solertoyo.bsky.social (mastodon.iriseden.eu/@soler)—> ▻http://leblois.toile-libre.org —> ▻http://antoine.leblois.free.fr أنث
Microplastiques : une pollution invisible mais massive dans tous les fleuves européens
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/04/07/microplastiques-une-pollution-invisible-mais-massive-dans-tous-les-fleuves-e
Deuxième résultat qui a sidéré les chercheurs, la concentration « alarmante » de « petits » microplastiques dans les fleuves européens [les « grands » microplastiques mesurent entre 500 micromètres et 5 mm, les « petits » microplastiques entre 25 micromètres et 500 micromètres] : jusqu’à une centaine de microgrammes par mètre cube, soit jusqu’à 1 000 fois plus importante en nombre et masse que les « grands » #microplastiques. Très peu étudiés, ces « petits » microplastiques préoccupent les scientifiques, car ils sont encore plus susceptibles d’être ingérés à tous les échelons de la #chaîne_alimentaire, du microzooplancton aux poissons. Pour les mesurer, il a fallu développer une nouvelle technologie alliant spectrométrie de masse et pyrolyse : « un saut technologique qui nous permet de voir l’invisible », explique Alexandra Ter Halle, directrice de recherche au CNRS et une des meilleures spécialistes mondiales des microplastiques. Cette découverte doit conduire les scientifiques à investir « à fond » ce nouveau champ de recherche, selon M. Ghiglione.
[...]
Quels sont les effets de cette dispersion ? Les microplastiques charriés par les fleuves fonctionnent comme des radeaux pour les micro-organismes qui vont s’y accrocher et s’y développer. Ces micro-organismes peuvent être pathogènes. Pour la première fois, les chercheurs ont réussi à identifier une #bactérie particulièrement virulente pour l’homme sur des particules plastiques : Shewanella putrefaciens.
Cette bactérie est responsable de bactériémies, d’otites, d’infections des tissus mous ou encore de péritonites. Elle a été identifiée dans la Loire, et les analyses ont démontré qu’elle conservait sa virulence sur le plastique. « Ce résultat pose la question de la dispersion de #maladies sur de grandes distances par les plastiques, commente M. Ghiglione. La dissémination de ces pathogènes dans l’environnement est démontrée, le danger existe, il reste désormais à quantifier le risque pour l’homme par d’autres études. »
Outre les bactéries, les #microplastiques fonctionnent aussi comme des « éponges » à polluants. En exposant des moules – qui sont de redoutables filtres à pollution – à des granulés de plastique retrouvés sur des berges, les chercheurs ont mis en évidence que les particules de plastique pouvaient capter et relarguer des produits chimiques toxiques comme des métaux lourds, des hydrocarbures ou des pesticides en plus des additifs – on en recense plus de 16 000 – qui entrent dans leur composition. Pour les chercheurs, la toxicité des plastiques ne se limite donc pas à leur composition chimique intrinsèque, mais doit aussi prendre en compte le « #cocktail_chimique » que le plastique capte telle une éponge.
« Ces résultats démontrent que la seule solution pour lutter contre cette #pollution catastrophique, ce n’est pas d’améliorer le recyclage, qui ne fonctionne pas, mais de réduire la production de #plastique », rappelle M. Ghiglione. Les négociations autour d’un futur traité international sur la #pollution_plastique achoppent précisément sur ce point. Estimée à 460 millions de tonnes par an, la production mondiale de plastique devrait tripler d’ici à 2060. A cet horizon, si on ne ferme pas le robinet, ce sera l’équivalent de trois camions-poubelles remplis de plastique qui se déversera chaque minute dans les océans [soit trois plus qu’actuellement].
edit article entier trouvé là ▻https://archive.ph/6prtx
Affaire de Bétharram : devant la commission d’enquête, le récit des pressions subies par la professeure qui a voulu briser l’omerta
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/26/affaire-de-betharram-devant-la-commission-d-enquete-le-recit-des-pressions-s
Dès la « fin 1994 ou début 1995 », elle effectue des signalements : elle écrit à François Bayrou, alors ministre de l’éducation nationale et président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, à qui elle dit avoir également parlé de vive voix quelque temps plus tard, elle fait un courrier au tribunal, se rend à la gendarmerie, s’adresse à la direction diocésaine, ainsi qu’au médecin de la protection maternelle et infantile.
« De la torture et de la barbarie »
« Le seul qui m’a répondu, c’est l’évêché », résume Françoise Gullung. Elle est « convoquée » par un responsable de la direction diocésaine qui lui dit « d’oublier tout ça si [elle] veu[t] rester dans l’enseignement catholique ». Parmi ses collègues enseignants, elle décrit le « silence ». Quant au rectorat, elle assure qu’il « ignore complètement » les enseignants du privé, pourtant salariés de l’#éducation_nationale. « On n’a aucun contact avec le rectorat sauf avec un service, celui de l’enseignement privé, une structure complètement close qui fonctionne en roue libre », assène l’ancienne professeure. Dans son récit, elle n’a mentionné aucune alerte aux autorités académiques.
Puis arrive la fin d’année 1995. En guise de punition, un élève est envoyé plusieurs heures sur le perron de l’établissement, dehors, de nuit, en plein hiver. Après le tollé provoqué par le témoignage de l’élève, qui entraînera le dépôt d’une plainte par ses parents, elle raconte la venue de l’ancien directeur de Bétharram, le père Silviet-Carricart – qui sera accusé de viol en 1998 et se suicidera en 2000 : « Il a réuni tous les profs et nous a dit de ne pas parler (…) en nous disant qu’on risquait de faire fermer l’établissement et que s’ils savaient qu’on en parlait, on serait sanctionnés. »
De son côté, elle a « considéré que c’était de la torture et de la barbarie ». Elle donne le numéro 119 pour l’#enfance en danger à ses collégiens et leur recommande de raconter à leur famille ce qu’ils subissent. « Je suis devenue immédiatement persona non grata », poursuit-elle. Le surveillant général, appuyé par le directeur Vincent Landel, la « somme » de demander une mutation, ce qu’elle refuse. Au printemps 1996, dans la cour, elle est victime d’une bousculade, qu’elle identifie alors comme une « agression », impliquant le surveillant général et un groupe d’élèves, qui lui provoque des fractures de la face. « Ensuite, dès que je traversais la cour, j’avais des lazzis, on a abîmé ma voiture, on me téléphonait chez moi avec des menaces », énumère-t-elle.
Enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires : poursuite des travaux
▻https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/organes/commissions-permanentes/affaires-culturelles/actualites/enquete-sur-les-modalites-du-controle-par-l-etat-et-de-la-preven
15h
Table ronde avec des représentants d’associations de défense des enfants victimes de violences :
– Isabelle Debré, présidente de l’association L’Enfant Bleu enfance maltraitée ;
– Nathalie Cougny, fondatrice et directrice générale de l’association Les maltraitances moi j’en parle !
– Arnaud Gallais, président de l’association Mouv’enfants.
16h30
Table ronde avec des journalistes : Gabriel Blaise (Sud-Ouest), America Lopez (France 3 Aquitaine), David Perrotin et Antton Rouget (Mediapart).
18h
Audition de Françoise Gullung, professeure ayant signalé des faits de violences à Notre-Dame de Bétharram.
Rapporteurs des travaux d’enquête : Violette Spillebout et Paul Vannier
Borne refuse de lancer une inspection générale à #Bétharram ("je ne suis pas ministre de la justice, et quand bien même je serai ministre de la justice, je n’aurais pas me prononcer sur une affaire qui fait l’objet dune procédure judiciaire. Donc je ne me prononcerais pas sur ce sujet.") comme de rendre public le rapport de l’inspection générale menée à l’Immaculée-Conception à Pau. #Bayrou est concerné dans les deux cas.
