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(mastodon.iriseden.eu/@soler solertoyo.bsky.social https://twitter.com/SolerToyo) أنثوان

  • A #Vittel, #Nestlé entre faux verdissement et vrais #déchets

    Dans les #Vosges, les sécheresses répétées amplifient la bataille de l’#eau qui oppose Nestlé aux autres consommateurs d’#eau_potable. Sous son vernis écologique, la #multinationale suisse, révèle « Libération », est soupçonnée de dissimuler des décharges sauvages de plastique, au risque de polluer la nappe phréatique qui remplit ses bouteilles d’eau estampillées Vittel, #Contrex et #Hépar.

    C’est un confetti de quelques kilomètres carrés dans le sud des Vosges, coincé entre Vittel et Contrexéville. Sur ce territoire s’étend le royaume français de Nestlé. C’est également ici que jaillit l’eau commercialisée par la multinationale sous les marques Vittel, Hépar et Contrex, générant 245 millions de chiffre d’affaires annuel. La nappe phréatique qui produit ces juteuses eaux minérales se retrouve menacée de pollution par des #décharges_sauvages. Des dépôts appartenant depuis de nombreuses années au géant de l’#eau_minérale, comme nous sommes en mesure de le révéler.

    Le lieu n’est connu que de quelques riverains. Un secret de Polichinelle, dans une région où Nestlé et ses 900 emplois font la loi. Munie d’un parapluie, à quelques centaines de mètres de Vittel, Christiane Vuattoux joue aux guides. La professeure à la retraite fait partie des Vosgiens qui ont pris les armes médiatiques contre la multinationale de l’eau, écœurés par ses pratiques. Les deux pieds dans la glaise, elle jauge ce qu’elle appelle « la montagne ». « C’est hallucinant parce que des arbres ont poussé dessus ! » s’exclame-t-elle en désignant le sommet de la masse de terre et de plastique qui se dresse devant elle en lisière d’un bois vosgien, sur le territoire officiellement protégé où sont embouteillées les eaux minérales de Nestlé.

    Malgré les nombreuses alertes lancées auprès de l’industriel et de la mairie de Vittel depuis sa découverte de la décharge sauvage, en 2014, la « montagne » de Christiane Vuattoux n’a pas bougé d’un pouce. « Je les ai même ramenés ici, se souvient-elle au sujet de la visite d’employés mandatés par une filière de Nestlé, sur les lieux. Ils m’ont dit “Ne vous inquiétez pas, on va tout enlever !” » Depuis, plus rien.

    Colline de #bouteilles plastique

    Venu prêter main-forte à la professeure retraitée pour sonder la décharge à la recherche de preuves de l’implication de Nestlé, Bernard Schmitt est un habitué des promesses non tenues. Sa compagne Renée-Lise Rothiot et lui-même sont à la pointe du combat citoyen contre le géant de l’eau en bouteilles et dirigent un collectif devenu le relais incontournable pour tous les lanceurs d’alerte de la région, à l’instar de Christiane Vuattoux. A les voir arpenter la colline de bouteilles plastique, bêche dans une main, appareil photo dans l’autre, on comprend vite qu’ils en ont vu d’autres. Le couple de médecins retraités se dit malgré tout « sidéré » par cette décharge qui s’étend sur une centaine de mètres de long et une dizaine de hauteur. « Tout près d’ici, il y a les cinq forages Hépar, qui est l’eau la plus superficielle exploitée sur Vittel », rappelle Bernard Schmitt.

    Ce que les militants ignorent, c’est que Nestlé a discrètement tenté de faire le ménage suite aux premiers signalements, en 2014. Du moins en surface. C’est ce que révèle à Libération un entrepreneur vosgien qui souhaite garder l’anonymat. Début 2014, un haut cadre de Nestlé le contacte pour lui confier une mission hautement sensible : ôter les bouteilles de la décharge qui ont refait surface au fil des ans et qui commencent à attirer l’attention des promeneurs, dans ce petit bois en lisière de prairie. Il s’agit du directeur d’#Agrivair, la filiale « verte » de Nestlé qui organise chaque année des ateliers pédagogiques pour apprendre aux enfants « les bons gestes avec les déchets ». Cette filiale est propriétaire du terrain depuis 2001, selon un document fiscal que nous avons pu consulter.

    Les employés de l’entreprise du bâtiment travaillent sur le site pendant trois jours. « Les bennes étaient mises à disposition par Nestlé et les bouteilles repartaient chez eux, se souvient le chef d’entreprise, facture à l’appui. On a enlevé les bouteilles les plus visibles, en bas du talus. » Une mission interrompue par Nestlé dès que celles-ci furent ôtées, sans que la multinationale ne juge utile de s’attaquer à la face immergée de l’iceberg. Coût de l’opération : 6 312 euros.

    Autre décharge, mêmes méthodes. L’imposante tractopelle mord dans le mille-feuille de déchets plastique qui émerge, sur un terrain boueux situé à dix minutes de l’usine d’embouteillage de #Contrexéville. Les mains enfoncées dans les poches de leurs imperméables, les frères Thouvenin observent le ballet de la machine, mâchoires serrées. En 2014 déjà, les deux agriculteurs vosgiens dénoncent l’enfouissement discret de déchets par la multinationale suisse sur ce terrain, devant une caméra de France 5. Sollicitée à l’époque par les réalisateurs du documentaire, Nestlé promettait de s’occuper du problème. Six années plus tard, les détritus continuent de se désagréger dans le sol, représentant un risque de pollution des nappes phréatiques.
    Silence radio

    Des pratiques hors-la-loi, rappelle Aurore Chaigneau, professeure de droit à l’université Paris-Nanterre. « Même sur sa propriété, on n’a pas le droit de polluer. Il existe des règles relatives aux décharges sauvages ou à l’abandon de déchets qui peuvent trouver application », explique la spécialiste du droit de propriété, rappelant qu’un propriétaire a « quelques obligations environnementales ». Une analyse que partage Jean-François Fleck, président de Vosges Nature Environnement. « On se pose la question de la réglementation en vigueur à l’époque où ces déchets ont été enfouis, mais en tout état de cause ça s’est fait de manière sauvage, ça n’est pas enregistré à notre connaissance comme site pollué. C’est très grave parce qu’on ne connaît pas la destination future de ces terres. On va demander que ces terrains soient réhabilités aux frais de l’entreprise », prévient-il, redoutant la pollution des nappes phréatiques du secteur.

    Contactée par Libération, l’entreprise n’a pas répondu à nos nombreuses questions, que ce soit sur les risques de pollution de la nappe phréatique ou la dépollution des sites. Malgré ce silence radio, le dossier pourrait bien prendre une tournure administrative. Selon un courrier de la préfecture des Vosges que nous avons pu consulter, l’inspection des sites classés « s’est saisie du dossier ».

