• Des liens pour les médias libres épisode 5
    http://atelier.mediaslibres.org/Des-liens-pour-les-medias-libres-5.html

    Quelques liens sur les médias alternatifs, des bidouilles, des infos, des nouveautés, etc. pour nous lier, nous rencontrer et échanger. A propos cette fois-ci d’un nouveau site d’info, de surveillance, d’histoire de la radio, d’aspects juridiques, d’islamophobie, et plein d’autres choses.

    Merci aux personnes qui nous ont fait passer des infos !
    Pour nous aider :
    – un pad pour noter des liens qui vous paraitraient intéressants pour cette sélection d’infos est disponible : ▻https://pad.riseup.net/p/Lienspourmediaslibres ;
    – ou sur Seenthis, vous pouvez utiliser le tag #lml ;
    – si vous avez trouvé intéressante cette page, ou certains des articles cités, merci de faire tourner !

    #lml

  • Des liens pour les médias libres 4
    http://atelier.mediaslibres.org/Des-liens-pour-les-medias-libres-4.html
    Quelques liens sur les médias alternatifs, des bidouilles, des infos, des nouveautés, etc. pour nous lier, nous rencontrer et échanger. A propos cette fois-ci d’un manifeste italien, de cartographie radicale, de radios libres qui fédèrent, de rencontres sur l’archivage et le rapport à l’image…

    Un pad pour noter rapidement des liens qui vous paraitraient intéressants pour cette sélection d’infos est disponible : https://pad.riseup.net/p/Lienspourmediaslibres.

    Ou sur Seenthis, utiliser le tag #lml. Merci aux personnes qui ont fait passer des infos !

  • Des liens pour les médias libres #3
    http://atelier.mediaslibres.org/Des-liens-pour-les-medias-libres-3.html
    On évoque cette semaine les rencontres de la presse pas pareille, un article de Libé sur les « Canards sauvages »,# sous-surveillance.net et un peu #Seenthis avec #7h36.
    Si vous souhaitez signaler des articles pouvant trouver leur place dans cette synthèse pour fainéants, un seul tag : #lml :)

  • Des liens pour les médias libres #2
    http://atelier.mediaslibres.org/Des-liens-pour-les-medias-libres-2.html

    Une nouvelle rubrique sur l’Atelier : chaque semaine, une synthèse de quelques liens trouvés ici et surtout là (sur Seenthis) sur l’actualité des médias alternatifs, des réflexions et des pratiques. N’hésitez pas à participer en proposant des articles par mail à mediaslibres chez riseup point net ou sur Seenthis avec le tag #lml.

    Cette semaine : #Timult, #surveillance, #rencontres, #Irssi

  • Des liens pour les médias libres #1
    http://atelier.mediaslibres.org/Des-liens-pour-les-medias-libres-1.html

    Une nouvelle rubrique sur l’Atelier : chaque semaine, une synthèse de quelques liens trouvés ici et surtout là (sur Seenthis) sur l’actualité des médias alternatifs, des réflexions et des pratiques. N’hésitez pas à participer en proposant des articles par mail à mediaslibres chez riseup point net ou sur Seenthis avec le tag #lml.

    Cette semaine : #spip, #radiozine, #drones, #Syrie et #typo

  • L’utilisation d’Internet dans la lutte à Notre-Dame-des-Landes
    http://atelier.mediaslibres.org/L-utilisation-d-Internet-dans-la.html

    Le 23 juin 2013, une conférence rassemblait des occupants de la ZAD, des membres de l’ACIPA et du collectif de Saint-Brieuc de soutien à NDDL au festival Pas Sage en Seine à Paris. Présentation rapide et vidéo de ce retour rare sur les pratiques de communication militante.

  • Le papier, l’avenir des sites participatifs d’info locale
    http://atelier.mediaslibres.org/Le-papier-l-avenir-des-sites.html

    Quelques notes sur la question des versions papier des sites locaux pour les prochaines « rencontres médias libres », (fin août !), à la suite d’un projet lyonnais autour de Rebellyon, et d’une réflexion sur l’essoufflement actuel des sites d’information alternatifs.

    • 11. Ce serait l’occasion de réfléchir à un #outil qui permette de mettre en page sur papier facilement les articles une fois publiés sur Internet (en gros réutiliser le balisage des textes du web pour le papier, un export du #web vers le #papier). Ca pourrait être utile en période de mouvement social quand on rêve de sortir un quotidien de lutte. Le site pourrait être utilisé comme outil de version des articles avant leur mise en page.

      L’Opinion, le nouveau quotidien pro-business etc. s’est je crois doté d’un tel outil, qui lui permet de se passer de maquettistes, en tout cas de dépenser moins pour produire le papier. Mais je ne sais pas quel est le nom dudit logiciel. Je me renseigne.

    • @thibnton : c’est déjà le cas dans la totalité de la presse quotidienne grâce aux systèmes pré-presse intégrés comme Eidos Méthode (utilisés dans tous les journaux du groupe Ebra, au Parisien, et dans des quotidiens nationaux) :
      http://www.eidosmedia.com
      C’est ainsi que des dizaines de maquettistes ouvriers du Livre ont été virés dans tous les titres, le taf étant maintenant assuré par les journalistes secrétaires de rédaction. Là l’article évoque juste l’export du balisage : il faut conserver des outils dédiés pour faire de belles mises en page (la mise en page automatique sur papier, c’est triste).

    • Mises à jour après lecture du dernier édito d’Indymedia Nantes (et du glorieux passage « Ni scribe ni flic ») :
      http://nantes.indymedia.org/articles/27987

      12. L’aspect collectif de la réalisation d’un support papier permettrait de remettre en valeur les pratiques d’édition collaborative pour améliorer la lisibilité des articles, et donc leur diffusion large. Un aspect collaboratif à rebours de la publication individuelle sur les blogs ou les réseaux sociaux, mais aussi sur les sites en open publishing strict, alors que ça permet d’offrir aussi un soutien à celles et ceux qui n’ont pas des belles plumes parce qu’ils ou elles ne sont pas bien né-e-s ou n’ont pas bac +10, ou qu’ils sont allergiques à l’orthographe. Mais aussi parce que rares sont les gens qui ne font pas des grosses coquilles réduisant la lisibilité du texte (mots oubliés, contre-sens, raccourcis incompréhensibles ou simplement informations manquantes) ! Parce qu’un article n’est tout simplement pas fini ou qu’il est difficile d’y rentrer quand il a un titre incompréhensible, aucune mise en forme, pas d’image, pas de légende aux images, pas d’intertitres, pas de chapos. Toutes choses longues et difficiles à faire seul, alors que la simple écriture d’un article est déjà épuisante quand ce n’est pas notre activité habituelle. Le retour vers le papier des sites d’infos participatifs leur permettrait de s’ouvrir plus à ces pratiques d’édition collaborative, depuis toujours pratiquées par les médias alternatifs sur papier. En terme de diffusion comme de participation, le résultat pourrait être impressionnant.

    • Euh en quoi le papier facilite-t-il l’écriture collaborative ? Un problème de motivation ? Le Web est trop fugace ?

    • 13. Des versions papier permettraient de maintenir et améliorer nos savoir-faire pratiques et sociaux pour échapper à la #surveillance. L’affaire de Snowden, par exemple, révèle que personne (pas même les supers hackers) ne peut prétendre connaître à l’heure actuelle l’ampleur réelle de la surveillance électronique, et encore moins ce qu’elle sera demain. Les conseils donnés aux journalistes lors de rassemblements sur la sécurité informatique donnent une idée du niveau de non-fiabilité des dispositifs numériques : « Les incroyables conseils de la Black Hat aux journalistes » : http://magazine.qualys.fr/menaces-alertes/black-hat-journalistes

  • « Farewell from Indymedia London » : l’un des piliers du réseau d’info alternative annonce sa fermeture
    Traduction du texte du collectif anglais.
    http://atelier.mediaslibres.org/Farewell-from-Indymedia-London-l.html

    Le 13 octobre 2012, le collectif d’Indymedia Londres annonçait la fermeture de son site après 13 ans de participation et une tentative pour faire évoluer ce modèle de site. Dans ce texte, le collectif explique ce qui l’a amené à prendre cette décision. Une contribution intéressante à une réflexion sur ce qui a été expérimenté ces dernières années et les défis à relever aujourd’hui.

    #indymedia #medias_alternatifs

    • http://london.indymedia.org/articles/13128

      The landscape of the internet changed and so too its usage by both individual participants, activist and campaign groups and indeed the mainstream media. The inexorable rise of corporate blogging tools and the mass adoption of facebook, twitter, flickr, youtube and third party curation and sharing tools has created new complex communities of interest and empowered the production, organisation and distribution of content as never before. The main raison d’etre for Indymedia’s existence is no longer there. Correspondingly the usage has dropped significantly over the last few years. Those whose main outlet for their political documentation was Indymedia now use their own blogs or websites, twitter, flickr, demotix, youtube or vimeo and facebook. Use it or lose it.

