de 200 km/h, lorsque la vitesse la plus élevée autorisée n’excède pas 130 km/h ?

    En définitive, nous consommons des ressources et développons des trésors de technologie pour rendre plus sûres des automobiles que nous rendons de plus en plus dangereuses par la #surconsommation de ressources et le développement d’autres trésors de technologie. On ne sait trop comment peut finir cette escalade. Tourner en rond en détruisant au passage le climat et l’environnement : n’y a-t-il pas mieux à faire de la science et de la technique ?

    • La question c’est aussi de savoir si on peut faire des voitures électriques plus petites que la Zoé et qui peuvent se vendre. Il y a bien la Dacia spring qui doit faire 1 tonne mais l’autonomie est de moins de 300 km (soit 100 de moins que la Zoé).
      Autant dire qu’on n’est pas prêt de voir des mesures d’amaigrissement des bagnoles parce qu’aucun-e politicien-ne ne se fera élire avec une telle proposition (qu’on se rappelle juste la levée de boucliers quand il y avait eu le projet des autoroutes à 110, et aussi la limite à 80 sur les routes départementales...).

      Gageons aussi que la gratuité des autoroutes réduirait de manière significative la mortalité routière.

      Oui mais par contre avec des voitures thermiques ça augmente la consommation de pétrole. Sans compter que les autoroutes sont une aberration écologique.

    • Si toutes les électriques pouvaient ne faire « que » 1500kg, ce serait un meilleur début (faute d’être bon). Pour rappel, en électrique, dès que tu es à 130, tu consommes double, donc tu roules à 110, si vraiment tu veux faire de la distance. Ajoutons que 70 euros le « plein » en charge rapide, pour 200 km de parcourus à 110-130, tu te dis que tu ferais mieux d’avoir une thermique. D’autant que, expérience qui vaut ce qu’elle vaut, la voiture toute neuve (une 308 essence 130 ch), elle nous a permis, cet été, à deux reprises, d’avoir une autonomie de 800 km sur autoroute, vitesse moyenne entre 110 et 130, réservoir 52 litres, 90 euros pour le remplir, PV 1300kg. Presque pareil que la précédente, qui était une diesel 130 ch (on lui faisait faire 900 km). C’est pour dire que sur les moteurs essence aussi, ils font de vrais progrès en termes de consommation.

      Pour l’usage quotidien, quelques dizaines de km par jour, l’électrique fonctionne très bien, c’est un vrai confort de conduite. Cette lubie de tous avoir une voiture pour faire le voyage annuel jusqu’à l’autre bout de la France, est délétère.

      Notez que sur les électriques, le moteur n’accélère plus au delà d’une certaine vitesse : 150 sur les 208, par exemple.

    • Est-il vrai que 100 milliards d’euros de TVA ont « disparu » du budget de l’Etat, comme le dit l’insoumis David Guiraud ?

      Le député LFI David Guiraud a alerté sur le transfert d’une part croissante des recettes de la TVA en dehors du budget de l’Etat pour compenser des exonérations de cotisations et des allégements fiscaux.

      Un manque à gagner de 100 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Le lièvre aurait été levé par le député insoumis David Guiraud en examinant les documents budgétaires liés à l’approbation du budget 2022. « Disparus. 100 milliards € de la TVA ont tout simplement disparu du budget de l’Etat. 100 mds de l’impôt qui frappe le plus les classes populaires et moyennes, aspirés par la macronie. Qui ne vont plus dans la redistribution sociale », a-t-il affirmé sur Twitter partageant l’extrait d’une de ses interventions en séance, lundi 5 juin (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2022-2023/seance-du-lundi-05-juin-2023#3140442). « La TVA sur le budget, c’est 100 milliards d’euros pour l’Etat [par an]. C’est bizarre : en 2021, comme en 2022, on n’a pas collecté 100 milliards d’euros avec la TVA. On a collecté le double, quasiment deux fois plus ! Alors l’argent est parti ; il a disparu des documents financiers de l’Etat ! », avait-il assuré dans l’hémicycle.

      L’approbation des comptes par le Parlement étant encore en cours, la Direction générale des finances publiques (DGFIP), contactée par CheckNews, n’a pas souhaité communiquer le montant total des recettes liées à la TVA collectées l’année dernière. David Guiraud, contacté par CheckNews, explique son calcul : si le montant total collecté sur l’exercice 2022 ne figure pas tel quel dans le projet de loi sur l’approbation du budget et des comptes, « il est écrit noir sur blanc à la page 26 que “l’Etat a […] transféré 57,4 milliards d’euros [des recettes liées à la TVA] à la Sécurité sociale, 40,9 milliards d’euros aux collectivités territoriales” », explique le député.
      Tendance qui « remonte à plusieurs années »

      Par ailleurs, 3,6 milliards d’euros des recettes de la TVA ont été transférés dans le cadre de la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, en 2022. Soit 101,9 milliards d’euros de TVA transférés vers d’autres budgets que celui de l’Etat. « Cela correspond au montant de 100 milliards évoqué sur Twitter », explique David Guiraud. Ainsi, si l’on ajoute les 101 milliards d’euros de TVA inscrits au budget de l’Etat, le montant global des recettes liées à cet impôt, en 2022 excède les 200 milliards d’euros. « En 2022, environ 200 milliards d’euros ont été collectés », confirme François Ecalle, président de l’association Fipeco qui s’appuie, de son côté, sur le rapport « Le compte des administrations publiques en 2022 » de l’Insee (https://www.insee.fr/fr/statistiques/7623628).

      « Ces recettes n’ont pas disparu », commente l’économiste qui rappelle que cette tendance « remonte à plusieurs années ». Le phénomène, comme le reconnaît David Guiraud auprès de CheckNews, n’est effectivement pas nouveau. A titre de comparaison, le montant total des recettes de la TVA en 2021 s’est élevé à 242 milliards d’euros (https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/Rapport/2021/ra_cahier_stat_2021.pdf?v=1672394660), indique la DGFIP à CheckNews. Sur cette somme, « 29 % ont été affectés à la protection sociale et 20 % aux collectivités, proportion beaucoup plus importante que par le passé (2 %) en raison de la compensation de la suppression de la taxe d’habitation », nous précise-t-on.

      Dans le rapport général (https://www.senat.fr/rap/l21-163-1/l21-163-17.html) pour le projet de loi de finances 2022, les sénateurs observent la « fonte » de la part de la TVA qui finit dans le budget de l’Etat. « Autrefois impôt d’Etat à plus de 90 %, la TVA ne revient plus à celui-ci que pour moins des deux tiers de son produit net, en raison des transferts successifs aux administrations de Sécurité sociale (notamment pour compenser des baisses de cotisations sociales), aux régions et aux autres collectivités territoriales (notamment en lien avec la réforme de la fiscalité locale) », peut-on lire. « Malgré un rendement dynamique, la recette nette de TVA perçue de l’Etat a baissé de 33 % entre 2015 et 2021, passant de 142 à 96 milliards d’euros », analyse la Cour des comptes dans un rapport sur la TVA intitulé « La place de la taxe sur la valeur ajoutée dans les finances publiques », publié début 2023 (https://www.ccomptes.fr/fr/documents/63324).

      La lisibilité de la gestion des moyens publics en question

      Dans le détail, la TVA transférée aux collectivités permet de compenser le trou laissé dans leur budget par la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales et la baisse des impôts de production décidée dans le cadre du plan de relance post-Covid. Le transfert de la TVA à la Sécurité sociale vient compenser, de son côté, des baisses de cotisations, engendrées notamment par l’allègement des cotisations patronales pour certaines entreprises accordées dans le cadre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, le CICE (https://www.liberation.fr/france/2015/09/20/cice-ou-sont-passes-les-25-milliards_1386856).

      La Cour des comptes rappelle dans son rapport sur la TVA que le montant de cette taxe affecté à la Sécurité sociale a été multiplié par quatre, en 2019, au moment de la « transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi en une réduction de six points de cotisations d’assurance maladie combinée à une extension des allègements généraux aux cotisations d’assurance vieillesse complémentaire et d’assurance chômage ». Les sommes transférées à la Sécurité sociale permettent principalement de financer les branches maladie et l’Unédic, d’après la Cour des comptes.

