• Un génocide anodin - La méridienne
    https://www.la-meridienne.info/Un-genocide-anodin

    La fin d’un formidable texte de Mona Cholet...

    Il y a quelques jours, l’universitaire péruvien Alonso Gurmendi, historien des relations internationales, était interviewé sur YouTube par le journaliste britannique Owen Jones – une autre figure à laquelle se raccrocher, tant il fournit un travail remarquable depuis un an et demi. Gurmendi proposait cette analyse :

    « Avec ce génocide, le monde commence à tourner le dos au paradigme colonialiste et orientaliste qui l’a façonné jusqu’à aujourd’hui. La tragédie, c’est que cet énorme bouleversement dans la façon dont le monde fonctionne, dans l’ordre du monde, se paie du sang des Palestinien·nes. C’est quelque chose que nous ne pouvons pas laisser les gens ignorer ou oublier. Nous devons être dans les rues, nous devons en parler, attirer l’attention dessus, parce que ce n’est pas un prix acceptable. »

    Et on conclura avec lui : « En définitive, la politique ou le droit international ne vont sauver ni le monde, ni les Palestinien·nes. Ce que nous faisons, ce dont nous parlons : c’est cela qui va provoquer le changement. S’il devient politiquement impossible de soutenir un projet colonialiste au Proche-Orient, alors les choses changeront. Et seule l’action collective peut y parvenir. La solution viendra de nos conversations, de nos discussions, de nos manifestations, de nos pieds, de nos corps [20]. »

  • Comment, sans le dire, Gérald Darmanin veut faire baisser le nombre de prisonniers
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/07/11/surpopulation-carcerale-comment-gerald-darmanin-veut-faire-baisser-le-nombre

    (...) Gérald Darmanin convoque, toujours en visio, une deuxième réunion, cette fois avec les procureurs de la République. Il s’agit de sonner la mobilisation, mais sans le crier trop fort. « On a senti un vrai trouble, raconte un procureur général. On voyait bien qu’on parlait de régulation carcérale, mais personne ne pouvait employer le mot, comme si c’était devenu un gros mot qu’on n’avait pas le droit d’employer. »

    « Forcément, on a la trouille »

    Le garde des sceaux laisse donc la parole aux initiatives de terrain. Les procureurs de Metz, de Nantes et de Bobigny racontent leurs mesures de régulation carcérale, qui ne disent pas leur nom. Ici, on insiste pour précipiter les sorties de prison en accélérant les délais qui permettent d’accorder une réduction de peine. Là, on multiplie les aménagements de peine, pour trouver une autre solution à l’incarcération, comme le bracelet électronique. Dans le Grand-Est, le procureur général suggère le report de la mise sous écrou jusqu’à la fin de l’été, pour toutes les peines de prison au moins inférieures ou égales à six mois. Bref, il faut appuyer brusquement sur le frein d’une machine judiciaire qui s’est emballée.

    [...]

    Si [cette procureure] défend le principe de la régulation carcérale, la même procureure critique la méthode de Gérald Darmanin : « Forcément, on a la trouille de laisser dehors un mec qui pourrait demain tuer quelqu’un. On sait bien que tout le monde se retournera contre nous, en nous demandant : “Pourquoi ce garçon n’était pas en prison ?” Mais puisque le politique ne dit rien de clair, c’est à nous d’assumer. »

    Un procureur général, qui a lui aussi donné des instructions pour suspendre toutes les peines d’emprisonnement jusqu’à la fin de l’été, sauf bien sûr pour les cas les plus graves, rebondit : « On a compris que le garde des sceaux ne souhaitait pas nous écrire des instructions explicites. Il préfère en rester à des consignes orales et renvoyer à des expériences locales, pour éviter que ses adversaires politiques puissent en faire des arguments politiques. »

    Stratégie des petits pas

    Le matin du jeudi 10 juillet, Gérald Darmanin commence donc par des remerciements pour la mobilisation de tous les acteurs. Déjà, dit-il, il constate un « infléchissement notable » : « La semaine dernière, on a eu 79 détenus en plus, contre 300 en 2024. » Mais d’ajouter aussitôt qu’il y a « encore des marges de progression ». En clair, tout est envisageable à la seule condition de respecter sa lettre de politique pénale envoyée en janvier, qui précisait que la prison doit être réservée avant tout aux narcotrafiquants, aux auteurs d’atteintes aux personnes, de violences sexuelles et intrafamiliales, d’actes antisémites et racistes. Et d’insister sur le fait que 50 % des détenus sont aujourd’hui en prison pour autre chose que des violences physiques.

    En plus du retour des prisonniers étrangers dans leur pays d’origine – en priorité ceux issus de l’espace Schengen –, le garde des sceaux rappelle que « 7 000 détenus sont aujourd’hui incarcérés pour des peines de moins de deux ans, et sont à trois mois de la sortie ». Tout le monde comprend que, s’ils sortent un peu plus tôt, ce ne sera pas un drame. Mais Gérald Darmanin se garde bien de le dire explicitement.

    https://archive.ph/fr04X

    #prison #justice #réduction_de_peine #aménagements_de_peine

  • La mise à mort programmée du système ferroviaire français
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/090725/la-mise-mort-programmee-du-systeme-ferroviaire-francais

    Cela leur a pris trente ans. Mais ils y sont en train d’y parvenir : le dernier clou dans le cercueil de la SNCF et du système ferroviaire français est en train d’être enfoncé. Selon des informations publiées le 4 juillet par le site l’Informé, les concurrents de l’entreprise publique ferroviaire qui s’apprêtent à exploiter des lignes TGV en France seront dispensés de toute obligation de service public en France.

    [...]

    « Comment s’en étonner. C’est la logique même de l’ouverture à la concurrence. Nous l’avions annoncé depuis des années : le privé va exploiter tout ce qui ce qui est rentable et laisser tout le reste. La SNCF est la vache à lait du privé », constate Julien Troccaz, responsable du syndicat Sud-Rail.

    Le gouvernement – et tous ceux qui l’ont précédé – a décidé d’appliquer à la SNCF la même logique que celle qui a été imposée à EDF lors de l’ouverture des marchés de l’énergie : faire subventionner par le public les profits futurs du privé. Au nom de la concurrence libre et non faussée, les entreprises publiques sont priées de céder à leurs concurrents une partie des bénéfices et des avantages dont elles bénéficient historiquement pour permettre au privé d’exister.

    Dans le cas d’EDF, cela s’est traduit par l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH), avec le succès que l’on sait : une explosion des prix, des milliards de bénéfices pour des intermédiaires privés sans aucun profit pour les usagers, la sécurité du système et l’intérêt général. Tout est en place que les mêmes effets se produisent à la SNCF, en pire.

    [...]

    Ce qui pourrait sembler des coups de canifs dans l’organisation ferroviaire française risque, de l’avis de nombreux experts, de mettre tout à terre. Car la SNCF est tenue de respecter la règle d’or, c’est-à-dire d’assurer constamment son équilibre financier. Une clause qui a été imposée par la Commission européenne et qui n’a jamais été contestée par la présidence française – à la différence d’autres États membres –, en contrepartie d’une reprise partielle de la dette de la compagnie ferroviaire.

    Privée d’une partie des recettes des lignes à grande vitesse, qui constituent l’essentiel de son chiffre d’affaires, la SNCF risque de ne pas pouvoir faire face à toutes ses charges. Tous les principes de péréquation territoriale, qui permettaient d’assurer le financement des lignes déficitaires grâce aux lignes rentables, sont ébranlés.

    Désormais, chaque ligne va devoir être rentable par elle-même. Des dessertes considérées comme vitales dans toute la France sont déjà menacées notamment dans le Centre-Val-de-Loire, la Savoie ou une partie de la Bretagne. « Une ligne qui ferme ne rouvre jamais », prévient Bérenger Cernon, ayant en tête des centaines d’exemples de voies ferrées démantelées, converties en pistes cyclables alors qu’elles assuraient auparavant un maillage dense du territoire.

    [...]

    Nombre d’historiens, à commencer par Fernand Braudel, ont souligné le rôle majeur qu’ont joué les chemins de fer pour la cohésion territoriale et sociale de la France moderne. C’est toute cette cohésion qui est en train de se défaire. Après avoir vu disparaître leur palais de justice, leur centre d’impôt, leur hôpital, c’est leur gare qui est appelée à être supprimée dans nombre de villes moyennes. La France, selon les vues de la technostructure partagées par les groupes privés, ce n’est que neuf à dix métropoles : Paris, Strasbourg, Lille, Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille et Lyon et Grenoble. En dehors de ces grandes villes, point de salut.

    Tout cela ne peut participer qu’au sentiment de déclassement et d’injustice sociale qui anime la majorité des Français, et fait le lit du populisme d’extrême droite. Mais l’exécutif, comme nombre d’élus politiques, s’en moque. Après tout, dans les gares, il n’y a que « des gens qui ne sont rien ».

  • L’alcool est encore plus néfaste pour notre santé que nous ne le pensions | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/ce-que-nous-savons-sur-alcool-et-ses-effets-nefastes-sur-notre-co

    Il a longtemps été considéré que boire un verre de vin rouge par jour était bénéfique pour la santé. Mais les spécialistes affirment désormais que tout bénéfice serait annulé par les risques.

    • Ouf. Sobre depuis douze années, je savoure la joie de vivre retrouvée et la liberté. Je serais définitivement morte si je n’avais pas arrêté. L’alcool est en plus un dépresseur majeur. Sans dire les embrouilles dans lesquelles tu te retrouves. Des noeuds dans le cerveau. J’ai l’infinie chance que ça ne me manque pas. Voili voilou un témoignage depuis ma cuisine.

    • Un long article, dont le tout premier paragraphe intitulé «DES EFFETS PLUS IMPORTANTS CHEZ LES FEMMES» se conclut ainsi :

      Il se peut également que les femmes n’aient pas conscience de la quantité d’alcool qu’elles consomment.

      #scientif-hic

  • #Microsoft coupe les mails de la #Cour_Pénale_Internationale, un avertissement pour tous les Européens

    Alors que son président s’était engagé à protéger les données des Européens, Microsoft a retiré à la CPI l’#accès à ses services. La #coupure fait suite à une volonté de l’administration américaine, à laquelle Microsoft s’est soumis malgré ses promesses.

    Lors de sa visite à Bruxelles, #Brad_Smith, le président de Microsoft, l’avait juré. Son groupe s’engagerait à défendre les intérêts et les données des Européens face aux aléas géopolitiques, y compris d’éventuelles pressions de l’administration américaine.