Borne, 12 février
Borne, 21 février
Un rapport révèle les graves dérives du lycée privé de l’Immaculée-Conception à Pau
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/300325/un-rapport-revele-les-graves-derives-du-lycee-prive-de-l-immaculee-concept
S’indigner de la montée du fascisme sur les réseaux sociaux est inutile
▻https://www.ladn.eu/media-mutants/sindigner-de-la-montee-du-fascisme-sur-les-reseaux-sociaux-est-inutile
Il fut un temps où les réseaux sociaux étaient considérés comme le point de départ de grands mouvements sociaux pouvant s’opposer à un pouvoir en place. On se rappelle notamment du rôle des groupes Facebook dans la montée en force du mouvement des Gilets jaunes ou encore comme lieu d’organisation de manifestations durant les révoltes du Printemps arabe. Mais en 2025, les plateformes sociales semblent être devenues une impasse empêchant toute action collective constructive. C’est en tout cas l’avis de Katherine Cross, sociologue et autrice de Log Off : Why Posting and Politics (Almost) Never Mix (Déconnexion : pourquoi poster sur les réseaux et faire de la politique ne se mélangent (presque) jamais). Interrogée par 404 Media, elle explique comment le premier piège des réseaux est de nous avoir fait croire que poster une vidéo ou un texte était un acte d’activisme politique, alors qu’il ne s’agit que d’une réaction n’appelant aucune réelle action.
« En nous transformant en une sorte de « personnage principal » entouré de « personnages non joueurs », les plateformes nous font croire que nous pouvons changer les choses en hurlant devant une caméra, alors qu’elles ne font que nous atomiser et nous aliéner. Alors que dans n’importe quel autre contexte, des posts viraux mettant en scène Elon Musk pointé par des armes à feu ou attaché à une guillotine auraient de quoi inquiéter l’intéressé, ces derniers sont davantage une soupape permettant d’exprimer sa colère – sans conséquence.
TikTok, X, Facebook [...] le web grand public est devenu une chambre d’écho au bruit et à la fureur de l’administration Trump. Cette dernière suit la fameuse stratégie de « l’inondation de la zone » imaginée par Steve Bannon et plonge tout ce que le monde compte de citoyens éclairés et d’activistes connectés dans une sorte de brouhaha inaudible et sidérant.
[...]
Dans un article intitulé « How effective is online outrage ? » [outrage : out rage : indignation], les chercheurs William J. Brady et M.J. Crockett détaillent les effets des réseaux sociaux sur notre volonté politique. [...] Les auteurs notent que la colère, composante clé de l’indignation, peut altérer le jugement en simplifiant à l’excès des problèmes complexes et en favorisant la méfiance. De plus, la facilité avec laquelle l’indignation se propage sur les plateformes numériques crée un bruit de fond rendant difficile l’identification des causes les plus urgentes, diluant ainsi les efforts collectifs.
▻https://www.littlepuss.net/shop/p/pre-order-log-off-why-posting-and-politics-almost-never-mix-by-katherine
Une citation de Sartre trouvé dans un des articles cité (cf. ▻https://www.404media.co/you-cant-post-your-way-out-of-fascism ) :
Never believe that anti-Semites are completely unaware of the absurdity of their replies. They know that their remarks are frivolous, open to challenge. But they are amusing themselves, for it is their adversary who is obliged to use words responsibly, since he believes in words. The anti-Semites have the right to play. They even like to play with discourse for, by giving ridiculous reasons, they discredit the seriousness of their interlocutors. They delight in acting in bad faith, since they seek not to persuade by sound argument but to intimidate and disconcert. If you press them too closely, they will abruptly fall silent, loftily indicating by some phrase that the time for argument is past.
Jean-Paul Sartre
▻https://www.goodreads.com/quotes/7870768-never-believe-that-anti-semites-are-completely-unaware-of-the-abs
L’art du troll avant internet en somme.
#Tanzania’s #marine_reserves offer long-term #benefits to #communities, study finds
▻https://news.mongabay.com/2025/03/tanzanias-marine-reserves-offer-long-term-benefits-to-communities-stu
#Marine_protected_areas in #Tanzania boosted living standards in nearby communities over a span of nearly 20 years, a recent study in Conservation Letters found.
Near #MPAs, living standards improved, and there was a shift away from agricultural work, said study author #Julia_Girard, a Ph.D. student in #environmental_economics at the #University_of_Montpellier, France.
How marine reserves fare in conservation and community development is an important question for Tanzania, where 20% of the population is heavily dependent on #fisheries for #food and #income.
The country established five multiuse MPAs in the 1990s, which allow fishing with additional rules designed to promote sustainability. Scientists have identified MPAs where regulated fishing activity is permitted as powerful tools to help Tanzania and other nations protect 30% of their #oceans by 2030 without denying fishers their livelihoods.
To see how these MPAs have impacted local development, the research team surveyed 840 households in 24 #villages in 2021, asking questions about employment, fishing history, standard of living, and perceptions about the marine reserves. They then compared the data with the results of a similar survey conducted in 2003. This is one of just a few studies documenting the #long-term_impacts of #multiuse_MPAs on #local_development.
L’origine ou la religion d’une étudiante est discriminante pour accéder aux masters, selon une étude
▻https://www.francetvinfo.fr/societe/racisme/l-origine-ou-la-religion-d-une-etudiante-est-discriminante-pour-acceder
Pour ce faire, l’Ondes a effectué un « test » en créant cinq candidates fictives, l’une avec un nom à consonance française, les autres évoquant une origine maghrébine, d’Afrique de l’Ouest, asiatique et une autre censée être juive. Ce test se fonde sur de simples demandes d’information, sans plus de détail sur les profil des candidates fictives, envoyés à près de 2 000 responsables de formations dans toutes les #universités_françaises.
8,5% de chances en moins pour « celles dont l’identité signale une origine africaine »
Les résultats, basés sur le taux de réponses positives reçues en fonction des noms, "mettent en évidence des pénalités significatives pour toutes les origines relativement à la candidate de référence", alerte l’étude. Les candidates "les plus pénalisées" sont "celles dont l’identité signale une origine africaine, (...) avec une baisse de 8,5% des chances de succès, qui dépasse même 15% dans le seul domaine des Sciences, Technologie et Santé", met en avant l’enquête.
"Les candidates dont l’identité suggère une affiliation juive ou une origine asiatique présentent des écarts deux fois moins importants mais qui s’avèrent statistiquement significatifs dans les estimations", précise-t-elle. L’Ondes appelle à "des mesures correctrices de la part de la puissance publique et de l’ensemble des acteurs concernés". L’an dernier, le « testing » de l’Observatoire avait constaté que le port du voile diminue de "plus de 80%" les chances de décrocher un entretien après une candidature spontanée pour un contrat d’apprentissage dans une entreprise.
#Vaches perturbées par l’#électricité : RTE devra verser plus de 450 000 euros à un éleveur
►https://reporterre.net/Vaches-perturbees-par-l-electricite-RTE-devra-verser-plus-de-450-000-eur
Cette fois, la décision est définitive : la #ligne_à_haute_tension qui passait au-dessus de sa ferme est bien en lien avec les difficultés que Dominique Vauprès a rencontrées dans son élevage laitier. Le 13 mars, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par #RTE. Le gestionnaire du réseau électrique devra verser plus de 450 000 euros à l’#agriculteur en réparation du « préjudice d’exploitation » subi, comme le prévoyait la cour d’appel de Caen dans un arrêt du 2 juin 2022.
« Cette décision exemplaire est l’aboutissement d’un long combat judiciaire mené par les éleveurs victimes d’installations électriques accompagnés », indique un communiqué publié sur le site du cabinet d’avocats TTLA & Associés, qui accompagne Dominique Vauprès. Ce dernier se battait depuis 2012 contre #RTE. Dès l’installation de la ligne, ses vaches avaient montré des troubles : baisse de la production, comportement anormal, #mammites à répétition, #surmortalité… De guerre lasse, il avait fini par déplacer son #cheptel dans une autre ferme située à 5 km de là. Tout était alors revenu à la normale.