    « On se disait qu’il y aurait une prise de conscience et qu’ils allaient tout retraiter, mais au final ils se moquent de tout », lâche le cadet des Thouvenin en désignant les bâches plastifiées et bouchons de bouteilles exhumés par l’engin de chantier. Dans ce coin du Grand-Est, ce sont plus de 1,5 milliard de bouteilles estampillées Vittel, Contrex ou Hépar qui sont produites chaque année par l’entreprise helvète. Dans le secteur, rares sont les familles qui n’ont pas au moins un membre qui « travaille à l’usine ». Comprendre l’un des deux établissements de Nestlé. Face au géant qui « mutile, assèche et se fait du fric », les Thouvenin l’assurent : ils ne sont plus seuls à dire stop. « Il y a de plus en plus de monde qui a envie de charger le fusil. »

    Signe de la fébrilité de la multinationale de l’eau, une plainte a été déposée contre l’un des frères Thouvenin pour « violation et dégradation de propriété privée en réunion ». Une plainte qui lui a été notifiée lors d’une convocation à la gendarmerie de Vittel, le 22 mai, comme l’intéressé le confie à Libération. Ce qu’on lui reproche : s’être introduit sur le terrain de Nestlé pour y dénoncer l’imposante décharge sauvage.

    #Pompages illégaux

    Dans ce contexte de plus en plus tendu, Bernard Schmitt et Renée-Lise Rothiot sont devenus les porte-parole des révoltés de l’eau. Quelques jours avant d’explorer la décharge de bouteilles signalée par Christiane Vuattoux, pelle à la main, les deux médecins à la retraite donnaient une conférence de presse sur un dépôt illégal jouxtant un terrain appartenant à Agrivair. Leur message était clair : contrairement à ce qu’elle affirme, Nestlé ne peut ignorer la présence de tous ces déchets à ses portes. « Depuis, pleins de gens nous ont signalé des décharges », se réjouit Bernard Schmitt.

    Quelques mois auparavant, c’était une plainte collective contre Nestlé pour « exploitation de forages et prélèvements d’eau sans autorisation » sur les communes de Vittel et Contrexéville qui occupait le couple, aux côtés de la fédération écologiste France Nature Environnement et de l’UFC-Que Choisir. Plus d’un milliard de litres d’eau auraient ainsi été pompées sans autorisation par Nestlé, dans une région où les arrêtés sécheresse rythment chaque été. Avant de quitter les lieux de la décharge sauvage, Bernard Schmitt jette un œil à la cagette que sa compagne remplit de bouteilles tout juste déterrées. « On présentera ces échantillons à notre prochaine action », glisse cette dernière en ajustant ses lunettes ruisselantes.

    Les décharges illégales ne sont que le dernier épisode de la colère qui enfle contre Nestlé dans ce coin paupérisé des Vosges, où la bataille pour l’eau fait de plus en plus de bruit. Si la production d’énergie rafle les deux tiers des prélèvements d’eau en France, le tiers restant doit être réparti entre l’agriculture, l’industrie (dont les géants de l’eau minérale comme Nestlé) et les usagers. Sur le secteur de Vittel et Contrexéville, l’embouteilleur suisse n’est pas que le premier employeur, dont les marques d’eau font la fierté du territoire depuis le XIXe siècle. Il est également – et de loin – le premier consommateur industriel d’eau.
    « Porte du désert »

    Dans la rue du cimetière de Valfroicourt, entre Vittel et Epinal, les époux Chevrier sont la mémoire vivante de cet affrontement pour l’or bleu. « L’accès à l’eau est un droit qu’il faut défendre », lâche l’exploitant retraité. Sa compagne et lui-même ont vu arriver l’eau courante dans le village en 1972. Quatre ans plus tard, la commune décidait de privatiser la fontaine publique, vestige de l’époque où il fallait porter la précieuse ressource par seaux entiers jusque chez soi. « Pas question ! » pour les Chevrier, qui décident de s’enchaîner à la fontaine avec une paire d’amis et quelques pancartes. Prise de court, la commune fera marche arrière, rapidement imitée par d’autres.

    Près de cinquante ans après leur coup d’éclat, c’est un projet contesté de pipeline d’eau potable qui a remis les deux retraités en selle. Avec un nouvel ennemi en ligne de mire : Nestlé. En 2018, la commission locale de l’eau a souhaité acheminer de l’eau potable aux habitants de trois communes dont Vittel depuis une nappe située à une quinzaine de kilomètres de là – notamment sous Valfroicourt. Si l’objectif affiché par les élus locaux est de soulager la nappe phréatique en déficit chronique, le message qu’ils envoient est dévastateur : ce serait aux habitants d’aller boire ailleurs, et non à l’industriel suisse de baisser ses prélèvements.

    « Nous avons déjà deux forages sur notre commune, qui alimentent 21 communes du secteur, on craignait qu’en venant forer sur notre nappe on se retrouve en rupture de stock », expose Jean-Marie Chevrier. Pour signifier son opposition au projet soutenu par Nestlé, l’agriculteur érige un monument de paille au bord de la départementale qui traverse Valfroicourt, barrée de l’inscription « Porte du désert ».

    Face à la mobilisation citoyenne, les tuyaux du pipeline ne seront finalement pas posés. Afin de reprendre la main dans ce dossier embarrassant, la préfecture des Vosges a annoncé la création d’un « observatoire indépendant des ressources en eau » d’ici 2022, qui devra revoir la répartition de l’eau sur le secteur. Longtemps complaisant avec le producteur d’eau minérale, le préfet a prévenu : « Les besoins en eau potable des populations à partir des seules ressources locales [sont] prioritaires ».

    https://www.liberation.fr/resizer/QNfu1KwO-lfq5cYgJSmNNd_uLOo=/1440x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(644x456:654x466)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GSHVL53FBFELPBZOANOF5BSK3Q.jpg

    Les échos du combat vosgien pour l’eau sont parvenus jusqu’aux oreilles de Mathilde Panot. La députée La France insoumise de la 10e circonscription du Val-de-Marne en est convaincue : « Vittel est l’exemple de ce qui se passe de plus fort en termes de main basse sur l’eau par des intérêts privés avec des conséquences dramatiques. » Les sécheresses des dernières années sont pour elles le signal que le législateur doit intervenir. « Nous ne pouvons pas laisser des multinationales continuer à faire du profit et à gaspiller l’eau alors qu’on en a impérativement besoin », assure la présidente de la toute jeune commission d’enquête sur l’industrie de l’eau. Début avril, elle a embarqué des députés en TGV pour aller constater les décharges vittelloises de Nestlé.

    En attendant le rapport parlementaire, attendu début juillet et qui sera sans doute un nouveau pavé dans la mare de Nestlé Waters, Mathilde Panot a pu cuisiner les cadres de l’entreprise suisse. Lors d’une audition en visioconférence le 22 avril, elle interroge Sophie Dubois, la directrice générale de Nestlé Waters France, sur l’inaction de la société suite aux alertes concernant ses deux décharges sauvages. La responsable de la multinationale ne voit pas le problème. « Nous avons engagé un diagnostic de la situation en 2019. Nous aurons le résultat de nos analyses cet été, ce qui nous permettra de prendre les mesures les plus adaptées pour résorber cette situation en accord avec les services de l’Etat », balaye-t-elle.
    Prise illégale d’intérêts

    Interrogée sur les cinq années séparant les premières alertes et la commande de ce « diagnostic », la patronne de Nestlé Waters France relativise : « Ça ne fait pas si longtemps par rapport à l’existence de ces anciens dépôts de déchets, qui datent des années 60 et 70 et dont Nestlé Waters a hérité. » Un délai également justifié par… le temps qui s’est écoulé sans que rien ne soit fait. « La situation est complexe à gérer parce que la végétation a repoussé sur ces sites, qui se sont reboisés naturellement », conclut la responsable de Nestlé à propos de cet « héritage du passé ».

