alimielle

Les filles sages finissent au paradis, les autres vont où elles veulent.

  • INSA Toulouse. La direction réprime des étudiants qui dénoncent le greenwashing d’entreprises partenaires
    https://www.revolutionpermanente.fr/INSA-Toulouse-La-direction-reprime-des-etudiants-qui-denoncent-

    En octobre dernier lors du forum des entreprises de l’INSA Toulouse, des étudiant.es ingénieur.es du collectif « INSA en lutte » ont dénoncé la présence d’entreprises écocidaires. Suite à cette action, la direction de l’école a essayé de fermer les réseaux sociaux de plusieurs collectifs étudiants à Toulouse et Lyon. Une répression scandaleuse qui montre la crainte des directions face à la politisation de la jeunesse.

  • Dobble Zbeul - Lancement du jeu en vidéo ! - expansive.info
    https://expansive.info/Dobble-Zbeul-Lancement-du-jeu-3698

    Déjà 1 an qu’il est presque prêt... La finalisation fut longue et difficile. Mais voici (enfin !!!) la sortie de notre super jeu entièrement fait main : le Dobble Zbeul !

    Partie d’une simple reflexion d’un·e camarade : « Hé mais votre stickers il ressemble grave aux cartes du Dobble », ça nous a donné envie de lancer ce projet fou de réinventer notre propre Dobble...
    Dessins, règles du jeu, mise en page des cartes, etc. On s’est arraché pour vous permettre de jouer sur les barricades, à la chaleur d’une Tesla qui brûle ou quand les AGs sont trop longues.

    #jeu #militantisme

  • A #Dunkerque, la gratuité des transports met tout le monde d’accord

    Depuis son entrée en vigueur en 2018, la mesure, vantée localement, a fait bondir les chiffres de #fréquentation des bus de la ville et a permis de fluidifier la circulation.

    Fin décembre, les 500 000 habitants de la métropole de Montpellier bénéficieront de la gratuité des transports dans les bus et les trams. Une mesure à imiter dans toutes les villes de France ? Rendez-vous le 21 décembre, à l’Opéra Comédie pour un débat sur les enjeux de la mobilité. Entrée libre sur inscription.

    « Le bus gratuit, c’est formidable ! » Au pôle d’échange Gare de Dunkerque, ce conducteur de DK bus résume l’avis général. Moins d’incivilités, estime-t-il, plus de respect pour les fauteuils et le mobilier, que du bonheur. Philippe, cadre à la retraite de 64 ans, a carrément revendu sa deuxième voiture. « Avec l’appli, on sait quand le bus arrive, on ne part qu’une minute ou deux avant de chez soi, on n’attend plus à l’arrêt », apprécie-t-il. Sonia, agente d’entretien, trouve l’idée « impeccable ». Elle vit à Mardyck, et avant, avec les correspondances, elle devait parfois acheter deux billets pour rejoindre sa destination quand elle mettait plus d’une heure. Alors, c’est une vraie économie pour elle.

    Les chiffres de fréquentation ont bondi, marque du succès populaire : 125 % d’augmentation en cinq ans, depuis septembre 2018. « Le bus est devenu un déplacement crédible, même pour les gens qui ne le prennent pas », se félicite Jean-François Montagne, vice-président de la communauté urbaine de Dunkerque, chargé de la transition écologique. Les progrès se voient à vue d’œil : la circulation est devenue plus fluide, et les parkings du centre-ville sont moins prisés. Il reste aujourd’hui à quantifier de façon plus formelle les changements d’habitudes : la communauté urbaine de Dunkerque a prévu de lancer en 2024-2025 une étude des ménages, dans laquelle sera posée la question des mobilités utilisées. « Les détracteurs du bus gratuit nous disent que nous ne mettons dans nos bus que les anciens cyclistes ou piétons, qui avant pédalaient ou marchaient », détaille Jean-François Montagne. Donc déjà des adeptes de déplacements décarbonés. « Nous savons que pour le vélo, c’est faux : nous avons des capteurs sur les aménagements cyclables qui nous disent que le trafic a augmenté de 32 % en deux ans, précise-t-il. Et si dix collégiens montent dans le bus pour un arrêt, cela ne me dérange pas : cela veut dire qu’ils ont déjà intégré ce mode de transport à leur jeune âge. »
    Choix politique

    Cette réussite est aussi due à un choc de l’offre : une refonte de la carte des transports et la création de cinq lignes chrono en 2018, six aujourd’hui, avec un bus toutes les dix minutes. A la différence de Montpellier, où la gratuité sera réservée aux habitants, à Dunkerque, chacun est libre de prendre le bus, touristes compris : la billettique a complètement disparu, comme les badgeuses. C’est aussi le choix de Calais et de Douai, deux autres villes des Hauts-de-France qui ont suivi le modèle dunkerquois. Avec à chaque fois le même satisfecit : 89 % d’augmentation de la fréquentation en trois ans à Calais, dans une agglomération urbanisée et littorale ; 30 à 40 % d’usagers en plus selon les lignes dans le Douaisis depuis le 1er janvier 2022, sur un territoire différent, de 220 000 habitants, mélangeant centres urbains et campagnes. « Nous avons fait l’achat de douze bus articulés, et au gaz, pour accompagner ce passage à la gratuité », note le directeur du Syndicat mixte des transports du Douaisis, Oriano Van Massenhove.