    • A mais mince l’oubli du lien de la traduction… Réparé. Sinon, oui, les raisons de l’échec d’Indymedia sont à analyser, et pas forcément à attribuer uniquement à l’utilisation des médias de grosses compagnies. L’open publishing et ses limites et la difficulté à animer un réseau mondial peuvent être, avec beaucoup d’autres raisons qu’il faudra analyser, la cause de l’arrêt d’un site comme celui-ci. Du coup si ça intéresse @rezo

    • Concernant les raisons de l’isolement, je comprends (à la lecture du texte original) que la raison primordiale est que la liaison avec les médias sociaux commerciaux n’a jamais été réalisée parce qu’Indymédia défendait l’anonymat de ses contributeurs.
      Ca m’intéresserait que ce soit développé, on ne sait pas si c’est à force de défendre ce modèle qu’ils se sont épuisés. Ou si c’est parce que ce modèle d’anonymat, dans un monde d’égos surdimensionnés d’individus est devenu obsolète.
      Si on s’en tient à la T.A.Z Indymédia n’était pas là non plus pour perdurer, le risque étant de devenir une institution. Je pressens un parallèle avec des systèmes paradoxaux de collectivisme comme Wikipédia, qui s’épuise néanmoins à vouloir tout contrôler.

      Il est important de noter qu’Indymedia est resté l’un des rares espaces en ligne autorisant les utilisateurs à publier anonymement et sans système d’identification. La question de la confidentialité a toujours été essentielle pour nous, ce qui signifie que nous avons cherché à protéger l’identité des utilisateurs des autorités et des entreprises, et nous avons favorisé cette question par rapport à la possibilité de partager du contenu avec des plateformes commerciales. C’est cela, plus que toute autre chose, qui a laissé Indymedia isolé d’autres médias sociaux et a empêché le développement de fonctionnalités similaires.

      L’original en anglais :

      Importantly Indymedia has remained one of the few online places that allows users to publish anonymously and without a logon. We always cared about privacy, which means protecting users’ identities from the authorities or corporations, and we prioritised this over the ability to share content with commercial platforms. It is this more than anything which has kept Indymedia isolated from other social media and similar feature developments so thoroughly.

    • @touti la faiblesse d’Indymedia face aux réseaux sociaux tient certainement à cet anonymat qui implique de fait des liens assez faibles avec les contributeurs et contributrices. C’est l’une des grandes différences avec Rebellyon, autre modèle de site participatif, qui a toujours insisté pour que les gens se créent un compte pour publier, pour développer des liens de confiance mutuelle, pour que localement ça renforce et s’appuie sur des liens réels.

    • @rastapopoulos : ce sont effectivement des longues discussions depuis pas mal d’années. Mais ce n’est pas un face à face : y’a toujours eu plusieurs manières de faire des médias alternatifs, sur le web ou d’autres supports. On essaie plutôt de voir ce qui fonctionne ou pas. C’est dommage que le texte d’ailleurs ne critique pas plus directement l’open publishing. Il ne le fait que de manière détournée (openness dans le texte anglais). Quant à la connexion demandée par Rebellyon pour proposer un article, elle pose d’autres soucis.

    • Oui @ari, ce serait bien de réfléchir au pourquoi de l’échec de l’open publishing. A commencer par savoir si les logiciels contributifs le sont vraiment ? Et qu’est-ce qui bloque ou a bloqué dans le processus ?
      La montée en puissance des émissions publiques « big brotheriennes » qui rendent célèbres des anonymes s’est fait dans le même temps que la « désanonymisation » des réseaux internet et une dépolitisation globale. Je peux citer des responsabilités politiques, tout ça, comme le libéralisme, n’est pas ex-nihilo.

    • @touti En gros : sur un site local, on peut espérer connaître les gens qui proposent des articles (à moins d’être dans une agglomération gigantesque). S’ils proposent un article en se connectant, ça permet d’être un peu plus sûr du contenu (ce sont souvent les mêmes personnes). On peut aussi les recontacter pour plus d’infos (puisqu’on a leur mail), voire même si on utilise l’interface privée de Spip, leur proposer des modifications pour améliorer leur article (ce qu’on appelle dans la presse « l’édition », pour arriver à un article avec une bonne titraille, des illustrations, des intertitres, qui rendent accessibles au plus grand nombre les infos que le rédacteur cherche à transmettre etc.).

      Tout cela permet de proposer aux lecteurs des articles corrigés, aux infos fiables, et d’aider les rédacteurs, en particulier ceux qui ont des difficultés à écrire, à finaliser des articles parfois compliqués. On propose ainsi aux rédacteurs de l’entraide, plutôt qu’un dispositif où ils sont tout seuls à publier (comme sur les réseaux sociaux), et aux lecteurs (dans l’idéal) des articles qui sont un peu plus carrés.

    • N’est-ce pas justement pour cela que les réseaux commerciaux et non militants, qui sont avant tout des outils de liaisons, ont eu la préférence et qu’au-delà le risque d’être jugé a fait fuir les éventuels rédacteurs alternatifs, craignant une sorte d’élitisme malgré l’anonymat ? Parce qu’on ne peut pas reprendre le modèle de rédaction classique d’un journal papier avec l’organisation et la censure du comité rédactionnel (même si elle se justifie intellectuellement) que cela implique lorsqu’on veut « faire participer » et défendre dans le même temps l’internet pour tous.
      Les réseaux Tw Fb ne sont que des outils, jamais un point de vue politique unique administré pour un idéal, les grincheux réacs diront n’importe qui s’y exprime mais en fait tout le monde s’y exprime. Pfff, je collectionne les #paradoxes aujourd’hui.

    • @touti je pense que t’as bien résumé le souci. Indymedia voulait à la fois l’expression de tout le monde, remplacer les médias « dominants », être un outil de coordination, inventer de nouvelles manières de s’exprimer, lutter contre la censure, mettre à bas les schémas antérieurs de rédaction, etc.

      Au final, je pense qu’aucun de ces objectifs n’est réellement rempli, même si l’aventure de ce projet est magnifique.

      En étant plus proche du terrain, en proposant aux camarades de sa ville des services mutualisés (correction, édition, co-écriture), en assurant un nombre de lectures qu’aucun blog ou compte de réseau social ne peut avoir (l’union fait la force), ou encore une information fiable, on construit quelque chose de moins ambitieux théoriquement (c’est moins « nouveau », encore que), mais plus solide. L’ancrage local permet aussi de contrebalancer le fait que toute expérience sur le net est super fragile (parce que les liens numériques sont assez faibles).

    • @rastapopoulos effectivement, le #pseudonymat est ce qu’on pratique sur Rebellyon. J’ai zappé de préciser qu’on a quand même une possibilité de publication anonyme et qu’on avait aussi mis en place une Privacy Box.
      http://rebellyon.info/Un-formulaire-securise-a-la.html
      Merci pour l’article.

      Le pauvre activiste nord-coréen va donc utiliser son précieux accès TOR en se connectant (sans aucune trace parce qu’il est super doué en informatique) depuis un accès anonyme (et on sait que les dictatures en regorgent (ou pas)) sur son blog (anonyme aussi forcément, sinon tous ses efforts précédents ne servent à rien) pour dénoncer la corruption du pouvoir en place.

      Déjà, là... Non mais : admettons.

      Disons donc que, comme dans les séries américaines, notre super-opposant parvient à se jouer de toutes les sécurités en place grâce à un trombone qui désactive la puce de contrôle gouvernementale (oui je sais, je ferais un pitoyable scénariste). Son article est publié, et rien ne permet de savoir que c’est lui qui l’a écrit. Bravo.

      Qui va croire à ce qu’il a mis dedans ?

      Vous, je ne sais pas, mais moi quand je tombe sur un billet anonyme et dont rien de ce qu’il contient ne pourrait me permettre d’identifier la source, eh bien, j’y accorde à peu près autant de crédit que ce que son auteur y a mis d’identité : zéro, nib, nada.

      Je ne peux pas, quand je lis quelque chose d’anonyme, publié sur un média intraçable, accorder le moindre crédit à ce que je vois.

