alimielle

Les filles sages finissent au paradis, les autres vont où elles veulent.

  • Le Colvert du peuple ne couvrira pas la Coupe du Monde du Qatar mais… - Renversé
    https://renverse.co/infos-locales/article/le-colvert-du-peuple-ne-couvrira-pas-la-coupe-du-monde-du-qatar-mais-3720

    Mais à un peu plus d’un mois du lancement de cette coupe du monde, aucun vouvouzela ne peut couvrir les contestations de plus en plus fortes qui s’élèvent contre cette compétition, paroxysme d’un capitalisme décomplexé et sans scrupule pour la vie humaine. Et nous voulons en être, apporter notre pierre à l’édifice. Ce de manière indignée mais joyeuse. C’est pourquoi nous vous invitons à un tournoi populaire et militant le premier jour de cette grande mascarade, soit le dimanche 20 novembre (même si dans les faits, le désastre a commencé il y a plus de 10 ans). Nous voulons jouer un foot débarrassé des mauvais gestes et comportements, solidaire, non compétitif, autogéré et exempt de toutes formes de discrimination et oppression. Nous ne voulons pas nous arrêter aux boycotts individuels, reclu.e.s dans nos appartements à fermer les yeux sur cette horreur. Nous voulons nous unir, faire corps, pouvoir crier d’une seule voix que cette fête du football n’est pour nous, ni une fête, ni du football. Nous voulons opposer à cette coupe du monde désastreuse un rassemblement joyeux et militant, un espace bienveillant dans lequel nous pouvons collectivement vomir ce que le capitalisme a fait du sport. Bien sûr, l’un n’empêche pas l’autre. Et dimanche soir, après avoir rangé nos baskets dans nos placards, point de Qatar-Equateur sur nos écrans. Simplement la satisfaction, sur nos visages lumineux, d’avoir placé le football hors de ce système marchand, le temps d’une journée.

    #foot #qatar #sport #coupedumonde

  • Comment le sexisme de la médecine met la vie des femmes en danger
    https://www.lesinrocks.com/cheek/comment-le-sexisme-de-la-medecine-met-la-vie-des-femmes-en-danger-506984

    Dans leur ouvrage “Les Patientes d’Hippocrate”, les journalistes Maud Le Rest et Eva Tapiero s’intéresse au sexisme de la médecine et aux nombreuses conséquences sur la vie et la santé des femmes. Entretien.

    Pourquoi les jeunes filles sont-elles sommées de se rendre chez un·e gynécologue à l’adolescence tandis que leurs pairs masculins sont dispensés de toute obligation médicale ? Pourquoi faut-il en moyenne huit ans aux femmes atteintes d’endométriose avant de se voir poser un diagnostic ? Pourquoi les femmes ont-elles plus de chances de mourir d’une crise cardiaque que les hommes ? Pourquoi encore, les femmes atteintes d’autisme passent-elles plus facilement sous les radars médicaux ? Et pourquoi, lorsqu’un couple hétérosexuel galère pour avoir un enfant, la femme enchaîne les examens médicaux -plus ou moins douloureux- avant que l’on daigne s’intéresser à la fertilité de son compagnon ?

    C’est à toutes ces questions auxquelles Maud Le Rest et Eva Tapiero, deux journalistes indépendantes, tentent de répondre dans un ouvrage passionnant intitulé Les Patientes d’Hippocrate (Éd. Philippe Rey) en décortiquant les nombreux biais de genre qui interfèrent dans le traitement médical des femmes, encore régi par “une relation inégalitaire par la hiérarchie et par le genre”. En recueillant les témoignages de femmes, en interrogeant des expert·es et en s’appuyant sur des études, les deux autrices souhaitent “faire la lumière sur l’impact du patriarcat dans la médecine”, dénoncer le caractère systémique du sexisme médical et ses conséquences dramatiques sur la vie et la santé des femmes et proposer des pistes pour y remédier. Pour en savoir davantage, nous nous sommes entretenues avec l’une d’entre elles, Eva Tapiero.

    Qu’est-ce qui vous a poussées à vous intéresser à ce sujet ?

    Avec Maud, on travaille sur le sujet des féminismes et des droits des femmes depuis longtemps et le thème de la santé et des inégalités femmes-hommes dans ce domaine nous intéressait. On a voulu creuser davantage et interroger les femmes non seulement pour recueillir leurs témoignages mais aussi pour comprendre les conséquences concrètes de ces biais de genre, de cette maltraitance médicale sur leur vie.

    La douleur des femmes est-elle sous-évaluée par le corps médical, et si oui, comment l’expliquez-vous ?

    Oui, c’est assez paradoxal car elle est à la fois sous-évaluée et perçue comme exagérée. On imagine que les femmes dramatisent, elles ne sont pas prises au sérieux et résultat, on minimise leur douleur. C’est flagrant avec des maladies comme l’endométriose, où l’on observe encore en moyenne une errance médicale de huit ans avant un diagnostic, ou l’infarctus du myocarde dont on parle aussi dans le livre. Il y a une tendance à psychologiser la douleur des femmes, on va mettre leurs symptômes sur le compte du stress, leur conseiller de se détendre et donc passer parfois à côté de leurs pathologies. C’est une habitude sociale liée au patriarcat, on range toujours les femmes dans la catégorie “émotionnelles” et non “rationnelles”.

