• La construction du désir (Le blog flegmatique d’Anne Archet)
    http://flegmatique.net/2012/10/20/la-construction-du-desir

    Ces activités et ces interactions influencent inévitablement mes émotions en les diluant au point des rendre pitoyables et médiocres. Et ça, c’est sans compter ce à quoi je m’expose plus ou moins volontairement pendant les brefs moments qui ne sont consacrés ni aux obligations sociales, ni à la survie, ni au sommeil : la très lucrative industrie du divertissement. Chaque émission de télé, chaque chanson pop, chaque film, chaque jeu vidéo, chaque publicité façonnent mes émotions ; ils définissent aussi les paramètres acceptables de mes émotions en me donnant des exemples de la manière de les ressentir et de les exprimer dans diverses situations. Si je reste passive face aux stimuli que m’offre l’industrie du divertissement, même mes émotions ne seront pas vraiment les miennes, mais un agrégat de tout ce que j’aurai glané sur internet ou à la télé. Ceci explique pourquoi nos présumées passions, relations amicales ou amoureuses, aspirations et ambitions retombent souvent dans les mêmes ornières, dans les mêmes clichés que nous répétons et rejouons continuellement et qui créent ce désert de monotonie dans lequel nous claudiquons tous et s’étend du berceau à notre tombe.

  • Le général Bigeard aura bien une stèle à son nom | Humanite
    http://www.humanite.fr/societe/le-general-bigeard-aura-bien-une-stele-son-nom-505478

    Si le transfert aux Invalides est annulé, le ministre de la Défense rendra hommage au tortionnaire d’Algérie.

    La nouvelle est tombée le week-end dernier sur le site Internet du ministère de la Défense. Les cendres du général Marcel Bigeard, tortionnaire d’Algérie, n’iront pas aux Invalides comme l’avait décidé le gouvernement Sarkozy, contraint de repousser l’échéance après les élections. «  Bonne nouvelle  », auraient pu souffler ses victimes et tous ceux qui ont à cœur de lutter contre la barbarie, si celle-ci n’avait été l’occasion d’une autre annonce, invraisemblable celle-là : le 20 novembre prochain, Jean-Yves Le Drian, ministre socialiste de la Défense, inaugurera une stèle, pour accueillir ses cendres, au Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus, dans le Var.

  • Ayrault et le #TSCG : WTF ? | Yovan Menkevick
    http://reflets.info/ayrault-et-le-tscg-wtf

    Ils sont forts ces #socialistes, très forts. Leur premier ministre le formidable JMA vient de vendre le TSCG à l’assemblée nationale avec une belle conviction. C’était beau et émouvant à la fois. Mais que disaient-ils tous ces socialistes il y a moins d’un an, à propos de la règle d’or qu’ils jurent ne pas voter aujourd’hui avec le TSCG ? Remember… Ah ils en voulaient pas du TSCG, ça c’est certain. Mais parce que le TSCG d’aujourd’hui, ce n’est donc plus du tout une règle d’or, non, non, non. Il suffit de le lire pour s’en rendre compte. Petit passage savoureux : a) la situation budgétaire des administrations publiques d’une partie contractante est en équilibre ou en excédent ; b) la règle énoncée au point a) est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l’objectif à moyen terme spécifique à chaque pays, tel que défini dans le pacte de stabilité et de croissance révisé, avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut aux prix du marché. Les parties contractantes veillent à assurer une convergence rapide vers leur objectif à moyen terme respectif. Le calendrier de cette convergence sera proposé par la Commission (...)

    #A_la_Une #Economie #Politique #Cour_de_justice_européenne #déficit_public #Dette #dettes_publiques #Europe #Henri_Sterdyniak #Jean-Marc_Ayrault #OFCE #règle_d'or

  • Chris Marker, en mémoire (Cinémathèque)
    http://chrismarker.tumblr.com

    La Cinémathèque française invite tous ceux qui le désirent, amis, correspondants à l’étranger, curieux et cinéphiles, à envoyer messages ou témoignages, films, photographies ou collages, pour rendre... Source : Cinémathèque

    • Excellente initiative.

      Arpenteur non-aligné de la Chine, de la Russie, d’Israel, de Cuba, du Japon… résistant tout court puis resistant par la poésie aux gros temps dogmatiques, maître de l’anti voix-off qui ne vient pas au secours de son image mais en interroge l’ambiguité, écrivain du regard amoureux, auteur de science-fiction, observateur des passages du temps, historien du contemporain et du futur, éditeur de petites planètes, éducateur populaire, trafiquants d’armes critiques à destination des ouvriers, critique littéraire giraudien, critique d’art africain et critique de cinéma, photographe et cinéaste de plateau, anti-censeur viscéral, musicien pour chats, photographe de la rue, vidéaste des toits et de la toile, vingtièmesiècliste infatigable… Tel fut Chris Marker.

  • Appel de féministes contre le Pacte budgétaire | Fondation Copernic
    http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article748

    Comme de nombreux rapports l’ont montré, même si toutes les couches populaires sont concernées, les femmes subissent plus durement les mesures d’austérité, faites de coupes dans les services publics et la protection sociale. Déjà, parce qu’elles forment la grande majorité des précaires, sont plus souvent au chômage et en sous-emploi. Ensuite, en tant que responsables principales de la famille, elles sont les premières usagères de ces services, les principales allocataires des prestations sociales et familiales. Du fait de leur recul et du démantèlement progressif de l’État social, les femmes sont contraintes d’assurer tout ce qui n’est plus pris en charge par la collectivité ; leur travail (invisible) dans la sphère privée augmente, leur rôle traditionnel dans la famille s’en trouve renforcé, au détriment de leur travail rémunéré, de leur autonomie, voire de leur santé.

    Les femmes sont également les premières touchées par les baisses d’effectifs et de rémunération dans le secteur public, car elles en constituent presque partout la majorité des employées. Premières touchées encore par les « réformes » des retraites qui ont été menées dans le cadre des restrictions budgétaires. Les droits des femmes sont menacés, et régressent, lorsque les coupes touchent les services de santé sexuelle et reproductive, les subventions aux organismes de lutte contre les violences faites aux femmes, ou encore lorsque de nombreuses maternités et centres d’IVG ferment, comme c’est le cas en France.

