• En Israël, les touristes peuvent passer leur vacances à « tuer » des terroristes
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/06/20/en-israel-les-touristes-passent-leur-vacances-a-tuer-des-terroristes_1721922

    Ces formations de deux heures sont assurées par d’anciens membres des unités d’élite de l’armée israélienne. Leur mission : apprendre aux touristes à tirer avec une arme, à construire un plan de défense contre l’ennemi ou à gérer une attaque terroriste et une prise d’otages.

    « Nous combinons ainsi les valeurs du sionisme avec l’excitation et la jouissance du tir, qui rend l’activité plus significative », est-il expliqué sur le site Internet du camp d’entraînement.

    « Le fait que l’attraction touristique soit située au-delà de la Ligne verte [qui sépare Israël et la Cisjordanie] ne fait qu’intensifier le plaisir pour les visiteurs, qui sont souvent déçus lorsqu’ils sont informés par leurs guides qu’ils ne sont pas en danger »

    Les plus jeunes touristes sont également invités à s’essayer à la guerre. Michel Braun, 40 ans, est venu de Miami avec ses enfants : « Cela fait partie de leur éducation, (...) afin qu’ils sachent d’où ils viennent, et bien sûr avoir un peu d’action. » Brian, un adolescent de 14 ans, un faux pistolet à la main, s’entend dire par le guide : « Ta maman ne sera pas là pour te protéger, donc conduis-toi comme un homme. Es-tu prêt à attraper un terroriste ? » "Oui, je suis prêt"

    Ahurissant !
    #tourisme

  • #Retraites : les mesurettes de Hoillande | Conscience Citoyenne Responsable
    http://2ccr.unblog.fr/2012/06/08/retraite-les-mesurettes-de-hollande

    Le Gouvernement vient de prendre un décret qui ramène la retraite à 60 ans pour les personnes dites à « carrière longue » ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans et qui ont cotisé tous leurs trimestres. Évidemment celles et ceux qui vont bénéficier de cette mesure sont soulagés. Pourtant, pour le plus grand nombre, le compte n’y est pas. La décision gouvernementale ne remet pas en cause la réforme Fillon, elle l’écorne à peine et l’accepte pour l’essentiel. Elle enterre la revendication du mouvement social de 2010.

  • Démission de Jacques Rigaudiat du PG
    http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-marq/180612/demission-de-jacques-rigaudiat-du-pg

    Sur le fond, sans même évoquer les ombres multiples qui assombrissent la démocratie en Amérique latine – que le PG tait soigneusement –, ni celles qui, on le voit encore aujourd’hui même en Egypte, pèsent sur l’avenir des révolutions arabes – et que le PG n’a même jamais à ce jour cherché à analyser –, qu’il me suffise ici de dire, trop sommairement, que l’Europe est le lieu d’un affrontement d’une toute autre nature. Un affrontement qui vise à imposer un ordre nouveau, celui du capitalisme mondialisé, à des couches populaires socialement éclatées et subjectivement atomisées par trois décennies de chômage et de précarité et une désindustrialisation qui en a décimé le cœur résistant historique : la classe ouvrière. Cela, dans un moment où il est, de surcroît, désarmé de sa « weltschauung », de sa vision du monde et de son projet historique, par la faillite du « socialisme réel ».

  • APAISEMENT
    ALAIN ACCARDO

    1 - Après quelques vigoureux coups de menton de son candidat – campagne électorale oblige – pour faire croire qu’il était fermement décidé à combattre les inégalités et le pouvoir de l’argent, le parti socialiste a rapidement retrouvé son style habituel, celui qu’incarne si bien dans toute sa personne François Hollande et dont le qualificatif le moins désobligeant pourrait être : lénifiant. A peine élu, ce parfait représentant de l’inconsistance politique, a entonné à nouveau l’antienne chère à tous les partisans de la collaboration de classes, sur le thème iréniste du « nécessaire apaisement » dont les Français auraient, paraît-il, besoin. Et tous les candidats socialistes de bramer à sa suite que « les Français ont besoin d’être rassemblés ».