      Le but c’est donc de garantir l’anonymat, s’il est désiré (on peut toujours signer ses articles), en même temps qu’une certaine fiabilité de l’information pour pouvoir agir. On n’attend pas des lecteurices qu’illes aillent vérifier l’info. On assume collectivement la responsabilité de l’information donnée au sens d’une responsabilité politique devant une communauté politique. Par contre, et c’est là l’impensé du texte de Chemla, on n’a pas forcément envie de donner le bâton pour se faire battre juridiquement par des professionnels de la procédure (les multinationales, les industriels des médias, les serviteurs de l’Etat). @touti aussi ;-)

  • Les hackers et l’esprit du parasitisme
    http://atelier.mediaslibres.lautre.net/Les-hackers-et-l-esprit-du.html

    Drones civils, Google glass et dans une certaine mesure les imprimantes 3D : de nouvelles technologies débarquent et beaucoup de « bidouilleurs » en soutiennent l’arrivée. Certains justifiant même par des perspectives activistes ce qui apparaît – à qui s’intéresse aux mouvements réels – comme un nouvel ennemi de tout changement radical. La semaine dernière, l’initiative « Hacks/Hackers » présentait ainsi dans les locaux du torchon L’Express l’intérêt des drones pour les journalistes et des militants.

    Ce texte des Amis de Ludd, de 2009, dresse une critique radicale des hackers à travers celle d’un livre de référence de ce « mouvement », L’Éthique hacker de Pekka Himanen. Une manière radicale de lancer le débat sur un certain rapport à la technologie, et à l’information, à l’heure de l’arrivée de ces machines.

  • Anarchie sur linoléum : entretien avec Tanxxx et petit précis de linogravure
    http://atelier.mediaslibres.lautre.net/Anarchie-sur-linoleum-entretien.html

    Les belles affiches qui parlent de lutte, c’est comme la musique : on ne fera pas de révolution en s’en passant ! Tanxxx, illustratrice bordelaise, a réalisé une linogravure de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Beaucoup d’entre nous ont découvert à cette occasion cette alternative à la sérigraphie à la portée de tous et toutes. Tanxxx la détaille dans la brochure Cut or Die disponible à la suite de l’entretien.

  • Tanxxx, la môme révoltée de la BD indé
    http://www.citazine.fr/article/tanxxx-sale-mome-revoltee-de-bd-inde
    Un média libre ça peut aussi être une BD. Article sur Tanxxx, illustratrice pour CQFD ou qui soutient #NDDL. À venir : un article sur l’Atelier Médias libres qui présente ses techniques de linogravure.

    A Angoulême, Tanxxx présentait « Faire danser les morts », la suite de « Rock, Zombie », une épopée déjantée sur fond de punk énervé, le tout mené à fond de caisse par une héroïne aussi drôle qu’impitoyable. Une BD qui lui ressemble, en fait.

  • Médias : le miroir des illusions
    http://atelier.mediaslibres.lautre.net/Medias-le-miroir-des-illusions.html

    Une brochure rééditée récemment sur des « Notes de discussions du côté de La Bonne Descente, à Paris, en 1996 ».

    Lorsque des formes d’expression hostiles à la société semblent prendre de la vigueur et acquérir quelque influence hors des sentiers balisés, les pires ennemis ne sont plus les censeurs, mais les récupérateurs et les experts en reconnaissance sociale et étatique, des journalistes aux sociologues.

    N’oublions jamais que, séparés de l’activité subversive, les modes d’expression, aussi subversifs qu’ils puissent paraître, finissent par perdre leur saveur. À nous de mettre en œuvre nos modes de dialogue, par la plume et par d’autres moyens qui nous sont propres.

    #journalisme #médias

  • Sur « la liberté d’expression »
    http://brasiersetcerisiers.wordpress.com/2013/02/02/sur-la-liberte-dexpression

    La défense de la « liberté d’expression » est une question qui traverse aujourd’hui les mouvements sociaux, les organisations politiques, les collectifs militants divers et variés. En effet, elle se retrouve au cœur d’affrontements à propos de l’attitude à adopter face à certains adversaires. Plus précisément, autours de cette question s’opposeront certain-es souhaitant ouvrir leurs espaces (toujours au nom de la « diversité d’opinions », du « pluralisme », de la « liberté d’expression ») à des courants que l’on qualifiera de conspirationnistes, confusionnistes, où même parfois tout simplement fascistes, et d’autre part des militants qui, dans un objectif antifasciste, souhaitent au contraire maintenir toute cette sphère à distance de leur propre réseaux et du mouvement social en général. Et surtout, ils s’opposent à l’idée « voltairienne » (remise au gout du jour par des théoriciens comme Noam Chomsky), qu’il faudrait se battre « pour la liberté d’expression de ses pires ennemis ».

    • La limite me semble pourtant assez évidente, surtout dans nos milieux : à force de s’excommunier, on finit par discuter tout seul. Le texte en question référence directement un billet d’un autre site, lequel billet parle d’un de ses articles, lequel s’étonne que…
      http://conspishorsdenosvies.noblogs.org/post/2012/03/10/oui-viktor-dedaj-du-grand-soir-est-un-antisemite

      Le pire est sans doute que ce texte ait été applaudi dans les commentaires du Grand Soir par des blogueurs influents de la blogosphère de gauche (quasiment tous référencés par le portail altermondialiste Rezo.net), qui n’y ont semble-t-il pas vu malice. Le tenancier des « Chroniques du Yéti » exprime, avec les mêmes comparaisons douteuses et les mêmes confusions, son « Accord complet avec Viktor Dedaj. Voici que les “enfants battus” de la Shoah, maltraitent à leur tour les enfants de leur voisinage. Terrifiant destin ! » Le journaliste Olivier Bonnet, tenancier du blog « Plume de presse » n’a relevé aucun antisémitisme non plus dans ce texte, se contentant d’y apporter cette précision : « De juillet 2006 (guerre du Liban) à décembre 2008/janvier 2009 : “Plomb durci” et carnage sur Gaza. » Emcee, tenancière du blog « Des bassines et du zèle » va plus loin et salue « un texte admirable qui n’a pas pris une ride ». Quant à l’actrice Saïda Churchill, épouse de Romain Bouteille et vulgarisatrice de Noam Chomsky, elle ne souhaite pas être en reste dans ce concert de louanges : « La même chose pour moi, s’il vous plaît ! » Ce texte a par ailleurs été repris sur le blog « Police, etc. » de la fliquette se voulant « de gauche » malgré le métier qu’elle exerce Bénédicte Desforges5, qui indique l’avoir elle-même repompé sur le blog de l’animateur de radio Philippe Sage.

      Comme il nous paraît impossible que tous ces gens ne sachent pas lire, on va supposer qu’ils se sont laissés aveugler par leur détestation – légitime – du sort fait par l’Etat d’Israël aux Palestiniens et par la petite phrase magique de Dedaj sur le-mot-qu’il-ne-faut-surtout-pas-prononcer-mais-qu’on-prononce-quand-même mais que, ayant pris connaissance de notre analyse, ils vont promptement soit revenir sur leurs déclarations de soutien, soit retirer ce texte de leurs sites respectifs, si ce n’est déjà fait.

      Et voilà. On croyait dénoncer Faurisson, et finalement on excommunie rezo.net et des gens qui y ont été référencés à un moment donné. Ça me semble l’illustration parfaite, par l’absurde, de la position de Chomsky.

    • Il ne s’agit même pas de réclamer leur censure, simplement s’ils se font censurer, on ne va pas se battre pour eux non plus. Tout comme on n’a pas à se battre pour la liberté d’expression de Laurence Parisot si l’Humanité refusait de lui ouvrir ses colonnes pour une tribune où elle fustigerait le « coût du travail ».

    • @baroug : ça s’appelle l’hypertexte. J’ai suivi un lien depuis le texte de Brasiers et Cerisiers, lien qui est clairement fourni en support à la démonstration évoquée ici (concernant la censure). Lequel site explique qu’il est lui-même « censuré » à cause d’un texte qu’il a écrit contre Le Grand Soir (lien interne au site). Et dans lequel rezo.net se retrouve in fine explicitement impliqué.

      Donc le texte référencé ici, via ses propres liens hypertexte, mène directement à un autre texte qui dénonce rezo.net et des gens qu’il a référencé ; dans une logique que je comprends bien comme de l’excommunication et de la censure (rezo.net se retrouvant tout de même associé très explicitement aux termes « négationnisme » et « antisémitisme ».

      Donc j’insiste, on assiste à la démonstration par l’absurde de la position de Chomsky : ne défendons pas la liberté d’expression, c’est facile il y a des affreux facilement identifiables ; sauf qu’en suivant un lien hypertexte dans ce texte, on découvre qu’on est nous-mêmes dans la liste des affreux antisémites et négationnistes.

    • Ah mais moi je réagissais pas à ta réponse, je sortais juste du texte une phrase qui me semblait juste. Pour le reste, je ne me sens pas d’attaque.