    Pour les trois villes, c’est un choix politique, avec une compensation des recettes de billetterie par les intercommunalités. A Calais et à Dunkerque, le versement mobilité demandé aux entreprises a aussi augmenté, pour financer la gratuité. Philippe Mignonet, divers droite, président du Syndicat intercommunal des transports urbains du Calaisis (Sitac), voit dans le billet un frein à la mobilité et vante une mesure sociale : « Il y avait des titres gratuits pour tous ceux qui dépendent des prestations sociales, mais par amour-propre, ils ne les demandaient pas. Maintenant, de la personne défavorisée au cadre supérieur, tout le monde prend de la même manière le bus à Calais. »
    Points nœuds

    La communauté urbaine de Dunkerque, en pleine réindustrialisation, veut aller encore plus loin dans sa logique bus. Les deux gigafactories de batteries électriques prévues dans le Dunkerquois seront sans parking. « Toutes les projections montrent un afflux de salariés dans la même zone, avec une augmentation du transport logistique. Ce serait l’enfer le matin », explique Jean-François Montagne. La solution imaginée passerait par des points nœuds, où les gens viendraient en voiture, des parkings accompagnés d’offres de services, de commerces aux horaires adaptés. Ils pourraient prendre gratuitement des navettes qui les emmèneraient à leur travail, sans que leur temps de transport ne soit rallongé de plus de 15 minutes par rapport à un trajet complet en voiture. « Sinon, ça ne prendra pas », conclut Jean-François Montagne.

    https://www.liberation.fr/forums/a-dunkerque-la-gratuite-des-transports-met-tout-le-monde-daccord-20231218
    #France #gratuité #transports_en_commun #transports_publics #villes #ville #urban_matter #bonheur #incivilités #bus #déplacement_crédible #parkings #Calais #Douai #choix_politique #mobilité

    • A la différence de Montpellier, où la gratuité sera réservée aux habitants, à Dunkerque, chacun est libre de prendre le bus, touristes compris

      Je ne sais pas quelle est la situation à Dunkerque, mais à Montpellier il y a quelques bleds à proximité immédiate de la ville qui ont refusé de faire partie de la Métropole, pour des raisons pas forcément nobles : pas envie de respecter les quotas de logements sociaux parce qu’ils ne veulent pas des pauvres, et/ou refus de participer au financement des tramways. D’où, je pense, la décision de ne pas les laisser profiter de la gratuité des transports.

      Après, la Métropole s’étend déjà loin :


      Mais parmi les récalcitrants notables (tout près de Montpellier) : les trous de balle du littoral (hé oui, le « Petit train de Palavas » qui allait de la place de la Comédie à la mer a été remplacé par un tram qui ne va pas à la mer…), et Saint-Clément de Rivière.

    • À Marseille c’est parti pour 2 ans de métro qui s’arrête à 21h, et pas gratuit bien entendu. En fait en paca ça donne l’impression qu’un aréopage de débiles finis se réunit tous les mois sur le thème : « qu’est-ce qu’on pourrait faire de plus pour que les gens utilisent moins les transports en communs ? » Et y’en a toujours un pour dire « j’ai une nouvelle idée ! »

      Dans la région il y a encore Aubagne et quelques communes alentours qui sont sur la gratuité des transports en commun. Et ça marche (et ça fait longtemps). Mais visiblement c’est l’exception.

      Chez moi, 60 bornes de Marseille, mais des tonnes de gens qui transitent tous les jours vers Aix ou Marseille pour bosser, eh oui, la conséquence d’avoir rabâché des dizaines d’années que la maison individuelle à la cambrousse c’est le bonheur assuré : 1 bus le matin pour aller à Marseille (Compter 2h, ce con passe par Gardanne, ce qui n’est pas exactement le plus court chemin, avant il y en avait un autre qui passait par Aubagne, plus rapide à priori, mais l’aréopage cité plus haut a décidé que celui-là s’arrêterait dorénavant à Aubagne), et un le soir pour rentrer, horaire tellement chargé en circulation que j’ose même pas imaginer le temps de trajet.

      Mais je suis content de lire qu’en dehors des attardés de PACA partout ça avance. Plus ou moins vite mais ça avance. Chez moi il y a des rails qui passent : feu la ligne Carnoules-Gardanne. On la garde en l’état à cause des militaires qui s’en servent une fois tous les 20 ans, en gros, où qui sont susceptibles de s’en servir, on sait plus, elle pourrait bien évidemment servir aux gens qui vont sur Aix ou sur Marseille (ou même sur Toulon), mais non. À part ça cette crevure d’Estrosi (la région), vient de faire la pub en fanfare de la concession donnée au privé pour la ligne de TER marseille-nice (et merde, j’arrête les majuscules), avec toujours les mêmes arguments moisis : l’efficience du privé, la concurrence qui profite au consommateur, le « haut niveau de service » blablabla, les fadaises mille fois battues en brèche en matière de service public.

    • La gratuité des transports : une idée payante ?

      La gratuité engendre-t-elle une moindre qualité de service et davantage d’incivilités ?

      Les bus gratuits sont-ils vraiment remplis d’anciens cyclistes ?

      Peut-on dire de la gratuité qu’elle constitue une mesure écologique ?

      La gratuité des transports a le vent en poupe. Après les historiques #Compiègne, #Aubagne et #Châteauroux, les agglomérations de Dunkerque, #Niort, Calais et tout récemment, #Douai, ont rejoint le club des villes du #transport_gratuit. En 2023, #Montpellier devrait être la toute première #métropole à passer le cap, démontrant que la gratuité n’est pas réservée à une poignée de villes petites ou moyennes.

      Actuellement, 36 villes françaises pratiquent une forme de gratuité dite totale de leur réseau de transport en commun : la gratuité y est effective tous les jours de la semaine, pour toutes et tous, sans critère d’âge, de lieu de résidence ou de situation financière.

      Alors que peu de candidats et d’élus osent remettre en cause la gratuité lorsqu’elle est effective ; chez les experts de la mobilité, on se déchire. Deux camps s’affrontent âprement : les anti et les pro-gratuité. Les arguments échangés sont aussi nombreux que les contre-vérités énoncées. Difficile d’y voir clair tant le débat est passionné, donnant davantage à voir dans les médias des schémas idéologiques solidement ancrés que des faits étayés…

      C’est dans ce contexte que les spécialistes de l’Observatoire des villes du transport gratuit ont rédigé cet ouvrage. Leur ambition ? Détricoter le fil des idées reçues les plus fréquemment entendues, aller au-delà du clivage « pour ou contre » et, enfin, considérer la gratuité pour ce qu’elle est : une politique publique comme une autre.