    Mais les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Et après ce joli discours – où Brad Smith assurait avec emphase que Microsoft « dépend de manière critique de la confiance de ses clients, des pays et des gouvernements à travers l’Europe » –, la raison dictait d’avoir des preuves qui confirmeraient cet engagement avant de le croire.

    Or peu après cette déclaration, on apprenait que Microsoft suspendait la #messagerie et d’autres services utilisés par le bureau du procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye, Karim Khan.

    Cette coupure se conformait aux sanctions imposées par Washington à l’encontre du personnel du CPI après que la Cour a décidé d’ouvrir des enquêtes sur de hauts dignitaires israéliens.

    Le contexte est sulfureux, mais ce n’est pas le fond du problème. Quoi que l’on pense de ces enquêtes d’un côté, et de la légitimité des sanctions américaines de l’autre, cette affaire prouve que Microsoft a non seulement la capacité, mais aussi la volonté d’exécuter les directives de l’État américain et de couper les services à tout acteur jugé indésirable par son administration.

    Une posture qui va à l’encontre des engagements pris par Brad Smith sur le sol européen.

    Un clic de souris qui résonne dans le monde entier

    Cette coupure est, si je puis dire, un clic de souris qui résonne dans le monde entier. Un clic qui devrait en tout cas faire réfléchir les décideurs sur leurs relations « de confiance » avec Microsoft.

    De fait, plusieurs institutions publiques néerlandaises ont aussitôt accéléré leurs recherches de solutions alternatives, hébergées en Europe. Dans le même temps, le nombre de demandes de backups pour sécuriser les données dans Microsoft aurait bondi. En Allemagne, la presse s’est fait l’écho d’un regain d’intérêt pour des systèmes de sauvegarde face à une possible perte d’accès aux services Microsoft. Dans les pays nordiques comme en France, l’idée d’un avenir numérique moins dépendant d’Azure est encore plus ancienne et cette affaire ne fait que la raviver.

    Une vague d’interruptions de service volontaire par Microsoft est hautement improbable – l’éditeur fait 25 % de ses revenus en Europe, il ne peut pas se passer de ce marché sous peine de suicide commercial. Il ne s’agit donc pas d’avoir peur.

    Mais lorsqu’un prestataire clé sur lequel les organisations comptent depuis des années se montre soumis aux volontés d’un gouvernement étranger, fût-il ami, la plupart des responsables IT (en particulier dans le secteur public) savent qu’il est temps de trouver une alternative « au cas où ». Avoir un plan B est une question de bon sens.

    Le véritable problème pour Microsoft pourrait d’ailleurs être là : dans l’IT, les plans B deviennent souvent les plans A. Une fuite modeste de clients peut vite se transformer en exode. Les gouvernements sont par nature prudents, mais ils sont aussi assez moutonniers. Quand l’un d’entre eux change de chemin, les autres ont plus tendance à le suivre.

    Un changement d’ambiance vers moins de confiance

    Cette affaire ne provoquera donc pas d’exode de chez Microsoft. D’ailleurs, même en imaginant que ce soit techniquement possible (ce qui bien souvent n’est pas le cas), les organisations sont plus préoccupées que paniquées.

    Mais l’affaire marque un changement d’ambiance : jusque-là très fidèles à Microsoft, plusieurs structures discutent désormais ouvertement de la nécessité de réduire leur dépendance à l’éditeur américain.

    Les inquiétudes liées à de possibles pressions des autorités américaines sur les hyperscalers – Microsoft, Google ou AWS – existent depuis longtemps. Mais elles étaient atténuées par les promesses répétées de ces fournisseurs de protéger leurs clients.

    Cependant, nombreux sont ceux qui estiment que Microsoft, à l’épreuve du feu, n’a pas tenu parole. Et qu’au lieu d’être un défenseur d’un pilier de la communauté juridique mondiale, il a agi comme un instrument de la politique américaine.

    Une alternative suisse à la rescousse de la CPI

    Victimes de cette coupure, la CPI et Karim Khan se seraient tournés vers #Proton_Mail, un service de messagerie, chiffrée de bout en bout, plébiscité par les lanceurs d’alerte.

    Proton Mail n’est pas une panacée. Le service est soumis au droit suisse, qui oblige (lui aussi) sur demande à divulguer certaines données à un gouvernement (ici, Helvète). Mais ces informations se cantonnent à certaines métadonnées, comme l’adresse IP, et ne concernent pas les mails eux-mêmes.

    En passant à une alternative, il y a fort à parier que Karim Khan a dû renoncer à certaines fonctionnalités et à une certaine facilité d’utilisation, mais il doit aussi se dire que c’est un petit prix à payer pour protéger ses équipes et son institution de l’influence du gouvernement américain.

    Trouver une alternative est peut-être un choix que d’autres devront envisager dans les mois ou les années qui viennent. Car si cette affaire rappelle une chose, c’est qu’on ne peut pas toujours faire confiance aux fournisseurs cloud pour garantir la souveraineté des données, malgré leurs discours.

    Et dans ce cas précis, malheureusement, les actes de Microsoft résonnent bien plus fort que les mots rassurants de Brad Smith.

    https://www.lemagit.fr/actualites/366624982/Microsoft-coupe-les-mails-de-la-Cour-Penale-Internationale-un-avertissement-
    #mails #CPI

    • Et à l’inverse, l’une des multiples apparitions de Microsoft dans le rapport de Fransceca Albanese sur la complicité des entreprises dans le génocide :
      https://www.ohchr.org/sites/default/files/documents/hrbodies/hrcouncil/sessions-regular/session59/advance-version/a-hrc-59-23-aev.pdf

      41. Microsoft, Alphabet and Amazon grant Israel virtually government-wide access to their cloud and artificial intelligence technologies, enhancing data processing, decisionmaking and surveillance and analysis capacities.99 In October 2023, when the Israeli internal military cloud overloaded,100 Microsoft, with its Azure platform, and the Project Nimbus consortium stepped in with critical cloud and artificial intelligence infrastructure.101 Their Israel-located servers ensure data sovereignty and a shield from accountability,102 under favourable contracts offering minimal restrictions or oversight.103 In July 2024, an Israeli colonel described cloud tech as a weapon in every sense of the word, citing these companies.104

    • Je n’ai toujours pas la réponse de ce à quoi nous engage le fait de cocher la case des CGU de Google ou de Microsoft, par exemple. J’attends la confirmation de la crainte que nous sommes ensuite liés de fait aux lois américaines en tant que client d’une entreprise américaine.

  • mon problème avec openstreetmaps c’est que comme c’est un projet porté par des nerds y’a toutes les caractéristiques de la moindre voie de chemin de fer SNCF, mais y’a pas les horaires du coiffeur en bas de la rue

    MAIS je viens d’installer l’app StreetComplete et c’est pas mal branlé ! ça donne des quêtes pour aller compléter les infos qui manquent

    si vous vous y mettez toustes, bientôt je pourrai arrêter d’utiliser google maps, allez allez allez au boulot !

    problème dans mon plan  : je poste ça sur un réseau où y’a plus de nerds de chemins de fer que de gens qui vont chez le coiffeur

    https://streetcomplete.app
    https://github.com/streetcomplete/StreetComplete

    via https://piaille.fr/@zotof/114721127086485044

    #openstreetmap #OSM #cartographie_participative #StreetComplete

  • Appels au 3919 : « Les témoignages de violences conjugales s’apparentent de plus en plus à des actes de tortures ou de barbarie » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/appels-au-3919-les-temoignages-de-violences-conjugales-sapparentent-de-pl
    https://www.liberation.fr/resizer/LWHlRl9P4ma9RyiB-HAh_NUTCmk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/7QQ4BT2ISNBNPKQC3CWRYPL7OQ.jpg

    Ce phénomène montre que les agresseurs ont bien compris aujourd’hui que la justice faisait, en partie, son travail. Ils se saisissent donc des outils des victimes pour déposer plainte à leur tour. Ce qui est préoccupant, c’est que ces contre-plaintes visent à créer une forme de symétrie dans les violences. Cela signifie que lorsqu’une femme se défend ou que l’homme suppose qu’elle va porter plainte, il prend les devants. Donc on observe des condamnations de femmes, dans des délais parfois étonnamment rapides, alors qu’elles sont les victimes.

    • En france l’agresseur trouve toujours des oreilles attentives dans toute la société pour lui pardonner ses violences, famille, ami·es, la police et les juges le soutiendront.

      L’outrecuidance des femmes est insupportable en phallocratie.

      Par exemple que les pommes de terre ne soient pas assez cuites ou la vaisselle encore sale est pure provocation, un appel à la violence. Tout comme l’éducation des enfants n’a pas évolué, il ne sait faire que ça, frapper. C’est lui la victime déçue et malheureuse à qui la société a expliqué que son honneur peut être dissous dans la préparation d’un plat cuisiné.

  • Crise des #opioïdes au Canada : des « zombies » dans les rues de Calgary et Montréal
    https://www.sudouest.fr/international/canada/crise-des-opioides-au-canada-des-zombies-dans-les-rues-de-calgary-et-montre

    Les autorités canadiennes sont dépassées. Eugène Oscapella conclut : « Notre façon de gérer la drogue pose plus de problèmes qu’il n’en résout. La principale difficulté vient de ce que nous avons traité cette crise comme une affaire criminelle plutôt que comme un problème de santé publique. Le droit criminel n’est pas le bon instrument. On l’a utilisé pendant un siècle et cela n’a pas marché. La drogue est liée à des problèmes sociaux, de santé mentale, de pauvreté et de solitude dans notre société. »

  • La petite chronique sur l’IA qui pose la question que tu n’as pas envie d’entendre.

    Les humeurs de Gee sur « L’IA ne s’en ira pas » dans l’émission Libre à Vous proposée par l’April sur la radio Cause Commune, « la voix des possibles ».

    https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/emissions/20250617/libre-a-vous-20250617-chronique-les-humeurs-de-gee.mp3

    L’émission complète : https://www.libreavous.org/251-l-association-la-mouette-et-la-bureautique-libre-l-ia-ne-s-en-ira-pa

    En prime, l’interview d’Infini, célèbre hébergeur brestois s’il en est :)

    #april #IA #AI #intelligence_artificielle #radio

    • La retranscription :

      Chronique « Les humeurs de Gee » intitulée « L’IA ne s’en ira pas »

      Isabella Vanni : Nous allons commencer avec la chronique « Les humeurs de Gee ». Gee, auteur du blog-BD Grise Bouille vous expose son humeur du jour : des frasques des GAFAM aux modes numériques, en passant par les dernières lubies anti-Internet de notre classe politique, il partage ce qui l’énerve, l’interroge, le surprend ou l’enthousiasme, toujours avec humour. L’occasion peut-être, derrière les boutades, de faire un peu d’éducation populaire au numérique.
      Le thème du jour : « L’IA ne s’en ira pas ».
      Bonjour Gee, c’est à toi.