    Dans le rapport de force entre Nestlé et une partie de la société civile, les mauvaises nouvelles sont aussi judiciaires. Suite à un signalement de l’association anticorruption Anticor à l’encontre de l’ex-présidente de la commission locale de l’eau, cette élue locale et l’association présidée par son mari, passé par l’entreprise suisse, devront répondre d’accusations de prise illégale d’intérêts en faveur de la multinationale devant le tribunal de Nancy, en septembre. Il leur est notamment reproché d’avoir favorisé le projet de pipeline d’eau potable malgré leurs liens avec l’entreprise concernée. Chez les Schmitt, les pancartes sont déjà prêtes pour le jour du verdict.

    https://www.liberation.fr/environnement/pollution/a-vittel-nestle-entre-faux-verdissement-et-vrais-dechets-20210526_XU3VVCV

    #eau #eau_en_bouteille #extractivisme

  • #paywall
    A Vittel, #Nestlé entre faux verdissement et vrais déchets – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/pollution/a-vittel-nestle-entre-faux-verdissement-et-vrais-dechets-20210526_XU3VVCV
    #nestle_waters

    C’est un confetti de quelques kilomètres carrés dans le sud des Vosges, coincé entre Vittel et Contrexéville. Sur ce territoire s’étend le royaume français de Nestlé. C’est également ici que jaillit l’eau commercialisée par la multinationale sous les marques Vittel, Hépar et Contrex, générant 245 millions de chiffre d’affaires annuel. La nappe phréatique qui produit ces juteuses eaux minérales se retrouve menacée de pollution par des décharges sauvages. Des dépôts appartenant depuis de nombreuses années au géant de l’eau minérale, comme nous sommes en mesure de le révéler.

    Le lieu n’est connu que de quelques riverains. Un secret de Polichinelle, dans une région où Nestlé et ses 900 emplois font la loi. Munie d’un parapluie, à quelques centaines de mètres de Vittel, Christiane Vuattoux joue aux guides. La professeure à la retraite fait partie des Vosgiens qui ont pris les armes médiatiques contre la multinationale de l’eau, écœurés par ses pratiques. Les deux pieds dans la glaise, …

  • One more time, we need to talk about Gérald :

    Cas de force majeure - L’histoire de Gérald | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/158568/blog/240521/cas-de-force-majeure-lhistoire-de-gerald

    Gérald cumule à lui seul bon nombre de tares expliquant chez beaucoup le dégoût de la vie politique moderne. Son parcours singulier nous éclaire sur ce qu’il est, sur sa vision du pouvoir et sur celle des gens qui l’ont placé là. Mais il est également au croisement de l’impunité politique et policière. Pour tout cela, Gérald est un triste symbole qui méritait bien que l’on raconte son histoire.

  • Cas de force majeure - L’histoire de #Gérald | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/158568/blog/240521/cas-de-force-majeure-lhistoire-de-gerald

    Gérald cumule à lui seul bon nombre de tares expliquant chez beaucoup le dégoût de la vie politique moderne. Son parcours singulier nous éclaire sur ce qu’il est, sur sa vision du pouvoir et sur celle des gens qui l’ont placé là. Mais il est également au croisement de l’impunité politique et policière. Pour tout cela, Gérald est un triste symbole qui méritait bien que l’on raconte son histoire.

  • La #fresque #politique - #HIYA !
    https://hiya.fr/2021/05/26/la-fresque-politique

    Il est bien connu que la force politique des états libéraux n’est pas la censure mais, tout au contraire, une liberté de dire sans conséquence. “La dictature, c’est ‘ferme ta gueule’, la démocratie c’est ‘cause toujours’” résume l’adage. Signe manifeste à la fois d’un changement progressif de régime et de la faiblesse du pouvoir en place, la liberté d’expression y toujours plus réprimée. LBD, gaz, prison, garde-à-vue, tribunal, amendes à la pelle, sont devenues les réponses courantes de l’État aux personnes qui disent ce qui lui déplait.

    Aujourd’hui, c’est une partie de l’équipe de Hiya ! qui a été embarquée. Pourquoi ? Parce qu’elle s’exprimait et que le message n’est pas précisément le vide divertissant du trio comique Carlito-McFly-Macron. La liberté d’expression s’arrête là où la politique commence. Or, Hiya ! n’est pas venu orner les discours des pouvoirs en place pour leur donner une touche sympathique, les graffeurs sont venus chroniquer sur nos murs ce qui se passe dans nos rues, ici et à Gaza.

  • Le #génocide est piégé en moi
    #gael_faye #rwanda #burundi
    https://le1hebdo.fr/journal/qu-a-fait-la-france-au-rwanda/348/article/le-gnocide-est-pig-en-moi-4594.html

    a nuit tombée, dans la cour de la maison familiale, nous allumons des torches afin de nous recueillir. Plus tard, dans le salon, nous disposons des bougies devant les photographies de nos proches exterminés au printemps 1994. Ce soir, il y a trois générations sous le même toit. Ma fille de 11 ans, hésitante, ose une question douloureuse. Elle veut savoir où repose son arrière-grand-mère, Suzana, assassinée dès les premiers jours du génocide à la paroisse Saint-André de Nyamirambo, un quartier du sud-ouest de Kigali. Comme la plupart des familles de victimes, nous ignorons où se trouvent les corps des nôtres. Chaque année, des charniers sont découverts dans le pays, et les familles tentent désespérément d’identifier des proches disparus sur la base de maigres indices : un vêtement, un soulier, un chapelet, une photo, une carte d’identité…

  • #agent_orange
    #chloredecone

    À Paris, une manifestation contre le #racisme_environnemental | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1621344850-paris-manifestation-racisme-environnemental-ecocides-marche-

    Dans la foule, les membres de Vietnam-Dioxine sont repérés à leurs masques orange avec l’inscription : « Justice pour #Tran_To_Nga ». Cette dernière est présente et déambule à côté d’une grande banderole elle aussi orange. Cette ancienne journaliste franco-vietnamienne a été intoxiquée à l’agent orange lors de la guerre du Vietnam. Un surnom pour un herbicide arc-en-ciel très employé par l’armée des États-Unis entre 1961 et 1971 contre les Vietnamiens. L’agent orange est responsable de cas de malformations à la naissance. Figure emblématique de la lutte, Tran To Nga ouvre la marche. En 2014, elle a attaqué 26 firmes agrochimiques liées à l’agent orange en justice, dont #Monsanto. Le 10 mai, le tribunal d’Evry rend sa décision, ses demandes sont jugées irrecevables. « Cinq jours après le procès, c’est notre colère qu’on crie. On est profondément déçus de la décision du tribunal », tonne le coordinateur de Vietnam-Dioxine, Tom.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Tran_To_Nga

  • #Raoul_Peck, auteur de “Exterminate All the Brutes”, sur le suprémacisme blanc : “Je mets sur la table la vraie histoire”
    https://www.telerama.fr/ecrans/raoul-peck-auteur-de-exterminate-all-the-brutes-sur-le-supremacisme-blanc-j

    Salué par la critique américaine après sa diffusion sur #HBO début avril, le documentaire choc “Exterminate All the Brutes” de Raoul Peck s’attaque sans détour aux fondements racistes du suprémacisme blanc en Europe et aux États-Unis. Le cinéaste haïtien nous dévoile en avant-première la genèse de cette œuvre personnelle et universelle, à découvrir cet automne sur Arte.

