• Les « oublis » de la Convention citoyenne pour le climat
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-climat-oublis-35690.php4

    Commandé pour réfléchir à l’opportunité d’abandonner ou non la hausse de la taxe carbone, qui avait tant exaspéré les gilets jaunes, le rapport de la Convention citoyenne pour le climat a tout simplement décidé… de ne pas traiter le sujet. C’est ainsi que le rapport ne comporte aucune référence à cette taxe carbone, à l’exception d’un rappel assez mou d’un vieux serpent de mer : la faire au niveau européen plutôt que français, ce qui revient à ne rien dire.

    La taxe carbone n’est pas le seul oubli volontaire de ce rapport : en réalité la quasi-totalité des sujets qui fâchent a été mise de côté. C’est ainsi que le rapport, consacré au climat et à l’énergie en France, réussit le tour de force de ne jamais parler de nucléaire. Pas un mot sur cette énergie qui représente pourtant une large part de notre production d’électricité et dont le coût pèse déjà sur le budget consacré à la transition énergétique.

    De même, la question des freins administratifs au développement des économies d’énergie ou des énergies renouvelables a soigneusement été éludée au profit de quelques considérations générales sur l’intérêt d’associer les citoyens à la production d’énergie. Pas un mot non plus sur la fiscalité qui continue d’encourager la vente des énergies fossiles au profit de quelques considérations sur l’usage de l’avion ou la vitesse des voitures sur autoroute, dont on sait d’avance qu’aucun responsable politique ne les reprendra à quelques mois de l’élection présidentielle.

    Le rapport ne propose pas une révolution mais une série d’adaptations souvent assez tièdes de mesures déjà existantes ou déjà discutées. Toutes les propositions qui sont versées dans le débat public depuis des années pour tenter, non de « rustiner » mais bien de changer en profondeur notre organisation administrative, politique et économique, ont été mises de côté car la priorité était manifestement d’obtenir un consensus parmi les 150 membres de la Convention citoyenne au risque de se contenter du plus petit dénominateur commun. Un exemple ? La mesure phare du rapport consiste à imposer une obligation de rénovation énergétique des bâtiments à leurs propriétaires occupants ou bailleurs. Outre que cette obligation existe déjà dans le code de la construction, les auteurs du rapport proposent pour l’essentiel de renvoyer cette obligation à… 2040 ! D’ici là parions que tout le monde aura oublié la Convention citoyenne pour le climat.

    Même les propositions qui semblent ambitieuses sont toujours tempérées dans le contenu. C’est ainsi qu’au prix d’une vision binaire de l’agriculture, le rapport préfère parler « d’agroécologie » - comme le font généralement les ministres de l’Agriculture pour ne froisser personne, plutôt que d’agriculture bio. Ce qui donne cette phrase d’une grande ambition que les agriculteurs qui font l’effort de la conversion au bio apprécieront : « orienter les comportements des consommateurs vers les produits issus de l’agroécologie voire de l’agriculture biologique ». Tout est bien sûr dans le « voire ».

    #eau_tiède #écologie

    Je rappelle que la conférence de citoyens de 2002 avait proposé des réformes plus ambitieuses que ça.

    • Le rapport ne propose pas une révolution mais une série d’adaptations souvent assez tièdes de mesures déjà existantes ou déjà discutées.

      Même les propositions qui semblent ambitieuses sont toujours tempérées dans le contenu.

      Autre exemple : le rapport propose de réviser la Constitution et reprend courageusement une idée pourtant déjà acceptée par le président de la République dont le Gouvernement a déjà déposé, à deux reprises, un projet de loi constitutionnelle pour modifier la rédaction de l’article 1er. La phrase que la Convention citoyenne pour le climat propose d’insérer à cet article 1er est cependant bien moins ambitieuse que celle que Nicolas Hulot défendait lorsqu’il était ministre de la Transition écologique et solidaire.

      La cause environnementale est ainsi réduite à un simple effort de préservation dont personne, si ce n’est « la République », n’est responsable. Ce qui constitue une régression nette par rapport au texte de la Charte de l’environnement qui, fort heureusement, nous impose un devoir d’amélioration de l’environnement. Enfin, on ne peut que regretter que le rapport ne comporte aucune proposition de réforme de l’État et passe sous silence le rôle des collectivités territoriales. Tout se passe comme si tout devait tomber d’en haut, c’est-à-dire de Paris.

      L’oubli du droit

      Les auteurs du rapport évoluent manifestement dans un monde où le droit n’existe pas. Aucune des 150 propositions du rapport ne rappelle quelles sont les règles de droit (directives, lois, décrets…) qui existent déjà, quelles sont les règles de droit qu’il faudrait adopter pour traduire les propositions en normes, quelles sont les autorités compétentes (Parlement, Gouvernement, élus locaux…) pour y procéder. En outre, il faut attendre la « transcription légistique » des propositions de ce rapport pour vraiment en apprécier l’intérêt. Entre une idée et sa traduction sous forme de règle de droit il y a bien souvent un monde : une proposition peut toujours être interprétée et son sens tout à fait modifié lorsqu’elle est couchée sur le papier de la loi comme tout étudiant en droit de première année le sait parfaitement. Tant que nous ne disposons pas de cette « transcription légistique » il est impossible de vérifier la promesse présidentielle qui est au cœur de l’exercice de la Convention citoyenne pour le climat : ses propositions seront-elles reprises sans filtre ? Pourquoi ne pas avoir publié cette « transcription légistique » plus tôt ?

      Last but not least, cet oubli du droit se double d’un oubli de l’Europe. Lorsque l’on sait que 80 % de notre droit de l’environnement est en réalité du droit européen de l’environnement, il est étonnant que les auteurs du rapport n’indiquent jamais si leurs propositions relèvent de la compétence du président de la République française ou bien des institutions de l’Union européenne.

      Toute personne qui s’intéresse à l’écologie le sait bien : depuis le Grenelle de l’environnement de 2007, les rapports remplis de propositions intéressantes s’empilent mais tous butent sur la même question : quels moyens pour mettre en œuvre toutes ces solutions ? Une question d’autant plus importante à un instant où la crise sanitaire vient de bouleverser l’économie mondiale, de faire plonger le PIB et de gonfler les chiffres du chômage.

