AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • Soutien National à #Ebru_Firat

    Chers amis

    Proches ou non , anonymes ou pas , vous qui m’avez soutenue depuis septembre 2016 où l’on est venue « me chercher » pour , de Toulouse et sans aucun moyen , « faire quelque chose » pour Ebru que je ne connaissais pas , ebru embastillée dans une prison kurde ...

    Comme moi , par sa défense et son soutien ,vous avez appris à la connaitre et l’ aimer à travers cette page et quelques événements qui ont pu être organisés avec l’appui de l’association ALEIF , association laïque ,fondée il y a 20 ans avec pour objet l’entraide internationale des femmes .

    Combat quelque peu hasardeux et ambiguë , ponctué de deux déplacements sur place où les autorités turques , avec l’assistance de Maître KIRAZ avocat à Istanbul m’ont permis de la visiter dans la prison de BAKERKOI .

    Il n’a pas été si facile de trouver des relais dans l’Opinion car
    Ebru a fait un choix de liberté et d’indépendance en entendant clairement s’emparer de sa vie et de son avenir en quittant les lignes de guerre non par abandon de ses engagements mais par la rencontre d’un amour .

    Patrice FRANCESCHI , qui connait si bien la question kurde en syrie , Caroline FOUREST courageuse et pertinente intellectuelle m’ont aidé par leur lumières et leurs amicaux encouragements .Patrice FRANCESCHI est venu pour une conférence en Avril 2018 organisée par ALEIF avec le soutien de SIA ( solidarité internationale antifasciste ) héritière directe et légitime du mouvement anarchiste espagnol arrivé à TOULOUSE en 1938 . Des soutiens solides et inattaquables se sont donc présentés à Ebru .
    Je remercie aussi tous les toulousains qui m’ont fait signe pour proposer leur aide , les journalistes , des artistes , le bel événement des 1001 nuits à la cave poésie ou Ebru a été honorée par la lecture d’un de ses poèmes . Dernièrement la CNT AIT de Paris relançait les actions de soutien ..Merci à tous pour elle .

    Ebru s’est battue contre DAESH donc pour nous aussi .

    Qui sont ceux qui la jugent pour avoir oser prendre sa liberté ?.
    Depuis quand la liberté est elle trahison ?

    Ebru n’a de cesse et n’a eu de cesse , y compris du fond de sa cellule , de revendiquer ses choix , tous ses choix , son inaltérable amour pour son peuple mais aussi l’amour de sa liberté et donc l’affirmation de sa personne .Depuis quand gagnerait on des guerres en se limitant à l’obéissance d’une cause ?.Et n’est ce pas parce qu’elles sont fières et libres de leur personnes et de leur féminité que les femmes kurdes lèvent la tète et prennent des armes contre des oppresseurs qui le sont à l’encontre ,du peuple kurde mais aussi des femmes en tant que telles ?

    Avant de prendre son envol personnel Ebru formée comme infirmière dans une zone de guerre a soigné des blessés et apporté plusieurs années de sa jeunesse à son avant de se rendre au nord de la sirye au Rojava dans les suites de la victoire de KOBANE ;

    Aujourd’hui Ebru est « libre » et a pu rejoindre la ville de DYIARBAKIR où vit sa famille ,sa mère et ses frères et où elle devra de toute façon rester pendant au moins un an ;Dans un an elle demandera à retrouver la liberté de ses mouvements et revenir si elle le souhaite en France ..Nous verrons .

    Le papa de Ebru vit à Toulouse et il va devenir plus facile pour vous tous de manifester votre solidarité à Ebru directement .

    Le combat de ALEIF et de ses amis va continuer car les combattants kurdes et qui ont besoin de notre aide sont nombreux

    Mais pour Ebru ,celle ci est libre maintenant et il lui appartient de s’exprimer personnellement .Bien sur le relais ne se fera pas en si vite ..J’espère la visiter dans le prochaines semaines et informerai à travers cette page .J’ai cru aussi comprendre que des journalistes etait déja en contact avec elle et je ne doute pas que des informations circuleront .

    Merci encore de votre soutien et RV au 2 juillet 19 salle st jean à 17 h pour l’assemblée générale annuelle de ALEIF ( pour les adhérents ) en présence de Fatiah AIGAR- BOUDjALAT qui présentera son dernier livre ; ;

    Car le combat pour la liberté n’arrête jamais !

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1441245592685166&id=833718436771221

  • Et pendant ce temps en Estonie ... L’oiseau d’extrême droite fait son nid ...

    Bientôt ce sont les élections européennes. En marche et leurs amis du Modem nous exhortent à voter pour eux parce qu’ils sont l’ultime barrage à l’extrême droite.

    Bon au vu des errements de jeunesse de Mme Loiseau et de la situation des libertés publiques en France (que même ce vieux chiraquiens de Toubon trouve qu’on a dépassé les limites ...) on avait des doutes.

    Et voilà qu’à l’autre bout de l’Europe, en Estonie, on apprends que le parti d’extrême droite raciste EKRE (Parti conservateur d’Estonie), arrivé au troisième tour vient d’entrer au gouvernement. Lors de leur intronisation, Mart Helme, ministre de la police (pardon ... de l’intérieur), et son fils, Martin Helme, nommé lui aux finances, ont eu le bon goût de faire le signe des suprémacistes blancs américains ...

    Pourquoi ces racistes sont entrés au gouvernement, est-ce parce qu’ils ont gagné les élections ? Pas du tout, ils ne sont arrivés que troisième. Mais le parti qui est arrivé second, le Parti centriste est allé les chercher pour faire une coalition et damer le pion au parti arrivé premier. Comme le dit le journal "Le Monde" : « Au final, constate le politologue Juhan Kivirähk, c’est l’intérêt du parti qui a prévalu avant celui du pays. »

    Le parti centriste estonien, qui a été cherché le parti d’extrème droite pour faire sa coalition, est membre au niveau européen de "l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE)", au même titre que des députés du Mouvement radical, du Modem et de ses ex (Jean-Marie Cavada), de l’UDI, et surtout du seul député de La Rpublique en Marche au Parlement Européen, Jean Arthuis.

    Cette même ALDE dont Stanislas Guérini, le marcheur en chef disait le 1er avril dernier (et ce n’est pas un poisson) : "« notre base de départ, c’est le groupe qui réunit les libéraux et démocrates, qui s’appelle l’ADLE (Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe), aujourd’hui quatrième groupe au sein du Parlement européen […] mais il va falloir l’élargir et rassembler plus largement que les libéraux et démocrates. ». Manifestement, en Estonie le message a été reçu 5 sur 5 et ils ont élargi bien au delà des libéraux et des démocrates...

    Si demain pour garder le pouvoir LaRem a besoin de Dupont aignan ou autre, que pensez vous qu’il adviendra ? On nous ressortira le coup de l’Union sacrée, comme en Estonie, comme en Autriche (là ce sont les socialo qui ont cogéré discretos avec l extreme droite notamment dans leur fief de Karinthie)

    On ne peut pas faire confiance aux politichiens pour faire barrage au fascisme. L’Histoire et l’actualité sont là pour le démontrer.

    la seule façon d’arrêter l’extrême droite, c’est un mouvement populaire, révolutionnaire, sans leader, qui se bat - les armes à la main si il le faut comme en Espagne en Juillet 1936 - pour plus de liberté, d’égalité et de solidarité.

    Un autre futur est possible, mais il ne sortira pas des urnes !

    Des élécrons libres, rouges et noirs

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    Pour mémoire, les députés européens français membres de la ALDE :

    Mouvement radical, social et libéral (Thierry Cornillet, Dominique Riquet)
    Mouvement démocrate [MoDem] (Nathalie Griesbeck, Robert Rochefort)
    Union des démocrates et indépendants [UDI] (Patricia Lalonde)
    La République en marche [LaREM] (Jean Arthuis)
    Génération citoyens (Jean-Marie Cavada)

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=134730374358547&id=100034647559711

  • Nous étions là ...

    Acte XXII Samedi 13 Avril hier à Toulouse, dés 13 heures nous avons vu le premier cortège des gilets jaunes attaqués et nassés par les Force De Répression ( FDR ) sur les allées Jean Jaurés. Puis nous avons vu des manifestants sauvagement matraqués rue Bayard. Nous avons vu vers 16 heures la Bac prendre pour cible Eric Drouet qui discutait paisiblement sur le trottoir et charger la foule pacifique sur le Boulevard de Strasbourg. Et encore et toujours les porteurs de banderole systématiquement agréssés et dépouillés.

    Et comme pour parachever toute cette brutale besogne, comme pour mettre l’accent, circonflexe, sur le A de toute cette lâcheté répressive nous avons vu vers 19 heures rue Alsace Lorraine au niveau des Augustisn ces FDR, toute honte bue, la Bac et un peloton de policiers, s’attaquer à la fois à la presse, au médics et aux témoins. A ce moment un photographe de la presse fût jeté à terre et tabassé au sol par la BAC puis embarqué manu militari...

    Hier à Toulouse la stratégie du pouvoir était simple, tout faire pour empêcher de manifester ou, faute de mieux, pour nous empêcher de nous compter. Pour notre part et au vu du nombre de cortéges dispersés dans toute la ville, d’Arnaud Bernard à la place des Carmes, tous aussi fournis que déterminés nous estimons ce nombre à plus de 15000 manifestants.

    C’est ce nombre qui explique que les FDR furent débordés, à l’image de leur canon à eau embourbé à François Verdier et à celle de la place du Capitole plusieurs fois prise hier par les gilets jaunes malgré toutes le rotomontades du Pouvoir (Voir photo ci dessous vers 14h30).

    Oui, malgré toute la violence des FDR à la solde de Macron, hier comme demain pour l’honneur des Travailleurs, pour un Monde meillleur, nous étions là et nous serons toujours là !

    https://www.facebook.com/186830011469841/posts/1241665799319585

  • #Gilets_Jaunes : nous sommes le nouveau monde !

    Un objet socialement non identifié, une contestation non prévue et non anticipée, voilà comment apparaît le mouvement des Gilets Jaunes aux yeux des « élites » bourgeoises. Incompréhensibles autant qu’incomprenables, nos douleurs, nos peines, nos désirs et nos joies leur sont étrangères. Ils nous regardent sans nous voir et, depuis tant d’années qu’ils tendent l’oreille et nous épient, ils n’entendent pas monter notre colère. Le mouvement des Gilets Jaunes bouleverse les conventions, il dépasse les lignes et les frontières, quoi qu’il advienne dorénavant, il y a eu un « avant » et il y aura un « après ».