    • L’article ne dit pas « ne défendons pas la liberté d’expression », mais bien autre chose : à savoir qu’on constate sans arrêt que l’extrême droite couine qu’elle se fait censurer (cf. Le Pen allant sur toutes les télés pour se plaindre de la censure), et qu’on voit aussi plein de gens de gauche prendre leur défense au nom de la liberté d’expression alors même qu’ils ne défendent pas l’extrême gauche quand elle est elle-même victime de censure. On peut partager ou non ce constat, mais c’est un argument bien différent.

    • Deuxième argument où l’article me semble pertinent : l’envahissement, par des militants d’extrême droite, des trolls conspis, etc, des espaces créés par des militants de gauche. Cela aboutit à pourrir les discussions, à diviser les gens entre pro-"censure" et anti-"censure", et au final à dynamiter ces espaces — ce qui n’est pas forcément le but de chacun de ces trolls, mais est globalement nuisible.

      Ma réponse, apprise auprès d’@aris en 1995, serait de virer les nuisibles sans ménagement, en leur expliquant éventuellement qu’ils peuvent tout à fait s’éditer eux-mêmes sur leurs propres serveurs. Il y a une différence de taille entre protéger le droit de quiconque à s’exprimer sur Internet, d’une part, et, d’autre part, à leur en fournir les moyens en les accueillant dans nos espaces et en les laissant y agir à leur guise. (et par moyens je parle concrètement des serveurs et des sites, pas des logiciels comme #SPIP dont je me réjouis qu’il serve à tous)

    • On se retrouve dans une sorte de maccarthysme consensuel où il ne faut fréquenter que des gens qui eux-mêmes ne fréquentent que des gens qui ne font pas tousser le consensus mou qui m’a tout l’air d’être vachement sécrété par les classes dominantes, lesquelles ont, étrangement, lourdement tendance à monopoliser le crachoir pour leur profit, à distribuer allègrement les bons et les mauvais points et à hurler au loup dès qu’on émet des doutes sur la simple qualité des pseudoarguments si allègrement assénés.
      Ce qui ne serait pourtant pas trop grave si cette tendance n’avait fini par devenir une sorte de réflexe mental pavlovien du type : « t’es d’accord avec moi ou tu dégages », ce qui érige en censeur à peu près tout le monde et n’importe qui, transformant l’agora du web en une vaste fumisterie à excommunier tout ce qui n’est pas mainstream.

    • Voilà, @monolecte, c’est binaire : si tu ne donnes pas aux fafs toute la place qu’ils veulent chez toi, c’est que tu es mccarthyste du consensus mou du bienpensant politiquement correct pavlovien. Super.

    • Pas d’accord @monolecte ! Marre de supporter cette espèce de glue puante de #confusionnisme sur le net, comme ailleurs. Merde alors, on perd beaucoup d’énergie et de temps, qu’on pourrait utiliser autrement, pour veiller et dénoncer les ruses de l’extrème-droite qui voudrait bien se refaire une virginité, mais purée de crottes d’oiseaux, il est nécessaire de le faire !
      Il est nécessaire de refuser définitivement ses colporteurs ! De retracer les lignes à ne pas franchir, claires, précises. Des mecs comme Collon, cheval de Troie fasciste, qui mêlent les genres gauche/extrème-droite tout en masquant leur finalité destructrices sont particulièrement insupportables. Refuser de les distinguer pour les plus jeunes qui ne voient pas la différence est criminel ! Leur but est bien de prendre le pouvoir en mettant à bas toute pensée créatrice de gauche.
      Franchement, je doute que tu aies lu le texte en lien, car ce n’est pas possible que tu es cette réaction !

    • L’extrême droite n’existe que parce qu’on en parle. Et... il ne reste plus qu’à déterminer qui est le « on » pour savoir à quoi peut servir l’extrême droite.
      J’ignore pourquoi, comment, mais nous sommes en train de prendre conscience du faible pouvoir que nous avons, nous, là, à croire qu’Internet est un contre-pouvoir. Le pouvoir, il est toujours dans la télé, dans les journaux quotidiens. Il suffit de voir autour de soit, tous ces glands qui ne jurent que par le consumérisme. Ils existent ces gens, pour de vrai, et ils sont plus nombreux que nous ! Vraiment ! Partout ! Et ils ne croient que ce qui est dans le poste. Même ma femme trouve que je suis sectaire, juste parce que j’exprime des idées tranchées sur tel ou tel sujet et que j’insulte Jupadas à chaque fois que j’ai le malheur de le voir. Tout à l’heure, j’expliquais l’obscenité de cette émission hier soir qui tentait de nous faire pleurer sur ces pauvres riches qui ont dû faire leurs preuves dans la vie suite à un malheur... Ok, ils ont du malheur, mais il vaut mieux être une femme riche et perdre son mari à 35 ans, qu’être une smicarde et perdre son mari de la même façon... Bon, voilà, impossible de causer avec quiconque de ce genre de choses, parce que tout le monde s’en fout ! ! ! Ici, c’est survivance et consommation. Tiens, autre preuve. Les enseignes de hard discount... Faut voir le rayon « biscuits ». Que des saloperies avec pleins de chocolat crêmeux, de ceci cela... à base de toutes ces saloperies industrielles pour « que ça coûte moins cher et que ça se conserve ». Pourtant les pauvres, y pourraient la faire frugal, juste des petits beurres... pas cher et tout... mais... 1), les petits beurres sont chers parce que c’est le seul truc du rayon confectionné avec du vrai beurre, et en plus, 2) c’est trop simple, on veut jouir nous aussi, et bouffer des trucs compliqués parce que ça fait riche.

      A part ça, l’extrême droite... Agnès reste engluée dans l’attaque des « nous à Reflets » qui eux même restent englués dans leur visite à Auschwitz. Parfois, les grilles de lecture deviennent dogmatiques et perdent en pertinence... Je pense que cette attaque est une énième preuve que les gauchistes sont des cons qui ne savent que se prendre la tête entre eux... faute de mieux.

      Aussi, Hollande a bien raison de se montrer sectaire à l’égard de sa gauche. Le personnel politique se fout des idées, il est professionnalisé et répond donc positivement à tous les stimuli managérials : la carotte et le baton. On pouvait être étonné de le voir aussi intransigeant à l’égard du PC et du FdG ensuite... mais les faits lui ont donné raison. La majorité se contrefout de tout ce qui n’est pas adoubé par le 20h.

      Qui c’est qui croyait que le 20h allait disparaître déjà ?

    • L’extrême droite n’existe que parce qu’on en parle.

      Ah chouette, l’extrême droite va disparaitre parce qu’on ne va plus en parler. Et supprimer tous les crapauds empêcherai les séismes ?
      Pff, autant il faut savoir générer des points porteurs de valeurs collectives, et je tente d’éviter pour cela le cynisme, autant nommer et contrer l’extrème-droite me parait une nécessité et l’enjeu majeur des groupes qui se disent anarchistes ou de gauche et qui ont tendance a ne rien comprendre des organisations politiques et de leur façon d’agir !

      Au besoin, je donnerais des exemples, mais il parait qu’il ne faut pas en parler !

    • Je me laisse aller à la facilité, je le reconnais, par le cynisme. Pas la capacité à faire plus. Ceci dit, ce qui m’importait, c’était la considération autour du « on ». Dans quelle mesure est-il pertinent pour une publication de commander un sondage mensuel sur la popularité du FN si elle ne fait pas la même chose pour... disons... au hasard... le Front de Gauche... Après tout, des gens qui se sentent proches des écolos ou des gauchistes, il doit y en avoir. Peut-être même qu’il y en a plus que pour les idées du FN. Mais on n’en fera pas des sondages hebdomadaires.
      Et donc, si nous là, on fait comme les « on », aka « ceux qui nous informent par voie de sondages réguliers », on réagit comme les taureaux face au chiffon rouge, et on se tape la tête contre les murs en gémissant que l’extrême droite y faut lutter contre parce que l’extrême droite est méchante et que quand on a fréquenté Auschwitz, on sait où est le diable (coucoukitetoa :-) ).

      C’est toujours la même musique, comme ce fut le cas exténuant à partir de 2007 : chiffons rouges après chiffons rouges, on ne se retrouvait plus qu’à se positionner « contre ».

    • Quand la liberté d’expression devient liberté de pression. A la base, je prônais, mordicus, la première. Mais à force de perdre beaucoup d’énergie à réguler, à force de voir des sites se faire envahir à tel point qu’on ose plus y foutre les pieds de peur de se les prendre dans un tapis pas persan pour un sous, bah il faut trouver des solutions. Et cet entêtement qu’ont l’extrême droite, les pro-colonialistes et autres conspi à squatter des sites qui ne souhaitent pas les accueillir a un nom : le trollage. Une seule réponse : don’t feed the trolls. Alors oui je suis pour la liberté d’expression de mes ennemis... mais sur leurs sites. Et je retrouverai ainsi avec plaisir celles et ceux avec qui on pourra débattre, ne pas être d’accord mais sans avoir envie de vomir.

