• Ici, on a passé la semaine avec le masque à la maison. Une personne malade symptomatique seulement, pour le moment. A priori, on est dans la vague XBB1.5...

    On a des échos en provenance de Paris, connaissance de connaissance qui évoque plusieurs cas de conjonctivites sévères. C’est un des symptômes réputé significatif de XBB1.6.

    L’épidémie n’existe plus nulle part en France. Et pourtant, ça continue de circuler, l’air de rien.

    • A propos du nouveau variant « Arcturus » XBB1.6 :

      https://www.ladepeche.fr/2023/04/28/covid-19-le-nouveau-variant-tres-sous-estime-arcturus-detecte-en-france-de

      Le SARS-CoV-2 se rappelle désormais à notre - mauvais - souvenir avec l’apparition d’un nouveau variant. Cette nouvelle souche, détectée en premier lieu en Inde descend de la lignée désormais connue d’Omicron. XBB.1.16 - aussi baptisé « Arcturus » - a été observé pour la première fois en Inde en janvier dernier. Selon les autorités sanitaires sur place, ce variant est à l’origine d’un rebond viral particulièrement important, incitant par ailleurs le pays à relancer la production de vaccins. Par ailleurs, le port du masque est de nouveau de rigueur dans les lieux clos...

      Détecté dans une trentaine de pays

      Cette nouvelle souche a été détectée dans une trentaine de pays du monde entier. Des cas de contaminations ont été identifiés aux États-Unis, au Japon, en Australie... et même en France, comme l’indiquent nos confrères de TF1. Dans l’Hexagon, dix personnes auraient été infectées par cette nouvelle souche selon la base de données publique Gisaid (pour « Global Initiative on Sharing Avian Influenza Data »). « Il est probable que la diffusion de ce nouveau variant soit très sous-estimée, commente pour sa part le Pr. Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de Santé globale à l’université de Genève. L’OMS suit la propagation de ce nouveau variant d’Omicron d’aussi près que possible, ce qui n’est pas aisé, tout le monde ayant largement baissé la garde de sa veille sanitaire. »

  • L’irrigation du maïs représente-t-elle un quart de l’eau douce consommée en France ?
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/04/24/l-irrigation-du-mais-represente-t-elle-un-quart-de-l-eau-douce-consommee-en-

    La députée Aurélie Trouvé (LFI) a provoqué de vives réactions en affirmant que le maïs irrigué consommait 25 % de l’eau douce. Si le chiffre exact est difficile à estimer, l’ordre de grandeur est correct.

  • David Harvey sur la Chine, le capitalisme, le Marxisme et les légumes | Mediapart | 18.04.23

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/180423/david-harvey-en-france-le-neoliberalisme-devient-violent-et-autocratique

    Quel est votre sentiment sur l’état actuel du capitalisme ?

    David Harvey : Je voudrais isoler quelques faits pour répondre à cette question. Le premier, c’est qu’il est très difficile de se représenter aujourd’hui ce que pourrait être le futur du capitalisme parce que la direction que prendra la Chine, qui est un acteur crucial, n’est pas claire.

    Ma vision est que la Chine a permis au capitalisme, en 2007-2008, d’éviter une dépression comparable à celle des années 1930. Depuis ce moment et avant l’arrivée du Covid, la Chine a représenté environ un tiers de la croissance mondiale, ce qui est davantage que les États-Unis et l’Europe réunis. Donc il est impossible, dans les circonstances présentes, de prévoir la direction que prendra le capitalisme sans savoir celle que prendra la Chine.

    Le deuxième élément qui me semble important est que, à l’intérieur du monde capitaliste, il y a eu de sérieux crashs financiers depuis 1980. À chaque crise, les banques centrales ont répondu en augmentant la liquidité. À présent, nous nous dirigeons vers la prochaine crise qui nécessitera encore plus de liquidités. Pour moi, nous sommes donc dans une situation dangereuse où le capital s’accumule sous l’effet de ces infusions de liquidités.

    Tout cela ressemble à une chaîne de Ponzi mondiale [un montage financier frauduleux – ndlr] et les chaînes de Ponzi finissent souvent très mal. La difficulté dans ce cas, c’est qu’il n’existe pas de possibilité pour les États de permettre une crise financière si la finance occidentale est fondée sur une chaîne de Ponzi… Mais alors, la question est de savoir s’ils peuvent contenir cette crise et je ne suis pas sûr qu’ils le peuvent.

    Le troisième élément qui est important pour moi est la question des transferts de technologie sur le plan international. Depuis les années 1950, les États-Unis n’ont pas freiné, et parfois même ont promu, les transferts de technologie vers le Japon, Taïwan ou la Corée du Sud. En faisant cela, ils cherchaient évidemment à contenir la Chine dans sa forme communiste et à l’encercler par un réseau de pays à revenus moyens à élevés.

    Que s’est-il passé lorsque la Chine s’est ouverte ? Les capitaux du Japon, de la Corée du Sud ou de Taïwan se sont massivement investis en Chine, amenant avec eux les transferts de technologie passés. À présent, les États-Unis tentent de bloquer les transferts de technologie vers la Chine, ce qui à mon sens est une attitude stupide. En partie parce que c’est impossible, mais aussi parce que si l’on bloque le développement de la Chine, qui a systématiquement sauvé le capitalisme, on ne fait pas quelque chose de très positif pour le capitalisme.

    Il y a beaucoup de divergences d’opinion aux États-Unis, mais s’il est une chose sur laquelle le Congrès est unifié avec la présidence Biden, c’est bien sa politique anti-chinoise. Si cette politique réussit, nous verrons, je pense, le monde tomber dans une croissance négative. Et cela conduira à de nombreuses oppositions, à des mécontentements, à de l’agitation et à des soulèvements. Nous voyons déjà beaucoup de ces événements se dérouler sous nos yeux.
    [...]

    Étant donné qu’il est difficile de révolutionner la vie urbaine quotidienne et qu’il y a une conscience écologique de plus en plus aiguë, ne pensez-vous pas, comme Kristin Ross, que les révolutions partiront désormais des campagnes, des zones à défendre ?

    Toute l’histoire du capital est parsemée de mouvements alternatifs de ce type. Ils ne sont ni absurdes ni inutiles. Ces mouvements peuvent être les germes de la construction d’une alternative réelle. Si je pouvais tout planifier, je m’assurerais qu’on sorte de la métropolisation, les gens travailleraient à distance de la métropole – c’est désormais possible –, les structures communales seraient écologiques, les gens auraient tous leur parcelle de terrain pour cultiver des légumes. C’est une réponse importante aux problèmes soulevés par l’agriculture capitaliste. Je vivais en Grande-Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale, quand 50 % de la production alimentaire venait des potagers des gens ! Il y beaucoup de choses qui peuvent naître de ces alternatives. Là encore, ça va me causer des problèmes avec les marxistes orthodoxes, car parfois, je dis des choses qui me font passer pour un anarchiste ! (Rires)

    En fait, vous êtes plus Kropotkine que Marx !