    Quiconque a tant soit peu d’expérience de la vie politique sait que la notion même de « rassemblement » est généralement de droite et qu’elle est pratiquement toujours utilisée, assortie d’une invocation à « l’unité républicaine », pour regrouper le peuple derrière la bourgeoisie dominante (sauf, et encore, dans les périodes de résistance à l’agression étrangère). Cela peut se vérifier dans l’histoire de nos cinq Républiques. L’appel à l’unité républicaine (« la République est notre mère à tous ») étant lui-même une version laïque de l’exhortation chrétienne à la fraternité universelle (« Nous sommes tous les enfants du Seigneur »), on saisit mieux pourquoi, la bénédiction tacite de l’Eglise aidant, il est si important aux yeux de tous les gouvernements bourgeois, y compris « socialistes » dont c’est la raison d’être, de réunir le pays sous leur bannière, c’est-à-dire de soumettre
    l’immense majorité des classes populaires et des classes moyennes à la politique des classes dirigeantes et possédantes. En pratique, « l’unité républicaine », c’est celle du carrosse et de l’attelage, c’est la mise en sourdine des revendications des salariés, la domestication des organisations syndicales, la culpabilisation des oppositions, l’obéissance aux lois du marché, la mobilisation pour le seul « intérêt général » qui vaille, celui des banques et des grandes entreprises, bref, « l’unité républicaine », c’est l’antidote à la lutte des classes, qui est l’unique danger de nature à inquiéter vraiment les riches et les maîtres

    Eh bien sachez, Mesdames et Messieurs les Rassembleurs de la République, que pour ma part – et nous sommes quelques-uns de même farine – je ne veux être ni rassemblé, ni réuni, ni rapproché si peu que ce soit, et encore moins bien sûr confondu avec la masse d’humanoïdes, gredins et/ou imbéciles qui, pour préserver de dérisoires gratifications présentes ou à venir, s’obstinent à faire le jeu des prédateurs de la féodalité capitaliste et à ne pas reconnaître leur part de responsabilité dans le fonctionnement du système corrompu, perverti et barbare qu’ils osent qualifier de « res publica » alors qu’il est confisqué par toutes les mafias. Je me refuse à donner l’accolade à tous ceux qui se font, délibérément ou par défaut, les suppôts des partis de l’« alternance », les amis et les serviteurs du grand Patronat, de la Banque, du FMI et de la Commission de Bruxelles, les adeptes des paradis fiscaux, les faux
    écolos du capitalisme Vert, les crypto-fascistes, les cadres de la gestion, de la com, de la pub, du journalisme, et tutti quanti.

    Je vous entends ricaner bêtement : « Pauvre vieil atrabilaire, à ce train-là il ne trouvera plus grand monde pour le lire ! » Cela reste à vérifier. Mais se moquer de l’étendue de mes détestations, c’est faire la preuve qu’on n’a pas encore vraiment compris par quels mécanismes multiformes et inattendus un système social, le nôtre par exemple, parvient à réaliser concrètement sa logique objective, c’est-à-dire à faire avaliser ses aberrations et ses ignominies, par la majeure partie d’une population qui, dans le principe, n’est dépourvue ni d’intelligence ni de moralité, mais qu’il transforme bientôt en une troupe de marionnettes hallucinées, avides et dociles.

    Alors de grâce, Mesdames et Messieurs les promoteurs d’unité républicaine et autres marchands d’apaisement, laissez-moi le soin de me rassembler moi-même avec ceux qui me ressemblent, et permettez-moi d’exécrer, non pas tous les autres, mais tout ce qui les abîme et les aliène.

    2 - Dans son discours de remerciement pour le prix Nobel de littérature, en 2006, l’écrivain turc Orhan Pamuk résumait en quelques pages admirables les raisons pour lesquelles il avait consacré sa vie à la littérature. Entre autres explications il avançait celle-ci : « J’écris parce que je suis fâché contre vous tous, contre tout le monde. »

    Ces paroles surprenantes ne s’adressaient évidemment pas au seul public de la prestigieuse académie suédoise, mais à travers lui à tous ceux qui se font, ingénument ou pas, les promoteurs de la civilisation occidentale, et donc aussi à lui-même.

    On sait en effet que ce qui a valu à Orhan Pamuk sa distinction littéraire, c’est d’avoir su exprimer, tout au long de son œuvre, le déchirement – personnellement vécu – de la conscience turque écartelée, surtout dans les populations les plus occidentalisées et laïcisées, entre la fascination amoureuse pour l’Europe occidentale, et le refus de renier son héritage oriental, sa culture traditionnelle.

    Il ne s’agit pas là d’un problème qui concernerait uniquement les Turcs les plus épris du modèle occidental. Le même problème, mutatis mutandis, empoisonne les rapports entre les nations occidentales et leurs ex-colonies d’Asie, d’Afrique et d’Amérique. Leur littérature en témoigne aussi. À l’intérieur des nations occidentales elles-mêmes, cette opposition se manifeste sous de multiples formes qui structurent l’ordre établi. C’est que les rapports de sens qui s’instaurent sur le plan symbolique sont indissociablement des rapports de force et que le capital culturel concourt à la domination sociale au même titre que les autres capitaux. La différence qui apparaît dans un savoir-être, un savoir-faire ou un savoir-dire est inévitablement interprétée comme l’indice d’une condition sociale supérieure (ou inférieure). Toute différence socialement perçue a pour effet de glorifier ou d’humilier. Et dans les
    cercles les plus huppés de la culture occidentale, prétendument si démocratiques, le simple fait de ne pas être un héritier culturel suffit à stigmatiser le « parvenu », le parent pauvre, le cousin de province.