    • La liberté d’expression, c’est pour quand on exprime des idées et que l’on souhaite le débat, pas pour éructer et chercher la baston :

      Charte du Monolecte
      Pour commenter ici :
      – Pas d’attaques personnelles
      – Pas de hors-sujet (type troll)
      – Pas de comportements agressifs
      La diversité des opinions est la bienvenue tant qu’elle respecte ces 3 petites règles simples et faciles à comprendre et retenir.
      Et don’t feed the troll !

    • Pour ma part je n’arrive pas à comprendre comment on peut se sentir « envahis » par des trolls. Soit ce qu’ils disent est absurde et on balaie, soit c’est construit et on contre-argumente.
      L’argument du manque de temps me navre.
      Si on ne veut pas s’engager dans la bataille idéologique, effectivement on reste en circuit fermé entre nous bien au chaud, et vogue la galère...

      Moi qui aime bien le débat, je suis frustré, je n’arrive pas à en susciter, même les trolls ne viennent pas chez moi. Je ne sais si c’est parce que je suis illisible ou insipide, peu importe, dommage je suis plein d’énergie :-)
      Au service militaire, mon binôme était un jeune bourguignon embrigadé dans la mouvance catholique extrémiste St Nicolas du Chardonnay qui participait à des commandos anti-IVG et autres subtilités du genre.
      Ensuite pour mon premier boulot d’informaticien, mon collègue était adepte des bouquins d’Alain Soral, Houellebecq, Marc Edouard Nabe et autres joyeux lurons de la haine ordinaire et du nihilisme snob.
      Pour mon deuxième boulot, j’étais là avec un militant actif du bloc identitaire dont le look proche de l’archétype du skin ne devait rien au hasard.

      A chaque fois on avait en commun quelques réflexes face au mainstream, la presse, le système, le politiquement correct, on arrivait à discuter un peu avant de nous crisper sérieusement sur nos divergences. Mais je prenais quand même une certaine satisfaction à les mettre en face de leur propre haine et leurs fantasmes, et à les ébranler dans leur conviction..
      On ne peut rien quand ils sont en meute, mais échanger quand ils sont isolés n’est pas complètement inutile, moi je le vois comme nécessaire... Il y a quand même un humain derrière chaque troll...

    • (HS : lol, s’il mettait Nabe dans le même sac idéologique que Soral et Houellebecq — qui eux-mêmes n’ont aucun rapport —, c’est un bel exemple de confusionnisme et de peu de culture.)

      Sinon je suis d’accord avec @fil. Si c’est pour faire des vraies phrases, et qu’il n’y a pas envahissement (genre les autres ne peuvent plus parler des sujets de départ), on peut discuter avec tel ou tel personne « trollesque ». Mais si c’est pour se faire insulter et avoir des suites d’injonctions copier-coller, voire de phrases grammaticalement illisibles comme celles de notre poutinophile d’ici, alors je suis désolé mais c’est facile de se créer un blog quelque part ou d’en héberger un soi-même et répondre sur son endroit : il y a les liens hypertextes pour ça, si on veut pointer à quoi on répond sur un autre site.

      Il y a une différence entre dire que tous peuvent s’exprimer, et les inviter à discuter dans notre salon. On ne demande pas à fermer leurs blogs, que je sache. (Mais je suis conscient qu’il y a aussi un biais, car quelque soit notre bord, exprimer ses idées sur son petit blog que personne ne connaît a moins d’impact que d’aller discuter sur des sites connus existants. Ça vaut pour tout le monde.)

    • Ben oui, yen a plein des mauvais lecteurs... :)

      Et surtout des gens qui n’arrivent pas à comprendre que : « les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis. »
      Et que donc ce n’est pas parce qu’une personne a les mêmes griefs que toi sur tel ou tel point (Israël ou autre) que c’est à mettre tout dans le même panier.

      Mais bon, les fans conspiros aiment bien tout mélanger... c’est la Réconciliation de tous les Dissidents du Système tu vois (- rires -).

    • Je ne suis toujours pas convaincu par cet article (même si évidemment comme tout le monde je fais gaffe et je choisis les gens avec qui je travaille), essentiellement parce qu’il mélange tout et n’importe quoi ; et parce que j’en ai vu d’autres auparavant avec les mêmes démons.

      – On démarre sur Chomsky et l’affaire Faurisson, puis on se demande s’il faut « héberger les fachos », alors que Chomsky, que je sache, ne fréquente personne de réellement infréquentable sur Zmag et autres publications. Donc je ne comprends pas comment on peut opposer Chomsky à ce qui se dit par la suite. Sauf si on invente un débat totalement artificiel (Chomsky milite-t-il pour que ZNet héberge Faurisson ?).

      – Évidemment, ce genre de texte prétend assez rapidement décrire nos propres expériences, et on se projette tous avec nos propres choix, nos propres supports, ce qui permet à nouveau de tout mélanger : associations où l’on choisit tout de même avec qui on veut militer, manifestations publiques où la possibilité de choisir est déjà plus faible, sites Web d’un groupe identifié, site de débat d’idée et carrément réseaux sociaux. La question devient totalement farfelue si on se demandait s’il faut refuser de s’exprimer sur Twitter parce qu’on y trouve des flux parfaitement dégueulasses. Je pense qu’on est pourtant ici dans ce genre de glissement de la discussion.

      – Autre mélange des genres : on passe de l’antiimpérialisme à l’antisionisme aux actions sociales locales et inversement, comme si les questions qui se posent sont les mêmes. Ça revient à admettre que ceci est une question logique : ah ah, si je refuse d’aller militer avec Coppé sur les questions sociales en France, pourquoi j’accepterais de fréquenter des sympathisants du Hezbollah libanais (qui n’est pas non plus un mouvement politique libertaire très progressiste) dans les manifestations contre les crimes israéliens ?

      – De plus, ce texte s’inscrit dans une longue tradition pénible avec son name-dropping de l’affreux, sans trop de précisions, sur le ton de l’évidence, sauf qu’il est ensuite explicitement reproché aux personnes dénoncées non pas d’« être fascistes », mais de « fricoter avec les fascistes ». Je veux bien, mais du coup le name dropping permet de conchier, ici, Chouard, Bricmont et, en suivant un seul lien, Rezo.net et d’autres personnes qui y étaient référencées régulièrement.

      Ce faisant, si la logique d’excommunier publiquement les gens se base sur leurs fréquentations et non sur le fait qu’ils soient eux-mêmes fascistes, pourquoi encore citer ce négationniste de Chomsky ? Ce type était copain avec Serge Thion et a pétitionné en faveur de Faurisson. C’est pourtant la logique de ce texte (les gens que le texte cite nommément se voient, généralement, reprocher d’avoir fait des choses bien moins graves que ça), alors j’aimerais savoir s’il faut aussi qu’on cesse de citer Chomsky ?

      – Et tout cela dans une saine ambiance de dénonciation d’antisémites qui se déguiseraient en pseudo-antisionistes. Mais enfin c’est pas nouveau et c’est un sujet souvent très discutable, alors que c’est toujours présenté sur le ton de l’évidence. J’ai déjà indiqué que ce texte dénonce Chouard, Collon et Bricmont comme infréquentables, qu’en un seul lien ça dénonce par association Le Grand Soir, Rezo.net, Chroniques du Yéti, Viktor Dedaj, Olivier Bonnet, Emcee, Saïda Churchill, Romain Bouteille, Noam Chomsky, Bénédicte Desforges, Philippe Sage… et que tout le monde est encore en train de parler ici sur le ton de l’évidence de ce qu’il faut faire « en général » contre les fachos et les conspis. Quoi, on est bien d’accord, alors, tous ces gens sont infréquentables et ce qu’ils font est équivalent à soutenir Faurisson ?

      Mais j’en ai vu passer d’autres, croyez-moi. Finkelstein, je peux vous trouver des tonnes de textes expliquant qu’il est d’évidence antisémite. Ménargues est-il encore fréquentable ? Atzmon ne me passionne pas (Angry Arab le qualifie clairement d’antisémite, perso j’évite de le référencer), mais il est préfacé par Bricmont (hop, antisémite aussi) et, aux États-Unis, défendu par John Mearsheimer (antisémite évidemment). Edward S. Herman vient de publier un article intitulé « Beyond Chutzpah » (comme le pamphlet antisémite de Finkelstein ?). Ben non, l’évidence n’est dans ces cas qu’une mode ou, plus certainement, une option politique, et le name-dropping est dangereux (et dégueulasse).