    Oui, et Élisée Reclus ! Je les aime bien. J’aime beaucoup la réplique d’Henri Lefebvre quand on lui demandait pourquoi il était marxiste et pas anarchiste : « Je suis marxiste pour qu’un jour on puisse tous vivre comme des anarchistes ! » C’est une très bonne réponse ! Je suis un anarchiste ancien modèle, j’aime lire Murray Bookchin, Kropotkine, Élisée Reclus, ça mérite d’être incorporé, et amélioré, à nos considérations. Cela fait sans doute de moi une sorte d’hérétique.

    Vous avec beaucoup fait pour aider la pensée marxiste à survivre au rouleau compresseur néolibéral. Vous avez récemment publié A Companion to Marx’s Grundrisse (Verso, 2022, non traduit). Pourquoi est-il toujours important pour vous de lire Marx et de parler de sa pensée ?

    Vous pourriez dire que je suis un peu obsessionnel ! La première raison, c’est que je ne supporte pas le courant hégémonique de l’économie contemporaine. C’est tellement erroné ! Je pense que Marx a construit une manière de comprendre le capital et l’économie qui est bien plus précise et pertinente que celle des économistes bourgeois. Je veux les défier. Ce n’est pas facile, car ils ont l’argent, ils ont les médias, ils ont la « crédibilité ». Mais prenons des exemples.

    David Ricardo [économiste britannique, 1772-1823 – ndlr] avait une théorie de la valeur liée au travail. Beaucoup de gens qui travaillent sur cette tradition regardent la situation et disent : si le travail est la source de toute valeur, comment se fait-il que le travail soit si peu rémunéré ? C’est une question morale évidente ! C’est de là que vient le « socialisme ricardien » dans les années 1840, qui a donné naissance au socialisme de John Stuart Mill [économiste britannique, 1806-1873 – ndlr]. Celui-ci affirme qu’on ne peut rien faire au niveau de la production, mais qu’on peut redistribuer autant que possible la valeur aux gens qui la produisent. Thomas Piketty, Elizabeth Warren et Bernie Sanders s’inscrivent dans cette tradition.

    Marx n’aimait pas cette tradition parce qu’elle ne prend pas en compte la production. Mais elle pose une question morale fondamentale, qui est devenue très puissante dans le mouvement chartiste, dans les années 1840 [un mouvement ouvrier qui s’est développé au Royaume-Uni au milieu du XIXe siècle, après l’adoption de la « Charte du peuple » – ndlr].

    Puis, des économistes marginaux ont dit : il ne faut plus penser la valeur seulement à partir du travail, mais en additionnant la valeur de la propriété, du capital et du travail. L’importance de ces trois facteurs de la production vient de leur rareté relative : si les capitalistes ont peur de manquer, ils sont légitimes à recevoir bien plus que le travail, qui est abondant. Les grands patrons de Manchester étaient ravis de cette nouvelle théorie économique car elle éradique la question morale, et la théorie de John Stuart Mill n’a survécu qu’à travers certaines formes de social-démocratie à partir de 1945.

    Aujourd’hui, le capital repose toujours sur cette théorie de la valeur ! Elle légitime des taux de rentabilité plus élevés pour le capital, à tel point qu’il y a des capitaux excédentaires. Il devrait donc y avoir un rééquilibrage en faveur du travail, mais bien sûr ce n’est pas ce qui se produit. Si vous dites à un économiste, dans n’importe quelle faculté, de prendre cette théorie de la valeur au sérieux, il vous rira au nez ! C’est ridicule.

    C’est pourquoi il faut revenir à cette question morale. Car, une fois que vous l’avez posée, les gens commencent à s’interroger et, dès lors, il est possible de passer à la prochaine étape qui est de poser la question de la destruction de la production capitaliste. C’est pour cette raison que Marx me donne une alternative. Il pense que le capital n’est pas quelque chose, comme le pensent les économistes bourgeois, mais que c’est un processus dans lequel il prend différentes formes. Il a cette incroyable flexibilité.

    D’autre part, Marx m’est très utile pour comprendre des phénomènes d’urbanisation. Marx explique par exemple que les capitalistes investissent dans des activités improductives à dessein, pour éviter le surplus de production créé par leurs investissements. Regardez l’urbanisation contemporaine dans les États du Golfe, c’est assez éloquent ! Les capitalistes investissent dans des activités improductives, à des taux énormes, pour faire du profit. Ils le font en partie pour des raisons écologiques car la pression sur l’environnement serait autrement catastrophique.

    Mon objectif est de diffuser une théorie marxiste qui soit compréhensible, d’être pédagogue, pour que les syndicats et les mouvements sociaux puissent s’en saisir. En un sens, c’est la raison pour laquelle l’hégémonie marxiste s’est effondrée dans les années 1980 : trop sophistiquée, elle n’avait pas de camp de base réel pour expliquer ce qui se passait dans la vie quotidienne. Je pense que cette erreur est en cours de réparation.

  • Emmanuel Macron face à nos lecteurs : « Ce qui m’importe, c’est que le pays avance » - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/politique/emmanuel-macron-face-a-nos-lecteurs-ce-qui-mimporte-cest-que-le-pays-avan
    https://www.leparisien.fr/resizer/6osohaCAEQ8M3s3T5srQAzoCU0Y=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/EN2X4WEKBVELBJANYENBWTNKII.jpg

    Et pour l’immigration ?

    Le débat est souvent caricatural. La France est une terre d’immigration depuis des siècles. L’intégration n’a jamais été facile, surtout dans une société qui perd du muscle parce qu’elle se désindustrialise. Nous devons être plus exigeants en matière d’intégration, défendre une laïcité à la française. Côté immigration, nos procédures sont beaucoup trop longues. Les délais explosent, les gens finissent par trouver un travail, s’établissent et sont protégés par d’autres règles. Donc, ça ne marche plus.

    Alors que faire ?

    Mieux protéger les frontières européennes, être plus exigeant avec les pays de transit et d’origine pour éviter ces mouvements. Et on va durcir nos règles sur l’immigration pour que ceux qui n’ont pas de raison d’être ici puissent voir leur dossier étudié plus rapidement et être raccompagnés chez eux.

    Expliciter le « en même temps » raciste : on ne doit accepter que les immigrés qui s’intègrent et virer les autres. Le problème c’est que si on ne les vire pas assez vite, hé ben ils s’intègrent, et ça devient plus compliqué de les virer, et « ça ne marche plus ». Conclusion, il faut les virer beaucoup plus vite pour éviter qu’ils s’intègrent. CQFD.