      Né en 2019 à l’initiative conjointe de l’Agence d’Urbanisme de Flandre-Dunkerque, la Communauté urbaine de Dunkerque et l’association de recherche VIGS, l’Observatoire des villes du transport gratuit réunit des experts des questions de mobilité ayant pour objectif de construire l’ensemble des facettes de la gratuité comme objet de débat public et d’investigation scientifique pour mieux comprendre les politiques publiques de transport gratuit.

      https://www.editionsbdl.com/produit/la-gratuite-des-transports-une-idee-payante

      #livre

    • Y’a longtemps que la gratuité des transports a été réclamée avec moultes argumentations intéressantes, depuis les années 70 environ. Je me souviens d’actions sympathiques d’ouverture des portillons du métro et distribution de croissant/café avec le Réseau pour l’Abolition des Transports Payants -> RATP.

      https://web.archive.org/web/20021204210921im_/http://ratp.samizdat.net/image/logo_ratp.gif

      https://web.archive.org/web/20021204210921/http://ratp.samizdat.net/article.php3?id_article=70

      Ah ben tiens, ils ont une page WP https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_pour_l%27abolition_des_transports_payants
      Donc, dans le genre d’arguments pour le métro parisien, il y avait le fait que le métro était déjà payé par les impôts de toute la population française, ou que les systèmes de contrôle (portillons contrôleurs et vendeurs de tickets) étaient équivalents à ce que rapportaient la vente des tickets.

      J’ai eu une prune il y a quelques années sur laquelle était noté en petit mais ça m’a fait éclaté de rire l’interdiction de prise en charge du PV par une mutuelle de voyageurs . Tu auras compris que la collectivisation ne plaisait pas, ni les cotisations à la mutuelle pour payer nos amendes et c’était bien et c’était bien.

    • Allez, je te colle le texte avant qu’il disparaisse

      Décembre 2002 RATP

      Une politique mercantile et sécuritaire

      Seulement 17% de nos voyages sont liés aux loisirs, c’est-à-dire que 83% de nos déplacements sont contraints (pour aller au travail, faire des courses…) Les entreprises et les grandes surfaces sont les premiers bénéficiaires des transports publics. Le remboursement de la moitié de la carte orange aux salarié-es, par exemple, montre la finalité des transports publics : le productivisme et la consommation. Les plus pauvres (chômeur-ses, précaires, etc.), déjà exclus géographiquement du centre ville et des quartiers riches, payent bien plus chers le droit de se déplacer (pour un service souvent moindre : absence de lignes inter-banlieues, fréquences inférieures…)

      Est également pauvre celui ou celle qui n’a pas la possibilité d’aller voir ses ami-es ou sa famille, de développer les liens sociaux qu’il souhaite. L’immobilisation forcée d’une partie de la population est un forme d’apartheid social où les plus pauvres sont maintenus dans leurs quartiers. Les dispositifs sécuritaires mis en place par la Ratp en sont la traduction : une milice privée - le Gpsr - nous encadre, plus de 5000 caméras disséminées sur l’ensemble du réseau nous surveillent, sans parler des portes anti-fraude toujours plus perfectionnées.

      Cette transformation de l’espace public en un espace policé criminalise les fraudeur-ses en situation d’autodéfense sociale. (la fraude est depuis peu passible de prison !) La liberté de circulation est sans cesse bafouée, les titres de transports servant à contrôler la population (en premier lieu les sans-papiers).

      Des transports collectifs gratuits pour transformer nos vies

      La gratuité aujourd’hui n’est pas un rêve, mais une réalité dans plusieurs villes : Hasselt en Belgique, 70 000 hab., Châteauroux, 70 000 hab., le centre-ville de Seattle, 500 000 hab. D’autres l’ont mis en place pour les chômeur-ses et précaires : Midi-Pyrénées, Caen…

      Au-delà de la gratuité, la réorganisation de l’espace urbain est aussi en jeu, par exemple, en offrant un service égal en centre ville comme en banlieue. La gratuité favoriserait et généraliserait l’utilisation des transports collectifs pour lutter contre les nuisances urbaines : accidents routiers, bruits, pollution, effet de serre, maladies respiratoires...

      Exiger la gratuité est aussi une manière de lutter contre la marchandisation de notre quotidien. Comme la santé et l’éducation, les transports sont un service collectif où chacun-e doit avoir un libre et égal accès. Pour se dégager de toutes pressions politiciennes et financières, leur gestion doit se faire par ceux et celles qui permettent de se déplacer, les salarié-es de la Ratp, et ceux et celles qui se déplacent, les usager-es. Cette gestion directe pourrait faciliter la réappropriation de l’espace, notamment en éliminant les pollutions visuelles comme l’agression publicitaire.

      Dès maintenant, il nous faut exiger des transports gratuits pour tout-es, demander l’arrêt immédiat des contrôles, amendes et poursuites.

      C’est maintenant qu’on veut vivre, alors prenons nos affaires en main ! ! !

    • Yan sur Mastodon:

      Eh, je suis tombé sur cet article (https://www.lemonde.fr/blog/transports/2023/12/21/la-gratuite-des-transports-une-fausse-bonne-idee) expliquant pourquoi la gratuité des transports serait une mauvaise idée, qui est une sorte de florilège des arguments qu’on croise habituellement. Je vais donc m’essayer au débunking du pauvre

      https://potate.space/@yan/111626309601775594

      Voici le «thread»:

      Tout d’abord, la tribune est en réaction à la mise en place de la gratuité totale des transports de l’agglomération montpelliéraine pour les habitants à compter du 21 décembre 2023, et dresse donc 7 arguments selon lesquels ça serait une « fausse bonne idée ».

      Le premier argument, c’est que c’est populaire, et permet de gagner des voix. C’est vrai. Mais c’est pas une raison en soi d’opposition. Une idée populaire n’est pas nécessairement mauvaise, comme une idée impopulaire n’est pas nécessairement bonne.

      Mais gardons en tête que : c’est apparemment populaire. On y reviendra plus tard 😉

      Deuxième argument : « se déplacer n’est jamais gratuit », ce qui est globalement vrai pour à peu près tout. Les transports, la santé, l’éducation, enfin bref, ce qu’on appelle « services publics », financés par les impôts. L’article parvient quand même à mentionner la marche à pied comme déplacement coûteux, ce qui n’est pas nécessairement faux, mais met en lumière la limite de cet argument, sauf évidemment si l’auteur défend l’idée de faire payer les gens qui se déplacent à pied.

      L’idée de la gratuité n’est pas celle de ne pas payer les transports, mais bien celle d’en faire un service public, au même titre que bien d’autres, et donc de les financer collectivement par l’impôt.