      D’après les magistrats financiers, cette tendance nuit, notamment, à la lisibilité des moyens publics alloués aux politiques publiques et complexifie leur pilotage. Selon la Cour des comptes, une « réflexion devrait donc être engagée pour limiter l’affectation de TVA en dehors du budget de l’Etat ».

      https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-100-milliards-deuros-de-tva-ont-disparu-du-budget-de-leta

  • « Tout cela va finir par ressembler à un très grand mensonge d’État » : le rapporteur général du Sénat convoque une conférence de presse sur le déficit - Public Sénat
    https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/tout-cela-va-finir-par-ressembler-a-un-tres-grand-mensonge-detat-le-rapp

    Dans son courrier adressé aux parlementaires, le ministère de l’Économie et des Finances fait état de remontées inquiétantes de la part de ses services. Fin août, la Direction générale des finances publiques (DGFIP) anticipait par exemple des recettes de TVA moins importantes que ses modélisations. Après « l’accident budgétaire » de 2023 dans l’évaluation des recettes (20 milliards d’euros ont manqué), Bercy en avait tiré les leçons, en abaissant ses prévisions dans le programme de stabilité établi au printemps. Cette précaution n’aura pas suffi, l’administration fiscale estime désormais que les recettes de TVA, d’impôt sur le revenu et d’impôt sur les sociétés pourraient être « moins élevées que prévu ». Selon un courrier transmis aux commissions des finances, « l’évolution de la composition de la croissance » serait « moins favorable aux recettes fiscales ». Les récentes bonnes nouvelles sur le front de la croissance, qui résiste en cette année 2024, sont décidément loin.

    « Sans surprise les prévisions du gouvernement ont été trop optimistes. Le gouvernement démissionnaire n’a plus les moyens d’action pour tenir les dépenses. Cela accentue la perte de confiance dans les prévisions budgétaires », déplore de son côté Claude Raynal, à la tête de la commission des finances du Sénat.

  • What a 160-year-old theory about coal predicts about our self-driving future - The Verge
    https://www.theverge.com/2024/9/2/24232386/self-driving-car-jevons-paradox-robotaxi-waymo-cruise

    Let’s take a leap of faith and assume that an average self-driving car will eventually be both safer and cleaner than one driven by a human. Will total crash deaths and emissions then fall?

    The Jevons paradox suggests we shouldn’t count on it.

    #effet_rebond #autopilote #voiture_autonome

    • oui @monolecte … au vélo ou aux transports en commun, ce truc de services publics.

      Métro ou bus à Paris : 4€ le ticket
      Métro ou bus à Toulouse : 2,50€ le ticket

      Non seulement je suis pour la gratuité des transports publics mais il serait normal de dédommager au moins symboliquement celleux qui les prennent.

      Je trouve assez aberrant tout ces vélos et trottinettes partout équipés de moteur électrique. Je suis pas contre, je me questionne sur leur nécessité au regard d’un service public digne.

    • @touti je ne vois pas trop de raisons d’opposer vélos/trottinettes électriques et transports publics, ce sont 2 usages assez différents. De mon côté j’ai un vélo « musculaire » que j’utilise majoritairement mais aussi un petit vélo pliable électrique, tout ça m’empêche pas de prendre le bus de temps à autre (et j’ai pas de voiture).

  • Les effets du mois de naissance sur la réussite scolaire à 15 ans : une comparaison internationale - Insee Analyses - 96
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/8240456

    Pauline Givord (Insee)

    Les enfants n’entrent pas tous à l’école ni au même âge ni avec le même degré de maturité. La date de rentrée scolaire en CP étant la même pour tous les enfants nés une même année civile, un élève né en janvier a presque un an de plus qu’un élève né en décembre, ce qui peut constituer un avantage pour les apprentissages.

    D’après les résultats au test PISA analysés dans une quinzaine de pays dont la France, les effets de l’âge à l’entrée à l’école sont durables : en moyenne, être plus jeune d’un an à l’entrée à l’école baisse d’environ 20 points les performances à 15 ans en mathématiques, sciences et lecture. Dans plusieurs pays, être plus jeune à l’entrée à l’école augmente également le risque de redoubler au cours de sa scolarité et d’être exposé au harcèlement. Les élèves les plus jeunes expriment des compétences sociales et émotionnelles plus faibles, et ont moins confiance dans leurs capacités. Ils sont par exemple moins nombreux à envisager de faire des études supérieures.

    L’ampleur de ces effets est cependant variable selon les pays. Des études montrent que certaines pratiques scolaires (comme des journées plus longues, des classes plus chargées) pourraient amplifier les effets de l’âge d’entrée à l’école.

    • Pour comprendre ce que veulent dire ces 20 points :

      Pour chacun de ces domaines, la compétence d’un élève est estimée par un score, à partir d’un modèle statistique fonction du taux de réponses correctes à des questions de difficulté variable. La distribution des scores est normalisée, avec une moyenne de 500 points sur l’ensemble des pays de l’OCDE et un écart-type de 100 points.

  • Les poils des femmes sont toujours tabous et cette BD souligne l’ambivalence de notre rapport avec eux
    https://www.huffingtonpost.fr/life/article/les-poils-des-femmes-sont-toujours-tabous-et-cette-bd-souligne-l-ambi

    Né du désir des trois coautrices – Sara Piazza, docteure en psychopathologie et psychanalyse, Alexia Chandon-Piazza, artiste-autrice et psychologue clinicienne et Juliette Mancini, illustratrice et autrice de BD –, l’ouvrage a pour objectif de vulgariser un sujet aussi commun que sensible : cette haine que l’on voue aux poils des femmes, en cherchant par tous les moyens à les éradiquer.

    Sans être dans la prescription, l’ouvrage tente avec humour et de manière documentée de faire réfléchir les lecteurs sur les enjeux sociaux parfois inconscients qui se cachent derrière cette traque infinie du poil.

  • Le Conseil d’État annule le décret qui permettait la location de logements indignes | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300824/le-conseil-d-etat-annule-le-decret-qui-permettait-la-location-de-logements


    Dans la chambre de Clément Adjei, 70 ans. Son logement du quartier de La Guillotière à Lyon dans lequel il vit depuis 2015, a une hauteur sous plafond d’environ 1,80 mètre. © Photo Bastien Doudaine pour Mediapart

    Adopté en catimini, il y a tout juste un an, au cœur de l’été, le décret habitat 2023-695 (...) ouvrait la possibilité de louer des surfaces « atypiques », selon l’euphémisme du ministre du #logement démissionnaire Guillaume Kasbarian : des logements de moins de 1 mètre 80 sous plafond, des locaux en sous-sols à peine éclairés… Le principal était, dans la logique de ce texte, que les locataires disposent d’un « volume habitable suffisant ».
    Parmi les associations luttant contre le mal-logement le tollé avait été immédiat. À l’Alpil, par exemple, qui accompagne les #locataires confrontés à des logements insalubres, on avait commencé à mesurer que près d’un tiers de leurs procédures contre les #marchands_de_sommeil tombaient, de fait, avec ce nouveau décret.

    « Ce décret est un cadeau à ceux qui veulent maximiser la rentabilité de leur propriété. Des #propriétaires dont le logement a été déclaré insalubre commencent à demander la levée des procédures et vont reprendre une activité florissante », s’indignait récemment dans Mediapart Sarah Folléas, chargée de projet à l’Alpil. Les agences régionales de santé (ARS), compétentes en matière de salubrité de l’habitat, étaient en effet de plus en plus sollicitées ces derniers mois par des propriétaires se demandant si leur sous-sol ou leur cave étaient désormais éligibles à la location…
    Dans sa décision, datée du 29 août, le Conseil d’État relève le curieux procédé qui a abouti à l’adoption estivale du décret. Le texte soumis au Haut Conseil pour la santé publique, conformément à la procédure en vigueur, n’était en effet pas le même que celui finalement adopté ! Les mesures les plus ouvertement scandaleuses – comme « l’enfouissement » du logement ou la hauteur sous plafond d’1 mètre 80 – ont en effet été rajoutées après l’avis du Haut Conseil pour la santé publique. Pratique.

    [...]

    Le gouvernement avait rejeté tous les amendements de l’opposition visant à supprimer ce décret. « Alors moi, 1 mètre 80, je passe ! », avait osé la ministre chargée des relations avec le Parlement, Marie Lebec lors des débats dans l’hémicycle.

    Pour le ministre délégué au logement Guillaume Kasbarian, qui allait être nommé quelques jours plus tard, l’intérêt de ce décret était pourtant clair. « Comme on est dans la crise du logement et qu’on a des zones sur lesquelles on manque de biens sur le marché locatif, je voudrais juste m’assurer qu’on ne va pas retirer du marché des biens un peu atypiques en termes de plafond, de largeur, de longueur, de superficie », avait-il argumenté. 

    Mettre sur le marché des taudis pour résoudre la crise du logement ? L’idée avait manifestement bien cheminé en Macronie ces derniers temps. Le Conseil d’État vient de rappeler qu’il restait encore quelques garde-fous contre cette cynique réponse au manque de plus en plus criant de logements.