    Ce n’est pas une crise, c’est un mouvement ! Et ce terme de mouvement n’a que rarement été aussi approprié pour qualifier un objet social. Processus en évolution constante, en ébullition plus précisément, il ajoute le paramètre temps à une équation aussi stable qu’injuste. Il la dynamise, la transforme. Il se définit et se redéfinit sans cesse, se découvre lui même, s’apprend, se renforce continuellement. Immanent, c’est un objet complexe où les parties réinventent le plaisir « d’être avec » et de construire ensemble ; c’est un dynamique où les parties se réinventent elles mêmes, avec et pour les autres. Hétéroclite, ceci est un fait, et voici l’un des aspects les plus pertinents de ce mouvement. De cet hétéroclisme naît le globalisme. Nos parcours de vie sont différents, nos histoires singulières mais nous sommes tous confrontés aux mêmes injustices sociales et économiques ainsi qu’au mépris des classes « dirigeantes ». Le mouvement des Gilets Jaunes est une reconstitution de la conscience de classe, une affirmation de la possibilité de trouver collectivement dans l’action et la réflexion des solutions aux problèmes posés à l’ensemble.

    Les grilles de lecture utilisées par les « élites » sont dépassées et inadaptées pour rendre compte du phénomène qui se déroule. Il n’existe pas de calque issu du passé à poser sur ce que nous vivons. Que cela soit dans leurs analyses ou dans leurs pratiques, ils tentent de nous faire rentrer dans les cases, dans leurs cases.

    Malheureusement pour eux, nous avons changé de repères et de référentiels. Les leurs sont euclidiens, les nôtres sont dynamiques, en évolution, relatifs. Que cela soit par peur de l’inconnu ou par calcul afin de préserver leurs privilèges, ils viennent nous polluer avec les scories du passé : racisme, fascisme, communisme, syndicalisme, représentativité, religions...

    Or c’est contre ces fantômes d’outre tombe que les Gilets Jaunes se sont levés et ont décidé de prendre leur destin en main. Les Gilets Jaunes sont des abstentionnistes, des sceptiques, nous sommes ceux que le systèmes méprise, et nous le méprisons en retour. Nous avons appris à encaisser les coups, mais nous avons aussi appris à les donner.

    Aucune théorie ou analyse préexistante ne peut rendre compte de ce que nous sommes, car nous sommes en devenir. Ensemble nous nous émancipons, ensemble nous évoluons. Ne tient qu’à nous de faire table rase du passé et de ses crimes qui ont ensanglanté l’Histoire de l’Humanité. Les élites se proclament progressistes, elles en sont le contraire : réactionnaires, conservatrices et sclérosées, voilà ce que sont ceux qui se targuent de défendre la culture et le progrès.

    Il ne tient qu’à nous de réinventer le monde. Nous sommes le monde de demain, nous somme le monde en devenir

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°163

    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article958

  • Résistance Populaire Autonome

    Semaines après semaines, mois après mois, le mouvement des #Gilets_Jaunes continue. Rond-points occupés en semaine, manifestations le samedi et parfois blocages d’entrepôts ou de péages, le mouvement affiche toujours une belle détermination suscitant surprise et interrogations. Qu’est-ce qui motive les Gilets Jaunes, d’où vient leur énergie, que veulent-ils enfin ?

    Depuis plusieurs années, un slogan barre la couverture de notre périodique : « Résistance Populaire Autonome » . Ces trois mots pour signifier notre certitude que seule une mobilisation des populations exploitées, s’effectuant en dehors des partis et des syndicats permettrait de faire barrage à la violence destructrice du système capitaliste et que seule l’action autonome des foules populaires pourrait abattre ce système injuste, inégalitaire et suicidaire.

    Ce slogan, les gilets jaunes l’ont fait leur : ce qui n’était qu’un cri est devenu un fait social, une réalité. Nos conditions de vie sont devenues trop difficiles, trop de mal à boucler les fins de mois, ras le bol des retraites minables alors qu’on a travaillé toute sa vie, des salaires de misère, de la précarité subie, marre des injustices, des salaires et des primes extravagantes versées à des patrons qui délocalisent et licencient à tour de bras, marre de tous ces escrocs donneurs de leçons qui se pavanent à la télé, des politiciens orgueilleux, aussi méprisants que menteurs et tricheurs, marre de toute cette prétendue élite qui, parce qu’elle a fait des études dans des écoles réservées aux riches, se prétend infaillible et veut faire supporter aux couches les plus pauvres de la population la responsabilité des choix catastrophiques imposés par elle en matière d’environnement , d’économie, de politique.

    L’extension de la pauvreté, l’accroissement des inégalités, la pollution des eaux et de l’air, l’artificialisation des sols, la destruction des espaces naturels, l’effondrement de la bio-diversité, le développement des complexes d’armement, la délocalisation des industries, l’épuisement des ressources naturelles, le réchauffement climatique etc... tous ces drames sont la conséquence des choix politiques faits par la classe des possédants et des gouvernants.

    Et ces gens, chefs de multinationales ou politiciens, tous si imbus de leurs personnes, ont fait ces choix uniquement pour satisfaire leur insatiable soif de profits et leur volonté de domination. Leur amour du pouvoir et de l’argent est tel qu’ils en deviennent fous et perdent tout sens de la mesure. Leur seule morale est celle du profit : qu’importent les conséquences sociales, sanitaires ou environnementales d’un projet puisque ça va rapporter.

    Et les conséquences de cette logique, de ce système de corruption généralisée, sont là, visibles par tous. Chacun voit bien que l’affrontement des états obsédés par leur désir d’hégémonie et leur volonté de puissance peut à tout moment déclencher une guerre nucléaire qui serait fatale à l’humanité. Qui songerait à nier que les dérèglements climatiques engendrés par l’industrialisation à outrance et la course aux profits constituent une menace mortelle ?

    Comment demain nourrir la population qui ne cesse d’augmenter alors que les ressources diminuent ? Dans quel monde vivront les générations à venir ?... Les menaces qui pèsent sur notre planète sont effroyablement nombreuses et les sujets d’inquiétude également. Nous vivons dans un monde très angoissant, l’avenir que nous propose ce système de plus en plus injuste et inégalitaire est sombre et c’est cette perspective que les Gilets Jaunes refusent. Alors comment s’opposer ? Qui pour se défendre ?

    A l’évidence les syndicats, les partis politiques, toutes ces institutions dont c’est théoriquement la fonction sont devenus de simples alibis du système. Ils se limitent à faire respecter par les patrons les lois faites pour les patrons. Comment d’ailleurs faire confiance à des organismes qui financièrement dépendent en très grande partie des subsides de l’état et des entreprises ? Gérer les révoltes sociales, les mener dans des impasses est devenu un métier qui s’apprend dans les écoles de commerce. Combien de permanents syndicaux devenus hauts fonctionnaires, ministres ou PDG ?

    Et si une multitude de militants syndicaux de base restent honnêtes et se dévouent corps et âme pour défendre les salariés, ils participent à leur corps défendant au maintien du système en place. Et comment faire confiance aux politiciens ? Chacun voit bien que le pouvoir et l’argent transforment les agneaux en lions, l’histoire nous donne tant et tant d’exemples de simples et honnêtes individus qui se prétendaient défenseurs inconditionnels de la veuve et l’orphelin et qui, une fois élus, se révélèrent de véritables requins.

    Dans un monde où tout s’achète, où tout est marchandise, les opinions et les consciences s’achètent aussi. Fabricant d’opinion, acheteur de conscience ; n’est-ce pas cela qu’on appelle lobbyiste ? Et si la soupe est trop amère, si la digestion est difficile, les médias sont là pour transformer le plus infâme brouet en met délicieux et monter au pinacle le roi des bateleurs.

    Alors, ne faisons confiance qu’à nous-mêmes disent les Gilets Jaunes, agissons-par nous mêmes, redevenons les maîtres de notre vie. Résistons encore, résistons toujours à l’état et aux patrons, discutons entre nous, élaborons ensemble, construisons ensemble.

    Résistance populaire autonome : le futur appartient aux Gilets Jaunes.

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°163

    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article957

  • PINGRES et MÉCHANTS

    On ne peut pas satisfaire tout le monde, voilà ce que sera la conclusion du « grand débat ».

    C’est vrai, on ne peut à la fois satisfaire l’avidité des capitalistes et les besoins des travailleurs. Il y a une dizaine d’années de cela, Warren Buffet ce milliardaire américain qui sait que la guerre de classe existe ! l’avait bien dit : pour lui, ce sont ceux de sa classe qui ont gagné cette guerre. Ils se sont enrichis en écrasant les populations sous leurs profits, leurs privilèges et leurs pollutions. La famille Grimaldi ne dira pas le contraire car les grandes messes pro-climat n’ont pas empêché le moins du monde que l’un de ses bateaux:le « Grande America », ne défèque dans l’océan. Sur ce sujet, nous savons seulement que sur les 365 conteneurs coulés avec le navire, 45 contenaient des matières dangereuses dont 100 tonnes d’acide chlorhydrique et 70 d’acide sulfurique. Pour les saloperies transportées dans les 320 autres conteneurs restants (entre autres pour la probabilité de la présence de sources radioactives) prière d’écrire au Prince de Monaco...

    Quant à connaître le prix de tels dégâts, constatons que les médias sont bien moins bavards que lorsqu’il s’agit d’incriminer les coûts des dernières manifestations des Gilets Jaunes. Alors soyons sérieux, si l’on n’indique pas à qui profite ce genre de crime contre la planète, alors marcher pour le climat ne signifie rien, pas plus que de parler doctement de croissance ou de décroissance si l’on ne précise pas qui profite de la croissance et qui en est exclu.

    D’abord parce que ce n’est pas avec un petit millier d’euros mensuels qu’on lutte pour le climat, et ensuite parce que nos efforts personnels n’y contribueraient que de façon infinitésimale, le réchauffement climatique n’est jamais que la résultante du mode de production capitaliste précisément celui que subissent les populations et dont profitent les Buffet, Grimaldi et autres magnats.

    Alors, cessons ces exercices de contrition écologique tout juste bons à faire frémir une classe de CM2 et passons au vif du sujet avec ce que les médias nomment « la crise des Gilets Jaunes ». Il s’agit là d’un euphémisme qui désigne en réalité un épisode historique produit par cet antagonisme social qui s’est accentué au cours de ces 40 dernières années. Cette sous-évaluation est celle d’une bourgeoisie ivre de ses succès, telle un Castaner en goguette, oubliant qu’arrivé à un certain niveau d’injustices sociales, un pays ne peut plus fonctionner normalement et qu’à partir de ce moment-là, tout peut arriver. Eh bien, disons que le mouvement des Gilets Jaunes a très clairement tracé cette limite au-delà de laquelle cette bourgeoisie ne pourra pas sans risques attaquer les travailleurs et c’est en quoi il marquera l’histoire de ce pays.