      Gee : Salut Isa et salut à toi, public de Libre à vous !.
      Je suis désolé, mais il faut qu’on en parle. Oui, il faut encore qu’on parle d’intelligence artificielle. J’aurais préféré un sujet plus léger et plus fun pour ma dernière chronique de la saison, mais qu’est-ce que tu veux, c’est quand même le sujet du moment. J’ai compté, c’est déjà ma quatrième chronique sur l’IA, la toute première datant de mars 2023, en pleine explosion de popularité de ChatGPT. Et je ne suis pas le seul à en parler régulièrement, sur cette radio comme ailleurs.
      Quand un libriste, comme moi, parle d’IA, en général, il oscille entre trois axes :

      1. C’est dangereux, c’est écocide, c’est caca, c’est pipi, c’est capitaliste. Ce qui est vrai. Donc là, tu boycottes le truc et tu appelles massivement au boycott.
      2. C’est nul, regardez, ça ne marche pas bien, ChatGPT ne sait pas compter et il se plante sur des devinettes pour enfant, ce qui est vrai aussi. Là, tu es plus sur l’humour, tu rigoles en montrant que malgré les résultats, parfois impressionnants, ça fait quand même rapidement de la daube. Moi j’ai commencé plutôt sur ce mode, réécoutez ma première chronique sur le sujet pour vous e convaincre.
      3. C’est une mode, une bulle, c’est comme le Métavers et les NFT, on en voit partout, c’est insupportable, mais ça va finir par passer, ce qui est partiellement vrai. Oui, c’est insupportable ! En revanche, plus le temps passe, plus ça me semble très optimiste de penser que l’IA va finir par simplement disparaître, parce qu’insoutenable, parce que tout cela.

      Moi le premier, j’ai dit à plusieurs reprises que l’IA était une bulle, qu’elle allait finir par exploser et je le maintiens aujourd’hui. Je pense que l’IA est une bulle financière, mais il ne faudrait pas se méprendre sur ce que ça signifie : à la fin des années 90, il y avait un truc qu’on appelait la « bulle internet » et qui a éclaté au début des années 2000. Pourtant, au risque de te surprendre, Internet est toujours là. Pire, l’importance et le poids de l’Internet actuel feraient passer celui d’avant la bulle pour une charmante expérience sociologique. Ce n’est donc pas parce que la bulle financière de l’IA finira par éclater qu’il faut s’imaginer que l’IA disparaîtra dans la foulée sans laisser de traces. Lorsque la bulle éclatera, ça mettra, à n’en pas douter, un beau boxon économique et social – une reconfiguration du marché, comme on dit chez les conn… chez les néolibéraux – mais l’IA ne s’en ira pas. Il y a même un risque, comme avec Internet, qu’elle finisse par en ressortir plus forte que jamais.
      Le fait qu’elle soit insoutenable écologiquement est hors de propos : le système capitaliste est intrinsèquement insoutenable écologiquement et ça ne l’a jamais empêché de diriger la marche du monde, à sa perte, sans doute, mais tu vois bien que ça ne suffit pas à l’arrêter.
      Quant à un modèle économique viable, j’ai de moins en moins de mal à croire qu’OpenAI et compagnie le trouveront : nous sommes encore dans la phase « la première dose est gratuite », mais, ne nous y trompons pas, c’est une drogue redoutable dont des millions de gens deviennent déjà dépendants à vitesse grand V. Il ne faudrait pas que notre propre bulle – une bulle de filtre cette fois – nous fasse oublier que ChatGPT est devenu, en quelques mois, le logiciel avec le taux d’adoption le plus rapide de l’histoire de l’informatique, en gagnant plus de 100 millions d’utilisateurs et d’utilisatrices par mois. La pertinence des comparaisons avec le Métavers ou les NFT devrait s’arrêter là. Si ChatGPT cesse de fournir une version gratuite, je prends le pari que le taux d’adoption de la version payante sera lui aussi vertigineux. Et on verra fleurir des offres « forfait internet + abonnement ChatGPT », comme aujourd’hui Orange propose du « forfait internet + abonnement à Deezer ». Et ça marchera. Parce que l’IA générative est déjà devenue un besoin incontournable pour des millions de gens, à commencer par les plus jeunes. Une étude publiée jeudi dernier indique que 42 % des 18-25 ans déclarent utiliser l’IA tous les jours, 80 % l’utilisent au moins une fois par semaine. Un usage qui, à mon humble avis, va tout simplement tendre vers le taux d’usage des smartphones, avec ChatGPT qui deviendra une application aussi commune que WhatsApp ou YouTube, si ça n’est pas déjà le cas.

      Dans l’IUT d’informatique où je donne quelques cours, la quasi-intégralité des élèves ont toujours une fenêtre ChatGPT dans le navigateur, c’est devenu un outil aussi courant qu’un navigateur. Tous les élèves n’en ont pas exactement le même usage, il y en a qui l’utilisent avec parcimonie, avec recul et puis d’autres qui copient-collent les énoncés, puis copient-collent les réponses sans rien comprendre à rien… mais qui s’en sortent quand même. Pas les mêmes profils, ces élèves d’ailleurs, mais je vais y revenir. En tout cas, j’ai dû mal à leur en vouloir : à leur place, du haut de mes 18 ans, j’aurais sans doute fait pareil.
      N’empêche, la première fournée d’étudiants et d’étudiantes qui ont obtenu leur diplôme en déléguant l’intégralité de leurs études à une IA arrive déjà, et elle arrive vite, pas dans 5 ans, maintenant. Ce sont ces mêmes jeunes adultes pour qui la question de faire sans IA ne sera plus une option : s’il faut payer, ce sera fait.
      On me rétorquera que je parle d’un IUT d’informatique, ce qui est encore une bulle un peu particulière, eh oui, évidemment. Mais on a peu ou prou les mêmes échos en fac de droit, de langue, d’économie et même de médecine, ce qui m’inquiète un peu sur les compétences de nos futurs médecins.
      En plus, là je parle de jeunes adultes en train de faire leurs études, mais chez les 12-17 ans, on a 45 % des jeunes qui déclarent avoir déjà utilisé l’IA pour leur vie scolaire ou privée. Oui, parce qu’un cas d’usage apparemment très répandu, c’est l’IA comme confidente, à qui on raconte à sa vie, avec qui on dialogue comme avec un bon pote, mais en plus, un bon pote qui est toujours disponible, toujours poli, qui vous parle toujours avec bienveillance et patience.
      Une grande part de la génération actuelle d’étudiants et d’étudiantes ne peut déjà plus imaginer sa vie professionnelle sans IA ; une grande part de la génération actuelle de lycéens et lycéennes ne pourra bientôt plus imaginer sa vie sans IA.

      Donc, l’IA ne s’en ira pas.

      À ce titre, les appels au boycott de l’IA me semblent, au mieux, anachroniques, je suis désolé, c’est trop tard pour le boycott !
      Il n’est plus question d’empêcher l’avènement de l’IA, il est question de savoir comment on continue à lutter pour l’émancipation, pour la justice, pour l’écologie, pour l’égalité sociale, dans un monde où l’IA est omniprésente.
      Mon camarade Pierre-Yves Gosset, de Framasoft, allait même jusqu’à dire, dans sa dernière conférence sur l’IA, que pouvoir boycotter l’IA était un truc de privilégié. Oui, pour toi et moi, boycotter l’IA c’est facile, on a grandi sans, on n’en a pas besoin. De la même manière, perso je suis pour un boycott de la voiture pour des raisons écologiques. Évidemment, c’est facile pour moi qui habite dans un coin bien desservi par les transports en commun, qui n’ai pas d’enfant et qui bosse de la maison.

      Une grosse erreur que je vois souvent dans les milieux libristes consiste à voir l’IA comme un gadget de tech bro comme on dit, un joujou technologique pour jeune cadre riche, comme les lunettes connectées ou la blockchain. Et si l’IA est bien une idée de tech bro et de géant de la tech au départ, c’est à mon sens au contraire chez les classes populaires qu’elle a le plus d’impact.

      Je reviens à mon IUT. Un IUT d’informatique, ce n’est pas exactement la même chose qu’une école d’ingénieurs informaticiens : on a un brassage social beaucoup plus important, des gamins, gamines qui viennent du lycée général, d’autres de lycées technologiques ou professionnels, des gosses de prolos mélangés à des gosses de petits fonctionnaires ou autres, avec des niveaux extrêmement hétérogènes et tout le défi, pour les profs, est d’arriver à faire que les plus faibles ne soient pas largués par les plus à l’aise.
      Eh bien, ça va peut-être te surprendre, mais ce sont plutôt les gosses qui ont le plus de difficultés, souvent issus de milieux pauvres, qui usent et abusent de l’IA. Les élèves qui viennent de milieux plus favorisés sont, en général, les plus critiques de cette technologie. Dans un cours sur Android, on a récemment découvert avec mes élèves qu’Android Studio, le logiciel de développement, ajoutait à ses messages d’erreur ask Gemini », « demande à Gemini », l’IA de Google. Eh bien mon élève Thomas, issu de lycée général, jean, t-shirt, 16 de moyenne, a réagi par un « pff, c’est n’importe quoi ! ». Il a quand même essayé par principe, mais il a vite vu que Gemini racontait des salades, et, en lisant le message d’erreur, il a rapidement compris et il a corrigé par lui-même.
      Plus tard, pendant l’examen où tous les documents étaient autorisés – on ne voit pas l’intérêt de faire retenir du par cœur pour de la programmation –, Brandon, lycée technologique, survêt et baskets, 8 de moyenne, répondait aux questions de la manière suivante : il avait préparé un petit document où il avait fait bouffer l’intégralité du cours à ChatGPT, puis lui avait demandé de lui générer des dizaines et des dizaines de questions possibles. Et, pendant l’examen, il recherchait les termes des questions dans son petit document, il trouvait une question suffisamment proche et il copiait-collait la réponse. Vu la vitesse à laquelle il le faisait, je ne pense pas qu’il ait vraiment lu la moindre de mes questions. Je ne suis même pas certain qu’il ait compris de quoi le cours parlait, mais il a eu 11 à son examen. J’avais interdit Internet mais autorisé tous les documents, il a suivi les consignes, je ne vois pas bien pourquoi je l’aurais pénalisé. Thomas, qui a eu 17 en utilisant juste ses connaissances, aura, lui aussi, le même diplôme. Je précise au passage que j’ai changé les prénoms pour ne pas balancer mes élèves en direct.
      Maintenant, c’est sur le marché du travail que Thomas et Brandon se distingueront et, spoiler, c’est encore Brandon qui morflera.
      Parce qu’un informaticien ou une informaticienne qui sait juste taper des prompts, on peut en trouver qui n’ont pas des prétentions salariales de bac+3.
      Parce que l’IA sera, à la fin, malgré les illusions, un aggravateur d’inégalités sociales, un accélérateur de paupérisation des classes populaires.
      En même temps, qu’ai-je de mieux à proposer à Brandon ? Quelles sont mes chances d’arriver à lui faire « boycotter » l’IA qui lui a permis de décrocher un diplôme qu’il n’aurait sans doute pas eu sans, quand l’intégralité de ses camarades font de même ?
      ChatGPT a permis à une foule de personnes nulles en expression, en orthographe et en grammaire de pondre des lettres de motivation parfaites et d’arrêter de se faire recaler avant même l’entretien d’embauche !
      Qui suis-je, moi, du haut de mon doctorat et de mon capital culturel de fils de prof, pour leur dire de boycotter ?