      Sans trop de surprise, le texte référencé qui dénonce LGS, rezo.net et Saïda-Churchill-compagne-de-Romain-Bouteille suinte de foutaises gentiment sionistes. C’est un gros non-dit, dans ces discussions, tout de même, que d’accepter de se faire dicter des listes de gens infréquentables au motif qu’ils seraient de faux-antisionistes (mais de vrais-antisémites) par des gens qui ont des idées que, pour ma part, je juge obscènes sur le sujet.

      Vous n’imaginez pas le nombre de listes d’exclusion publique d’extrême-gauche que je vois passer dans lesquelles il est explictement reproché la fréquentation de sympathisants du Hamas ou du Hezbollah (ou d’autres partis palestiniens, syriens, libanais). Merci de fournir une liste des gens fréquentables par un authenthique militant d’extrême-gauche au Moyen-Orient.

      Bref, pour un contre-exemple évident (Faurisson), je vois passer quotidiennement des listes d’exclusions basées toujours sur les mêmes arguments, mais qui contiennent systématiquement des gens présentés comme à l’évidence antisémites et infréquentables, et c’est soit sur des accusations par association, soit sur une lecture très tendancieuse (de manière assez transparente : d’inspiration sioniste) de ce qu’ils écrivent.

      – Après, je ne suis pas plus naïf qu’un autre. Quand il commence à y avoir trop de signaux bizarres, des contacts pénibles, je fais attention et je limite les référencements. Je ne cherche pas à rencontrer certaines personnes et je refuse des invitations à certains groupes. Mais le côté « évident » des listes de noms qui circulent me fait chier, et les accusations par association sont très dangereuses. Quant aux accusations émises par des gens qui puent le sionisme mou, elles n’ont rigoureusement aucun intérêt ; l’idée même de discuter sur la base des imputations par les faussaires sionistes est clairement inacceptable.

      – Pour une raison qui m’échappe, l’imputation d’antisémitisme (souvent discutables ou polémique) est la seule qui semble justifier les listes de dénonciations qui circulent sur le Web gaucho. Pourtant il y a des tripotées d’autres raisons d’exclusion dans les milieux pro-palestiniens : un ou deux États, reconnaissance ou non d’Israël, quelles frontières, rapport à la violence, rapport aux régimes autoritaires, collaboration avec des militants israéliens, etc. Historiquement ce sont des thèmes très clivants dans ces milieux. C’est très sérieux et grave. Si tu veux que des gens refusent de se fréquenter et travaillent ensemble, tu abordes ces sujets frontalement. Tu verras les exclusions et les « ah non c’est vraiment pas possible de donner la parole à ces gens-là ». Tu dois certainement savoir que Chomsky est à la fois dénoncé sérieusement comme antisémite et comme crypto-sioniste.

      Sans compter évidemment les autres sujets clivants qui ont toujours bien planté tous les mouvements anti-impérialistes (Serbie, Libye, Syrie…). À chaque fois de belles occasions de voir surgir ces belles listes d’excommunications (pro-russes, pro-dictature…) plus ou moins teintées d’accusations de conspirationnisme, de complaisance avec les fascistes ou, allez, avec les antisémites.

      – Et je signale que je bloque dans mes propres flux les gens que je juge trop graves (le cas pathologique évoqué sur Seenthis est bloqué depuis belle lurette), comme je bloque aussi préventivement tous les abrutis sionistes que j’identifie (« la seule démocratie de la région, blah blah », hop bloqué).

      – Bref, on nage en pleine confusion parce que ce texte mélange totalement différents niveaux de réflexion (liberté d’expression, liberté académique, sites collectifs, réseaux sociaux, associations, manifestations publiques…), différents types de personnages, différents types d’endroits et de supports, et qu’il accumule les non-dits ou les raccourcis dangereux.

      C’est toujours le même piège quand on parle de « liberté d’expression » : partir des cas les plus graves et les plus avérés (Faurisson, des fois qu’on aurait un doute), pour ensuite faire de grandes théories. Alors que justement la difficulté est qu’on n’est que rarement dans l’évidence (même si accoler Bricmont à Faurisson dans le même texte, sur le ton de l’évidence, est un raccourci bien pratique). Le principe de « ligne rouge » qui sous-tend toujours ce genre de discussion est pénible dans la pratique : il y a rarement la même perception de la ligne rouge dans nos milieux, notamment en matière d’anti-impérialisme et d’antisionisme, et on a souvent tendance à se faire dicter la position de la ligne rouge par des gens qui sont déjà, pour moi, du mauvais côté de la ligne.

    • Juste une contextualisation rapide pour expliquer mon commentaire. Je parlais de mon expérience d’ex modératrice d’indymedia. Ces sites sont la proie de groupes, pas si nombreux, qui se livrent à une guerre de publications et commentaires entre eux, sorte de jeu à qui ne se fera pas modérer. Autour du conflit israelo-palestition, autour des fascistes rouges, autour de... que sais-je encore. Je n’y mets presque plus les pieds, et pourtant c’est un super outil...
      Voici un exemple de ce que provoque la même publication d’article sur indy nantes (pour paris c’est pire...) : https://nantes.indymedia.org/article/27075

    • @Simplicissimus
      <HS> : oups, ou plutôt hips.. Merci pour la correction... St Nicolas du Chardonnet, à votre santé m’ssieurs-dames, il faut dire que le manant en question venait d’une famille de viticulteurs de Nuits St Georges (et véridique : depuis plusieurs générations, l’ainé était officier militaire et reprenait de l’exploitation viticole à sa retraite, le second rentrait dans les ordres.... Coup de bol pour lui (?) il était l’aîné, et il était le premier à déroger à la règle en faisant un BTS d’oenologie après avoir foiré St Cyr..) </HS>

  • Je n’avais pas signé pour ce journalisme web (Journalisme web for the win)
    http://journalismewebftw.wordpress.com/2012/01/10/je-navais-pas-signe-pour-ce-journalisme-web

    XXI affirme, dans un dans un manifeste publié mercredi 9 janvier, qu”’un autre journalisme” est possible. “Il est possible de refonder une presse post-Internet conçue pour les lecteurs, et non à partir des annonceurs”. Ce manifeste a lancé une énième polémique sur la presse web contre la presse papier. Seulement, les gens qui en parlent le plus n’ont pas passé toute leur carrière sur le web. Moi, si. Alors, avant de rejouer la querelle des Anciens et des Modernes, il serait bon de se pencher sur ce qu’est réellement le journalisme web. Voici comment nous travaillons VRAIMENT tous les jours. Source : Journalisme web for the win

  • Notre Dame des Landes : l’inacceptable interdiction de la presse
    http://www.rennestv.fr/catalogue/info-1/notre-dame-des-landes-l-inaceptable-interdiction-de-la-presse.html
    L’"édito" d’un micro site de presse, RennesTV.fr fait état de tensions entre militant-e-s à NDDL et journalistes. Il est intéressant parce qu’il reprend un certain nombre des paradoxes de ces relations : à la fois le besoin de « couverture » médiatique pour un mouvement social, la difficulté à cadrer les journalistes (ce qu’ils peuvent faire ou voir sur un lieu militant), la capacité très rapide de cette profession à s’indigner et à faire corps, etc. (dans le même temps, aucun édito indigné n’a été publié face à l’interdiction faite à la presse hier de se rendre sur les lieux d’affrontements).

    Stratégiquement, c’est une erreur fondamentale parce que les médias répandent bien mieux la parole et les actions des militants que les auto-médias, car ils s’ouvrent à une audience plus importante et diversifiée que ne le font les structures spécialisées comme indymedia, le juralibertaire ou bellaciao. Sur le plan humain, c’est dégueulasse. Il y a parmi ces journalistes des gens qui s’intéressent vraiment à ce qu’il se passe à NDDL, et répondre à leur intérêt par un bracelet jaune, c’est dégradant et humiliant. Historiquement c’est une honte, parce que le marquage jaune, les insultes et les crachats, c’est une méthode de fascistes qui a justement été combattue par les résistants et les partisans dont voudraient s’inspirer les maquisards du bocage, aujourd’hui.

    #journalisme #presse #medias_alternatifs

    • Le plus intéressant dans l’article se trouve pour une fois dans la trentaine de commentaires (impossibles à afficher chez moi sans mettre le « style de la page » sur « Aucun »).