    Chez les femmes racisées, on recense une discrimination supplémentaire : le “syndrome méditérranéen”. De quoi s’agit-il précisément ?

    Les femmes racisées subissent une double peine, elles sont à la fois victimes de sexisme et de racisme. En réalité, il faudrait tout un ouvrage pour pointer cette discrimination spécifique, dont l’une des facettes est le “syndrome méditerranéen”. C’est un préjugé raciste selon lequel les personnes maghrébines et noires exagèrent leurs douleurs, “en rajoutent”. La conséquence à nouveau est le manque d’écoute, une parole qui n’est pas prise au sérieux, ce qui peut entraîner une prise en charge différée et de la négligence voire de la maltraitance dans les soins.

    Plusieurs recherches montrent d’ailleurs que de nombreux handicaps, symptômes ou maladies sont mieux prises en charge lorsque les patients sont des hommes, pourquoi ?

    C’est ce qu’on appelle dans notre ouvrage le masculin neutre. La norme est masculine et pendant très longtemps, les études ont été faites uniquement sur des hommes, ou sur des mâles. Lorsqu’on ne prend pas en compte la différence anatomique ou physiologique entre les femmes et les hommes, on se coupe fatalement d’un certain nombre d’informations. On peut citer l’exemple de l’infarctus du myocarde, les femmes ont des symptômes différents de ceux des hommes, qui sont moins connus par le corps médical et on peut donc passer à côté du bon diagnostic. Ces dernières années, on a beaucoup communiqué sur le sujet, notamment auprès du grand public, mais il faut du temps pour que ces informations soient, d’une part, enseignées, et d’autre part, diffusées largement.

    Comment expliquez-vous qu’à l’adolescence les jeunes femmes sont encouragées à aller voir un·e gynéco alors que les jeunes hommes, eux, n’ont plus de suivi médical régulier ?

    On nous a mis en tête que le corps des femmes devait être médicalisé : nous sommes incitées à aller nous checker régulièrement, à vérifier que tout va bien, c’est devenu un réflexe. Ça vient d’une volonté de contrôle du corps des femmes, et si elle a été réelle et conscientisée à une certaine époque, elle ne l’est plus aujourd’hui mais c’est rentré dans les moeurs : le corps des femmes doit être vérifié comme on fait le contrôle technique d’une voiture chaque année.

    Dans les parcours de procréation médicalement assistée, il y a aussi de grandes disparités de traitement entre les femmes et les hommes…

    Oui, tout à fait, ce sont les femmes qui sont en ligne de mire et ce sont elles qui subissent la majorité des examens lorsqu’il y a suspicion d’infertilité. La médecine ne se soucie de la fertilité des hommes qu’après alors que statistiquement, les causes de l’infertilité sont partagées entre les deux sexes. Il n’est pas rare de ne voir seulement la femme à une première consultation pour infertilité. On laisse de côté les hommes et d’ailleurs, même eux s’en plaignent parfois. Certes, l’âge des femmes par exemple est un facteur important dans un parcours de PMA, mais celui des hommes l’est également et on l’oublie souvent. On s’acharne sur le corps des femmes sans se soucier des conséquences psychiques et psychologiques.

    Dans votre ouvrage, vous évoquez aussi les violences obstétricales et gynécologiques sur lesquelles on est en train de lever le voile…

    Oui, il y a le déni de la douleur des femmes, et, de façon plus générale, une mauvaise écoute des patientes alors que c’est la base de la médecine. On le voit notamment dans les accouchements où, par exemple, la volonté de la patiente de ne pas accoucher allongée n’est pas entendue. Cette non écoute est un terreau pour d’éventuelles violences. On parle aussi du point du mari (Ndlr : lorsqu’on recoud le vagin après une épisiotomie ou une déchirure avec des points de suture supplémentaires et inutiles pour resserrer l’entrée du vagin), c’est l’apogée du sexisme médical : dans un moment où la femme est dans une grande douleur, on pense au plaisir de l’homme !

    Observe-t-on aujourd’hui une meilleure prise en compte du consentement médical ?

    C’est très lent… À une époque, le consentement lors d’un acte médical n’était jamais pris en compte, aujourd’hui, on en parle davantage et la génération de soignant·es qui arrive est plus au fait de ces considérations. Mais il faut encore que les formations sur le sujet s’améliorent et que les habitudes changent et ça, c’est un très long processus.

    Les Patientes d’Hippocrate, Maud Le Rest, Eva Tapiero, Éd. Philippe Rey.

    #sexisme #misogynie #racisme #violences_médicales #violences_gynecologiques #médecine #santé #discrimination

  • Les sportives s’attaquent au tabou des règles, les fédérations tardent à s’emparer du sujet
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/10/20/les-sportives-s-attaquent-au-tabou-des-menstruations-les-federations-rechign

    « En général, on se rend quand même à l’entraînement. On serre les dents et on n’en parle pas. » Chaque mois, quand arrivent ses règles, Laurie Genovese, 30 ans, a la même routine. Pour la championne du monde de parapente, il n’y a pas vraiment de solution : « Je fais de la distance, soit jusqu’à dix heures de vol. Je suis donc obligée de mettre des couches pour adultes [pour absorber les flux], témoigne la Française. Mais cela reste quand même un problème, et je dois voler moins longtemps. »

    Longtemps ignorés, minimisés, voire passés sous silence, les effets du cycle menstruel se font ressentir chez un grand nombre de sportives de haut niveau. Troubles de l’humeur et du sommeil, maux de tête, crampes et douleurs dans le ventre, bouffées de chaleur, vomissements, flux abondants, prise de poids… Autant de symptômes ou de répercussions qui sont susceptibles de gêner leur pratique. Et d’avoir des effets sur la performance et la récupération.