      Oui, je sais, le monde sera meilleur quand on aura arrêté de considérer que les non diplômé⋅es méritent d’être pauvres, ou même quand on aura supprimé ces conneries de lettres de motivation, mais ça c’est comme abattre le capitalisme : je sais bien qu’on va y arriver la semaine prochaine, c’est une question de jours, mais, en attendant, on fait quoi ? On fait quoi pour les aliéné⋅es en attendant d’avoir aboli l’aliénation ? On fait quoi pour cette génération qui a intégré l’IA comme nous-mêmes avions intégré Internet, comme d’anciennes générations avaient intégré l’électricité ou l’eau courante ? On fait quoi pour tous ces gens qui utilisent l’IA pour aller mieux, pour améliorer leur vie, pour s’extraire de leurs conditions sociales ?

      Ah ça fait chier, comme question ? Moi aussi j’aurais préféré ne pas avoir à me la poser. Moi aussi j’aurais préféré qu’on empêche OpenAI et compagnie de développer leurs saletés. Moi aussi j’aurais préféré que cet ouragan n’arrive pas, mais c’est là, c’est partout, et ça ne s’en ira pas de si tôt.
      Boycotter, c’est-à-dire ne rien faire, c’est une bonne réponse à titre individuel, mais c’est comme aller bosser en vélo pour l’écologie. Déjà, il faut avoir la possibilité le faire, et surtout, ça ne suffira pas à l’échelle collective !

      Pour agir contre l’hégémonie de l’IA, il faut donc arrêter le déni, regarder cette réalité difficile en face, mais sans tomber pour autant dans la résignation ou l’aquoibonisme, bref, garder l’espoir que nous avons quand même le pouvoir d’améliorer notre monde. Et pour cela, j’aime bien citer ce dialogue du Seigneur des Anneaux. C’est Frodon qui se lamente de la guerre dans laquelle il est entraîné et dit : « J’aurais voulu que cela n’ait pas à arriver de mon temps. » Ce à quoi Gandalf, le magicien, lui répond : « Moi aussi, et il en va de même pour tous ceux qui vivent en de pareils temps, mais il ne leur appartient pas de décider. Tout ce qu’il nous appartient de décider, c’est ce que nous comptons faire du temps qui nous est imparti. »

      Alors, ami⋅e libriste, face à l’IA comme au reste, je te laisse pour l’été avec cette question : « Qu’allons-nous faire du temps qui nous est imparti ? »

      Isabella Vanni : Voilà ! Merci, Gee, pour cette chronique, nous avons donc tout l’été pour penser à une réponse.

      Gee : J’espère que vous aurez la réponse, parce que moi je ne l’ai pas tout de suite.

      https://www.librealire.org/emission-libre-a-vous-diffusee-mardi-17-juin-2025-sur-radio-cause-commun

    • Très intéressant. Juste pas vraiment convaincu par l’argutie morale à la fin, que je trouve pas du tout au niveau du début :

      En même temps, qu’ai-je de mieux à proposer à Brandon ? Quelles sont mes chances d’arriver à lui faire « boycotter » l’IA qui lui a permis de décrocher un diplôme qu’il n’aurait sans doute pas eu sans, quand l’intégralité de ses camarades font de même ?

      « de mieux à proposer à Brandon » ? mais plein de trucs : par exemple proposer des faveur sexuels à ses professeurs pour obtenir son diplôme qu’il ne pourrait pas réussir autrement. Qui serais-je pour « juger », quand l’intégralité de ses camarades font de même ? (J’écris ça juste pour indiquer que ce genre de question morale à base de « qui suis-je pour juger » me semble tout de même bien faible.)

    • Il faut voir le bon côté des choses : l’IA générative (puisqu’on ne parle que de ce genre d’IA) est très douée pour pondre des trucs sans intérêt, comme une lettre de motivation, je pense que ça va juste mettre définitivement fin aux lettres de motivations (déjà que c’était de moins en moins demandé).

      Mais sinon : j’ai un jeune stagiaire dans ma boîte qui effectivement a le réflexe de tout faire sur ChatGPT, la moindre recherche est faite dessus. Il faut dire qu’il y a un truc simple mais puissant sur ChatGPT, cela historise les recherches/réponses, ce qui génère une sorte de doc en même temps si on a besoin de retrouver rapidement un truc (c’est l’argument que le stagiaire m’a donné, ça se tient, si on excepte le fait qu’il devient dépendant d’un produit).

    • raph@tooter.social sur Mastodon :

      Je vais être un peu brut, mais la posture anti-IA de beaucoup de monde ici m’horripile. Pas que j’ai une affection particulière pour l’IA, même si comme des milliards d’autres humains je trouve ça pratique.

      Mais vous savez. Je sais. Nous savons. Si ça cartonne c’est parce que c’est efficace et que ça répond à une demande.

      L’argumentaire anti-IA dépolitise sa mise en oeuvre. Par exemple, discuter de comment la mettre entre les mains des citoyens pour la libérer de l’emprise du capital.

      Tout l’argumentaire anti-IA repose en fait sur un argumentaire anticapitaliste.

      Les entreprises derrière ces outils pillent du contenu sans l’accord de leurs auteurs ? Yep. C’est le capitalisme.

      Les data-centers consomment l’énergie de plusieurs grandes villes ? Devinez quoi ? C’est encore le capitalisme.

      Les interfaces isolent du reste du web ? Wait. You know.

      ect ect.

      https://tooter.social/@raph/114772379107721340

      Et les différents commentaires qui suivent.

    • Ouais il veut « faire du LLM à visage humain »… bah non ça marche pas. Tout comme une centrale nucléaire communiste autogérée, soit ne peut pas exister, soit si elle existe sera exactement la même merde que la centrale nucléaire capitaliste. Pareil pour les LLM. (et pareil pour les smartphones et l’infrastructure mondiale nécessaire, etc).

    • « ça répond à une demande », alors là faudrait voir. Je l’utilise un peu dans le cadre pro (quasi exclusivement pour me générer des tests unitaires, de la même façon que mon IDE est depuis longtemps capable de me générer des morceaux de code spécifiques comme base de travail) mais dans ma vie perso je n’ai jamais vraiment ressenti le besoin de ça (et je m’en sers absolument jamais). Surtout que je vois bien que dans mon domaine d’expertise (le code), ça génère toujours pas mal de conneries, donc si je n’y connais rien dans un autre domaine j’ai d’autant plus de raison de ne pas l’utiliser. Par contre le marketing m’y incite, chaque jour. Bref, la « demande » se crée. Et il y a cette croyance que cela va être de plus en plus fiable (les LLM). Eh bien non, on arrive déjà aux limites du truc, les expert⋅e⋅s du domaine expliquent en long et en large que cette techno a de fortes limites et qu’il faut encore attendre des années et des années (si ça arrive) avant d’avoir un autre type d’IA plus convaincant.

      Alors bien sûr il y a des cas d’usage intéressant mais ils sont (très) spécifiques et avoir mis cet outil entre les mains de tout le monde et partout est criminel à mes yeux. Reste un espoir : beaucoup d’outils à base d’IA générative promettent des merveilles mais sont en réalité absolument nuls et les gens commencent à s’en apercevoir, il n’est donc pas impossible que cette bulle éclate plus vite que prévu, d’autant plus que pour le moment c’est aussi un gouffre financier pour les entreprises phares du secteur et rien ne dit que ce sera rentable un jour.

    • @rastapopoulos Si on sépare les usages finaux de tout la partie apprentissage, est-ce qu’il ne pourrait pas y avoir une IA des chatons par ex, il existe bien des LLM libre ? Mais peut-être qu’ils ne sont pas performants et/ou que ça demande une infra trop lourde ?

      @b_b tu sais s’il y a des discussions au sein des Chatons ou bien c’est pas du tout réaliste ?

    • @jeanmarie je lisais l’article cité ici https://seenthis.net/messages/1115487 hier soir et justement il aborde un peu la question cf :

      Même s’il est effectivement possible de faire des petites IAs éthiques aux impacts moindres, cela participe à l’acceptation générale de toutes les IAs génératives potentielles, dont celles qui ont un impact énorme et sont fort peu éthiques.

      À propos des CHATONS, non je n’ai pas vu d’échanges à ce sujet sur https://forum.chatons.org

    • @jeanmarie ce qui demande des ressources monstrueuses c’est à la fois l’apprentissage (et la mise à jour permanente avec toujours plus de données à jour) ET ensuite l’utilisation massive.

      D’une part tu ne peux pas juste télécharger un modèle de language ou d’images, en te disant « je l’utilise dans mon coin et moi je ne consomme pas trop », sans te poser la question d’où il sort, comment il a été fait. (et de toute façon les modèles libres ne sont pas à jour et ne servent pas à faire grand chose, il faut que ce soit relié à d’autres bases de connaissances énormes pour que ça serve à quelque chose, c’est qu’une partie du problème de savoir lire et écrire en phrases humaines)

      Hors capitalisme, il pourrait bien sûr n’y avoir qu’un unique modèle commun et libre mondial (ou plusieurs moyens ciblés mais tous communs), plutôt que plein d’entreprises qui se battent et polluent pour essayer de générer au final exactement la même chose. Déjà ça polluerait bien bien moins c’est sûr, de mutualiser. Mais ça polluerait quand même horriblement, si tout le monde l’utilise.

