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  • A Lisieux, une femme agressée par son ex-petit ami dénonce «  un manque d’empathie  » au commissariat
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/08/17/a-lisieux-une-femme-agressee-par-son-ex-petit-ami-denonce-un-manque-d-empath

    Deux semaines après son agression, les hématomes à la tête et à la main sont résorbés, mais l’indignation reste intacte. Dans un bistrot de Lisieux (Calvados), Marion – le prénom a été changé –, qui travaille dans un magasin de vins et de spiritueux, pose d’emblée : « En soi, mon histoire est d’un banal affligeant. » Les faits, un ex-petit ami alcoolisé qui s’introduit chez elle par effraction, en pleine nuit, « saccage » son appartement, la frappe et la menace, apparaissent comme un énième épisode dans la litanie des violences faites aux femmes. Mais l’accueil reçu au commissariat, lorsqu’elle est venue pour porter plainte, suscite encore sa colère. La jeune femme de 24 ans a décidé de déposer plainte vendredi 17 août auprès du procureur de la République contre trois policiers.

    Marion s’était rendue en courant, samedi 4 août au petit matin, au commissariat de Lisieux « pour y trouver refuge », mais n’a « rien trouvé, sauf du mépris ». Dans la nuit du vendredi au samedi, alors qu’elle était revenue quelques heures plus tôt d’une soirée, elle dormait dans son appartement, au premier étage d’un immeuble, lorsqu’elle a été réveillée « vers 5-6 heures » par l’explosion d’une vitre et l’intrusion de son ex-copain, 27 ans, fou de rage. Monté par des grilles du rez-de-chaussée, il fouille les pièces, renverse les meubles et la menace avec un couteau trouvé dans la cuisine. « J’ai essayé de le sortir. Je l’ai menacé d’appeler la police », se souvient Marion. Sans succès. Après une bagarre, elle parvient à s’échapper et court au commissariat.
    « Vous êtes hystérique »

    « Trois agents, deux hommes et une femme, étaient à l’accueil. Je leur explique ce qui vient de se passer, que je voudrais porter plainte, raconte-t-elle. Ils m’ont répondu : “Vous êtes hystérique, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse pour vous, Mademoiselle ?” J’étais stressée, avec une bosse au front d’un coup que j’avais reçu, et eux m’ont dit : “Ecoutez, vous sentez l’alcool, on ne peut pas prendre votre plainte.” »

    Les agents n’appellent pas l’officier de police judiciaire d’astreinte. Ils lui proposent, assure-t-elle, de la raccompagner à son domicile. Elle trouve cela « absurde », car potentiellement dangereux, et refuse. « Et là ils m’ont laissée en plan sur une chaise de l’accueil. » Son « ex », arrivé quelques minutes plus tard, est jugé beaucoup plus calme par les policiers, qui le laissent repartir après avoir pris son identité. Ils appellent toutefois les secours, au vu de la blessure au front. « Les pompiers sont arrivés et c’est là que j’ai reçu écoute et soutien », dit Marion, qui a finalement porté plainte contre son agresseur lundi 6 août, avant de se voir prescrire huit jours d’incapacité totale de travail (ITT).

    La jeune femme déplore « un manque d’empathie total et de professionnalisme » des trois policiers. Sa mère, elle, s’étonne de ce qu’elle a entendu, le 4 août, en milieu de matinée, au commissariat. « J’ai demandé à un policier, en faisant mine d’être sérieuse : “En gros, elle vous a fait chier ?” Et il m’a répondu : “Oui, voilà, c’est ça, Madame !” » Marion ne tient pas à mettre tous les policiers « dans le même panier », mais espère que son histoire permettra d’améliorer les conditions d’accueil des victimes dans les commissariats. Le 6 août, la comédienne Eva Darlan, dans la région cet été, a publié un post sur son compte Facebook, pour dénoncer cette « petite histoire ordinaire ».

    La police nie tout dysfonctionnement et avance un récit sensiblement différent. L’état de la jeune femme « n’était pas compatible avec le dépôt d’une plainte, elle était dans un état de choc complet, n’arrivait pas à faire un récit cohérent de son agression », affirme Julien Miniconi, directeur adjoint de la sécurité publique du Calvados. Il souligne que les policiers l’ont gardée « quarante-cinq minutes », jusqu’à la venue des pompiers, et assure que les agents « ne lui ont pas proposé de la raccompagner chez elle, mais au contraire l’ont empêchée de partir à plusieurs reprises ». « Il n’y aura pas de procédure diligentée à l’encontre de ces fonctionnaires qui n’ont pas failli à leur mission », affirmait-il jeudi 16 août.

    Interpellé le 8 août, l’ex-petit ami a été placé en détention. Sous le coup d’une peine de prison aménageable de trois mois, pour des délits routiers en état de récidive, il devrait rester en prison jusqu’à son procès, prévu le 16 octobre. En France, selon l’Insee, moins de 20 % des femmes victimes de violences se rendent au commissariat ou à la gendarmerie.

    • Le titre du e-monde est bien merdique effectivement. Leurs trolls de commentaires se moquent d’ailleurs de ces victimes qui veulent de l’empathie. Un des « arguments » avancé par ces trolls est aussi que les condé ont rendu service à la victime en refusant sa plainte car elle avait bu de l’alcool et ceci rendrait toute plainte irrecevable.