    C’est certainement l’une des œuvres les plus ambitieuses de Raoul Peck. Son nouveau documentaire Exterminate All the Brutes, dont la diffusion sur la chaîne HBO les 7 et 8 avril a été saluée par la critique aux États-Unis, porte un regard cru et sans détour sur les racines du #suprémacisme_blanc européen et ses ravages à travers les siècles et les continents.

    https://blogs.mediapart.fr/jean-jacques-birge/blog/130421/exterminate-all-brutes-nouveau-chef-doeuvre-de-raoul-peck

    • (Suite de l’article de Télérama)

      Salué par la critique américaine après sa diffusion sur HBO début avril, le documentaire choc “Exterminate All the Brutes” de Raoul Peck s’attaque sans détour aux fondements racistes du suprémacisme blanc en Europe et aux États-Unis. Le cinéaste haïtien nous dévoile en avant-première la genèse de cette œuvre personnelle et universelle, à découvrir cet automne sur Arte.

      C’est certainement l’une des œuvres les plus ambitieuses de Raoul Peck. Son nouveau documentaire Exterminate All the Brutes, dont la diffusion sur la chaîne HBO les 7 et 8 avril a été saluée par la critique aux États-Unis, porte un regard cru et sans détour sur les racines du suprémacisme blanc européen et ses ravages à travers les siècles et les continents. Mettant en relation l’esclavage, le génocide amérindien et la Shoah, le cinéaste haïtien (Je ne suis pas votre nègre, Lumumba) s’attaque aux mythes raciaux nés sur le Vieux Continent.

      Le film, qui mêle graphiques, animations, images d’archives et scènes de fiction, déconstruit en quatre épisodes l’Histoire, telle qu’elle a été écrite par les « vainqueurs » – des stéréotypes sur les Amérindiens dans Alamo (1960) de John Wayne à la révolution haïtienne de 1804. Soit la première révolte d’esclaves réussie de l’ère moderne, pourtant largement ignorée dans les manuels occidentaux. En avant-première pour Télérama, Raoul Peck se confie sur cette nouvelle œuvre à la fois personnelle et universelle, qui devrait être diffusée en France sur Arte en septembre ou en octobre prochain.

      Vous avez décrit ce documentaire comme l’un de vos plus grands défis de cinéaste. Pourquoi ?
      En présentant mon film Je ne nuis pas votre nègre, sur l’auteur afro-américain James Baldwin, dans plusieurs pays, je me suis rendu compte qu’il y avait une grande propension au déni en Europe, et notamment en France, où le suprémacisme blanc était vu comme un problème américain. Je me suis également aperçu d’une certaine « tribalisation » des combats au sein des communautés de la diversité qui ont du mal à trouver un discours commun et créer un front uni, laissant trop de place aux amalgames « souverainistes » et racistes.
      À travers ce documentaire, j’ai donc voulu remonter aux origines du racisme, du privilège blanc et de l’euro-centricité de l’Histoire en mettant en relation éléments historiques, moments personnels et travaux d’universitaires. Ce n’est pas une mince entreprise que de s’attaquer à une déconstruction de plus de sept cents ans d’histoire européenne dans un seul film ! Raconter et mettre ainsi en relation le génocide amérindien, l’esclavage, la Shoah et d’autres crimes collectifs, représente une approche unique au cinéma. Cette communauté humaine porte les blessures d’une histoire commune qui s’est répétée d’un continent à l’autre à des époques différentes.

      HBO vous a donné carte blanche, c’est rare pour une chaîne américaine…
      Ce film est un miracle. C’est en partie le résultat de ma relation personnelle avec Richard Plepler, l’ancien PDG de HBO. Après Je ne suis pas votre nègre, il m’avait gentiment houspillé pendant dix minutes pour ne pas avoir fait le film avec HBO. Il avait fini par me demander ce qu’il en était de mon prochain projet. À l’époque, je n’en savais encore rien. Je lui ai répondu que j’avais besoin de temps, de moyens pour des recherches, de lire et surtout de beaucoup de liberté. Il a dit oui à chacun de ces points.
      Le projet a vraiment pris corps quand j’ai découvert le livre de l’auteur suédois Sven Lindqvist, Exterminez toutes ces brutes !, sur la reconstruction du processus génocidaire, que m’avait passé Laurent Beccaria, éditeur des Arènes. Ça a été un déclic. Tout était là. Puis j’ai complété cette base avec les livres de Roxanne Dunbar-Ortiz sur l’Amérique des peuples indigènes, et de Michel-Rolph Trouillot sur la réécriture de l’Histoire par l’Occident. Avec ces ouvrages, je possédais désormais une solide structure historique. Ajoutez à cela trois ans de travail avec une formidable équipe… et quarante-cinq années de vécu personnel entre Haïti, l’Allemagne, le Congo, la France et les États-Unis.

      Entre les images de votre famille, votre voix off et le récit de vos expériences, vous faites partie intégrante du documentaire. D’ailleurs, vous dites dans le premier épisode que “la neutralité n’est plus une option”. Comment en êtes-vous arrivé là ?
      Cela fait quarante ans que je fais des films dits « engagés », mais je ne peux pas dire qu’ils ont changé le monde. Encore récemment, l’ancien sénateur américain Rick Santorum déclarait qu’il n’y avait personne aux États-Unis avant l’arrivée des colons. Cet homme est collaborateur de la chaîne CNN ! On se demande comment rester diplomate et pédagogue quand d’autres tiennent des propos aussi ostensiblement négationnistes. Il faut arrêter d’être « gentil » et commencer à dire les choses crûment s’il le faut. C’est une question de vie ou de mort, pour l’avenir de tous.

      Le documentaire s’appuie sur des images très variées : graphiques, animations, archives de films, scènes de fiction avec l’acteur Josh Hartnett, qui joue le rôle d’un raciste blanc générique qu’on retrouve dans différents siècles, lieux… Pourquoi recourir à une telle palette ?
      Ma doctrine sur ce plan, c’est celle de Malcolm X : « Par tous les moyens nécessaires. » Je n’ai pas d’autre choix. Compte tenu de mes origines, je n’ai malheureusement pas le privilège de posséder ma propre banque d’archives historiques. Si je veux raconter mon histoire, je suis condamné à utiliser ce qui existe déjà, à déconstruire les archives et à en « fabriquer » lorsqu’elles n’existent pas.
      Comment faire sentir la douleur et la promiscuité d’esclaves dans une cale de bateau ? Comment représenter les dizaines de milliers de cadavres de victimes de la traite négrière reposant au fond des océans ? Il faut inventer ces images, car il n’y en a pas. Mon travail consiste aussi à déconstruire les images existantes, même lorsqu’elles se trahissent elles-mêmes, comme pour la comédie musicale Un jour à New York, de Stanley Donen, avec Frank Sinatra, où les protagonistes dansant dans un musée imitent des personnages africains et amérindiens sur une chanson intitulée Prehistoric Man (« homme préhistorique »). Il y a aussi des images délicates à utiliser, notamment de femmes abusées par les colons. Il fallait faire attention à ne pas les victimiser une nouvelle fois.