    A cet égard, la plainte teintée de ressentiment qu’Orhan Pamuk, fin lettré turc issu de la bourgeoisie d’Istamboul, osait adresser à ceux qui venaient de lui décerner le prix Nobel, rejoignait l’aveu éloquent d’un Pierre Bourdieu, petit-fils de paysans béarnais élu au Collège de France : « Je ne me suis jamais senti un intellectuel de plein droit ». Ce sont là des réactions d’outsiders écorchés vifs, mais ayant saisi, à travers et au-delà de leur expérience personnelle, deux choses essentielles :

    d’abord que leur brillante réussite individuelle s’inscrivait dans la logique même d’un système qui ne distingue que pour mieux rejeter, car il ne peut fonctionner que par l’exclusion, la frustration et l’humiliation du plus grand nombre ; un système réservant à « l’élite » et ses élus le coeur de l’empire (le « centre » comme dit Pamuk, le « foyer sacré des valeurs » comme dirait Bourdieu) et reléguant dédaigneusement les autres dans leurs contrées lointaines et leur sentiment d’indignité.

    ensuite que la frontière, la ligne de partage entre dominants et dominés, ne passait pas seulement entre métropole et province, entre l’Ecole normale de la rue d’Ulm et le lycée de Pau, ni entre la rive européenne et la rive asiatique du Bosphore, mais plus subtilement à l’intérieur d’eux-mêmes, entre leurs aspirations à s’accomplir dans le système et leur volonté d’en dénoncer les aliénations.

    Plus encore, leur trajectoire quasi miraculeuse non seulement ne leur a pas masqué ce qu’elle avait d’à contre-courant, mais elle les a amenés à comprendre, à la différence de la plupart des parvenus, qu’il était de leur devoir de mettre leur notoriété au service de ceux qui sont condamnés à l’invisibilité et à l’autocensure. A la voix de Bourdieu décrivant « La misère du monde » et plaidant pour « une gauche vraiment de gauche », fait écho celle de Pamuk prenant courageusement position à propos de la stratégie occidentale de diabolisation du « terrorisme » : « Rien ne peut davantage justifier le soutien aux « islamistes » que le refus et l’incapacité de l’Occident à comprendre la colère des damnés de la terre » (in D’autres couleurs, Gallimard, 2009, p.361)

    Dans une société, qu’elle soit occidentale ou orientale, qui perpétue ses iniquités à la faveur d’un consensus aussi mensonger que meurtrier, on ne peut, à moins d’être un social-démocrate « apaisant », que se fâcher avec beaucoup, beaucoup de monde. Merci à Bourdieu et Pamuk de nous avoir rappelé qu’il n’y a pas lieu de s’en excuser.

    Chronique pour La Décroissance (juillet 2012) et pour Agone.le blog

  • 500 Free Movies Online : Great Classics, Indies, Noir, Westerns & More | Open Culture
    http://www.openculture.com/freemoviesonline

    Where to watch free movies online? Let’s get you started. We have listed here 500+ quality films that you can watch online. The collection is divided into the following categories: Comedy & Drama; Film Noir, Horror & Hitchcock; Westerns & John Wayne; Silent Films; Documentaries, and Animation.

    Et c’est légal ;-)

  • Et maintenant une belle histoire :
    l’homme qui a planté une forêt de ses mains | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2012/05/22/inde-l-homme-qui-a-plante-une-foret-de-ses-mains

    “Les serpents étaient morts de chaleur, il n’y avait pas d’arbres pour les protéger. Je me suis assis et j’ai pleuré sur leurs corps sans vie. C’était un carnage. J’ai alerté le ministère des Forêts et leur ai demandé s’ils pouvaient planter des arbres. Ils m’ont répondu que rien ne pousserait ici et m’ont dit d’essayer de planter des bambous. C’était dur mais je l’ai fait. Il n’y avait personne pour m’aider”

    The man who made a forest
    http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2012-04-01/special-report/31269649_1_forest-wild-elephants-red-ants

    #Inde #environnement

  • Pour l’OCDE, la croissance passe par les #femmes
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/parite/1914-ocde-la-croissance-passe-par-les-femmes
    Sauf que dès que les femmes investissent un bastion masculin d’activité, cela justifie la pression à la baisse sur les salaires

    Dans la trentaine de pays développés qui composent l’OCDE, près de 60 % des universitaires diplômés en 2009 étaient des femmes, mais le rapport note les divergences persistantes entre hommes et femmes dans leurs choix de filière d’études et de carrière. Pour l’OCDE, il faut donc « trouver de nouvelles façons d’inciter les femmes à étudier et à se projeter professionnellement dans les domaines à dominance masculine, qui offrent souvent de meilleures perspectives de carrière et de revenu. »