La Chine dévoile son engin coupeur de câbles sous-marins : un robot de 15 cm de diamètre capable d’évoluer jusqu’à 4 000 m de profondeur
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/24/la-chine-presente-un-robot-coupeur-de-cables-sous-marins_6585541_3210.html
Capture d’écran d’une illustration de la revue chinoise « Mechanical Engineer » parue le 24 février, où est présenté ce robot coupeur de câbles. MECHANICAL ENGINEER/LE MONDEUn article publié fin février dans une revue spécialisée chinoise, mentionné samedi 23 et dimanche 24 mars par le South China Morning Post de Hongkong, vante les spécificités techniques de cet appareil de 15 centimètres de diamètre conçu par le China Ship Scientific Research Center, chargé des programmes de submersibles de grandes profondeurs, un domaine dans lequel la Chine est en train de prendre l’avantage. L’équipe menée par un chercheur du nom de Hu Haolong vante les mérites de ce robot qui a vocation à être fixé à des sous-marins en eaux profondes. « Les résultats expérimentaux montrent que l’appareil électrique de découpe de câbles sous-marins peut réussir à couper des câbles renforcés sur un diamètre de 60 millimètres avec un taux de réussite qui atteint 100 % », lit-on dans l’article, photos de câbles endommagés à l’appui.
Cette démonstration de l’intérêt de la Chine pour la découpe de câbles intervient à un moment où les opérations de sabotage des télécommunications deviennent un moyen de déstabilisation, de la mer Baltique au détroit de Taïwan. Elles relèvent de ces tactiques dites « de zone grise » voire de « guerre hybride », c’est-à-dire d’attaques qui font la démonstration d’importantes capacités de nuisance mais qui, n’étant pas directement menées par les armées, permettent de démentir toute implication des Etats et laissent à la victime la responsabilité d’une improbable escalade.
Vulnérabilités taïwanaises
Les Européens en ont fait le constat en novembre 2024, lorsqu’un vraquier chinois, qui venait de faire escale en Russie, s’est trouvé successivement au-dessus de deux câbles optiques reliant la Suède à la Lituanie et la Finlande à l’Allemagne, lorsque ceux-ci ont été rompus.
[...]
Ainsi les gardes-côtes taïwanais ont-ils intercepté, le 25 février, un cargo chinois, le Hongtai, qui était le seul dans la zone lorsqu’un câble optique permettant les communications entre l’île principale de Taïwan et une petite île lui appartenant à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de ses côtes, Penghu, a été rompu. Le navire était resté dans la zone où passe le câble durant trois jours en ignorant sept appels radio des gardes-côtes taïwanais. Son équipage chinois a été placé en détention.
B.M. sur X :
▻https://x.com/ireallyhateyou/status/1903853019420143646
Mordechai Elkayam, a Jew who was born in Gaza and lived there until World War I: “The relations between the Jews and the Arabs in Gaza were extraordinary, as if it were Jews living with Jews”
There used to be co-existence in Palestine. Zionist colonialists came and destroyed it.
Clip from Kan 11’s documentary series “Gaza Syndrome”.
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1903851514474487808/pu/vid/avc1/1280x720/ARSeXUQxmsEFVz67.mp4?tag=12
Economie, néolibéralisme, capitalisme, Une image vaut mieux qu’un long discours
Dans les supermarchés, promotions sur des produits chinois à venir.
#Grèce : Mobilisations pour découvrir les causes de la tragédie de #Tèmbi | #L’Anticapitaliste
▻https://lanticapitaliste.org/actualite/international/grece-mobilisations-pour-decouvrir-les-causes-de-la-tragedie-de-te
Le 28 février 2023, une #catastrophe_ferroviaire causait la mort de 57 personnes, parmi lesquelles les cheminotEs et de nombreux étudiantEs. Cette tragédie, pour laquelle le gouvernement plaidait l’erreur d’un chef de gare, mettait en lumière l’état lamentable du réseau offert à la privatisation.
Une vague de colère immense s’était alors levée (voir l’Anticapitaliste du 8 et 15 mars 2023, et du 29 février 2024). Elle continue et même se renforce depuis un mois et demi.
Une marée humaine le 26 janvier
La justice traînant en longueur, les parents des victimes, réunis en comité, ont fait procéder à l’enquête que ne voulait pas Mitsotakis. Début janvier, il est apparu que 27 victimes n’ont pas été tuées par la collision, mais par étouffement puis brûlées vives : pour plusieurs experts, la cause en serait la fuite puis l’incendie de produits de type essence frelatée, transportés de manière tout à fait illégale. Sur quelques téléphones retrouvés, on entend des jeunes crier sur le numéro d’appel de détresse « Je n’ai plus d’oxygène ». On sait qu’un tel trafic d’essence existe. Ce qui pose question et révolte, c’est la tentative évidente du Premier ministre d’étouffer l’affaire, comme il l’a fait dans d’autres cas : autoritarisme à la Orbán ? Atteinte insupportable à l’image de tout-puissant que colportent ses réseaux ? Ou plus simplement couverture de ses amis grands patrons qui pourraient être impliqués ?
Quoi qu’il en soit, le comité des familles a appelé à des rassemblements le 26 janvier pour que justice soit faite, et cela dans une centaine de villes en Grèce, une vingtaine à l’étranger. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues ce dimanche-là avec même des dizaines d’étudiantEs serbes, mobiliséEs chez eux pour le même type de tragédies, présents à Athènes. Il est vite devenu impossible d’atteindre la place centrale !
Grève générale appelée pour le 28 février
Ce succès a déstabilisé la droite. Le 29 janvier, Mitsotakis jouait le père de la nation affligé, mais surtout affligeant puisque, comme toujours, il dégageait ses responsabilités personnelles, accusant les sociétés ferroviaires et les pompiers et, à la suite, un secrétaire d’État chargé par lui-même de gérer la situation sur place en 2023… son acte principal consistant à ordonner que dès le 3 mars, on dégage la terre et les débris de la catastrophe, alors que l’enquête était en cours. Près 80 % des Grecs et des Grecques ont trouvé lamentable cette prestation au cours de laquelle Mitsotakis a dit son regret qu’aucune vidéo des faits n’existe. Et, ô miracle, le 7 février était annoncée la remise de 3 vidéos, soi-disant oubliées ! En dehors du fait que ces vidéos ne montrent rien de décisif, leur authenticité est mise en doute.
Alors, bien sûr, la colère ne s’éteint pas : le 7 février, des milliers de jeunes étaient dans les rues, et surtout, le 28 février, une immense mobilisation — avec grève générale privé/public — est appelée par le comité des familles. Au-delà de l’exigence de vérité, il faut exiger un service public des transports, sûr et de qualité.
A. Sartzekis, Athènes, le 16 février 2025
==> manif Montpellier, 17h samedi 29, place de la com.
« Faire taire les ONG ne fera pas disparaître la crise écologique »
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/03/23/les-ong-participent-du-bon-fonctionnement-de-la-democratie-et-les-faire-tair
Depuis plusieurs mois, les organisations non gouvernementales (ONG) européennes de défense de l’environnement sont la cible d’attaques inédites des droites du #Parlement de #Strasbourg. Les subsides qu’elles reçoivent de la Commission européenne sont contestés et âprement disputés, dans une volonté affirmée de les réduire au silence.
La commission environnement du Parlement devrait voter, fin mars, une motion de rejet du programme LIFE de la Commission européenne, qui est destiné à soutenir des initiatives en faveur de l’environnement et dont une part minuscule permet le financement des Amis de la Terre, BirdLife, FERN ou Pesticide Action Network. Pour nombre de ces ONG, les financements publics sont cruciaux. La fin du soutien de Bruxelles signifierait pour elles une réduction importante de leurs marges d’action, voire la clé sous la porte.