  • «La partie est déjà perdue» : la fonte des glaciers bat des records, alerte l’ONU
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/la-partie-est-deja-perdue-la-fonte-des-glaciers-bat-des-records-alerte-l

    Les glaciers de référence ont connu une perte beaucoup plus importante que la moyenne des dix dernières années. « La perte d’épaisseur cumulée des glaciers depuis 1970 s’élève à près de 30 mètres », note le rapport. « Les Alpes européennes ont battu des records de fonte des glaciers en raison d’une combinaison de faible enneigement hivernal, de l’arrivée de poussière saharienne en mars 2022 et de vagues de chaleur entre mai et début septembre ».

    L’OMM précise qu’aucune neige n’a survécu à la saison de fonte estival, même dans les massifs les plus élevés, ce qui n’était jamais arrivé. Conséquence : il n’y a pas eu d’accumulation de glace fraîche.

    • À vrai dire, il n’est pas « d’objets, de gens, [ni] de modes de vie » à tenir « directement responsables », mais un rapport social de production fondé sur l’accumulation et la reproduction du capital et sur l’exploitation.

      Ou alors on tient le capital pour « l’objet », la classe possédante comme « les gens » et le système capitaliste comme le « mode de vie » :)

      Je mets ici encore mon grain de sel car il est illusoire de croire qu’il existe des solutions déterminantes permettant de régler les problèmes causés par le réchauffement climatique dans le cadre du capitalisme — dont la course au profit est la seule règle « directement responsable ».

    • La matérialité sociale du processus de production n’est pas dans l’opposition des intérêts dans le cours de cette production, mais dans les apriori partagés par tous (à savoir la « naturalité » des catégories de travail, d’argent, d’État...) et dont une simple « prise de conscience » ne suffit pas à les abolir.

  • « Mon corps, mon choix » - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Mon-corps-mon-choix

    Il y a quelques jours, dans un groupe féministe, nous avons déplié un paragraphe de notre manifeste qui reprenait le slogan « Mon corps, mon choix ». J’avais émis quelques doutes sur cette formulation car si entendue comme un appel à la liberté reproductive et sexuelle des femmes elle fait consensus, elle contient aussi tout un monde contre lequel, en tant que féministes au sein d’un syndicat de transformation sociale, nous luttons. Enfin, j’espère.

    « Mon corps, mon choix », c’est un slogan qui a été repris par des femmes de mouvements libertariens états-uniens au cœur de la crise sanitaire pour réclamer l’absence de politique de santé publique et le renvoi de chacun·e à son appréciation – jusqu’à ce qu’il ou elle ou ses proches ou les personnes qui les côtoient viennent solliciter les soins médicaux dispensé par le monstre honni, ce Léviathan qui a nom société.

    […]

    C’est aussi leur corps et leur choix que réclament les personnes à la recherche de thérapies alternatives. C’est leur liberté de s’engager dans des traitements farfelus comme le jeûne et le crudivorisme (1) pour soigner le cancer, soin prôné par le youtubeur Thierry Casasnovas, aujourd’hui mis en examen avec sa comptable pour « exercice illégal de la profession de médecin », « abus de faiblesse » et « pratiques commerciales trompeuses ». Au nom de quoi empêcher ce gourou de la nutrition, pas même diplômé dans les disciplines qu’il prétend renouveler, de promettre monts et merveilles à des personnes crédules et d’utiliser toutes les manipulations, bien rodées par les mouvements sectaires, qui lui assurent leur adhésion ? Après tout, c’est leur choix, et comme dit une camarade quand elle voit des imbéciles se mettre en danger, le darwinisme social a parfois du bon. Ni elle ni moi n’assumerions bien longtemps ce trait d’humour car les personnes crédules, ce ne sont pas toujours des ennemi·es politiques honni·es par leurs proches et méprisé·es par leurs voisin·es, ça peut être aussi vous et moi confronté·es à un problème de santé ou séduit·es par une pensée originale à un moment où nous sommes en difficulté psychologique.

    #féminisme #libéralisme #slogan #Aude_Vidal

  • Je serais Présipotent, j’userais de mon pouvoir d’épidémiologiste, et je décrèterais qu’il faut protéger les plus faibles. Et je dirais qu’il faut interdire les rassemblements, et qu’il faut porter le masque, surtout quand on utilise une ou des casseroles.

    Le Covid, il est partout, sauf en France.

    Une vague de Covid touche à nouveau la Suisse - Le Matin
    https://www.lematin.ch/story/une-vague-de-covid-touche-a-nouveau-la-suisse-128994275837

    La charge virale dans les eaux usées des stations d’épuration suisses est aussi élevée que lors de la vague de l’été dernier. De nombreux Suisses sont donc infectés.

    • Plusieurs effets des années Sarkozy/Hollande/Macron :
      – On ne dit pas « j’ai un truc qui ressemble au COVID », on affirme « Ça ne peut pas être le COVID, c’est une grippe ou une angine »
      – On ne dit pas « on régresse au XIXème siècle avec la baisse de l’espérance de vie, la hausse de la mortalité infantile et des accidents du travail, et la retraite à 64 ans », on dit « la dernière fois que je suis allé à l’hôpital, ça s’est très bien passé. c’était dans la clinique bidule, et ils ont été très pros ».
      – On ne dit pas « l’été va être infernal », on dit « j’ai réservé dans un club dans les caraïbes ».
      – On ne dit pas « les œufs des poules élevées par les particuliers contiennent des toxines et des pfas », on dit « les œufs de batteries sont strictement contrôlés ».
      – On ne dit pas « l’inflation sur les fruits et légumes ne pourra que continuer à augmenter du fait de la sécheresse en Espagne », on dit « c’est une formidable opportunité pour nos maraîchers de Provence et du Languedoc ».
      – On ne dit pas « Le Languedoc devient invivable », on dit « le déficit en eau nécessite de prendre des mesures fortes, telles que l’arrêt du lavage des voitures, du remplissage des piscines particulières, et l’arrosage des jardins et potagers des particuliers ».
      – On ne dit pas « Les incendies détruisent les paysages et les habitats », on dit « La saison des incendies est en avance cette année ».
      – On ne dit pas « La canicule tue déjà ce printemps en Asie », on dit « Il fait chaud dans les pays du sud, la grande affaire ».
      – On ne dit pas « Les bidonvilles devraient être reconstruits », on dit « Les immigrants doivent être expulsés par la force, et leurs lieux de survie détruits ».

      On n’est ni clairvoyants, ni lucides, ni même un tant soit peu empathiques. On est eugénistes, barbares, et par dessus tout parfaitement crétins.

    • Donc, se méfier des Suisses, vu comme ils sont covidés :-)

      En attendant, Santé Publique France ne fournissent plus les données hospitalières par départements ; blackout depuis le 31 mars. C’est Catherine Hill qui doit être contente.