      Ce documentaire s’adresse-t-il avant tout aux Blancs ?
      Sur ce plan, je suis proche d’un James Baldwin : il n’a jamais écrit contre les Blancs ou pour les Noirs... Il décrivait l’état des lieux et mettait le doigt là où ça blessait, en déconstruisant comme un psychanalyste ce regard euro-centré. L’extermination n’est pas une affaire de Blancs, de Noirs, de Jaunes ou de Rouges. C’est l’Europe impérialiste qui l’a définie ainsi et mise en action. Mon récit n’est ni une demande de comptes, ni une agression gratuite. Je mets simplement sur la table la vraie histoire, une fois pour toutes, pour ceux qui veulent s’en saisir. Comme l’écrit Sven Lindqvist : « Ce ne sont pas les connaissances qui nous manquent. Ce qui manque, c’est le courage de comprendre ce que nous savons et d’en tirer les conclusions. »

      Après les années Trump et le meurtre de George Floyd en mai dernier par un officier de police blanc, les États-Unis sont-ils plus avancés que l’Europe dans la reconnaissance du suprémacisme blanc ?
      L’Europe et l’Amérique sont profondément ancrées dans le déni, chacune à sa manière. Les États-Unis sont une continuité historique de l’Europe : les Anglais, les Espagnols et les Portugais ont colonisé l’Amérique et ont été les premiers génocidaires. La plus grande puissance au monde a été bâtie sur deux génocides : les Indiens d’Amérique et les Noirs qu’on a transportés comme esclaves. Tant que l’on n’accepte pas les conséquences de ces deux crimes, on ne pourra pas s’entendre. Ce n’est certainement pas une question de dirigeants politiques. On a bien eu Obama… et il a mené à Trump.

  • Intéressante question à laquelle #Google / #Apple ne répondent pas vraiment : pourquoi les cartes de #Gaza sont floues sur #GoogleMaps ?
    https://www.bbc.com/news/57102499


    L’article souligne combien les images précises ont permis d’alerter sur les situations des Rohingyas et des Uighurs.
    Il est à craindre un vraisemblable choix politico-commercial nauséabond...
    #GAFA #Israel #Palestine

    • It’s an issue that has been highlighted by researchers using open-source, publicly available information - including mapping data - to locate attacks and document the destruction.

      “The fact that we don’t get high-resolution satellite images from Israel and Palestinian territories sets us back,” says Samir, an open-source investigator.

      In fact, much of both Israel and the Palestinian territories appear on Google Earth as low-resolution satellite imagery, even though higher-quality images are available from satellite companies.

      It’s barely possible to see the cars in Gaza City.

      Compare that with Pyongyang, the secretive capital of North Korea, where the cars are sharply defined and it’s possible to make out individual people.

      Why is satellite imagery important?

      The use of satellite images has become a vital element in the reporting of conflict.

      But the availability of detailed images can also compromise military security.

      In the latest Middle East confrontation, investigators are looking to corroborate the locations of missile fire and targeted buildings in Gaza and Israel, using satellites.

      However, on Google Earth, the most widely used image platform, the most recent imagery for Gaza is of low resolution and therefore blurry.

      “The most recent Google Earth image is from 2016 and looks like trash. I zoomed in on some random rural area of Syria and it has had 20+ images taken since that time, in very high resolution,” tweeted Aric Toler, a journalist for Bellingcat.

      Google says its aim is to “keep densely populated places refreshed on a regular basis” but this hasn’t been the case with Gaza.
      Are high-resolution images available?

      Until last year, the US government had placed a restriction on the quality of satellite images of Israel and the Palestinian territories that American companies were permitted to provide on a commercial basis.

      This restriction was written into the Kyl-Bingaman Amendment (KBA) - US legislation dating back to 1997 - in support of Israeli security concerns.

      “We would always prefer to be photographed at the lowest resolution possible. It’s always preferable to be seen blurred, rather than precisely,” said Amnon Harari, head of space programmes at Israel’s Defence Ministry last year, reported by Reuters.

      Under the KBA, US satellite image providers were allowed to offer lower-resolution pictures with a pixel size of no less than 2m (6ft 6in, making an object the size of a car just about visible, but no smaller).

      It’s not uncommon that sites such as military bases have been blurred - but the KBA was the only case of an entire country being subject to such a restriction.

      The law mentioned only Israel, but it was also applied to the Palestinian territories.

      However, once non-US providers, such as French company Airbus, were able to supply these images at a higher resolution, the US came under increasing pressure to end its restrictions.

      In July 2020, the KBA was dropped, and now the US government allows American companies to provide far higher-quality images of the region (each pixel can now be as small as 40cm, so that objects the size of a person could be readily picked out).

      The initial motivation was scientific," says Michael Fradley, an archaeologist at the University of Oxford and one of the academics who successfully campaigned for the amendment to be changed.

      “We wanted to have a consistent data source to work with in our project, so we needed access to high resolution over the Occupied Palestinian Territories comparable to what we use over other parts of the region.”
      So why is Gaza still blurry?

      The BBC spoke to Google and Apple (whose mapping apps also show satellite images).

      Apple said it was working to update its maps soon to a higher resolution of 40cm.

      Google told us that its images come from a range of providers and it considers “opportunities to refresh [its] satellite imagery as higher-resolution imagery becomes available”. But it added that it had “no plans to share at this time”.

    • “Considering the importance of current events, I see no reason why commercial imagery of this area should continue to be deliberately degraded,” said Nick Waters, an open-source investigator for Bellingcat on Twitter.
      Who actually takes the images?

      Public mapping platforms, such as Google Earth and Apple Maps, rely on companies that own satellites to supply imagery.

      Maxar and Planet Labs, two of the largest, are now making available high-resolution images of Israel and Gaza.

      “As a result of recent changes to US regulations, the imagery of Israel and Gaza is being provided at 0.4m (40cm) resolution,” Maxar said in a statement.

      Planet Labs confirmed to the BBC it supplies imagery at 50cm resolution.

      Open-source investigators, however, rely heavily on the free-to-use mapping software and don’t often have direct access to these high-resolution images.
      What else can high-resolution imagery reveal?

      Satellite imagery is used for many purposes, including tracking deforestation and forest fires, as well as investigating human rights abuses around the world.

      Researchers at Human Rights Watch teamed up with satellite providers Planet Labs in 2017 to show the destruction of Rohingya villages by the military in Myanmar.
      The imagery enabled them to map the extent of damage to more than 200 villages in the area, by comparing 40cm-resolution satellite imagery of these areas from before and after.

      The evidence appeared to corroborate claims from Rohingya, who had fled Myanmar to neighbouring Bangladesh, that their homes had been targeted by the military.

      Satellite imagery has also been vital in tracking what’s been happening in the Xinjiang region of China, including the network of “re-education” centres set up there for the Uyghurs.
      The information has helped to show where these facilities have been built, and high-resolution images have also given an idea of their size and particular features.

    • L’économie numérique | Travail à la demande | ARTE 87 min

      Disponible du 20/04/2021 au 23/10/2021

      https://www.arte.tv/fr/videos/083305-001-A/travail-salaire-profit-travail

      Livraison de repas à domicile, voitures avec chauffeur, participation rémunérée à des sondages : « l’économie des petits #boulots » ou « gig economy » génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. Des États-Unis au Nigeria, de la France à la Chine, un voyage à la rencontre des travailleurs « à la tâche » de l’économie numérique mondialisée.