La situation actuelle est la confirmation – si besoin était – que le Parlement européen baigne désormais dans une nouvelle ambiance, qui voit l’extrême droite donner le « la » à une bonne moitié de l’assemblée, notamment sur les questions d’environnement. A l’évidence, l’élection de Donald Trump a fait céder des digues et élargi le spectre des choses dicibles, y compris dans la bulle bruxelloise. La campagne menée contre les ONG environnementales a ainsi été, depuis l’automne, lancée dans un mélange trumpien de fausses informations, de demi-vérités et d’outrances, le tout nourrissant des flots d’indignation surjouée sur le bon usage des deniers publics.
« Pendant que les Etats-Unis partent à la conquête de Mars, l’Union européenne finance des ONG pour faire du #lobbying », a déclaré la députée européenne Céline Imart (Parti populaire européen) à la tribune, au lendemain de l’investiture de Donald Trump. « Cinq milliards et demi d’euros pour diffamer les agriculteurs déjà accablés de normes déconnectées du terrain, a-t-elle poursuivi. La gauche et les Verts pourtant si prompts à dénoncer les ingérences étrangères semblent accepter sans difficultés celle des ONG notamment environnementales, qui sont leur bras armé, s’amusent à casser du flic dans certaines manifestations en France. »
Cinq milliards et demi d’euros, soit environ un dixième du #budget de la politique agricole commune, le plus gros système de subventions européennes, pour financer une trentaine d’ONG ? Interrogée, Mme Imart persiste, expliquant en substance que le programme LIFE étant doté de 5,5 milliards d’euros (sur cinq ans), la totalité de cette somme pourrait bien être attribuée à des ONG. Ces dernières sont en outre accusées d’avoir fait du « lobbying pour les objectifs politiques de la Commission, (…) en l’espèce du commissaire [Frans] Timmermans », l’ancien vice-président de l’exécutif européen.
La réalité est qu’en 2024, les ONG environnementales se sont partagé 15,6 millions d’euros, une fraction de pour-cent de ces fameux 5,5 milliards d’euros. Quant à un hypothétique « lobbying » de ces ONG au service de Frans Timmermans, cela relève jusqu’à preuve du contraire de l’imagination – Politico a pu consulter 28 contrats liant Bruxelles et les associations en question, et n’y a pas trouvé la moindre trace d’une quelconque exigence de lobbying en faveur de qui, ou de quoi, que ce soit.
Dysfonctionnements des sociétés
Les ONG font-elles néanmoins du lobbying au même titre que Philip Morris, Stellantis ou Bayer ? Ce vieil élément de langage revient en force, mais il passe un peu vite sur le fait que les entreprises cherchent à promouvoir leur intérêt, tandis que les #ONG plaident pour ce qu’elles estiment relever de l’intérêt général. On peut bien sûr être en désaccord avec leurs idées, mais il faut bien reconnaître qu’elles ne sont pas inféodées à des intérêts. Pas même aux leurs. Les ONG environnementales vivent de leur combat contre des problèmes qui, s’ils disparaissaient, les priveraient de raison d’être et donc de financements : elles agissent non seulement de manière désintéressée mais aussi, d’une certaine manière, contre leur propre intérêt.
Ne voir dans ces organisations que des groupes plaidant pour leur cause occulte aussi une grande part de leur activité. Nombre d’entre elles produisent des données, enquêtent et documentent les failles institutionnelles ou réglementaires qui participent à détruire ou altérer l’environnement. En quoi cela participe-t-il du fonctionnement démocratique ? Voici un cas d’école : il n’existe en Europe aucun texte de loi disposant que l’extinction effrénée de la vie dans les campagnes du Vieux Continent est une conséquence normale des activités agricoles. L’écroulement du vivant est au contraire considéré comme un phénomène inacceptable, par le sens commun, par les opinions et par le législateur. Pourtant, il se produit bel et bien, avec comme cause majeure l’intensification de l’agriculture. Pourquoi une chose dont tout le monde s’accorde pour dire qu’elle ne doit pas se produire finit-elle par se produire ? La démocratie consiste à décider collectivement des objectifs de la cité et à se donner les moyens de les atteindre, mais aussi à s’interroger lorsque c’est l’exact inverse qui survient.
Sur cet exemple comme sur d’autres, la crise environnementale renvoie à des dysfonctionnements et des failles profondes de l’organisation des sociétés, que les ONG explorent, mettent en lumière et dénoncent. Elles ne sont pas tendres avec les pouvoirs, mais participent du bon fonctionnement de la démocratie ; les faire taire ne fera pas disparaître la crise écologique. Jusqu’à présent, les institutions de l’Union ont permis à ces voix critiques d’alimenter la réflexion et le débat : c’est ce qui sépare encore – mais pour combien de temps ? – la démocratie européenne du nouveau régime qui s’est installé à Washington.
Un #syndicaliste de la #Confédération_paysanne #assassiné en #Corse
▻https://reporterre.net/Un-syndicaliste-de-la-Confederation-paysanne-assassine-en-Corse
Le 17 mars, un paysan syndicaliste a été assassiné sur sa ferme, près d’Ajaccio. Âgé de 55 ans, Pierre Alessandri défendait corps et âme la paysannerie, en tant que secrétaire général de la Via Campagnola, ou Confédération paysanne corse. Il s’était par ailleurs illustré comme « lanceur d’alerte dans l’affaire des fraudes aux subventions [agricoles] européennes » sur l’île de Beauté, précise l’association de lutte contre la corruption Anticor.
« Plusieurs pistes sont exploitées […] pour déterminer le mobile de [cet] acte criminel qui a manifestement fait l’objet d’actes préparatoires », a déclaré le procureur de la République d’Ajaccio, qui évoque « trois coups de feu tirés dans le dos ». En avril 2019 déjà, la distillerie de ce fabricant d’huiles essentielles avait été détruite dans un incendie criminel. Une enquête pour « assassinat » a été confiée à la gendarmerie.
Dans un communiqué, l’association Anticor déplore une « tragédie » s’inscrivant « dans un climat de pratiques mafieuses et corruptives qui gangrènent le territoire corse ». La Confédération paysanne s’est quant à elle dite « sous le choc, empreinte d’une immense tristesse » : « Nous sommes dans l’incompréhension et la colère. Les paysan·nes et responsables syndicaux ne peuvent être ainsi pris pour cible. »
Le scandale que Cnews vous cache : une plainte contre les magouilles de Bolloré en Afrique
▻https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/le-scandale-que-cnews-vous-cache-une-plainte-contre-les-magouilles-de-boll
Bolloré s’est enrichi en pillant l’Afrique et en s’affranchissant des règles. Il a fait fortune sur le dos des travailleurs et le contrôle des infrastructures stratégiques.
Une #plainte #panafricaine “inédite” déposée contre le groupe #Bolloré, pour #recel et #blanchiment (Courrier International)
▻https://seenthis.net/messages/1104838
Houlala CNews petit cachottier ! Quel titre débile... Mais inspirant...
« Le scandale que LeMedia vous cache : quel est le crétin (et je suis gentil) qui a fait un visuel antisémite pour appeler à une manif contre le racisme ? » (cf. ►https://seenthis.net/messages/1104868 )
Hiérarchisation des informations :
– A ma gauche, un parti évanescent, qui n’est pas au pouvoir, mais qui a la prétention de porter quelques combats progressistes (les crétins) mais ils sont susceptibles d’être qualifiés d’antisémites, et en conséquence sont coupables de commettre un génocide.
– A ma droite, un patron d’industrie, milliardaire, qui a fait sa fortune au travers d’actions de corruption connues depuis des dizaines d’années (seenthis en parle depuis longtemps), actions qui vont peut-être aboutir à un procès (#lol) ; le gars est aussi coupable d’actions de censure, d’abus de pouvoir, d’opa inamicale... il a un vrai pouvoir qui agit sur la réalité.
Je te le donne en mille ce qui est jugé le plus grave, à notre époque si #dont_look_up.
salut @biggrizzly
hiérarchisation de l’information : mon premier commentaire renvoyait vers un autre seen sur le même sujet (qui a le mérite de ne pas être une vidéo), seen où j’ai pris le soin d’extraire un morceau significatif de l’article.
je te prie de bien vouloir lire l’article suivant : LFI accusée d’antisémitisme : un nouveau dérapage qui agace même en interne : ►https://seenthis.net/messages/1104868
Je te réponds (amicalement) que je ne vois pas le rapport avec Bolloré, objet de ce fil. :-)
je relis et relis ton commentaire pour essayer de comprendre ce que tu cherches à me dire...