      Troisième argument : « Les gens n’en veulent pas », ce qui est curieux, étant donné que l’article affirme que c’est populaire, dans son premier point.
      L’article évoque une étude, à Clermont-Ferrand, selon laquelle le prix des transports n’est pas la principale raison de leur non-utilisation par les personnes interrogées.

      Les raisons qui arrivent, vraisemblablement en tête sont :
      46% des gens considèrent que leur trajet s’allongerait en prenant les transports
      39% considèrent les contraintes horaires trop importantes
      Et 20% que le prix des abonnements est trop élevé.

      Ce qui représente quand même une personne sur cinq. En outre, l’enquête est faite à Clermont-Ferrand, ville où les transports sont notoirement moyens, par rapport à son importance, notamment du fait d’un lobbyisme important de l’industrie pneumatique.

      Une enquête similaire à Lyon ou Strasbourg donnerait sans-doute des résultats assez différents. Et enfin : c’est pas incompatible. C’est un argumentaire fréquent, d’opposer l’amélioration du réseau et la gratuité, mais ils doivent aller de pair. Ce qu’aucun partisan de la gratuité ne nie. Donc, quand bien-même cela ne représenterait qu’un usager sur cinq, l’urgence écologique justifie de ne pas s’en séparer.

      Et au-delà de l’approche utilitariste, perso je défends une approche solidaire, permettant de faire des transports un service public comme les autres, quand bien même ça n’augmenterait pas son utilisation. Enfin, les exemples de réseaux dont la fréquentation a crû après la gratuité sont nombreux. Dunkerque, par exemple, en juin faisait état d’une hausse de fréquentation de 28% en 5 ans.
      https://www.bfmtv.com/grand-littoral/bus-gratuits-dans-le-dunkerquois-quel-bilan-apres-cinq-ans-apres-le-lancement

      Vient ensuite « Les usagers sont prêts à payer pour l’efficacité », ce dont je ne doute pas, mais ce n’est pas le sujet. On vit une période d’extrême inflation, où les gens sont de plus en plus précaires. C’est simplement hors-sujet.

      L’argument de la non-solidarité est, lui-aussi, pour le moins curieux, sachant que le concept est de littéralement financer par l’impôt.
      Comme l’article lui-même l’affirme, ce n’est effectivement pas gratuit, cela consiste en fait à faire peser davantage sur les plus aisé⋅es le poids du paiement des transports, ce qui est solidaire, presque par définition.

      En tout cas, ça l’est encore plus que les « abonnements solidaires » vantés comme une solution, qui font peser le même poids sur les usager⋅ères, indifféremment de leur niveau de revenu, une fois sorti des plus précaires.

      Vient ensuite : « Si c’est gratuit, c’est toi le produit ». Bon, là, j’ai rien à dire. L’hôpital est gratuit, explique-moi comment tu es le produit ?
      La raison est que l’élu local y gagne en popularité, ce qui est le même point que le premier, toujours aussi éclaté.

      Vient ensuite le dernier argument, celui de la suppression de lignes, en citant Niort comme exemple. Pendant ce temps, Aubagne a construit une ligne de tramway sous le régime de la gratuité.
      On peut citer de nombreux exemples de réseaux qui n’ont pas été affaiblis par la gratuité (Dunkerque, Luxembourg, Aubagne...).

      Je peux aussi citer des exemples de réseaux payants qui ont perdu des lignes, comme Chalon-sur-Saône (71), qui a vu son réseau perdre en substance d’années en années. Peut-être puis-je l’utiliser comme exemple que la fermeture de lignes est une conséquence inéluctable des transports payants.

      On voit aussi des arguments comme le fait que le report modal concerne davantage des piétons ou des cyclistes, ce qui n’est un argument que si on considère l’usage des transports comme un problème.

      On voit enfin un tweet qui prend l’exemple de Tallinn, en Estonie, où le trafic automobile a crû malgré la gratuité. Ce qui est une excellente illustration du fait que la gratuité ne doit pas être la seule mesure prise en faveur des transports, mais encore une fois, aucun partisan sérieux de la gratuité ne nie ce fait.

      Je me permets d’ajouter un complément d’information, déjà sur un exemple de réseau de transports payant mais qui se rétracte malgré ça :
      https://fadrienn.irlnc.org/notice/Ad6HhBfkiPzoRu6E3U

      Et aussi une information donnée par l’auteur de l’article : l’enquête citée plus haut a été faite, non à Clermont-Ferrand, mais en marge d’un évènement à Clermont-Ferrand. Après, j’ai pas pu trouver la source, donc l’échantillon précis.

  • “Bonsoir le monde”, les derniers mots de l’écrivain palestinien Nour el-Din Haggag depuis Gaza
    Posted on décembre 8, 2023 | Nous-El-Din Haggag | Traduction SF pour l’AURDIP
    https://aurdip.org/bonsoir-le-monde-les-derniers-mots-de-lecrivain-palestinien-nour-el-din-hagg

    Nour El-Din Haggag, âgé de 27 ans, écrivain palestinien de Gaza. Israël l’a assassiné le 5 décembre. Il voulait être entendu, c’est pourquoi il a écrit ceci le 28 novembre. Nous vous entendons !

    (...) Je vis dans un petit quartier, Shuja’iyya, dans la partie Est de la ville de Gaza. Les explosions ne cessent pas, une nuit après l’autre. Elles sont diverses et viennent de toutes les directions. À chaque bruit énorme qui fait trembler nos maisons et nos cœurs, nous nous prenons dans les bras. Nous savons qu’une explosion viendra que nous n’entendrons pas parce que nous aurons explosé avec elle.

    Et donc je vous écris maintenant. Peut-être sera-ce mon dernier message qui parcourra le monde libre et volera avec les colombes de la paix et dira au monde que nous aimons la vie si nous pouvons la vivre, mais qu’à Gaza toutes les voies sont fermées et que nous sommes juste à un post ou un tweet de la mort.

    OK : Je suis Nour El-Din Adnan Haggag, un écrivain palestinien. J’ai vingt-sept ans et plein de rêves.