  • L’invention de la crise
    http://au-bout-de-la-route.blogspot.fr/2012/09/linvention-de-la-crise.html

    Le capital est malade de trop d’argent. Le vol d’une partie de la force de travail s’est tellement accumulé dans le capital, au cours du temps, que la production mondiale de marchandises, plus les services qui s’y attachent, ne représentent plus que 3 % des richesses du monde.

    Il n’y a jamais eu dans l’histoire du monde, autant de richesses accumulées par un aussi petit nombre d’individus, que depuis l’invention spectaculaire de la crise. La réalisation sans fin de dettes crée de la monnaie et produit une richesse illimitée libérée des contraintes inhérentes à la production de marchandises. Cet enchaînement effréné de dettes cumulées est devenu pour quelques-uns, le seul moyen de rafler très rapidement des fortunes gigantesques sur le dos de populations conditionnées dans l’obsession permanente d’une crise inévitable, devenue fatalité.

  • En sortir - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2012-09-26-En-sortir

    e problème se trouve moins dans les flux que dans les stocks. On rappellera tout de même que la dette publique espagnole passe de 36,1 points de PIB en 2007… à 68,5 en 2011 – multipliée par deux. Celle de l’Irlande, de 25 à 108 % sur la même période – multipliée par quatre, qui dit mieux ! On défendra difficilement la thèse qu’Espagnols, ou Irlandais se sont jetés frénétiquement sur les médicaments ou bien ont décidé de partir en retraite à 40 ans (comme les traders, au passage) : c’est le désastre de systèmes bancaires irresponsables qu’ils ont sur les bras. La France, dont la dette passe de 63,8 % de PIB à 85,8 %, le Portugal de 62,7 % à 107,8 % [10], payent eux aussi les dégâts de la finance, mais indirectement et par récession de credit crunch interposée – faut-il redire que tout ceci a commencé avec la crise des subprime en 2007-2008 et que, médiatement ou immédiatement, les populations européennes éclusent les petits désastres de la finance privée (que l’Union a si gentiment déréglementée pour elles) ? De tout ce surplus de dette, indiscutablement né de la crise financière, il faut dire que nous ne sommes pas comptables. Et par conséquent que nous ne le payerons pas.

  • PAYER POUR ACCEDER A UN DROIT, CE N’EST PAS ACCEPTABLE ! QUAND UN DROIT N’EST PLUS POUR TOUS, C’EST UN PRIVILEGE
    http://ouvriersgensdici.free.fr/spip.php?article222

    1. Aujourd’hui, pour pouvoir accéder à un droit, il faut de plus en plus souvent payer :

    Par exemple, pour pouvoir déposer un dossier de carte de séjour, un étranger doit maintenant régler 110 euros, non remboursables, que sa demande soit acceptée ou non. Cela avait commencé avec les demandes de visa dans les consulats français à l’étranger. Et ça se généralise à tout le monde : pour pouvoir aller en justice, (45 euros) pour se soigner (Aide Médicale d’Etat, médicaments...), pour étudier à la fac (frais d’inscription), etc... Nous disons : « S’il faut payer pour accéder à un droit, ce n’est plus un droit, mais un privilège. Une société où l’accès au droit est réservé à ceux qui peuvent se le payer n’est pas une société de droit, mais une société basée sur l’exclusion et l’inégalité. Ce n’est pas acceptable.

    2. Il s’agit là d’une politique matérialisée par des lois d’exception et appliquée par l’administration.

    Il suffit de voir comment l’état français de Sarkozy à Hollande, considère et traite les roms, invente pour eux un statut spécial, les exclut du droit général. L’exception devient peu à peu la règle, en même temps que l’idée du droit s’appliquant également à tous disparaît et que se multiplient les lois et les décrets d’exception ( #CESEDA, #Llopsi, rétention de sûreté, Perben 1 et 2, etc...). Et le changement de gouvernement ne change rien à l’application de ces lois votées et non remises en question par les différents partis.

    3. Cette situation transforme la société en profondeur :

    Elle introduit une discrimination officielle, administrative, par l’argent : ceux qui peuvent payer ont accès au droit –ce qui ne signifie pas qu’ils l’obtiendront-, les autres sont en dehors du droit : ce sont les sans-papiers, exclus du droit de travailler, de vivre en famille, de circuler, de se soigner, ce sont les étrangers, qui doivent payer leurs papiers jusqu’à 730 euros à la préfecture, ce sont tous les plus pauvres, français ou non, qui ne peuvent se soigner, se loger, demander justice. Même pour faire un certificat d’hébergement, il faut payer !

    Une telle situation modifie profondément les rapports entre les gens, en cassant tout idée d’égalité, toute idée de droit. L’état dit ouvertement que les gens du pays n’ont pas la même valeur selon leur origine (roms, étrangers européens ou non), leur statut (avec ou sans-papiers), leur nationalité (français, étranger), leur fortune, leur mode de vie... Il légalise un traitement différent des personnes selon ces critères. Si on accepte ça pour un groupe de gens du pays, on en accepte le principe, et donc la généralisation. On accepte la société que cela signifie, basée sur la discrimination et l’exclusion. On perd toute dignité. La notion même de droit est remise en question, le tri par l’état des habitants du pays se banalise, l’idée que certains ne « mériteraient » pas leurs droits, qu’il serait « normal » de les traiter différemment, se répand comme un poison.