      « Accédez à une main-d’œuvre mondiale, à la demande, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 », promet la plate-forme d’Amazon Mechanical Turk, dite « M Turk », créée au début des années 2000 pour proposer des services allant de la correction de données à la participation à des sondages en passant par l’évaluation de photos pour des sites de rencontres. Elle emploie aujourd’hui un demi-million d’"indépendants" dans 190 pays qui, hors Inde et États-Unis, sont rémunérés en bons d’achat Amazon, pour une moyenne de 10 à 20 dollars par jour. Avec la livraison de repas à domicile et les VTC (voitures avec chauffeur), elle constitue l’un des emblèmes de cette gig economy, littéralement « économie des petits boulots », qui génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. On estime que 500 millions de personnes en dépendront pour vivre, ou plutôt survivre, en 2025. Car la liberté et la simplicité d’accès qui font le succès des plates-formes reposent aujourd’hui sur leur exploitation.

      Pour une poignée de dollars
      À San Francisco, Al Aloudi et Annette, chauffeurs Uber dont les gains ont fondu, puis disparu avec la pandémie, luttent pour se faire reconnaître comme salariés par la plate-forme. À Strasbourg et à Paris, Leila et ses pairs, livreurs cyclistes de repas, s’engagent dans une bataille similaire contre Deliveroo après l’accident grave dont a été victime l’un d’entre eux. Dans une bourgade de Floride, Jason expose ses combines pour arracher à M Turk quelques dollars de plus, tandis que d’autres « travailleurs fantômes », à Lagos ou ailleurs, décrivent leur sujétion permanente à l’écran pour ne pas rater une opportunité. Cet aperçu éloquent et sensible de la division planétaire du travail révèle le coût humain, mais aussi environnemental, de l’expansion dérégulée de l’économie numérique, à l’image de ces millions de vélos urbains jetés dans une décharge de Shenzhen, conséquence de la concurrence effrénée entre loueurs.

      Réalisation :
      Shannon Walsh

      Pays :
      France
      Année :
      2020

  • #Mapping the #deforestation footprint of nations reveals growing threat to #tropical_forests | Nature Ecology & Evolution
    https://www.nature.com/articles/s41559-021-01417-z

    https://www.theguardian.com/environment/2021/mar/29/average-westerners-eating-habits-lead-to-loss-of-four-trees-every-year

    Average westerner’s eating habits lead to loss of four #trees every year
    Research links consumption of foods such as coffee and chocolate to global deforestation

    https://www.economist.com/graphic-detail/2021/03/29/how-rich-countries-cause-deforestation-in-poor-ones

    How rich countries cause deforestation in poor ones
    Such losses cannot be offset by planting more trees at home

  • #Aires_d’accueil — les #données - Philippe Rivière et William Acker - Visionscarto
    https://visionscarto.net/aires-d-accueil-les-donnees

    « Où sont les “#gens_du_voyage” ? » — le livre de William Acker publié par les Éditions du Commun est le premier inventaire (critique) des aires d’accueil en France. Les données collectées par l’auteur sont disponibles ci-dessous, sous forme d’une #cartographie interactive, et d’un fichier à télécharger.

  • #Robert_Boyer : « Le #capitalisme sort considérablement renforcé par cette #pandémie »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/02/robert-boyer-le-capitalisme-sort-considerablement-renforce-par-cette-pandemi

    https://robertboyer.org

    La « congélation » de l’#économie a accéléré le déversement de valeur entre des industries en déclin et une économie de plates-formes en pleine croissance – pour faire image, le passage de l’ingénieur de l’aéronautique au livreur d’Amazon. Or cette économie offre une très faible valeur ajoutée, un médiocre niveau de qualification à la majorité de ceux qui y travaillent, et génère de très faibles gains de productivité. J’ai longtemps pensé que ces caractéristiques allaient déboucher sur une crise structurelle du capitalisme, mais je reconnais aujourd’hui que je me suis trompé.

    [...]

    La contingence des événements devrait d’ailleurs inciter économistes et politistes à se méfier des prédictions issues des modèles théoriques auxquels la réalité historique devrait avoir le bon goût de se plier… car c’est rarement le cas. Cinquante ans de pratique de la théorie de la régulation m’ont appris qu’il faut toujours réinjecter dans l’analyse le surgissement des nouvelles combinaisons institutionnelles et politiques que crée de façon contingente la marche de l’histoire. Comme le disait Keynes [1883-1946] : « Les économistes sont présentement au volant de notre société, alors qu’ils devraient être sur la banquette arrière.

    [...]
    Je prendrais un seul exemple, pas tout à fait au hasard : l’économie de la santé. Pour les macroéconomistes, le système de santé représente un coût qui pèse sur la « richesse nationale », et il faut donc le réduire – et les politiques les ont suivis sur cette voie. Depuis vingt ans, les ministres de l’économie ont l’œil rivé sur le « spread », l’écart de taux entre les emprunts d’Etat des différents pays. Leur objectif est que l’économie nationale attire suffisamment le capital pour que celui-ci vienne s’investir ici plutôt qu’ailleurs. Ce n’est pas idiot en soi, mais la conséquence qui en a été tirée a été de limiter la dépense publique de santé, d’éducation, d’équipement…

    [...]

    Je voyage beaucoup au Japon, dont l’absence de croissance depuis plus de vingt ans, malgré la répétition des « plans de relance », est considérée par les macro-économistes comme une anomalie. Et si, au contraire, le Japon explorait un modèle économique pour le XXIe siècle, où les dividendes de l’innovation technologique ne sont pas mis au service de la croissance, mais du bien-être d’une population vieillissante ? Car après tout, quels sont les besoins essentiels pour les pays développés : l’accès de tous les enfants à une éducation de qualité, la vie en bonne santé pour tous les autres, y compris les plus âgés, et enfin la culture, car c’est la condition de la vie en société – nous ne sommes pas seulement des êtres biologiques qui doivent uniquement se nourrir, se vêtir et se loger. Il nous faut donc être capables de créer un modèle de production de l’humanité par l’humain. C’est ce que j’appelle dans le livre une économie « #anthropogénétique ».

    [...]

    La crise du Covid-19, en nous faisant prendre conscience de la fragilité de la vie humaine, pourrait changer les priorités que nous nous donnons : pourquoi accumuler du capital ? Pourquoi consommer de plus en plus d’objets à renouveler sans cesse ? A quoi sert un « progrès technique » qui épuise les ressources de la planète ? Comme le proposait Keynes dans sa Lettre à nos petits-enfants (1930), pourquoi une société où, la pauvreté ayant été vaincue, une vie en bonne santé ouverte sur la culture et la formation des talents ne serait-elle pas attirante et réalisable ? Puisque nous commençons à peine à prendre conscience que « les dépenses de production de l’humain » sont devenues la part majeure des économies développées ; le Covid-19 a donné pour priorité à l’Etat la protection du vivant et l’a contraint à investir pour cela, engageant de fait une « biopolitique », d’abord contrainte mais demain choisie.