    #logement

  • Exclusif - Marianne Denicourt, bannie du cinéma après avoir dénoncé la toxicité de son ex compagnon, Arnaud Desplechin, se confie - Elle
    https://www.elle.fr/Societe/News/Marianne-Denicourt-l-actrice-qui-a-prepare-le-mouvement-metoo-au-prix-de-sa-car

    Faut-il se replonger dans un passé douloureux ? « Oui, vingt ans après, cette histoire vaudrait peut-être la peine d’être racontée à nouveau », nous écrit Marianne Denicourt, début mai. Un mois plus tôt, un entretien de Juliette Binoche publié dans « Libération » a fait grand bruit. L’actrice y narre ses déboires dans le cinéma français. Seule une étincelle éclaire cette confession, la réminiscence d’un moment de sororité entre actrices : « En 2003, je devais travailler avec Arnaud Desplechin. Mais lorsque j’ai découvert le scénario de “Rois & reine”, il m’est apparu flagrant que certains épisodes de la vie de son ancienne compagne, l’actrice Marianne Denicourt, étaient utilisés et instrumentalisés. Il m’a paru évident de devoir m’assurer que Marianne était au courant de ce projet et pleinement en accord. Son fils n’étant pas encore majeur, les conséquences pouvaient être dramatiques. Je l’ai appelée, elle ignorait tout du film en préparation et était extrêmement blessée. Je n’ai pas eu d’autre choix que de refuser ce projet, quoi qu’il m’en coûte. Comme l’avait fait Emmanuelle Béart. Comme l’ont fait après d’autres actrices. »

    • C’est une sous-merde et la « grande famille de cinéma », un ramassis de lâches complaisants.

      « C’était pour lui une obsession d’être avec moi. Il m’a écrit des dizaines de lettres jusqu’à ce que je cède. Notre histoire a duré peu de temps, un an et demi environ. Une relation destructrice, avec du dénigrement, de la manipulation, j’avais perdu du poids et ma confiance en moi. Aujourd’hui, on parlerait d’emprise. » Son ami, l’acteur Emmanuel Salinger, se rappelle : « Elle semblait comme paralysée, ne sachant plus que penser, ne parvenant plus à se projeter. » Elle finit par quitter Desplechin pendant le tournage de « Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) », il ne la retient pas.

      Les mois passent, elle rencontre Daniel Auteuil. Desplechin l’apprend et l’appelle, voulant « (la) récupérer comme on tente de gagner une partie de flipper. » « Je tombe des nues, je ne donne pas suite. » Quelques mois plus tard, le film est à Cannes. « Lors de la soirée de projection, Daniel est passé me prendre, Arnaud l’a remarqué et m’a fait une scène devant tout le monde en se roulant par terre. » Le lendemain, il l’aurait attendue à l’aéroport. « Il m’a dit : tu vas voir, ça va être sanglant ! » Un récit confirmé par les proches de l’actrice.

  • Immobilier : 9 logements sur 10 inadaptés aux fortes chaleurs en France | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/immobilier-9-logements-sur-10-inadaptes-aux-fortes-chaleurs-en-france-21145

    Or, principale conclusion de l’étude IGNES, seulement 1 logement sur 10 passés au crible ressort comme « bon ». Autrement dit, les logements étudiés sont très largement inadaptés aux fortes chaleurs. Dans le détail, près de la moitié des biens sont notés « insuffisant », du fait principalement de l’insuffisance de protections solaires extérieures sur les baies orientées Sud, Est et Ouest de l’habitat concerné. Seulement 5 % des logements sont équipés d’un brasseur d’air.

    Sans réelle surprise, les logements dits « passoires thermiques » en hiver [F ou G dans le DPE] sont majoritairement des « bouilloires thermiques » en été. Mais, de manière plus surprenante, l’étude révèle de mauvais résultats pour les logements neufs ou rénovés ! De fait, 31 % des logements notés A sont déclarés « insuffisants » en confort d’été, en raison principalement du manque de protections solaires extérieures (94 %). Et seulement 10 % des A sont classés « bons ».

    Bon je sais pas si se baser sur le DPE est hyper fiable (vu que c’est qu’à moitié fiable, enfin surtout ceux qui les font) mais ça me semble déjà plus cohérent que le chiffre d’un français sur 7 qui serait dans une bouilloire thermique (cf https://seenthis.net/messages/1067436).
    Par ailleurs, je reviens d’une petite balade dans le nord, Pays-Bas et Belgique : je pense que les installateurs de volets devraient s’intéresser à ces pays dans les années qui viennent parce que je vois pas comment ils vont faire sinon (ou alors clim’ à gogo ? Donc encore plus problématique....).

    #logement #changement_climatique

    • On a des volets alu sur toutes les baies (est - ouest) et j’ai fait installer des brasseurs d’air dans toutes les pièces cet été (sauf la cuisine). Super choix.

      Il reste une énorme imposte plein ouest pour laquelle je ne trouve pas de solution technique valable : en cas de panne de courant (oui, toutes les clims qui pompent sur le réseau en canicule, ça va pas tenir éternellement), c’est la seule source de lumière de l’appart.

      Mais ça chauffe bien le soir quand le soleil tape dessus.
      Je voudrais y mettre une simple toile anti-solaire, mais comme ce n’est pas standard, ça coute une couille.

  • Haïm Korsia [grand rabbin de France] : « Les massacres à Gaza, c’est un fait de guerre.[...] les massacres à Gaza, ce n’est pas du même ordre. »
    https://x.com/LoeilMedias1/status/1828111955934236918
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1828110667921989632/pu/vid/avc1/1280x720/FDB5rz8aBodktQRx.mp4

    Commentaire de Daniel Schneidermann :

    « Tout le monde serait bien content qu’Israël finisse le boulot » : à quoi aboutit ce discours d’un représentant de la « communauté juive » française, sinon à « importer » le conflit en France ?

    Fabrication de l’antisémitisme, mode d’emploi.

    Remarquable intervieweuse, cela dit.

    Commentaire de Jean-Noël Lafargue :

    Je m’en voudrais de faire du rabbisplaining, mais au delà de ses opinions personnelles, j’ai l’impression qu’il n’est pas du tout dans son rôle.

    «  finir le boulot  » est vraiment une formule effrayante.

    • Tu as Aymeric Caron qui a saisi la proc de Paris :
      https://x.com/CaronAymericoff/status/1828457228560392642

      Sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, j’ai saisi la Procureure de la République de Paris pour signaler ces propos du grand-rabbin de France faisant publiquement l’apologie de crimes de guerre à Gaza.

      Perso je n’y crois pas deux secondes : le seul moyen pour que le courrier dépasse le stade de la corbeille à papier, c’est la procureure dose mal son lancer de boule de papier et que le truc tombe trop loin.

    • Middle East Eye
      @MiddleEastEye
      11:28 PM · 28 août 2024
      https://x.com/MiddleEastEye/status/1828907586973810828

      In a video posted on social media, South Africa’s Chief Rabbi Warren Goldstein criticised Pope Francis and the Archbishop of Canterbury, Justin Welby, for supporting the ICJ, accusing them of “abandoning” Israel, Africa, and Europe to “extremists” and failing to “protect the values of the Bible.”Goldstein also accused Archbishop Welby of acting “contrary to the Bible” when he chose to support the International Court of Justice’s advisory ruling on 19 July, which stated that Israel’s occupation of the West Bank and East Jerusalem was unlawful and must end. On 2 August, Archbishop Welby visited Palestinian Christians whose future is under threat due to the lack of a Palestinian state caused by occupation and settlement building. After the visit, Welby stated, “Having visited our Palestinian Christian brothers and sisters several times over the past decades, it is clear to me that the system imposed by successive Israeli governments in the occupied Palestinian territories is one of systematic discrimination.”

      #rabbins

    • par delà l’absolue abjection du propos, il y a quand même une difficulté avec les discours qui rendent les/des juifs responsables de l’antisémitisme (discours qui fut tenu y compris par des juifs intégrés à propos des pouilleux du shtetl).
      si on tenait ce type de raisonnement pour « expliquer » le racisme à propos des arabes, des musulmans, des noirs ou des asiatiques, ça passerait pas la rampe.

    • @colporteur : c’est un peu facile, là.

      On a absolument toutes les personnes qui luttent contre l’antisémitisme qui disent qu’il ne faut surtout pas généraliser, qu’il ne faut pas amalgamer les juifs de France et la politique israélienne, surtout dans ses aspects les plus extrémistes, suprémacistes et désormais génocidaires. Tout le monde a bien conscience que c’est une situation extrêmement dangereuse et qu’un tel amalgame serait antisémite, et augmenterait le risque de violence antisémite.

      Et là, tranquillou, on a les instances communautaires (le CRIF et le grand rabbin) qui, depuis des mois, se prennent pour une sorte d’AIPAC à la française, et soutiennent la politique israélienne jusque dans ses pires outrances, alors que s’ils s’expriment, c’est bien officiellement en tant qu’instances communautaires. Et ainsi entretiennent l’amalgame entre juifs de France et politique israélienne d’une manière extrêmement plus impactante que ne pourrait le faire le premier antisémite venu (parce que le premier antisémite venu, personne n’irait penser qu’il représente les juifs de France). Amalgame dont tout le monde considère qu’il est en soi antisémite, qu’il renforce l’antisémitisme, et qu’il met en danger les juifs en général.