    Je ne suis pas un chiffre, et je refuse que la nouvelle de ma mort passe sans que vous disiez que j’aime la vie, le bonheur, la liberté, le rire des enfants, la mer, le café, écrire, Fairouz et tout ce qui apporte de la joie…avant que tout cela ne s’évanouisse en un bref instant.

    Un de mes rêves est que mes livres voyagent dans le monde, que ma plume ait des ailes libres de tous passeports sans tampons et de visas refusés. (...)

  • BALLAST • Elsa Deck-Marsault : « Transformer notre rapport à la justice »
    https://www.revue-ballast.fr/elsa-deck-marsault-transformer-notre-rapport-a-la-justice

    Cette expres­sion est tirée d’un article de Chi-Chi Shi inti­tu­lé « La souf­france indi­vi­duelle (et col­lec­tive) est-elle un cri­tère poli­tique ? », qui m’a beau­coup ins­pi­rée. L’autrice part du constat que le res­sen­ti et la souf­france indi­vi­duels sont aujourd’hui pré­sen­tés comme le point de départ de nos luttes, c’est-à-dire l’endroit d’où on va pou­voir se ras­sem­bler. Politiquement, est-ce que ça nous per­met de faire des liens entre les dif­fé­rents res­sen­tis et souf­frances que cha­cun et cha­cune peut avoir et expri­mer ? On s’est retrou­vé à cen­trer nos com­bats autour des indi­vi­dus et ça rend la construc­tion de ponts impos­sible. On voit nos luttes davan­tage en termes de camps cen­trés autour de souf­frances et de res­sen­tis com­muns qu’en termes de front qu’il faut faire avan­cer face à un enne­mi commun.

    Lorsqu’on pense en termes de camps, qui fait par­tie du « nous » poli­tique et du « eux » ? On s’est foca­li­sé sur la traque des traîtres poten­tiels qui seraient dans le « nous » pour les exclure de nos espaces, faire en sorte que ces der­niers soient de plus en plus safe, en par­tie pour qu’un confort indi­vi­duel soit assu­ré au sein de nos luttes. Cette limite entre le « eux » et le « nous » me sert de point de départ pour par­ler de mora­lisme pro­gres­siste, c’est-à-dire la recherche exclu­sive de la per­fec­tion morale et la façon dont elle va s’incarner dans le fait d’assainir nos propres camps. On essaye de se retrou­ver entre bon·nes militant⋅es qui auraient tous les codes sym­bo­liques de la parole, sociaux, etc., en reje­tant ce qu’on estime être des mauvais⋅es militant⋅es. On traque les gens qui feraient des erreurs dis­cur­sives, des fautes dans leur com­por­te­ment. On centre le pro­blème sur des per­sonnes, indi­vi­duel­le­ment, plu­tôt que sur un sys­tème plus glo­bal. Résultat : on n’est plus capable de lut­ter et de mili­ter ensemble. On en est venu à confondre nos « iden­ti­tés poli­tiques » avec nos opi­nions et on a du mal à faire du lien entre nos conflits, à confron­ter nos points de vue contradictoires.

    #justice #justice_transformatrice #militantisme

    • Les pratiques punitives nous enseignent qu’on est toujours sur la sellette. Quand on milite depuis dix ans dans un milieu et qu’on sait qu’on peut en être exclu d’une minute à l’autre parce qu’on aura fait ou dit telle chose, qui serait considérée comme inacceptable de la part de nos pairs, ça nous pousse à nous investir à demi — un pied dedans et un pied dehors.

      […]

      Beaucoup de gens réagissent davantage par peur d’être vus comme mauvais⋅es allié⋅es ou militant⋅es que parce qu’ils sont vraiment d’accord avec la position prise. On en vient à se demander « comment faire pour montrer que moi, personnellement, je suis du bon côté de la barrière ? » Alors que les questions devraient être « qu’est-il juste de faire ? avec quoi je suis en accord politiquement et éthiquement ? » C’est une sorte de performativité qui utilise chaque nouvelle histoire pour montrer qu’on est le bon ou la bonne militant⋅e, qu’on a bien pris position. D’où ma référence au moralisme, qui invite à montrer qu’on a la bonne morale, qu’on est sur la bonne voie. Alors qu’au fond, c’est vide de sens.

  • Manifeste pour des savoirs sauvages
    https://lundi.am/Manifeste-pour-des-savoirs-sauvages

    Réensauvager la recherche, c’est réaffirmer les vertus du mélange, du trouble, la nécessaire hybridation des façons de voir, de comprendre, de dire, c’est décentrer nos regards pour mieux saisir le regard de l’autre, c’est déconstruire un discours anthropocentré, pour laisser s’exprimer d’autres modalités d’être au monde. Réensauvager la recherche, c’est faire place à tous ces savoirs sauvages, invisibles et qui pourtant constituent notre monde.

    Réensauvager les sciences, c’est les ouvrir à d’autres formes de connaissances, profanes, traditionnelles, nées de l’expérience. C’est faire place à des formes de savoirs ancrés dans l’histoire et les territoires, offrant divers rapports au monde, inscrits dans un monde vécu, qui laissent une trace dans l’histoire et permettent de construire un futur. Faire tomber les barrières qui isolent artificiellement ces différentes formes de savoirs, de pratiques, permettre à ces représentations du monde de s’hybrider, de s’infecter, de se féconder. Il n’y a pas un seul savoir exclusif, mais une multitude de connaissances qui nous permettent de mieux nous ouvrir au monde.

    #science #recherche #connaissances

  • Art et politique. En Palestine, ceci n’est pas une pastèque
    https://www.revolutionpermanente.fr/Art-et-politique-En-Palestine-ceci-n-est-pas-une-pasteque

    La première récolte de pastèques dont on a des traces remonte à environ cinq mille ans en Égypte. Ce fruit, largement consommé frais en morceaux dans le monde entier, occupe une place particulière dans la gastronomie palestinienne, où il est utilisé dans les salades, mais aussi grillé au barbecue où sa peau est marinée.

    Cependant, son importance culturelle ne se limite pas à son rôle dans la cuisine palestinienne. En raison de ses couleurs blanche, verte, rouge et noire, il est devenu un symbole pour représenter le drapeau de la Palestine, après qu’Israël a interdit son affichage public à Gaza et en Cisjordanie.