    4. Beaucoup de gens ne sont pas d’accord avec cette politique, mais s’ils ne le disent pas, qui le saura ?

    C’est de notre responsabilité, de la responsabilité de chacun d’entre nous de réagir, d’affirmer d’autres idées, d’autres principes, de s’engager pour les faire vivre. Il n’y a pas à attendre qui que ce soit, quoi que ce soit. Si on pense que ce n’est pas normal, que le droit est pour tous, sinon c’est un privilège, si on veut un pays où chacun est respecté et respecte l’autre, si on veut la justice et l’égalité, il faut le dire, chaque fois qu’un de ces principes est bafoué, il faut dire ce qu’on pense, discuter avec d’autres, voir comment intervenir pour changer la situation, ne pas laisser passer les idées de tri et d’exclusion, d’où qu’elles viennent. Par exemple, on peut déjà affirmer que :

    TOUTES LES TAXES D’ACCES AU DROIT DOIVENT ETRE SUPPRIMEES .

    PAS DE TAXE POUR DEPOSER UN DOSSIER, FAIRE UN CERTIFICAT D’HEBERGEMENT.

    PAS DE TAXE POUR SE SOIGNER, ETUDIER, SE LOGER, ALLER EN JUSTICE.

    LE DROIT EST POUR TOUS CEUX DU PAYS A EGALITE.

    N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter, lancer des initiatives sur ces points, etc...

    CEUX QUI VEULENT LE PAYS POUR TOUS

    http://ouvriersgensdici.free.fr/IMG/pdf/acces_au_droit.pdf

  • LeTemps.ch | Procrastination, quand le plus tard sera le mieux

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/7a926178-909b-11e1-9bb9-fa67f6878216/Procrastination_quand_le_plus_tard_sera_le_mieux
    style de vie samedi28 avril 2012

    Stéphane Bonvin

    Procrastiner, c’est remettre à demain ce qu’on pourrait faire aujourd’hui. Vilain défaut ? Sauf que de plus en plus de gens font de leur procrastination une fierté, un style de vie, voire une forme de résistance. C’est ce que constate Stéphane Bonvin, maître en la matière

    Longtemps, je me suis levé de bonne heure. Ce matin, par exemple, réveil à 4 h 14. Un gros article à écrire. Ce gros article. Le monde appartient à ceux qui se lèvent avant les autres, n’est-ce pas ? Et puis, sur le coup des 4 h 32, je me suis retrouvé à colorier en rouge, sur ma liste des choses à faire dans la journée, les tâches les plus importantes, et en bleu les moins prioritaires. Après quoi, j’ai relu les six premières pages du roman Franz et François de François Weyergans qui pilote ce numéro spécial du Temps et qui a rédigé des pages foudroyantes de légèreté sur la procrastination (lire page 22). Bon, je connaissais ces pages par cœur, mais peut-être qu’en les relisant, j’allais moi aussi me hisser, enfin, à leur hauteur himalayenne. Et ainsi de suite. Présentement, au moment où j’écris ce paragraphe, il est une heure que j’ai honte de vous révéler. Tout au plus vous avouerais-je qu’entre chez moi et le bureau, moi qui grille d’habitude les feux rouges, j’ai stoppé à tous les feux orange, histoire de retarder le moment de commencer ce texte – des fois qu’il me serait venu une idée en attendant sur mon vélo, saint Weyergans, patron des rédacteurs paralysés, aidez-moi.

    Je vous parle de moi ? Non, je vous parle de vous. De nous.

    De nous, puisque, selon les statistiques et les ventes en librairies, nous sommes de plus en plus nombreux à lire des ouvrages sur le fait de remettre à plus tard ce que nous aurions dû faire aujourd’hui (600 livres ces dernières années sur le sujet aux Etats-Unis), à battre notre coulpe de procrastinateurs, à faire grimper l’audimat des sites internet qui traitent de la question.

    Pourquoi cette épidémie ? D’abord, il y a notre environnement moral. Fabienne Revillard, coach au sein de sa société AAA + à Genève : « Il se pourrait que les objectifs fixés aux employés, la pression qui exige que chacun soit toujours plus performant, au travail, en famille, que tout cet environnement pousse à placer la barre toujours plus haut ; que cette atmosphère renforce l’idée que les tâches à accomplir sont toujours davantage hors de portée, voire effrayantes ; que toujours plus de gens ne se sentent pas à la hauteur et fuient dans la procrastination. Ce n’est qu’une hypothèse, mais elle semble vraisemblable. »

    Ensuite, il y a notre environnement matériel qui s’est peuplé de ce que le psychiatre parisien Bruno Koeltz appelle des « distracteurs » : Internet, Facebook, Twitter, et tous ces SMS qui distraient la personne déjà peu encline à affronter un travail, en lui offrant un prétexte à ne pas s’y mettre. Chaque année, l’économie américaine perdrait 70 milliards de dollars par la faute d’employés surfant sur la Toile ou répondant à leurs mails privés. Ce chiffre n’est guère vérifiable, mais il donne une idée des perches que tendent les nouveaux médias à ceux qu’ennuie leur job cafardeux, qui n’osent pas appeler leur médecin pour vérifier un ganglion suspect ou qui diffèrent le moment de remplir leur déclaration d’impôt.

    Même le milieu académique, désormais, multiplie les études sur la procrastination, notamment depuis la sortie, en 1991, d’un essai déclencheur intitulé Procrastination and Obediance signé du Prix Nobel George Akerlof. Comment se fait-il, se demandait ce modèle de réussite, que je puisse travailler régulièrement et à l’avance sur des travaux épineux mais qu’il m’ait fallu huit mois pour renvoyer à une connaissance des habits oubliés chez moi ? Qu’est-ce qui, en moi, résistait pour que, durant ces huit mois, je me sois réveillé chaque matin en me jurant d’aller à la poste et, surtout, en croyant que je le ferai ?

    2012, tous procrastinateurs, et moi, et moi, et surtout moi, dans un climat de culpabilité redoublée.

    Et puis, comme toujours dans les moments de constriction réprobatrice, des individus se sont mis à relever la tête. Et si la procrastination, plutôt qu’un comportement toujours plus stigmatisé comme pathogène, était un style de vie, une manière de résister à la pression grandissante d’une société basée sur le profit sans répit. Et si les procrastinateurs qui réclament le droit à refuser d’accélérer, étaient des militants aussi visionnaires que l’étaient les pionniers du mouvement Slow Food, à la fin du siècle dernier ? Et si remettre à plus tard la rédaction d’un article comme celui que vous êtes en train de lire était une façon de se poser en rebelle ? Après tout, la plupart des gens que nous trouvons cool et que nous admirons (François Weyergans le premier), la plupart des artistes, des créatifs et des briseurs de règles, ne se sont-ils pas dépeints en spécialistes de la dilation des délais ?