      Pourtant les auteurs du rapport soumis au vote de la Convention citoyenne ne se posent jamais la question ni des moyens ni des conséquences de la Covid-19 pour la mise en œuvre de leurs propositions. Tout au plus ont-ils commandé un rapport à part qui contiendra des « pistes de réflexion » sur la question des financements.

      À quoi sert ainsi de défendre l’inscription dans la loi du crime d’écocide lorsque l’on sait que la police de l’environnement et justice pénale n’a absolument pas les moyens d’enquêter, de poursuivre et de sanctionner de telles infractions ? Pourquoi défendre la création d’une « haute autorité des limites planétaires » alors que les agences de l’environnement crient déjà famine ?

      Oublier la question des moyens c’est prendre le risque de se contenter de symboles. Les symboles permettent certes de communiquer mais sont rarement utiles pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

      Prévue par aucun texte et organisée sans le concours de la Commission nationale du droit public pourtant chargée du débat public dans notre pays, cette Convention n’a bénéficié d’aucune des exigences et garanties du principe de participation du public pourtant inscrit dans notre Constitution.

      Réduits au rang d’influenceurs ou d’observateurs, les représentants de ces associations n’ont pas directement participé au processus de décision qui se résume à un dialogue direct entre le chef de l’État et ses 150 citoyens qui, en aucun cas, ne peuvent prétendre représenter la société toute entière.

      Quant aux entreprises dont l’action est pourtant primordiale pour engager une véritable transition écologique, elles n’ont pas non plus trouvé leur place. Pour mémoire, le Grenelle de l’environnement avait au moins eu ce mérite de permettre à tous les collèges d’acteurs de participer directement à la discussion du texte de propositions et non pas simplement d’envoyer des experts colloquer.

      Alors rappelons qu’organiser un référendum à quelques mois de l’élection présidentielle aura pour seul effet de simplifier un sujet complexe, celui de l’écologie, en le ramenant à un choix oui / non sur des questions ou des textes qui ne sont jamais rédigés par celles et ceux qui votent.

      Plutôt que d’envoyer la démocratie directe aux orties comme il le fait, je trouverais important d’expliquer ses usages manipulateurs...

      Je le trouve assez méprisant dans sa critique du côté peu juridique des propositions mais j’ai une copine juriste qui me dit toujours que les militant·es (parmi lesquel·les elle se met) proposent toujours des mesures qui existent déjà. D’autre part : c’est un problème de mobiliser 150 personnes pour un truc à moitié fini alors qu’on peut mobiliser 15 personnes moins longtemps pour établir des grandes lignes (la preuve, ça s’est fait), arriver plus facilement à un consensus. Et ensuite traduire en droit ensuite.

    • La Convention citoyenne pour le climat rejette les 28 heures - Challenges
      https://www.challenges.fr/france/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-rejette-les-28-heures-de-travail_7

      « Le partage c’est beau mais avec la crise actuelle c’est pas possible. J’ai travaillé toute ma vie 50 heures par semaine en élevant seule deux enfants. C’est toujours les mêmes qui travaillent moins, toujours les mêmes qui travaillent plus et pour des salaires minables, » lançait de son côté Marie-Hélène en refusant la mesure. « C’est hors mandat par rapport à la diminution des gaz à effet de serre », jugeait de son côté Lionel, tandis que d’autres abondait : « Il faudrait une convention citoyenne séparée sur le travail ». « Le télétravail avant c’était un ovni, personne n’imaginait ça. Mais l’application de cette mesure ça n’est pas dans six mois, c’est dans dix ans, il faut se projeter et réfléchir », répondait Sylvie pour défendre la mesure.

      « On peut être d’accord ou ne pas être d’accord, mais ça n’est pas à vous de dire qu’on va avoir l’air de guignols », lançait Annie. « On a voulu dire que le modèle et le système ne nous conviennent pas, alors osons ».

      C’est le genre de propos de café du commerce qui fait douter de la capacité qu’ont eue ces personnes de sortir d’elles-mêmes, de se sentir légitimes pour changer les choses... Accablant.

  • Appel du 18 juin : l’Élysée confond les « 3 de Gaulle » (et ça fait tiquer les historiens)
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/appel-du-18-juin-lelysee-confond-les-3-de-gaulle-et-ca-fait-tiquer-le

    Reste que, pour certains spécialistes de la période, c’est surtout la façon dont ces commémorations sont organisées qui pose problème. “Confier uniquement la responsabilité de ces événements aux fondations, en écartant de plus en plus les universitaires, n’est pas forcément gage d’une très grande objectivité et d’une importante rigueur scientifique”, euphémise une source impliquée dans les cérémonies du jour, redoutant une forme de “privatisation de l’histoire”.

    Une tendance qui permettrait au pouvoir de façonner encore plus librement les événements historiques selon les impératifs politiques du moment. “D’autant que cela va de pair avec une restriction -pour le moins incompréhensible- de l’accès aux archives militaires post-1940”, ajoute notre interlocuteur.

    Une décision qui avait provoqué une levée de boucliers de la part d’éminents historiens au mois de février ainsi que la colère de jeunes chercheurs il y a deux jours, en réaction à des propos attribués à Emmanuel Macron sur “l’impensé” que constitue selon lui la guerre d’Algérie. “Au regard des approximations liées au 18 juin et au récit fait dans le cadre de l’année de Gaulle, on peut légitimement s’inquiéter de ce qu’il en sera quand ce sera l’Algérie qui sera à l’agenda”, grince un participant aux commémorations du jour.

    Au passage, un titre épouvantable (avec un hameçonnage entre parenthèses).

  • How Covid is making it tougher to tackle TB, AIDS, malaria and child health
    https://theprint.in/health/how-covid-is-making-it-tougher-to-tackle-tb-aids-malaria-and-child-health/443658
    https://d2c7ipcroan06u.cloudfront.net/wp-content/uploads/2019/12/WhatsApp-Image-2019-12-02-at-3.49.33-PM.jpeg

    Last month, the Stop TB Partnership published a modelling analysis predicting the long-term impact of the Covid-19 response on worldwide tuberculosis control. In the authors’ baseline scenario of a two-month lockdown followed by a gradual recovery to normal TB services over a two-month period, they estimated a 4 per cent increase in TB deaths between 2020 and 2025, equivalent to 342,000 excess deaths. In their worst-case scenario of a three-month lockdown followed by a 10-month recovery period, it was 16 per cent and 1.4 million excess deaths. This would represent a setback of at least five to eight years in the fight against TB.