    Dans les années 1980, les forces d’occupation ont confisqué les œuvres d’art de la Galerie 79 de la ville de Ramallah, un centre d’activités culturelles fermé par les autorités israéliennes. À ce moment-là, ils ont arrêté trois artistes plasticiens palestiniens renommés. Les soldats israéliens ont averti Silman Mansour, Nabil Anani et Isam Badr qu’ils devaient supprimer les références politiques dans leurs œuvres d’art. Silman Mansour a rapporté lui-même ce que le chef des forces de répression israéliennes leur a dit : « Pourquoi faites-vous de l’art politique ? Pourquoi ne peignez-vous pas de belles fleurs ou des nus ? », avant de leur ordonner de montrer leurs tableaux afin de déterminer s’ils étaient acceptables ou s’ils seraient censurés pour l’exposition. L’ordre était de ne pas utiliser les couleurs rouge, verte, blanche et noire, car ce sont les couleurs du drapeau palestinien. Isam Badr a alors dit : « Eh bien, si je peins une fleur avec ces couleurs, que ferez-vous ? » Et l’officier a répondu : « Elle serait confisquée. Même si vous peignez une pastèque, elle vous sera confisquée. »

    #palestine #artpolitique

  • C’est quoi le mouvement Web Revival qui veut rendre Internet plus cool ? | David-Julien Rahmil
    https://www.ladn.eu/media-mutants/mouvement-web-revival-internet-cool

    « L’Internet n’est plus amusant ». Cette petite phrase, vous l’avez peut-être entendue de la part de vieux briscards du Web, mais aussi de jeunes internautes lassés des réseaux sociaux et de la surconsommation de contenu. C’est pour contrer ce marasme général qu’un petit mouvement plein d’espoir est en train de décoller. Source : L’ADN

  • A jamais antifascistes : communiqué suite à la décision de dissolution de la GALE
    https://ricochets.cc/A-jamais-antifascistes-communique-suite-a-la-decision-de-dissolution-de-la

    À JAMAIS ANTIFASCISTES. Voici le communiqué suite à la décision de dissolution de la GALE. Plus d’informations à venir. Après une première victoire en recours face à la demande de dissolution de notre groupe, le ministère de l’intérieur a persévéré dans son acharnement contre celles et ceux qui luttent contre la fascisation de notre société. Dans sa chasse aux ennemis intérieurs, l’Etat a déjà dissous des associations luttant contre l’islamophobie ou défendant la cause palestinienne, notamment grâce à la « (...) #Les_Articles

    https://reporterre.net/Et-paf-Les-Soulevements-de-la-Terre-fetent-leur-victoire

  • Digression sur les boomers - [A Contretemps, Bulletin bibliographique]
    http://acontretemps.org/spip.php?article1018

    Il y a quelque temps déjà, sur le parvis du théâtre de la Commune (Aubervilliers), un soir de printemps, quelques cultureux à la conscience écologiste aiguisée dissertaient, en bande, sur l’état du monde. Vague, polie, morale, la parole « bienveillante » y circulait sans que personne, à aucun moment, ne haussât jamais le ton. Le groupe était jeune, avenant, inclusif et probablement intersectionnel. Accompagnée d’une amie qui, par son âge et ses activités, aurait pu en faire partie, et mu par curiosité, je m’agrégeai à ce cercle, en me contentant d’écouter, quand, du haut de sa quarantaine distinguée, une militante de l’écologie gnangnan que je voyais pour la première fois de ma vie, s’adressa à moi et s’exprima en ces termes : « C’est votre génération, Monsieur, celle des boomers, qui a fait de ce monde dont vous avez profité cette terre brulée dont nous avons héritée. » Au vu de mon rapport plutôt distant depuis toujours au productivisme et à la consommation, la visée généralisante d’une telle accusation me fit sourire, mais jaune. Ma réplique cassa, pour sûr, la bienveillante ambiance de ce cénacle bobo : « Je pourrais vous proposer, Madame la Procureure, de comparer nos bilans carbone en sachant d’avance que, même si le vôtre a du retard sur le mien, je suis sûr que vous le dépassez déjà, et de loin. Quant au poids de culpabilité dont vous me chargez sans me connaître, sachez qu’il ne prouve que votre arrogante bêtise ! » Un léger brouhaha de désapprobation conféra enfin à cette assemblée de bien-pensants un peu de vie.

    #boomers #crise_climatique #écologie

    • « Sais-tu, camarade, que la production annuelle du plastique, qui est une catastrophe mondiale, est passée de 25 millions de tonnes en 1968 à 150 millions en 1998, soit durant l’âge adulte des boomers, puis de 200 millions en 2002 à 360 millions en 2020. La production et la pollution est donc quinze fois plus importante à l’époque où les gens nés en 2000 ont vingt ans qu’à celle où les gens nés en 1948 avaient le même âge. Même rapporté à l’accroissement de la population, ce rapport prouve que les individus consomment en moyenne beaucoup plus de plastique aujourd’hui qu’il y a soixante ans. Si l’on s’en tient à l’Europe, l’accroissement est aussi spectaculaire. En moyenne un millénium de vingt-trois ans consomme beaucoup plus de plastique qu’un boomer qui avait le même âge en 1968. Ce qui prouve, in fine, qu’une analyse qui mettrait toute une génération statistisée dans un même sac d’opprobre est absurde. De même, entre 2005 et 2020, la consommation de textile a doublé. En Europe on achète en moyenne 25 kg de vêtements par an et par personne ! On pourra arguer que la part de la consommation de textile a baissé dans le budget des ménages depuis 1960, mais au vu de la chute des prix, cela n’enlève rien à l’accroissement de la quantité de vêtements. Le problème est que le textile est un gros pollueur et un gros consommateur d’eau. Le développement de la seconde main et des livraisons commandées via Internet, et donc avec des transports en sus, ne fait que déplacer les problèmes environnementaux. La surconsommation de textile neuf ou d’occasion est un défi culturel, en somme. Il faut faire comme moi : inverser les valeurs et valoriser le vieux, le démodé ou le rapiécé plutôt que le neuf. Pas dur, vois-tu comme je suis beau pour soixante-dix-huit balais ? »