      Que des personnalités juives, Enrico Macias, Michel Boujenah, Gérard Darmon, passent leur temps à raconter des horreurs sur les antennes d’une radio communautaire, c’est déjà un peu problématique, mais au moins ils ne représentent officiellement qu’eux-mêmes. Le Crif et le grand rabbin, c’est autrement problématique, parce qu’ils ont un rôle officiel de représentation.

    • Facile, je sais pas. Pour ma part, je m’interroge sur ma propension à considérer qu’aujourd’hui c’est Israël qui nourrit l’antisémitisme alors que je n’aurais pas dit ça hier de Daech (quand ça marchait pour eux) à propos du racisme anti arabe (et des supposés musulmans).

      edit et je ne conteste pas que les gens que tu cites sont des ordures qui, comme ce rabbin, font tranquillou l’apologie de crime contre l’humanité. pire, je me suis mis il y a guère plus de deux ans à écouter parfois Talmudiques sur FC, dont je trouvais le tenancier intéressant en raison de la qualité de ses propos et de ses choix d’invités. jusqu’à l’après 7 octobre, où il a lui aussi illustré un attachement à Israël aveugle comme l’amour.

    • Mais dans la radicalisation des racistes, Daech et les attentats en France ont forcément joué un rôle et nourrit l’islamophobie. Ça ne veut pas dire que sans cela il n’y aurait ni racisme ni islamophobie, juste que ça les a certainement renforcés, banalisé les déclarations racistes, et les tarés qui cherchaient une occasion de se livrer à la violence y ont forcément trouvé une légitimation favorisant le passage à l’acte. Alors même que Daech et les auteurs des attentats en France n’ont jamais été considérés comme des représentants officiels des musulmans de France.

      Auparavant, tu as vu les ravages politiques monstrueux que le 11 Septembre avait provoqué aux États-Unis (et, par contagion, dans tout l’Occident). Difficile de ne pas considérer que le 11 Septembre a nourrit le racisme et l’islamophobie. Et servi de justification à des guerres qui ont tué un nombre phénoménal de musulmans.

      Sinon, se demander si le 7 Octobre n’a pas contribué à la radicalisation génocidaire de la société israélienne (qui préexistait, certes).

    • ok, Daech n’a pas rendu service à l’antiracisme.

      mais il y a quand même quelque chose qui cloche quand il faut amalgamer les juifs (ou les arabes) à une religion (mettons ce grand rabbin) ou à un état (Israel). c’est les deux métonymies possibles. et c’est dans chaque cas un loupé.

      le Klemperer de LTI, par exemple, et il y a des foules d’exemples de ce genre, était mécréant et asioniste (et non pas antisioniste, pour ce qui le concernait).
      Jews for peace (USA) comporte aussi il me semble des athé.es qui peuvent y compris se réclamer de « valeurs juives » contre la politique d’Israël, et tous ne sont pas anti sionistes.

      variante locale, Mélenchon est, quoi quil en soit par ailleurs, une merde qui renvoie systématiquement « les juifs » à « leur » religion" ou à « leur » état, avec à la clé un discours non pas anticapitaliste mais « antisystème » depuis lequel chacun est invité à désigner des responsables (qui ? suivez mon regard), plutôt que de contribuer à une critique du rapport de capital.

    • mais il y a quand même quelque chose qui cloche quand il faut amalgamer les juifs (ou les arabes) à une religion (mettons ce grand rabbin) ou à un état (Israel). c’est les deux métonymies possibles. et c’est dans chaque cas un loupé.

      Oui mais elle est là ta facilité : là tu rappelles le principe généralement admis qu’il ne faut pas faire l’amalgame parce que c’est antisémite, tu prends soin de balancer que quand Mélenchon le ferait c’est une merde antisémite, mais quand Schneidermann fait remarquer que quand le CRIF et le grand rabbin qui le font, forcément ça va renforcer l’antisémitisme, tu bascules sur « ah mais c’est problématique de dire que des juifs renforcent l’antisémitisme ».

      (Sinon, non, je ne vais pas répondre à ta lecture de Méluche.)

  • Malheureusement, les attaques contre des lieux de culte, ce n’est pas rare, et les attaques incendiaires semblent même se multiplier. Par contre, l’indignation et les appels émouvants à la fraternité semblent une denrée moins répandue.

    Septembre 2022 : Après l’incendie de la mosquée de Rambouillet, des réactions de soutien limitées
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/05/apres-l-incendie-de-la-mosquee-de-rambouillet-des-reactions-de-soutien-limit

    Article d’avril 2023 : Mediapart a passé au crible 77 atteintes aux mosquées commises depuis 2019.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280423/mosquees-attaquees-cette-serie-noire-que-l-etat-ne-veut-pas-voir

    Janvier 2024 : À Morlaix, un homme tente de mettre le feu à une mosquée, une enquête ouverte
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/finistere/morlaix/un-homme-a-tente-d-incendier-une-mosquee-a-morlaix-2905

    Avril 2024 : Nantes : La mosquée Arrahma visée par un incendie, « un acte volontaire » selon les fidèles
    https://www.20minutes.fr/nantes/3017579-20210409-nantes-mosquee-arrahma-visee-incendie-acte-volontaire-sel

    Avril 2024 : Un homme tente d’incendier la mosquée de Saint-Malo
    https://actu.fr/bretagne/saint-malo_35288/un-homme-tente-dincendier-la-mosquee-de-saint-malo_60933271.html

    Avril 2024 : La mosquée de Cherbourg visée par un tir de fusil de chasse, une enquête a été ouverte
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/09/la-mosquee-de-cherbourg-visee-par-un-tir-de-fusil-de-chasse-une-enquete-a-et

    Mai 2024 : La mosquée de Cherbourg de nouveau prise pour cible, neuf voitures incendiées, une enquête ouverte
    https://www.sudouest.fr/societe/racisme/la-mosquee-de-cherbourg-de-nouveau-prise-pour-cible-neuf-voitures-incendiee

    • Les zarabes c’est pas pareil ! Le grand remplacement ! Le tombeau de Jésus him self ...Saint Louis notre bon ROI ...

  • Logement : un Français sur sept vivra dans une bouilloire thermique d’ici 2050, selon une étude de la Fondation abbé Pierre - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/renovation-thermique/logement-un-francais-sur-sept-vivra-dans-une-bouilloire-thermique-dici-2050

    C’est de pire en pire. Avec des étés de plus en plus chauds, un nombre croissant de logements se transforment en bouilloires thermiques invivables, sans que rien ou presque ne soit fait pour y remédier, dénonce une étude publiée le 22 août par la Fondation abbé Pierre (FAP). « La part des personnes habitant dans des logements trop chauds est en hausse de 26 % par rapport à 2013 », observe l’étude.

  • Les préjugés sur les jeunes et les écrans : « A chaque époque, son objet de cristallisation pour “démontrer” l’inculture »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/08/21/les-prejuges-sur-les-jeunes-et-les-ecrans-a-chaque-epoque-son-objet-de-crist

    « Jeunesses et préjugés » (3/4). Dans une série d’entretiens, des chercheurs détricotent les clichés qui collent à la peau des jeunes. Aujourd’hui, Anne Cordier, chercheuse en sciences de l’information et de la communication.

    Propos recueillis par Eric Nunès

    Dans un entretien accordé au Monde, en 2013, sur l’avenir intellectuel de la jeunesse estudiantine, George Steiner, philosophe et enseignant, né en 1929 et mort en 2020, s’inquiétait déjà de « la torpeur spirituelle » des nouvelles générations. « Nous sommes en train de créer une apathie chez les jeunes, une acédie. »

    Les jeunes seraient idiots, moins curieux, moins ouverts sur le monde qu’avant. Est-ce le cas ? Anne Cordier, chercheuse en sciences de l’information et de la communication et professeure à l’université de Lorraine, rappelle qu’il existe de nouvelles manières de lire, d’écrire, d’échanger et de découvrir. Non seulement la jeunesse utilise de nouveaux outils pour se cultiver, mais elle produit elle-même de la culture, comme jamais auparavant.
    L’inculture des jeunes est-elle un cliché récurrent ?

    Oui. Sans hésitation ! On trouve des textes dans l’Antiquité où leurs auteurs s’inquiètent et fustigent la baisse de niveau intellectuel de la jeunesse, son manquement à l’ordre social établi, son incapacité à faire lien social, ou encore la dégradation des systèmes de valeurs et de références provoquée par les comportements et les pratiques juvéniles.

    Rien de nouveau sous le soleil, hélas. Nous sommes là face à un cliché qui est une forme de posture anthropologique, reconduite à chaque époque. On peut dire que la seule différence, c’est l’objet de la cristallisation qui permet de « démontrer » – les guillemets sont essentiels ici ! – l’inculture de la jeunesse. A une certaine époque, la lecture de romans était considérée comme dégradante, puis le flipper, le comic, les musiques rock, le rap… et nous voici à l’ère où l’inculture de la jeunesse serait tout à fait visible à travers leurs pratiques des « écrans ».
    Mais le temps passé devant les écrans n’est-il pas un frein à la curiosité ? Les réseaux sociaux qui alimentent le fil des utilisateurs en fonction des usages, des goûts, ne sont-ils pas une source d’appauvrissement ?