    Aux Etats-Unis, un site comme celui des Procrastinateurs anonymes conseille à ses adeptes de ne pas se renier mais d’optimiser leur comportement. Outre-Atlantique toujours, on a vu se diffuser un nouveau mot : « lobo », acronyme de la « lifestyle of bad organization ». Les lobos revendiquent le droit à l’existence mais ils demandent surtout qu’on reconnaisse qu’ils sont souvent plus performants que les individus très organisés et toujours sous contrôle. Outre-Rhin, il y a quelques mois, le livre de Kathrin Passig et Sascha Lobo (sic) est devenu un best-seller traduit en français sous le titre Demain, c’est bien aussi.

    Comme l’a résumé le journal Le Figaro, on y lit que la procrastination est « une philosophie de vie moderne qui prend tout son sens dans un monde où le TTU (très, très urgent) est la norme » : « Il faut apprendre à classer les urgences impératives dont nous sommes sans cesse bombardés, à supprimer la mauvaise conscience. Ce n’est pas le procrastinateur qui est inadapté, mais son environnement qui est infesté de fausses attentes. » Des propos peu ou prou repris par le site intermittent DemainCestBienAussi qui a lancé la Journée mondiale de la procrastination (le 25 mars, caramba, encore trop tard).

    Ces revendications rappellent celles du Slow Parenting qui s’insurge de ce que les enfants soient assommés d’activités. Même un site lucide comme YouAreNotSoSmart appelle à ne pas lutter contre la procrastination mais à distinguer celle qui est utile de celle qui est nuisible (repousser les choses ennuyeuses qu’on oubliera de vous réclamer ; mais tâcher de ne pas différer les activités qui seront mentionnées à votre enterrement).

    A les entendre, les pro-procrastinateurs ne seraient pas des losers. Mais des héros remontant le cours d’un siècle en crue.

    « Des héros ? Je dirais quand même des victimes », rétorque ­David McRaney, le journaliste qui a fondé YouAreNotSoSmart : « Quand nous procrastinons, nous perdons une bataille avec nous-même. » Bruno Koetzler, auteur de Comment ne pas tout remettre au lendemain : « Ceux qui louent la procrastination jouent sur ce mot. Un procrastinateur n’est pas un paresseux ni un insoumis. C’est quelqu’un qui ne fait pas quelque chose qu’il aimerait faire, alors que rien ne l’en empêche, sinon lui. » Franziska Tschan, professeure de psychologie du travail à l’Université de Neuchâtel : « La procrastination est un manque de régulation de soi. Le procrastinateur subit son comportement. Et il en souffre. Prenez un étudiant qui aime Facebook. S’il va sur Facebook alors qu’il avait planifié de travailler, il n’en retire aucun plaisir, il a l’impression d’avoir gâché quelque chose au lieu d’avoir accompli l’activité qu’il aime. La procrastination vous empêche de goûter au moment présent. »

    Et David McRaney de définir le procrastinateur comme un pessimiste qui se dévalorise mais qui, dans le même temps, se surestime : « Procrastiner, c’est aussi parier que l’on sera capable de faire la bonne chose plus tard, imaginer que le futur lui-même fera toutes ces trucs qu’on croit possibles : manger sainement, regarder des films qui rendent intelligents. C’est rêver qu’on est plus fort et malin qu’Ulysse qui avait pris la précaution de s’attacher à son bateau pour ne pas succomber au chant des sirènes. »

    Le Temps © 2012 Le Temps SA

    #procrastination #temps #société

  • Nara Dreamland, Foire aux Rollercoasters Abandonnés 2/2
    http://www.totorotimes.fr/exploration-urbaine/nara-dreamland-rollercoasters-abandonnes

    Nara Dreamland – le dernier grand parc d’attraction abandonné du Japon – est toujours là près de 2 ans après ma première exploration !


    Voir aussi http://www.totorotimes.fr/blog/exploration-urbaine
    #ghost_park #japon

  • Mignonne, allons voir si Newroz...
    http://eljjdx.canalblog.com/archives/2012/08/26/24928568.html

    Ils l’ont fait ! La question était ouverte depuis les années 60, et pourtant, ils sont parvenus à le débusquer ! Les diagrammes de Venn symétriques et simples à 11 ensembles existent bel et bien ! Les deux mathématiciens canadiens Khalegh Mamakani et Frank Ruskey sont très fiers de vous présenter leur bébé. Voici Newroz :


    #math

  • Les roms : une nation sans territoire ? La France, pays des droits des Roms ? | Xavier Rothéa (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Les-roms-une-nation-sans

    Le 20 août 1995, un enfant rom de 8 ans est abattu par un policier français au poste frontière de Sospel. Cet enfant appartenait à un groupe originaire du Sandjak (région de Serbie frontalière de la Bosnie) qui avait tenté de passer le poste frontière sans s’arrêter. Ces Roms, demandant, après (...) Source : Les mots sont importants

  • Les roms : une nation sans territoire ? (Deuxième partie) | Xavier Rothéa (Les mots sont importants)
    http://lmsi.net/Les-roms-une-nation-sans,1093

    Le fait d’avoir une organisation sociale originale signifie-t-il que les Roms échappent aux règles des sociétés environnantes et au contrôle de l’État ? Sûrement pas : pas plus que les banlieues pauvres, et contrairement à ce qu’une partie de la presse tente de nous faire croire, les quartiers (...) Source : Les mots sont importants

  • http://lmsi.net/Sarkozy-les-medias-et-l-invention
    Sarkozy, les médias et l’invention de la mafia roumaine (Première partie)
    À propos du traitement politique et médiatique de la question tzigane
    par Caroline Damiens
    6 avril 2005