    • 500 femmes racontent leur accueil en gendarmerie ou commissariat
      https://legroupef.fr/payetaplainte-500-femmes-racontent-leur-accueil-en-gendarmerie-ou-commissa

      Refus de prendre une plainte et culpabilisation de la victime. Dans neuf cas sur dix, les témoignages de faits plus ou moins récents (70% datent de moins de cinq ans) font état d’une mauvaise prise en charge, « le fait le plus fréquent étant le refus de prendre une plainte ou le découragement de la victime à porter plainte ». Viennent ensuite « la remise en question de l’importance des faits » et « la culpabilisation des victimes », selon l’enquête.

    • #aude_v le titre et le fait que ct le monde m’avaient éloignée de l’importance du truc. C’est infect de titrer « manque d’empathie », on ne demande pas à la police d’être sympathique, on lui demande de faire son boulot et d’enregistrer le dépôt de plainte.

      Pour une histoire de logement insalubre contre un privé richissime (80 immeubles dans Clichy, on va pas défendre les locataires dans ce cas), qui durait depuis des années, mon dépot de plainte a été refusée au commissariat. Ils m’ont dit de me rendre au tribunal d’instance, arrivée là-bas le tribunal d’instance m’a dit d’aller au commissariat … Au final j’ai abandonné, et c’est bien ce qu’ils veulent, qu’on les laisse bosser pour des choses simples.
      Les vols de portable ont une meilleure prise en charge, au moins c’est sans émotion à gérer, ainsi les assurances sont contentes et les papiers bien remplis.

  • Roseaux — La mégère ou le paillasson
    http://roseaux.co/2019/04/la-megere-ou-le-paillasson

    Il arrive, un jour, dans la vie d’une féministe – généralement c’est un jour où elle finit sur les rotules après ce qui a plus tenu de la partie de catch que de la discussion – où promouvoir la pédagogie comme condition absolue voire unique de l’émancipation des femmes devient vraiment très difficile. Ce jour peut arriver après vingt ans de lutte comme il peut arriver après un an de débats politiques acharnés dont tu croyais qu’un jour ils porteraient leurs fruits et justifieraient alors que tu aies perdu plusieurs heures par semaine, par mois, que sais-je, à jouer à la maîtresse d’école. Et, quand il arrive, il se peut que la féministe que tu es se sente perdue parce que si l’éducation et la pédagogie ne marchent pas, alors que faut-il faire ? En ce qui me concerne, j’ai décidé d’accepter d’être une mégère à qui « on ne peut plus rien dire » pour ne plus être qu’un paillasson.

    @mad_meg

    • voici le debut de ma rubrique n°2 de Mégèrisme dans la revue HEY !

      Dans la Petite Sirène, la bonne femme est celle qui perd sa voix en échange de jambes pour courir après un prince barbant. La mauvaise est celle qui connaît deux ou trois trucs sur la vie, ne manque pas de coffre et ne subit l’autorité ni d’un homme ni de personne. Or il n’y a pas de juste milieu entre la Petite Sirène et la Sorcière des Mers : on est libre ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de demi-liberté, ni de demi-égalité – alors, Il faut bien être une mégère pour ne pas être un joli petit paillasson en galuchat.

      et voici la fin du texte de Kathy sur Roseaux :

      Il s’agit de savoir dire stop quand les limites que nous avons posées sont dépassées, de savoir dire non aux injonctions à débattre et à se justifier, d’apprendre à exiger le respect plutôt qu’à répondre aux exigences des autres, de ne plus être un paillasson. Alors, s’il faut pour cela être une mégère, acceptons d’être des mégères. Si la liberté d’expression autorise les uns à dire des horreurs, alors qu’elle nous autorise aussi à leur dire merde, pour notre dignité, pour notre santé mentale ou parce qu’en effet, « le féminisme est l’idée radicale que les femmes sont des personnes ». Si nous devons faire de la pédagogie, alors choisissons à qui nous la destinons : à celleux qui ne nous prennent ni pour des marchepieds ni pour des distributeurs de cookies. Acceptons d’être des mégères, refusons d’être des paillassons.

    • Merci pour l’article sur Ms.Chung @aude_v

      In her message to the readers of April Magazine, Ms. Chung predicted that women would hold more power in the coming age. She further commented that many people had suffered brutality in the name of enlightenment, a Western doctrine of a male-dominated culture. In her opinion, we do not need enlightenment but ‘endarkenment’ instead to bring about peace and heal the world: hear the voice of the people who have been kept in the dark, and women of Asia, Africa, and South America. (In line with this endarkenment theory, Chung modified the meaning of her name from ‘Wise Light’ to the same Hangul sound yet different meaning ‘Dark Mirror’ when she became a full-fledged adult.)