    #économie

  • Profs au bord de la #crise de nerfs en Espagne
    http://fr.myeurop.info/2012/05/22/profs-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-en-espagne-5444

    Que dit ce décret ? Qu’aux 3 milliards d’euros déjà supprimés des budgets de l’#éducation publique des communautés autonomes depuis 2010, va se rajouter un nouveau coup de ciseaux de 3 milliards. Conséquence directe et dès la rentrée prochaine, des classes plus remplies, pouvant aller jusqu’à 30 élèves dans le primaire et 36 dans le secondaire, l’augmentation des heures de travail pour les professeurs qui risque de mettre 100 000 professeurs actuellement en intérim au #chômage, selon les syndicats, 40 000 selon le PSOE (parti socialiste, dans l’opposition). Et une augmentation des frais d’inscription à l’université pouvant atteindre 135%.

  • L. Collet et la prime des présidents | Histoires d’universités
    http://blog.educpros.fr/pierredubois/2012/05/18/l-collet-et-la-prime-des-presidents

    Il n’empêche que la nomination de Lionel Collet comme directeur de cabinet me laisse songeur. Dans son université en tant que président puis en tant que président de la CPU, il a appliqué la LRU, le passage aux responsabilités et compétences élargies, les investissements d’avenir, et ce sans sourciller. Il doit donc répondre à une autre question : “Lionel Collet, êtes-vous partisan de l’abrogation de la LRU, de son titre qui concerne la gouvernance des universités, ou ne comptez-vous que la modifier à la marge ?”

    Lionel Collet a été nommé directeur de cabinet de Geneviève Fioraso, au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

  • #MEXIQUE • Une carte pour comptabiliser les morts | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/breve/2012/05/18/une-carte-pour-comptabiliser-les-morts

    Le magazine Milenio a trituré, digéré et mis en forme des chiffres fournis par le ministère de la Justice pour tracer la « carte de la mort » au Mexique. Elle est divisée en territoires, les mêmes que les cartels se disputent ouvertement et sans merci depuis plusieurs années. Depuis 2006, date d’arrivée de Felipe Calderón au sommet de l’Etat, le phénomène a pris une ampleur inédite. Le président avait en effet déclaré une guerre au crime organisé en déployant des militaires dans le nord du pays. Ce sont pourtant les narcos qui ont fait la guerre à l’autorité et à la population. Les Zetas et le cartel de Sinaloa sont présents sur tout le littoral des deux côtes mexicaines. A ce jour, environ 50 000 personnes ont payé le prix des conflits liés à la #drogue.

    #cartographie

    http://www.milenio.com/media/ee4/364206f0a33d308ca1570b8dfc4baee4_full920.jpg

  • Alexis Tsipras (Syriza) met la Troïka au défi
    http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2012/05/18/alexis-tsipras-syriza-met-la-troika-au-defi-227543

    « Allez-y, lâchez-nous, pour voir, qu’on rigole... »

    Voilà en gros ce qu’Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza, vient de signifier à la Troïka (Commission européenne, BCE, FMI) dans un entretien publié vendredi 18 mai par le Wall Street Journal.

    et l’article du WSJ :
    Defiant Message From Greece
    http://online.wsj.com/article/SB10001424052702303879604577410301931020894.html?mod=WSJEurope_hpp_LEFTT

    A financial collapse in Greece would drag down the rest of the euro zone, said Alexis Tsipras, the 37-year-old head of the Coalition of the Radical Left, known as Syriza, and potentially the country’s next prime minister. Instead, he said, Europe must consider a more growth-oriented policy to arrest Greece’s spiraling recession and address what he called a growing “humanitarian crisis” facing the country.

  • « La médicalisation de la santé et du mal-être » (III) : « Les malades sans maladie ». Par le Pr Claude Béraud
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2012/05/20/la-medicalisation-de-la-sante-et-du-mal-etre-iii-les-

    Seconde stratégie : L’invention d’une maladie.

    Dans le domaine des affections digestives, l’invention d’une maladie fut d’une incroyable fréquence dans les décennies 60-70, durant lesquelles on comptait par exemple chaque année en France plus de 200.000 interventions chirurgicales pour « appendicite chronique ».