  • Femmes au foyer : le réveil brutal
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/femmes-au-foyer-le-reveil-brutal-6198631

    Véronique et Anne ont abandonné leur carrière pour s’occuper de leurs enfants. Tandis que celle de leur mari progresse, elles repassent, cuisinent, élèvent. 30 ans plus tard, elles divorcent. Se retrouvant sans revenus, sans domicile, sans retraite, elles doivent impérativement trouver un emploi.

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/18722-17.10.2022-ITEMA_23168429-2022C6612S0290-21.mp3

    https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2022/10/60512f1e-b2a0-4877-af8e-2fd24e8bfa3a/560x315_capture-d-ecran-12.webp

    #femmes_au_foyer #féminisme_matérialisme #patriarcat #tâches_ménagères #vie_domestique

  • Peut-on débattre du genrisme en milieu universitaire ? (par Laura Favaro) | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2022/09/24/peut-on-debattre-du-genrisme-en-milieu-universitaire-par-laura-fa

    La récente accusation selon laquelle la secrétaire générale de l’University and College Union, Jo Grady, aurait présidé à une « chasse aux sorcières contre ceux et celles qui critiquaient l’auto-déclaration du genre » l’illustre bien. Le Times a obtenu le compte rendu d’une réunion à laquelle elle avait participé et qui visait à recueillir des informations sur de prétendu.es « transphobes et activistes critiques du genre » travaillant dans les départements de diversité des universités.

    Il y a plus de deux ans, j’ai entrepris de déterminer si les avertissements concernant l’investigation de ce sujet étaient justifiés ou si, comme d’autres le suggèrent, il s’agissait d’affirmations fallacieuses formulées par des personnes désireuses de déclencher une fausse « guerre culturelle ». Cela m’a conduit à interroger 50 universitaires spécialistes des études du genre et issu.es de nombreuses disciplines, notamment la sociologie, la psychologie et l’éducation, dont la plupart travaillaient dans des universités anglaises, afin de connaître leur point de vue et leur expérience concernant cette question.

    Ayant abordé le sujet avec un esprit ouvert, mes discussions ne m’ont cependant laissé aucun doute sur le fait qu’une culture de la discrimination, de la silenciation et de la peur s’était installée dans les universités d’Angleterre et de nombreux autres pays.

    Toutes les personnes que j’ai interrogées se définissaient comme féministes, et 14 d’entre elles avaient des opinions que l’on qualifie aujourd’hui de « critiques du genre ». Pour elles, il existe une différence claire entre le « sexe », qui fait référence à des catégories biologiques binaires et immuables, et le « genre », qui décrit les rôles, les comportements et les attributs qu’une culture donnée assigne à des individus en vertu de leur sexe. Il est important de comprendre cette différence parce qu’en plus de constituer une contrainte pour les deux sexes, le genre sert à justifier la subordination des femmes. Ces universitaires remarquaient également que leur point de vue était, jusqu’à récemment, largement partagé au sein du féminisme, ainsi que dans de nombreuses disciplines universitaires.

    Il apparaissait clairement que les universitaires féministes « critiques du genre » que j’avais interrogées avaient fait face à des répercussions négatives, pendant des années, en raison de leur perspective (désormais protégée au Royaume-Uni par la loi sur l’égalité de 2010, suite à une décision judiciaire rendue l’année passée selon laquelle une chercheuse, Maya Forstater, avait été illégalement licenciée pour avoir écrit sur Twitter que les femmes ne pouvaient pas changer leur sexe biologique). Entre autres expériences, ces personnes décrivaient des plaintes déposées auprès de la direction et par celle-ci, des tentatives d’annulation d’événements, du « déplateformage[1] », des désinvitations, des intimidations, des calomnies et la perte de toute possibilité de progression de carrière, comprenant le fait de se voir empêchée d’obtenir certains postes.

    D’autres expliquaient avoir été physiquement évincées lors de certains événements et avoir reçu des torrents d’insultes en ligne, y compris des menaces de meurtre. Une chercheuse en criminologie m’a expliqué que son expérience était « un enfer interminable ». Une universitaire en droit m’a fait remarquer que « l’impact était énorme [et] allait durer longtemps ». Conscients de ces conséquences possibles, et évoquant des sentiments de peur, d’isolement et de désespoir, d’autres avaient décidé de « se cacher dans l’ombre ».