      Deux points rapides parmi d’autres qui mériteraient plus de discussions :
      – Faire un point Godwin direct en évoquant un bracelet jaune, c’est très limite :

      le marquage jaune (…) c’est une méthode de fascistes qui a justement été combattue par les résistants et les partisans

      Le journaliste de RennesTV s’est retrouvé face à un problème récurrent dans tous les mouvements sociaux : la tentative de répondre collectivement à la question de la médiatisation d’un mouvement et d’arriver à contrôler un minimum l’image qui en est donnée. Les règles ou interdictions sont, de toute façon, toujours très mal vécues par les reporters, même quand ils sont « sympathisants ». Cette tension ne peut pas se résoudre : la volonté de savoir d’un côté comme le besoin de contrôler son image de l’autre seront toujours là ; mais on peut espérer de la part des journalistes sympathisants (comme se présente l’auteur de cet article) qu’ils la comprennent et acceptent les limites posées par les gens sur lesquels ils viennent faire un reportage.

      – Il est difficile dans le contexte actuel de la presse de demander aux gens de ne pas généraliser :

      tous les journalistes ne font pas le même métier, et tous les médias ne sont pas à mettre dans le même panier

      alors qu’il n’existe pas – ou très peu – de dénonciation par des journalistes des pratiques des autres médias ou de leurs confrères, que les critiques sont maintenues hors champ, et que la solidarité de la corporation est l’une des choses les mieux partagées par les journalistes. Où sont les articles dénonçant la fabrication d’une grosse intox (qui rappelait la série télé « Engrenages » d’ailleurs) de prétendus barbares qui auraient hésité à cramer un vigile dans sa voiture ?

      On peut demander aux militants de se questionner sur leurs pratiques, ou même sur leur stratégie sur le front de l’information, le boulot ne manque pas.

      Mais il serait temps que les journalistes fassent aussi le ménage dans une corporation dont ils ne cessent de se réclamer, ou imaginent un moyen clair de se distinguer de pratiques intolérables. Il faudra sinon qu’ils acceptent de continuer à payer les pots cassés d’un système de production de l’information dont ils vivent (et leur faisant bénéficier de nombreux avantages symboliques), qui est loin de produire l’information dont nous avons besoin collectivement.

      Bienveillance et compréhension intime des mouvements sociaux, réflexion sur l’information dont nous avons besoin pour changer le monde : deux axes qui permettraient d’engager un dialogue entre celles et ceux qui – journalistes ou pas – sont critiques du monde tel qu’il est et du système médiatique qui le soutient. Un travail à mener parallèlement à la conquête d’une véritable autonomie des acteurs des mouvements sociaux dans l’expression large et massive de leurs paroles et de leurs informations.

    • Sur cette question de l’hostilité : « Brouillard lacrymogène en forêt profonde » par un photographe de l’AFP.
      http://blogs.afp.com/makingof/?post/2012/11/25/Brouillard-lacrymogène-en-forêt-profonde

      les gendarmes se replient vers leurs fourgons (…). On s’efforce de ne pas traîner sur place après leur départ.
      On parle beaucoup de l’hostilité des opposants à Notre-Dame-des-Landes envers la presse. Il est vrai que le mouvement s’est beaucoup durci. On passe la journée à se faire insulter. On se fait traiter de presse bourgeoise, de complices du pouvoir… On nous jette parfois des pierres. C’est très tendu. Il devient de plus en plus difficile de couvrir les manifestations à la fois du côté des opposants et de celui des forces de l’ordre.

    • Toujours dans le même style
      Notre-Dame-des-Landes : des opposants veulent limiter l’accès de la presse à 30 mn par jour
      http://www.lexpress.fr/actualite/societe/notre-dame-des-landes-des-opposants-veulent-limiter-l-acces-de-la-presse-a-

      Un groupe d’opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique installés dans les « nouvelles cabanes », devenues le lieu symbolique de leur lutte, ont indiqué mardi à l’AFP que la presse ne serait dorénavant autorisée à y accéder que trente minutes par jour.

    • Et aussi
      Journaliste, dégage !
      http://xaviermalafosse.wordpress.com/2012/11/27/journaliste-degage/#more-428

      Les jours se suivent et se ressemblent à Notre-Dame-des-Landes : les gardes mobiles harcèlent les « Occupants » de la ZAD, et une minorité de zadistes harcèle les journalistes. Cette minorité, certes minoritaire, n’en est pas moins résolument pénible et menaçante à l’égard de la presse. Ou d’autres, d’ailleurs. Un camarade me racontait comment son organisation libertaire s’était faite sortir manu militari d’un cortège, car aucune récupération ne serait tolérée ! J’ai pourtant le sentiment que l’opposition au projet d’aéroport est discrètement récupérée par quelques illuminés. Ou des provocateurs infiltrés. Mais passons…

    • Notre-Dame-des-Landes : l’hostilité envers les journalistes prospère dans le bocage http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/notre-dame-des-landes-l-hostilite-envers-les-journalistes-prospere-dans-le-
      Dépêche AFP sur le sujet.

      Latente chez certains des premiers opposants au projet d’aéroport nantais, l’hostilité envers les journalistes, exposés à des insultes, agressions ou dégradations de matériel, jusqu’ici limitées, a explosé ces dernières semaines à Notre-Dame-des-Landes.

  • Aéroport #NDDL : un blogueur militant se fait saisir ses ordinateurs
    http://www.numerama.com/magazine/24334-aeroport-nddl-un-blogueur-militant-se-fait-saisir-ses-ordinateurs.ht

    Accusé d’avoir participé aux dégradations de permanences du Parti Socialiste, pour protester contre le projet du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un blogueur anonyme raconte que les policiers ont « passé au crible » tout son matériel informatique pour compiler un maximum d’indices et de renseignements sur ses opinions politiques.

    On y apprend le type de recherches effectuées sur un ordinateur, le logiciel utilisé, etc. L’auteur de l’article sur L’Interstice ne précise malheureusement pas ses pratiques en terme de #sécurité.

    http://interstice.over-blog.org/article-deux-jours-avec-les-profileurs-du-sit-quand-la-police-

    Ils en profitent pour prendre des documents personnels permettant de retracer mon parcours politique et l’ensemble de mon matériel informatique (trois pc contenant 4 disques durs, plus 2 disques durs externes, plusieurs clés USB, un camescope...).

    Après la pause de midi et alors qu’on s’assoupit dans les cellules, on me fait monter au troisième étage du commissariat, où deux flics de la Brigade d’Enquête sur les Fraudes aux Technologie de l’Information (#BEFTI) sont venus en renfort du SIT. Là, tout le matériel informatique saisi dans nos appartement est passé au crible à l’aide du logiciel EnCase Forensic for Law Enforcementet d’appareils de blocage en écriture. Tous les fichiers, y compris préalablement supprimés, sont extraits et analysés à partir de mots clés en rapport avec les faits de dégradation : « parti socialiste », « zad »... Toutes nos photographies et documents personnels passent sous les yeux des techniciens-flics, qui démontent et analysent nos ordinateurs pendant plusieurs heures. Ce qui les intéresse est gravé sur un CD rom et ajouté aux scellés.

  • Copwatch : quelques techniques pour surveiller la police dans la rue
    http://juralib.noblogs.org/2012/11/19/copwatch-quelques-techniques-pour-surveiller-la-police-dans-la-rue

    Petit “pense-bête” afin que tous et toutes prennent connaissance des différentes méthodes à appliquer pour bien filmer et photographier les déviances quotidiennes des forces de sécurité françaises.

    #copwatch #police

  • Google bloque le compte Blogger des précaires portugais le jour d’une grève générale
    http://fr.globalvoicesonline.org/2012/11/18/128356

    Portugal : un blog militant réduit au silence par Google

    Le blog du groupe Precários Inflexíveis [portugais, pt] a été réduit au silence le 14 novembre, jour de la grève générale dans le pays et probablement jour d’affluence maximale sur ses pages.

    Des milliers de personnes qui cherchaient des informations sur les manifestations et les actions du groupe ont reçu le message suivant : “Ce blog viole les conditions d’utilisation de Blogger et ne reste accessible qu’à ses auteurs”.

    Precários Inflexíveis est à ma connaissance la principale source d’informations sur les luttes sociales au Portugal.

    Une bonne leçon sur l’enjeu de maîtriser son hébergement. Il paraît peu probable que Google ait consciemment retiré le site, mais par contre, on sait que les entreprises réagissent très vite, et sans trop se poser de questions, aux injonctions judiciaires. Alors qu’on peut faire la sourde oreille, ou au moins forcer la flicaille à venir saisir un serveur ;-)

  • La fin de Indymedia Allemagne ?

    de.indymedia.org | Deadline für de.indymedia.org
    http://de.indymedia.org/2012/10/336058.shtml

    Les militants du site de.indymedia.org annoncent la fin du projet pour 2013 parce qu’il ya de moins en moins d’utilisateurs actifs.