    Pas du tout. Avant tout, il faut clarifier ce que l’on entend par « écrans », mot-valise qui ne signifie pas grand-chose. L’emploi de ce terme générique est en soi problématique, et à l’origine de nombreuses confusions et conclusions hâtives. Les objets techniques qu’il recouvre sont multiples, invisibilisant la diversité et la complexité de leurs usages, du jeu à l’information, en passant par la communication. Distinguer les activités qui ont les écrans pour support a son importance.

    Ensuite, l’obsession du « temps d’écran » est problématique, car la recherche a démontré avec force combien cette mesure est non seulement impossible mais aussi illusoire et insensée. Il est impossible de véritablement mesurer le temps d’écran, il est illusoire de faire confiance à des déclarations, à des perceptions, et il est insensé de se fonder sur le temps d’écran comme critère pour mesurer la curiosité, l’apprentissage, la pratique culturelle. La question est comment ce temps est investi, qu’est-ce qui se passe lorsque l’usager utilise sa tablette ou son téléphone à tel moment de la journée, avec qui, pour qui, dans quel but.

    Les « écrans » sont alors des outils d’apprentissage…

    Lorsqu’on travaille sérieusement sur les pratiques juvéniles et qu’on n’impose pas aux jeunes nos cadres d’analyse, on découvre, par exemple dans le cas des pratiques de lecture et d’écriture, que ces dernières rythment leur existence par le biais des objets connectés ! Combien de « jeunes » déclarent « ne pas lire un livre », une question souvent posée comme telle dans les questionnaires et sondages qui se prévalent d’étudier les pratiques de lecture, alors qu’ils sont des lecteurs assidus de textes sur le réseau Wattpad.

    J’ai mené, en cette année 2023-2024, au lycée Carnot de Bruay-la-Buissière [Pas-de-Calais], une recherche avec les élèves de deux classes de terminale (une générale, une technologique) et avec leurs enseignants, sur leurs pratiques d’information et leur rapport aux médias. L’enseignement de cette recherche, menée dans cet établissement aux catégories socioprofessionnelles défavorisées, est clair : ils s’informent.

    Ils et elles suivent des pages de titres de presse, ont installé sur leur smartphone des applications de titres de presse ou d’actualité, suivent des créateurs de contenu qui viennent assouvir leur curiosité… et répondre à des questionnements non traités par les adultes. Parmi ces adolescents, aucun ne déclare lire la presse, car ils considèrent que la presse numérique, qui ne se présente pas sous la forme du « journal papier », ne peut être considérée comme de « la presse ». Ils plaquent des procédés obsolètes pour évaluer leur soif de culture et d’information. Il existe une invisibilisation de leurs pratiques et donc une absence de conscientisation.
    Lire aussi l’enquête | Article réservé à nos abonnés Jean Massiet, HugoDécrypte, « Brut »… Comment de nouveaux producteurs d’infos captent les jeunes sur les réseaux sociaux
    La place du livre recule néanmoins parmi la jeunesse. Lit-elle moins ? Ecrit-elle moins ?

    Dans la population dans sa globalité, la place du livre, de la lecture d’un livre en entier, diminue depuis des décennies. C’est dû à la diversification de l’offre, à la concurrence de la télévision, du cinéma, des nouvelles technologies. La jeunesse s’inscrit dans le même mouvement. L’offre de pratiques culturelles s’est considérablement étoffée, de fait il est logique que l’empan de pratiques culturelles soit élargi, et donc que certaines pratiques baissent en intensité… De là à dire que « c’était mieux avant », il y a un pas que je ne franchis pas.

    Les pratiques de lecture sont reconfigurées à l’aune des nouveaux supports, des nouveaux modes de vie. Il en est de même pour l’écriture. La baisse du niveau de langue est une antienne. Le fait qu’on n’écrive pas comme par le passé ne veut pas dire qu’on écrit moins ou moins bien. Il y a une construction fantasmatique sur l’écriture d’antan. La population qui écrivait au début du XXe siècle était quantitativement moins importante qu’aujourd’hui.

    Il n’y a jamais eu autant de « situations d’écritures » telles que la prise de notes, la création de listes, la rédaction de récits adolescents, de « stories ». Les jeunes écrivent plein d’histoires tout au long de la journée. Ils forment des récits par SMS, Messenger, collectivement sur des groupes WhatsApp.

    L’erreur est de comparer des époques et des situations qui n’ont aucun rapport. La lecture de la presse écrite numérique est sans précédent par le public jeune, via les applications et les réseaux sociaux numériques. Cette appétence pour la lecture ne dépend plus uniquement des héritages culturels et des abonnements à la presse papier de papa et maman. N’y a-t-il pas là de quoi se réjouir ?
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Chez les jeunes, l’évaluation de l’information est encore vécue comme une injonction académique et non comme un processus intellectuel »

    Eric Nunès

    #Anne_Cordier #Jeunesse #Information

    • Ce genre des discours est un bon détecteur de vieux schnocks conservateurs.

      Quand j’étais jeune, je me souviens de mon irritation face aux mêmes discours qui visent à valoriser l’ignorance de l’interlocuteur en dévalorisant des pratiques qui ne sont en fait plus comprises du tout.

      Cette lutte générationnelle est normale : c’est un mécanisme de défense pour celleux qui ont des difficultés d’adaptation, qui ont perdu le gout de la nouveauté, la curiosité intellectuelle.

      Il s’agit alors de dénigrer la concurrence émergente pour éviter de se faire éjecter du jeu en n’ayant plus les codes sociaux correspondants.

      Il y avait eu une recherche sur le fait que les gouts musicaux s’ancraient en fait dans l’adolescence — quand on a besoin de marqueurs sociaux collectif pour s’intégrer — et n’évoluaient plus à partir de l’entrée dans la vie active : tout simplement parce que le « temps libre » disponible n’était plus suffisant.

      Dis-moi ce que tu écoute, je te dirai l’âge que tu as.

      Et on se retrouve après avoir décroché durablement avec le sempiternel : « c’est plus de la musique, c’est du bruit ! ».

      Marche avec toutes les pratiques culturelles.

      D’ailleurs, à ce propos, je me demande si les #EHPAD ont intégré que plus aucun de leurs pensionnaires a grandi du temps des bals musette : on est à la génération yé-yé, rock et disco.

    • Perso, j’assume sans vergogne mon statut de dinosaures, parce que quand même, c’était mieux avant. Tiens, pas plus tard qu’il y a trois jours, mon fillot me soutenait qu’on avait eu quand ’ach’ment de bol d’avoir vécu notre jeunesse dans les 70’s. J’ai oublié de lui dire qu’on était obligé de se planquer pour tirer sur un oinj alors que les flics patrouillaient avec leur « Estafette-Renault » sur les chemins de cambrousse et qu’ils auraient pu nous alpaguer rien que parce que qu’on avait les cheveux longs. Et que c’était déjà les mêmes grosses pourritures de droite qui étaient aux manettes.

    • @sombre attention, c’étaient des flics qui appliquaient des lois pourries et avaient une tendance radicale à ne pas aimer nos cheveux longs. Mais ils n’étaient pas « de droite », le syndicat majoritaire était classé à gauche (ce qui allait devenir le PS. C’est peut être pour ça qu’il y a eu très peu de morts en 1968. Imaginez le carnage si une telle révoltait arrivait maintenant...

    • Mais quelle bande de Koives !

      Maintenant, t’as du 𝚫8 ou du 𝚫9 dans ta vapoteuse avec la tête spé pour e-liquid visqueux, c’est efficace sans zombifier, c’est safe parce que pas combustion et autres sous-produits, pas de risque de rechuter au tabac et tu peux le pipeauter au museau de la maréchaussée sans qu’ils y voit que pouic, puisque tu peux avoir un gentil parfum floral !

      Tu as même un contrôle qualité FDA dessus.

      Que vouloir de mieux ?

    • L’article est déjà en retard d’un cran : une bonne partie des djeunz ne passent plus beaucoup par l’écrit, mais font des vocaux parce que ça va plus vite et qu’ils ont rien à taper avec leurs doigts. Donc bah non l’écrit n’est PAS forcément un truc continue qui persiste sous d’autres formes, il y a aussi des ruptures.

      Quant à la musique, plusieurs centaines d’années de théorie musicales (que ce soit occidentales, ou indiennes, etc) permettent quand même largement de différencier les complexités de compositions (harmonie, accords complexes ou rares, etc). Ceux qui disent « c’est du bruit » c’est quasi uniquement des très vieux et qui ont pas trop écouté de musique. Mais les musiciens et les gros consommateurices de musiques variées ne disent jamais ça, ils disent « oui oui c’est de la musique, mais ultra basique et formatée avec 3 notes » et bien plus finement arrivent quand même à montrer objectivement que sur l’ensemble de la production musicale (savante et populaire mélangée), on peut quand même objectivement hiérarchiser les compositions.