    Modelling for the WHO suggests that a six-month interruption to the supply of antiretroviral therapy in sub-Saharan Africa could lead to more than half a million excess deaths from HIV in 2020 alone, more than doubling death toll of 2018 and making this year the worst in the region since 2008. “The terrible prospect of half a million more people in Africa dying of AIDS-related illnesses is like stepping back into history,” said Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Director-General of the WHO.

    For malaria, 27 countries in sub-Saharan Africa, accounting for 85 per cent of malaria deaths in the region, were scheduled to undertake their three-yearly mass insecticide-treated net (ITN) distribution campaigns this year, a mainstay of malaria control. In the worst-case scenario of wholesale disruption to ITN distribution and a 75 per cent reduction in access to effective antimalarial treatment, modelling by the WHO predicts a total of 768,000 malaria deaths in sub-Saharan Africa this year, 70 per cent of them children under five, a figure higher than the global malaria death toll reported in the year 2000.

    Most worrisome among all this bad news is the worsening of global poverty, a major driver of poor health. The latest World Bank report predicts a 5.2 per cent contraction in the world economy in 2020, the deepest global recession since World War Two. Another estimate suggests there could be increases in poverty of a substantial magnitude — up to 400 million new poor living under the $1.90 poverty line, over 500 million new poor living under the poverty lines of $3.20 and $5.50.

    Mathematical modelling can only give an estimate of what may be coming — nobody can precisely predict the future—but what we learn from the models should give us pause. Covid-19 is a novel and severe threat to human health, and an unprecedented draw on our global attention, but we must not forget that the old threats remain.

    Par Jacob Bigio (je découvre le vrai nom de ce vieux pote de voyage) et Madhukar Pai.

    C’est un texte important. Qui ne dit pas que le Covid-19 n’est pas une menace importante, la preuve la surmortalité n’est pas si énorme (on ne sait pas ce qui se serait passé si on n’avait rien fait parce que justement on a fait quelque chose)... mais qui argumente bien sur ce truc qu’on savait dès le confinement : il ne faut pas en oublier les autres nécessités de santé.

    Je complète avec une anecdote : un médecin se plaint que l’attention exclusive au Covid et le discours politique et médiatique anxiogène ait vidé son cabinet. Pas seulement parce qu’il a perdu son revenu pendant deux mois mais parce que parmi ses patient·es certain·es avaient des maladies chroniques qui nécessitent une surveillance.

    Itou cette #moraline qui s’est délibérément attaquée à tout ce qui pouvait faire le bien-être des gens comme l’accès aux espaces naturels, et ce sans justification sanitaire... au contraire.

    https://reporterre.net/Priver-les-Francais-de-nature-la-societe-de-controle-jusqu-a-l-absurde

    Itou les Ehpad, les accouchements solo (alors que le suicide est la première cause de mortalité des mères dans l’année qui suit), les enterrements où y’a moins de monde qu’au supermarché.

    Arbitrage de merde.

  • Fathers Recognize Their Babies’ Cries Just as Well as Mothers | Science | Smithsonian Magazine
    https://www.smithsonianmag.com/science-nature/fathers-recognize-their-babies-cries-just-as-well-as-mothers-2350091

    It’s often believed that nobody can recognize a baby’s cry as accurately as his or her mother, but a study published today in Nature Communications by a team of French scientists led by Erik Gustafsson of the University de Saint-Etienne found that fathers can do it equally well—if they spend as much time with their offspring as mothers do.

    When the researchers split the data along gender lines, they found something interesting. The factor that best predicted which parents were best at identifying their child’s cries was the amount of time the parent spent with their babies, regardless of if they were the mother or father.

    Of the 14 fathers who spent an average of 4 or more hours a day with their babies, 13 correctly identified 98% of their total cries (and the outlier still got 90% right). The 29 mothers who spent a comparable amount of time with their children (that is, all the mothers in the study) got the same 98% correct. The remaining 13 fathers who spent less than 4 hours a day with their kids, though, were only able to identify 75% of the cries correctly.

    Pour le dossier des justification du #sexisme par la #biologie... ou pas !

  • John Oliver on prisons during Covid-19: ’That’s not justice, that’s neglect’ | Television & radio | The Guardian
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2020/jun/22/john-oliver-prisoners-coronavirus-last-week-tonight-recap
    https://i.guim.co.uk/img/media/15cfcfce1ae84fc84dc0250f1b1f1563835dc59e/69_0_1579_948/master/1579.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    John Oliver returned to the white void of at-home Last Week Tonight on Sunday for his eighth installment on coronavirus – this time, on the disease’s spread in America’s overcrowded jails and prisons. Some of America’s worst coronavirus outbreaks have been in its criminal detention facilities, a system which holds 2.2 million people, many of whom are older and/or immunocompromised from chronic health issues such as diabetes or hypertension.

    Episode 2: Parchman | Coronavirus in the Delta | APM Reports
    https://www.apmreports.org/episode/2020/05/06/coronavirus-in-the-delta-e2-parchman

    How do you self-isolate when your home is a single room that you share with 107 men? That’s what inmates at Mississippi’s infamous Parchman prison have been wondering for six weeks. They’ve watched the number of coronavirus cases tick up in the counties around them, and with it, their fear.

    #prison #Covid

  • Faut-il abolir la police ? - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Faut-il-abolir-la-police

    Les appels « Defund the police » nous parlent d’une réponse sociale adaptée à ces violences et à d’autres. Une réponse qui prévient, une réponse qui répare. Dans ce qu’on appelle « justice », l’État se sert de victimes choisies pour redire sa loi, protégeant certains groupes aux dépens d’autres et ne mettant jamais les victimes au centre du processus. Beaucoup qui se satisferaient d’une demande de pardon voient leur agresseur incarcéré pendant des années sans un mot de reconnaissance du mal qu’ils leur ont fait. La justice réparative propose au contraire une médiation entre ces deux parties et une réparation des torts qui soit acceptables pour les victimes. Les exemples souvent donnés viennent de communautés villageoises du Sud global mais les anarchistes ont aussi théorisé d’autres formes de justice.