      #endarkenment

    • @mad_meg Hello je suis l’autrice de l’article ! Les grands esprits se rencontrent on dirait ! Sans blague, ce consensus autour de l’opposition « mégère vs. paillasson (en galuchat ou non) » me ravit. :)

    • Bienvenue @kathy cool que tu sois venu sur seenthis. Il semble en effet que la mégère soit l’antithèse du paillasson. Si tu veux creusé la thématique mégèriste, les textes de Vilaine m’ont pas mal inspiré. Par exemple :
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/04/08/hommes-feminisme-defaite
      et
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/05/10/feminisme-hommes-pedagogie-viol-harcelement-militantisme

      le blog d’antisexisme, en particulier la partie sur l’impuissance comme idéal de beauté montre aussi cette opposition :
      https://antisexisme.net/category/limpuissance-comme-ideal-de-beaute
      et tout ce qui est ici sous le tag #mégèrisme pourrait te brancher
      je te recommande en particulier ce poste
      https://seenthis.net/messages/603843

      Gloire et pouvoir aux mégères :)
      –--------

      ps je viens de trouvé ce poéme de mégère

      Je suis une mégère

      Je suis une mégère, j’ai des coups de calcaire
      Après mon mari, souvent je m’énerve
      Comme moi, mon disjoncteur pète aussi les plombs
      Rien ne va dans la maison

      Heureusement mon époux est électricien
      Il est au courant pour tout réparer, c’est très bien
      Le fer à repasser n’arrive plus à se plier à mes exigences
      Il n’a plus ses vapeurs, mon mari le détartre en urgence

      Tout vieux, allergique à la poussière est mon aspirateur
      Je sais, encore lui !
      Jamais contente, « aller du balai » je dis
      Demain je le donne à un brocanteur ou à un ferrailleur, cela dépendra de mon humeur

      Je suis une méchante mégère
      Mon pauvre mari est ma bonne à tout faire
      Lorsque la pluie tombe en crachin
      C’est lui qui sort le chien

      Pour le ménage, je lui hurle de s’en occuper
      Pendant ce temps-là je regarde la télé
      Je l’ai tellement fait travailler, qu’il est épuisé
      Il est trop gentil, il me dit « le linge, je le repasserais »

      Après avoir regardé mon feuilleton favori « les feux de l’amour »
      Je vois le linge fripé qui est toujours dans la corbeille
      Mon mari est parti se coucher, il a sommeil
      Je le laisse se reposer, après le repassage, le jardin il faudra qui le labour

      Je suis une cruelle mégère, je ne fais que crier après mon mari
      J’aime bien lui faire peur, je lui dis « fait gaffes, j’ai affûtés les couteaux et planqué le fusil »
      Aie, aie, aie, malgré cela mon pauvre époux reste à mes côtés
      Je suis sa mégère qu’il n’a pas réussi à apprivoiser

      Véronique – le 30 mai 2013

      http://poemespetitevero91.centerblog.net/24-je-suis-une-megere

  • Article plus intéressant que ce que le titre laisse croire :

    Pourquoi ta meuf ne parle jamais de musique avec toi
    Le Parterre, le 5 juin 2019
    https://leparterre.fr/2019/06/05/pourquoi-ta-meuf-ne-parle-jamais-de-musique-avec-toi

    Si l’on se penche sur les chiffres, non seulement les femmes sont rares au sein des artistes musicaux, mais elles le sont encore plus dans la critique musicale. La critique musicale a derrière elle une longue histoire sexiste, et s’est construite autour de la parole des hommes et en la constituant comme un lieu d’attributs virils. En août 2018, la journaliste Jessica Hooper publiait une enquête sur la place des femmes dans le magazine Rolling Stone : « It was us against those guys », dont le titre parle de lui-même. Elle y interviewe les six premières femmes ayant réussi à se faire embaucher par le magazine dans les années 70, et les difficultés qu’elles y ont rencontrés. Elles y relatent les refus catégoriques de la part de leurs confrères d’accorder de la valeur à leur parole et le discrédit rapide dont elles ont été l’objet en étant comparées à des groupies ou des « fangirls ». L’obsession musicale d’un homme pour un groupe ou un musicien est conçue comme une forme d’expertise, alors que celle d’une femme est perçue comme superficielle et vénale.

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’écart n’est pas prêt de se résorber. Un récent article d’André Doehring (Male Journalists as « artists » : The Ideological production of recent popular music journalism), montre même que la part des femmes journalistes musicales décroit depuis les années 80. A la fin des années 80 aux Etats Unis, elles étaient 23% à contribuer à la rédaction de critiques dans les magazines de musiques actuelles, elles représentent au début des années 2010 seulement 15% des contributeurs.trices. En 2015 en Allemagne, parmi les rédacteurs des magazines de musiques actuelles, seulement 1 sur 10 est une rédactrice et il n’existe aucune rédactrice en chef. Doehring souligne par ailleurs que c’est là une dynamique toute propre au journalisme musical, alors que les autres secteurs journalistiques voient la proportion de femmes au sein de leur rédaction se développer.

    #Musique #Femmes #Sexisme

    • Si l’on se penche sur les chiffres, non seulement les femmes sont rares au sein des artistes musicaux, mais elles le sont encore plus dans la critique musicale. La critique musicale a derrière elle une longue histoire sexiste, et s’est construite autour de la parole des hommes et en la constituant comme un lieu d’attributs virils.

      Ca marche avec la critique ciné, la critique littéraire, la critique artistique, la critique média, la critique tout court probablement.
      #historicisation #invisibilité_des_femmes #male_gaze

    • Ce qui me déprime le plus dans cet article c’est que la seul référence sur la théorie féministe soit Bourdieu, un mec qui s’est approprié les théories féministes sans cité ses sources. Comme si il n’y avait que les hommes encore une fois pour servir de référence dans un article qui dénonce le fait que les hommes sont pris comme références... et ici après deux siècles de femmes qui ont réfléchit et se sont exprimés sur le sujet, encore un homme !
      #androcentrisme

    • @mad_meg c’est pas la « théorie féministe » de Bourdieu qui est évoquée mais son bouquin « la distinction » qui est un regard sociologique critique sur les goûts et les couleurs (et je doute qu’en 1977 quand ce bouquin est sorti d’autres aient été aussi loin dans l’analyse).