LFI=gentil stigmatisé. Bolloré=gros méchant. Mais en fait on veut nous faire croire l’inverse. C’est ça que tu cherches à m’expliquer ?
et quant tu dis « en conséquence sont coupables de commettre un génocide », de quel génocide parle tu ? Vraiment, désolé, j’ai du mal à te suivre...
LFI, c’est un microcosme. Ils n’appellent pas à commettre de génocide, ils ne sont pas milliardaires, leur influence sur la réalité est proche de zéro, ils ne sont pas au pouvoir. Et je ne dis pas ça pour excuser leur communication pénible et contre-productive. Je dis que je ne vois pas le rapport entre Bolloré et LFI, entre l’article du Média, et la polémique nulle au sujet de LFI.
ha d’accord... (nos commentaires se sont croisés...)
Le rapport est tenu, je te l’accorde : la source, Le Media, est connu pour être un organe ("indépendant") de LFI.
Et en vrai, tu ne trouves pas que leur titre « Le scandale que Cnews vous cache : une plainte contre les magouilles de Bolloré en Afrique » est franchement mauvais ?
Ok maintenant qu’on est d’accord sur l’essentiel, le point de désaccord : « leur influence sur la réalité est proche de zéro ».
Non, c’est le premier parti de gauche de France. Mélenchon par deux fois était vraiment pas loin de passer au second tour des présidentielles. Et avec leurs conneries ca risque bien d’en rester là.
Cartographie de la densité de haies en France métropolitaine
Par Thibaut Preux
▻https://hal.inrae.fr/RURALITES/hal-03209589v1
Assez impressionnant.
Carte obtenue par agrégation des linéaires de haies recensés par le dispositif national de suivi du bocage* dans des mailles hexagonales de 2165 hectares. La haie est définie ici comme étant un élément de végétation longiligne composé d’arbres, arbustes ou arbrisseaux, sans interruption supérieure ou égale à 5 mètres, sur une largeur inférieure à 20 mètres.Le dispositif national de suivi du bocage est une combinaison de haies inventoriées par photointerprétation dans la BD Topo® entre 2003 et 2015 (16% du linéaire total), de haies inventoriées par le Registre Parcellaire Graphique (RPG) entre 2013 et 2016 (14%) et d’une fusion directe de ces deux bases (70%). Cette combinaison est assortie de post-traitements visant à homogénéiser la base de données (squelettisation, dédoublonage, nettoyage...). Bien que non synchrone et constituée de sources hybrides, cette base de données inédite constitue une avancée importante pour la caractérisation des haies en France.
Une #plainte #panafricaine “inédite” déposée contre le groupe #Bolloré, pour #recel et #blanchiment
▻https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-belgique-une-plainte-panafricaine-inedite-deposee-contr
Vu de Belgique. Une plainte panafricaine “inédite” déposée contre le groupe Bolloré, pour recel et blanchiment
Onze #ONG d’#Afrique_de_l’Ouest portent plainte contre le groupe Bolloré. Elles réclament “la restitution de fonds issus d’activités illicites commises” dans leurs pays et dénoncent les conditions dans lesquelles le groupe a obtenu des concessions portuaires. L’action est “exceptionnelle à plusieurs égards”, estime le quotidien belge “#Le_Soir”.
La plainte déposée mardi 18 mars “est inédite à deux égards, par son panafricanisme et parce qu’elle vise les fonds obtenus via la corruption du clan Bolloré en Afrique”, déclare dans le quotidien belge Jean-Jacques Lumumba, “lanceur d’alerte et petit-neveu de Patrice Lumumba, le héros de l’indépendance de la RD Congo”.
L’ancien banquier accuse : “Le clan Bolloré a installé un système d’achat d’élections, de favoritisme, pour obtenir la gestion de ports marchands.” Le groupe Bolloré n’a pas réagi avant la publication de l’information, conclut le journal.
Elles soupçonnent le groupe de l’industriel de recel, mais surtout de blanchiment dans ses activités portuaires dans plusieurs pays, le Togo, la Guinée, le Ghana, le Cameroun et la Côte d’Ivoire.
Lire aussi : Vu du Royaume-Uni. Vincent Bolloré, victime de la fin de la Françafrique
Les membres de ce collectif, dirigé par le lanceur d’alerte congolais Jean-Jacques Lumumba, “réclament la restitution de fonds issus d’activités présumées illicites commises par [le groupe]”. Au cœur de leurs soupçons : les conditions dans lesquelles Bolloré Africa Logistics a obtenu des concessions portuaires dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
Le collectif demande la restitution des 5,7 milliards d’euros issus de la vente de Bolloré Africa Logistics (qui gérait les principales concessions portuaires des cinq États de l’Ouest africain) à l’armateur italo-suisse MSC en 2022.
Dans le cas des ports de Lomé (Togo) et Conakry (Guinée), la justice française, déjà saisie depuis 2013, soupçonnait le groupe Bolloré d’avoir utilisé les activités de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (devenue Havas) pour aider frauduleusement les campagnes présidentielles 2010 de Faure Gnassingbé et Alpha Condé, au bénéfice d’une filiale phare de l’époque, Bolloré Africa Logistics.
Le groupe a négocié un accord en vertu duquel il s’est acquitté d’une amende de 12 millions d’euros contre l’abandon des poursuites. En revanche, le parquet financier a requis en 2024 un procès pour corruption et complicité d’abus de confiance contre Vincent Bolloré.
A la #SNCF, le PDG dispose d’un #conseiller_défense
▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/03/18/a-la-sncf-le-pdg-dispose-d-un-conseiller-defense_6583182_3234.html
« La #voie_ferrée gagne de nouveau en importance. Il nous serait très difficile, sans elle, de mobiliser les #armées françaises pour un conflit majeur », résumait en novembre 2023 le général Thierry Poulette
A #Casablanca, la guerre au #palmier « #Washingtonia » est déclarée
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/17/a-casablanca-la-guerre-au-palmier-washingtonia-est-declaree_6582294_3210.htm
A Casablanca, la guerre au palmier « Washingtonia » est déclarée
Sous la pression des élus et d’habitants, la maire de la capitale économique du #Maroc a annoncé vouloir cesser les plantations de ce végétal présent partout dans la ville. Mais la polémique cache une autre réalité, un manque cruel de biodiversité.
Par Alexandre Aublanc (Casablanca (Maroc), correspondance)
Publié aujourd’hui à 04h30, modifié à 09h52
Il est partout. Au bord du périphérique, le long de l’océan, dans les parcs, sur les boulevards et les avenues. Mais entre le Washingtonia et Casablanca, c’est une histoire d’amour qui se finit mal. Début février, la mairie a assuré que la monocotylédone – le palmier n’est pas un arbre – sera désormais persona non grata dans la plus grande métropole du Maroc. Cela faisait des mois qu’opposition et majorité confondues s’élevaient contre les plantations de cette herbe géante venue de Californie et du Mexique. De mémoire d’élu, rarement un point à l’ordre du jour a autant fédéré le conseil de la ville.
Il faut dire que l’affaire agitait les milieux associatifs, excédés en raison de l’arrachage d’arbres parfois centenaires, pendant que les Washingtonia fleurissaient d’un bout à l’autre de Casablanca. En 2023, les images des ficus déracinés de l’avenue Souktani puis celles, l’année suivante, des jacarandas en morceaux du boulevard Anfa firent le tour du Web. S’ensuivirent des pétitions, des courriers et une foule d’articles de presse.