    Die Gründe

    JedeR von uns ist natürlich von den Möglichkeiten der Web-2.0-Welt verwöhnt. Das 11 Jahre alte CMS von de.indymedia.org kann da verständlicherweise nicht mehr mithalten. Ein Symptom ist hierfür beispielsweise, dass viele zu Artikeln keine Bilder mehr auf Indymedia hochladen, da es schneller geht, sie auf einer kommerziellen Bilder-Seite zu speichern. Ferner ist eigentlich die Aufteilung in ModeratorInnen und UserInnen ohne Zwischenstufen überholt. Sehr viele NutzerInnen würden gerne die Seite mehr mitgestalten, z.B. Artikel von Nazis löschen oder Artikel ins Newswire setzen, jedoch nicht gleich mit den kompletten AdministratorInnen-Rechte für die Seite zu erhalten. Das ist vielen zu viel Verantwortung. Hier könnte ein feiner skaliertes System mehr Menschen einbinden. Auch ist mensch es gewohnt, seine / ihre eigenen Inhalte wieder zu verändern und zu aktualisieren. Dies geht jedoch mit der derzeitigen Software nicht.

    Quelques raisons : CMS trop compliqué, avec une gestion des droits qui ne correspond plus aux attentes des utilisateurs.

    Die Alternative

    Viele IMCs haben auf Standard-OpenSource-CMS umgestellt: Drupal oder HyperActive als Indymedia-Lösung basierend auf Ruby on Rails. Eine Neuentwicklung für de.indymedia.org kommt bei der derzeitigen Personaldecke allerdings nicht mehr in Frage. Derzeit sind einige Unentwegte daran, Drupal so weit aufzubereiten, dass eine sogenannte UserInnen-Moderation möglich ist. D.h. dass UserInnen über bestimmte Artikel abstimmen können und ihre Artikel ändern können. Drupal ist ein sehr aktives Projekt einer großen Software-Entwicklergemeinde. Daher fällt die Hauptentwicklung nicht IMC-AktivistInnen sondern OpenSource-Entwicklern zu. Derzeit werden sogenannte Module getestet und an dem CSS für die de.indymedia.org-Seite gearbeitet (Projekt auf GitHub). Die UserInnen-Moderation sehen viele als den Schlüssel zum Weiterbestehen des Projekts. Hierdurch können viele Leute sporadisch eingebunden werden und müssen sich auf keine starre Mitarbeit festlegen. Die Kernmoderation kann dann nur mit ein paar wenigen erfolgen.

    On espère trouver une solution sous Drupal qui faciliterait la gestion du projet.

    Pourtant dans les commentaire on trouve d’autres raisons qui dépassent le cadre technique : Le monde a changé dans les 11 année depuis le début d’Indymedia, aujourd’hui on peut publier partout et plus simplement, mais c’est surtout le profil des activistes qui a changé.

    Voire aussi Qu’avons-nous fait des « bonshommes bleus » ? Les utilisateurs d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier
    http://romy.tetue.net/qu-avons-nous-fait-des-bonshommes-bleus?lang=fr

    #indymedia_de #gegenoeffentlichkeit #web_independant

    • Je pense que le problème de sites comm Indymedia n’est pas la diminution du nombre d’activistes mais le fait qu’ils changent d’activité. Quand je regarde un site comm filmsforaction.org (http://seenthis.net/messages/92865) je constate que c’est beaucoup mieux fait qu’Indymedia, ce qui serait sans importance si les militants voulaient continuer à communiquer à la manière d’Indymedia, c’est à dire par écrit.

      On observe deux éléments qui sont à mon avis essentiels pour le déclin des projets « traditionnels » :

      – La démocratisation de l’accès à la production multimedia permet aujourd’hui aux militants de produire des documents plus susceptibles de toucher un grand nombre de personnes qu’avant.

      – En même temps le caractère des militants a changé. Être militant aujourd’hui ne signifie plus de faire partie d’un petit groupe d’activistes qui partagent les mêmes habitudes vestimentaires et idéologiques tout comme le même type de langage.

      Pour répondre aux exigeances qui en résultent les sites web militants tout comme les auteurs des logiciels utilisés sont obligés de s’ouvrir vers de nouveaux formats et interfaces. Un exemple pour cette nouvelle approche est Mediaspip des Kent1 http://www.mediaspip.net

      Mais en fin de compte ce n’est pas tant une question de plateforme technique. L’enjeu est surtout constitué par les causes qui nous font bouger ou pas.

  • Fermeture du site le plus innovant du réseau Indymedia : « Il est temps de faire bouger les choses »
    http://london.indymedia.org/articles/13128
    Le collectif de Londres, à l’origine du dernier moteur mis en place dans le cadre du réseau #Indymedia, #HyperActive, annonce son arrêt. Dans un long texte de bilan de ces 13 années, le collectif fait un bilan du modèle qu’il juge désormais inadapté tactiquement et dresse quelques pistes.

    Time to move on: IMC London signing off

    The Indymedia London collective has taken a decision to close.

    Collectively we have racked up almost 100 years of involvement with the Indymedia project; from the beginnings of Indymedia in 1999 and the launch of Indymedia UK in 2000 as a manual website and evolution to a content management site, to the creation of local indymedia groups in 2003, and then the launch of the current IMC London website in 2008.

    So it is with a sad heart that we bring this latest chapter to an end. (…) All of us wish to continue working in a similar terrain and view what comes next as a development from the work that’s already been done. However for us, this Indymedia project is for many reasons no longer the one which we think is tactically useful to put our energy into. There are still many features of the project that we believe to be important and essential, but others which are less so. Below we set out some thoughts on both of these, and some of the challenges and limitations of the Indymedia project over the years.

    Côté pistes :

    We in London see the challenges of today more in terms of collectivising the individual outputs, of curating from within the sea of content, of fostering true collaboration and solidarity that survives longer than the latest surge in popularity or fashion.

    À noter dans la même page, une collection intéressante de textes de réflexion sur Indymedia et les médias alternatifs ou la critique des réseaux sociaux marchands.

  • L’essor du journalisme hyperlocal
    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/L-essor-du-journalisme-hyperlocal/story/12749709
    Ce qui marche pour la presse « mainstream » n’a aucune raison de ne pas fonctionner pour des sites militants. Le succès (très relatif, certes) de Rebellyon est certainement le résultat de son centrage sur le local. À noter qu’Indymedia Londres avait tenté quelque chose de très intérssant à travers des hashtags locaux donnant des sous-sites hyperlocaux comme White Chapel : http://london.indymedia.org/in/whitechapel
    Cette dimension locale, parce qu’elle est aussi celle des luttes de terrain et des rencontres permettant de les renforcer, est certainement la plus intéressante pour trouver des pistes pour repenser les médias alternatifs. Dans un but qui n’a pas grand chose à voir avec celui des médias dominants.

    La « Tribune » lance un site communautaire genevois. Le phénomène prend de l’ampleur.
    Hyperlocal. Jamais ce mot n’aura été autant commenté parmi les journalistes qu’aujourd’hui. Les médias qui couvrent l’actualité d’un quartier ou d’un village prolifèrent depuis peu à travers le monde anglo-saxon, notamment sur Internet. A tel point que certains y voient un moyen de relancer leur métier qui souffre. La Tribune de Genève n’entend pas rater le virage, elle qui lance Signé Genève aujourd’hui, premier site communautaire genevois (www.signegeneve.ch ), décliné également sur papier .

    #presse #journalisme #hyperlocal

  • Le projet « sous-surveillance »
    http://lyon.sous-surveillance.net/Le-projet-sous-surveillance.html
    Déjà 2300 caméras signalés dans 13 villes participantes, et le lancement officiel du projet enfin.

    Dans les rues, dans les transports en commun, devant les commerces et les écoles... Les caméras se multiplient ! La vidéo-surveillance enregistre nos faits et gestes au quotidien, alors que les dispositifs de contrôle ne cessent de s’intensifier et de se perfectionner. Dans ce contexte, « Sous-surveillance.net » propose un outil de lutte. Ce projet permet à chaque ville de se doter facilement d’un site local de cartographie des caméras, publiques comme privées, qui filment l’espace public.
    Cette cartographie est participative, collaborative et accessible au plus grand nombre. Elle permet de rendre visible la prolifération des caméras tout en collectant un maximum d’informations les concernant. Dès maintenant, chacun et chacune peut s’approprier le site, lutter, agir, participer, partager ses idées, informer, consulter la revue de presse et se réapproprier l’espace urbain !
    Lyon, Bourges, Marseille, Paris, Toulouse, Angers, Clermont-Ferrand, Rennes, Dijon, Luxembourg… ont déjà lancé leur site ou préparent son lancement. Si un site existe déjà dans votre ville, participez à la cartographie ou, mieux, rejoignez son collectif ! Sinon, pour ouvrir un site dans votre ville, contactez-nous ! À vous de jouer pour déjouer la surveillance !