      Mais ensuite le cumul de l’utilisation massive consomme encore bien plus que la création des modèles : des milliards de requêtes par jour, chacune consommant bien plus qu’une recherche dans des bases de données (même énorme comme celle de Google). Et évidemment encore plus pour générer une image ou une vidéo qu’un texte, mais déjà le texte ça consomme beaucoup.

      Donc t’auras beau installer ça sur un Chaton : ça consommera pareil pour générer des choses que tu voudras libre (de la musique, un plan et calendrier de permaculture, des lettres administratives chiantes, ou que sais-je).

    • J’avais manqué de le partager, et je n’avais pas réussi à exprimer ce qui me gênait dans cette conclusion moralisatrice, à la fin. Je n’ai tjs pas réussi, mais j’avance. Et je découvre seulement maintenant votre fil. Ces LLM ne sont pas neutres, ne sont pas fiables. Ce matin, je pensais à l’argument qui dit qu’il n’y a pas de différence entre un LLM et une encyclopédie, ça facilite l’accès à la connaissance, mais en fait non. L’encyclopédie aussi peut ne pas être neutre, OK, mais... l’encyclopédie est figée au moins pour un temps plus ou moins long, elle a une piste d’audit pour comprendre comment la connaissance partagée est dans l’état dans lequel elle est (si on parle de Wikipédia par exemple), alors que dans le cas des LLM, rien de tout cela n’existe, et n’existera jamais. Les réponses données pourront évoluer d’un instant à l’autre, d’un interlocuteur à l’autre (cf. les propos de Musk à propos de Grok qui parfois serait trop woke et qu’on va arranger ça). Il y a un vrai problème. Au delà du fait que ces LLM en plus ne sont pas (encore ?) fiables.

      L’inéluctabilité de l’usage des IA me semble être un énorme mirage, sinon un piège que l’on nous tend. Et je ne crois pas qu’affirmer qu’il n’y a pas le choix soit le marqueur d’une hauteur de vue particulière.

    • @biggrizzly je pense que tu confonds LLM et contenu de la réponse/recherche. Car les outils grands publics mélangent l’ensemble des fonctionnalités à la fois.

      Le LLM sert avant tout à « comprendre » (même si techniquement derrière ce n’est fait que de manière statistique) le prompt envoyé, et à répondre avec des phrases humaines dans n’importe quelle langue.

      Mais le contenu de la réponse lui il est bien totalement personnalisable. Cela fait un moment qu’on a des outils (RAG) qui permette d’utiliser les LLM comme outil d’interaction uniquement (permettant la forme chatbot ou assimilé) mais par contre en demandant explicitement de ne générer des réponses uniquement avec des données fermées précises.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9ration_augment%C3%A9e_de_r%C3%A9cup%C3%A9ration

      Et même mieux : ça permet d’avoir des réponses avec des données à jour (dès que tu ajoutes des nouveaux contenus dans ta base vectorielle) sans ré-entrainement du modèle utilisé, qui ne sert vraiment qu’à « parler bien ».

      Cela donne comme des moteurs de recherche améliorés, mais avec toujours des réponses que dans ta base à toi. Ça peut être les données de ton entreprise, ou même on peut parfaitement coder ça pour wikipédia par exemple (ça m’étonnerait qu’il n’y ait pas déjà un projet comme ça non ?). Genre tu mets tout wikipédia de toutes les langues du monde dans une base vectorielle, et tu utilises un moteur LLM pour pouvoir poser des questions et avoir des réponses entièrement en language naturelle, mais que avec des infos « vérifiées » par wikipédia.

      Bref tout ça pour dire que rester dans le « c’est pas fiable » n’est pas une argumentation très intéressante il me semble, et l’est de moins en moins dès lors qu’il y aura partout des utilisations ciblées comme ça.

      Et je pense vraiment que sur le moyen-long terme ça sera l’utilisation qui va rester le plus et qui sera rentable (car les prestataires OpenAI etc vendent alors des tokens d’utilisation de leurs modèles par API pour des utilisations métiers).

    • Il y a des gens qui parlent d’IA pour désigner le phénomène, et là, j’ai préféré parler de LLM, pour désigner le phénomène ChatGPT/Grok/Claude, qui sont des agents prétendant répondre à toutes tes questions. Ces agents sont liés à des contenus divers, et massifs, dont les poids ont été massivement ajustés par des millions d’actions humaines de la part de ce que certains désignent comme les nouveaux esclaves numériques sans qui tout ce phénomène s’écroulerait.

      La technologie sous-jacente est sans doute intéressante, et je te remercie pour ton cours magistral, mais pour pouvoir les exploiter, encore faut-il avoir des contenus assez massifs pour qu’ils soient capables d’être rendus utiles. Les cas d’usage pour le tout venant est très restrictif, y compris en entreprise. Il y a 5 ans, on te me promettait que le Watson d’IBM, qui était massivement déployé dans les banques et assurances allait remplacer tous les employés, et 5 ans après, on te me jure la même chose de OpenAI, et on a oublié Watson.

    • Mais encore une fois les LLM c’est pas l’outil final de ChatGPT ou Grok ou Claude. Dedans ça utilise leurs modèles et c’est lié à des recherches dans les contenus sources en plus parfois et d’autres outils supplémentaires (du genre « réflexion en plusieurs étapes » etc).

      Les modèles de language (LLM) seuls, t’es pas obligé de lui faire répondre avec ce qu’il « connait » (hum) dans son modèle et qui est forcément un instantané de quand il a été entrainé, mais uniquement avec des données fermées dans une base précise (qui peut être opendata, libre, ouverte, ou métier de ton entreprise).

      Ça n’a bien sûr un intérêt que si tu dois chercher dans une base un peu importante, mais pas forcément. Surtout ça a un intérêt si tu cherches pas juste « où se trouve tels mots » (à ce moment là juste ElasticSeach, Manticore etc suffisent), mais bien quand tu cherches des questions sémantiques précises, même si ta base n’est pas si grosse. Et que tu ne veux pas apprendre à tout le monde à savoir faire des requêtes graphes ou SQL.

      Genre « quels sont les acteurs ayant joué James Bond » (dans wikipédia) ou « à quelles amendes ont été condamné Google et Apple dans les 10 dernières années et pour quelles raisons » (dans la base des décisions juridiques)… avec des sources fiables dans TA base à toi.

      Les outils finaux de ChatGPT, Grok, Claude, montrent un peu ce que ça permet et surtout ont rendu la chose acceptable et grand public, mais en produisant plein d’hallucination si on pose des vraies questions précises (et pas juste à générer des lettres).

      Ce que je dis, c’est que la technologie pour répondre fiablement à des questions avec des données vérifiées ça existe, et qu’il me semble que sur le long terme c’est ça qui sera utilisé majoritairement. À la fois parce que les utilisateurs ont absolument besoin de réponses fiables et à jour dans leur domaine (un⋅e juriste ne doit pas avoir d’hallucination sur les jurisprudences !) ET parce que c’est ça qui sera rentable pour OpenAI et compagnie, car l’utilisation par API de leurs LLM ça ils peuvent le faire payer. Et donc ça va être utilisé massivement parce que c’est utile à plein de monde, pas juste par mode et buzz.

      De mon point de vue la seule critique qui reste valable quelque soit l’évolution, c’est la critique techno, la pollution, l’énorme infrastructure industrielle qu’il faut pour tout ça. Et sûrement aussi la critique de ce que ça fait à notre cerveau de plus faire plein de choses « par nous mêmes ».

    • @rastapopoulos :

      Genre « quels sont les acteurs ayant joué James Bond » (dans wikipédia) ou « à quelles amendes ont été condamné Google et Apple dans les 10 dernières années et pour quelles raisons » (dans la base des décisions juridiques)… avec des sources fiables dans TA base à toi.

      Les LLM ne sont pas conçus pour dire les faits. Ils sont conçus pour répondre en probabilité.

      Mais à la limite, imaginons qu’ils parviennent à réduire l’écart, un jour, pour atteindre 99 voire 100%, oui, alors, ils seront capables de débiter à coup sûr la liste des accidents sur des sites SEVESO dans les 30 dernières années. Actuellement, aucun LLM n’est capable de le faire, sauf à les entraîner uniquement avec ces uniques informations. Et encore, il y a une chance qu’ils inversent des dates, des lieux, des noms de sites.

      Ceci dit, nous ne parlons pas de la même chose. Mon propos, en intervenant ici, n’est pas de dire si oui ou non, cette technologie est utile. Mon propos, c’était de réagir à la conclusion de Gee, qui dit que les IAG/les LLM qu’on nous demande d’utiliser à grand renfort de marketing, ça va être incontournable, ou pas, parce que Gee, il nous dit que de lutter, c’est déjà perdu, parce que c’est plié, la démonstration est déjà faite que l’utilisation de ces outils est devenu obligatoire de fait. Je ne le pense pas, mais l’exprimer est encore complexe.

      Mon propos, là, c’est de dire que ça ne le sera pas. Que les tentatives maladroites actuelles vont s’écrouler sur elles mêmes. J’ajoute que politiquement, ce qui est développé actuellement est particulièrement néfaste, et à mon sens, un jour, on va les déconnecter, du fait qu’elles vont se révéler nocives et traîtres, exactement comme Office 365 est en train de se faire déconnecter malgré les services rendus manifestes. Nocives et traîtres non pas du fait d’une improbable émancipation. Mais nocives et traîtres du fait de leurs propriétaires, et de l’agenda de ces propriétaires.

      Et je n’ai même pas commencé à évoquer les questions des ressources, posées par l’implémentation actuelle de ces technologies.

    • Actuellement, aucun LLM n’est capable de le faire, sauf à les entraîner uniquement avec ces uniques informations.

      @biggrizzly cette phrase montre que c’est pas certain que tu ais compris mon explication plus haut que tu as appelé « cours magistral » car c’est pas du tout comme ça que c’est utilisé de plus en plus avec les RAG.

      Les LLM sont juste les modèles de langage qui servent à « lire/comprendre » (statistiquement) les prompts et à répondre en phrases humaines.

      Ensuite ils sont utilisés parfois « tel quel » pour générer ce qu’on veut, mais donc avec des hallucinations possibles, puisqu’ils répondent seulement « en l’état de leur entraînement ».

      Mais de plus en plus (et ça ne fait qu’augmenter), ils sont utilisés comme outil de dialogue naturel uniquement mais qui vont chercher leurs réponses dans des données précises.