    Faire intervenir la police pour un larcin, pour une violence entre deux personnes d’un même quartier, au risque que l’une d’entre elles meure sous les balles ou les genoux de la police, beaucoup aux USA n’en veulent plus et proposent des mécanismes de médiation pour régler à froid le différend dans l’intérêt de toutes les personnes et de la collectivité. Un conseiller municipal de Minneapolis qui demande la fermeture du MPD rappelle des expérimentations dans lesquelles des « équipes non-armées, représentant les intérêts de la collectivité, [patrouillent] en ville les vendredis et samedis soir en privilégiant la désescalade [des conflits] ».

  • Thread by G_Ricordeau : Qq textes en francais sur l’ #AbolitionDeLaPolice et/ou les mouvements pour l’abolition (USA ou ailleurs) : (merci de completer :) ITV de Mag…
    https://threadreaderapp.com/thread/1273631208593735685.html?refreshed=1592941280

    Qq textes en francais sur l’ #AbolitionDeLaPolice et/ou les mouvements pour l’abolition (USA ou ailleurs) : (merci de completer :)

    https://www.vice.com/fr/article/g5pvaq/un-futur-sans-police-est-il-possible

    https://rebellyon.info/A-quoi-ressemblerait-un-monde-sans-22413

    https://www.jefklak.org/tout-le-monde-peut-se-passer-de-la-police

    https://iaata.info/Coalition-pour-l-Abolition-de-la-Police-en-fRance-4312.html

    https://theconversation.com/peut-on-abolir-la-police-la-question-fait-debat-aux-etats-unis-1404

    https://acta.zone/les-violences-policieres-ne-sont-quune-partie-des-problemes-suscites-par-lexi

    https://basse-chaine.info/?Comment-empecher-les-flics-de-tuer-315

    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Faut-il-abolir-la-police

    https://www.bastamag.net/police-violences-racisme-bavures-abolitionnistes-Black-Lives-Matter-IGPN-I

    https://www.revolutionpermanente.fr/Etats-Unis-Lutter-pour-l-abolition-de-la-police-c-est-lutter-po

    https://www.lautrequotidien.fr/new-blog/2020/6/17/oui-nous-voulons-littralement-abolir-la-police-parce-que-la-rforme-n

    https://paris-luttes.info/police-mesures-reformistes-ou-14138?lang=fr

    https://www.noprisons.ca/voices/un-futur-sans-flics

    https://lundi.am/Manifeste-pour-la-suppression-generale

  • The Karen/Becky meme has officially gone too far
    https://www.feministcurrent.com/2020/06/23/the-karen-becky-meme-has-officially-gone-too-far

    What began as a joke has become more than that, and has moved into explicitly misogynist (and, in my opinion, dangerous) territory.

    “Becky,” which originated as a means to refer to basic white women — the Uggs-wearing, Starbucks-buying, pumpkin spice-loving kind — probably young, probably blonde, probably not working class. Like “Karen,” I never found this to be particularly offensive, as I had little desire to defend boring people who love Starbucks, but what was once a joke has become something much more egregious.

    Following someone to their home, doxxing, filming, and harassing them because they gave you the finger is unhinged. People are going to act like assholes in this world, and you need to learn to deal with that. Moreover, these viral videos, like the Amy Cooper/Christian Cooper bird watching/dog-off-the-leash incident, are always decontextualized. No one really knows what happened preceding the video, nor do they know why either party reacted as they did. We all know social media leaves little room for nuance, and far too many people enjoy a rage reaction over asking questions or considering they may not know the full story. The truth is that, today, people’s lives can be destroyed in an instant, via a viral post. And our culture is wielding that power with very little care.

    While those participating in the mobs targeting the subjects of these currently popular Karen videos claim some form of racial justice, this is not an accurate representation.

    This has little to do with race, and everything to do with a progressive left that has adopted woman-hating as political virtue signalling.

    Karen, Becky, SWERF, and TERF are nothing more than excuses to hate women. And I am tired of people participating and defending this misogyny simply because it is on trend, and because it results in applause from the male centred left.

    Yes, women can be assholes. Yes, women can be racist. No, women are not all innocent victims. But this has become about much more than calling out annoying, racist, or entitled behaviour. And, in fact, I think it was always about more than that. Let’s stop this before someone gets (literally) hurt.

    C’est intéressant. Bon, je pense que ce n’est pas à une personne blanche de donner des médailles de non-racisme mais oui, ce sont toujours les femelles des classes dominantes qui se font cracher à la gueule, accuser d’entitlement parce qu’elles sont plus attaquables que la bourgeoisie masculine, les mecs blancs, etc. Et oui, c’est un problème que des mecs woke et blancs (donc des alliés) donnent des médailles (et des pains dans la gueule aux autres) car comme je disais ce n’est pas à eux de le faire. Et #violence_sociale, #réseaux_sociaux, #harcèlement_en_ligne...

  • Coronavirus. Ces quatre indices qui rendent probable l’arrivée d’une seconde vague en France
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-ces-quatre-indices-qui-rendent-probable-l-arrivee-d-une-sec
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA2ZjFmZTE3NjAzNTFjYjdjMWQ5ZDAxYmRhZjYzNDJkYWQ?width=1260&he

    Pour preuve de la difficulté à trancher ce débat, le professeur Didier Raoult, qui avait affirmé dans un premier temps ne pas croire en une deuxième vague de coronavirus en France, s’est montré plus prudent dans une vidéo publiée mercredi dernier.

    J’extrais une blague mais cet article est intéressant.

  • Le taux de reproduction (R0) du coronavirus augmente en France : comment l’interpréter ?
    https://www.numerama.com/sciences/632085-le-taux-de-reproduction-r0-du-coronavirus-augmente-en-france-commen

    Cette baisse est logique compte-tenu des trois facteurs principaux conditionnant le R0 :

    La période de contagiosité du coronavirus (approximativement 10-14 jours pour le SARS-CoV-2) ;
    Le nombre de personnes avec qui l’on est potentiellement en contact ;
    La capacité de transmission (les vecteurs par lesquels le pathogène peut se transmettre).