    • C’est un article de blog qui date de 1977 ? J’ai cru que c’etait écrit en 2019... C’est pas « la domination masculine » mais ca reste Bourdieu pour un sujet sur l’invisibilisation des femmes.
      J’avais raté la ref à « André Doehring » comme point de départ, après vérification c’est un André au masculin, de quoi me faire ralé encore plus...

      Après re-lecture plus attentive il y a quand même deux femmes en plus de « ta meuf » qui sont mentionnées dans le texte : Sylvie Octobre (mais on sais pas trop qui elle est sans l’aide de gogol) et la journaliste Jessica Hooper de Rolling Stone (qui a fait un itw qui confirme ce que théorisent ces messieurs Bourdieu et Doerhing). Ca atténue un peu ma colère mais je reste mécontente de la ref à Bourdieu qui est vraiment malvenu dans ce contexte, ainsi que l’invisibilisation des théoriciennes féministes sur un sujet pareil. Mon conseil pour essayer d’être un peu constructive, sur les sujets féministes évitez les références masculines encore plus que vous devriez le faire d’habitude. Par exemple plutot que Bourdieu, il y avait Françoise Héritier et sa théorie de la différence de la valence des sexes qui aurais permis de dire ces chose avec plus de pertinence et moins de références masculines.

    • C’est quand même dommage de n’avoir que ça à dire sur cet article, ressortir une vieille polémique d’il y a 20 ans qui n’a rien à voir avec le sujet. On est à la limite du troll quoi...
      Mon conseil : lisez vous même les ouvrages sans vous soucier du sexe de l’auteur et voyez si c’est pertinent (c’est marrant parce que moi je trouve que « domination masculine » c’est un peu plus parlant et radical que « valence différentielle des sexes » mais chacun sa crémerie hein).

    • @aude_v mais on est d’accord, l’article fait justement ce constat que le milieu musical (et celui de la critique) est très masculin. L’auteur essaie de trouver les raisons en employant un appareil critique dont il dispose (Bourdieu en l’occurrence) et ce qui déprime le plus mad meg, si je la prends au pied de la lettre, ce n’est pas la situation des femmes dans le milieu de la critique mais le fait qu’on utilise Bourdieu pour en parler. C’est assez cocasse en fait car cela ressemblerait presque à une discussion entre critiques... J’ai d’ailleurs toujours trouvé assez ridicule presque toute la presse de critique musicale que je trouve souvent extrêmement pauvre, blindée de clichés et qui me semble être un repaire de jeunes (ou vieux) coqs qui utilisent ça principalement comme un moyen de séduction (c’est un manque de l’article ça d’ailleurs, car sur le sujet je pense que la séduction est une grosse part du problème).

    • @aude_v c’est la même chose dans le milieu universitaire où les hommes sont les plus visibles donc effectivement un Bourdieu là dedans n’y échappait pas non plus. Après, sur le bouquin en tant que tel je ne parlerais pas de pillage car on ne peut pas dire qu’il disait exactement la même chose (par exemple par rapport à Françoise Héritier, il n’a pas la même approche, et puis un tas d’autres gens ne se sont pas gênés pour critiquer le contenu de la théorie de Bourdieu sur cette question au regard d’autres études féministes) mais en revanche oui il y a clairement une invisibilisation en refusant (plus ou moins volontairement ?) même de discuter ces travaux effectués par des femmes. J’ai jeté un œil vite fait à l’index des noms propres et je ne vois que Judith Butler comme féministe qui est très rapidement citée, Virginia Woolf est longuement citée aussi mais son statut d’écrivaine la met un peu à part à mes yeux.

  • Seuils de pauvreté : le mauvais calcul de l’Observatoire des inégalités | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/pierre-concialdi/blog/080619/seuils-de-pauvrete-le-mauvais-calcul-de-l-observatoire-des-inegalite

    Dans le dossier consacré par Libération du 5 juin au dernier rapport de l’Observatoire des inégalités, une infographie donne des seuils de pauvreté et de richesse pour diverses situations familiales. Le même graphique est reproduit dans un billet publié le 6 juin sur le site de Mediapart[1]. Pour les familles nombreuses (couples avec 3 enfants et plus) le seuil de pauvreté est de 1928 €, soit environ 70€ de moins que le seuil défini pour les couples avec deux enfants (1999€). Autrement dit, il faut moins de ressources aux familles nombreuses qu’aux couples avec deux enfants pour « sortir », en quelque sorte, de la pauvreté alors que leurs besoins sont pourtant plus importants. L’écart est aussi frappant entre les familles monoparentales (dont plus de la moitié comporte 2 enfants ou plus) et les couples sans enfant. Ces derniers doivent disposer d’un peu plus de 1500 € par mois pour sortir de la pauvreté alors que leur voisine de palier qui élève seule 2 enfants n’aurait besoin que d’un peu plus de 1000€. Il n’y a pas d’erreur ni de coquille dans ces chiffres. L’observatoire des inégalités assume depuis longtemps le résultat paradoxal de ce calcul des seuils de pauvreté qui aboutit à en pervertir la signification.
    Pour calculer un seuil de pauvreté monétaire, on définit arbitrairement une norme en-dessous de laquelle les individus sont qualifiés de pauvres. Ce seuil équivaut à un certain pourcentage (50%, 60%...) du revenu médian, celui qui partage la population en deux parties égales (une moitié se situe au-dessus, l’autre moitié au-dessous). Le seuil retenu par l’observatoire est de 50% pour tous les ménages. Là n’est pas l’explication du paradoxe.