      Il faut comparer ce qui est comparable, musique savante avec musique savante, musique populaire de danse avec musique populaire de danse, chanson avec chanson, à différentes époques. Et on voit clairement des différences objectives de recherche dans la composition versus 3 même notes (majoritairement depuis les ordis, internet, et la compos par MAO uniquement : même quand c’était des samples, ça puisait dans une grosse source de culture précédente).

      Et c’est comme pour tout : on trouve toujours des exceptions ("oui mais même maintenant ya quand même Trucmuche qui fait des musiques plus élaborées") OUI merci on sait : mais c’est sur l’ensemble de ce qui sort (la moyenne/médiane) qu’il faut regarder, pas sur un ou deux exemples.

      Cette argumentation de dire « ce comportement a toujours existé de tout temps » fait complètement fi d’une vision historique sérieuse et non linéaire, c’est du progressisme béat ("le monde avance tel qu’il avance et ya jamais de recul social/culturel/démocratique"). Bah non : si on dit que le capitalisme (par exemple, ya d’autres ruptures à travers l’histoire) date d’une époque relativement précise, et que ce système social total détruit de nombreuses choses, bah oui ça peut aussi réduire une partie de la complexité culturelle qui a pu exister précédemment.

      Par exemple le capitalisme induit la recherche volontaire de l’obsolescence programmée, et donc le matériel quotidien de nos maisons OUI dure moins longtemps et se casse plus et est moins réparable que ce qui existait avant même comparé aux produits déjà plastiques (mais plus solides) des années 60-70. Bé pareil pour le formatage musical ou littéraire, et à ce qu’on demande de connaitre comme compétences aux plus jeunes : le capitalisme produit des effets concrets.

    • Oui sur tout avec Rasta.

      Mais j’ajouterais aussi un gradient social : les classes éduquées ont toujours contrôlé le temps d’écran de leurs enfants, et orienté leurs activités physiques et culturelles.

      On peut facilement y lire uniquement une forme de mépris de classe. On peut aussi y lire un instrument de la reproduction sociale (Bourdieu) via le capital culturel.

      Mais tout de même largement aussi une volonté de développement personnel et d’émancipation, de santé mentale et physique. Réduire le souci des parents avec « les écrans » ou « les réseaux sociaux » à des considérations de vieux cons ou de parents réacs, c’est assez triste je trouve.

      Ici à Montpellier, quand je sors avec mes gamins :
      – quand c’est une sortie pour une activité culturelle habituellement privilégiée par les réacs (beaux arts, musique classique, film ancien, y compris trucs gratuits ou carrément pas chers), c’est pas compliqué, ils sont les seuls jeunes ; ici les réacs décrits dans l’article n’emmènent jamais leurs gosses aux activités qu’ils jugent plus nobles que le smartphone ;
      – quand c’est une sortie ultra-commerciale (trampoline, escape game, film Marvel), évidemment c’est blindé de niards ;
      – mais de manière bien plus intéressante à mon avis : quand c’est de la culture un peu « alternative », pas chère, privilégiée par les parents généralement pas réacs (film Myazaki, spectacle dans une librairie alternative, Barrut en concert, cinéma gratuit en plein air, festival un peu sympa…) ben là on retrouve des gamins et des jeunes avec leurs parents mal coiffés…
      Ce qui me conforte dans l’idée que les gens qui ont un discours critique et pratique sur les « cultures » mainstream qu’on donne aux jeunes ne sont pas les réacs, mais les progressistes. Les bourges antiwoke du coin, pour leurs gosses, c’est console de jeu et trampoline, et pour une sortie un peu féministe et contestataire, il y a le film Barbie. (Ce n’était pas aussi marqué que ça Paris.)

      De fait, la critique des cultures commerciales (au aujourd’hui celles véhiculées largement via le Web) ne se limite pas au « c’était mieux avant » des réacs, donc les critiques ne sont même pas effectives avec leurs propres gosses. Dans les milieux que je fréquente, les gens soucieux d’ouvrir un peu les pratiques culturelles de leurs gamins sont les mêmes qui critiquent les pratiques mainstream de leur propre jeunesse.

  • Grégoire Perra : témoignage d’un vétérinaire à propos de biodynamie et souffrance animale :
    https://x.com/GregoirePerra/status/1825054629924573573

    « Je ne m’en étais pas rendu compte jusqu’ici, mais peux témoigner que la Biodynamie maltraite les animaux.

    Je vais t’expliquer, c’est un peu complexe car c’est en rapport avec nos lois suisses.

    En Suisse, il existe un délais légal entre le traitement médicamenteux d’un animal et la possibilité de son abbatage, afin de ne pas prendre le risque que les médicaments que la bête a ingéré ne soit consommés par les êtres humains.

    Dans l’agriculture biologique, ce délais est multiplié par deux.

    Mais dans la Biodynamie, il est même interdit d’administrer aux animaux certains médicaments qui pourraient les soigner ou soulager leurs souffrances, comme des antibiotiques.

    Je me suis donc retrouvé à plusieurs reprises à ne pas pouvoir soigner des animaux de l’agriculture biodynamique, tout simplement parce que les anthroposophes avaient interdit de leur administrer des médicaments qui aujourd’hui les auraient guéri facilement.

    En tant que vétérinaire, c’était vraiment une situation morale très éprouvante d’assister impuissant à la souffrance inutile de ces bêtes, parce que la loi suisse m’interdisait de les soigner.

    Mais jusqu’à notre conversation, je ne savais pas que cette interdiction avait un rapport avec les croyances anthroposophiques. »

    Et voilà, nous avons un exemple de ce qui se produit lorsque, dabs un pays, on laisse peu à peu les anthroposophes s’installer, au point qu’un jour ils deviennent assez puissants pour légiférer.

  • Cohabiter avec le moustique tigre, une question de bon sang

    Plutôt que de tenter de l’éradiquer, il va falloir apprendre à vivre en paix avec cet agaçant insecte. Et compter sur ses #prédateurs_naturels.

    C’est maintenant une évidence, il va falloir apprendre à #vivre_avec le moustique tigre. C’est notre nouveau voisin, si ce n’est notre coloc. Comment s’en accommoder ? Pour commencer, on a eu envie d’interroger des personnes habituées à vivre pacifiquement avec des moustiques – certes non tigrés – en métropole. En l’occurrence Gaël Hemery, directeur de la réserve naturelle nationale de Camargue, une gigantesque zone humide dans laquelle ces bestioles sont chez elles et où, parfois, elles se reproduisent par milliards. Dans la région, les #démoustications sont autorisées dans le parc (principalement via des bactéries larvicides, naturelles mais qui ont un impact sur le reste de la faune), afin d’éviter que les moustiques nés en milieu rural ne se déplacent jusqu’aux nombreuses villes touristiques côtières du coin. En revanche, ces opérations sont interdites dans la réserve naturelle, le site protégé où travaille Gaël Hemery. Comment vit-il dans ce qu’il qualifie lui-même « d’usine à moustiques » ?

    Il s’adapte, comme le font tous ceux « qui ont été habitués à vivre avec les moustiques depuis tout petits ». Il sait que ces insectes sont sensibles à la dessiccation et ne sortent que quand l’air est humide. Il va donc privilégier la mi-journée pour s’exposer. De même, il organise son travail pour bénéficier du vent qui fait fuir les moustiques. En cas de pullulation, il utilise de simples #répulsifs. C’est tout ? Oui. Le naturaliste note toutefois que, dans les villages isolés et les sites qui ne bénéficient pas de démoustication, une solution est plébiscitée depuis quelques années : le #piège_à_moustiques.

    Avant d’installer des pièges à moustique tigre, il faut instaurer de nouveaux #rituels et inspecter ses lieux de ponte favoris

    D’abord, #méfiance. Beaucoup de systèmes bidons ont été vendus, et peu de fabricants ont pu apporter à la fois la preuve de l’efficacité de leurs pièges contre les piqûres mais aussi celle de leur innocuité, explique Johanna Fite, chargée de mission « vecteurs et lutte antivectorielle » à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Deux types de pièges sont habituellement considérés comme sérieux : d’une part, les #pondoirs, qui attirent les femelles en quête d’eau stagnante jusqu’à une surface collante où elles vont rester coincées ; d’autre part, les pièges qui imitent la présence humaine et aspirent le moustique dans un filet. Si l’experte rappelle qu’aucune étude n’a pu prouver qu’un piège pourrait « interrompre la transmission du virus de la dengue » (lire l’épisode 1, « Le moustique tigre, le bzzz de l’été 2024 »), Hugo Plan, le dirigeant d’une des seules marques de pièges bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché en France (Biogents), nous a fourni plusieurs études montrant une réduction très significative du nombre de piqûres après l’installation de ses pièges.