Car de l’avis de ses opposants, en plus d’être une menace pour les arbres de Casablanca, le Washingtonia ne présenterait que des inconvénients. Pas assez d’ombre pour protéger les promeneurs du soleil et aucun effet, ou si peu, dans la purification de l’air, alors que les embouteillages sont la norme. En un mot, la plante serait aussi utile qu’un poteau. Face à sa présence « excessive », l’incompréhension s’est muée en suspicion. Les ventes de Washingtonia profiteraient-elles à des personnalités haut placées ? Personne ne le sait, mais les rumeurs vont bon train.
Prix abordable, croissance rapide…
Il est toutefois un avantage que les ennemis du Washingtonia lui reconnaissent : son prix. Compter autour de 500 dirhams pour un mètre de stipe, l’équivalent du tronc pour un palmier, contre au moins 2 000 pour son cousin marocain, un dattier originaire du Yémen. Un autre attribut expliquerait son attrait : la rapidité de sa pousse. Environ vingt à vingt-cinq centimètres par an, quand son alter ego des îles Canaries, vestige d’un temps où le Sahara était une forêt, grandit au ralenti. Ceux du boulevard Félix-Houphouët-Boigny, qui mène au port, mesuraient cinquante centimètres quand le président français Alexandre Millerand visita Casablanca en 1922. Ils ont atteint l’âge adulte il y a peu.
Le Washingtonia n’a pas toujours déclenché la mauvaise humeur des Casablancais. Il fut même un emblème de leur ville. Avec sa tige maigre et élancée, si haute que sa cime peut atteindre les vingt mètres, le végétal a des airs d’Amérique. Quand le temps est au beau fixe, la vue de ses palmes, sur fond de ciel bleu, offre la sensation d’une virée à Hollywood. Il faut alors abaisser le regard pour retrouver le décor familier de Casablanca, non moins cinématographique, que les autorités françaises du protectorat (1912-1956) se prenaient à imaginer en « nouvelle Californie ». L’Etat de la côte ouest américaine a d’ailleurs donné son nom à un quartier huppé, aux allures de Beverly Hills, où le Washingtonia habille les abords des villas chics.
Nommé en l’honneur de George Washington, premier président des Etats-Unis, le palmier a été acclimaté en Europe par les colons espagnols. C’est le premier résident général du Maroc, Hubert Lyautey, qui fut à l’origine de son introduction à Casablanca. Le Washingtonia existait donc avant la plupart des monuments que les touristes aiment visiter et ses alignements sont indissociables de lieux emblématiques, à l’image des boulevards de Londres et Moulay-Youssef ou encore du parc de la Ligue-Arabe.
Constitutifs de l’« identité » de la ville
De fait, sa présence dans le patrimoine de Casablanca, au même titre que le ficus, importé d’Indochine, rend les paysagistes circonspects dès qu’on les interroge sur l’interdiction brandie par la mairie. Les pépinières, qui ont essaimé au Maroc au début du protectorat, ont fait du Washingtonia un élément à part entière de la palette végétale de la métropole et elle n’a que très peu changé en un siècle. En raison de la hauteur et de l’étroitesse de son stipe, le palmier convient en effet aux terre-pleins centraux, là où il faut de la lumière sur les voies de circulation, ainsi qu’aux trottoirs étroits, comme ceux du quartier Mers Sultan, haut lieu de l’architecture des années 1920-1930. Cesser de l’utiliser reviendrait, pour beaucoup, à briser « l’identité » de Casablanca.
L’interdiction du Washingtonia n’a pas encore été édictée par la municipalité, et quand bien même elle le serait, son application dépendra du bon vouloir des présidents des 16 arrondissements. Certains ont déjà pris la décision d’en planter de nouveaux… Le Washingtonia ne serait en outre que le palmier qui cache la forêt : la plus grande ville du Maroc – 3,2 millions d’habitants – manque cruellement de végétation. Certes, les hauteurs d’Aïn Diab, un quartier réservé à la bourgeoisie, sont verdoyantes, mais Sidi Moumen, l’arrondissement le plus peuplé, compte « moins de deux mètres carrés d’espaces verts par résident, alors qu’il en faudrait dix », souligne Abdullah Abaakil, membre du conseil municipal sous l’étiquette du Parti socialiste unifié.
En 2016, le précédent maire avait lancé un programme pour doter Casablanca d’un arbre ou palmier pour chaque ménage, soit plus de 900 000, mais celui-ci n’a jamais abouti. Selon un décompte officieux, il y en aurait moins d’un tiers aujourd’hui. Les élus plaident maintenant pour sa reprise, convaincus que le Washingtonia n’a plus, désormais, toute sa place dans la ville.
Le #Niger espère combler son fossé numérique grâce à #Starlink
▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/02/28/le-niger-espere-combler-son-fosse-numerique-grace-a-starlink_6569041_3212.ht
« Nous sommes de retour à la civilisation ! » Avec moins du tiers de son immense territoire couvert par Internet, le Niger mise sur Starlink, le fournisseur du haut débit du milliardaire américain Elon Musk pour combler le fossé numérique dans les zones rurales.
En novembre 2024, le régime militaire au pouvoir au Niger a accordé à Starlink une licence d’exploitation d’Internet haut débit pour cinq ans. Avec ses milliers de satellites, « Starlink permettra d’avoir une couverture avoisinant 80 % à 100 % » du territoire du Niger (1,267 million de km2), se réjouit Sidi Mohamed Raliou, le ministre de la communication. Un bond en avant pour ce grand pays désertique où le taux de pénétration d’Internet a même reculé entre 2022 et 2023, passant de 37 % à 32 %.
La baisse des investissements et les nombreuses destructions d’antennes-relais par les groupes armés qui pullulent dans le pays sont notamment citées par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), pour justifier la persistance du fossé numérique.
Une quinzaine de pays africains ont signé des accords pour autoriser le déploiement de Starlink sur leurs territoires. « Les services essentiels qui soutiennent le développement comme la banque, les hôpitaux, les écoles, l’énergie et l’agriculture dépendent tous d’Internet et des données », souligne l’économiste Ibrahim Adamou Louché.
Désarmer Bolloré
▻https://desarmerbollore.net
Appel à désarmer l’empire Bolloré !
▻https://desarmerbollore.net/appel#bollor%C3%A9-directeur-de-la-propagande
Si l’on peut se réjouir provisoirement que le Rassemblement National n’ait finalement pas réussi à l’emporter lors de ces élections, celui-ci compte bien poursuivre sa conquête des territoires et des imaginaires. Nous devons, sans attendre de prochaines échéances électorales, unir nos forces contre les vecteurs de fascisation de la société.
Nous appelons en ce sens à mener partout bataille contre Bolloré : parce que c’est un acteur du ravage écologique, de l’exploitation néo-coloniale mais aussi parce qu’il est devenu en quelques années un levier majeur de la conquête du pouvoir par l’extrême droite.
Bolloré hors de nos livres !
Combattons l’emprise des milliardaires d’extrêmes droites sur le monde de l’édition
Du 29 janvier au 3 fevrier 2025
Suivez les actions décentralisées contre l’empire Bolloré
#Bétharram, force d’âme, par #Frédéric_Lordon (Les blogs du #Diplo, 11 mars 2025)
►https://blog.mondediplo.net/betharram-force-d-ame
On appelle « amphibologie » une ambiguïté d’origine grammaticale, le plus souvent liée à une incertitude portant sur le découpage syntagmatique. Par exemple : « J’ai vu un chien en vélo » – qu’on peut lire soit comme « [j’ai vu un chien] + [en vélo] », ou bien « [J’ai vu] + [un chien en vélo] ». Un autre exemple : « Ces protagonistes, je ne les connais pas, ma femme non plus ». C’est François Bayrou qui parle. Comment découper ? Pour le chien en vélo, on tranchait assez rapidement. Ici, c’est moins clair, c’est du moins ce que suggère un tweet après que Bayrou a nié, avec le talent qu’on sait, avoir jamais entendu parler de quoi que ce soit à Bétharram alors que sa femme y donnait des cours de catéchisme : « Je ne connais pas cette Elisabeth Bayrou, je ne savais même pas que j’étais marié ». On en est là. À un stade où « Je ne connais pas cette Elisabeth Bayrou » est un prolongement cohérent de la kyrielle invraisemblable de mensonges qui précède.