    Ce qui distingue le calcul de l’observatoire de toutes les approches existantes, c’est qu’il retient le revenu médian correspondant à chaque situation familiale prise isolément et non pas le revenu médian de l’ensemble de la population française comme on le fait habituellement. Le seuil de pauvreté des familles nombreuses est ainsi égal à la moitié du revenu médian de ces familles nombreuses ; le seuil de pauvreté des personnes seules est égal à moitié du revenu médian des personnes seules, etc. Comme le revenu des familles nombreuses est plus faible que celui des couples avec deux enfants, ce calcul aboutit à un seuil de pauvreté moins élevé pour les familles nombreuses.

    Le chiffrage du seuil de pauvreté dépend ainsi très fortement de la position de chaque type de ménage dans l’échelle des revenus. Les besoins des enfants de familles nombreuses sont évalués à l’aune de la condition sociale de ces familles aux revenus généralement modestes. Ils sont donc moins importants, dans l’optique de l’Observatoire, que ceux des enfants des familles de taille restreinte aux revenus plus élevés. En résumé, cette méthode de calcul considère que les besoins de toutes les personnes ne sont pas (ou ne devraient pas être ?) les mêmes. Dans ce schéma de pensée, il n’y a pas d’égalité face à la nécessité. D’où le paradoxe initial dont une autre lecture est de dire que, selon l’Observatoire, les besoins des familles nombreuses seraient moins importants que ceux des familles restreintes. Aucune analyse de la pauvreté ne permet de soutenir une telle conclusion.

    Ce mode de calcul aboutit à donner une représentation fragmentée de la réalité sociale. Il y a ainsi le monde des familles monoparentales, celui des couples sans enfant, celui des personnes seules…mais ces mondes sont étanches. Ils coexistent sans faire véritablement société par rapport à un repère commun. Mais comment progresser alors vers une société inclusive ?

    Dans des sociétés rongées par l’anomie, il est essentiel de pouvoir disposer de repères pertinents pour nourrir le débat public. Il est regrettable que sur une question aussi essentielle que celle de la pauvreté, l’Observatoire des inégalités continue d’entretenir une confusion qui ne peut qu’être nuisible à ce débat.

    Question @simplicissimus est-ce que ca veut dire que les mères célibataires sont en fait encore plus nombreuses et plus pauvres que ce que les statistiques montrent ?

    • À la lecture de l’article, avant d’arriver à ton questionnement, je me faisais la remarque – pour la énième fois ! – que le seuil et le taux de pauvreté sont toujours nommés de façon incomplète, ce induit à penser en terme de pauvreté absolue. Il s’agit toujours de (seuil et taux de) #pauvreté_relative ; relative à quoi ? À un groupe de référence.

      Le choix méthodologique discuté ici est de choisir comme groupe de référence la population tout entière, solution préconisée par PC, ou de rapporter à des sous-groupes déterminés par la composition familiale, option (très) violemment critiquée par le même.

      Or il y a un lien entre niveaux de revenus et composition familiale, ce que montre le graphique autour duquel a lieu la discussion


      (l’article de Libération est là :
      https://www.liberation.fr/france/2019/06/04/un-riche-peut-en-cacher-plein-d-autres_1731721 )
      version simplifiée de celui qu’on peut trouver dans le Rapport 2019

      (extrait des bonnes pages dudit Rapport consultées ici
      https://fr.calameo.com/read/0048113144955c7921fdc )

      Quand on se déplace vers la droite sur l’axe des types de famille les revenus augmentent à tous les étages de la distribution ( Ie quelque soit le décile). À l’exception de la dernière catégorie couple, + de 2 enfants où ça baisse légèrement.

      Je souligne (encore et toujours) ce que rappelle @aude_v, ci-dessus que le taux de pauvreté est essentiellement un indicateur de dispersion. Ainsi dans la méthodologie de l’OdI, si on augmente d’une somme fixe les revenus de toutes les personnes seules, leur seuil de pauvreté va s’élever mais le taux de pauvreté (relatif au groupe Personne seule) ne variera pas. Pour l’approche où la référence unique est l’ensemble de la population, l’effet n’est pas du tout aussi immédiat (il dépend des formes des répartitions et de la proportion du type de famille) mais devrait (sauf «  pathologie  ») aboutir à une augmentation du seuil de pauvreté global (puisque les revenus - du moins une partie d’entre eux - ont augmenté) et à une baisse du taux de pauvreté (global) des Personne seule ainsi qu’à une légère augmentation du taux de pauvreté des autres catégories (le revenu médian global a augmenté du fait des Personne seule mais pas le leur).

      Bref, je suis de l’avis de PC : un seuil de pauvreté global.

      Pour discuter du lien avec la composition familiale, il faudrait pouvoir disposer de l’analyse «  duale  », à savoir la répartition par type de famille des «  riches  » et des «  pauvres  ».