    Vendredi 11 février 2005, sur France 5, l’émission quotidienne C dans l’air titrait ainsi le débat du jour : « Délinquance : la route des roms ». On pouvait y entendre un policier (du syndicat Alliance tendance UMP), un criminologue (Xavier Raufer, ancien militant de l’organisation d’extrême droite Occident), un « spécialiste » de l’immigration (Yves-Marie Laulan connu pour ses positions très à droite) et un juge (président du Tribunal pour Enfants de Bobigny) pérorer à l’unisson avec l’animateur Yves Calvi sur « la criminalité organisée à base clanique ou ethnique » et « les réseaux » tziganes...

    http://lmsi.net/Sarkozy-les-medias-et-l-invention,357
    Sarkozy, les médias et l’invention de la mafia roumaine (Deuxième partie)
    À propos du traitement politique et médiatique de la question tzigane
    par Caroline Damiens
    6 avril 2005

    http://lmsi.net/Les-Roms-une-nation-sans,1092
    Les Roms : une nation sans territoire ? (Première partie)
    Ciments identitaires et organisation sociale
    par Xavier Rothéa
    5 août 2010

    Face à la récente radicalisation de la politique anti-roms, quelques réalités doivent plus que jamais être rappelées, sur une population méconnue, invisibilisée ou stigmatisée, et soumise comme peu d’autres à des politiques d’État particulièrement violentes. C’est à ce rappel salutaire que participe le texte qui suit, initialement paru dans la revu anarchiste Réfractions, que nous remercions de nous autoriser cette republication.

    http://lmsi.net/L-Europe-au-miroir-des-Roms,1096
    L’Europe au miroir des Roms (Première partie)
    Nom pluriel, destin singulier
    par Cette France-là
    16 août 2010

    À l’heure où le gouvernement français multiplie les déclarations injurieuses et les opérations ignobles [1] de « démantèlement » à l’encontre des « Roms » [2], il nous a paru utile de publier le chapitre édifiant qu’a consacré le collectif Cette France-là à la discrimination et à la violence étatique que subissent, en France de manière particulièrement spectaculaire et brutale, mais plus largement dans toute la « Communauté européenne », des populations qu’en bonne logique, on accuse en même temps de tous les maux.

    http://lmsi.net/L-Europe-au-miroir-des-Roms
    L’Europe au miroir des Roms (Deuxième partie)
    Les politiques européennes depuis 1989
    par Cette France-là
    17 août 2010

    #roms #france

  • Pourquoi les « journaux bleus » suspendent leur parution vendredi et samedi | Le Nouveau Courrier
    http://www.nouveaucourrier.info/2012/08/23/pourquoi-les-journaux-bleus-suspendent-leur-parution-vendredi-et-s

    Les journaux idéologiquement proches du président Laurent Gbagbo et leurs animateurs subissent depuis quelques jours la furia de personnes qui ont intérêt à bâillonner la liberté de la presse sous le régime Ouattara. Regroupés au sein des JV11, ces journaux ont décidé de deux journées presse morte les vendredi 24 et samedi 25 août. Les vendredi 24 et samedi 25 août 2012, les journaux pro-Gbagbo, membres de l’organisation dénommée les JV11, créée le 5 juillet 2011, ne paraitront pas. Réunis en assemblée extraordinaire le lundi 20 août 2012, les responsables de ces rédactions ont décidé, à l’unanimité de ces deux journées dites « Journées Presse Morte », en guise de protestation contre les lourdes sanctions ciblées, les menaces et maintenant les agressions dont ils sont victimes depuis le 11 avril 2011. Il s’agit enfin pour eux d’alerter l’opinion nationale et internationale sur le danger de mort qui plane sur la vie de leurs journalistes et travailleurs.

  • Les leçons de l’Argentine pour la Grèce - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Les-lecons-de-l-Argentine-pour-la-Grece

    La Grèce s’achemine vers le même précipice avec un endettement total par rapport au PIB semblable à l’Argentine de l’époque et le recours aux mêmes plans pour venir en aide aux créanciers. Elle a accepté l’année dernière des mesures de sauvetage pour échapper à l’étranglement du au manque de liquidités et elle a à faire face aujourd’hui à une crise majeure d’insolvabilité.

    Ce même contexte conduisit il y a dix ans l’Argentine à la catastrophe sociale (54% de pauvres, 35% de chômeurs et la famine pour les plus démunis). La #régression sociale s’accentuait à chaque fois que le gouvernement voulait démontrer sa capacité de paiement aux créanciers. Les salaires ont été diminués et les impôts directs augmentés, ce à quoi il faut ajouter de nombreuses diminutions du budget de l’éducation et les élévations successives de l’âge de la retraite.

    Les politiques grecs répètent les mêmes attaques : au cours de l’année écoulée, l’emploi public a diminué de 20%, les pensions ont baissé de 10%, la TVA a été augmentée et la santé et l’éducation ont été détruites sans ménagement.

    #dette

  • Alep : « Ils nous tirent dessus puis courent se cacher dans les égouts »
    Par Robert Fisk

    http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Robert_Fisk/Alep_officiers_syriens_general_Assad_210812.htm

    The Independent, le 21 août 2012,
    article original : Robert Fisk : ’They snipe at us then run and hide in sewers’
    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/robert-fisk-they-snipe-at-us-then-run-and-hide-in-sewers-8063515.html

    Robert Fisk a obtenu un accès exclusif aux généraux d’Assad, accusés de crimes de guerre, alors qu’ils cherchent à vaincre les rebelles à Alep