    Des douleurs abdominales passagères qui duraient quelques heures, sans fièvre ni vomissements, mais qui réapparaissaient plusieurs fois par ans chez des enfants ou des adolescents, souvent à l’occasion d’un examen ou d’un contrôle scolaire, caractérisaient cette pathologie. L’intervention pour cette affection chronique était effectuée ‘à froid’, de préférence durant les vacances, afin d’éviter une interruption scolaire. Personne n’a jamais fait la preuve de la réalité de cette maladie, qui était à l’origine des trois quarts des appendicectomies. A cette époque, on comptait en France 250.000 appendicectomies par an, alors qu’en Grande Bretagne, 60.000 étaient réalisées pour une appendicite aigue. Les suites chirurgicales étaient habituellement favorables. Durant quelques mois ou années les douleurs disparaissaient, mais réapparaissaient plus tard. On parlait alors volontiers de « colite spasmodique » ou de « côlon irritable », autres maladies inventées par les spécialistes des maladies digestives.

    Rappelons-nous aussi « les crises de foie », la petite insuffisance hépatique et les cholécystites chroniques pour le traitement desquelles des dizaines de médicaments sans aucune efficacité démontrée furent commercialisées, prescrits pour une maladie fictive et longtemps remboursés par l’assurance maladie. Pour tous ces troubles digestifs, des dizaines de milliers de Français suivirent et suivent encore, durant des années, des cures thermales. Ainsi, l’invention de ces maladies du foie contribua au développement du thermalisme, dont l’efficacité psychologique était d’autant plus remarquable que les cures dans des villes agréables étaient partiellement prises en charge par l’assurance maladie.

    C’est dans la France des années 70 que fut inventée la spasmophilie. Cette maladie atteignit des centaines de milliers de jeunes femmes, fut traitée par des millions de prescriptions de sels de magnésium, suscita la rédaction de dizaines de livres et de milliers d’articles dans les magazines. Inventée par des universitaires pour expliquer une multitude de troubles considérés au début du siècle comme de nature hystérique, elle a disparu depuis une dizaine d’années.

    Aujourd’hui, c’est dans le domaine psychiatrique que sont inventées des maladies, à la fois pour mettre un nom sur des symptômes et pour faciliter la vente de nombreux médicaments.

    La tristesse était un sentiment répandu qui a disparu, car il a été remplacé par le diagnostic d’état dépressif, qui justifie durant des semaines ou des mois la prescription de médicaments antidépresseurs, dont on sait pourtant par de multiples expérimentations qu’ils n’ont aucun effet pharmacologique favorable chez ces sujets qui sont tristes parce qu’atteints par les vicissitudes de la vie. Au contraire, ces médicaments les exposent probablement à des risques de suicide, non pour des raisons pharmacologiques, mais parce qu’en remplaçant par des médicaments le soutien humain - seule thérapeutique efficace -, en complément du temps dont ils ont besoin pour surmonter les aléas de la vie, ces prescriptions aggravent la souffrance de ces patients.

    Éprouver une difficulté à partager une activité communautaire ou familiale pouvait passer autrefois pour de la timidité ; aujourd‘hui, le diagnostic est celui d’anxiété sociale, nouvelle affection inscrite au catalogue des maladies, qui conduit naturellement à la prescription d’anxiolytiques.

    Au milieu de la décennie 1980, des dizaines de milliers de cas d’une affection intitulée « Troubles de la personnalité multiple » fut inventée par les psychiatres américains pour expliquer les propos de certains patients. En 1994, en raison des doutes sur la véracité des discours des psychiatres et des patients, cette catégorie de troubles fut supprimée du manuel DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux).

    • Certains professionnels des soins ont des aptitudes à la relation et comprennent dès le début de leur exercice professionnel que la qualité des résultats médicaux, mais aussi du bien-être de leurs patients, dépend de leur compétence scientifique, du respect des normes et des procédures scientifiques, mais est également et étroitement liée à leur qualité d’accueil, de compréhension et de partage, au respect des désirs des patients, « au goût des autres ». D’autres ne découvriront jamais cette dimension de leur métier.

      Pour soigner, il est indispensable de ne pas agir en fonction de nos préférences liées à notre éducation et à notre origine sociale, à notre culture médicale, mais de respecter les patients en partageant avec eux nos connaissances et en respectant leur choix.

      Encore aujourd’hui pour la majorité des professionnels, c’est seulement de la qualité scientifique de leurs diagnostics et de leurs prescriptions que dépend l’avenir des malades, leur satisfaction et le résultat final des thérapeutiques prescrites.

    • Ces patients ne souffrent pas d’une maladie, mais de mal-être. Leur corps est sain mais ne fonctionne pas aussi bien qu’ils le souhaiteraient ; leur âme, elle, est malade. Leurs symptômes sont liés aux difficultés relationnelles, aux contraintes, aux frustrations de la vie quotidienne, aux deuils répétés nés de l’échec de leurs projets, à la vieillesse, à leurs problèmes économiques, professionnels, affectifs, sociaux, mais également à des modes de vie, à des erreurs alimentaires, à une surcharge professionnelle ou au chômage.