    Certain.es des universitaires qui se trouvaient en début de carrière m’ont déclaré qu’il « serait tout simplement beaucoup trop terrifiant » de rendre publiques leurs opinions en raison de la menace d’être « ostracisé.es… parce que beaucoup de choses dans le monde universitaire dépendent des relations personnelles », tandis que des collègues plus expérimenté.es faisaient allusion à un souci « d’auto-préservation ». Tous et toutes craignaient le « terrible retour de bâton » (backlash) sur internet ; une sociologue inquiète de menaces de mort et de viol qu’elle avait observées ailleurs m’a confié : « J’ai des enfants — et j’ai peur. »

    #genre #genrisme #université #féminisme #terf

  • L’AMOUR : UNE ARME RÉVOLUTIONNAIRE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=F45K7ssH3fs

    Les histoires d’amour sont partout : dans les films, les magazines, les poèmes, les contes pour enfants… L’amour est au cœur de tout.

    Lorsque l’on s’interroge sur l’amour, on s’interroge en réalité sur les structures sociales de domination, sur les grandes orientations de notre société, sur les conditions matérielles de notre existence. L’amour est un impensé politique. Pourtant, c’est l’un des sujets qui nous relie le plus. Et malgré tout, on s’interroge très peu sur la façon dont on s’aime. Face à cela, beaucoup d’autrices, d’intellectuels invitent aujourd’hui à repenser, à réinventer l’amour.

    En 2021, le podcast Le Cœur sur la table, qui a eu un succès d’audience inédit en France, a lancé une grande conversation collective en appelant à une révolution romantique. Parce que “s’aimer c’est aussi une des manières de faire la révolution”. Entretien avec son autrice, la journaliste Victoire Tuaillon, pour parler d’amour dans toutes ses dimensions.

  • Désapprendre le langage de la pensée « Woke | « TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2022/08/23/desapprendre-le-langage-de-la-pensee-woke

    Cela est dû, en partie, à l’histoire particulière du radicalisme universitaire du 20e siècle. Les victoires remportées par des militants étudiants activistes à partir des années 1970 – en créant des départements et de nouveaux programmes d’études grâce auxquels la pensée radicale pouvait être étudiée et enseignée – ont été une victoire à la Pyrrhus, secrétant sa propre défaite. Conçus comme des têtes de pont dans une guerre plus large contre la société capitaliste, les départements radicaux sont devenus des sépulcres pour la pensée radicale : des lieux où les idées libertaires pouvaient être mises en quarantaine, sans avoir à convaincre quiconque à l’extérieur d’y accorder foi.

    N’étant pas incités à rendre leurs idées lisibles au-delà de leur clergé, les universitaires radicaux se sont délectés de leur impénétrabilité et de leur nouveauté. Pendant ce temps, les campus ont cessé d’être les lieux d’une lutte morale universelle ; l’étudiant n’était plus considéré comme une source de sagesse sur les problèmes de la société, un protagoniste de la lutte morale de l’époque. Au lieu de cela, il est devenu une figure de mécontentement myope, irréaliste et sans fondement, n’ayant aucun intérêt dans la société qu’il espérait remodeler.

    Bien sûr, de nombreuses bonnes idées, théories du changement et histoires d’oppression et de lutte ont été générées sur les campus. La diffusion plus large de ces histoires a été une marque salutaire de notre époque. Je suis moi-même un bénéficiaire d’une éducation radicale. Mais j’ai dû désapprendre de nombreuses façons de parler que j’avais cultivées en tant qu’étudiant radical afin d’être plus convaincant et efficace en dehors des campus. L’obligation de parler aux non-radicaux, aux non-convertis, est l’obligation de tous les radicaux, et c’est une compétence qui n’est pas seulement sous-évaluée mais peut-être entravée par une éducation universitaire de gauche. Apprendre, en participant à la lutte collective, comment sonne le langage du socialisme, du féminisme et de la justice raciale, comment le parler de manière compréhensible à des publics différents, et comment les autres expriment leurs expériences d’exploitation, d’oppression et d’exclusion – telle est notre tâche. C’est très différent d’apprendre à parler du socialisme dans une communauté d’étudiants diplômés et de professeurs.

    • En Amérique du Nord [et au moins tendaciellement dans nos contrées,ndc] , par contre, le sens commun dominant est essentiellement anti-solidarité : c’est la notion que l’on doit prendre soin de ses propres intérêts et de ceux des siens ; et que les autres – en particulier les Autres étrangers ou peu familiers – sont une menace naturelle pour l’accomplissement individuel. Ce sont les idées qui semblent instinctivement vraies pour de nombreux Nord-Américains : elles leur semblent réalistes et sensées. Et donc, la pensée « woke », telle que je l’ai définie de manière intuitive, est hostile à la logique de base du travail d’organisation de gauche. La solidarité exige une invitation, une offre chaleureuse et amicale de collaborer à une proposition risquée. Elle ne fonctionne pas comme un appel moralisateur à s’identifier à un ensemble existant de valeurs évidentes. En tant que gauchistes, nous devons faire cette offre – l’offre d’une interdépendance en échange d’une libération partagée – encore et encore, dans différents endroits, à différentes personnes, de différentes manières et espérer que cela commence à avoir du sens. C’est là tout le jeu.

  • CRATer - Calculateur pour la Résilience Alimentaire des TERritoires
    https://crater.resiliencealimentaire.org


    https://resiliencealimentaire.org/wp-content/uploads/2021/01/VersLaResilienceAlimentaire-DigitaleVersion-HD-1.pdf

    via @sombre, merci.