      Le Temps du Plastique.
      https://www.youtube.com/watch?v=hYYetNlz-fw

      #morale #jeunisme #consommation #surconsommation

  • Pour une métaphysique décoloniale
    https://laviedesidees.fr/Pour-une-metaphysique-decoloniale

    Au XIXe siècle, des paysans indiens affirment que des dieux luttent contre l’Empire colonial britannique ; un vietnamien qu’il ne peut extraire le charbon du sous-sol puisqu’un dragon vit sous la terre. Quelle métaphysique peut expliquer ce qui est dit ici ? À propos de : Mohamed Amer Meziane, Au bord des mondes. Vers une #anthropologie métaphysique, Vues de l’Esprit

    #Philosophie #religion #décolonisation
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202310_meziane.docx

  • Guerre contre Gaza : lettre de démission du directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/lettre-demission-craig-mokhiber-gaza-genocide

    Nous publions la lettre de démission adressée le 28 Octobre 2023 au Haut commissaire des droits humains, Volker Turk, par Craig Mokhiber, qui était jusque-là directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains. Cette lettre a été très peu diffusée par les médias français mainstream, et pour cause : elle entre en contradiction totale avec le récit dominant selon lequel la guerre menée par l’Etat d’Israël contre la population de Gaza constituerait une simple « riposte légitime » aux attaques menées le 7 octobre par le Hamas.

    Craig Mokhiber dénonce non seulement une guerre qu’il qualifie de « génocidaire », mais aussi la complicité des gouvernements occidentaux, le rôle des médias, la faillite d’Oslo et de la « solution à 2 États », l’usage de l’argument de l’ « antisémitisme » pour justifier la politique israélienne, ainsi que la compromission de l’ONU. Cette lettre mérite donc d’être lue et largement diffusée.

    *

    Monsieur le Haut Commissaire,

    Ceci sera ma dernière communication officielle en tant que directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits humains (OHCHR).

    Je vous écris dans un moment de grande détresse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois encore, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. En tant que personne ayant enquêté sur les droits humains en Palestine depuis les années 1980, ayant vécu à Gaza comme conseiller des Nations unies pour les droits humains dans les années 1990, et ayant effectué plusieurs missions de défense des droits humains dans le pays avant et depuis ces périodes, cette situation me touche personnellement.

    C’est encore dans ces locaux de l’ONU que j’ai travaillé lors des génocides contre les Tutsis, les musulmans bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas. Dans chaque cas, alors que la poussière était retombée sur les horreurs perpétrées contre des populations civiles sans défense, il devenait douloureusement évident que nous avions manqué à notre devoir de répondre aux impératifs de prévention des atrocités de masse, de protection des personnes vulnérables et d’obligation d’exiger que les auteurs de ces actes rendent des comptes. Il en a été de même avec les vagues successives de meurtres et de persécutions à l’encontre des Palestiniens, tout au long de l’existence des Nations unies.

    #israël #palestine #onu

  • Athènes : des nazis ont tenté de brûler vives des personnes dans le métro ! (vidéos) – Blog YY
    http://blogyy.net/2023/11/02/athenes-des-nazis-ont-tente-de-bruler-vives-des-personnes-dans-le-metro

    ATHÈNES : DES NAZIS ONT TENTÉ DE BRÛLER VIVES DES PERSONNES DANS LE MÉTRO ! (VIDÉOS)

    Dans la station de métro Monastiraki, juste à côté de l’Acropole et de la zone touristique de Plaka, un groupe de 40 néonazis a tendu une embuscade à un petit groupe d’anarchistes et de réfugiés qui rentraient d’une manifestation.

    L’effet de surprise a été terrible : cinq personnes ont été blessées dont une gravement. Malgré l’alerte donnée par plusieurs passagers du métro et la présence confirmée d’une quinzaine de MAT (CRS) qui montaient la garde juste au-dessus des escaliers, exactement à l’entrée de la station Monastiraki, l’intervention de la police a bizarrement tardé.

    Les policiers ne sont descendus que quand les néonazis ont sorti un bidon d’essence pour brûler vives les personnes prises au piège dans un wagon et commencé à répandre le liquide inflammable sur le sol

    #grèce #néonazis

  • Les peuples autochtones coupaient des planches directement sur les arbres vivants sans les tuer | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/les-peuples-autochtones-coupaient-des-planches-directement-sur-les

    Alors que la déforestation ravage la planète, il est temps de réapprendre à traiter les arbres avec respect. En Amérique du Nord, les premières nations l’avaient bien compris des centaines d’années auparavant. Sans pétrole, ni machines, elles ont développé des techniques extraordinaires pour prélever l’écorce et même des planches entières sur des arbres vivants sans les raser, ni les tuer.

    (c’est ce qui passe pour le liège, on prélève l’écorce sur l’arbre vivant)

  • Centre-ville : un collectif marseillais revendique le rapt de 40 boîtes à clefs Airbnb - Marsactu
    https://marsactu.fr/bref/centre-ville-un-collectif-marseillais-revendique-le-rapt-de-40-boites-a-cle

    Dans un communiqué anonyme, un collectif de Marseillais et Marseillaises du centre-ville revendique “le kidnapping de 40 boîtes à clefs sécurisées et la dégradation de 21 d’entre elles“. Pour ces derniers, ces installations permettant aux propriétaires de biens immobiliers de les louer, à la chaîne pour de courte durée, et sans se déplacer sont, “le symbole de [leur] colère”. “Ainsi les touristes peuvent choisir la vue mer ou sur la Bonne mère pour passer quelques jours à Marseille et nous nous n’avons plus (vue sur) rien, écrivent-ils. Rareté des logements, augmentation des loyers, accès de ceux qui restent aux plus fortunés, évacuation forcée parfois, peur de perdre son logement sinon. […] Combien de gens à la rue pour combien de meublés touristiques sans âme ?”

    Le collectif, qui dit ne plus rien attendre de la mairie, demande “le retour à la location de tous [les] logements, des conditions d’accès à ceux-ci adéquates avec les revenus et les profils des Marseillais et Marseillaises.” Sinon, ajoutent les protestataires, il faudra s’attendre à d’autres kidnappings de boîtes à clefs, mais aussi des “attaques de petits trains” ou encore des “touristes jetés dans le Vieux-Port”.