      Donc si si c’est parfaitement d’ors et déjà possible d’avoir un chatbot « qui parle comme un humain » et qui répond à 100% correct à tes questions sur un domaine précis sans strictement aucun entrainement dans ce domaine (c’est ce point qu’il faut comprendre), uniquement parce que tu le « connectes » avec un RAG qui dit « répond moi seulement avec cette base de données ».

      Si tu as une base d’une asso écolo qui recense toutes les pollutions du siècle passé (dont les accidents SEVESO à l’intérieur), et même si tu viens d’ajouter 10 trucs dedans aujourd’hui même, il te répondra la bonne chose avec des sources, et dans ta langue naturelle. Et pourtant derrière ça sera avec le modèle GPT4 ou Claude qui ne connait rien à ce que tu lui as demandé, mais parce que relié à un RAG avec les bonnes sources fiables.

      C’est vraiment comme ça que sont utilisés les LLM dans les chatbots professionnels aujourd’hui, à aucun moment c’est en demandant ça à ChatGPT « tout seul ».

      Et donc :
      – les vendeurs de LLM sont déficitaires car pour le grand public ils ne vendent rien (sauf si ça fini par être inclus dans les abonnements de box internet)
      – en revanche ils vendent bien leur utilisation par API à intégrer dans d’autres outils (dont majoritairement des RAG)
      – les utilisations hallucinantes grand public peuvent bien se casser la gueule comme tu dis
      – mais l’utilisation pour décrire une question et avoir une réponse en langage naturel MAIS dans des sources fiables, je ne vois pas pour quelle raison ça se casserait la gueule : car à la fois utile, fiable ET potentiellement rentable pour OpenAI et consorts.

    • Bé c’est pas du RAG ça @alexcorp , c’est un chatbot grand public à qui on donne des liens à lire… qu’il lira peut-être s’il a envie (mais qui continue d’utiliser ses pseudo-connaissances entières). C’est pas un truc qui utilise le LLM seulement pour produire des phrases lisibles, mais dont la recherche se fait entièrement dans une base dédiée il me semble (ou j’ai mal compris).

    • @rastapopoulos non c’est censé aller chercher à la source (c’est la dernière grande promesse de ces outils, en version payante) et on voit que le truc hallucine toujours, mais avec beaucoup de confiance s’il vous plaît (des mauvaises langues diront que c’est normal car ce sont des hommes qui sont majoritairement derrière ce genre d’outils). Même avec la technique du RAG, la génération de la réponse est toujours susceptible de produire des choses fausses et le taux « d’erreur » baisse à peine (et surtout c’est plus compliqué de les détecter, surtout que la confiance de l’utilisateur est potentiellement plus élevée).

    • @alexcorp proof or it doesn’t exist :p Je n’ai jamais vu d’hallucination majeure si dans le pré-prompt d’un RAG tu configures bien « réponds uniquement avec le contexte de la base sans rien inventer et réponds que tu n’as pas assez d’infos si tu ne trouves pas ».

      En tout cas l’exemple donné n’est clairement pas un RAG avec un pré-prompt dédié conçu pour une base donnée, mais l’utilisation d’un chatbot grand public en lui demandant de lire un lien quelconque sur internet, donc logique qu’il puisse toujours halluciner.

    • C’est du mauvais RAG oui mais ça en est quand même. À vrai dire, même très bien configuré il n’y a pas de certitude d’avoir un résultat exact à partir du moment où on va demander de générer une réponse et non afficher la source (comme un moteur de recherche).

  • Combien d’épisodes de canicule votre département a-t-il connus en vingt ans ?
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/06/25/combien-d-episodes-de-canicule-votre-departement-a-t-il-connus-en-vingt-ans_

    La compilation de l’ensemble de ces bulletins de vigilance canicule montre une exposition intense d’une large moitié de la France, s’étendant au sud de la diagonale Agen-Strasbourg, avec pour épicentre le département du Rhône.

    https://archive.ph/PofPC

    #canicule #climat

    décidément La Manche en tête de mon tiercé perso

    edit en faisant l’hypothèse d’une corrélation entre montant des loyers et prix du mètre carré, il faut dire Cotentin...

  • Maitre Eolas / X – DÉTENTIONS PROVISOIRES
    https://x.com/Maitre_Eolas/status/1937093846409605145

    Pour ceux qui se demandaient si la population carcérale allait baisser, le parlement vient de répondre « LOL non » #LoiNarcotrafic
    NB : ces dispositions s’appliquent A TOUTES LES DÉTENTIONS PROVISOIRES, pas seulement à celles en lien avec le trafic de stups.

  • #Starship Was Doomed From The Beginning
    https://www.planetearthandbeyond.co/p/starship-was-doomed-from-the-beginning

    Mars 2025

    #Musk’s impotent attempts to get his giant shiny phallus to work are the perfect metaphor for the man. Indeed, Starship seemed promising at first if you didn’t ask too many questions. But, after back-to-back failures and having never come close to completing its design brief (including actually landing Starship and making the #spacecraft fully #reusable), as well as a litany of painful design flaws, such as only being able to take 50% of its promised payload capacity to orbit, many are starting to question the viability of this idiotic machine and its “iterative design process.”. And so they should. Indeed, with the most recent launch failure as context, it becomes evident that Starship was doomed from the get-go and that SpaceX might never be able to rectify this mess.

  • Hellfest 2025 : bienvenue à ceux qui aiment buter du PD
    https://unidivers.fr/hellfest-crime-homosexuel

    Il y a des enfers qu’on choisit. Et d’autres qu’on impose. Quand le #Hellfest 2025 programme Bård « Faust » Eithun, batteur du groupe Emperor, le festival ne rend pas hommage à l’esprit de révolte, ni à la liberté d’expression. Il banalise un #meurtre_homophobe. Il valide l’effacement d’une victime. Il transforme une scène en tribune, une batterie en pierre tombale.

    Un meurtre, 37 coups de couteau, et pas une once de remords

    Petit rappel des faits. En 1992, à Lillehammer, en Norvège, Bård « Faust » Eithun poignarde à mort un homme, Magne Andreassen, dont la singularité était de préférer partager ses sentiments et ses nuits avec une personne du même sexe. Trente-sept coups de couteau. À l’époque, le jeune homme de 18 ans est déjà une figure de la scène #black_metal naissante. Celui qui aurait pu aussi bien se surnommer Voldemort était proche du groupe Emperor, dont l’un des musiciens a été condamné à de l’emprisonnement pour incendie d’églises tandis que le chanteur du groupe en a toujours fait l’apologie.

    Bård G. Eithun dit Faust purge neuf ans et demi de prison sur les quatorze prononcés. Depuis sa libération, il remonte régulièrement sur scène avec le groupe Emperor, sans jamais avoir exprimé publiquement de remord ni participé à un quelconque travail de mémoire ou de réparation. Et pourtant, après un première programmation en 2014, il est de nouveau programmé au Hellfest cette année. Comme la fois précédente. Tranquillement. Comme si de rien n’était. Comme si son histoire n’était qu’une parenthèse marginale, un folklore noir au service du storytelling extrême.

    La transgression à géométrie variable

    Dans un monde où la moindre maladresse s’échange contre des torrents de dénonciation, comment expliquer ce silence autour d’un acte aussi radicalement violent  ? Faudrait-il rappeler que si Bård « Faust » Eithun avait tué un policier ou une célébrité, son retour sur scène aurait été impossible  ? Mais tuer un homosexuel dans un parc la nuit… est-ce encore considéré comme un fait suffisamment grave pour empêcher de taper sur des fûts, dix puis vingt ans plus tard, dans un champ de Loire-Atlantique  ?

    la suite... par Nicolas Roberti sur Unidivers.fr

  • La découverte d’un caoutchouc inusable ou presque
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2025/06/13/la-decouverte-d-un-caoutchouc-inusable-ou-presque_6612726_1650684.html

    Les pneus automobiles, dont l’usure rejette chaque année 6 millions de tonnes de particules dans l’environnement, font de cet objet du quotidien la deuxième source mondiale de #microplastiques primaires après les fibres textiles issues de la pétrochimie. Une équipe de l’université John Paulson School of Engineering and Applied Sciences de Harvard (Cambridge, Massachusetts) s’est attaquée à ce fléau en concevant une nouvelle matière, appelée « tanglemer », dix fois plus résistante aux fissures qu’un caoutchouc naturel classique.

    Pour transformer le latex visqueux en un matériau solide, ces chercheurs ont imaginé une méthode douce, sans soufre ni chaleur intense, contrairement au procédé de vulcanisation inventé au XIXe siècle par l’Américain Charles Goodyear. Cette nouvelle approche préserve les longues chaînes polymères de la sève d’hévéa au lieu de les fragmenter et les fragiliser.

    https://archive.ph/xySWf

    • Mais il y a bien longtemps que les pneus ne sont plus fabriqués avec du latex naturel.
      Du coup ça permettrait de revenir à l’hévéa à la place du pétrole ? Si oui alors les forets primaires n’en ont plus pour longtemps.
      Ce qui est décrit là c’est la résistance à la déchirure (crevaison) , mais l’usure par frottement (sur les gravillons de l’asphalte) c’est autre chose non ?
      C’est surement une découverte intéressante mais l’exemple du pneu choisi par Le Monde n’est sans doute pas le plus pertinent pour en illustrer l’intéret.

    • en effet, des pneus bio, y en a pas pour tout le monde, sinon, les camions ne rouleraient plus. le tanglemer est supposé être plus résistant que le caoutchouc, les micro plastiques, c’est au moins pour partie des micro cassures

      A Paris, le chercheur François Lequeux, Grand Prix Michelin de l’Académie des sciences [wtf] et ancien directeur scientifique de l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (ESPCI), estime ce travail très intéressant. « Lorsqu’une fracture se propage dans un caoutchouc, les chaînes polymériques sont étirées et peuvent cristalliser, ce qui rend le matériau très robuste. Ce mécanisme magique [...] de la nature, spécifique aux caoutchoucs naturels et presque autoréparant, explique pourquoi ce sont encore des #pneus en caoutchouc naturel qui équipent les gros #camions ou les #avions », précise ce spécialiste de la matière molle.

      en revanche, je les voit pas vendre des pneus qui s’usent moins, sinon, les bagneules rouleraient 800 000 bornes

      #caoutchouc #polymères #tanglemer

  • Un test du Starship vire à la catastrophe, la fusée géante explose et détruit le centre d’essai - Numerama
    https://www.numerama.com/sciences/1994793-un-test-du-starship-vire-a-la-catastrophe-la-fusee-geante-explose-

    C’est un désastre pour SpaceX. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur avec l’exemplaire « Ship 36 » a mal tourné. Il a explosé, et a endommagé l’unique centre de test de l’entreprise. Les dégâts apparaissent importants et pourraient fortement ralentir le développement de la fusée géante Starship.