      Je bute enfin dans l’article de Libération sur le dernier graphique reproduit (dont je ne sais s’il vient du Rapport puisqu’il ne figure pas dans les quelques pages accessibles) qui utilise des sources complètement différentes et qui n’est d’ailleurs pas commenté dans l’article.

      Il laisse entendre que sur le long terme (depuis 1920…) ça va plutôt en s’améliorant pour les pauvres (enfin, par la moitié de la population aux revenus les plus bas) et qu’après une très mauvaise décennie des années 80 le balancier repart dans le « bon » sens. Je tique juste sur le fait qu’il s’agit des revenus avant impôts et prestations sociales, donc pas vraiment comparable avec les chiffres précédents…

    • C’est possible qu’il y ai de meilleurs procédés, mais cette méthode fait qu’on en discute ici et que j’ai appris deux ou trois trucs et pas compris d’autres aussi. Egoistement je le remercie de son bourrinage qui m’as attiré l’attention sur ce sujet de spécialistes.
      Ce qui me surprend et que j’ai peut être pas compris, c’est que j’ai l’impression que ce seuil de pauvreté est calculé en fonction de seuls revenus moyens de groupes et non selon un rapport entre les couts de la vie* et des revenus. Ca ferait que certains groupes pourraient avoir un revenu moyen qui ne permet pas l’accès à un logement ou autres besoins vitaux (ce qui les met dans la pauvreté à mes yeux) mais que ca serait pas considéré comme « pauvre » statistiquement car la moyenne du groupe est le référent et non pas un revenu minimum viable.

      *par là je veux dire une sorte de revenu minimum viable pour pourvoir aux besoins en logement, nourriture, vetements, énergie, santé, hygiène, assurance pour chaque citoyen·ne qui servirait de base ce calcule.

    • Ça revient plus ou moins au même : justement avec le ratio logement/transports. Le gros des factures est au même tarif partout, même si on n’a pas le même service en bout de ligne. Parfois, c’est plus cher (et moins bien) à la cambrousse, comme pour internet en zone définitivement non dégroupée. Et si les logements sur nettement moins chers au m², il faut bien comprendre qu’il y a très peu de toutes petites surfaces disponibles en cambrousse et que les grandes maisons qu’on y trouve sont très coûteuses à l’entretien, parce qu’il s’agit d’un parc vieillot à indigne. Donc, tu gagnes pas tant que ça sur le logement, sauf en terme d’espace, mais financièrement, c’est pas loin de se valoir.
      Par contre, on te demande rarement de présenter 4 générations de garants et 10 ans de salaires de riche pour y accéder. Sinon, ça resterait vide.

      Le souci, c’est précisément l’accès au non-marchand : plus trop de services publics, donc des frais et des problèmes en permanence, ce qui a un coût. Là, déjà, c’est 1500€ de frais en plus parce que ma fille est au lycée et en internat, faute de possibilité plus proche. Et encore, je suis contente, j’ai la prise en charge des 570€ de frais de transports qui vont avec par la région… sauf que, entre les jours fériés non desservis, les grèves, les retours directs pour maladie, j’ai quand même dû financer de ma poche une bonne dizaine d’A/R dans l’année, soit un total d’un peu plus de 2000km forcément en bagnole, plus le temps passé (si j’avais été en salariat, je pense que j’aurais dû laisser du salaire, là, à force !).

      Et on pense à la suite, c’est à dire au fait qu’on a aucune idée de la manière dont on va pouvoir financer le supérieur. Si tu es en ville, tu as toujours la ressource (un peu mesquine, mais non !) d’aller à la fac du coin. Mais là, ça veut dire… logement en ville, donc, on revient au problème de départ… mais avec des revenus de la campagne.

      Parce que voilà, ce que les minima sociaux ne reflètent pas non plus, ce sont les disparités d’accès au salaire : les postes à valeur ajoutée sont tous concentrés en ville. Les (très) bon salaires aussi. Les fonctionnaires permettaient de lisser un peu dans les sous-préfectures, mais le démontage des services publics fait disparaitre ses sources de revenus. Donc les perspectives d’emploi et de salaire sont toujours moins bonnes.

      Mais en même temps, pour de plus en plus de choses, nous devons nous rendre dans les villes… qui ne veulent pas de nous : pas de transports en commun périphéries→métropoles et nouvelle politique d’exclusion des voitures des métropoles = péage urbain.

      Donc, tu vois, je pense qu’avec les frais et avantages cachés, on peut s’en tenir à un seuil de vie unique… et par personne !

    • Mais il n’existe pas cet indicateur ? Ca me semble pas plus difficile à calculé que tous ces multiplicateurs et taux de moyennes de revenus par groupes. On doit avoir tous les détails dans les études de marché ou conso, alors je comprend pas comment ce chiffre est présenté avec ce genre de statistiques sur la pauvreté.

    • Sur gogol j’ai trouvé ceci qui est peut être un début - c’est une moyenne par pays par rapport au cout de la vie à new-york :
      https://planificateur.a-contresens.net/classement_par_pays/cout_de_la_vie.html

      ici une estimation par les gentes elles mêmes :
      1.490 euros par mois : le coût de la vie selon les Français

      https://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140205trib000813704/1.490-euros-par-mois-le-cout-de-la-vie-selon-les-francais.html

    • Avant et dans d’autres pays ou à d’autres époque, on peut/pouvait toujours trouver une piaule quelque part : garni/meublé, comme dans Le jour se lève.