    Mais il faudrait une coalition politique puis des institutions nouvelles pour faire de ce constat un projet. Il est malheureusement possible que d’autres coalitions – au service d’une société de surveillance, incarnée dans un capitalisme de plate-forme ou dans des capitalismes d’Etat souverains – l’emportent. L’histoire le dira.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/13/pourquoi-un-an-apres-des-pays-asiatiques-enregistrent-un-rebond-de-leur-econ

  • #Dents la #galère - #CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Dents-la-galere
    #olivier_cyran

    « Cela fait une vingtaine d’années que j’avais en tête de rédiger une #enquête sur les dents et leur position centrale dans la guerre sociale. Si ma propre stomatophobie [2] y est pour quelque chose, mon intérêt pour la question vient surtout d’un constat : parmi une large population, et plus particulièrement dans les sphères militantes qui se bagarrent pour endiguer le flot des #violences_sociales, les problèmes de dents prennent souvent une ampleur catastrophique. Les #galères sans fin des dentiers mal adaptés, des pivots branlants et des couronnes qui s’émiettent en disent long sur le #régime dans lequel nous vivons. Elles sont pour tant très largement ignorées. Comment se fait-il qu’on ne considère pas comme un sujet politique à part entière la partition du monde entre les #dents_précarisées des uns et les dents triomphantes des autres ? Il suffit pourtant de mettre le sujet sur la table pour se rendre compte que la plupart des gens ont des choses incroyables à raconter au sujet de leurs dents.

    Pour ce #livre, je me suis focalisé sur quelques cas particuliers plutôt que de tenter d’être exhaustif. Car les parcours dentaires compliqués s’étendent sur des années, voire des décennies, pointant en creux aussi bien l’évolution de la société que ses bases inégalitaires les plus intangibles. Il faut donc un peu de temps et de place pour en décortiquer la logique. J’ai une énorme estime pour ces lutteurs de la survie dentaire cités dans le livre que sont Nordy, Bader, Christine, Abdel, Yasmina ou Karen, et pour le courage inouï qu’il leur a fallu mobiliser. Si mon livre a des dents, c’est à eux que je le dois.

    • « Il règne chez les dentistes une loi du silence assez étouffante, qui pèse autant sur leurs propres pratiques et dérives que sur l’absurdité du système auquel ils sont rompus. Leur liberté d’expression est très étroitement encadrée par l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, une sorte de réplique miniature du Vatican, avec ses intrigues, ses fortunes et ses pouvoirs, et des blouses blanches à la place des soutanes. Les dentistes critiques, attachés à une pratique consciencieuse et sociale de leur métier – et il y en a – ont intérêt à se tenir à carreau. Les seules protestations que l’on entend publiquement sont celles des syndicats de dentistes libéraux, qui défendent âprement leurs euros mais ne risquent guère de s’épancher sur certains usages de leur profession, comme les refus de soins. Il faut le savoir, de nombreux dentistes – un sur deux à Paris, selon une étude – refusent de soigner les allocataires de la CMU [3] ou de l’AME [4], ou d’autres catégories jugées indésirables, et trouvent toutes sortes de moyens pour les éconduire. Sans parler de ceux qui les soignent, mais mal, à la va-vite, sans se soucier des conséquences. C’est pour quoi il est si important d’écouter un peu plus les galériens de la dent et moins les dentistes, en tout cas ceux qui s’accommodent de ce système et font leur beurre avec.

  • Des milliards d’arbres cartographiés dans le désert grâce à des satellites et des supercalculateurs
    https://theconversation.com/des-milliards-darbres-cartographies-dans-le-desert-grace-a-des-sate

    Les zones arides et semi-arides sont à l’étude depuis longtemps, pour savoir si leur couvert végétal régresse. En effet, la théorie selon laquelle le Sahara s’étendait et la végétation ligneuse reculait a été émise pour la première fois dans les années 1930. Puis, la « grande sécheresse » des années 1970 au Sahel a mis l’accent sur la désertification causée par la surexploitation et par le changement climatique. Au cours des dernières décennies, c’est l’impact potentiel du changement climatique sur la végétation qui a été la principale préoccupation – et l’effet rétroactif de la végétation sur le climat, lié au rôle de la végétation dans le cycle global du carbone.

    #végétalisation #arbres #machine_learning #apprentissage_automatique #technologie #Afrique_sahélienne #désertification

    On espère seulement que ces technologies somme toute fort coûteuses ne serviront pas à spolier les habitant·es de la région de leurs terres cultivables au profit de quelques consortiums financiaro-industriels.

  • #Équateur : les #gauches, l’extractivisme et la transition – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/equateur-gauche-extractivisme-transition
    #extractivisme

    En fin de compte, la mise en évidence de deux (et même de trois, avec celle de Hervas) options à gauche, à la faveur des élections équatoriennes, n’est pas une anomalie ni même une phase transitoire avant une prise de conscience, suivie d’un alignement derrière le candidat « naturel », mais l’état réel du champ politique. En Équateur comme ailleurs. Et depuis toujours[45]. Il n’y a pas unité, mais des convergences possibles ; en fonction et à la chaleur des luttes.

    Plutôt donc que d’entériner une union fantasmée et un peuple homogène, il faut partir du dissensus. Et de ce qui le fonde : la pluralité des acteurs et des intérêts, l’hétérogénéité des mouvements, les stratégies et visions différentes sur des enjeux, au premier rang desquels, en Amérique latine, l’extractivisme. À partir de là, il devient alors possible de penser les conditions du débat et, au-delà celles des alliances et convergences, ainsi que les limites et impasses des expériences précédentes, les chances d’une transition et d’une rupture[46].

    Même s’il n’est pas présent au second tour, les près de 20% qu’a récoltés la candidature de Yaku Pérez témoignent de l’autonomie et de la force acquises par le #mouvement_indigène au cours de ces dernières années. Son programme constitue l’expression actuelle, jusque dans ses tensions et contradictions, ses faiblesses et ses manques, du mouvement #indigène : métissage de discours de classe et ethnique, associés aux demandes écologiques, et mis en œuvre dans une politique qui cherche à tirer parti des opportunités[47]. Quant à Andrés Arauz, quelles que soient les critiques que soulève son programme, son élection est nettement préférable à celle de Lasso, en ce compris pour les droits des femmes, des indigènes et de la #nature. Cela n’efface pas pour autant ses contradictions, n’impose pas un ralliement aveugle, et ne suspend pas les conflits à venir.

    Nous n’avons d’autres choix que de penser avec et à partir de ces deux gauches « réellement existantes ». Non pas pour en choisir l’une contre l’autre, mais pour confronter les expériences passées et les projets d’émancipation à celles-ci.

  • Pourquoi j’ai quitté « le job le plus sexy du XXIè siècle » | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/vous-netes-pas-seuls/blog/060421/pourquoi-jai-quitte-le-job-le-plus-sexy-du-xxie-siecle
    #IA #deep_learning #algos #statistiques #data #big_data

    "Le rapport qui suit s’intéresse aux causes mais surtout aux effets de l’automatisation algorithmique et statistique de l’économie mondialisée, posant notamment le problème de maintenir coûte que coûte le dogme du progrès technologique comme horizon indiscutable de nos sociétés. Trois ans dans le monde des data sciences, en tant que consultant #data_scientist au sein du cabinet Sia Partners, m’ont fait découvrir l’intérêt porté au secteur par les grands groupes de l’énergie, de la banque et de l’assurance, mais aussi par l’administration publique et l’écosystème #start-up.
    A travers cette analyse, rédigée après ma démission en mars 2020, j’ai essayé d’exposer ma compréhension de ce qui est actuellement en jeu dans l’économie du numérique. J’y présente un témoignage personnel enrichi de réflexions théoriques documentées, afin de démystifier les fantasmes à la source du #solutionnisme_technologique et de caractériser les effets des récentes innovations sur nos sociétés et, plus largement, sur le vivant. Cette prise de recul à l’aune d’un examen idéologique tente d’exposer les dysfonctionnements d’un système ayant placé le progrès technologique au cœur de sa doctrine et de son rapport au temps. La fin du rapport interroge en particulier notre conception du temps comme point de bascule paradigmatique.
    Il ne s’agit évidemment pas d’une croisade à l’encontre de mon ancien employeur, qui ne revêt à mon sens aucune importance systémique, même si telle peut être l’ambition de ses dirigeants. Les mêmes considérations symptomatiques auraient pu être faites au sein de la concurrence. Il s’agit ici d’informer concrètement celles et ceux qui n’auraient pas toutes les cartes en mains, et d’interpeller la conscience des autres. Les éléments présentés sont, autant que possible, factuellement argumentés. Les assertions et observations critiques sont le fruit d’une réflexion personnelle documentée, et de ce fait, comme tout écrit, empruntes d’une certaine forme de subjectivité. Néanmoins, l’objectif est conservé d’y établir un discours plus
    rationnel que les croyances maintenues à bout de bras par une culture dominante en péril."