    Observons maintenant que face à la détermination de ce mouvement de plus en plus conscientisé, le Pouvoir dont le but est de protéger ces système a manœuvré au gré des samedis de mobilisation. Pensait- il que celle-ci était forte, il reculait en cédant quelques miettes, en achetant les consciences à coups de primes pour les uns et d’augmentation pour les autres ; pensait-il qu’il fallait attendre la fin de « l’essoufflement », il temporisait à coup de logorrhées macronesques ; pensait-il que c’était fini, il partait au ski le 16 Mars et remettait sur la table l’attaque contre les retraites.

    Ce comportement, digne de celui d’Harpagon et de sa bourse à élastique, qui s’est accompagné d‘une répression féroce, nous permet de dessiner les contours psychologiques de cette bourgeoisie au pouvoir. Ce sont ceux de la pingrerie, aggravée de cette complication que la seule perspective de perdre un sou lui ferait tuer père et mère. Avec ce genre de profil, pingre et méchant, il est inutile d’espérer une rémission sincère, car ces malades ils l’ont dit et redit ne trouvent leur jouissance ultime que lorsqu’au bout d’un discours catastrophiste à souhait, ils en arrivent à éjaculer leur leitmotiv : « nous faire payer ». Peut-être que l’issue de cette bataille comme ce fût le cas pour toutes les autres de même nature sera impitoyable si les travailleurs en sortent vaincus mais c’est par leur masse et leur esprit à la fois généreux et combatif qu’ils pourront vaincre, vivre mieux et sauver la planète.

    C’est pourquoi la solidarité de classe avec les Gilets Jaunes doit être plus que jamais à l’ordre du jour.

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°163

    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article956

  • SUPER CONSTRUCTEURS DE L’ANCIEN MONDE

    Et si qu’on était pas la première civilisation avancée de la planète ? Patrice Gouillard et son équipe parcourent le monde à la recherche d’indices permettant de nous éclairer sur la vérité vraie, cachée depuis des siècles par les archéologues dogmatiques de la science officielle. Quel incroyable message vont-ils mettre au jour ? Que voulaient nous léguer les bâtisseurs de l’ancien monde ?

    Réponses ce soir à 17h30

    https://youtu.be/nzFKKeHFN6M

    Extraits :
    https://youtu.be/qFEyGB4zJck

    https://youtu.be/xCJdA1tP9nc

    Réveille-toi bordel !

    #SCAM #BAM

  • ALGERIE : PERSISTANCE ET PRESENCE LIBERTAIRE

    De nouveau le peuple en Algérie reprend le flambeau de la lutte contre le despotisme et pour la liberté. Des échos qui nous parviennent, notamment par le net, on devine au moins partiellement des mots d’ordre ("le peuple refuse l’ingérence de tout parti politique dans son projet") et des modes d’actions (assemblées de discussions ouvertes dans la rue, refus des signes de partis politiques) que l’on peut qualifier de libertaires.

    Pourtant en janvier 2018, le journal « Le Matin d’Algérie » titrait « l’anarchisme ce quasi inconnu en Algérie ». Il est vrai que le mouvement anarchiste, organisé et labellisé comme tel a joué un rôle marginal de ce côté ci de la méditerranée, même si on peut citer la « section des indigènes algériens » de la CGT-SR (la section française de l’AIT à cette époque, dont la CNT-AIT est la continuation directe) dans les années 20-30, ou encore le MLNA (Mouvement Libertaire Nord Africain) actif pendant la Guerre d’indépendance.

    Mais plus importants que les logos ou les drapeaux, il existe dans la culture et les traditions des différentes peuples qui ont peuplé cette partie du monde un anarchisme culturel (pour reprendre une expression de Mohammed Sail), fait de résistance à l’oppression et de lutte pour la liberté, qui se manifeste constamment depuis la mythique reine berbère Kahina / Dihya au VII siècle jusqu’à la grève générale d’avril 1980 ou encore le Printemps noir de Kabylie et le mouvement des Arouch (Aarchs) de 2001.

    Pour éclairer ce qui se passe en ce moment en Algérie, nous republions dans un dossier spécifique « #Algérie » plusieurs articles que nous avions publié / relayés dans les années 90/2000 relativement à l’Algérie, son histoire militante anarchiste et ses luttes libertaires.

    http://blog.cnt-ait.info/post/2019/03/16/ALGERIE-%3A-PRESENCE-LIBERTAIRE

  • #Serbie : les anarcho-syndicalistes soutiennent la mobilisation environnementale contre la minicentrale hydraulique de Rakita

    http://blog.cnt-ait.info/post/2019/02/21/Serbie%3A-les-anarcho-syndicalistes-soutiennent-la-mobilisation-envir

    Les militants de l’Initiative Anarcho-Syndicaliste (#ASI-AIT, section en Serbie de l’#AIT - Association internationale des travailleurs) ont pris part à une manifestation à Belgrade contre la construction d’une mini-centrale hydroélectrique le 27 janvier.

    L’action avait été appelée par les habitants du village de Rakita, et des milliers de personnes sont venues de toute la Serbie pour participer au rassemblement.

    Depuis plusieurs mois, les villageois se battent de différentes manières contre des investisseurs, des gardes privés et la police, tentant de sauver leur rivière.

    La construction d’une mini-centrale hydroélectrique implique la destruction de tout l’écosystème et l’étouffement des conditions de vie des populations. Dans le but d’obtenir le maximum de profits à tout prix, le capital privé bénéficie du soutien total de l’Etat, complice de ce crime contre l’#écologie.

    Les anarcho-syndicalistes ont pris part à la manifestation, et au piquet devant le ministère. Ils ont cherché à attirer l’attention des manifestants et du public sur les aspects de Classe et de Pouvoir du problème. Ils ont déployé une bannière rouge et noire :

    «L’Etat est un criminel organisé»

    https://www.facebook.com/borbenisindikat

  • #RUSSIE : Manœuvres nationalistes contre révolte populaire

    En Russie aussi l’Etat a décidé de porter un sale coup contre les retraites. La nouvelle réforme, qui rentre en vigueur le premier janvier 2019, inquiète particulièrement les femmes, qui craignent de se retrouver sans ressources à un moment de leur vie où trouver un emploi devient difficile et où elles jouent un rôle crucial dans les familles. Cet été, pour la première fois depuis la Révolution russe, le gouvernement russe a relevé progressivement l’âge de la retraite de cinq ans, le portant pour les femmes à 60 ans et pour les hommes à 65 ans. Dans un pays où les pensions sont maigres et l’espérance de vie plafonne à 66 ans pour les hommes et 70 ans pour les femmes, la nouvelle a entraîné une levée de boucliers et entamé la popularité de Vladimir Poutine. Mais la colère n’a pas pu déboucher, étouffée par les manoeuvres des politicards et les syndicats détournant la colère avec une demande de référendum

    Cependant cette réforme a laissé des traces dans la conscience populaire. Pour essayer de détourner la colère populaire, rien de mieux que le bon vieux nationalisme. Poutine a donc récemment bloqué des navires militaires ukrainiens dans le détroit d’Azov, espérant ainsi flatter la fibre nationaliste Russe. Côté Ukrainien, la manouvre arrange aussi le président Porochenko, qui cherche à se faire réélire en mars prochain. Elu triomphalement après les évènements de Maidan en 2014, sa popularité s’est effondrée en raison de l’aggravation de la crise économique et de la multiplication des scandales financiers de corruption le visant lui ou son entourage. Rien de tel qu’un bon état d’urgence pour essayer de se redorer son blason …

    Ci-dessous deux textes d’analyse de nos compagnons de la section russe de l’#AIT (#KRAS-AIT) :
    le premier sur les raison de l’échec du mouvement contre la réforme des retraites, et le second sur la gesticulation nationaliste en mer d’AZOV ; Alors que Poutine nous est présenté en France par les populistes de droite ou de gauche comme un grand leader et un modèle à suivre, ces textes remettent les pendules à l’heure sur la réalité sociale et politique en Russie.

    RUSSIE : LA GRANDE « DEFORME » DES RETRAITES

    La Réforme des retraites a été approuvée par la Douma (le Parlement russe), le 26 septembre 2018, après un vote express. La loi a été approuvée par Russie unie, le parti de Poutine. Les trois partis d’opposition - Parti communiste, Parti libéral démocrate et Fair Russia ont voté contre. Mais cela n’a absolument rien changé car ils sont minoritaires. Dans la foulée, Poutine a signé la loi pour qu’elle entre en application sans tarder, dès le 1er janvier 2019.

    C’est un coup dur porté à l’ensemble de la population active de Russie : L’âge de la retraite sera progressivement relevé à 60 ans pour les femmes et à 65 ans pour les hommes. Cela représente une perte de revenu énorme pour des millions de personnes. Et des millions d’autres ne prendront jamais leur retraite, car ils mourront avant l’âge de la retraite.

    Pensions et espérance de vie

    L’espérance de vie moyenne officielle en Russie est de 72 ans. Mais c’est la différence de température moyenne à l’hôpital entre la morgue et le service des maladies infectieuses. Dans 47 des 83 régions du pays (notamment Sibérie, Oural, Volga et Nord) l’espérance de vie moyenne des hommes n’atteint pas le nouvel âge de la retraite. Ainsi, des millions de personnes ne recevront jamais de pension, bien qu’elles paieront des cotisations toute leur vie.

    Les pensions en Russie sont extrêmement basses, en moyenne 13 500 roubles (180 euros) par mois. Il est impossible de vivre de cet argent. Par conséquent, beaucoup de ceux qui ont atteint l’âge de la retraite continuent à travailler - jusqu’à 40% dans certaines régions. Ainsi, leur pension devient une augmentation tangible de leur salaire. L’augmentation actuelle de l’âge de la retraite prive des millions de personnes d’environ un tiers de leurs revenus car les pensions vont en plus baisser. Avec la nouvelle réforme, des millions d’hommes âgés de 60 à 65 ans et de femmes âgées de 55 à 60 ans perdent en moyenne 14 000 roubles par mois.

    La vague actuelle de réformes néolibérales en Russie a atteint un stade tout à fait considérable. Après la victoire de Poutine aux élections présidentielles de mars 2018, le cours de l’offensive antisociale et de la "politique d’austérité" a été proclamé ouvertement. L ’"optimisation" de l’éducation et de la santé, en cours depuis plusieurs années, est désormais suivie de nouvelles réformes ou, comme on les appelle ironiquement, des "déformes".