La #NASA licencie la chercheuse sur le climat #Katherine_Calvin, #scientifique en chef de l’#agence
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/03/11/la-nasa-licencie-sa-scientifique-en-chef-une-chercheuse-sur-le-climat_657915
La NASA licencie la chercheuse sur le climat Katherine Calvin, scientifique en chef de l’agence
Katherine Calvin avait été nommée à ce poste en 2022 pour conseiller la direction de la NASA sur les programmes scientifiques et les investissements liés à la science. En tout, une vingtaine de postes sont concernés dans l’agence spatiale américaine.
Par Audrey Garric
L’assaut contre la #science se poursuit aux Etats-Unis. La NASA, l’agence spatiale américaine, a annoncé, mardi 10 mars, qu’elle allait fermer le Bureau de sa scientifique en chef, Katherine Calvin, ainsi que le Bureau de la technologie, de la politique et de la stratégie et la branche sur les politiques de diversité, équité et inclusion au sein du Bureau de la diversité. En tout, une vingtaine de personnes sont concernées.
Katherine Calvin, une brillante scientifique d’une quarantaine d’années, avait été nommée à son poste en 2022 par l’ancien président Joe Biden pour conseiller la direction de la NASA sur les programmes scientifiques et les investissements liés à la science. Elle a également été conseillère principale de l’agence sur le climat. Cette chercheuse spécialisée dans l’utilisation humaine des ressources mondiales (terres, eau, énergie, etc.) est également coprésidente du groupe 3 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), consacré aux solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Fin février, elle s’était vue interdire par l’administration républicaine de participer à la dernière session plénière de l’institution onusienne en Chine. La NASA a aussi démantelé l’équipe technique qui l’aidait à animer le groupe 3, ce qui compromet l’élaboration du prochain rapport du GIEC sur la limitation des rejets carbonés. Katherine Calvin participe toutefois depuis lundi, en distanciel, à la première réunion des auteurs principaux d’un autre rapport spécial du GIEC qui sera consacré aux villes.
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Directives du DOGE
Le Bureau du scientifique en chef de la NASA existe depuis 1982, précise le New York Times. Le Bureau de la technologie, de la politique et de la stratégie a, quant à lui, été créé en 2021 afin de fournir des analyses rapides sur des sujets transversaux, comme la mise en place d’une gouvernance mondiale autour des futures activités sur la Lune.
Ces décisions sont une application des directives du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) d’Elon Musk qui procède à des coupes drastiques dans les agences fédérales américaines. Ce dernier est par ailleurs impliqué dans le business aérospatial à travers sa société SpaceX. « Nous avons commencé à mettre en œuvre une réduction progressive des effectifs, indique l’administratrice Janet Petro dans un mémo aux salariés. Même si cela implique des ajustements difficiles, nous considérons que c’est l’occasion de remodeler notre personnel (…) tout en fournissant aux citoyens américains une agence efficace. »
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Ces #licenciements interviennent alors que des rumeurs circulent autour de velléités de la Maison Blanche de réduire de moitié le budget scientifique de la NASA. Une telle baisse, qui devrait être validée au Congrès, n’entraînerait rien d’autre, selon l’ONG The Planetary Society, qu’une « extinction de la science et de l’exploration spatiales aux Etats-Unis ».
« Chasse aux sorcières »
« Le rôle de la NASA dans la surveillance de la Terre est primordial », prévient de son côté la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, ancienne coprésidente du groupe 1 du GIEC, qui se dit « touchée » par le « traitement humiliant et brutal » réservé aux chercheurs américains. Elle craint que la poursuite de la coopération scientifique internationale et le partage de données autour de l’atmosphère et de l’océan en soient affectés, notamment si l’agence est réorientée vers l’exploration de Mars au détriment des sciences de la Terre. La climatologue redoute également que cette « chasse aux sorcières » touche le Goddard Institute for Space Studies de la NASA, l’un des plus anciens et des plus grands laboratoires du monde en sciences du climat.
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Un scientifique américain de la NASA dans le domaine de l’astrophysique vient de candidater au programme « Safe Place for Science » mis en place par Aix-Marseille Université le 6 mars pour accueillir des chercheurs empêchés de travailler aux Etats-Unis. « Il ne souhaite pas que son nom soit mentionné par peur des représailles », précise le président de l’université, Eric Berton. L’établissement, qui a déjà reçu 45 candidatures de scientifiques travaillant aux Etats-Unis, projette d’accueillir une quinzaine de chercheurs grâce à un budget de 10 à 15 millions d’euros sur trois ans.
Audrey Garric
#Le_Pen, #Ferrand et l’inéligibilité : le grand #soupçon de la #collusion | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/110325/le-pen-ferrand-et-l-ineligibilite-le-grand-soupcon-de-la-collusion
Le Pen, Ferrand et l’inéligibilité : le grand soupçon de la collusion
Tandis que la députée mise sur une décision du Conseil constitutionnel pour limiter la peine d’inéligibilité qui la menace, le nouveau président de l’institution – désigné grâce au RN – assume la rhétorique de l’extrême droite contre le « gouvernement des juges ».
Michel Deléan, Youmni Kezzouf et Antton Rouget
Des #tractations ont eu lieu entre le RN et Richard Ferrand avant le vote qui a permis à ce dernier d’accéder à la présidence du Conseil constitutionnel.
Ils sont sur la même ligne : non au « gouvernement des juges ». Une vieille antienne de l’extrême droite alors qu’en démocratie, les magistrat·es ne font qu’appliquer la loi votée par les parlementaires.
L’enjeu ? Marine Le Pen connaîtra le 31 mars le jugement la concernant de l’affaire dite des assistants du parti. Les procureurs ont réclamé cinq ans de prison dont trois avec sursis. Mais aussi qu’elle soit immédiatement déclarée inéligible.
Une question fait débat depuis : est-il normal d’appliquer l’inéligibilité à un·e élu·e avant même que la justice se soit prononcée en appel ?
Pour un·e député·e, l’inéligibilité n’a déjà pas les mêmes conséquences que pour un·e maire ou un·e élu·e local·e lambda. Un·e parlementaire ne peut pas être immédiatement déchu·e de son mandat. Il faut forcément attendre une décision définitive de la justice.
En revanche, l’inéligibilité lui interdit de pouvoir solliciter d’autres mandats. Marine Le Pen pourrait ainsi être empêchée de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Elle a cependant un espoir : le 18 mars, le même Conseil constitutionnel doit se prononcer sur les conséquences de l’inéligibilité pour un élu de Mayotte. Celui-ci n’est pas député : il a donc perdu son mandat d’élu local, en dépit du fait qu’il a fait appel.
Marine Le Pen n’est dès lors pas concernée par cette décision. Mais si cet élu obtenait gain de cause, elle pourrait espérer en tirer un bénéfice politique en criant à l’injustice.
Le soupçon était persistant depuis plusieurs semaines ; il prend désormais corps. Richard Ferrand, nouveau président du Conseil constitutionnel, qui a prêté serment vendredi 7 mars devant Emmanuel Macron, a négocié le soutien du Rassemblement national (RN) – qui ne s’est pas opposé à sa nomination – en lui offrant des garanties autour d’un programme commun contre le « gouvernement des juges », a révélé Libération dans une enquête publiée lundi 10 mars.
D’après le quotidien, des « émissaires se disant proches » de Richard Ferrand auraient échangé directement avec l’entourage de Marine Le Pen en amont de son audition devant les membres des commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat – où sa nomination s’est jouée à une voix près – pour rassurer la cheffe de file de l’extrême droite sur son projet à la tête du Conseil constitutionnel.
Sollicité par Mediapart à ce sujet, Richard Ferrand nous a indiqué n’avoir « mandaté aucun émissaire » pour sa campagne, sans pour autant contester que des tractations (directes ou indirectes) aient pu avoir lieu avec le RN. Questionné sur l’existence de ces discussions, l’entourage de Marine Le Pen n’a pas souhaité faire de commentaire.