    #Rapport

    https://vous-netes-pas-seuls.org/wp-content/uploads/2021/04/Rapport-Romain-Boucher.pdf

    https://vous-netes-pas-seuls.org

  • Le Monde - Covid-19 : « En imposant aux soignants de décider quel patient doit vivre, le gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite »

    La saturation des services de réanimation pourrait très prochainement obliger les soignants à faire un « tri » entre les malades. Dans une tribune au « Monde », un collectif de neuf médecins de l’AP-HP demande à l’exécutif « d’assumer devant la société tout entière sa stratégie » face à la troisième vague.

    Macron disait : « Nous sommes en guerre. » Chacun sait qu’il n’y a pas de guerre propre et que les dégâts collatéraux de cette crise dépassent la dimension sanitaire, puisque son impact est aussi économique, sociétal, psychologique et philosophique. Ce n’est pas tant la stratégie de réponse sanitaire qui est en cause. Ce qui est en cause, c’est l’absence de transparence sur ses conséquences. Le gouvernement a choisi une stratégie et il doit en assumer les arbitrages devant la société tout entière. En la matière, il se doit de prendre la responsabilité des conséquences de sa stratégie.

    Le Monde - Covid-19 : « En imposant aux soignants de décider quel patient doit vivre, le gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite »

    Le Monde - Covid-19 : « En imposant aux soignants de décider quel patient doit vivre, le gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/28/covid-19-en-imposant-aux-soignants-de-decider-quel-patient-doit-vivre-le-gou

  • Cagnotte pour des frais d’avocat suite à la manifestation de Génération Identitaire. - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/cagnotte-pour-des-frais-d-avocat-14849?lang=fr

    Le 20 février 2021, alors que je sortais d’un parc en face de la mairie du 14e avec des ami.e.s en direction du métro, nous avons été #contrôlé.e.s par la police. Il est 17h.
    Comme je ne comprenais pas la raison du contrôle, j’ai demandé et on m’a répondu que nous étions sur un périmètre d’une #manifestation. Comprenez la manifestation de #Génération_Identitaire.

    Un des policiers vide mes poches, je lui fais alors la remarque que c’est un vol. Je demande à ce qu’on me rende le feutre qu’il a alors dans la main.
    Il me dit qu’il me le rendra à la fin du contrôle.
    Son collègue m’indique alors que je suis en état d’#ébriété sur la voie publique, et il m’attrape le poignet.
    Je lui demande de me lâcher et je lui dis que cela n’a pas de sens. Il me montre une canette de bière sur le sol.
    Il me demande de le suivre au commissariat pour faire un éthylotest.
    Ça ne sera qu’une excuse, car je n’ai pas bu, et je ne suis pas ivre.
    Une vingtaine de policiers de la BRAV-M débarquent en moto pour assister mon #arrestation.

    #arbitraire

  • #recherche
    Derrière la polémique sur l’« islamo-gauchisme », la ministre #Vidal isolée comme jamais - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220321/derriere-la-polemique-sur-l-islamo-gauchisme-la-ministre-vidal-isolee-comm

    "Ses conseillers lui avaient promis de marquer, enfin, l’agenda politique. De ce point de vue, l’opération est réussie. Absente du débat public depuis le début de la crise sanitaire, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal a provoqué un tollé en déclenchant, en pleine pandémie, un débat sur « l’islamo-gauchisme » dans les universités.

    [...]

    Pour dénoncer les attaques faites aux #libertés_académiques et le manque de dialogue social avec le ministère, les syndicats ne s’adressent d’ailleurs plus à Frédérique Vidal mais passent directement par le premier ministre. Même chose pour les décisions pour lutter contre la précarité étudiante, qui sont annoncées depuis l’Élysée.

    Toutes les organisations de l’arc syndical ont écrit, au moins à trois reprises, à Matignon sur l’unique mois de novembre 2020. "

    Frédérique Vidal n’est déjà plus notre ministre | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/190321/frederique-vidal-nest-deja-plus-notre-ministre
    Cette #tribune comporte un appel à un rassemblement devant Matignon le 25, à l’occasion de la remise des 22 000 signatures de la #pétition.

  • Le climat face au risque de bascules irréversibles - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160321/le-climat-face-au-risque-de-bascules-irreversibles

    Le climat face au risque de bascules irréversibles
    16 MARS 2021 PAR JADE #LINDGAARD
    Le climat est-il en train de basculer vers un #réchauffement_brutal et impossible à arrêter ? Cette hypothèse soulève des questions scientifiques et politiques majeures. Comment continuer à agir sans sombrer dans l’impuissance et l’angoisse ? Discussion avec les chercheurs Xavier Capet et Gilles Ramstein.

    Pendant que les parlementaires débattent des mesures à inclure dans la loi Climat et résilience, considérées comme insuffisantes à la fois par la Convention citoyenne sur le climat et par les scientifiques du Haut Conseil pour le climat, les tonnes de #CO2 continuent de s’accumuler dans l’atmosphère. En 2020, malgré le ralentissement de l’économie en raison de l’épidémie de Covid-19, la concentration de dioxyde de carbone a atteint 414 parties par million (#ppm) dans l’atmosphère, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

    « Nous avons franchi le seuil mondial de #400_parties_par_million (ppm) en 2015. Et à peine quatre ans plus tard, nous avons franchi la barre des 410 ppm. Nos archives ne font mention d’aucune augmentation de la sorte », a déclaré Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM. « La dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la #température était alors de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel, mais nous n’étions pas 7,7 milliards », a-t-il ajouté.

  • #Philippe_Corcuff : « Mon livre travaille les impensés de mes propres engagements » - regards.fr
    http://www.regards.fr/la-midinale/article/philippe-corcuff-mon-livre-travaille-les-impenses-de-mes-propres-engagements
    #extreme_droite

    L’extrême droite a-t-elle d’ores et déjà gagné ?
    « Le livre s’appelle “Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées”. Elle n’a donc pas encore déjà gagné. Les choses sont encore en jeu. »
    « J’analyse dans mon livre les #tendances_idéologiques et je suis plutôt #pessimiste. »
    « Le livre se termine par une espérance que j’appelle mélancolique - que je peux retirer de #Walter_Benjamin ou de mon regretté ami #Daniel_Bensaïd une certaine de dose pessimiste tout en restant ouvert sur des possibilités d’avenir. »
    « Je prévois de faire une suite à ce #livre sur la grande confusion qui s’appellera “Réinventer l’#émancipation”. »

    #foucault