    Autour de nous, dans les rues bourgeoises, des mortiers fracassés et un char T-72 calciné dans la chaleur sous un viaduc, mais l’officier opérationnel le plus gradé de Bachar el-Assad à Alep - un général de division de 53 ans, qui est depuis 33 ans dans l’armée et porteur de deux blessures par balles depuis la bataille du mois dernier à Damas - prétend qu’il peut « nettoyer » toute la province d’Alep des « terroristes » dans les 20 jours. Bon, c’est plutôt de la vantardise, surtout que dans le quartier de Seif el-Dawla, où les tirs des snipers claquent dans les rues ombragées. Car la bataille d’Alep est loin d’être terminée ! Mais quelle sensation étrange que d’être assis dans une demeure privée, réquisitionnée par l’armée syrienne - avec des gravures du XIXe siècle toujours accrochées aux murs et les tapis immaculés - et de parler aux généraux accusés par les dirigeants occidentaux d’être des criminels de guerre ! Je me trouvais, pour ainsi dire, dans « le repaire de l’ennemi », mais le général chauve extrêmement grand - ses officiers ajoutant leurs impressions à chaque fois qu’on les leur demandait - avait beaucoup à raconter sur la guerre qu’ils mènent et le mépris avec lequel ils considèrent leurs ennemis. Ce sont des « souris », a dit le général - il n’a pas donné son nom. « Ils nous tirent dessus et puis ils courent se cacher dans les égouts. Des étrangers, des Turcs, des Tchétchènes, des Afghans, des Libyens, des Soudanais ». Et des Syriens, dis-je. « Oui, des Syriens aussi, mais des trafiquants et des criminels », a-t-il précisé.(...)

  • Syrie, anatomie d’une révolution - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Syrie-anatomie-d-une-revolution.html
    Un texte synthétique de Leila Vignal sur la trajectoire de la révolution en Syrie

    À l’été 2012, le pays est en guerre, non pas une guerre civile, comme le reprennent trop rapidement les commentateurs, mais une guerre du régime contre sa population. Les buts de guerre de l’opération militaire et policière de répression qu’il a lancée ne semblent pourtant pas atteints : les manifestants continuent à descendre dans la rue et les groupes de l’opposition armée élargissent leur emprise territoriale, jusqu’au cœur du pouvoir. Cependant, si le régime semble fragilisé sur le terrain militaire et policier, sa force de frappe, appuyée notamment sur les armes russes, et sa capacité de mobilisation des segments les plus loyaux de la structure sécuritaire ne peuvent être sous-estimées.

    #Syrie #révolte #révolution #chabiha #alaouite

    • J’ai lu ce papier avec attention.
      Il ressemble à du travail scientifique, il a le goût du travail scientifique, il a l’odeur du travail scientifique mais ce n’est pas du travail scientifique, ce n’est qu’une illusion.

      Lorsque l’on choisit d’embrasser la profession d’enseignant/chercheur, on devrait être amoureux de la méthode scientifique. Notre amie l’auteur(e) n’en a visiblement que faire...

      Tout d’abord l’auteur(e) : un clerc du cabinet de Lamy, ça commence mal :-(

      Ensuite le papier : presque du TF1, TF2, … ou de l’OSDH, c’est à dire de la m*$@#.

      Beaucoup d’angélisme dans cette description mythifiée de la Syrie. Après lecture, la conclusion qu’il faudrait en tirer est que l’ASL est composée essentiellement (voir uniquement) de prolétaires syriens floués par le mirage capitaliste et la dictature bassiste.

      La réalité ne me semble pas être aussi angélique et j’avoue que quand les US, la France, l’Angleterre, l’Arabie Saoudite, le Qatar viennent donner des leçons de droits de l’homme, je reste pour le moins dubitatif et surtout cela me confirme qu’il y a une embrouille.

      Quelques citations qui malheureusement fissurent l’analyse « scientifique » de notre amie :

      Face à cette violence de l’État, des Syriens ont choisi de prendre les armes, d’abord pour défendre les manifestants et les habitants

       : c’est beau, gavroche sur les barricades, ça c’est de l’arab spring ou je ne m’y connais pas ;-)

      Longtemps réduite à quelques bataillons mal équipés, les rangs de cette opposition armée se sont étoffés depuis le printemps 2012

       : armé par qui ? quels types d’armes ? je suppose que pour déglinguer un char d’assaut un fusil ne suffit pas, donc d’où viennent ces armes de guerre ? avec quel argent ? passant par quels pays ? Sommes nous nous français engagés dans ce bordel ? etc. Beaucoup de questions qui ne posent aucun problème de conscience à notre amie maître de conférences (on comprend cette absence par la suite). Tout y’a bon, circulez, y’a rien à voir.

      Les membres des groupes armés, qui se décrivent comme des « résistants » (muqawamin), sont majoritairement des citoyens syriens , rejoints par des soldats et des officiers déserteurs

       : là, ça met une claque au papier.
      D’une part, les anglais, les allemands et les saoudiens reconnaissent ouvertement qu’ils « aident » l’ASL mais de plus en plus de témoins objectifs déclarent la présence de combattants …. non syriens. Et d’autre part, la source de notre amie MCF pour cette information est un rapport intitulé « Rapport Syria’s armed opposition » et réalisé par l’institute of the study of war. Tu vas regarder ce qu’est ce machin et ça décrédibilise l’ensemble du papier. En effet, la présidente du truc est professeur à West Point et bosse accessoirement pour le général Patréus en Afganistan (sic), ça en est risible. J’ai pas analysé à la loupe les généreux « donateurs » de l’ISW, mais bon dieu, quand tu vois le premier nom (Raytheon ) tu te demandes comment un rapport de l’#ISW peut être crédible et surtout servir de base à un papier pseudo-scientifique

      De plus, les combattants libres ne disposent que d’armes légères, essentiellement celles que les déserteurs emportent avec eux ou qui sont prises à l’armée lors d’attaques victorieuses.

       : les mecs descendent des chars, tiennent tête à l’armée #syrienne (200 000 hommes surarmés) et tout ça avec … des armes légères !! Décidément l’auteur(e) nous prend pour des #jambons.

      Ce papier ne fait qu’#enfumer le lecteur. Pour des infos plus crédibles sur la région, les sources de @nidal me semblent plus objectives.

      Encore une chose et qui à mon avis est la pire : ce type de papier te pousse presque à défendre des m$@#* comme #Assad et en cela, c’est grave :-(

    • Au même titre qu’on a parlé ici des journalistes « embedded » aux côtés des « rebelles » (avec les limites énormes que cela implique), on peut considérer que Fisk est ici « embedded » lorsqu’il entre dans Alep en guerre.