    La TVA est passée de 18% à 20%. Dans les milieux gouvernementaux, ils disent ouvertement que l’actuelle réforme des retraites n’est que « la première étape » ; il est probable que la privatisation de l’assurance pension est maintenant en avance. Les entrepreneurs proposent déjà de modifier le Code du travail en leur donnant la possibilité de licencier leurs employés simplement pour "perte de confiance". Et la présidente de la banque centrale, Elvira Nabiullina, est envoyée au siège du Fonds monétaire international pour enseigner également aux néolibéraux occidentaux comment leurs collègues russes luttent efficacement contre l’inflation.

    Tout capitalisme est finalement le pouvoir des riches. C’est clair. Mais nulle part ailleurs cela ne se manifeste aussi clairement et avec autant de cynisme que dans la Russie moderne, où 10% des familles les plus riches contrôlent 82% de toutes les richesses[1]. Le barème progressif d’imposition du revenu en Russie n’existe plus depuis 2001 et toutes les tentatives pour le réintroduire sont catégoriquement rejetées par le parlement. La même chose se produit avec toute autre proposition visant à encourager les riches à donner au moins un peu de leur richesse. Les riches sont assez intelligents pour trouver de nouveaux moyens d’échapper à l’impôt et, par conséquent, leur imposition supplémentaire n’a pas de sens, a récemment déclaré le vice-Premier ministre Siluanov, l’un des principaux néolibéraux du gouvernement. Plus que ça. Le parlement soutient tous les nouveaux privilèges accordés aux grandes entreprises russes.

    Et la résistance sociale ?

    Divers sondages montrent qu’environ 80% de la population rejette la réforme des retraites. Près de 50% des personnes interrogées ont même exprimé leur volonté d’exprimer leur mécontentement dans la rue. Le journal russe Kommersant a souligné que si plusieurs millions de personnes dans les grandes villes descendaient dans les rues pour protester, les autorités seraient obligées d’arrêter la réforme. Mais c’est précisément ce qui n’est pas arrivé. Bien que des rassemblements de protestation aient eu lieu dans plus de 80 villes du pays, ils se sont révélés relativement peu fréquentés. Même à Moscou et à Saint-Pétersbourg, quelques dizaines de milliers de personnes seulement y ont pris part.

    Il y a plusieurs des raisons à cet échec. Tout d’abord, la stratégie sournoise des cercles dirigeants, qui combinent répression et "concessions" préparées à l’avance. Cette ligne leur a apporté le succès. Bien que la campagne de propagande du gouvernement et de ses médias n’ait pas réussi à convaincre la population cette fois que la réforme était « nécessaire » (le « médicament amer mais nécessaire », a appelé le Premier ministre Medvedev), ni même à profiter aux futurs retraités, la politique de la carottes et du bâton a conduit à la résignation et au sentiment triste que de toute façon, rien ne pourra être changé.

    Le gouvernement a délibérément choisi un moment privilégié pour annoncer une réforme : le 14 juin, au début de la Coupe du monde, qui a eu lieu cette année en Russie. Cela a permis aux autorités d’interdire toute manifestation dans les villes les plus importantes du pays jusqu’au 25 juillet, apparemment pour maintenir l’ordre public pendant les manifestations sportives. Déjà le 19 juillet, la loi avait été adoptée par le parlement en première lecture ; les premiers grands rassemblements de protestation à Moscou et à Saint-Pétersbourg n’ont eu lieu que le 28 juillet. Un temps précieux a été perdu.

    Puis, quand une vague de protestations a éclaté, les autorités ont commencé à les "trier" avec soin. Certains rassemblements de protestation ont été autorisés, d’autres ont été interdits. Les autorisations étaient données dans des lieux isolés, loin du centre-ville, afin de réduire le nombre de participants possibles dès le début. Parfois, au dernier moment, l’autorisation était annulée sans prévenir, de sorte que ceux qui souhaitaient y prendre part étaient complètement désorientés.

    Des manifestations non déclarées ont été brutalement dispersées par la police anti-émeute, faisant ainsi l’objet de nombreux passages à tabac et arrestations. Par exemple, lors des manifestations du 9 septembre, 1018 personnes ont été arrêtées dans tout le pays.

    Parallèlement à cela, un "sucre d’orge" a été offert aux gens. Le président Poutine a rompu son silence théâtral et a annoncé quelques amendements à la réforme. Par exemple, il a annoncé que pour les femmes le nouvel âge de la retraite serait redescendu à 60 « seulement ». En outre, une légère augmentation des retraites avait été promise (moins de 1000 roubles par mois). Il ne s’agissait pas de véritables concessions, mais bien d’une manœuvre planifiée : proposer d’abord la version la plus dure de la réforme, puis l’adoucir légèrement.

    Ni ces manœuvres ni d’autres n’ont sauvé la popularité de Poutine et de son gouvernement, qui est tombée à un niveau record. Mais ils ont très fortement contribué à la désorientation de la population notamment dans les provinces. Cependant, les erreurs et les faiblesses du mouvement de protestation également évidentes. Il était malheureusement sous le contrôle total des partis politiques, qui n’étaient intéressés que par les résultats des prochaines élections. De tels intérêts de parti divisent souvent le mouvement de protestation. Par exemple, le 2 septembre, deux grands rassemblements de protestation ont eu lieu simultanément à Moscou, le Parti communiste et la Parti socialiste (Fair Russia) ayant tenté de les utiliser pour promouvoir leur candidat à la mairie.

    Les institutions de l’opposition ont voulu empêcher par tous les moyens la radicalisation des manifestations. Ainsi, l’opposition a pratiquement cessé d’organiser de grandes réunions en août et ne les a reprises qu’en septembre, alors qu’il restait trop peu de temps pour que le mouvement se déroule. Au lieu de cela, un pari fut placé sur un référendum hypothétique contre la réforme des retraites, même s’il était clair dès le début que les autorités empêcheraient tout vote populaire sur cette question par le biais de diverses procédures institutionnelles. Et l’opposition extraparlementaire est restée petite et faible.

    Il convient de mentionner en particulier le rôle honteux joué par les structures syndicales russes. Certes, les deux grands syndicat - FNPR pro-gouvernemental et KTR « d’opposition » - ont déclaré lors de négociations avec le gouvernement et les hommes d’affaires qu’ils avaient rejeté la réforme. Mais en même temps, ils n’ont rien fait pour organiser un mouvement de protestation de plusieurs millions de personnes, réellement massif. La direction centrale du FNPR a saboté toute manifestation de rue. Il a refusé de mener des actions centralisées et a seulement autorisé ses syndicats locaux à participer à des rassemblements. Mais les syndicats locaux n’ont développé que de petites mobilisations, plutôt symbolique.

    Les dirigeants de la KTR ont commencé par se placer à la tête du mouvement, sans toutefois risquer la radicalisation. Ils ont rassemblé plusieurs millions de signatures contre la réforme et ont pris part à plusieurs rassemblements de protestation purement administratifs. Au contraire, il ne voulait pas entendre les appels à la grève générale.

    Les anarcho-syndicalistes de KRAS, la section russe de l’Association internationale des travailleurs, ont compris dès le début qu’il serait impossible d’arrêter la réforme avec l’aide de protestations individuelles. Ils ont donc essayé de répandre l’idée d’une grève générale en prenant part à des rassemblements de rue, en diffusant des affiches et des tracts et en lançant une campagne en ligne. Une telle grève serait un véritable moyen de mettre fin à cette réforme antisociale. L’idée a été soutenue et diffusée par d’autres anarchistes et des militants individuels dans différentes villes du pays.

    Le régime était bien conscient du danger d’une telle radicalisation et la police a tenté à plusieurs reprises d’interdire et de disperser les rassemblements organisés par les compagnons. L’idée d’une grève générale a été relativement bien perçue par les manifestants. En principe, certains militants syndicaux de base ont aussi réagi de manière positive. Mais cela ne pouvait pas changer la position négative des directions syndicale. Une forte atomisation de la société russe, qui a conduit à une passivité profondément enracinée, a empêché l’auto-organisation et une action indépendante des gens "ordinaires". La "majorité silencieuse" critique est restée muette et reste toujours silencieuse ...

    Original en Russe : http://www.aitrus.info/node/5187

    MANOEUVRES DE "PROPRIETAIRES" DANS LE DETROIT DE KERCH …

    " Ils nous ressortent à nouveau le patriotisme - cela veut dire qu’ils sont en train de nous faire les poches " Ce vieux dicton du XIXème sicèle est très populaire parmi les critiques du régime en Russie. Car il décrit avec précision ce qui se cache derrière l’incident dans le détroit de Kertch.

    Qui est "propriétaire" de la Crimée ? Dans quelles eaux territoriales – Russes ? Ukrainiennes ? - s’est déroulée la dernière confrontation entre navires de guerre ? Un avertissement at-il été donné ? Ce sont des questions pour les experts du Droit International et de la Tactique Militaire ou pour les commentateurs politiques. Mais en tant que personnes ordinaires, nous nous intéressons aux sources de la croissance actuelle du militarisme dans la région et aux dangers qu’elle comporte.

    L’exacerbation actuelle des relations russo-ukrainiennes reflète plus que jamais les problèmes politiques internes grandissants des régimes de Kiev et de Moscou. Les politiques antisociales néolibérales des élites dirigeantes des deux pays se heurtent à un mécontentement public croissant. En Ukraine, le gouvernement du président Porochenko a récemment fortement augmenté le prix du gaz naturel, comme l’avait demandé le FMI. Cela a conduit à l’extinction de nombreux systèmes de chauffage résidentiels, ce qui a provoqué des manifestations de rue animées en novembre dans plusieurs villes. À Krivoi Rog, des personnes ont pris d’assaut le bâtiment de la société de gaz et ont allumé le chauffage elles-mêmes. A d’autres endroits, les rues ont été bloquées. Porochenko est maintenant la cible de la haine populaire : sous sa présidence, l’extrême pauvreté a augmenté de plusieurs dizaines de points de pourcentage. Et les élections présidentielles sont prévues en Mars 2019.

    Mais la situation n’est potentiellement pas meilleure en Russie. Après les élections du printemps 2018, le gouvernement du président Poutine a lancé un assaut frontal néolibéral contre la population. À la suite de la réforme des retraites, sa popularité et celle de son parti au pouvoir sont tombées à un niveau sans précédent. De vieux thèmes patriotiques tels que « la Russie se lève » ou l’euphorie entourant l’unification avec la Crimée perdent de leur pouvoir. Les cercles dirigeants ont un besoin urgent d’un nouveau numéro pour distraire le public.