    C’est un énorme coup dur pour SpaceX, qui risque de retarder pour un bon moment le développement du Starship. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur de la fusée géante a très mal tourné, et viré à la catastrophe. La structure a soudainement explosé, et dévasté une partie du centre de test, au Texas.

    L’incident, filmé, montre le dernier exemplaire de cet étage (« Ship 36 ») sur son banc d’essai, lors de vérifications visant à préparer la structure pour le vol d’essai n° 10 — qui était censé advenir assez rapidement, en juin ou en juillet. Puis, un évènement s’est manifestement déclenché au sommet de cet étage, avant d’exploser.

    #RUD #rapid_unscheduled_disassembly

  • Itai Ater et Yossi Spiegel, universitaires israéliens : « Nous ne sommes pas notre gouvernement »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/06/19/itai-ater-et-yossi-spiegel-universitaires-israeliens-nous-ne-sommes-pas-notr

    Les appels à boycotter les universitaires israéliens se multiplient. S’ils peuvent en comprendre les motifs, deux professeurs d’économie à Tel-Aviv rappellent, dans une tribune au « Monde », que l’université était en première ligne de l’opposition au gouvernement Nétanyahou avant la guerre, et le reste plus que jamais.

    Tribune pathétique mais terriblement révélatrice de deux universitaires israéliens alors que se multiplient les appels à cesser les coopérations universitaires ainsi qu’à suspendre l’accord avec l’Union européenne qui permet à des universités israéliennes de bénéficier de montants très importants, qui alimentent directement de nombreuses entreprises du secteur de la défense, et en fait impliquées dans la colonisation et le génocide (cf. https://agencemediapalestine.fr/blog/2025/06/17/en-plein-genocide-lunion-europeenne-continue-de-financer-israel ainsi que https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/israel-les-universites-maillon-essentiel-de-l-entreprise-coloniale,8312).
    Dans cette tribune, les deux chercheurs mettent en avant leur opposition au gouvernement Netanyahu, leur défense de la démocratie (opposition à la réforme de la Cour suprème), ainsi que leur volonté d’arrêter la guerre pour permettre le retour des captifs, comme disent-ils 70% de la population. Mais ce texte n’utilise jamais les mots Palestine, Palestiniens ou Cisjordanie. Les massacres en cours sont euphémisés par l’expression "les images horribles de Gaza qui apparaissent dans les médias" qui laisse ouverte l’interprétation que ces images ne sont qu’une fabrication sans lien avec la réalité. Nulle part ils ne condamnent les massacres d’enfants et de civils, ni ne dénoncent la destruction des hopitaux, des écoles et des université, ni la famine organisée, etc. Ils ne comprennent pas où est vraiment le problème : le génocide, le nettoyage ethnique et l’apartheid, le refus de co-exister avec le peuple palestinien en reconnaissant les droits politiques de ce dernier. En fait, l’article les décrit comme seuls, victimes d’un sentiment anti-israélien croissant qui semble n’avoir aucune cause, tandis que ces bons militants de la démocratie affrontent de leurs mains nues un gouvernement autoritaire menaçant les libertés académiques. Nous, Européens, devrions les remercier pour cela et les soutenir, d’abord au niveau du porte-monnaie. Eh bien, je pense que cela montre à quel point il est justifié de poursuivre le boycott académique et de faire pression sur l’Union européenne pour remettre en cause l’accord d’association avec Israël, qui va au-delà des coopérations universitaires et doit toucher évidemment les armes mais aussi faire cesser les facilités aux échanges commerciaux.

  • Gouvernement Bayrou : plus de la moitié des ministres sont millionnaires, selon leur déclaration de patrimoine
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/06/12/gouvernement-bayrou-plus-de-la-moitie-des-ministres-sont-millionnaires-selon

    La tendance ne fait que s’accentuer depuis 2017 : sous la présidence d’Emmanuel Macron, les ministres sont de plus en plus riches. Le gouvernement actuel compte 22 millionnaires sur 36 membres, d’après leurs déclarations d’intérêts et de patrimoine, rendues publiques, mardi 10 juin, par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Par comparaison, en 2022, 19 millionnaires figuraient dans le gouvernement d’Elisabeth Borne, qui comptait quatre membres supplémentaires.

    Les ministres de François Bayrou se placent quasiment tous parmi les 5 % des Français avec les revenus les plus importants, selon les données de la World Inequality Database.

    https://archive.ph/wiFfm

    Pour et par les #riches.
    #propriétaires de l’entreprise France.

  • La séquence actuelle doit rappeler que les grands questionnements sur les fake news, la propagande, les manipulations (étrangères ou d’État), et aussi le soft power, en fin de compte, c’est secondaire.

    Quand le sujet est d’importance, « l’opinion », ils s’en contrefoutent. (Retraites, gilets jaunes, whatever…)

    Israël viole ouvertement tous les standards du droit international, attaque l’Iran tout en commettant un génocide, et dès les premières heures du jour, « la France » dénonce l’Iran et soutient « la légitime défense d’Israël ». Pas de débat, pas de doutes, pas de consultations : juste on a décrété que voilà, la violence brute et l’hubris colonial s’affirment de la manière la plus pure et je t’emmerde.

    Pas besoin de gloser sur l’influence des réseaux sociaux, des théories du complot, des ingérences étrangères, tralala : on soutient l’agresseur génocidaire et c’est tout. Et s’il faut participer à une coalition occidentale pour aller bombarder Téhéran, hé ben on ne te demandera pas plus ton avis.

  • Your Brain on #ChatGPT: Accumulation of Cognitive Debt when Using an AI Assistant for Essay Writing Task

    This study explores the neural and behavioral consequences of LLM-assisted essay writing. Participants were divided into three groups: LLM, Search Engine, and Brain-only (no tools). Each completed three sessions under the same condition. In a fourth session, LLM users were reassigned to Brain-only group (LLM-to-Brain), and Brain-only users were reassigned to LLM condition (Brain-to-LLM). A total of 54 participants took part in Sessions 1-3, with 18 completing session 4. We used electroencephalography (EEG) to assess cognitive load during essay writing, and analyzed essays using NLP, as well as scoring essays with the help from human teachers and an AI judge. Across groups, NERs, n-gram patterns, and topic ontology showed within-group homogeneity. EEG revealed significant differences in brain connectivity: Brain-only participants exhibited the strongest, most distributed networks; Search Engine users showed moderate engagement; and LLM users displayed the weakest connectivity. Cognitive activity scaled down in relation to external tool use. In session 4, LLM-to-Brain participants showed reduced alpha and beta connectivity, indicating under-engagement. Brain-to-LLM users exhibited higher memory recall and activation of occipito-parietal and prefrontal areas, similar to Search Engine users. Self-reported ownership of essays was the lowest in the LLM group and the highest in the Brain-only group. LLM users also struggled to accurately quote their own work. While LLMs offer immediate convenience, our findings highlight potential cognitive costs. Over four months, LLM users consistently underperformed at neural, linguistic, and behavioral levels. These results raise concerns about the long-term educational implications of LLM reliance and underscore the need for deeper inquiry into AI’s role in learning.

    https://arxiv.org/abs/2506.08872

    #cerveau #IA #AI #intelligence_artificielle #LLM #écriture #activité_cognitive #dette_cognitive #déclin_cognitif

  • Un effondrement de la circulation océanique atlantique pourrait entraîner des températures polaires en Europe
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/11/un-effondrement-de-la-circulation-oceanique-atlantique-pourrait-entrainer-de


    Le fjord de Skjoldungen, sur la côte sud-est du Groenland, le 2 janvier 2025. SERGI REBOREDO / VWPICS/SIPA
    Que se passerait-il si la principale circulation océanique de l’Atlantique, qui régule le climat mondial et européen, venait à s’effondrer ? Le Vieux Continent s’en verrait chamboulé : le nord-ouest du territoire plongerait dans un froid mordant, avec des températures hivernales chutant par endroits de 15 °C, tandis que la banquise arctique viendrait lécher les côtes écossaises. Une Europe refroidie dans un monde réchauffé, comme le montre une nouvelle étude théorique et à très long terme, publiée mercredi 11 juin dans Geophysical Research Letters, et accompagnée d’une carte interactive.

    Les deux auteurs néerlandais décortiquent pour la première fois les conséquences de la conjonction de deux maux aux forces opposées : d’une part, le réchauffement climatique, lié aux émissions humaines de gaz à effet de serre ; d’autre part, une très forte réduction de la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (ou AMOC, son acronyme anglais), entraînant un refroidissement régional. Cet ensemble de courants dont fait partie le Gulf Stream, qui transportent de l’eau chaude salée du pôle Sud au pôle Nord, devrait ralentir, voire pourrait s’arrêter, en raison du dérèglement climatique.
    A quelle échéance et à quelle vitesse ? Les scientifiques ne sont pas d’accord sur ce point, ni sur le fait que l’AMOC aurait déjà ralenti ces dernières décennies. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un effondrement brutal n’aura pas lieu avant 2100. D’autres travaux montrent que la circulation se dirigerait vers un point de bascule. « Etant donné ce potentiel, il fallait étudier les impacts climatiques liés à une AMOC substantiellement plus faible », indique René van Westen, premier auteur de l’étude et chercheur à l’Institut royal météorologique des Pays-Bas.

    https://archive.ph/Ou0pv

    #AMOC #Europe #océan #climat #Gulf_stream

    • European Temperature Extremes Under Different #AMOC Scenarios in the Community Earth System Model

      Recent simulations using the Community Earth System Model (CESM) indicate that a tipping event of the Atlantic Meridional Overturning Circulation (AMOC) would cause Europe to cool by several degrees. This AMOC tipping event was found under constant pre-industrial greenhouse gas forcing, while global warming likely limits this AMOC-induced cooling response. Here, we quantify the European temperature responses under different AMOC regimes and climate change scenarios. A strongly reduced AMOC state and intermediate global warming (C, Representative Concentration Pathway 4.5) has a profound cooling effect on Northwestern Europe with more intense cold extremes. The largest temperature responses are found during the winter months and these responses are strongly influenced by the North Atlantic sea-ice extent. Enhanced North Atlantic storm track activity under an AMOC collapse results in substantially larger day-to-day temperature fluctuations. We conclude that the (far) future European temperatures are dependent on both the AMOC strength and the emission scenario.