    Le confinement, très efficace, a considérablement freiné les deux derniers facteurs, raison pour laquelle on est passé de plus de 3 à moins de 1.

    Au moment du déconfinement, le deuxième facteur a changé, puisque le nombre de personnes avec qui nous avons un à plusieurs contacts s’est à nouveau multiplié. Ce nouveau risque, inévitable, qui tend à faire remonter le taux de reproduction, peut largement être comblé par une vigilance accrue envers le troisième facteur que sont les vecteurs de transmission. La valeur de ce facteur dépend presque entièrement des « gestes barrière », à savoir la combinaison de la distanciation physique autant que possible, des masques dans les transports et autres espaces publics confinés, ainsi que le lavage régulier des mains au savon ou au gel hydroalcoolique.

    À l’heure actuelle, en cette période post-confinement, il était inévitable que le taux de reproduction reparte au moins légèrement à la hausse. Mais son évolution dépend ensuite essentiellement du maintien et du respect des mesures collectives d’hygiène. L’essentiel reste que le taux de reproduction ne dépasse pas ou rarement les 1,5, car l’enjeu est d’empêcher un taux de 2 à partir duquel un schéma de propagation exponentielle pourrait se mettre en place.

    Il est tout aussi important de garder en tête que le taux de reproduction du coronavirus n’est pas le seul indicateur pour évaluer sa virulence à un moment T, il y a aussi le taux d’incidence ou la tension hospitalière. En Normandie, par exemple, au 19 juin 2020, seul l’indicateur R0 était en rouge.

    L’irresponsabilité actuelle, c’est les gestes barrières pas respectés, c’est les patrons qui renvoient les gens prendre le métro (donc multiplient les contacts).

    • De ce que je comprends par ailleurs, il ne s’agit pas du tout de R0, qui est le taux initial de contagiosité du virus, en début d’épidémie, dans une population sans aucune protection. R0 est donc plus ou moins une donnée « interne » du virus, qui n’a aucune raison d’évoluer dans le temps.

      Ce dont on parle ici, c’est Re, ou Rt, qui est le taux de reproduction effectif, calculé en permanence, car il est impacté par la réponse de la population :
      – taux de vaccination (ici : 0),
      – immunité acquise,
      – pratiques sociales sanitaires… (gestes barrière, confinement…)
      – action « volontariste » de dépistage et d’isolement des personnes contaminées.

    • Sinon tout ça est extrêmement approximatif :

      À l’heure actuelle, en cette période post-confinement, il était inévitable que le taux de reproduction reparte au moins légèrement à la hausse. Mais son évolution dépend ensuite essentiellement du maintien et du respect des mesures collectives d’hygiène. L’essentiel reste que le taux de reproduction ne dépasse pas ou rarement les 1,5, car l’enjeu est d’empêcher un taux de 2 à partir duquel un schéma de propagation exponentielle pourrait se mettre en place.

      Pourquoi « à partir de 2 » ? Parce que l’auteur pense qu’une évolution exponentielle c’est à partir de 2 (« au carré ») ? Au-delà de 1, on est dans une reprise de l’épidémie, et c’est exponentiel si on reste là-dessus.

      Angela Merkel avait déjà expliqué ça il y a 2 mois : avec un taux de reproduction qui se stabiliserait à 1.1, le système hospitalier allemand explose en octobre…
      https://seenthis.net/messages/843863

      L’enjeu est que le taux de reproduction se stabilise en dessous de 1.

  • Philippe Torreton : « Pourquoi peut-on s’asseoir côte à côte dans un train et pas au théâtre : expliquez-moi »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/philippe-torreton-pourquoi-peut-on-s-asseoir-cote-cote-
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/If_l0neOYwVXHcLN-JtloHRstq8/930x620/regions/2020/06/09/5edfa5d1ec3b8_img_2072-4779742.jpg

    Si on doit diviser la jauge par quatre, jouer devant 200 personnes au lieu de 800, ce n’est pas viable pour le théâtre privé et même subventionné. Donc là, cette ouverture des théâtres, le 22 juin, ne sert à rien. C’est même méprisant. Or les métiers de la culture, c’est plus que l’industrie automobile en valeur absolue.

    #culture #mépris #macronisme
    Et mesures de #deconfinement à la deux poids, deux mesures.

  • Vosges : plainte contre Nestlé Waters qui exploite illégalement 9 forages d’eau | France Nature Environnement
    https://www.fne.asso.fr/communiques/vosges-plainte-contre-nestl%C3%A9-waters-qui-exploite-ill%C3%A9galement-9-f

    L’administration et la société Nestlé Waters reconnaissent clairement l’absence d’autorisations administratives pour les prélèvements d’eau sur 9 forages, parmi les 28 exploités par la multinationale. Depuis 2016, la société continue pourtant de pomper l’#eau et de profiter de ce bien commun menacé sans aucune contrainte malgré les problèmes d’épuisement de la nappe, sous le regard bienveillant de l’administration. Comment se fait-il que cette dernière ait laissé Nestlé Waters pomper sans autorisation administrative, tout en permettant la commercialisation de ces eaux minérales ?

    #vol

  • Instagram Live | Jeanne Burgart Goutal - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=pPmc6HBjj_E

    Oppression des femmes et destruction de la nature seraient deux facettes indissociables d’un modèle de civilisation qu’il faudrait dépasser : telle est la perspective centrale de l’écoféminisme. Mais derrière ce terme se déploie une grande variété de pensées et de pratiques militantes. Rompant avec une approche chic et apolitique aujourd’hui en vogue, ce livre restitue la richesse et la diversité des théories développées par cette mouvance née il y a plus de 40 ans : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redécouverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, réappropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d’un rapport intime au cosmos…

    Dans ce road trip philosophique alternant reportages et analyses, l’auteure nous emmène sur les pas des écoféministes, depuis les Cévennes où certaines tentent l’aventure de la vie en autonomie, jusqu’au Nord de l’Inde, chez la star du mouvement Vandana Shiva. Elle révèle aussi les ambiguïtés de ce courant, où se croisent Occidentaux en quête d’alternatives sociales et de transformations personnelles, ONG poursuivant leurs propres stratégies commerciales et politiques, et luttes concrètes de femmes et de communautés indigènes dans les pays du Sud.

    via @gata
    #écoféminisme #philosophie

  • Supreme Court Says Gay and Transgender Workers Are Protected by Civil Rights Law – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/crime-justice/2020/06/supreme-court-says-gay-and-transgender-workers-are-protected-by-civil-r

    In a monumental victory in the fight for LBGTQ equality, the Supreme Court ruled Monday that Title VII of the 1964 Civil Rights Act—which bars employment discrimination on the basis of sex—protects gay and transgender Americans. The lopsided 6–3 decision was written by Justice Neil Gorsuch, who was President Trump’s first appointee to the court. Gorsuch was joined by Chief Justice John Roberts, who was appointed by President George W. Bush, and by the court’s four liberal justices.