    QU’EST-CE QUE LA RESILIENCE ALIMENTAIRE ?
    Changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation et artificialisation des sols, épuisement des ressources énergétiques et minières, instabilités économiques et politiques : la situation actuelle est alarmante à bien des égards.

    Ces crises sont liées les unes aux autres et sont la conséquence d’un modèle de développement incompatible avec les limites de notre planète. Le décalage croissant entre consommation et finitude des ressources, ainsi que la dégradation accélérée des écosystèmes, sont à l’origine de perturbations qui vont s’aggraver au cours du XXIe siècle.

    Nos sociétés industrielles sont aujourd’hui très fragiles face à ces menaces.

    L’alimentation est un domaine particulièrement critique puisqu’elle conditionne la stabilité sociale et, tout simplement, notre capacité à rester en vie. Il est donc urgent de repenser l’organisation des systèmes alimentaires et de construire de nouveaux modèles moins vulnérables et donc plus résilients.
    POURQUOI CRATer ?
    L’ambition du projet CRATer est de proposer un outil numérique de sensibilisation et d’aide au diagnostic de la résilience alimentaire des territoires.

  • La Fédération sportive et gymnique du travail : pour une histoire populaire (...) - Le Numéro Zéro
    https://lenumerozero.info/La-Federation-sportive-et-gymnique-du-travail-pour-une-histoire-popul

    Pour nous qui écrivons cet article, la FSGT c’est d’abord le foot à 7, activité « phare » de la FSGT, créé par elle et qui représente dans la Loire la moitié des licencié.es. Comme tous les autres sports proposés par cette fédération, l’activité est gérée collectivement au sein d’une commission départementale d’activité, qui entre autres élabore et peut réajuster les règles de la pratique en question. À la FSGT, ces commissions ont donc toute la liberté pour revisiter les règles institutionnalisées d’un sport. Pour le foot à 7 par exemple, nous pratiquons la règle de l’auto arbitrage et les tacles y sont interdits. Ce genre de règles spécifiques a un véritable impact sur le déroulement du jeu, où les fautes sont « demandées » par l’équipe qui les subit, discutées entre joueurs mais en principe automatiquement acceptées par l’équipe adverse.

    #sport

  • Survivre à une coupure d’Internet – La Quadrature du Net

    Nous commençons aujourd’hui une nouvelle série d’articles qui explorent les perturbations du réseau Internet. Alors que l’Internet est de plus en plus régulé, il se retrouve aussi de plus en plus victime de coupures selon une étude de 2011. C’est une tendance qui s’accroît, selon un rapport très complet d’Access Now. Ces coupures peuvent avoir différentes raisons, allant d’une faille technique à une volonté délibérée de la part des États d’empêcher les habitant·es de communiquer, notamment lors de révoltes ou de périodes d’instabilité politique.

    https://www.laquadrature.net/2022/04/21/survivre-a-une-coupure-dinternet

  • Le collectif Pour une Sécurité sociale de...- Alternative Libertaire
    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Le-collectif-Pour-une-Securite-sociale-de

    Le collectif Pour une Sécurité sociale de l’Alimentation (SSA) fait de plus en plus parler de lui. Il fédère actuellement 11 organisations et de nombreuses dynamiques locales autour d’un projet commun : créer une cinquième branche de la sécurité sociale. Nous avons interrogé Sarah Cohen d’Ingénieurs (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Non, l’automatisation ne fera pas disparaître le travail. Entretien avec J. S. Carbonell – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/automatisation-travail-machines-industrie-entretien-carbonell

    David Broder – Votre travail résiste à l’idée que nous assistons à un « grand remplacement technologique » du travail humain. Pourquoi ? Et qu’est-ce que les caisses automatiques nous apprennent à ce sujet ?

    Juan Sebastián Carbonell – D’abord, parce que c’est faux ; le remplacement technologique n’a pas lieu. Je prends l’exemple des caisses automatiques, car il y a eu une controverse en France au début des années 2000. La CFDT (Confédération française démocratique du travail) a fait campagne contre elles, en disant qu’elles allaient remplacer les caissières des supermarchés. Les syndicats sont parfois eux-mêmes victimes de cette illusion : la mythologie capitaliste du « grand remplacement » du travail par les machines. Pourtant, vingt ans après leur introduction, les caisses automatiques ne sont présentes que dans 57% des supermarchés en France, et là où elles sont présentes, elles s’ajoutent, et ne remplacent pas, les caisses conventionnelles avec des caissières humaines. Elles ne sont pas non plus toujours aussi automatiques : il y a toujours des caissiers pour surveiller et aider les clients, même si leurs tâches ont changé.

    Le livre tente donc de remettre en question ce sens commun. Pour moi, le problème de la transformation du travail aujourd’hui n’est pas tant que les nouvelles technologies pourraient éventuellement remplacer les travailleur.euse.s, mais qu’elles sont utilisées pour dégrader les conditions de travail, faire stagner les salaires et mettre en place une flexibilisation majeure du temps de travail.