      https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2025GL114611
      #modèle #prévisions #scénario #froid #chaud #monde #cartographie #visualisation #Circulation_thermohaline #circulation_océanique_profonde #effondrement #températures #Gulf_Stream

    • Je retrouve ce seen de @kassem avec cette série de six articles désormais « libérés » ...
      https://seenthis.net/messages/1019811

      Les nouveaux liens :

      https://archive.ph/VJgKj

      Histoire du Gulf Stream, courant marin fameux et symbole ambigu de la fragilité des pulsations terrestres
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (1/6). Né dans le golfe du Mexique, le courant marin est censé jouer le rôle de trait d’union entre les continents américain et européen. En réalité, c’est un autre système de courants, menacé, qui réchauffe l’Atlantique nord.

      https://archive.ph/DG4fy

      La folle richesse du courant marin de Humboldt, à l’origine d’une pêche miraculeuse
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (2/6). La bande d’eau froide de 50 à 200 km de largeur qui borde la côte occidentale de l’Amérique du Sud regorge de poissons. Une ressource qui pourrait être fragilisée par le réchauffement climatique.

      https://archive.ph/VAPKl

      El Niño et La Niña, les « enfants terribles » du climat
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (3/6). En se combinant au réchauffement de la planète, les deux phénomènes climatiques pourraient avoir des conséquences encore plus imprévisibles et dévastatrices pour de nombreuses populations.

      https://archive.ph/PLd5m

      La mousson, un phénomène climatique en plein dérèglement
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (4/6). L’agriculture de l’Asie du Sud, et particulièrement de l’Inde, dépend de la manne pluviométrique apportée par la mousson. Une saison des pluies en plein dérèglement.

      https://archive.ph/qlR3G

      Canicule : les jet-streams, ces forts vents d’altitude qui pourraient favoriser les épisodes de chaleur
      Enquête|« Les pulsations de la Terre » (5/6). Les forts vents d’altitude, les courants-jets, inquiètent les spécialistes, qui s’interrogent sur l’effet de leur conjugaison avec le réchauffement climatique.

      https://archive.ph/CdhG1

      La marée, ce cycle immuable et vital qui intrigue les savants depuis l’Antiquité
      Série|« Les pulsations de la Terre » (6/6). Dès Pythéas le Massaliote en 300 avant J.-C., les scientifiques essaient d’expliquer ce phénomène de flux et de reflux de la mer. Il faudra attendre Isaac Newton, au XVIIᵉ siècle, et surtout Pierre Simon de Laplace, un siècle plus tard, pour appréhender ce jeu de relations entre la Terre, le Soleil et la Lune.

    • En revanche, dans un scénario où les émissions de gaz à effet de serre augmenteraient de manière ininterrompue, l’impact du réchauffement climatique l’emporterait sur celui de l’AMOC : l’ensemble de l’Europe se réchaufferait et les extrêmes froids s’avéreraient très rares, même en cas d’arrêt de la circulation atlantique.

      Eh bien parfait, on a déjà trouvé la solution pour contrecarrer la disparition éventuelle de l’AMOC : émettre toujours plus de GES. Pour l’instant on est sur la bonne voie étant donné la tournure des choses dans la plupart des pays.

  • Les manifestants de Los Angeles utilisent l’application des « taxis qui se conduisent tous seuls » pour appeler les bagnoles et y foutre le feu.

    Multiple Waymo Self-Driving Cars Set on Fire During Los Angeles Immigration Protests
    https://www.roadandtrack.com/news/a65004534/waymo-self-driving-cars-set-on-fire-los-angeles-immigration-protests

    At least five Waymo self-driving vehicles appear to have been set on fire in downtown Los Angeles on Sunday evening amid protests over and a growing National Guard presence in America’s second-largest city, according to images and video from the scene and a statement from the Los Angeles Police Department.

    Shortly before 6:00 pm local time yesterday, Waymo’s autonomous vehicles began to arrive in a hot spot of the protest over the federal government’s immigration raids on Los Angeles Street near Arcadia Street. As tensions grew, some protestors took to tagging the vehicles and then escalated to setting them on fire, prompting the LAPD to close the area to traffic.

  • « L’IA ne se heurte pas à un mur. Mais les LLMs si » : Gary Marcus à propos de la dernière recherche d’Apple | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/06/10/ia-llm-marcus

    Même lorsqu’on leur fournit l’algorithme exact à suivre — les règles pour résoudre une tâche complexe —, ces modèles ont tendance à très mal l’exécuter. Cela met en lumière une distinction essentielle : exécuter ne signifie pas comprendre.

    Le problème ne réside pas dans un manque de créativité, mais dans une défaillance logique fondamentale. Les modèles ont tendance à « trop réfléchir » à des problèmes simples et à tester de mauvaises réponses même après avoir trouvé la bonne. Et face à des problèmes plus difficiles, ils réfléchissent moins. Il en résulte un gaspillage de ressources de calcul d’un côté et un abandon prématuré de l’autre.

  • Trump décrète que les manifestants de Californie sont en « rébellion contre l’autorité du gouvernement des États-Unis » et ordonne l’intervention de la Garde nationale.

    Department of Defense Security for the Protection of Department of Homeland Security Functions
    https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/2025/06/department-of-defense-security-for-the-protection-of-department-of-homel

    Numerous incidents of violence and disorder have recently occurred and threaten to continue in response to the enforcement of Federal law by U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE) and other United States Government personnel who are performing Federal functions and supporting the faithful execution of Federal immigration laws. In addition, violent protests threaten the security of and significant damage to Federal immigration detention facilities and other Federal property. To the extent that protests or acts of violence directly inhibit the execution of the laws, they constitute a form of rebellion against the authority of the Government of the United States.

    In light of these incidents and credible threats of continued violence, by the authority vested in me as President by the Constitution and the laws of the United States of America, I hereby call into Federal service members and units of the National Guard under 10 U.S.C. 12406 to temporarily protect ICE and other United States Government personnel who are performing Federal functions, including the enforcement of Federal law, and to protect Federal property, at locations where protests against these functions are occurring or are likely to occur based on current threat assessments and planned operations.

    […]

    To carry out this mission, the deployed military personnel may perform those military protective activities that the Secretary of Defense determines are reasonably necessary to ensure the protection and safety of Federal personnel and property The Secretary of Defense shall consult with the Attorney General and the Secretary of Homeland Security prior to withdrawing any personnel from any location to which they are sent. The Secretaries of Defense and Homeland Security may delegate to subordinate officials of their respective Departments any of the authorities conferred upon them by this memorandum.

    • Donald Trump annonce le déploiement de la garde nationale à Los Angeles, après des heurts entre la population et la police de l’immigration
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/08/donald-trump-envoie-la-garde-nationale-a-los-angeles-apres-des-heurts-entre-

      Los Angeles est une « ville sanctuaire » pour les migrants. Ce statut, non officiel, correspond à des politiques mises en place par certaines autorités locales et qui, dans les faits, visent à limiter les informations qu’elles partagent avec les autorités fédérales. Dans certains cas, les polices locales ont pour interdiction d’interpeller un migrant en situation irrégulière sur la seule base de son statut migratoire. La mégapole californienne a adopté ce statut en novembre 2024, dans la foulée de l’élection de Donald Trump, s’engageant à ne pas utiliser les ressources de la municipalité contre les personnes migrantes.

      Une politique que dénonce l’administration Trump, qui souhaite priver de subventions fédérales les villes sanctuaires − décision retoquée en justice. Depuis son retour à la tête des Etats-Unis, en janvier, le président et son administration ont multiplié les initiatives pour expulser un maximum de sans-papiers du pays, tout en cherchant à étendre leurs prérogatives en la matière.

    • Mais pas seulement dans le cadre de la résistance populaire à ICE. C’est bien plus global : Newsom floats withholding federal taxes as Trump threatens California
      https://www.politico.com/news/2025/06/06/newsom-floats-withholding-federal-taxes-00393386

      Gov. Gavin Newsom on Friday suggested California consider withholding tens of billions in annual federal tax dollars amid reports Donald Trump is preparing funding cuts targeting the state.

      Newsom’s suggestion came after CNN reported the president was considering a “full termination” of federal grant funding for California’s universities.

      Californians pay the bills for the federal government. We pay over $80 BILLION more in taxes than we get back,” the Democratic governor said in an X post Friday afternoon, referencing a recent analysis from the Rockefeller Institute that California contributed about $83 billion more in federal taxes in 2022 than it received back from Washington.

      Maybe it’s time to cut that off,” he added.

      White House spokesperson Kush Desai, asked to comment on Newsom’s post, threw cold water on mass funding cuts but blasted California for what he said were “lunatic anti-energy, soft-on-crime, pro-child mutilation, and pro-sanctuary policies.

      The Trump administration is committed to ending this nightmare and restoring the California Dream,” Desai said in a statement. “No final decisions, however, on any potential future action by the Administration have been made, and any discussion suggesting otherwise should be considered pure speculation.

    • Craig Mokhiber sur X :
      https://x.com/CraigMokhiber/status/1931703645596193032

      When a lawless government driven by a far-right, racist ideology militarily occupies US cities, sends masked agents to abduct peaceful, law-abiding migrants and permanent residents from the streets, homes, campuses, and workplaces of the US, systematically violates due process, and arbitrarily detains and deports people, cancels free speech and assembly, and actively co-perpetrates a genocide, “fascism” is no longer hyperbole.

      It’s here.

  • La fameuse idéologie égalitaire - Rencontres - Florence Hinckel
    https://florencehinckel.com/la-fameuse-ideologie-egalitaire

    Rencontres renversantes (à propos de mon pamphlet Renversante), épisode trouzemille cent un. En abordant ainsi frontalement dans les classes la question du sexisme j’ai connu de multiples situations, rencontré beaucoup de mini-masculinistes (ici on peut lire les articles où j’en rends compte), mais j’ai connu récemment un cas inédit : celui du prof masculiniste.

    Je ne l’ai pas compris tout de suite.

    Sa classe de 3e, majoritairement composée de garçons, était très sexiste et désireuse d’en découdre. Bon, j’ai déjà connu ça, je sais faire. Mais cette fois j’ai senti qu’il y avait une hypocrisie et une force d’opposition plus grandes que d’habitude. Je réplique, j’argumente, je lutte disons-le, avec le support de mon livre, auquel je tente de les ramener, puis le prof lève la main. Je suis soulagée, généralement quand le ou la prof intervient dans ces moments-là, c’est pour me soutenir (un jeune prof d’une trentaine d’années, en plus, j’étais pleine d’espoir). Or, là…