    “Judges are not free to overlook plain statutory commands on the strength of nothing more than suppositions about intentions or guesswork about expectations,” wrote Gorsuch. “In Title VII, Congress adopted broad language making it illegal for an employer to rely on an employee’s sex when deciding to fire that employee. We do not hesitate to recognize today a necessary consequence of that legislative choice: An employer who fires an individual merely for being gay or transgender defies the law.”

    #LGBT #discrimination #travail

    • Ça me fait penser à une copine qui me raconte les conditions de son embauche : deux mecs sont contre parce qu’elle a « une tête de gouine » et va faire peur aux client·es (je suis pas discriminant, je me contente d’anticiper les discriminations des autres), une meuf insiste parce qu’elle est simplement plus qualifiée. Elle est finalement embauchée, sa carrière stagne contrairement aux mecs hétéros de la boîte (c’est une grosse boîte d’informatique, hein). Mais surprise, pendant le mois des fiertés elle voit son employeur arborer le rainbow flag et s’engager pour la diversité et le droit des LGBT à mener des vies normales... Discrimination de base, pas aux USA par des chrétiens intégristes mais en France par une boîte « sympa ».

  • Trans, gender fluid, non-binaires : trois vingtenaires témoignent de leur parcours
    https://www.telerama.fr/monde/trans,-gender-fluid,-non-binaires-trois-vingtenaires-temoignent-de-leur-par

    Lexie en transition, Youssef intersectionnelle, et Tom “genderfuck” bousculent toutes les questions de genre et nous invitent à une sacrée gymnastique cérébrale. Au-delà d’une transformation de leur corps et de la quête d’une libération qui renouvelle à l’envi l’inintemporel “qui suis-je ? ”, leurs réflexions sur les marges sont profondément politiques.

    Pas lu, c’est derrière paywall. Mais ça n’a pas l’air d’avoir un super recul par rapport à ces pratiques d’individualisation du genre...
    (Lexie fait des interv queer dans les milieux féministes qui sont pas mal mais pas très bienveillantes, contrairement à la promesse stéréotypée.)

    • C’est un texte super intéressant.

      Je venais chercher de la matière sur ça. Là je dois me vendre et le seul truc que j’ai envie de dire, c’est « je ne vois pas exactement ce que je saurais faire dans ta boîte, est-ce que tu peux me dire ce que tu penses de mon profil ? » Parce que c’est vrai, je ne dis pas ça pour me faire caresser dans le sens du poil mais parce que je ne connais pas assez les métiers, l’adéquation entre mes compétences et les besoins de ce milieu... Mais si je pose cette question, parce que je manque de connaissances et un peu de confiance, j’aurais l’air de ne rien savoir faire et je me ferai jeter et mon psy me dira que je ne dois pas montrer de failles, « Fake it til you make it », etc.

      Ça finit de me gonfler, qu’on démonte les gens à la moindre faiblesse (y compris un simple manque de connaissances), alors que ce dont se nourrit le syndrome de l’imposture, c’est que tou·tes celles et ceux qui le peuvent cachent leur failles sous un beau vernis. Les autres sont lisses, on connaît ses failles à soi et on a l’impression d’être la seule personne à en avoir. À un moment, soit on est des requins, soit on accepte les failles des autres, mais on va pas dire qu’on est de gauche, féministe, anti-raciste, et demander à tout le monde (donc aux plus vulnérables également) d’avoir l’air parfait, et foutre une mauvaise note dès qu’une personne n’arrive pas à jouer le jeu, que ce soit pour des raisons psy ou sociales.

      Ça fait trois jours que je dois répondre et j’y arrive pas...

  • Hier, je suis arrivée à la #chaz de #seattle (Capitol hill autonomous zone) avec l intention de participer, apprendre, échanger avec les cam…,
    Gwenola Ricordeau
    https://threadreaderapp.com/thread/1272187911450947585.html

    Hier, je suis arrivée à la #chaz de #seattle (Capitol hill autonomous zone) avec l intention de participer, apprendre, échanger avec les camarades. Qq petites rapidos car je sais pas ce que disent les médias fr (pas le temps ni assez de batterie pour regarder !)
    Donc la #chaz a été établie le 8 juin. Autour du commissariat que la police a du abandonner ✊ c un ensemble de 6 pâtés de maison dans 1 quartier emblématique de Seattle à la fois pour ces lieux alternos, politiquement radicaux/alternos et pleins d espaces, bars et assoc 🏳️‍🌈 lgbt
    Depuis y a des espaces de discussions, des forums, des concerts... un campement, un potager fait par des africains américains (je vous en dis plus dans 2 min), y a de la nourriture, des toilettes tt ça gratuit (refus des dons d argent un peu partout 👍) une bibliothèque
    Y a des street medics, des tentes avec des espaces de self care et soutien à la santé mentale. Y a des gens qui gèrent la sécurité à la fois aux entrées de la zone et qui gère les embrouilles
    J en ai vu d autres et je peux vous dire que c plutôt impressionnant pour 1 zone établie y’a moins d 1 semaine. A 11h le soir on m’a filé une tente (j’étais partie à l arraché pensant dormir dans ma voiture), puis qq est passé pour proposer aide et m indiquer où trouver aide
    Parenthèse : quasi tt le monde porte des masques. A dispo partout du gel. Pour les gens qui disent que le masque est antisocial : suis frappée comment les gens se regardent, sourient à travers les masques , se font des hugs à distance. Oui c possible :)

  • Esclavagisme, racisme, massacres de masse : l’autre visage du libéralisme | Slate.fr

    http://www.slate.fr/story/97761/esclavagisme-racisme-massacres-autre-visage-liberalisme

    « La race européenne a reçu du ciel ou a acquis par ses efforts une si incontestable supériorité sur toutes les autres races qui composent la grande famille humaine, que l’homme placé chez nous, par ses vices et son ignorance, au dernier échelon de l’échelle sociale est encore le premier chez les sauvages ».