  • L’artiste Boris Eldagsen révèle que sa photo, récompensée par un Sony Award, est l’œuvre d’une IA et veut ouvrir le débat
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-etoile-du-jour/l-artiste-boris-eldagsen-revele-que-sa-photo-recompensee-par-un-sony-aw

    Et c’est là que ça devient vertigineux : désormais seule une intelligence artificielle peut dire si une photo a été produite par un humain ou par un ordinateur. D’où l’importance du message de Boris Eldagsen sur l’urgence de s’interroger sur ce qui est en train de se passer, pas simplement de constater les progrès de la technologie mais de se poser des questions. Que veut-on faire de ces intelligences artificielles ? Que voulons-nous voir ? Que voulons-nous montrer ? Ça concerne les institutions, les gouvernements, les médias, le monde de l’éducation, clairement bien plus que le petit comité d’un prix de photographie.

  • Posez le crayon
    https://lundi.am/Posez-le-crayon

    Si un supérieur vous questionne, dites que vous êtes épuisé, que votre corps et votre esprit souffrent. Et que pour faire deux ans de plus, vous devez adapter votre rythme et vous préserver. Puis passez à l’attaque : demandez des jours de repos, plus de pauses, des aménagements, du télétravail, plus de rotations (pas d’augmentations car on vous en demandera plus), à rencontrer un psychologue, le médecin du travail. Et le lendemain qu’un collègue demande la même chose ! Puis un autre. Vous n’obtenez rien de cela ? Nul ne s’étonnera que vous soyez encore plus lent.

    On vous demande de faire quelque chose de nouveau ? Dites que vous ne préférez pas car vous devez vous préserver pour votre retraite.

    Demandez, multipliez les réunions, les entretiens avec vos supérieurs pour faire ralentir la machine.

    Posez le crayon !

    « Ne pas faire » est paradoxalement une action. Et très dangereuse de surcroît. Devenez une armée de résistants. Dans l’ombre. Devenez le nombre. Rester invisibles, furtifs, insaisissables, c’est beaucoup plus inquiétant que proférer des menaces non mises à exécution. La police ne peut rien contre un ennemi fantôme.

    Pourquoi rester loyal à l’égard d’un système qui ne vous rend plus le moindre service public ? Qui vous maltraite ? Et qui ne vous laisse aucune perspective de retour à meilleure fortune puisque la France est en faillite sur sa dette sociale à votre égard, et en incapacité d’exécuter sa part du contrat social. Alors pourquoi exécuter la nôtre ?

    Mettez l’Économie à genoux sans perdre votre salaire, vos congés. Et en améliorant votre qualité de vie.

    Posez les crayons, c’est reprendre la main !

  • ChatGPT et l’IA générative sont-ils compatibles avec le virage climatique ? - Standblog
    https://www.standblog.org/blog/post/2023/04/17/ChatGPT-et-l-IA-generative-sont-ils-compatibles-avec-le-virage-climatique

    ChatGPT et l’IA générative sont-ils compatibles avec le virage climatique ?

    N’oublions pas le consommation d’eau, en plus de celle d’énergie : Entraîner ChatGPT aurait consommé 700 000 l d’eau. L’utilisation d’une requête ChatGPT nécessiterait 1,5 l d’eau ;

    Vu comment la plupart des entreprises envisagent l’utilisation de l’IA, c’est à dire un usage massif et indiscriminé visant uniquement à la réduction des coûts et l’augmentation de la productivité, on est (encore) très mal barrés sur la question climatique. Une technologie aussi brillante qu’énergivore va donc être utilisée avec entrain pour faire des posts automatisés sur LinkedIn ou générer des images stupides et sans intérêt du type « 2 hommes blancs et un homme de couleur en costard, 2 femmes en tailleur, qui font une réunion et qui sourient bêtement » (tout ça pour pas payer l’abonnement à un service de photos stock).

    #ia #chatgpt #sobriété #climat

  • Victime de la BRAV-M, Souleyman de nouveau interpellé et sali à la télé
    David Perrotin 16 avril 2023 | Mediapart
    Pendant tout le week-end, cet étudiant tchadien, victime d’insultes racistes et de coups de cette unité policière, a été accusé d’avoir commis des dégradations en marge d’une manifestation. Il a été relâché sans poursuite ce dimanche et le compte-rendu de sa garde à vue balaie la version des syndicats de police. (...)

    https://www.mediapart.fr/journal/france/160423/victime-de-la-brav-m-souleyman-de-nouveau-interpelle-et-sali-la-tele

    Sollicité par Mediapart à l’issue de sa garde à vue, vers 19 h 30, l’étudiant dément avoir participé à ces incendies et avoir « fait le guet ». « J’allais manifester et lorsque je suis sorti du métro, des hommes sont venus me voir pour me dire de les suivre et de brûler des trucs. J’ai immédiatement refusé », témoigne-t-il. « Ils sont revenus quelques minutes après et ils se sont présentés comme des policiers. Ils m’ont interpellé en m’accusant d’avoir commis des dégradations », accuse Souleyman, « épuisé après presque 48 heures de garde à vue ».

    Également sollicité par Mediapart, son avocat, Me Arié Alimi, estime « probable » que les policiers aient incité Souleyman à commettre une infraction et « aient même participé ».

    « Lors de la garde à vue, la vidéo montrant l’incendie des poubelles a été prise de très près, à quelques mètres, et laisse penser qu’il s’agissait plus d’une simple infiltration policière », explique le conseil. « Nous avons demandé que la vidéosurveillance de la ville soit exploitée et nous ferons tout pour savoir exactement quel a été le rôle des policiers qui ont interpellé mon client. »

    Me Alimi dénonce aussi le traitement de certains médias et la communications des syndicats de police : « Il était à peine interpellé que Le Figaro avait dans le détail les éléments de la procédure. Les syndicats de police ont ensuite procédé à une véritable instrumentalisation de la procédure à des fins politiques, comme ils ont trop l’habitude de le faire. » (...)

    #violences_policières

  • Le Cese appelle à « ne pas subventionner les mégabassines avec de l’argent public » – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/climat/le-cese-appelle-a-ne-pas-subventionner-les-megabassines-avec-de-largent-p

    Le Conseil économique, social et environnemental vient de présenter son propre rapport sur la gestion de l’eau. Il constate la faiblesse du projet de l’exécutif concernant la sortie des pesticides.

    Le CESE fait-il encore partie de l’arc républicain ?

  • Mayotte : l’opération d’expulsions massives et de destruction des bidonvilles de Darmanin se prépare
    https://www.revolutionpermanente.fr/Mayotte-Wuambushu-l-operation-xenophobe-et-coloniale-de-Darmani

    Mais la préparation de cette violente opération est aussi remarquée par la population, inquiète. Dans l’éducation notamment, Laura*, enseignante dans un lycée à Mayotte témoigne pour Révolution Permanente de la préparation de l’opération sur place : « Les profs sont prévenus par leur hiérarchie qu’il faut s’attendre à ce que certains élèves ‘disparaissent’ des classes. » Elle poursuit « Les contrôles par la police se sont accélérés, notamment dans les bus scolaires où ils contrôlent des élèves. L’opération va commencer pendant les vacances sans doute pour que les établissements scolaires ne puissent pas ralentir les procédures, car un jeune scolarisé n’est pas expulsable. »

    Djamila* étudiante d’origine comorienne ayant vécue à Mayotte insiste sur l’horreur de l’opération qui se prépare : « Des maisons ont été marquées, on fait savoir aux gens que l’opération aura lieu à la fin du mois du ramadan. Les étrangers, dont certains sont mes proches, savent qu’ils vont expulser massivement. C’est une opération violente qui se prépare. »

    • AFP 10.04.23 à 19h37

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/100423/la-presidence-des-comores-demande-paris-de-renoncer-une-prochaine-operatio

      Le gouvernement comorien a demandé lundi à la France de renoncer à une prochaine opération d’expulsions, de destruction de logements illégaux et d’arrestations prévue en principe à Mayotte, département français de l’Océan indien confronté à une délinquance galopante, sur fond de crise migratoire.