    Dans des situations similaires, les puissances présentes ont souvent pris le risque d’une « petite guerre victorieuse » [expression utilisée pour motiver la guerre de la Russie avec le Japon en 1905 et la guerre d’Eltsine contre la Tchétchénie en 1994]. Mais dans l’Europe d’aujourd’hui, de tels jeux sont trop dangereux. Au moins, commencer délibérément une guerre est trop risqué. Mais l’hystérie militariste reste un instrument politique éprouvé et efficace. Les politiciens impopulaires font de leur mieux pour se présenter comme des "hommes forts" se dressant face à "l’adversaire géopolitique". En suscitant la peur du « danger de l’extérieur », ils visent à unir et à mobiliser la population au nom de "l’idée nationale" et, partant, à creuser le fossé qui sépare les dirigeants et les gouvernants.

    Deux questions demeurent. Premièrement, combien de temps encore les Russes et les Ukrainiens tomberont-ils dans de tels pièges ? Deuxièmement, quel est le risque que la situation devienne incontrôlable et que l’hystérie militariste dégénère en véritable conflit militaire ? Dans le monde actuel du militarisme capitaliste, il est malheureusement impossible de répondre à ces questions à l’avance.

    Original en Russe : http://www.aitrus.info/node/5182

  • #Solidarité avec les manifestations en France! Lutte mondiale contre le pouvoir et le capital! Ambassade de France à #Varsovie. / #Solidarity with the protests in France! Global struggle against Power and Capital! French Embassy in #Warsaw/ #Solidaridad con los protestas en Francia. Lucha internacional contra el Poder y Capital! Embajada de Francia en #Varsovia.

    https://www.facebook.com/154456751882/posts/10155712615016883

    • Gilets Jaunes strike on 5th February – solidarity action in Bratislava

      5/2/2019

      Several sections of the International Workers‘ Association responded to the call for solidarity from French CNT-AIT. So far we have heard about ZSP in Poland, KRAS in Russia, SolFed in UK and NSF in Norway. In Slovakia, Priama akcia organized a visit to the French embassy in Bratislava.

      We visited the embassy in the morning. Chief of security opened the door and informed us that we cannot meet the ambassador because he was not there. We told him why we had come to protest and delivered a letter for the ambassador (see text below). He promised to translate the letter to French and give it to the ambassador.

      In solidarity with our comrades in France!

      Text of the letter to the ambassador:

      Dear ambassador Christophe Léonzi,

      Hereby we react to the international call of the Confédération Nationale du Travail (CNT-AIT, the French section of the International Workers’ Association) and our expression of solidarity with the movement of so-called Yellow Vests in France.

      We express our support to the strike that has been called by yellow vests and is taking place in France today. We demand that the police violence against the participants at assemblies and demonstrations is stopped, and those who have been imprisoned so far are released immediately.

      We trust that you will inform relevant authorities in France about our protest. We will closely observe the movement of yellow vests and inform about it in Slovakia.

      Workers’ solidarity union PRIAMA AKCIA

      Slovak section of the International Workers’ Association

      In Bratislava, 5th February 2019

      https://www.priamaakcia.sk/Gilets-Jaunes-strike-on-5th-February-solidarity-action-in-Bratislava.htm

  • Prenosimo preveden poziv MUR-a, čiji smo deo, na solidarnost sa Žutim prslucima.

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2285859754768363&id=409935899027434

    Solidarnost sa društvenim protestima u Francuskoj: Otpor kapitalizmu, eksploataciji i državi!
    MUR iskazuje svoju solidarnost sa protestima u Francuskoj, koji su još jedan primer otpora oholoj eksploataciji sa kojom se suočavaju radnici i radnice širom sveta.
    U nastavku želimo objaviti delove teksta koje je poslao CNT-AIT i apel za solidarnost.
    Poziv za solidarnost sa narodnim pokretom ’’Žuti Prsluci’’ u Francuskoj:
    Više od dva meseca, društveni pokret nove vrste potresa Francusku.
    Stotine hiljada ljudi, uglavnom iz radničke klase (siromašni ili srednjeklasni radnici, nezaposleni, privremeni radnici, penzioneri,...), okupljaju se kako bi spontano zauzimali javne prostore (a naročito kružne tokove, koji se mogu naći na ulazima u bilo koji grad ili selo u Francuskoj), kako bi iskazali svoji bes i tražili način za prevazilaženje trenutnog političkog sistema. Ove hiljade ljudi su koristile metode borbe poznate anarhosindikalistima: donošenje odluka na skupštinama, odbijanje da imaju vođe ili predstavnike, direktnu akciju (to jest, akciju koju sprovode direktno ljudi koji su uključeni u borbu, i stoga bez političkih stranaka, bez žutih sindikata ili bilo koje druge organizacije izvan skupštine koje bi bile posredne između skupštine Vlasti / Države / Vlade / Šefa). Ovo je autonomni pokret sa raznolikošću taktika i mobilnošću. (Gde ’’auto’’ znači sopstveno, a ’’nomno’’ znači norma, tako da je autonomni pokret onaj koji definiše sopstvena pravila delovanja, van regulatornih i zakonskih okvira). Kako bi se identifikovali, ljudi uključeni u borbu su usvojili žuti prsluk, univerzalni simbol koji čini sve jednakima, i daje vidljivost onima koje vlasti ne žele da vide: siromašnima, onima koji su isključeni iz ekonomskog sistema od strane kapitalizma i globalizacije. Šefovi i kapitalisti su zabrinuti zbog uticaja ovog pokreta na ekonomiju. Procene cene ovih protesta za francusku ekonomiju mere se u milijardama evra. Tokom 2 meseca ove autonomne agitacije, pokret ’’Žuti prsluci’’ je već izborio više društvenog napretka od svih sindikalnih predstavnika i političkih izbora u poslednjih 20 godina.
    Verovatno ste gledali snimke i slike sukoba između žutih prsluka i policijskih jedinica za razbijanje demonstracija svakog vikenda od novembra. Ovi prizori su svakako spektakularni; možemo čak govoriti i o ustanku u Parizu 1. decembra, ili u Tuluzu (gde se nalazi naša glavna grupa u Francuskoj) svakog vikenda. Međutim, moramo gledati dalje od ovakvih prizora i izbegavati hipnozu njima. Sa naše tačke gledišta, u ovom pokretu nisu toliko suštinski važne slike bitaka koje se vrte na internetu i televiziji, već činjenica da su se hiljade ljudi navikle da se redovno sastaju na skupštinama kako bi same donosile odluke, bez političkih partija i spoljnih organizacija, razvijajući sopstvenu politiku i kritikujući kapitalizam i državu.
    Strukture moći (kapitalizam, klasa, država) više se plaše ovog impulsa masovnog osvešćenja radnika o svojoj sposobnosti da autonomno deluju, nego što se plaše nasilja. Kako nedelje prolaze, revolt, koji se prvobitno bio fokusiran isključivo na problem poreza na gorivo, proširio se i mogao bi postati potpuno preispitivanje sistema.
    Kako bi slomile ovaj pokret, Strukture moći koriste sva dostupna oružja: prvo su pokušale da kažu da je ovo ekstremno desničarski pokret. U ovom smešnom pokušaju da se borba ukalja, Državi je pomogla većina libertarijanskih i levičarskih organizacija, koje su toliko odsečene od radničke klase da nisu sposobne da prepoznaju klasnu prirodu ovog pokreta. Istina je da su u neki gradovima rasisti pokušali da manipulišu pokretom, ali je odmah bilo jasno da su u manjini, a ponegde su i nasilno izbačeni sa protesta.
    Potom je vlada pokušala da umiri strasti najavom nekih subvencija za one sa najmanjim platama. Ali ova mera je bila toliko neusklađena sa društvenom realnošću da je delovala kao poniženje. Stoga su Država i Kapitalisti morali skinuti maske i pokazati svoje pravo lice: lice nasilja. Podsetili su nas da „Država ima legitiman monopol nad nasiljem“ i da je Kapitalizam sistem koji funkcioniše na principu dominacije jačeg nad slabijim. Tako je, od početka pokreta uhapšeno nekoliko hiljada pobunjenika, a nekoliko stotina je osuđeno na duge zatvorske kazne, a često je njihov zločin samo to što su bili na ulici i protestovali. Stotine ljudi je ranjeno, nekima su eksplozivne granate otkinule šake ili stopala, drugima su gumeni meci izbili oči ili izbušili obraze.
    Aktivisti CNT-AIT-a su od početka bili uključeni u pokret žutih prsluka. U početku smo došli kako bi videli i razumeli šta se dešava. Brzo je postalo jasno da smo među ljudima koji dele našu organizacionu praksu skupština, bez predstavnika, odbijajući političke partije i izbore, tražeći socijalnu pravdu. Tako nam se činilo prirodnim da u potpunosti učestvujemo, ali uvek poštujući naše anarhosindikalističke principe. Naša intervencija takođe ima za cilj da izbaci fašiste i druge štetne političke parazite koji žele da iskoriste ovaj pokret.
    Trenutno je mnogo ljudi uhapšeno i osuđeno na zatvor, uglavnom radnika, sa ili bez posla, a najčešće izolovanih ljudi bez novca. Dužnost je anarhosindikalista da izraze solidarnost sa tim zarobljenicima društvene borbe i da zahtevaju njihovo oslobađanje. Zato danas pokrećemo apel za solidarnost. Svaka akcija solidarnosti, čak i simbolična, je dobrodošla.

    Žuti prsluci su izdali poziv na štrajk od 5. februara. A CNT-AIT poziva na pridruživanje generalnom štrajku.

    Država i kapitalizam su nasilje!
    Sloboda zarobljenicima društvene pobune!

    CNT-AIT Francuska

  • IAA: Solidarität mit den Sozialprotesten in Frankreich

    http://anarchosyndikalismus.blogsport.de/2019/02/03/iaa-solidaritaet-mit-den-sozialprotesten-in-frankreic

    Arbeiter•innen-Assoziation (IAA) erklärt ihre Solidarität mit den sozialen Protesten in Frankreich, die ein weiteres Beispiel für den Widerstand gegen die herrschende Ausbeutung sind, welcher die Arbeiter•innen auf der ganzen Welt gegenüberstehen.

    Es folgt eine teilweise Dokumentation eines Textes der französischen Confédération Nationale du Travail (CNT-IAA):

    Aufruf zur Solidarität mit der Massenbewegung der Gelben Westen in Frankreich

    Seit über zwei Monaten erschüttert eine gesellschaftliche Bewegung neuen Typs das Land. Hunderttausene Menschen, zumeist aus der Arbeiter•innen-Klasse (arme Arbeiter•innen oder aus der Mittelklasse, Erwerbslose, Zeitarbeiter•innen, Rentner•innen,…). Sie versammeln sich, um spontan öffentliche Plätze zu besetzen, vor allem die Kreisverkehre, welche sich meist an den Einfallstraßen der Ortschaften oder Städte befinden. Damit wollen sie ihren Ärger über das aktuelle politische System ausdrücken und versuchen Wege zu finden, um dieses zu überwinden.