    L’auteur des lignes mises en exergue ci-dessus n’est pas un marginal et sanguinaire partisan de la colonisation occidentale ; c’est le doux et libéral A. de Tocqueville, auteur classique, inscrit aux programmes scolaires de certaines filières au lycée ou à l’université –pour des idées toutes autres que celles étudiées par Domenico Losurdo dans le présent ouvrage.

    #colonialisme #racisme #capitalisme #impérialisme

  • Penser la famille aux temps du Covid-19
    http://mouvements.info/penser-la-famille-aux-temps-du-covid-19

    Par Céline Bessière, Emilie Biland, Sibylle Gollac, Pascal Marichalar et Julie Minoc

    Le raisonnement épidémiologique par ménage ne pose pas seulement problème du fait de son arrimage à la moyenne ; il est aussi problématique parce que toute la population ne vit pas « en famille » dans un domicile indépendant et que, là encore, les modes de vie ne se distribuent pas au hasard. Selon le recensement mené en 2016, 1,3 million d’adultes, soit 2 % de la population française, vivent « hors ménage » dans ce que l’INSEE appelle des « communautés ». Il s’agit de résidences universitaires, de foyers de travailleur·ses, de prisons, de communautés religieuses, de casernes militaires, etc.

    Ces formes collectives de logement, particulièrement propices à la propagation des épidémies, concernent des populations fragiles. Elles ont été les grandes oubliées des politiques de confinement mises en place. Ceci est d’autant plus malheureux que, comme on l’a appris depuis, le virus Sars-Cov-2 se caractérise par la faiblesse de son facteur de dispersion k : en d’autres termes, une minorité de clusters seraient responsables de la majorité des transmissions du virus28.

    Les prisons, où les personnes incarcérées sont en moins bonne santé que la population générale et où la promiscuité est la règle, sont devenues des « nids d’épidémies »29. Début mai aux États-Unis, près de 70 % des détenus de l’Établissement correctionnel de Lompoc, aux Etats-Unis, soit 792 personnes, ont ainsi été testées positives, avec une multiplication de cas en quelques jours30.

    Quantitativement, les maisons de retraite (dont les Ehpad) sont en France les structures de logement collectif les plus importantes, regroupant plus de la moitié des personnes vivant en « communautés » (environ 700 000)31. À la fin mai, un tiers des décès du Covid-19 comptabilisés avaient eu lieu dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux.

    À partir du constat que l’épidémie a été plus grave là où les familles sont les plus étendues (voir #Seine-Saint-Denis), intéressante réflexion sur la famille.

    #violences_familiales #violences_conjugales #LGBTphobie #Ehpad #prison #confinement #démographie

    PS : Encore Covid = Asiatiques, en passant... On n’a pas encore de photo de Blanc·hes portant des masques ?

  • La police est-elle structurellement raciste ? - FRUSTRATION
    https://www.frustrationmagazine.fr/la-police-est-elle-structurellement-raciste

    Environ 70% des policiers votent pour l’extrême droite (67% selon le CEVIPOF, 2016 & 2017). Les 30% restant votent pour leur immense majorité François Fillon.

    Ce chiffre est d’ailleurs souvent minoré, notamment parce-que les médias y ajoutent les militaires et les policiers à la retraite, qui votent beaucoup moins pour le Rassemblement national (RN), faisant tomber le chiffre aux alentours de 50-55% – ce qui reste colossal et ne change pas fondamentalement les conclusions que l’on peut en tirer.

    C’est la définition même d’un effet de structure : le comportement politique de la police, contrairement au reste de la population, est majoritairement d’extrême droite. Elle vote trois fois plus pour le RN que la moyenne nationale. Et ces enquêtes sont bien faites : elles ne se limitent pas au simple choix du bulletin glissé dans l’urne mais aussi aux thématiques privilégiées, ce qui témoigne de la vision du monde dont ces votes procèdent. Et on découvre, pour ceux qui ont la mauvaise foi d’en douter (et il y en a) : non, les policiers ne votent pas RN par souci de souveraineté monétaire…

    Dire comme le font beaucoup qu’il n’y a pas plus de personnes d’extrême droite dans la police, ou que cette dernière est à l’image de la société est donc scientifiquement faux.

    Il faut donc bien en prendre la mesure car c’est assez vertigineux : la grande majorité du seul corps habilité à user de la violence, à être armé, et en contact très régulier avec des personnes racisées, des militants politiques et des syndicalistes est massivement d’extrême droite.

    #racisme #police #fascisme

    • Il y a d’un côté le sentiment de rejet permanent. D’extrême solitude. Personne qui vous touche, qui vous regarde, qui vous aime, qui vous écoute. Ce sentiment de ne pas exister aux yeux d’autrui. Et de l’autre, la frustration de voir des gens plus beaux qui sont désirés et l’injustice que cela représente.

      Ce qui est le plus frappant dans les messages que ces femmes écrivent sur les forums de discussion, c’est la véritable haine d’elles-mêmes que certaines expriment, leur dégoût pour qui elles sont. Elles se félicitent par exemple de devoir porter un masque en ce moment.

      La violence envers elles-mêmes, c’est le point qui les différencie le plus des incels. Elles assument la responsabilité de leur malheur parce qu’elles se jugent répugnantes, dégoûtantes, alors que les incels pensent essentiellement que tout est de la faute des femmes, qui sont des connasses.

      Les femcels dénoncent également le fait d’être pénalisées dans leur vie quotidienne. Elles ont peu d’ami·es, elles se disent ignorées par les profs pendant leurs études, elles obtiennent moins de promotions au travail que les Stacy, elles se sentent moins respectées dans la rue, au supermarché, voire carrément ignorées.