    #travail #salariat #automatisation #machines #capitalisme #délocalisations #livre

  • Rendre la justice malgré un système exsangue : le travail invisible des greffiers - Basta !
    https://basta.media/rendre-la-justice-malgre-un-systeme-exsangue-le-travail-invisible-des-greff

    Par exemple, explique Gabriel Ibbou, « quand une personne fait appel, la trame de l’acte d’appel disponible dans CASSIOPEE ne mentionne pas les nouvelles dispositions ». Autrement dit : les mises à jour ne sont pas automatiques. « Souvent, les formules ne sont pas bonnes, ou bien les articles de loi viennent de changer », complète Cyril Papon. Dans ce cas, fréquent, le greffier doit sortir du logiciel et aller dans son intranet afin d’y chercher des modèles à jour. Parfois même il est obligé de créer ses propres fichiers de traitement de texte. Il doit ensuite copier-coller chaque page dans CASSIOPEE et vérifier que tout apparaît correctement dans le document final.

    Par ailleurs, l’accès à CASSIOPEE se fait par internet, un autre travers que dénonce Cyril Papon : « Quand les audiences commencent à 13 heures, tout le monde a besoin de se connecter en même temps... Et ça rame pour tout le monde. » Avant de conclure sur la « lose sans nom » que représente CASSIOPEE : « Normalement, un outil est censé aider le travailleur. »

    #justice #administratif

  • The ‘Chore’ of Having Sex to Try to Get Pregnant - Council on Contemporary Families
    https://thesocietypages.org/ccf/2022/04/05/the-chore-of-having-sex-to-try-to-get-pregnant

    There are three different types of work involved in sex for the purpose of pregnancy. The first is body work (Gimlin 2007). Women need to monitor their ovulation cycle, with many taking their temperature, using ovulation predictor kits, checking their cervix, and entering data into phone apps or spreadsheets. The second is cognitive labor (Daminger 2019). Once they determine when they are supposed to have sex, they must coordinate their schedules with their husbands to make sure that they are both available to have sex at the right time. The third is emotion work (Hochschild 1979). Because in many heterosexual couples there is the expectation that men should initiate sex, many women also perform desire to make their husbands amenable to having sex at the best time for conception.

    To illustrate the experience, here are the words of one participant explaining what it was like to have timed intercourse:

    …when I finally started ovulating again, it was very like, ‘Okay. Now here we go.’ Now everything’s chugging along and sex was like, ‘Come here Tiger, put a baby in me.’ And four, five, six, seven months go by and it’s no longer sexy, ‘Come here and put a baby in me.’ Now, it’s like, ‘I have egg white cervical mucus. I know you’re tired but we’re doing it tonight.’ That’s just not sexy.

    #féminisme #sexe #sexualité #enfants

  • Comment votent les classes populaires – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/vote-classes-populaires-sociologie-focale

    Les classes populaires ont-elles déserté la gauche ? Pas si sûr, ou en tout cas pas si simple, répond le collectif Focale dans un livre qui vient de paraître aux éditions Le Croquant et intitulé Votes populaires ! Les auteurs·rices y reviennent sur l’élection présidentielle de 2017 à partir d’une enquête par questionnaire menée à la sortie des urnes dans deux communes populaires : l’une de banlieue parisienne, l’autre située dans le bassin minier lensois.

    Le livre montre notamment qu’au-delà de l’abstention, dont on sait qu’elle est particulièrement forte en milieu populaire (mais moindre lors de la présidentielle), les classes populaires ne forment nullement un bloc homogène du point de vue électoral. Au contraire, elles se trouvent de plus en plus polarisées entre la gauche de rupture – incarnée en 2017 par Jean-Luc Mélenchon – et l’extrême droite. C’est particulièrement dans ces classes que les partis dominants – PS et UMP devenu LR – se sont effondrés au cours des quinze dernières années.

    Pas de « bloc populaire », donc, sur le plan électoral. Les auteurs·rices s’attachent dès lors à décrire les comportements électoraux en montrant qu’ils continuent d’être façonnés en bonne partie par les expériences sur le marché du travail, tout en montrant que, pour saisir les clivages politiques internes aux classes populaires, il faut prendre en compte la manière dont ces expériences s’articulent aux rapports sociaux de race (et secondairement ici de genre).

    #vote #élections #classes_populaires

    • Groupe Antifa Lyon
      @antifa_lyon
      https://twitter.com/antifa_lyon/status/1509859716654108672
      1:46 PM · 1 avr. 2022

      🏴🚩Aujourd’hui a été notifié de manière définitive la dissolution du Groupe Antifasciste Lyon et Environs.

      De ce fait nous sommes privés de nos moyens de communications.
      Nous ne pouvons plus communiquer sur nos réseaux.
      https://twitter.com/antifa_lyon/status/1509859718826704900
      Cette atteinte à notre liberté d’expression nous oblige à vous adresser ce dernier message.

      La lutte antifasciste continue.
      Restez attentif.ves
      lyonantifa@riseup.net

    • ÉPIDÉMIE DE DISSOLUTIONS ADMINISTRATIVES
      https://cqfd-journal.org/Epidemie-de-dissolutions

      Après la menace de dissolution planant sur le média militant Nantes révoltée et celle, effective, de deux collectifs de soutien à la Palestine, c’est au tour d’un groupe antifasciste lyonnais de se retrouver dans le viseur du gouvernement. Qui sera le prochain ennemi politique de la Macronie à être fermé arbitrairement ?