    #Marseille #tourisme #Airbnb #meublés_touristiques #logement #rente_foncière #propriété #luttes

  • Employés de bureau, des services, ouvriers…même galère !
    https://www.frustrationmagazine.fr/employes

    Dans un certain discours, notamment journalistique, la notion de luttes des classes serait en grande partie obsolète en raison de l’existence d’une sorte de grande classe moyenne dans laquelle on calerait les « employés de bureau ». C’est passer à côté que ce terme désigne aujourd’hui quelque chose de tout autre qu’au début du capitalisme, […]

  • Israël-Palestine : le secrétaire de la CGT dans le Nord en garde à vue pour « apologie du terrorisme »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/israel-palestine-le-secretaire-de-la-cgt-dans-le-nord-e

    Publié le 20/10/2023 à 09h43 • Mis à jour le 20/10/2023 à 11h17
    Écrit par Martin Vanlaton
    Nord
    Hauts-de-France
    Lille
    Jean-Paul Delescaut, secrétaire de la CGT dans le Nord, a été interpellé à son domicile pour « apologie du terrorisme », affirme le syndicat. En cause selon ses camarades, un tract pro-palestinien édité le 10 octobre dernier. Un rassemblement est en cours devant le commissariat de Lille.

  • Cisjordanie, Liban, Syrie... : des manifestants prennent la rue après le bombardement d’un hôpital à Gaza
    https://www.revolutionpermanente.fr/Bombardement-de-l-hopital-a-Gaza-Partout-dans-le-monde-des-mani

    Hier soir, de l’Irak à la Jordanie et la Syrie en passant par les États-Unis, la colère contre le massacre des palestiniens a envahi les rues dans une dizaine de pays. Et si les institutions israéliennes sont prises pour cibles, celles des États-Unis, de la France ou encore du Royaume-Uni qui continuent de soutenir Netanyahou sont également dans le viseur.

    En Cisjordanie occupée, des manifestants ont pris la rue à Ramallah pour revendiquer le départ du président Mahmoud Abbas. « Dégage », « le peuple veut la chute du président »…des chants scandés par les manifestants qui leur ont valu d’être réprimé par les forces de sécurité de l’autorité palestinienne à coups de gaz lacrymogènes dans les villes d’Hébron, Bethléem, Ramallah, Tubas, et Jénine, selon les médias locaux. Ce mercredi, plusieurs centaines de palestiniens ont repris la rue pour exiger « la fin de la coopération sécuritaire avec Israël ».

    En Turquie, raconte Le Monde, ce sont près de 80.000 personnes qui se sont rassemblées devant le consulat d’Israël à Istanbul. Une foule impressionnante réunie dans la capitale, qui a tenté de pénétrer dans le bâtiment. Le média Quds News Network rapporte également que des manifestants se sont rassemblés devant une base militaire américaine et ont lancé des pierres sur la police.

    #palestine #israel

  • Gaza : 8 jours de massacre de journalistes, de soignants, d’enfants - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/10/16/gaza-8-jours-de-massacre-de-journalistes-de-soignants-denfants

    Que fait l’Europe ? Non seulement elle apporte son soutien inconditionnel à ces massacres, mais en plus elle censure les réseaux sociaux qui les dénoncent. Après les menaces du commissaire européen Thierry Breton à l’encontre des grandes plateformes, TikTok déclare par exemple avoir supprimé plus de 500.000 vidéos et 8.000 directs en lien avec le conflit. Pendant ce temps, l’intégralité des télévisions occidentales ont relayé sans aucune vérification une histoire de « 40 bébés décapités » par le Hamas, information diffusée initialement par un colon israélien extrémiste, qui n’a été confirmée ni par les journalistes israéliens et internationaux présents sur place, ni même par l’armée israélienne. Ces chaînes n’ont pourtant diffusé aucun démenti à l’antenne depuis.

    #gaza #palestine #israël #guerre #presse

  • Une militante palestinienne arrêtée et assignée à résidence avant une conférence - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/10/16/une-militante-palestinienne-arretee-et-assignee-a-residence-avant-un

    Elle est est assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône pour les 45 prochains jours, avec obligation de « se maintenir dans les locaux où elle réside à Marseille de 22h00 à 7h00 du matin » et de pointer tous les jours au commissariat. Interdite d’intervenir publiquement, privée de liberté sans procès, sur décision arbitraire du ministre de l’Intérieur d’extrême droite d’un gouvernement fanatiquement pro-Israël.

    Oh, une privation de liberté arbitraire.

  • L’attaque d’Arras, communiqué de la fédération CNT-SO Éducation & Recherche
    https://www.questionsdeclasses.org/lattaque-darras-communique-de-la-federation-cnt-so-education-rec

    A ce stade, toute la lumière n’est pas encore faite sur l’attaque mais il semble bien que notre collègue n’ait pas été visé lui-même mais plutôt que cela soit la communauté éducative dans son ensemble. Ce crime est probablement lié au fanatisme religieux, dans un climat tendu marqué par la guerre de Gaza.

    Nous sommes en colère parce que l’Éducation Nationale et ses personnels ont volontairement été placés, au centre d’instrumentalisations idéologiques et politiciennes sur les questions religieuses. Nous ne nions pas être confronté régulièrement au conservatisme ou à l’obscurantisme religieux mais dans la plupart des cas, nous pouvons y répondre avec les outils des pédagogues : le dialogue et le raisonnement. A contrario, les polémiques stériles et aux relents racistes comme celle sur l’abaya à la rentrée, n’ont d’autres buts que d’alimenter les agendas politiciens du gouvernement ou de l’extrême-droite. En attisant les tensions et le ressentiment, elles mettent tous les personnels en danger.

  • Palestine – Israël : pourquoi le contexte compte, même face aux horreurs ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/palestine-israel-contexte

    Après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, l’Etat d’Israël et son gouvernement d’extrême droite s’est livré à des bombardements aveugles contre les civils et a déclaré le siège total de Gaza en Palestine, ce qui s’apparente sans nul doute à des crimes de guerre.Plus que jamais il est nécessaire de dépasser les postures […]