      La médicalisation de cette souffrance par des prescriptions diagnostiques ou pharmacologiques est, pour de nombreux médecins, notamment les spécialistes qui disposent de nombreux outils techniques d’exploration des organes (cœur, rein, poumon, tube digestif, appareil locomoteur, urinaire et génital), la seule solution capable d’améliorer l’état de santé de ces patients. Elle induit une attitude passive du sujet, qui n’est pas invité par son médecin à analyser les mécanismes psychologiques et les causes existentielles des symptômes parfois douloureux et gênants lorsqu’ils se reproduisent souvent.

    • Contrairement à une idée largement répandue, les médecins sont assez nombreux en France pour avoir le temps de prendre soin des malades, de les conseiller, de les rassurer, de les aider à vivre avec leurs malaises ou avec leurs maladies ; mais ils n’ont pas la possibilité de déléguer à des collaborateurs administratifs toutes leurs activités administratives et à des personnels infirmiers la plupart des activités de surveillance des malades atteints d’affections chroniques, qui constituent plus de la moitié de leur clientèle. Faut-il ajouter qu’ils seraient davantage disponibles pour les malades et beaucoup plus efficaces s’ils acceptaient non seulement de déléguer une grande partie de leurs activités médicales, mais aussi de travailler dans des ensembles intégrant à la fois les soins ambulatoires primaires et spécialisés, les soins hospitaliers et disposant pour chaque patient d’un dossier médical informatisé ?

  • La médicalisation de la #santé et du mal-être (II). Par le Pr Claude Béraud
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2012/05/19/la-medicalisation-de-la-sante-et-du-mal-etre-ii-par-l

    Lorsqu’un sujet de plus de cinquante ans - en parfaite santé apparente, dont l’alimentation est équilibrée, qui ne fume pas, boit modérément de l’alcool (donc réduit de 30% le risque de mourir d’une pathologie cardiaque sans accroître les risques de mourir d’une autre cause) et exerce régulièrement une activité physique - entre dans le système de soins, le risque d’en sortir malade est probablement supérieur aux bénéfices qu’il escompte de sa démarche.

  • Loi 78 : Le Québec déménage en Corée du Nord (La vidure)
    http://gaetanpelletier.wordpress.com/2012/05/19/loi-78-le-quebec-demenage-en-core-du-nord

    Puisque ma grand-mère maternelle a eu 17 enfants et que la progéniture engendrée – tous comptes faits – est d’environ 70 cousins et cousines. Je viens d’apprendre que ce n’est plus une famille québécoise, mais quasiment une manifestation illégale. À les voir s’amuser à jouer aux cartes, dans les années 50, avec leur bière –fournie en temps d’élections par des « partisans » qui trouvaient de l’argent pour la bière, quelques routes, mais si peu pour la classe ouvrière. On buvait bas, et on rotait haut. Je me souviens des alambics, des chicanes, et des festivités des dimanches. (...) Source : La vidure

  • Projet de loi 78 : Un véritable manifeste contre les libertés fondamentales de tous les citoyens Québécois
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=BOU20120518&articleId=30921

    La Clinique juridique Juripop dénonce à la fois l’esprit et les effets du projet de loi 78 qui créer une forme de criminalisation du droit de manifester en plus de bafouer les libertés fondamentales protégées par les Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, notamment en reniant trois garanties de notre société libre et démocratique ; les libertés d’expression, de réunion pacifique et d’association. Les avocats de la Clinique travaillent actuellement à bâtir la contestation judiciaire de la future loi.

    #loi78

  • Les historiens québécois dénoncent la loi 78 | Régression globale de la démocratie
    http://www.ledevoir.com/politique/quebec/350424/les-historiens-quebecois-denoncent-la-loi
    Loi d’exception qui vise à écraser par la force le printemps érable au Québec, mouvement de protestation des étudiants contre l’augmentation très forte des droits d’inscription, laquelle vise manifestement à écarter les classes populaires de l’accès aux études supérieures.
    Ceci caractérise en tous points le vent mauvais qui souffle actuellement sur la planète, lequel tend prioritairement à détruire les progrès sociaux et à rétablir le règne absolu du capital sur toutes autres considérations. Ce qui nous amène à reconsidérer nos petits renoncements intérieurs d’un tout autre œil.