    Diese tausenden Menschen haben dabei Methoden des Kampfes angewendet, die uns Anarchosyndikalist•innen bekannt sind: Abstimmung in Versammlungen und Verweigerung von Führerschaft oder Stellvertretung. Auch wenden sie direkte Aktionen an, die von den Betroffenen selbst ausgeführt werden, ohne politische Parteien, Gewerkschaften oder andere Organisationen außerhalb der Versammlungen, die als Vermittler•innen gegenüber Staatsmacht oder Chefs auftreten. Es handelt sich bei den Gelben Westen um eine autonome Bewegung mit einer Vielfalt von Taktiken und Beweglichkeit (wobei „auto-“ einfach nur „selbst-“ bedeutet und „nomos“ den Wert, wobei eine autonome Bewegung selbst über ihre Aktionsformen entscheidet, unabhängig von Regelwerken und Gesetzen).

    Als Erkennungszeichen haben sich die kämpferischen Leute die Gelbe Weste ausgewählt, ein allgemeines Symbol, das alle gleich bewertet und diejenigen sichtbar macht, welche die Mächtigen nicht sehen wollen: die Armen, die aus dem Wirtschaftssystem von Kapitalismus und Globalisierung Ausgeschlossenen. Die Chefs und Kapitalist•innen machen sich Sorgen über die ökonomischen Folgen dieser Bewegung. Die Kosten für die französischen Wirtschaft werden bereits auf mehrere Milliarden Euro geschätzt. In den zwei Monaten dieser selbstbestimmten Bewegung haben die Gelbwesten bereits mehr sozialen Fortschritt durchgesetzt als die Vertreter•innen der Gewerkschaften und die politischen Wahlen der letzten 20 Jahre.

    Ihr habt wahrscheinlich die Filme und Bilder gesehen von den Zusammenstößen zwischen den Gelben Westen und den Aufstandsbekämpfunsgeinheiten der Polizei, die seit November jede Woche stattfinden. Diese Bilder sind sicherlich spektakulär; man kann sogar sagen, dass in Paris am 01. Dezember ein Aufstand stattgefunden hat – so wie jedes Wochenende in Toulouse (wo unsere landesweit bedeutendste Gruppe ansässig ist). Doch man sollte darüber hinausschauen und die Sogwirkung der Bilder vermeiden. In unseren Augen sind für diese Bewegung nicht so sehr die Schlachtenbilder wichtig, die im Internet und im TV ihre Kreise ziehen, sondern hingegen die Tatsache, dass tausende Menschen sich nun regelmäßig auf Versammlungen treffen, um für sich selbst zu stimmen, ohne politische Parteien oder außenstehende Organisationen, damit sie ihre eigene Strategie entwickeln können, Kapitalismus und Staat zu kritisieren.

    Die Mächtigen (Kapitalismus, Klasse und Staat) haben weniger vor der spektakulären Gewalt Angst, als eher vor diesem Moment des Massenbewußtseins der Arbeiter•innen für ihre eigene Fähigkeit zu selbstbestimmten Aktionen. Im Verlauf der Wochen hat sich die Revolte, welche sich anfangs nur um das Thema Benzinsteuer drehte, ausgeweitet und könnte das System als Ganzes in Frage stellen. Die Mächtigen versuchen unter Einsatz aller verfügbaren Mittel diese Bewegung zu brechen: Zuerst wurde behauptet, diese Bewegung sei rechtsextrem. Bei diesem lächerlichen Versuch der Zerschlagung hatte der Staat die Hilfe einer Mehrheit der libertären oder linken Organisationen, die derart abgeschnitten von der Arbeiter•klasse sind, dass sie nicht in der Lage waren, die Klasseninteressen dieser Bewegung zu erkennen. Es stimmt zwar, dass – in einigen Städten – Rassist•innen anfangs versucht hatten, die Gelbwesten zu beeinflussen, aber seitdem sind sie in einer Minderheit und wurden teilweise sogar gewaltsam vertrieben.

    Danach hat die Regierung versucht die Gemüter zu beruhigen, indem sie einige Fördergelder für Leute mit Niedrigstlöhnen angekündigt hat. Doch diese Maßnahme war dermaßen abseits der gesellschaftlichen Wirklichkeit, dass sie eher als eine Beleidigung empfunden wurde. Also haben Staat und Kapitalismus ihre Masken fallen gelassen und ihre wahres, gewalttätige Gesicht gezeigt. Sie haben uns daran erinnert: „Der Staat hat das rechtmäßige Gewaltmonopol“. Und der Kapitalismus baut auf ein System von Herrschaft der Stärksten über die Schwächsten.

    Dabei wurden seit Beginn der Bewegung mehrere tausend Rebell•innen festgenommen und hunderte zu schweren Haftstrafen verurteilt, manchmal bloß für das einfache Vergehen, während eines Protestes auf der Straße gewesen zu sein. Hunderte Menschen wurden verletzt, manche haben durch Sprenggranaten ihre Hände oder Füße abgerissen bekommen, anderen wurden die Augen oder Wangen von Gummigeschossen durchschlagen.

    Die Aktivist•innen der CNT-IAA haben seit Beginn an der Bewegung der Gelben Westen teilgenommen. Anfangs kamen wir nur um zuzuschauen und zu verstehen, was passiert. Schnell wurde klar, dass wir uns den Leuten anschließen, die unsere Organisationsformen der Versammlung ohne Stellvertreter•innen teilen und politische Parteien oder Wahlen ablehnen, um soziale Gerechtigkeit zu fordern. Daher schien es uns selbstverständlich daran ganz teilzunehmen, wobei wir stets die anarchosyndikalistischen Prinzipien anerkennen. Unsere Teilnahme hatte zudem das Ziel die Faschist•innen und andere gefährliche politische Schädlinge zurückzudrängen, welche versuchen diese Bewegung zu benutzen.

    Aktuell gibt es viele Leute, die verhaftet und zu Haftstrafen verurteilt wurden, meistens Arbeiter•innen (mit oder ohne Arbeit), von denen viele ohne Geld oder Kontakte dastehen. Die Aufgaben von Anarchosyndikalist•innen ist auch, Solidarität mit den Gefangenen des sozialen Kampfes zu zeigen und deren Freilassung zu fordern. Daher veröffentlichen wir nun einen Solidaritätsaufruf, bei dem jede Unterstützungsaktion (sei sie auch symbolisch) willkommen ist.

    Für den 05. Februar organisieren die Gelben Westen einen Streik. Und die CNT-IAA ruft dazu auf, sich dem Generalstreik anzuschließen.

    Staat und Kapitalismus sind Gewalt!
    Freiheit für die Gefangenen der sozialen Revolte!

    CNT-IAA Frankreich

  • Франция: Анархо-синдикалисты поддерживают движение «желтых жилетов» и всеобщую стачку

    http://www.aitrus.info/node/5209

    Международная ассоциация трудящихся (М.А.Т.) заявляет о своей солидарности с социальными протестами во Франции, служащими еще одним примером сопротивления против царящей эксплуатации, которой противостоят трудящиеся всего мира.

    Приводим далее выдержки из текста французской секции М.А.Т. – CNT-AIT:

    Призыв к солидарности с массовым движением «желтых жилетов» во Франции

    Вот уже более 2 месяцев страну сотрясает общественное движение нового типа. Сотни тысяч людей, преимущественно из трудящегося класса (бедные работники или работники из «среднего класса», безработные, временно и частично занятые, пенсионеры и т.д.) собираются и стихийно занимают публичные места, в первую очередь, транспортные развязки, находящиеся чаще всего у въезда в населенные пункты и города. Тем самым они стремятся выразить свой гнев против существующей политической системы и пытаются найти пути ее преодоления.

    Эти тысячи людей используют при этом методы борьбы, хорошо известные нам, анархо-синдикалистам: принятие решений на общих собраниях (ассамблеях), отказ от лидерства или представительства. Они применяют прямое действие, осуществляемое самими борющимися людьми, без политических партий, профсоюзов или других организаций вне рамок ассамблей, – без организаций, которые выступали бы как посредники между ассамблеями и властью, государством, правительством, хозяином. «Желтые жилеты» – это автономное движение, тактически разнообразное и мобильное. Оно автономное, поскольку само определяет нормы и правила своего действия, вне всяких регулирующих или подзаконных норм.

    Своим опознавательным знаком борющиеся люди избрали желтый жилет – всеобщий символ, делающий всех равными и придающий видимость тем, кого власть имущие не желают замечать: беднякам, тем, кого капитализм и глобализация исключает из экономической системы.

    Экономические последствия этого движения уже беспокоят боссов и капиталистов. Убытки для французской экономики уже оцениваются в миллиарды евро. За два месяца этого автономного движения «желтые жилеты» уже добились большего социального прогресса, чем представители профсоюзов и политические выборы за последние 20 лет.

    Вы, очевидно, видели фильмы и фотографии столкновений между «желтыми жилетами» и подразделениями полицейского спецназа, которые с ноября происходят каждую неделю. Эти картины, конечно же, зрелищны; можно говорить даже о восстании 1 декабря в Париже или каждую неделю в Тулузе (где находится крупнейшая из наших групп). Но необходимо смотреть шире, избегая гипноза картинок. По нашему мнению, для этого важны не столько уличные сражения, картины которых циркулируют в Интернете и на телевидении, сколько сам тот факт, что тысячи людей теперь регулярно собираются на ассамблеи, чтобы принимать решения о самих себе, без политических партий или других внешних организаций, формируя свою собственную политику и критикуя капитализм и государство.

    Власть (капитализм, класс и государство) боятся не столько зрелищного насилия, сколько пробуждения массового сознания трудящихся и их способности к автономному действию. За эти недели бунт, касавшийся первоначально лишь темы налога на бензин, расширился и может привести к тому, что вызов будет брошен всей системе в целом. Власть пытается сломить это движение всеми доступными ей средствами. Вначале утверждалось, что это движение крайне правых. В этой смехотворной попытке оболгать движение государство встретило поддержку со стороны большинства либертарных или левых организаций, которые настолько оторваны от трудящегося класса, что оказались не в состоянии распознать классовые интересы этого движения. Правда, расисты первоначально пытались – в нескольких городах – оказывать влияние на «желтые жилеты», но с тех пор они оказались в меньшинстве, а частично их даже насильно изгоняли. Затем правительство попытались успокоить недовольство, объявив о выделении некоторых субсидий для самых низкооплачиваемых. Но эта мера настолько отставала от социальной реальности, что была воспринята скорее как оскорбление. Тут государство и капитал сбросили маски и продемонстрировали свою настоящую морду насильника. Они напоминают нам о том, что «государство имеет монополию на применение насилия» и что капитализм покоится на системе господства сильного над слабым.