      L’opération, baptisée « Wuambushu » (« reprise », en mahorais) et conçue par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, a été validée en février par le président français Emmanuel Macron, selon une source proche du dossier.

      Elle devrait commencer le 20 avril, date de la fin du ramadan. Les migrants habitants les bidonvilles visés sont tous ou presque originaire des Comores.

      « Le gouvernement comorien a appris avec étonnement la nouvelle du maintien du projet gouvernement français (...) visant à procéder, dans l’île comorienne de Mayotte, à la destruction de bidonvilles, suivies de l’expulsion de tous leurs occupants sans-papiers, vers l’île d’Anjouan », indique un communiqué de la présidence comorienne publié lundi.

      Les autorités comoriennes demandent aux autorités françaises « d’y renoncer ».

      Malgré les nombreux appels de la société civile et des partis politiques comoriens, le président Azali Assoumani ne s’était pour l’instant pas exprimé sur la question.

      Le 5 avril, des organisations de la société civile comorienne ont tenu une conférence de presse pour prévenir d’un « massacre à venir ».

      « Nous comptons saisir les organisations internationales pour les informer du massacre que la France veut perpétrer sur l’île comorienne de Mayotte » avait réagi, Youssouf Attick Ismael, le président du Comité Maore (Maore veut dire Mayotte en langue nationale).

      D’intenses tractations diplomatiques ont eu lieu ces dernières semaines entre les Moroni et les autorités françaises à ce sujet.

      A Mayotte, des voix se sont élevées pour exprimer les craintes suscitées par une telle opération. Les personnels de santé de l’île ont ainsi rappelé, dans un communiqué, « les conséquences dramatiques » des précédentes interventions de grande ampleur en matière de lutte contre l’immigration.

      Le président de la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme, Jean-Marie Burguburu, a écrit à M. Darmanin pour l’exhorter à « renoncer » à ce projet, considérant le risque d’« aggravation des fractures et des tensions sociales dans un contexte déjà très fragilisé (...) et l’atteinte au respect des droits fondamentaux des personnes étrangères dans le cadre d’expulsions massives ».

  • #Californie | Un lac asséché depuis près d’un siècle refait surface | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2023-04-09/californie/un-lac-asseche-depuis-pres-d-un-siecle-refait-surface.php

    La renaissance du lac est devenue un désastre au ralenti pour les agriculteurs et les habitants du comté de Kings, qui compte 152 000 habitants et une industrie agricole de 2 milliards de dollars américains qui expédie du coton, des tomates, du carthame, des pistaches, du lait et bien d’autres choses encore partout sur la planète. Plus le lac Tulare s’élargit et s’approfondit, plus le risque de perdre des récoltes entières, de voir des maisons submergées et des entreprises faire faillite augmente.

    Dans toute la région, le barrage surprise de rivières atmosphériques qui a balayé la Californie au cours des trois derniers mois a déjà saturé le sol, fait déborder les canaux et rupturé les digues. On craint à présent que les couches de neige record du sud de la Sierra Nevada se liquéfient sous l’effet de la chaleur printanière qui s’intensifie et forment un torrent qui inondera la vallée centrale.

    #climat #états-unis #rivière_atmosphérique

  • Exclusif : une boucle profits-prix nourrit bien l’inflation alimentaire | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/exclusif-une-boucle-profits-prix-nourrit-bien-linflation-alimentaire/00106590

    La note, écrite par Sylvain Billot, un statisticien de l’Insee, s’intéresse de manière approfondie à l’inflation et avance l’hypothèse que celle-ci n’est plus « sectorielle et passagère mais durable et généralisée ».

    La cause, selon la note, tient à l’instauration d’une #boucle_profits-prix « notamment dans les secteurs liés à l’#énergie, au #fret international et dans l’industrie #agroalimentaire ». Et de préciser qu’au dernier trimestre 2022, « l’augmentation des profits des entreprises est responsable de 60 % de l’inflation par rapport au trimestre précédent ».

    Si les prix de l’énergie sont en baisse par rapport à la même période de 2022, la hausse des prix actuelle tient pour une part importante à celle des prix alimentaires qui font l’objet d’un focus de la note.

    Premier constat : entre le quatrième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2022, « les profits du secteur ont doublé (passant de 3 à 6 milliards) tandis que la rémunération des salariés du secteur n’a augmenté que de 3 % (de 6,7 à 6,9 milliards) ».

    Certes, les coûts de production se sont également largement accrus : quand on y regarde de près, on observe que le prix des intrants du #secteur_agricole français a augmenté de plus de 30 % depuis la mi-2021 et les prix de l’énergie également.

    Mais cela n’explique pas tout. Après une chute importante entre le début de la pandémie et le dernier trimestre 2021, le taux de marge des entreprises du secteur agricole a connu une pente ascendante très rapide et se situe à la fin 2022 au-dessus de ses niveaux des quinze dernières années, au-delà du rattrapage des trimestres difficiles.

    #inflation #arnaque

  • ChatGPT fabrique un malware redoutable et indétectable, un chercheur donne l’alerte
    https://www.tomsguide.fr/chatgpt-fabrique-un-malware-redoutable-et-indetectable-un-chercheur-donne-

    Malgré les garde-fous mis en place par OpenAI, les compétences de développement de ChatGPT restent une aubaine pour les pirates. Un chercheur en cybersécurité vient de démontrer que le chatbot était capable de mettre au point un malware voleur de données indétectable.

  • Pesticides dans l’eau : le ministre de l’Agriculture veut noyer une décision de l’Anses – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/pollution/pesticides-dans-leau-le-ministre-de-lagriculture-veut-noyer-une-decision-

    « Je ne serai pas le ministre qui abandonnera des décisions stratégiques pour notre souveraineté alimentaire à la seule appréciation d’une agence. » Le ministre en question est celui de l’Agriculture, Marc Fesneau. L’agence, celle de la sécurité sanitaire (#Anses), qui a décidé d’interdire un #pesticide suspecté d’être cancérigène et retrouvé en trop grande quantité dans l’eau. L’homme politique lui a demandé de reconsidérer son avis, et l’a annoncé devant un auditoire particulièrement réceptif au congrès du plus gros syndicat agricole français, la FNSEA.