      @aude_v
      Sans remonter à l’époque du film Le jour se lève j’ai souvent loué des meublés (en France) dans les années 80/90 et pour moins de 150 euros. ça ne ressemblait pas à l’ambiance du film de Carné mais j’étais pas loin de celle du bouquin de Georges Orwell.


      https://www.curabooks.fr/l/george-orwell-dans-la-deche-a-paris-et-a-londres

    • Le voila cet indice :

      Pour l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), qui publie ce vendredi son rapport annuel, ce revenu de référence s’élève à 1.424 euros par mois pour une personne seule sans enfant . Des chiffres obtenus par consensus, mêlant participation de citoyens et évaluations d’experts en vue de définir ce qu’est un revenu minimum permettant de « disposer des ressources suffisantes, non seulement pour faire face aux nécessités de la vie quotidienne (se loger, se nourrir, avoir accès à la santé…) mais aussi pour avoir la possibilité de participer à la vie sociale ».

      https://www.20minutes.fr/societe/1556807-20150306-quand-seul-comment-vit-1424-euros-mois

      C’est ici que devrait être le revenu minimum, RSA et autres seuils.

    • j’ai jamais eu de punaises dans mon lit @mad_meg parait que c’est horrible. Des poux, des morbacs... et les locataires de Gainsbourg me font penser que les bains-douches ont aussi pratiquement disparu des grandes villes.
      Je me souviens de partager une piaule, en 85, occupé par deux arabes dans le XI à Paris. Dont un me sous louait son lit (20 francs/jour) pendant qu’il était parti au bled quelques semaines. Son collègue faisait parfois un succulent couscous. La piaule était propre mais dans la cour il y avait des rats plus gros que le mickey-maousse de gainsbarre.

    • voici le détail du chiffre fournis plus haut :

      Pour en arriver à cette estimation mensuelle de 1.424 euros, l’ONPES a élaboré une liste de postes de dépenses dont elle a évalué puis additionné les coûts pour une personne vivant seule dans un logement social dans une ville moyenne comme Tours ou Dijon.

      Au premier rang des dépenses incompressibles, c’est sans surprise le loyer pèse le plus sur les finances. Un poste de dépenses qui représente 33% du budget, avec un coût moyen s’élevant à 471 euros. Viennent ensuite les frais transports (21%) et l’alimentation (15%).
      Participer à la vie sociale

      Partir en vacances une à deux semaines par an, pratiquer des activités culturelles et sportives, se faire un resto de temps en temps et pouvoir offrir des cadeaux : toutes ses dépenses ont été considérées par les personnes interrogées comme relevant d’un besoin minimum. Avec 150 euros, soit 11% du revenu total, un célibataire sans enfant pourrait s’offrir une vie sociale décente, selon l’estimation du rapport de l’ONPES.

      Et pour être bien dans ses pompes, ce budget de référence est aussi pensé pour s’octroyer chaque mois une enveloppe shopping d’une centaine d’euros pour les vêtements et les produits d’hygiène et de beauté.
      A chaque famille son budget

      En plus de celui des personnes seules, le document présente aussi des chiffres élaborés pour les autres configurations familiales. Le budget de référence d’une famille monoparentale avec deux enfants s’élève ainsi à 2.599 euros par mois, celui d’un couple avec deux enfants à 3.284 euros et celui d’un couple d’actifs sans enfant à 2.133 euros. Des chiffres majorés de 150 à 300 euros par mois lorsque le logement n’est pas social mais loué dans le parc privé.

      Dernier détail : ces frais, calculés sur la base de personnes vivant dans des villes de taille moyenne comme Tours et Dijon, ne s’appliquent pas aux millions de personnes qui vivent dans de grandes villes, où les prix, notamment ceux du marché immobilier, sont plus élevés.

    • Il s’agit pas d’un revenu pour urbain·nes mais une moyenne nationale et même pour les transports en commun certaines villes sont très chères :

      Côté transports, dix agglomérations (incluant l’Île-de-France) pratiquent des tarifs supérieurs à la moyenne nationale de 269,49 euros . À Tours, Rennes, Lyon, Dijon et Lille, l’abonnement avoisine ou dépasse les 300 euros

      https://etudiant.lefigaro.fr/article/cout-de-la-vie-etudiante-un-budget-moyen-de-837-72-eur-par-mois-se

      donc 280€ c’est pas mal et c’est pas un luxe de pollueur·euse en SUV. C’est le prix moyen des transports en commun dans les villes de ce pays.

    • 280€ ca doit comprendre effectivement les voitures et les déplacements des deux semaines de vacances. Je me déplace surtout à pied et je ne connais pas les tarifs des transports.

      @vanderling je croie pas que devoir frauder les transports ou être sous la surveillance des services sociaux ( par exemple les TCL sont connus pour humilier mensuellement les abonnées bénéficiant de tarifs sociaux). Il me semble qu’un indicateur de revenu décent devrait être au dessus des seuils de l’aide sociale.

      Il y a aussi le seuil d’imposition qui peu servir d’indicateur de niveau de vie décent.