    С момента начала движения многие тысячи бунтарей были арестованы, сотни осуждены на тяжелые тюремные сроки, иногда всего лишь за то, что оказались на улице во время протеста. Сотни людей были ранены, некоторым оторвало руки и ноги гранатами, другим выбило глаза или пробило щеки резиновыми пулями. Активисты нашей CNT-AIT с самого начала приняли участие в движении «желтых жилетов». Вначале мы просто пришли, чтобы посмотреть и понять, что происходит. Очень быстро стало ясно, что мы пришли к людям, которые разделяют наши организационные формы ассамблей без представительства и отвергают политические партии и выборы, требуя социальной справедливости. Поэтому для нас было естественным делом целиком принять участие в движении, но всегда соблюдая анархо-синдикалистские принципы. Кроме того, наше участие имело целью вытеснить фашистов и других опасных политических паразитов, пытавшихся воспользоваться этим движением.

    В настоящее время есть множество людей, арестованных и приговоренных к тюремному заключению, в большинстве своем трудящихся (работающих или безработных), многие из которых остались без денег или контактов. Задачей анархо-синдикалистов является также выражение солидарности с пленными социальной борьбы и требование их освобождения. Поэтому мы выпустили призыв к солидарности, приветствуя любую акцию поддержки, пусть даже символическую.

    5 февраля «желтые жилеты» организуют забастовку. CNT-AIT призывает всех присоединиться к всеобщей забастовке.

    Государство и капитализм – это насилие!

    Свободу узникам социального бунта!

    CNT-AIT Франции

    https://iwa-ait.org/content/solidarity-social-protests-france-resistance-capitalism-exploitationand-sta

  • Solidaridad con las protestas sociales en Francia: ¡Resistencia al capitalismo, explotación y al Estado!

    La AIT desea mostrar su solidaridad con las protestas sociales que se producen en Francia, que son otro ejemplo más de resistencia a la explotación dominante que enfrentan los trabajadores de todo el mundo.

    A continuación, nos gustaría publicar partes de un texto enviado por la CNT-AIT y un llamado a la solidaridad.

    Llamado a la solidaridad con el movimiento popular en Francia de los «Chalecos Amarillos».

    Durante más de 2 meses, un movimiento social de un nuevo tipo ha sacudido a Francia.

    Cientos de miles de personas, en su mayoría de la clase trabajadora (trabajadores pobres o de clase media, desempleados, trabajadores temporales, jubilados, ...), se han reunido para ocupar espacios públicos de manera espontánea (y especialmente los «rotondas» que se encuentran en la entrada de cualquier ciudad o pueblo en Francia), para expresar su enojo y buscar cómo superar el sistema político actual. Estas miles de personas utilizan los método sde lucha familiares para los anarcosindicalistas: toman decisiones en asambleas, rechazan los líderes o representantes, prefieren acción directa (es decir, acción tomada directamente por la gente en lucha y, por lo tanto, sin partidos políticos, sin sindicatos u otras organizaciones fuera de la asamblea que serían intermedias entre la asamblea y el Poder / Estado / Gobierno / Jefe). Un movimiento autónomo con diversidad de tácticas y movilidad. Para identificarse, las personas en lucha han adoptado el «chaleco amarillo», un modelo universal. Símbolo que hace que todos sean iguales, y da visibilidad a aquellos a quienes los que están en el Poder no quieren ver: los pobres, aquellos excluidos del sistema económico por el capitalismo y la globalización. Los jefes y los capitalistas están preocupados por el impacto de este movimiento en la economía. El costo para la economía francesa ya se estima en miles de millones de euros. En los 2 meses de esta agitación autónoma, el movimiento «chaleco amarillo» ya ha logrado más progreso social que todos los representantes sindicales y las elecciones políticas en los últimos 20 años.

    Es probable que haya visto las películas y las imágenes de los enfrentamientos entre los chalecos amarillos y la policía antidisturbios todos los fines de semana desde noviembre. Estas imágenes son ciertamente espectaculares; incluso podemos hablar de insurrección en París el 1 de diciembre o en la ciudad de Toulouse (donde se encuentra nuestro grupo principal en Francia) cada fin de semana. Sin embargo, hay que mirar más lejos y evitar la hipnosis de las imágenes. Desde nuestro punto de vista, lo que es realmente importante en este movimiento no es tanto las imágenes de batallas que se están reproduciendo en Internet o en los televisores, sino el hecho de que miles de personas se han acostumbrado a reunirse regularmente en asambleas para decidir por sí mismos, sin partido político ni organización externa, desarrollando sus propias políticas y criticando al capitalismo y al Estado.

    El Poder (Capitalismo, Clase y Estado) teme aún más a este impulso de concienciación masiva de la capacidad de los trabajadores para la acción autónoma, que a la violencia espectacular. A medida que pasan las semanas, la revuelta, que inicialmente se centró únicamente en un tema del impuesto sobre el combustible, se ha extendido y podría llevar a un desafío completo del sistema. Para romper este movimiento, el Poder prueba todas las armas a su disposición: primero trató de decir que era un movimiento de la extrema derecha. En este ridículo intento de calumniarlo, el Estado ha recibido ayuda de la mayoría de las organizaciones libertarias o izquierdistas que están tan aisladas de la clase trabajadora que son incapaces de reconocer la naturaleza de clase de este movimiento. Es cierto que, en algunas ciudades, los racistas intentaron manipular el movimiento al principio, pero por el momento han sido puestos en minoría e incluso a veces violentamente expulsados ​​de las manifestaciones. Luego, el gobierno intentó calmar a los espíritus al anunciar algunos subsidios para aquellos con los salarios más bajos. Pero esta medida estaba tan desfasada con la realidad social que se sentía más como una humillación. Así que el Estado y los capitalistas tuvieron que quitarse las máscaras y mostrar su verdadero rostro: el de la violencia. Nos recuerdan que «el Estado tiene el monopolio legítimo de la violencia» y que el capitalismo opera en un sistema de dominación de los más fuertes sobre los más débiles. Así, desde el inicio del movimiento, varios miles de rebeldes han sido arrestadxs y varios cientos han sido condenadxs a penas de prisión muy severas, a menudo por el único delito de haber estado presente en la calle para protestar. Cientos de personas han resultado heridas, a algunas les han arrancado las manos o los pies con granadas explosivas, a otras les han perforado los ojos o las mejillas con balas de goma.

    Lxs activistas de la CNT-AIT son involucradxs en el movimiento de chalecos amarillos desde el principio. Inicialmente vinimos a ver y entender lo que estaba pasando. Rápidamente se hizo evidente que estábamos juntos con personas que compartían nuestra práctica organizativa de Asambleas, sin representantes, rechazando partidos políticos y elecciones, pidiendo más justicia social. Por lo tanto, nos pareció natural participar plenamente, pero siempre respetando nuestros principios anarcosindicalistas. Nuestra intervención también apunta a expulsar a los fascistas y otros parásitos políticos dañinos que buscan usar este movimiento.

    Ya muchas personas fueron arrestadas y condenadas a prisión. Son en su mayoría trabajadores, con o sin trabajo, y la mayoría de las veces sin dinero y aisladas. El deber de los anarcosindicalistas es expresar solidaridad con estos prisioneros de la lucha social, exigir su liberación. Por eso hoy lanzamos un llamamiento a la solidaridad. Cualquier acción solidaria, incluso simbólica, es bienvenida.

    El 5 de febrero, un llamamiento a la huelga fue lanzado por los chalecos amarillos. La CNT-AIT llama a unirse a la huelga general.
    La violencia es el estado y el capitalismo!
    ¡Libertad para los presos de revuelta social!
    CNT AIT Francia

    https://iwa-ait.org/es/content/solidaridad-con-las-protestas-sociales-en-francia-resistencia-al-capitalism

  • Solidarity with the Social Protests in France: Resistance to Capitalism, exploitation and the State!

    The IWA would like to show its solidarity with the social protests occuring in France which are yet another example of resistance to the overbearing exploitation that working people around the world are facing.

    https://iwa-ait.org/content/solidarity-social-protests-france-resistance-capitalism-exploitationand-sta

    Below we would like to publish parts of a text sent by the CNT-AIT and an appeal for solidarity.

    Call for solidarity with the popular movement in France of the “Yellow Vests”.

    For more than 2 months, a social movement of a new type has been shaking France.

    Hundreds of thousands of people, mostly working classes (poor or middle-class workers, unemployed, temporary workers, pensioners, ...), have been gathering to spontaneously occupy public spaces (and especially the “roundabouts” ones may find at the entrance of any city or village in France), to express their anger and to seek how to overcome the current political system. These thousands of people have been using the method of struggle which are familiar to anarchosyndicalists: decisions in assemblies, refusal to have leaders or representatives, direct action (that is, action taken directly by the people in struggle, and therefore without political parties, without unions or any other organizations outside of the assembly which would be intermediate between the assembly and the Power / State / Government / Boss). An autonomous movement with diversity of tactics and mobility. (“Auto” means self and “nomous” means norm, so an autonomous movement that defines its own rules for action, outside the regulatory and legal framework.) To identify themselves, people in struggle have adopted the “yellow vest”, a universal symbol that makes everyone equal, and gives visibility to those whom those in Power do not want to see: the poor, those excluded from the economic system by capitalism and globalization. The Bosses and Capitalists are worried about the impact of this movement on the economy. The cost for the French economy is already estimated to be in the billions of euros. In the 2 months of this autonomous agitation, the “Yellow vest” movement has already obtained more social progress than all trade-union representatives and political elections in the last 20 past years.

    You’ve probably seen the movies and the pictures of the clashes between the yellow vests and the anti-riot police every week-end since November. These images are certainly spectacular; we can even speak of insurrection in Paris on December 1st or in the city of Toulouse (where our main group in France is located) each weekend. However, we have to look further and avoid the hypnosis of images. In our point of view, what is really important in this movement is not so much these images of battles that are looping over the internet or on the TVs, but rather the fact that thousands of people have got used to meeting regularly in assemblies to decide by themselves, without political party or outside organization, developing their own policies and criticizing Capitalism and the State.