    #paywall #empoisonnement_de_masse

  • VIDEO. Maintien de l’ordre : Gérald Darmanin laisse entendre que les subventions à la Ligue des droits de l’homme pourraient être remises en cause
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/video-maintien-de-l-ordre-gerald-darmanin-laisse-entendre-que-les-subve

    La menace est à peine voilée. Auditionné au Sénat sur la manifestation contre la « méga-bassine » de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a laissé entendre que les subventions accordées à la Ligue des droits de l’homme, une association très critique des moyens employés par les gendarmes contre les manifestants, pourraient être remise en cause.

    « Je ne connais pas la subvention donnée par l’Etat à la Ligue des droits de l’homme. Mais ça mérite d’être regardé dans le cadre des actions qui ont pu être menées », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

    Gérald Darmanin répondait à une question de François Bonhomme, sénateur Les Républicains du Tarn-et-Garonne. « La Ligue des droits de l’homme est financée sur fonds publics, y compris de l’Etat. Donc si vous voulez être cohérent, monsieur le ministre, il faut cesser de financer des associations qui mettent en cause gravement l’Etat – elles dénoncent un Etat policier, une violence systémique. On finance ces associations qui n’ont rien à voir avec l’Etat de droit, quoi qu’elles en disent », a estimé l’élu.

    Ligue des droits de l’homme (France) — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_droits_de_l%27homme_(France)

    La LDH est officiellement enregistrée le 4 juin 1898, soit même avant le vote de la loi de 1901 sur les associations, par le républicain Ludovic Trarieux en défense du capitaine Dreyfus.

    La droite française n’a plus aucune limite.

  • Toutes les forêts européennes sont en train de changer de couleur et ce n’est pas bon signe
    https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-toutes-forets-europeennes-sont-train-chang

    La perte de la couleur verte n’est pas anodine : elle est directement liée à une augmentation du stress et à un affaiblissement général chez les arbres. Elle indique tout simplement que les forêts sont lentement en train de mourir, selon les scientifiques.

    Et oui, le rouge est une couleur qui montre que la surface absorbe les hautes énergies du soleil. C’est donc la couleur idéale pour les feuilles d’arbre.

    Sauf que la nature a sélectionné une couleur « modérée », le vert, juste un cran au dessous qui montre qu’elle n’absorbe pas tout. Elle en a gardé sous la pédale. C’est un peu le mode « non concurrentiel ».

    Et c’est dans les situations d’urgence écologique que les plantes passent du vert au rouge.

    • Meteorological history of low-forest-greenness events in Europe in 2002–2022

      Forest dieback in Europe has recently intensified and has become more extensive. This dieback is strongly influenced by meteorological variations of temperature, T2m, and precipitation, P, and can be monitored with forest greenness. This study quantitatively investigates the 3-year meteorological history preceding events of reduced forest greenness in Europe’s temperate and Mediterranean biome with a systematic approach. A specific focus lies in the timing of unusually persistent and unusually strong anomalies of T2m and P, as well as their relation to synoptic weather systems. A pragmatic approach based on remote sensing observations of the normalized difference vegetation index (NDVI) serves to identify low-forest-NDVI events at the 50 km scale in Europe in June to August 2002–2022. We quantify the impact of the hottest summer on record in Europe in 2022, which, according to our criteria, negatively affected 37 % of temperate and Mediterranean forest regions, and thereby reduced forest greenness more extensively than any other summer in 2002–2022.

      The low-NDVI events occurred in particularly dry and hot summers, but their meteorological histories also featured significant anomalies further in the past, with clear differences between the temperate and Mediterranean biome. A key feature is the anomalous accumulation of dry periods (i.e., periods with a P deficit) over the preceding 26 and 34 months in the temperate and Mediterranean biome, respectively. In the temperate biome only, T2m was anomalously persistent during almost the same 26-month period and featured distinctive peaks late in the past three growing seasons. While anomalously strong hot–dry conditions were characteristic of temperate low-NDVI events already in the previous summer, we find hardly any other systematic meteorological precursor in the Mediterranean prior to the event year. The identified dry periods went along with reduced cyclone activity in the Mediterranean and positive anticyclone frequency in the temperate biome. The occurrence of these two weather systems is locally more nuanced, showing, e.g., consistently increased and decreased cyclone frequency over western and northern Europe, respectively, in all event summers. Finally, the systematic meteorological histories are useful to test whether locally observed meteorological impacts, e.g., structural overshoot, systematically influenced the investigated events. In summary, systematic investigations of the multi-annual meteorological history provided clear evidence of how surface weather and synoptic-scale weather systems over up to 3 years can negatively impact European forest greenness. The observation of the record-extensive low-NDVI event in the summer of 2022 underlines that understanding the forest–meteorology interaction is of particular relevance for forest dieback in a changing climate.

      https://bg.copernicus.org/articles/20/1155/2023

  • Proposition de loi « antisquat » : les experts de l’ONU écrivent à la France leurs inquiétudes
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/04/proposition-de-loi-antisquat-les-experts-de-l-onu-ecrivent-a-la-france-leurs

    Le rapporteur spécial de l’ONU sur le logement convenable, Balakrishnan Rajagopal, et le rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté et les droits humains, Olivier De Schutter, ont adressé au gouvernement français une communication officielle longue de huit pages, rendue publique mardi 4 avril. « Nous alertons sur la régression que constitue cette proposition de loi, et sur le risque qu’elle conduise la France à violer ses engagements internationaux », résume M. De Schutter. S’il n’est pas exceptionnel que des rapporteurs de l’ONU transmettent une telle communication à un pays membre, c’est, « à ma connaissance, la première fois que la France est saisie au sujet d’un texte de loi relatif au logement », précise-t-il.

    Mais puisqu’on te dit que c’est comme les coups de matraque dans la gueule, c’est pour aider les pauvres qu’ils font ça ! Bon sang, ils sont obtus à l’ONU.

  • BALLAST • Romaric Godin : « Il y a un mouvement général autoritaire au sein du capitalisme contemporain »
    https://www.revue-ballast.fr/romaric-godin-il-y-a-un-mouvement-general-autoritaire-au-sein-du-capit

    C’est cette ten­sion qui appa­raît aujourd’hui : entre ceux qui vivent direc­te­ment la crise du capi­ta­lisme (infla­tion, inéga­li­tés, monde du tra­vail dégra­dé avec des emplois créés que per­sonne n’a envie de faire, etc.) et un pou­voir qui conti­nue de croire qu’il est en 1994, qu’il suf­fit de bais­ser le coût du tra­vail et les impôts pour faire de la crois­sance, laquelle, à son tour, régle­ra tous les pro­blèmes. Mais dans cette façon de rai­son­ner, il y a un pro­blème qua­si­ment à chaque mot.