      Ce sont des vies de souffrance qui s’expriment. Et derrière la haine de soi reviennent des témoignages de harcèlements, d’insultes, d’humiliations, de maltraitances familiales.

      Il me semble que la différence, c’est que les mecs ne se remettent jamais en cause, blâment les femmes, trouvent ça injuste... Alors que les femcels se blâment et ont une histoire d’être blâmées par d’autres pour leur non-concordance avec l’image de la femme idéale.

      Quant à leur « privilège » sur les incels : qu’elles peuvent toujours trouver un mec pour les baiser par derrière pour pas voir leur tronche (vieille blague macho), leur déchirer les muqueuses à coup de bite et leur cracher à la gueule après, c’est en effet un privilège douteux ! Les incels, eux, soit ils ne savent pas se montrer comme des mecs différents de ce modèle, soit ils veulent des bonnes meufs pour les valoriser... c’est bien eux qui demandent beaucoup !

      #célibat #couple #incel #femcel

    • Perso, je suis peut-être bête, mais parler de «  femcels  » revient à symétriser les «  incels  », un peu comme la connerie du «  racisme antiblanc  » qui permet de mettre sous le boisseau la question centrale de la domination et de l’oppression, de dépolitiser ces questions pour les réduire à des «  options  » individuelles, voire de les psychiatriser pour encore plus d’individualisation.

  • Les électrochocs, ce n’est plus « Vol au-dessus d’un nid de coucou » | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/188634/pathologies-psychiques-psychiatrie-traitements-electrochocs-efficacite-image-n

    La réponse aux antidépresseurs reste limitée à 60-70% des patient·es. Les études ont montré que l’ECT était efficace avec un taux de réponse à 80-90% dans les épisodes dépressifs majeurs. Une méta-analyse incluant 1.114 patient·es a montré que l’électroconvulsivothérapie est plus efficace que les médicaments, notamment lorsqu’il y a des traits psychotiques, comme dans la mélancolie. La conclusion est simple, l’ECT est le meilleur antidépresseur qui existe.

    Lorsqu’une dépression est résistante aux médicaments ou lorsqu’une réponse thérapeutique rapide est nécessaire –lorsque le ou la patiente est en danger à cause du risque suicidaire, de la dénutrition ou la déshydratation– l’ECT est indiquée.

    Le principe de la sismothérapie est de provoquer une crise convulsive contrôlée, réalisée sous la surveillance d’un électroencéphalogramme. Il existe plusieurs hypothèses sur son action. Selon l’une d’elles, l’ECT stimulerait la transmission des neuromédiateurs dans le cerveau, notamment de la sérotonine, de la dopamine et de la noradrénaline, et augmenterait les récepteurs de ces neuromédiateurs qui font défaut dans la dépression. Ce sont les mêmes qu’on essaye de stimuler avec les médicaments antidépresseurs.

    Le principal risque est en fait lié à l’anesthésie générale (allergie, choc anaphylactique…), mais c’est le même que celui que peut encourir un patient lors d’une opération. Et pour l’ECT, l’anesthésie ne dure que quatre minutes.

    #électrochocs #psychiatrie

  • During the 1918 Flu’s Second Spike, Americans Resisted Social Distancing. Could That Happen Again? – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/coronavirus-updates/2020/06/coronavirus-flu-pandemic-mask-protests

    Take a walk in any park in the United States right now, and you may be tempted to believe that the coronavirus pandemic is all but over. Every state has loosened its lockdown restrictions, and the warmer weather has Americans eschewing sweaty masks to take in the summery air. Plus, hundreds of thousands of people across the country have congregated in the streets—with and without masks—to protest racial injustice, defying bans on large gatherings, albeit for a righteous cause. More Americans are going to work in person and the percentage of Americans who wear masks in public, which rose steadily in April, has leveled out at around 70 percent, according to data from YouGov. Still, many states are seeing COVID-19 case counts rise, and public health experts don’t expect the pandemic to resolve anytime soon.
    If history is any indicator, attempts to reinstitute social distancing measures to flatten a potential second wave of the virus could face more opposition than the initial lockdowns. The widespread business closures and mask ordinances implemented during the 1918 influenza pandemic weren’t especially popular. Yet a second round of restrictions put in place to stem a second wave of the flu was so hated that dissenters in San Francisco formed a 2,000-person Anti-Mask League and some mayors openly violated public health orders. Similarly, it’s not hard to imagine the return of ferocious anti-lockdown protests if authorities enforce new lockdowns when COVID-19 counts start to tick back up.

    To understand the echoes of the flu pandemic in our current moment, I contacted historian J. Alex Navarro. Navarro was one of the researchers who, as part of a Bush-era initiative to prepare for for a possible pandemic, helped the Centers for Disease Control and Prevention by studying newspaper archives from 43 American cities to determine whether social distancing measures during the 1918 outbreak reduced mortality. (They did.)

  • Arizona’s Emergency Responders Face a Roaring Wildfire Amid a Worsening Pandemic – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/environment/2020/06/bighorn-fire-covid

    Jim Whittington, a crisis communications expert in wildfire management, warned us about the unprecedented challenge of a big fire year “influenced by climate change in the middle of a global pandemic.” He was right: Arizona is now facing a significant second wave of coronavirus infections, as COVID-19 hospitalizations rose 49 percent from May 26 to June 9, the second-biggest jump in the country. The state reopened May 15, and the trouble began a few weeks later: Cases rose from 200 a day in late May to more than 1,400 a day this week. “After the loosening of some restrictions, we are now seeing a surge in hospitalizations, a surge in ICU usage and of course, unfortunately, a surge in the death rate,” Matthew Heinz, an internist at Tucson Medical Center, told ABC News this week.

    The pandemic adds a major new burden to an emergency response system that was already stretched thin. After natural disasters, FEMA is supposed to help evacuate people and coordinate the distribution of supplies like masks, food, and water. But the agency is already strained by the COVID-19 crisis, having headed into it with leadership vacancies and staff shortages. Meanwhile, the Trump administration has hamstrung the agency with insufficient budgeting and staffing: In 2018, the president diverted $10 million from FEMA’s budget to fund Immigration and Customs Enforcement.

    #crises