    Le projet de loi 78, explique les historiens, « remet en cause le principe de la primauté du droit dans la résolution des conflits, comme le souligne le Bâtonnier du Québec dans son communiqué du 18 mai. En effet, dans sa forme actuelle, le projet de loi 78 limite clairement le droit de manifester pacifiquement de tous les citoyens et sur tous les sujets. Il entrave de manière importante la liberté académique dans un milieu universitaire. Il suspend des recours juridiques légitimes et renverse le fardeau de la preuve qui rend les associations d’étudiants et les syndicats responsables d’actes commis par autrui. Enfin, il sanctionne lourdement les citoyens ainsi que les associations étudiantes et syndicales qui ne se conformeraient pas aux dispositions de cette loi d’exception. »

    #loi78

  • Geneviève Fioraso, l’élue (et ministre) augmentée | Le Postillon (Article11)
    http://www.article11.info/?Genevieve-Fioraso-TM-l-elue-et

    Geneviève qui ? Yep, la toute fraîche intronisée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’est pas une sommité à l’échelle hexagonale. Mais elle est plus connue à Grenoble, où elle fait des pieds et des coudes pour promouvoir la « ville du futur ». Les aminches du journal « Le Postillon » s’étaient penché sur son cas il y a quelques mois. Voici ce qu’ils en disaient. (...) Source : Article11

    • Que ceux qui croient que son étiquette « socialiste » implique un rapport avec la dépassée « lutte des classes » ou la délirante « fin du capitalisme » se rassurent tout de suite. L’époque où elle était, selon elle, « un peu ‘‘écolo gaucho’’ et vivait en communauté, style baba très coloré, en salopette rouge »5 est heureusement bien révolue. Aujourd’hui Geneviève Fioraso™ est plus que socialiste : elle est strauss-kahnienne. À l’occasion de l’injuste mise en cause de son mentor en mai dernier, elle déclarait : « J’aimerais que tout cela soit un cauchemar dont nous allons nous réveiller »6. Quelques mois auparavant, elle avait fait preuve de toute sa lucidité : « DSK est celui qu’il nous faut dans ce monde de zapping. DSK est stable et pas compulsif comme Sarkozy ».

  • Alain Brossat : « La culture est devenue un moyen de gouvernement parmi d’autres » | Lémi (Article11)
    http://www.article11.info/?Alain-Brossat-La-culture-est

    C’est une notion qu’on ne remet jamais en question, tant on est habitué à la considérer comme forcément positive. Et pourtant, la « culture », telle qu’elle est développée dans nos démocraties contemporaines, est loin d’être un instrument d’émancipation. C’est en tout cas l’opinion d’Alain Brossat, auteur du « Grand dégoût culturel ». Entretien. (...) Source : Article11

    • Avec un passage sur ce dont on avait causé ici :

      Quand j’ai lu l’édito du numéro pré-élections de la revue Vacarme, « Occupons le vote », j’étais atterré. Que des gens que je considérais jusqu’alors comme estimables, Sophie Wahnich par exemple, tombent là-dedans, appellent au vote utile, et le fassent avec une telle agressivité comme si ceux qui ne se plient pas à ce faux réalisme étaient des ennemis de l’humanité – ça me stupéfie. Car ça signifie qu’on est toujours dans cette espèce de spirale qui n’en finit jamais, cette adaptation continuelle à la dégradation. Ce qui m’a sidéré dans ce texte est aussi cette espèce de morgue contre les gens qui se posent la question de ne pas voter. Il n’y a plus d’espace de débat : c’est comme ça et pas autrement. Sur cette question, il suffit de dire « Attention, c’est un peu plus compliqué », et tout de suite on te catalogue comme sentant le souffre, comme un furieux. »

       ;)

    • Je suis frappé par l’appauvrissement des conditions de la discussion publique. Et ça concerne tous les sujets qui fâchent, pas seulement le vote : ce qui touche à Israël et à la supposée question juive, ce qui porte l’étiquette de terrorisme, l’Islam et le voile, etc. Sur le voile, le paradigme Caroline Fourest est par exemple très intéressant : il montre à quel point les cartes se brouillent. On voit des hyper-réactionnaires, dont la xénophobie est patente, conserver une image de penseurs de gauche qui vont à contre-courant. Ils accaparent cette posture de l’intellectuel courageux alors qu’ils constituent évidemment le mainstream. De ce point de vue, il y a une marée montante de la confusion dans les débats d’idées, avec une criminalisation de tout ce qui ne transige pas. Sur la question palestinienne, la propension à vous mettre à l’écart, voire plus, se manifeste dès que l’on se montre intransigeant. Autre exemple : si vous expliquez que le « problème » nucléaire iranien tient en grande partie au fait qu’Israël veut conserver son monopole nucléaire dans la région, on vous taxera d’antisémitisme.

  • Mali : vers un rapprochement entre le MNLA et Ansar Dine - Temoust.org | Le portail du peuple touareg berbère Kel Tamasheq
    http://temoust.org/mali-vers-un-rapprochement-entre,15858

    Un pas important a été franchi à Gao ce jeudi 17 mai. Selon nos informations, les deux groupes armés, le MNLA et Ansar Dine, qui depuis fin mars contrôlent tout le nord du Mali, sont sur le point de trouver un rapprochement. En parallèle, le médiateur burkinabè de la Cédéao, Blaise Compaoré, a entrepris des consultations avec les groupes armés touaregs et islamistes afin d’entamer des négociations pour la restauration de l’intégrité territoriale du pays.