      14 610 € : c’est le seuil du revenu net imposable d’une personne seule (célibataire, divorcé, séparé ou veuf) pour une part de quotient familial, au-dessous duquel un contribuable n’a à payer d’impôt en 2019 sur ses revenus perçus en 2018. Il s’agit d’une somme identique à celle de l’an dernier.7 janv. 2019

      Ca fait 1217,5€ par mois -14% d’impôts, (170,4€/mois)
      Au final les français imposables les moins riches disposent de 1047,1€ par mois et par personne une fois les impôts payés.

    • Ah, le calcul de l’impôt sur le revenu…
      Il est progressif et donc se calcule par tranche.

      La première tranche est celle qui est à 0%, elle doit être autour de 9700€.

      Donc, la seconde tranche est celle qui paie des impôts… effectivement à 14% au lieu de 5… mais à partir de 9700€.

      Donc, le gus imposable à 14610€ de revenu (aurait dû faire un don pour passer à la tranche en-dessous, mais bon !), il paie sur la partie qui dépasse la première tranche, soit 9700€.

      Donc la part de revenu taxée à 14% est de 14610-9700 : 4910€, soit 687,2€ (ce qui est beaucoup pour ce niveau de revenu, la tranche à 5% était tout de même plus appropriée !), c’est à dire 57€/mois, ce qui nous fait un revenu disponible de 1160€/mois, ce qui n’est quand même pas gras pour un gus qui doit en plus supporter un patron la moitié de son temps de veille.

      À noter que les types qui couinent qu’ils sont taxés à 45%, font l’impasse sur le fait que les 45% ne s’appliquent pas à l’ensemble des revenus qu’ils n’ont pas réussi à optimiser, mais bien sur la tranche de revenus où commencent les 45%. Leurs 9700 premiers euros sont taxés à 0% comme pour tout le monde, ils paient 14% sur le tranche suivante comme tout le monde, et ainsi de suite. Donc leur taux effectif de prélèvement n’est pas du tout de 45%, mais moins.

    • Ah, j’oubliais la déduction forfaitaire sur l’impôt à payer pour les petits revenus imposables.

      Réduction de l’impôt 2019
      Réduction forfaitaire de 20%

      Une réduction forfaitaire de 20% du montant théorique de l’impôt est accordée aux ménages dont le revenu fiscal de référence (RFR) est inférieur à 21 037 € (personne seule) ou 42 073 € (couple), augmenté de 3 797 € par demi-part.
      Réduction dégressive

      A partir de 18 985 € de RFR (personne seule) ou de 37 969 € (couple), majorés des éventuelles demi-parts (3 797 €), un dispositif de lissage est appliqué pour limiter les effets de seuil.

      soit R1 : le seuil de 21 037 € ou de 42 073 €, majoré des éventuelles demi-parts
      soit R2 : le revenu fiscal de référence du couple
      N = R1 moins R2
      D : 2 000 € pour les personnes seules et 4 000 € pour les couples.

      La réduction d’impôt ne sera pas de 20%, mais de 20% x N/D.

    • J’ai eu le nez fin cette semaine @mad_meg j’ai pris 10 tickets = 13.50 euros (dont 1 gratuit, merci la Star) un peu plus de 1 euro le transport de 30 mn pour me rendre dans le centre de Rennes, ça reste cher et un control. Tout ça pour gagner le smic, merde je vais finir par enfiler un gilet jaune.

    • Sinon, voilà les tranches 2019

      Le montant de l’impôt sur le revenu dépend des tranches et des taux d’imposition. Voici le barème 2019 sur les revenus 2018 tel que prévu par le projet de loi de finances.

      Jusqu’à 9 964 : 0% ;
      de 9 964 à 27 519 : 14,00% ;
      de 27 519 à 73 779 : 30,00% ;
      de 73 779 à 156 244 : 41,00% ;
      au-delà de 156 244 : 45%.

    • Sans compter les différents transferts sociaux dont, pour commencer la prime d’activité pour laquelle je vois que le plafond de revenu est cette année de 1,5 SMIC soit pour une pour personne seule, 1790€ nets/mois.

      Calcul complexe, le montant étant progressif puis dégressif,…

    • C’est parce que nous sommes dans un pays nataliste que le coût d’un enfant est largement sous-estimé ?

      Il n’y a pas beaucoup de moments dans la vie où un gosse ne coûte pas trop cher. En gros, il faut une pièce de plus, donc rien que cela tout les mois, sur le prix du logement ; il faut lea nourrir et il y a des âges où ielle mange plus qu’un adulte en pleine santé. Il y a les déplacements supplémentaires, les frais de scolarité, qui augmentent de façon exponentielle.

      Bref, je ne vois pas pourquoi le coût d’un enfant est si mal évalué.

    • Les femmes ont de 50% (les avocates) à 5% ( celles qui s’en sortent le mieux) de revenus en moins que les hommes pour un travail égal, imagine ce que ca laisse aux enfants. On arrive même pas a faire interdir de les frapper et les humilier alors une vie décente... C’est pas ce que parcoursup leur réserve. Dans ma recherche de cet indice de revenu décent je ne fait pas de distinction d’âge, revenu par personne ca comprend les enfants, comme les personnes adultes et personnes âgées aussi. C’est une moyenne par personnes qui comprendrait toutes les personnes. Les nuances sont apporter par les autres indices tel que l’étude de départ qui considere les enfants comme des animaux d’élevage dont le coût baisse quand tu les élèvent en batterie.