      Quand elle a été votée en 1936, la loi sur les dissolutions administratives visait à mettre hors d’état de nuire les ligues fascistes. Parmi ses premières cibles : les Croix-de-Feu, les Camelots du roi et la Ligue d’Action française. En 2022, par un violent retournement de l’histoire, le gouvernement d’Emmanuel Macron entend utiliser ce texte pour dissoudre un groupe… antifasciste.

      Mi-mars, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a engagé une procédure de dissolution à l’égard du Groupe antifasciste Lyon et environs (en raccourci, « la Gale »)1. « On est traités exactement comme [le groupe d’extrême droite, dissous l’an passé] Génération identitaire, c’est fou ! Je comprends qu’on dissolve des organisations qui prônent les discriminations, mais nous on n’a rien à voir là-dedans », s’insurge un antifasciste lyonnais cité par Rue89 Lyon2. Et de poursuivre : « Ça fait des années qu’on se bat pour ne pas qu’on nous renvoie dos à dos avec l’extrême droite. Aujourd’hui, c’est un retour en arrière. On ne peut quand même pas se mettre à dire que les Résistants n’étaient pas très cool parce qu’ils s’en sont pris à des nazis !3 »

  • Recension de « La conjuration des ego , d’Aude VIDAL, publiée sur le blog Les Ruminant.e.s | « TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2022/04/04/recension-de-la-conjuration-des-ego-daude-vidal-publiee-sur-le-bl

    Le féminisme est une lutte pour toutes les femmes et contre toutes les violences – physiques, psychologiques, verbales – qu’exercent les hommes sur les femmes. Il est incompatible avec les nombreux privilèges dont bénéficient les hommes du fait de leur domination. Que cette domination soit consciente ou pas, de nombreuses études démontrent que la vie commune hétérosexuelle bénéficie aux hommes qui profitent du travail domestique de leur compagne. Cette situation d’exploitation plus ou moins acceptée permet aux hommes de mieux réussir que les femmes dont le temps de travail et le salaire sont réduits. Les femmes, rendues dépendantes économiquement, sont plus facilement victimes de l’accaparement de leurs corps par les hommes qui profitent ainsi de services sexuels, domestiques ou reproductifs.

    Si les hommes peuvent s’approprier et dominer les femmes, c’est parce que les individus sont socialisés selon qu’ils naissent avec une vulve ou un pénis. L’homme est socialisé de telle manière qu’il pense légitime de s’approprier les femmes. Les femmes sont socialisées de façon à accepter leur asservissement. Cette différenciation binaire des sexes est socialement construite. La société divise les individus selon les deux catégories sexuelles – mâle ou femelle – auxquelles elle assigne un genre masculin ou féminin. Personne n’échappe à ces assignations binaires, elles nous façonnent et nous les intégrons malgré nous. Être une femme, c’est subir cette assignation. Puisque le genre est un fait social, une expérience collective, alors on « ne peut être une femme, quelle que soit sa naissance et son vécu, que quand on est perçue et traitée comme une femme dans la société, quand on a en partage cette expérience avec les autres membres de la classe des femmes. » (p. 53)

    C’est pour cela qu’exercer sa liberté individuelle en se définissant non-binaire ou transgenre n’apporte aucune liberté aux autres femmes. D’autant que, comme l’explique l’autrice, la personne qui s’auto-identifie à un genre revendique un genre socialement construit par et pour une société patriarcale. Les non-binaires eux-mêmes tiennent à un pronom plus qu’à un autre. C’est pourtant cette assignation des genres qui doit être combattue collectivement, dans la dimension institutionnelle mais aussi intime.

    #féminisme #identités

  • Contre la chasse aux associations, défendons nos libertés ! - Attac France
    https://france.attac.org/nos-idees/etendre-et-approfondir-la-democratie/article/contre-la-chasse-aux-associations-defendons-nos-libertes

    Dans l’ensemble de ces cas de dissolutions, les services de police ont passé au scanner les réseaux sociaux des organisations ciblées à la recherche de commentaires haineux. Ce nouveau motif de dissolution est désormais autorisé, la loi sur « le respect des principes de la République » permettant de faire reposer sur les associations les propos tenus par des tierces personnes, même si celles-ci ne sont pas membres de l’organisation. À la lecture des décrets de dissolution on découvre pourtant que les investigations et les propos retenus à charge, portent sur des périodes largement antérieures à l’adoption de loi en août 2021, en violation manifeste du principe de non-rétroactivité.

    Ces mesures de dissolution constituent une épée de Damoclès suspendue au-dessus de l’ensemble des associations et demain de toutes les organisations du mouvement social, au risque d’obliger leurs membres à une autocensure dommageable à la cause défendue. On ne peut exclure de surcroît que des personnes mal intentionnées déposent sur les réseaux sociaux des commentaires empoisonnés dans le but de nuire à l’image de telle ou telle association, ainsi exposée à la menace de dissolution.

    Tous les espaces démocratiques d’expression et de protestation de la population se restreignent peu à peu. Le contrôle sur les manifestations s’accroît – allant de la contestation des parcours à l’interdiction pure et simple, la répression et les violences policières contre les manifestant·es vont sans cesse en s’aggravant. Au-delà, ce sont tous les outils militants traditionnels de la liberté syndicale et associative (tracts, boycott, appel à mobilisation, réseaux sociaux…) qui sont de plus en plus gravement entravés.