  • Préserver l’expertise scientifique de l’ingérence politique

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/03/preserver-l-expertise-scientifique-de-l-ingerence-politique_6168080_3232.htm
    La demande du ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, de voir réévaluée la décision de l’Anses d’interdire le S-métolachlore, un pesticide responsable d’une vaste contamination des nappes phréatiques, est inédite et inquiétante.

    Il fallait une certaine audace pour demander, le jour même de l’annonce du plan Eau du gouvernement, le maintien d’un pesticide responsable d’une vaste contamination des nappes phréatiques : Marc Fesneau l’a eue. S’exprimant au congrès annuel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui s’est tenu du 28 au 30 mars à Angers (Maine-et-Loire), le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a annoncé avoir demandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) de « réévaluer sa décision sur le S-métolachlore ». L’agence avait annoncé, le 15 février, sa décision de suspendre les principaux usages de cet herbicide.

  • Messagerie « Signal » et confidentialité – quelques remarques. - Stuut
    https://stuut.info/Messagerie-Signal-et-confidentialite-quelques-remarques-1697

    Ceci est une très courte note concernant certains aspects de l’utilisation de la messagerie Signal.

    Elle est écrite rapidement suite à des situations concrètes de perplexité rencontrées à Bruxelles et ailleurs ces derniers jours. Pour les détails, nous renvoyons vers le site officiel (https://signal.org), les nombreux forums, et l’expertise de Technopolice (voir https://technopolice.be et les permanences à l’Anarchive).

    Elle est le fruit de connaissances partielles et peut contenir des erreurs et des imprécisions. Le cas échéant, merci de les signaler immédiatement à l’adresse ci-dessous.

  • Dangers des grands modèles de langage : des chercheuses avaient prévenu
    https://www.nextinpact.com/article/71011/dangers-grands-modeles-langage-chercheuses-avaient-prevenu

    ChatGPT et ses diverses déclinaisons, toutes basées sur les grands modèles de langage, commencent à subir quelques critiques. Mais des chercheuses avaient déjà rassemblé beaucoup de griefs contre cette technologie en 2020 dans un article scientifique qui, pour certaines, leur a coûté leur poste.

    Fin octobre dernier, le PDG d’OpenAI a présenté ChatGPT comme un outil utilisant la technologie des grands modèles de langage (Large Langage Models en anglais, LLM), mais avec « encore beaucoup de limites – c’est vraiment une version de recherche ». Plusieurs mois plus tard, le grand public a pu se rendre compte de ces limites à chaque publication d’outils similaires, que ce soit quand Microsoft intègre ChatGPT dans Bing, quand Google présente Bard ou quand Meta a sorti et rapidement retiré Galactica.

    Si on ne peut reprocher à la presse et au grand public de n’avoir réagi que sur pièces, après avoir testé les différentes versions publiques de ces outils, les chercheurs et ingénieurs des GAFAM qui les ont confectionnés ne peuvent faire semblant de ne pas avoir été prévenus.

    En effet, en 2020, quatre chercheuses, Emily Bender, Timnit Gebru, Angelina McMillan-Major et Margaret Mitchell finalisaient un article scientifique qui rassemblait les différentes critiques qui pouvaient être faites (par elles-mêmes, mais aussi par d’autres chercheurs qu’elles citent), à l’époque, sur l’utilisation des grands modèles de langage et intitulé « On the Dangers of Stochastic Parrots : Can Language Models Be Too Big ? 🦜 » [PDF] (en français, « À propos des dangers des perroquets stochastiques : les modèles de langages peuvent-ils être trop gros ? 🦜 »).

    Timnit Gebru et Margaret Mitchell, qui travaillaient à l’époque chez Google, se sont vu reprocher le contenu de l’article par leur employeur et ont été licenciées. L’article finira par être publié en mars 2021 (avec la signature d’une certaine Shmargaret Shmitchell appartenant à l’institution de « l’Éther » à la place de celle de Margaret Mitchell).

    Google, IA et éthique : « départ » de Timnit Gebru, Sundar Pichai s’exprime
    IA et éthique : aprés Timnit Gebru, Google enquête sur Margaret Mitchell, une autre de ses employées

    Leur licenciement a fait grand bruit à l’époque, mais les arguments de l’article ont finalement eu peu de répercussions médiatiques. La sortie des ChatGPT et les critiques actuelles en ont eu beaucoup plus, sans doute parce qu’il était difficile de se rendre compte, concrètement, des implications que cette technologie pouvait avoir.

    Revenons un peu sur les critiques que les chercheuses formulaient à l’époque sur les modèles de langage (ML).
    Des robots perroquets probabilistes

    S’ils sont maintenant utilisés pour créer des chatbots, les quatre chercheuses prévenaient dans leur article que « le texte généré par un ML n’est pas fondé sur une intention de communication, un modèle du monde ou un modèle de l’état d’esprit du lecteur. Il ne peut pas l’être, parce que les données d’entrainement n’ont jamais inclus le partage de pensées avec un auditeur ».

    Pourtant, ChatGPT et autres ont permis de l’expérimenter : quand nous les utilisons, l’impression de discuter avec la machine est grande. Les quatre chercheuses reconnaissaient les « qualités de plus en plus fluides du texte généré automatiquement ».

    Mais ce qu’elles soulignaient, c’est que même si c’est contre-intuitif, c’est en fait « notre perception du texte en langage naturel [...] [qui] est médiée par notre propre compétence linguistique et notre prédisposition à interpréter les actes de communication comme véhiculant un sens et une intention cohérents ». C’est-à-dire que ce n’est pas ChatGPT qui met du sens et des intentions dans le texte qu’il génère, mais la personne qui lit sa réponse. Et nous nous créons ainsi une illusion.

    Timnit Gebru et ses collègues expliquaient bien que, contrairement à cette illusion que nous donne le texte en sortie, « un ML est un système qui assemble au hasard des séquences de formes linguistiques qu’il a observées dans ses vastes données d’apprentissage, en fonction d’informations probabilistes sur la façon dont elles se combinent, mais sans aucune référence à la signification ». Elles le résument en deux mots, les modèles de langage sont des « perroquets stochastiques » (« Stochastic Parrots », en anglais), ou en termes plus accessibles, des perroquets probabilistes.
    Des données d’entrainement problématiques

    La fluidité des textes générés par ces modèles de langage est due à l’utilisation de la masse de données accessible sur le web comme données d’entraînement. Mais dès 2020, les chercheurs ont pointé des problèmes dans cet entrainement : l’enregistrement de stéréotypes et de dénigrements à propos de genres, de « races » (au sens de catégorie sociale), d’ethnies et de handicaps. Les quatre autrices expliquent dans leur article que « la taille ne garantit pas la diversité ».

    Et effectivement, puisque les modèles de langage créent des textes en fonction de probabilités de retrouver des groupes de mots dans les données d’entrainement, plus des groupes de mots se retrouvent dans ces données, plus il y a de chances qu’ils se retrouvent dans le texte généré. « Les voix des personnes les plus susceptibles d’adhérer à un point de vue hégémonique sont également les plus susceptibles d’être retenues », concluent-elles.