      Il y a ce magnifique passage d’objectivité journalistique :

      Ainsi, de nombreux habitants d’Alep, loin des oreilles des soldats, m’ont parlé des « étrangers » armés dans leurs rues

      Ça veut dire quoi, « loin des oreilles des soldats » ? Fisk n’est-il pas rentré dans la ville avec les soldats (puisque c’est le sujet même de son article) ? N’a-t-il pas été vu avec les soldats ? Qui se promène « librement » dans une ville en guerre qui vient d’être re-libérée par l’armée, si ce n’est quelqu’un qui a clairement l’assentiment de l’armée ? De plus, il me semble que Fisk ne parle pas arabe ; il serait donc accompagné d’un interprète.

      Je serais syrien, « loin des oreilles des soldats », je n’irais franchment rien raconter dans ces conditions qui pourrait par la suite déplaire à cette soldatesque.

      Fisk n’est pas en position ici de raconter quoi que ce soit sur les exactions de l’armée, sur le fait que la répression a été féroce, que la militarisation de la révolution a été encouragée par l’armée, que quand l’armée entre dans un quartier, il y a toujours des témoignages d’exactions graves…

      Personnellement, l’article d’un Fisk embedded ne me semble pas bien intéressant. Le seul intérêt de Fisk, pour moi, c’est de constater ce qu’on peut s’autoriser à écrire sur le sujet ; pas si ce qui est écrit est objectif ou vérifié.

    • T’as raison @nidal, le papier de Fisk vaut l’autre, c’est clair.
      Le journalisme ou l’analyse politique « raisonnée » ont disparu, complètement. Les médias mainstream ainsi que les auto proclamés experts ont tué la moindre ambition de réflexion au point qu’aujourd’hui tu peux écrire ça : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/08/21/97001-20120821FILWWW00217-netanyahou-veut-le-soutien-d-un-rabbin.php sans que ça ne gène personne, à gerber.
      Pas pu lire ton lien @rumor cause payant. Bah, pour une autre fois.
      Bye

    • @butadaie
      On peut critiquer un papier sur lequel on n’est pas d’accord que ce soit à propos de ses sources d’information ou de son point de vue sur le conflit. Mais je trouve déplorable de le faire sur un ton qui mêle disqualification personnelle (le cabinet de Lamy, qui je pense n’apporte rien à la compréhension de l’article) et insinuations désobligeantes (les jambons...).
      D’autre part, l’auteure de cet article écrit à visage découvert alors que le commentateur, protégé par son anonymat, ne respecte pas les règles d’une discussion courtoise et en profite pour lancer des attaques personnelles. Aucune discussion n’est possible dans ces conditions et le commentaire perd tout intérêt.

    • Désolé @rumor, toutes mes excuses, mais j’ai des circonstance atténuantes car comme disait Raimu c’est rarement des choses de gentillesse qui me viennent tout de suite.

      Quelques explications néanmoins :

      1) le fait que notre amie ait travaillé 3 années au cabinet de Lamy est pour moi une info importante : elle situe notre amie sur l’échiquier international. Elle nous indique que notre amie est plutôt « ouverte » au mondialisme et à la « concurrence libre et non faussé ». Tout commentaire ou tout écrit émanant d’elle sera obligatoirement teinté de ce que je crois être une « faiblesse ».

      2) Je te trouve bien compatissant à son endroit, et pourtant il faut appeler un chat un chat : elle utilise comme source les écrits d’une « ONG » (sic !) américaine qui a pour donateur au moins un fabricant d’armes ! Ça te gène pas ? Moi, un peu quand même

      3) Elle écrit à visage découvert ? Ça la regarde, personne ne le lui a imposé, elle est libre d’écrire et de faire ce qu’elle veut. Est-ce un reproche que tu me fais ? Pour tout te dire je comprends qu’elle le fasse, elle a tout à y gagner. Sa carrière doit dépendre de ses papiers car je crois que c’est important pour les enseignants/chercheurs. Ce n’est pas mon cas et en plus je suis un défenseur de l’anonymat sur le net. Pas un défenseur de temps en temps, un défenseur tout le temps et comme elle, je suis libre d’écrire et de faire ce que je veux. Je ne lui impose pas de devenir anonyme et je m’applique la même peine.

      4) Je ne sais pas ce que tu as compris à travers le mot jambon mais sache que c’est une expression du sud ouest qui signifie en gros « perdreaux de l’année ». Tu y vois des insinuations désobligeantes alors qu’il n’en est rien. Tu viens presque de commettre une insinuation désobligeante à mon endroit (c’est une plaisanterie, mais quand même…)

      5) Le ton était déplacé, tu as raison car il disqualifie le débat. Encore toutes mes excuses.

    • Bonsoir @butadaie, merci de ces explications. Je réponds sur un seul point ici, l’anonymat. Moi non plus je ne suis pas contre, je comprends parfaitement les nombreuses raisons qui peuvent le justifier sur internet (ou ailleurs). A priori il n’y a aucune raison que l’anonymat disqualifie un texte ou un commentaire qui doit être jugé sur sa pertinence. Mais certains usent de l’anonymat en trollant, en disqualifiant, etc. rendant les discussions impossibles. La discussion doit rester sereine, comme tu le reconnais.

  • Roms Nomadisme

    Le mythe du Rom « nomade »
    Comment se défausser de la question rom sur l’Europe

    http://www.ceras-projet.org/index.php?id=4687

    Décembre 2010

    Ces mois derniers, la question de la mobilité internationale des Roms a pris une tournure explosive, dans les médias et les forums de l’Union européenne (UE). Selon les textes de la Commission européenne à propos des Roms, le groupe qui a attiré les foudres du président Sarkozy est défini comme celui des « Roms mobiles, citoyens d’un des pays membres de l’UE, et installés provisoirement sur le territoire d’un autre État membre ». Or les médias et les leaders politiques français et roumains ont utilisé un autre adjectif, l’étiquette péjorative de « nomades » pour parler des Roms récemment expulsés de France. Mais il n’y a virtuellement plus de « nomades » en Roumanie, même si l’on peut toujours trouver, comme en France, des groupes qui « sont mobiles » pour échapper à une très grande pauvreté.