  • Cinquante nuances de droite – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/10445

    La croyance dans les pouvoirs magiques de la confrontation électorale a nourri les efforts des militants de la France insoumise, qui accusent ce matin Fabien Roussel, comme les partisans de Lionel Jospin pointaient en 2002 la responsabilité de Christiane Taubira. En réalité, aucune arithmétique ne peut défaire les quarante ans qui ont installé l’hégémonie néolibérale, idéologie qui cimente le bloc bourgeois et rend définitivement étranges et obsolètes les idées de solidarité, d’humanisme, voire la possibilité même d’une alternative politique. Même le souvenir des services publics d’antan s’efface dans la mémoire des citoyens, convaincus qu’ils trouveront mieux en payant le prix – et en échappant à l’impôt.

  • Les fascistes en marche | Cerveaux Non Disponibles
    https://cerveauxnondisponibles.net/2022/04/11/les-fascistes-en-marche

    En 2002, quand Le Pen père arrive pour la première fois au second tour de la présidentielle, créant un véritable séisme politique, il ne recueille « que » 4,8 millions de voix. 20 ans plus tard, sa fille est au second tour avec 8,2 millions de voix (chiffres à affiner, il reste 3% de bulletins non pris en compte). Auquel on peut ajouter les 2,5 millions de voix de Zemmour. Soit plus de 11,5 millions de Français qui ont voté pour ces deux candidats ouvertement fascistes.

    C’est vraiment flippant. Alors oui, on pourra se dire que l’abstention fait toujours plus (12,6 million), reste le premier parti de France, et qu’elle témoigne d’une crise profonde de ce système. Il n’empêche, plus de 11,5 millions de Français ont voté pour des fascistes.

    Si on en est arrivés là. Ce n’est pas le fruit du hasard. Un fascisme aussi décomplexé et accepté par une partie de la société, c’était la seule option pour que le système ultra libéral parvienne à se maintenir. Macron a fait monter le monstre raciste depuis 5 ans en jouant totalement sa partition (lois liberticides, stigmatisation des minorités, dissolution d’associations, chasse aux exilés, répression amplifiée). C’est grâce à cela qu’il peut encore espérer gouverner 5 ans de plus.

  • L’exode silencieux des Français musulmans
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/l-exode-silencieux-des-francais-musulmans

    Amar est consultant à Leicester, Nadia RH pour une multinationale à Londres. Tous deux sont nés en région parisienne, et sont musulmans pratiquants. Souffrant du climat de suspicion qui entoure les Français de confession musulmane, surtout depuis 2015, ils ont décidé de s’expatrier.

    #islamophobie #racisme #voile #musulmans #islam

  • [Vidéo] Guerre d’Espagne : Federica Montseny « La femme qui parle »
    https://www.partage-noir.fr/video-guerre-d-espagne-federica-montseny-la-femme-qui-parle

    « Vaut-il la peine de trahir ses propres idéaux pour ce qui vous semble être un bien plus grand ? Au milieu de la guerre civile espagnole, l’influence de l’anarcho-syndicalisme a amené Federica Montseny au gouvernement de la République. Elle l’accepte à contrecœur pour empêcher la montée du fascisme et devient la première femme ministre d’Espagne et d’Europe. Après la guerre, Montseny s’est exilée en France, où elle fait face à un procès d’extradition qui met à l’épreuve ses fortes convictions. Si elle le perd, elle retournera dans l’Espagne de Franco pour être exécutée. » #Partages_noirs

    / #Fédérica_Montsény

  • La vie ordinaire dans nos Cités – série de podcasts à écouter – France Culture
    https://www.franceculture.fr/emissions/serie/nos-cites-ordinaires-des-recits-de-vies

    Pour cette série documentaire, l’écrivain François Beaune (Un homme louche, Un ange noir, La Lune dans le puits, Omar et Greg...) prolonge à travers la création radiophonique le travail qu’il mène dans ses livres à la rencontre des habitants du monde : il nous propose ainsi une galerie de portraits de gens ordinaires de nos Cités qui s’inscrit dans son projet d’écriture global, L’entresort, sa petite Comédie Humaine à lui.

    « Nous arrivons aux cinquante ans de nos banlieues de France, dont la construction remonte au début de la 5ème République et à la planification Gaullienne. Avec le réalisateur Yvon Croizier, nous sommes partis de quatre territoires pour aborder quatre sujets essentiels : la famille, le clan, la bande, à Bacalan, ce quartier nord des anciens dockers de Bordeaux ; l’amour et la sexualité dans la ville-banlieue de Vaulx-en-Velin, près de Lyon, en pleine reconstruction mais portant toujours les stigmates des émeutes de 1979 (les premières en France) et surtout de 1990 ; enfin le rapport au travail et à l’usine dans les micro-Cités ouvrières de Saint-Claude, dans le Haut-Jura, que sont les Avignonnets, Chabot, le Tomachon, le Miroir ».

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2021/09/889a2067-94fd-44d1-8dac-dd910aad3ff6/260x348_zup.webp

    #podcast #banlieues