    The Power (Capitalism,Class and State) is even more afraid of this momentum of mass awareness of the workers self-capacity for autonomous action, than they are afraid of spectacular violence. As the weeks go by, the revolt, which initially focused solely on a fuel tax issue, has spread and could lead to a complete challenge of the system. To break this movement, the Power tries all the weapons at its disposal: it first tried to say that it was a movement of the far right. In this ridiculous attempt to slander it, The State has been helped by the majority of libertarian or leftist organizations which are so cut-off from the working class that they are incapable of recognizing the class nature of this movement. It is true that - in some cities - racists tried to manipulate the movement at first, but for the moment they have been put in the minority and even sometimes violently expelled from the demonstrations. Then the government tried to calm the spirits by announcing some subsidies for those with the lowest wages. But this measure was so out of step with the social reality that it felt more like humiliation. So the State and Capitalists had to take off their masks and show their true face: that of violence. They remind us that “State has the legitimate monopoly of violence” and that Capitalism operates on a system of domination of the strongest over the weakest. Thus, since the beginning of the movement, several thousand rebels have been arrested and several hundred have been sentenced to very heavy prison sentences, often for the sole crime of having been present in the street to protest. Hundreds of people have been wounded, some have had their hands or feet torn off by explosive grenades, others have their eyes or cheeks pierced by rubber bullets.

    CNT-AIT activists have been involved in the movement of yellow vests since the beginning. Initially we came to see and understand what was happening. Quickly it became clear that we were together with people who shared our organisational practice of Assemblies, without representatives, refusing political parties and elections, asking for more social justice. So it seemed natural for us to participate fully but always in the respect of our anarchosyndicalist principles. Our intervention also aims to eject the fascists and other harmful political parasites who seek to use this movement.

    In the immediate future, there have been many people arrested and sentenced to prison, who are mostly workers, with or without work, and most often without money and isolated. The duty of anarchosyndicalists is to express solidarity with these prisoners of the social struggle, to demand their release. That is why today we are launching an appeal for solidarity. Any solidarity action, even symbolic, is welcome.

    On February 5th, a call to strike was launched by the Yellow Vests. The CNT-AIT calls to join the general strike.

    Violence is the State and Capitalism!
    Freedom for prisoners of social revolt!

    CNT AIT France

  • Dés le 4, 5, 6 février … Tous en grève, tous debout !

    Après douze semaines de lutte, de blocages, de manifestations, de grèves partielles, d’actions de solidarité, la dynamique populaire des gilets jaunes a permis une large prise de conscience et au cœur de toutes ces réflexions a surgi une forte revendication de justice sociale.

    Cette aspiration légitime a jusqu’ici pu être réprimée par l’État, qui, avec ses mensonges médiatiques et ses forces de répression, nous renvoie toujours au même monde : celui d’un capitalisme arrogant et de ses laquais politiciens, un vieux monde qui, pour perpétuer les inégalités et les injustices du capitalisme, s’attaque à notre Liberté.

    Parce que le mouvement des gilets jaunes regroupe tous les opprimés qui luttent contre l’injustice sociale, nous soutenons l’appel à la gréve générale reconductible du 5 février.

    C’est un moment qui sera riche de potentiel. Salariés, artisans, travailleurs de toutes catégories, jeunes et retraités, ceux qui sont écrasés par le joug du grand patronat et de la finance et ceux qui ont vécu l’expérience des LBD40 et des gaz, ceux qui ont vu leur collègue surendetté, licencié, suicidé, leur entreprise restructurée, délocalisée, leur exploitation en faillite, ceux qui ont vu leur copain de manif tabassé, matraqué, emprisonné ou mutilé, tous seront ensemble.

    Tous savent instinctivement que ce qui va se passer dans ces journées sera un tournant, ce sera un coup d’arrêt à toute cette violence sociale et étatique que nous subissons depuis des décennies.

    En conséquence, nous appelons à la mobilisation dès le lundi 4 février, de façon pacifique et partout où c’est possible, sous le signe de ralliement du gilet jaune, et à entamer des assemblées dans les entreprises, dans les lycées, les universités, à former des délégations massives de boîte en boîte, à reprendre les ronds-points, à informer le plus largement possible la population.

    A partir du 5 février, pour la justice pour la liberté, pour nos enfants, parce que nous voulons vivre debout, tous ensemble, tous en grève, tous dans la rue.

    L’assemblée de la CNT-AIT – Toulouse, le 30/01/2019

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1191428464343319&id=186830011469841

  • APPEL DE LA PREMIERE « ASSEMBLEE DES ASSEMBLEES »

    https://youtu.be/gJI5_us3RJI

    Nous, #Gilets_Jaunes des ronds-points, des parkings, des places, des assemblées, des manifs, nous sommes réunis ces 26 et 27 janvier 2019 en « Assemblée des assemblées », réunissant une centaine de délégations, répondant à l’appel des Gilets Jaunes de Commercy.

    Depuis le 17 novembre, du plus petit village, du monde rural à la plus grande ville, nous nous sommes soulevés contre cette société profondément violente, injuste et insupportable. Nous ne nous laisserons plus faire ! Nous nous révoltons contre la vie chère, la précarité et la misère. Nous voulons, pour nos proches, nos familles et nos enfants, vivre dans la dignité. 26 milliardaires possèdent autant que la moitié de l’humanité, c’est inacceptable. Partageons la richesse et pas la misère ! Finissons-en avec les inégalités sociales ! Nous exigeons l’augmentation immédiate des salaires, des minimas sociaux, des allocations et des pensions, le droit inconditionnel au logement et à la santé, à l’éducation, des services publics gratuits et pour tous.

    C’est pour tous ces droits que nous occupons quotidiennement des ronds-points, que nous organisons des actions, des manifestations et que nous débattons partout. Avec nos gilets jaunes, nous reprenons la parole, nous qui ne l’avons jamais.

    Et quelle est la réponse du gouvernement ? La répression, le mépris, le dénigrement. Des morts et des milliers de blessés, l’utilisation massive d’armes par tirs tendus qui mutilent, éborgnent, blessent et traumatisent. Plus de 1.000 personnes ont été arbitrairement condamnées et emprisonnées. Et maintenant la nouvelle loi dite « anti-casseur » vise tout simplement à nous empêcher de manifester. Nous condamnons toutes les violences contre les manifestants qu’elles viennent des forces de l’ordre ou des groupuscules violents. Rien de tout cela ne nous arrêtera ! Manifester est un droit fondamental. Fin de l’impunité pour les forces de l’ordre ! Amnistie pour toutes les victimes de la répression !

    Et quelle entourloupe que ce grand débat national qui est en fait une campagne de communication du gouvernement, qui instrumentalise nos volontés de débattre et décider ! La vraie démocratie, nous la pratiquons dans nos assemblées, sur nos ronds-points, elle n’est ni sur les plateaux télé ni dans les pseudos tables rondes organisées par Macron.

    Après nous avoir insultés et traités de moins que rien, voilà maintenant qu’il nous présente comme une foule haineuse fascisante et xénophobe. Mais nous, nous sommes tout le contraire : ni racistes, ni sexistes, ni homophobes, nous sommes fiers d’être ensemble avec nos différences pour construire une société solidaire.

    Nous sommes forts de la diversité de nos discussions, en ce moment même des centaines d’assemblées élaborent et proposent leurs propres revendications. Elles touchent à la démocratie réelle, à la justice sociale et fiscale, aux conditions de travail, à la justice écologique et climatique, à la fin des discriminations. Parmi les revendications et propositions stratégiques les plus débattues, nous trouvons : l’éradication de la misère sous toutes ses formes, la transformation des institutions (RIC, constituante, fin des privilèges des élus…), la transition écologique (précarité énergétique, pollutions industrielles…), l’égalité et la prise en compte de toutes et tous quelle que soit sa nationalité (personnes en situation de handicap, égalité hommes-femmes, fin de l’abandon des quartiers populaires, du monde rural et des outres-mers…).

    Nous, Gilets Jaunes, invitons chacun avec ses moyens, à sa mesure, à nous rejoindre. Nous appelons à poursuivre les actes (acte 12 contre les violences policières devant les commissariats, actes 13, 14...), à continuer les occupations des ronds-points et le blocage de l’économie, à construire une grève massive et reconductible à partir du 5 février. Nous appelons à former des comités sur les lieux de travail, d’études et partout ailleurs pour que cette grève puisse être construite à la base par les grévistes eux-mêmes. Prenons nos affaires en main ! Ne restez pas seuls, rejoignez-nous !

    Organisons-nous de façon démocratique, autonome et indépendante ! Cette assemblée des assemblées est une étape importante qui nous permet de discuter de nos revendications et de nos moyens d’actions. Fédérons-nous pour transformer la société !

    Nous proposons à l’ensemble des Gilets Jaunes de faire circuler cet appel. Si, en tant que groupe gilets jaunes, il vous convient, envoyez votre signature à Commercy (assembleedesassemblees@gmail.com). N’hésitez pas à discuter et formuler des propositions pour les prochaines « Assemblées des assemblées », que nous préparons d’ores et déjà.

    Macron Démission !
 Vive le pouvoir au peuple, pour le peuple et par le peuple.

    Appel proposé par l’Assemblée des Assemblées de Commercy.

    Il sera ensuite proposé pour adoption dans chacune des assemblées locales.

  • #Grève et #blocage à #Géodis

    Depuis le 26 Décembre 90% des ouvriers sont en grève à Géodis une des plus grandes plateformes logistiques d’Europe . Comme l’explique le site PEM

    « Il faut dire aussi que ce mois de décembre se prête à la mobilisation. Alors que certains syndicalistes tournent encore autour du gilet jaune - sans trop savoir comment l’enfiler - les ouvriers Géodis se sont tout de suite positionnés en soutien du mouvement. Ils sont activement présents les samedis et leur grève reprend pleinement les thématiques des gilets-jaunes. La prime transport par exemple, chez Géodis c’est 4,18 euros par mois pour ceux qui prennent la bagnole ! Les grévistes demandent donc une hausse à 50 euros net, ce qui serait un minimum. Ils entendent aussi toucher la prime que Macron a promise sans la garantir et sont d’ailleurs venus frapper à la porte du patron dès le lendemain de l’allocution présidentielle. Puisque c’est pas avec des primes qu’on bouffe correctement tous les mois, les grévistes exigent surtout une hausse de salaire de 200 euros brut pour tous, plus 100 euros pour ceux qui n’ont jamais été augmentés. S’ajoute à ça la demande d’un plan contre la précarité et pour l’évolution professionnelle, pour que la manutention ne soit plus seulement un job qu’on occupe jusqu’à se casser le dos. »

    La direction rusait et temporisait jusqu’ à ce 15 janvier 19heures où des gilets jaunes solidaire ont bloqué les ronds points d’accés aux entrepôts à #Bonneuil et au #Bourget , ....

    Ci-dessous le tract #GJ

    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1182934841859348&id=186830011469841