    Les deux sont cependant d’accord sur un point : il faudra bien placer ces pièges, et vérifier régulièrement leur bon fonctionnement pour éviter qu’ils ne se transforment en gîte larvaire – Johanna Fite dit avoir vu la situation se produire chez un voisin ayant manqué d’attention. Un autre point de convergence : aucun piège ne permet de faire l’économie de certains rituels. Rappelez-vous leurs lieux de ponte favoris (lire l’épisode 2, « Le moustique tigre rugit dans les ruines du capitalisme ») : les gouttières mal foutues, les objets en plastique qui traînent, les soucoupes de pots de fleurs… Vivre avec le moustique tigre implique d’inspecter régulièrement ces endroits et de les vider de leur #eau_stagnante. Une pratique à ajouter au manuel du savoir-vivre du XXIe siècle : lavage de mains après les toilettes, port du masque en milieu clos en cas de risque de transmission de maladies aéroportées…

    Une fois ces rituels installés, faut-il utiliser des pièges ? Après un été 2023 pourri par les moustiques, l’auteur de ces lignes a eu la chance de pouvoir en tester un cette année. Le résultat est satisfaisant dans un contexte où les moustiques étaient beaucoup moins nombreux. Mais ces outils nous ont été fournis gratuitement et, forcément, on se demande si notre enthousiasme – modéré – aurait été le même en les ayant payés : il faut compter une quarantaine d’euros pour les pièges pondoirs et quatre fois plus pour ceux qui imitent la présence humaine. Johanna Fite, de son côté, nous a confié ne pas être équipée de pièges. De même pour Mathieu de Flores, entomologiste à l’Opie (Office pour les insectes et leur environnement), qui apprécie l’invention mais dit « ne pas privilégier des solutions techniques et coûteuses ».

    Pour attirer les prédateurs naturels des moustiques, on peut implanter des #mares en milieu urbain ou encore installer des #nichoirs à #chauves-souris

    Mathieu de Flores assure avoir été l’un des premiers de son département, l’Eure-et-Loir, à identifier et à signaler la présence du moustique tigre. Mais il estime que son jardin est un écosystème riche – « ça vole partout » – doté de nombreux prédateurs de moustiques. Est-ce ce qui évite chez lui une pullulation ? L’entomologiste, comme beaucoup d’autres, recommande d’explorer des solutions basées sur la nature. Les nichoirs à chauves-souris – mangeuses de nombreux insectes, dont les moustiques – sont une solution à bas coût (surtout si on les construit soi-même) et maline quand la plupart des populations de #chiroptères sont en déclin. Autre piste : implanter des mares en milieu urbain, afin de favoriser l’installation des très nombreux prédateurs de moustiques. « Cela peut être considéré comme utopiste, reconnaît Mathieu de Flores, surtout par des gens qui voudraient contrôler la nature et éradiquer les moustiques. Mais si on essaye de comprendre le fonctionnement de la nature, c’est très logique. On cherche juste à reproduire des équilibres proies/prédateurs qui sont très connus en science de l’écologie. »

    À ces solutions s’en ajoute une, à prendre avec des pincettes puisque empirique et encore balbutiante. Elle est née près de Toulouse, au sein d’un petit groupe d’habitués des ateliers d’autoréparation, explique aux Jours Denis Paillard, cofondateur de l’association Escale bricole, destinée au « partage de trucs et savoir-faire ». Débordé par les moustiques tigres et intrigué par les pièges à moustiques, cet ingénieur agronome à la retraite s’est amusé à une petite expérience collective de rétro-ingénierie : « On a acheté un modèle d’occasion et on l’a démonté. On a ensuite travaillé en groupe pour concevoir un modèle aussi efficace à partir de matériaux de récupération, comme des ventilateurs d’ordinateur, des boîtes de conserve, des chutes de tuyaux d’évacuation en PVC. On en est à la troisième génération qui est efficace et qui revient à une vingtaine d’euros, huit fois moins que dans le commerce. »

    L’association refuse de commercialiser les pièges pour favoriser la construction en groupe lors d’ateliers réunissant à chaque fois une dizaine de personnes : « On peut fabriquer une dizaine de pièges en une demi-journée, explique Denis Paillard. Et surtout, pendant tout le moment collectif, on parle énormément du moustique, de sa biologie, de son comportement. On partage nos expériences. Ce qu’on fait, c’est de la #low-tech qui repose sur une organisation collective. » La solution n’est pas magique, elle n’éradiquera pas les moustiques tigres et elle n’empêchera pas toutes les piqûres. Mais elle peut sauver l’apéro et permettre aux humains qui le souhaitent de s’associer pour cesser de nuire, même face aux nuisibles.

    https://lesjours.fr/obsessions/moustiques-tigres/ep3-cohabitation

    #moustiques #moustique_tigre #co-habitation #éradication

  • Nucléaire : Golfech passe en situation climatique exceptionnelle et arrête un réacteur
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/arret-reacteur-golfech-situation-climatique-exceptionnelle-tempe

    Le 30 juillet, EDF a annoncé avoir mis à l’arrêt, la veille vers 23 h 30, le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne). « Les conditions climatiques que nous connaissons depuis quelques jours se traduisent par une montée importante de la température de la Garonne qui devrait atteindre 28 °C, ce mardi 30 juillet 2024 », explique EDF. La décision a été prise « en anticipation » pour respecter l’arrêté du 18 septembre 2006, qui impose notamment que la température moyenne journalière de la Garonne en aval de la centrale ne dépasse pas 28 °C.

    (Finalement, l’éventail, c’est peut-être la seule technologie qu’il va nous rester pour avoir frais, une fois que toutes les centrales seront à l’arrêt...)

    • Ah oui, c’est bien connu qu’un réacteur s’arrête de chauffer immédiatement dès qu’on appuie sur l’interrupteur et n’a plus du tout besoin d’être refroidi. C’est même le principe essentiel, on l’éteint d’une pichenette et hop ça s’arrête. Les ukrainiens et les japonais ignorent vraiment tout du fonctionnement d’une centrale, fallait juste appuyer sur le bouton off.

      De l’art d’arrêter un réacteur nucléaire - EPFL
      https://actu.epfl.ch/news/de-l-art-d-arreter-un-reacteur-nucleaire

      De la même manière, lorsque vous éteignez une plaque électrique, sa température ne descend pas instantanément à 20 degrés. On utilise donc un circuit d’eau pour refroidir le réacteur, notamment après son arrêt. Si cette opération n’est pas correctement effectuée, il y a un risque que les matériaux fondent : d’abord les barres de combustible, puis la cuve et, enfin, l’enceinte de confinement en béton.

    • A terme, ils vont décréter qu’on peut rejeter de l’eau dans les fleuves et rivières à n’importe quelle température, parce que sinon, c’est le retour à la bougie. Et on sera priés d’oublier les raisons des limites actuelles de rejets. Même qu’ils nous diront que de toute façon, l’eau est déjà naturellement au-dessus des seuils, donc, ces seuils n’ont plus lieu d’être, donc, ces seuils ont encore moins de raisons d’être, donc, on peut faire bouillir les fleuves et les rivières, l’important c’est d’avoir du courant pour faire circuler les TGV, sinon c’est de la faute aux écoterroristes qui refusent les prélèvements d’ADN et l’accès à leurs ordiphones.

  • Au fait ! Une ICE (iniative citoyenne européenne) a été lancée pour permettre l’accès à l’IVG partout dans l’UE.

    Ça ressemble à une pétition, mais il y a un vrai cadre juridique autour et a minima un examen par la Commission européenne.