Le président du Conseil constitutionnel, lui, assume de dénoncer la menace d’un prétendu « gouvernement des juges », faisant ainsi la part belle à la rhétorique développée par l’extrême droite face à ses déboires judiciaires. « J’ai toujours veillé à préciser que le Conseil, ainsi qu’il le rappelle systématiquement, “ne dispose pas d’un pouvoir général d’appréciation et de décision de même nature que celui du Parlement” », précise-t-il cependant.
« L’État de droit, c’est le contraire du gouvernement des juges, qui constitue une dérive antidémocratique et oligarchique, à l’image des Parlements de l’Ancien Régime, qui ont […] conduit à la Révolution », avait par exemple dénoncé Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2017, pour justifier son refus de se rendre à une convocation des juges d’instruction chargés de l’affaire des assistants parlementaires de son parti.
Les attaques de la patronne du RN et de son entourage contre la justice n’ont ensuite fait que redoubler, atteignant leur paroxysme à la fin du procès de l’affaire des assistants en novembre 2024, au terme duquel le parquet a requis cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen avec exécution provisoire (sans suspension en cas d’appel). Cette demande de condamnation, quand bien même elle est prévue par les textes et appliquée dans bon nombre de situations pour des faits moins graves, a provoqué un flot d’attaques contre la justice.
Dans ce contexte particulier, Richard Ferrand – qui a lui-même connu le feu des « affaires » – avait déjà glissé l’idée, en propos liminaire de son audition devant le Parlement, le 19 février, que le Conseil constitutionnel « doit se garder de statuer au-delà [des compétences qui lui sont attribuées], sauf à tendre vers ce que nous ne voulons pas, c’est-à-dire un gouvernement des juges ».
Des propos que le RN avait salués le jour même pour justifier le fait de laisser ce fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron accéder à la présidence du Conseil. « Nous avons posé des questions précises sur comment il envisageait sa présidence, il nous a rassurés, argumentait alors le porte-parole du groupe d’extrême droite, Bryan Masson. Il s’est engagé devant les députés, en expliquant qu’il ne devait pas y avoir de gouvernement des juges. »
La #QPC, l’inéligibilité et l’exécution provisoire pour les élus
L’enjeu est de premier ordre pour le RN et sa candidate déclarée à la présidentielle de 2027, dont l’avenir politique est suspendu au jugement de l’affaire des assistants, qui doit être rendu le 31 mars. Toute la question est de savoir ce que signifierait l’exécution provisoire réclamée lors des réquisitions pour Marine Le Pen. Et c’est là que le rôle du Conseil constitutionnel présidé par Richard Ferrand prête à confusion.
En effet, le 18 mars, le Conseil constitutionnel doit justement examiner une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qui porte sur l’exécution de l’inéligibilité des élu·es. Une QPC est une procédure qui permet à tout·e citoyen·ne de contester la loi qui lui est appliquée s’il ou elle estime qu’elle est contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution.
C’est ce qu’a fait Rachadi Saindou, un élu local de Mayotte, condamné notamment à quatre ans d’inéligibilité avec exécution provisoire pour des faits de détournements de fonds publics et de prise illégale d’intérêts. L’élu conteste le caractère automatique de l’application de cette peine, qui l’a privé de son mandat sans attendre un procès en appel. Le Conseil d’État, qui est la juridiction qui fait office de filtre dans cette affaire, a accepté de transmettre sa demande au Conseil constitutionnel.
L’ancien maire de Toulon (Var) Hubert Falco, également condamné à une peine d’inéligibilité avec effet immédiat et déchu de son mandat pour des détournements, avait déjà tenté de porter la question devant le Conseil constitutionnel. Mais la Cour de cassation avait joué son rôle de filtre et rejeté sa demande de transmettre la QPC en décembre 2024.
Pour bien comprendre pourquoi le filtre n’est pas exercé par la même institution : la Cour de cassation a ce rôle quand il s’agit de justice civile ou pénale. Le Conseil d’État quand il s’agit de justice administrative.
Lors de son refus de transmission, la Cour de cassation avait précisé que l’exécution provisoire, prévue par le Code pénal et le Code de procédure pénale, visait à favoriser l’exécution de la peine même en cas de recours, et à empêcher la récidive.
En l’état actuel du droit, si Marine Le Pen devait être déclarée immédiatement inéligible, elle ne pourrait a priori pas se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
Pour le constitutionnaliste Benjamin Morel, ce dernier motif pourrait bénéficier à Marine Le Pen. « A priori, cette dernière ne compte pas fuir à l’étranger pour échapper à la condamnation […]. Ensuite, on peut juger peu probable qu’entre le jugement de première instance et l’appel, elle décide de mettre en place un système de financement occulte du parti sur les fonds du Parlement européen », a-t-il déclaré dans Le Figaro – occultant au passage les autres affaires avec lesquelles le RN est aux prises.
Mais à y regarder de plus près, la QPC de Rachadi Saindou, si elle devait être couronnée de succès, ne devrait pas bénéficier à Marine Le Pen. En effet, les conséquences de l’inéligibilité ne s’appliquent pas de la même façon à tous les types d’élu·es selon la jurisprudence.
Rachadi Saindou soulève la question en tant qu’élu local. Or Marine Le Pen est députée, et les député·es et sénateurs et sénatrices bénéficient déjà d’une décision du Conseil constitutionnel qui leur confère un statut plus favorable que celui des élus locaux : leur inéligibilité ne peut être prononcée que lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées. En clair, ils conservent forcément leur mandat de parlementaire. Marine Le Pen sera toujours députée le 1er avril, quelle que soit la décision de justice.
En l’état actuel du droit, si Marine Le Pen devait être déclarée immédiatement inéligible, elle ne pourrait a priori pas se présenter à l’élection présidentielle de 2027, pas plus qu’à un nouveau mandat de députée. La décision Saindou n’y changera rien.
Mais à l’évidence, la décision concernant cet élu de Mayotte sera utilisée politiquement. On peut facilement imaginer que s’il obtenait gain de cause, la cheffe de file de l’extrême droite et son équipe de juristes trouveraient un motif pour s’engouffrer dans la brèche et pour saisir le Conseil constitutionnel à son tour. Et qu’une campagne médiatique serait aussitôt déclenchée pour remettre en cause la portée de son inéligibilité et pourfendre un « gouvernement des juges » qui priverait les électeurs et électrices de leur liberté de choix.
Michel Deléan, Youmni Kezzouf et Antton Rouget
Sympa ce matin d’entendre Guillaume Erner se prendre un soufflet par Yohann Chapoutot sur France Cul (notamment à13’). Tout de suite la journée est plus ensoleillée
►https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/en-2025-des-nouvelles-du-fascisme-7254292
Erner je l’avais en chargé de TD de sociologie il y a 20 ans. C’était déjà un sombre crétin.
Je met là une page où on a compilé du Chapoutot : ▻https://seenthis.net/messages/1097747
Tiens ça me rappelle cet entretien mené par Erner il y a un mois :
▻https://seenthis.net/messages/1096078
Qui est celui qui a succédé au dictateur syrien Bachar al-Assad, déchu en décembre 2024 ? Le journaliste Wassim Nassr raconte en quatre épisodes le parcours de ce nouvel homme fort venu du djihadisme, aussi appelé Ahmed al-Charaa.
Même schéma : des questions idiotes et un invité plutôt intelligent qui répond courtoisement (en devant redéfinir une bonne partie des termes). Bon, au moins on peut accorder à Erner le mérite d’inviter parfois des gens compétents.
Oui, dans un sens, il a l’art de mettre en valeur ses invités en essayant de se mettre lui-même en valeur, hé hé.
Je crois qu’il a dû être vexé. Du coup :
Donc Guillaume Erner invite Mathieu Bock-Côté (en le présentant comme sociologue).
¯\ (ツ) /¯
C’est la honte
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