    Concrètement, elles expliquent que « dans le cas de l’anglais américain et britannique, cela signifie que les opinions suprémacistes blanches, misogynes, âgistes, etc. sont surreprésentées dans les données d’entraînement, ce qui non seulement dépasse leur prévalence dans la population générale, mais permet également aux modèles entraînés sur ces ensembles de données d’amplifier davantage les biais et les préjudices ».

    Les chercheuses citaient plusieurs études montrant que ce genre de modèles présentaient divers types de préjugés sur des caractéristiques surveillées comme le sexisme, le racisme etc. Mais elles expliquaient aussi que d’autres biais étaient beaucoup moins étudiables car, si nous sommes conscients de l’existence du racisme, d’autres sujets sur lesquels nous sommes moins attentifs peuvent subir aussi des biais qu’il est dès lors difficile de repérer.

    Les chercheuses pointaient aussi le fait que ces données d’entrainement et donc les modèles de langage qui se basent dessus sont statiques. Alors que le monde et notre perception de celui-ci bougent en permanence, que les mouvements sociaux déstabilisent les récits dominants et que les contenus publiés sur internet bougent en permanence, les modèles de langage, eux, restent figés sur une représentation du monde donnée à un moment donné. Dans leur article, elles insistent sur le fait que toute volonté de rationaliser des définitions de sujets sociaux est nécessairement politique, « que les développeurs choisissent ou non la voie du maintien du statu quo ».
    Risques de dissémination des biais et de désinformation

    Pour Timnit Gebru et ses collègues, le risque d’utiliser ces grands modèles de langage qui vont produire ces textes biaisés est aussi de disséminer sur internet encore plus de textes biaisés. Puis que les prochains grands modèles de langage soient entrainés sur ces textes générés par des grands modèles de langage, perpétuant et amplifiant les biais encodés dans les premiers modèles.

    L’article pointait aussi, déjà, le risque de générations automatiques et massives de textes de désinformation. Les autrices citent notamment un rapport des chercheurs du Centre sur le terrorisme du Middlebury Institute of International Studies Kris McGuffie et Alex Newhouse, mis en ligne en septembre 2020, qui montre comment GPT-3 pourrait être utilisé pour générer du texte à la manière d’un théoricien conspirationniste. McGuffie et Newhouse écrivaient : « Si les mesures préventives d’OpenAI sont solides, la possibilité d’une copie non réglementée de cette technologie représente un risque important pour la radicalisation et le recrutement en ligne à grande échelle. En l’absence de mesures de protection, il est probable que la mise en place d’armes efficaces qui nécessitent peu d’expérimentation soit un succès ».

    Un autre article, du chercheur du Alan Turing Institute de Londres Luciano Floridi et de Massimo Chiriatti d’IBM Italie, publié lui aussi fin 2020, prévoyait que « D’une part, la publicité en ligne en profitera. Compte tenu des modèles commerciaux de nombreuses entreprises en ligne, les appâts à clics de toutes sortes seront stimulés par des outils comme GPT-3 [...]. D’autre part, les fausses nouvelles et la désinformation peuvent également être stimulées. »
    Coûts environnementaux

    Dans l’article de Timnit Gebru et de ses collègues, les questions de coûts économiques et environnementaux étaient aussi soulevés. Elles y expliquaient que l’émission d’un entrainement d’un modèle de langage de la famille GPT était estimée à 284 tonnes de CO2. L’amélioration successive des techniques et le caractère statique des données d’entrainement évoqué ci-dessus impliquent qu’un modèle de langage est voué à être mis à jour, ne serait-ce que pour prendre en compte les nouveaux événements qui ont eu lieu.
    Des dangers constatés depuis la sortie de ChatGPT

    Ces dangers pointés par ces chercheuses et chercheurs en 2020, nous les constatons maintenant que chatGPT et ses copies sont sortis. L’entreprise Newsguard a, par exemple, observé que dans 80% de cas de fausses informations qu’elle a soumises à ChatGPT, celui-ci a produit des mensonges et des discours violents très convaincants. Des biais sexistes et racistes ont aussi été dévoilés sur ce même agent conversationnel. Le chatbot de Bing s’est noyé dans l’outrance après avoir été provoqué. Celui-ci et Bard (la version de Google) ont aussi affirmé des bêtises lors de leurs présentations respectives. Même si la question environnementale a fait l’objet de moins d’attention, le « sale secret » de leur forte émission de CO2 a quand même été évoquée par Wired.
    Peu de garde-fous mis en place depuis l’alerte

    En comparant les alertes lancées par les chercheuses et chercheurs en 2020 et les constats que nous pouvons faire maintenant, il est difficile de constater une réelle amélioration de la technologie pour éviter les problèmes signalés.

    En ce qui concerne les propos les plus biaisés, certes, OpenAI a rendu son modèle de langage un peu plus responsable, mais rapidement un outil comme DAN (pour « Do Anything Now ») a permis de contourner ses protections contre les dérives. Et si ChatGPT a ensuite été plus restrictif pour bloquer DAN, une version permet de passer outre. De plus, OpenAI n’a finalement mis qu’une rustine sur les trous les plus visibles. Les biais moins saillants restent.
    OpenAI en cheval de Troie

    On ne peut que constater que les alertes qu’ont lancées les chercheurs, et notamment ces quatre chercheuses, n’ont fait que retarder un peu l’arrivée des grands modèles de langage devant le grand public. La technologie n’a pas beaucoup évolué depuis 2020. D’ailleurs, Baidu prévoit de reprendre son modèle de langage publié en 2021 pour développer son propre agent conversationnel.

    Le défi, pour les grandes multinationales, depuis, était plutôt de faire accepter l’utilisation de ces modèles de langage malgré les critiques. Quelques semaines avant la publication de ChatGPT, Meta s’y est risqué avec son Galactica et a d’ailleurs essuyé une salve de critiques qui l’a obligé à le retirer au bout de trois jours.

    La structure de la relation entre OpenAI et Microsoft a permis à ce dernier de profiter d’un éventuel paravent en cas d’une même salve. Si ChatGPT était critiqué, ce n’était finalement que la startup OpenAI qui échouerait. Finalement, alors que le robot conversationnel a fait l’objet d’un buzz positif dans l’ensemble, Microsoft a pu assumer d’en être le partenaire principal et a même rajouté quelques milliards dans la startup.

    Depuis, c’est la course au chatbot reposant sur les grands modèles de langage et il va être difficile d’imposer aux géants du numérique de répondre aux dangers que soulignaient les chercheurs et chercheuses en 2020. Microsoft est pourtant au courant des biais discriminants et de la tendance à la désinformation que peuvent prendre ces machines depuis qu’il a testé de brancher l’agent conversationnel Tay sur Twitter en 2016.

    #ChatGPT #Modèles #Dangers