    L’objectif à atteindre : 1 million de signatures en 1 an, dans au minimum 7 États de l’UE (avec un seuil à dépasser : pour que la France compte il nous faut 55 695 signatures, pour la Belgique 14 805)

    Si vous pouvez voter, vous pouvez signer.
    https://eci.ec.europa.eu/044/public

  • L’énergie osmotique va révolutionner la transition énergétique
    https://up-magazine.info/planete/transition-energetique/128949-lenergie-osmotique-au-service-de-la-transition-energetique

    Les estuaires et les deltas du monde entier pourraient constituer une source fiable de production d’électricité par osmose. Pour extraire cette énergie à la jonction de l’eau douce et de l’eau de mer, M. Mottet et M. Bocquet ont développé la technologie INOD® (Ionic Nano Osmotic Diffusion), sur la base de recherches menées au Centre national français de la recherche scientifique (CNRS). En effet, au lieu de se concentrer sur les technologies de turbine et de créer de l’électricité en forçant de l’eau salée à travers une membrane, la technologie INOD® exploite des phénomènes à l’échelle nanométrique pour générer des niveaux de puissance sans précédent grâce à des courants ioniques. Au cours de ce processus d’osmose, les ions salins, qui passent de la forte concentration en sel de l’eau de mer à la faible concentration de l’eau de rivière à travers une membrane sélective, créent une différence de charge qui produit un courant électrique. La membrane sélective développée par les deux chercheurs est le principal composant de la technologie et elle est fabriquée à partir d’un matériau biosourcé rentable, pour exploiter l’énergie générée au point de rencontre entre l’eau de mer et l’eau de rivière. Au cours du processus d’osmose, les ions se déplaçant depuis la concentration élevée en sel de l’eau de mer vers la faible concentration de l’eau de rivière via la membrane entraînent une différence de charge qui produit un courant électrique. « L’énergie osmotique prend ses racines dans l’entropie créée par le mélange d’eau de mer et d’eau douce«  , explique Lyderic Bocquet. « L’énergie osmotique transforme cette entropie, ce chaos, en quelque chose avec lequel vous pouvez travailler. »

    Pour développer cette technologie, les inventeurs ont co-fondé Sweetch Energy avec leurs partenaires Nicolas Heuzé et Pascal Le Mélinaire. En dix  ans, ils ont réussi à transformer une découverte scientifique portant sur un nanotube en une solution industrielle. Aujourd’hui, l’entreprise collabore avec Compagnie Nationale du Rhône pour développer une centrale pilote osmotique appelée OsmoRhône, qui sera achevée en 2024. La centrale pilote exploitera l’énergie osmotique du Rhône, sur lequel il est possible d’installer 500 mégawatts (MW) à grande échelle, et de fournir de l’électricité propre à plus de 1,5 million de personnes au cours de la prochaine décennie, soit l’équivalent des populations de Marseille et de son agglomération, Barcelone, Amsterdam ou Montréal. « Nous avons travaillé pendant plus d’un an pour convaincre le gouvernement français et la Commission européenne de reconnaître le potentiel de l’énergie osmotique en tant qu’actif énergétique stratégique pour le réseau électrique européen à l’avenir », explique M. Mottet.

    Selon Sweetch Energy, la production d’énergie osmotique pourrait permettre de porter la part mondiale de l’électricité renouvelable à 65 % en 2050, supérieure à la prévision actuelle de 50 %, contribuant de manière substantielle à la décarbonation du domaine de l’énergie.

    #électricité #énergie_osmotique #OsmoRhône

  • Israeli parliament votes to label UN relief agency a terror organisation
    https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-parliament-votes-label-un-relief-agency-terror-organisation-2024-07

    The Israeli parliament gave preliminary approval on Monday to a bill that declares the main United Nations relief organization for Palestinians a terrorist organisation and proposes to sever relations with the body.

    The vote against the United Nations Relief and Works Agency for Palestinian Refugees (UNRWA) is the latest step in a Israeli push against the agency, which Israeli leaders have accused of collaborating with the Islamist movement Hamas in Gaza.

    The bill was approved in a first reading and will be returned to the foreign affairs and defence committee for further deliberation, the Knesset information service said.

  • L’alcool, cause majeure mais sous-estimée de la violence ordinaire | Luc Bronner
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/16/l-alcool-cause-majeure-mais-sous-estimee-de-la-violence-ordinaire_6250521_32

    Sur plus de huit cents dossiers de #violences volontaires étudiés dans le ressort du tribunal [de Béziers], il apparaît que, dans les trois quarts des cas, les auteurs avaient consommé de l’#alcool, des stupéfiants ou les deux. « La place de l’alcool et des stupéfiants dans ces violences est inversement proportionnelle à celle qu’elle occupe dans les débats publics, insiste le procureur. En matière de #délinquance, on ne regarde que les conséquences, on s’intéresse peu aux causes profondes. »

    L’OPA intellectuelle et politique réalisée par la droite et l’extrême droite sur les sujets de sécurité en France depuis deux décennies a popularisé l’idée que le pays était soumis à un niveau inédit de violences provoquées, pêle-mêle, par les jeunes, les jeux vidéo, le cannabis, l’immigration, l’islam radical, etc. Après une série de faits divers, en mai 2023, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, avait lui-même repris l’idée d’un processus de « décivilisation » pour expliquer la montée des délits et des crimes en France. Or, une des constantes de ces violences réside plutôt dans un des piliers, de fait, de notre « civilisation » : les addictions et leurs conséquences (en particulier pour l’alcool), banalisées au point d’en être devenues presque invisibles alors que cette circonstance aggravante remplit les cellules de garde à vue, les tribunaux puis les prisons, que ce soit à Béziers, autoproclamée « capitale mondiale du #vin », une des villes où l’extrême droite a triomphé au premier tour des législatives (68 %), ou dans le reste du territoire.

    Les premiers à en témoigner sont ceux qui prennent des coups. Selon une enquête de victimation publiée fin 2023 par le ministère de l’intérieur, 27 % des personnes #victimes de violences physiques estimaient que leurs agresseurs étaient sous l’emprise d’alcool ou de drogue. Dans son programme de travail, la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (#Mildeca) a retenu le chiffre de 30 % à 40 % des cas de condamnations pour violences dans lesquels l’alcool serait impliqué. « On est certain que c’est un cofacteur très important des violences du quotidien », relève Nicolas Prisse, président de la Mildeca.

    Le tableau est particulièrement sombre pour les violences intrafamiliales. Au centre de formation à la police judiciaire de la gendarmerie, à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’adjudante-cheffe Sophie Merle fait parler la vingtaine de gendarmes appelés à devenir des référents dans ce domaine. C’est sur l’alcool qu’ils s’arrêtent le plus longuement pour témoigner de leur expérience. « A un moment, pour les interventions de nuit, on s’est dit qu’on allait noter chaque fois que l’alcool était impliqué. Finalement, c’est l’inverse, on relève plutôt quand il n’y a pas d’addictions tellement c’est rare », pointe une officière en poste dans l’Oise. « La nuit, c’est présent dans 90 % de nos interventions », souligne la militaire. « Ça désinhibe complètement », ajoute un gendarme. « C’est massif, parce que c’est un produit en vente libre et pas cher », complète l’adjudante-cheffe.

    Les scientifiques constatent, dépités, le peu d’échos des discours sur la #prévention. « Les responsables politiques ne s’attaquent pas à ce sujet. Ils savent très bien que le coût social des #addictions est élevé. Mais ils font le calcul que le coût électoral l’est aussi », relève Sebastian Roché, directeur de recherche au CNRS. « Bien qu’il représente le #psychotrope le plus fortement associé aux violences, on attend toujours une opération “place nette XXL” pour l’alcool dans l’un des pays les plus consommateurs du monde, ajoute le professeur en psychologie sociale, Laurent Bègue-Shankland. Le coût astronomique de l’alcool pour la société française devrait réveiller le monde politique et pousser à une cure collective de désintoxication. » Un coût social et sanitaire annuel évalué par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) à 102 milliards d’euros pour l’alcool, contre un peu moins de 8 milliards pour les #drogues illégales. Une différence due à l’impact sanitaire de l’alcool avec plus de 40 000 morts de maladie par an.

    • Voilà.

      Si je picole (ce qui m’arrive fort peu), je ne me mets pas à taper tout le monde ou à agresser.

      Quand on était jeunes, c’est arrivé une fois à monsieur de se montrer agressif sous alcool. J’ai été très claire : ce serait la dernière fois.
      Plus jamais eu de problème d’agressivité.

      L’alcool, dans un coin comme le Gers rural, c’est une autre histoire, mais pour moi, c’est clair que les virilistes sont restés bloqués à l’époque où ça permettait de justifier tranquillou des pains dans la gueule qui ne passaient pas socialement quand t’étais à jeun et tout aussi agressif.
      Y a toujours la très forte ritualisation de la 3e mi-temps de rugby, une bonne occase de profiter des filles sans se faire rejeter par la communauté ensuite.

      En fait, je distingue très bien l’alcoolisme qui est un gros problème de santé et d’addiction de la violence qui est un problème patriarcal.

    • Parmi les choses un peu moins commentées :

      – le mythe « les extrêmes qui se rejoignent », ou même « les gens de gauche qui passent au RN », on voit que seulement 2 ou 3% des électeurs du NFP se sont reportés sur le RN. Je trouve ça assez remarquable, parce qu’on nous parle de confusionnisme rouge-brun en permanence, mais malgré la détestation absolue du macronisme à gauche, ces gens ne cèdent pas au vote RN.

      – chez les électeurs macronistes, outre l’abstention plus importante, on en a quand même 15% à 19% qui votent carrément RN.

      – chez les LR, taux d’abstension proche des macronistes, par contre là c’est carrément 34 à 38% qui passent au RN.

    • Au fait, pourquoi il n’y a pas le graphique du report des électeurs RN au premier tour ? Parce qu’il y a tout de même des coins où le RN n’est pas arrivé au second tour…

      Parce que ça éclairerait un peu sur cette notion de « fâchés pas fachos » et de savoir si réellement il y a des gens à tenter de récupérer à gauche dès le premier tour.