  • Où l’on ne parlera pas, hélas, de La Revue des Livres (qu’il faut soutenir) par Mathieu Léonard

    « Débarrasser Marx des marxismes » animait la pensée et l’action politique de Jean-Marie Vincent (1934-2004), fondateur de Variations au début des années 2000. Aujourd’hui, la revue de théorie critique poursuit ce chemin, s’engageant à la suite de la bande à l’École de Frankfurt avec pour contributeurs, entres autres, John Holloway, Oskar Negt, la philosophe féministe Nancy Fraser, Slavoj Zizek, l’artiste Martha Rosler, Greil Marcus et autres têtes bien pleines… Variations s’attache alors à publier des textes dont les seules exigences sont la critique du monde-tel-qu’il-va et l’urgence nécessaire de l’émancipation-telle-qu’elle-vient. Après avoir quitté la forme papier en 2007 et rendu tous ses contenus en libre accès sur Internet, Variations se consulte sur http://variations.revues.org. Le numéro en cours s’exclame « Tahrir is here ! » et le prochain fourbira des armes en vue de la critique du travail.

    « Ce n’est pas la crise, c’est une arnaque », c’est sur cette bonne parole, placardée durant le mouvement dit des Indignados, que s’ouvre le premier numéro de la toute nouvelle revue L’Échaudée. Celle-ci est animée par des amoureux de la critique, de la poésie, de l’utopie et des détournements de comics américains (30,94 % de la publication), qui sévissaient déjà au sein de L’Oiseau-tempête et des éditions Ab irato. Plusieurs articles reviennent sur les mouvements des occupations, dont « Occupy wall street » qui sont venus momentanément perturber le cours du « Business as usual ». http://abiratoeditions.wordpress.com.

    Au cas où vous en doutiez, les fanzines punks ne sont pas morts et certains ont même opéré une mutation très élégante. À bloc se revendique fièrement de la tradition du fanzinat et de la scène punk anarchiste et antifasciste. Le troisième numéro plutôt copieux nous balade d’un troquet pérave parigot à la scène punk stambouliote ; nous fait rencontrer deux lutteurs du mouvement anarchiste (Lucio, faussaire espagnol à la retraite et Hellyette Besse, activiste du Jargon libre) ; nous met en garde contre les bikers néonazis et les rappers russes non moins nazebroques. En vente dans les meilleurs endroits : http://blogs.punxrezo.net/abloc.

    On ne présente plus le mensuel, disponible en kiosques, Article 11 et son équipe de sérieux déglingos (d’après une rumeur qui court dans le 9-3). À ce propos, ils nous livrent dans leur numéro 9 un entretien avec Arnaud Aubron, animateur du blog Drogues News. Il y rappelle une ironie de l’histoire : « Les militaires américains ont conduit beaucoup d’expériences sur l’usage des drogues. Avec toujours cette idée qu’ils maîtrisaient la situation. Une belle erreur, dont le projet MK-Ultra, mené par la CIA, fournit l’illustration : beaucoup de ceux qui ont lancé la vogue du LSD au début des sixties aux États-Unis sont passés par MK-ultra en tant que cobayes. […] D’une certaine manière, la CIA a ainsi contribué à l’essor du mouvement hippie. » D’autres articles sont consultables sur site http://article11.info.

    Pour les semaines d’inactivité à venir, pensez aussi à vous procurer Alternative libertaire, le mensuel d’Alternative libertaire, empruntable dans les Relais H ; la revue Z, consacrée au nucléaire et son monde (plutôt contre) ; ainsi que CheriBibi, revue populaire de culture alternative.

    http://www.zite.fr
    http://www.alternativelibertaire.org
    http://www.cheribibi.net

    Et bien sûr : http://www.revuedeslivres.fr

  • La formidable grève des étudiants québécois
    http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-laval/170512/la-formidable-greve-des-etudiants-quebecois

    La détermination dont ont fait preuve les étudiants, la durée de leur action, l’unité de leurs associations jusqu’à ces derniers jours face aux manœuvres du pouvoir et à la violence de la police sont en tout point remarquables. Cela ne doit pas faire oublier le contenu de leurs revendications et le sens de leur lutte. Les étudiants québécois sont vent debout contre l’alignement de la Belle Province sur la norme néolibérale mondiale en matière d’enseignement supérieur, dont l’une des caractéristiques est l’augmentation de la part du financement privé des dépenses universitaires.