    • 360 mathématiciens (180 femmes et 180 hommes) avaient été chargé.e.s de noter un article dont l’auteur.e était tantôt désigné.e comme John M.K., tantôt comme Joan M.K.
      Les notes les plus hautes étant les moins bonnes, cela avait donné :
      -- Si le rapport est fait par un homme, John obtient 1,9 et Joan 3.
      -- Si le rapport est fait par une femme, John obtient 2,3 et Joan 3.
      Les résultats parlent d’eux-mêmes, dans ces mathématiques bien pures et bien dures :
      -- les hommes comme les femmes notent mieux l’article supposé être écrit par un homme.
      -- les hommes notent encore mieux que les femmes l’article supposé être écrit par un homme.

      #femmes #inégalités #sexisme #éducation

  • Le revenu de base
    http://le-revenu-de-base.blogspot.fr

    Le premier film ayant pour thème un concept d’avenir qui nous concerne tous : le revenu de base inconditionnel pour tous.

    Un sujet tabou qui déclenche des émotions et pose des questions. La liberté d’aller au bout de ses projets ? L’égalité ? La fraternité ? Ou bien le déclin de la société compétitive ? Qui va payer ? Qui va continuer à travailler ?

    „Le revenu, c’est comme l’air sous les ailes de l’oiseau. Avec le revenu de base, le revenu devient un droit civil. – Bienvenue sur terre !“ C’est avec ces mots que commence le film. Est-ce que ça peut marcher ?

    Le film prend le contre-pied d’idées bien arrêtées, amène à réfléchir et surprend là où l’on n’aime pas trop regarder.

    Le film est téléchargeable ici :
    http://www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise

  • La Grèce va renvoyer 40.000 fonctionnaires, Actualités
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202211066283-la-grece-va-renvoyer-40-000-fonctionnaires-351951.php

    Le programme, mis de coté par le gouvernement Papandréou, va finalement se concrétiser afin de réaliser les 11,5 milliards d’euros d’économies qu’Athènes a promis à l’Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI).
    C’est 10.000 de plus que les prévisions du plan initial, que le gouvernement socialiste de George Papandréou n’a pas réussi à mettre en place l’an passé. 40.000 fonctionnaires grecs vont ainsi renvoyés sur un total de 700.000. Le but : réaliser les 11,5 milliards d’euros d’économies qu’Athènes a promis à l’Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI).

  • Voici encore, dans le Guardian, un de ces articles minoritaires mais que l’on trouve désormais parfois dans la presse mainstream qui, prenant acte que désormais en Syrie, c’est la guerre, se demande si, contrairement à la narrative dominante qui a jusqu’ici renvoyé la responsabilité de la perpétuation et de l’aggravation de la crise exclusivement sur les Russes, l’interventionnisme et le jusqu’au boutisme diplomatique occidental et du CCG n’y seraient pas pour quelque chose :
    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2012/aug/07/intervention-syria-descent-into-darkness

    L’article du Guardian a été traduit par le blogger Djazaïri :
    http://mounadil.wordpress.com/2012/08/09/la-responsabilite-de-loccident-en-syrie-avec-la-france-qui-passe

    L’intervention est désormais le moteur de la descente aux enfers de la Syrie

    Le soutien des régimes occidentaux et du Golfe aux combattants rebelles n’apporte pas la libération aux Syriens mais une escalade des conflits sectaires et de la guerre.

    par Seumas Milne, The Guardian (UK) 7 août 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri

    La destruction de la Syrie bat maintenant son plein. Ce qui avait commencé comme un soulèvement populaire il y a 17 mois est maintenant une guerre civile totale alimentée par des puissances régionales et mondiales et qui menace d’engloutir l’ensemble du Moyen Orient. Alors que la bataille pour l’antique cité d’Alep continue à détruire et que les atrocités se multiplient des deux côtés, le danger que le conflit déborde par delà les frontières de la Syrie s’accroît.

    La défection du premier ministre Syrien est le coup le plus spectaculaire marqué pour l’instant dpar un programme bien financé même s’il est peu probable qu’il signale un effondrement imminent du régime. Mais la capture de 48 pèlerins Iraniens – ou Gardiens de la révolution sous cette couverture selon qui vous croyez – ainsi que le risque de plus en plus élevé d’une attaque turque dans les régions kurdes de Syrie et un afflux de combattants djihadistes donnent une idée de ce qui est en jeu aujourd’hui.

    L’interventionnisme régional et occidental est à la base de l’escalade du conflit. Ce n’est pas l’Irak, bien sûr, avec des centaines de milliers de soldats au sol, ou la Libye avec des bombardements aériens dévastateurs. Mais la forte augmentation des livraisons d’armes, des financements et du soutien technique fournis pas les Etats Unis, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie et d’autres ces derniers mois a donné un coup de fouet considérable aux moyens d’action des rebelles, ainsi qu’au bilan des victimes.

    Barack Obama a jusqu’ici résisté aux demandes des faucons néo-conservateurs et libéraux pour une intervention militaire directe. Au lieu de cela, il a autorisé des formes plus traditionnelles de soutien militaire clandestin, dans le style du Nicaragua, apporté par la CIA aux rebelles syriens.

    Les Etats-Unis, qui avaient soutenu le premier coup d’Etat en Syrie en 1949 , financent depuis longtemps des organisations d’opposition. Mais il y a quelques mois, Obama a donné un ordre secret autorisant (ainsi qu’un soutien ouvert, financier et diplomatique) un soutien clandestin à l’opposition armée. Ce qui comprend les paramilitaires de la CIA sur le terrain, le « commandement et le contrôle »ainsi que l’assistance en matière de télécommunications, et l’acheminement des livraisons d’armes du Golfe via la Turquie pour des groupes de combattants syriens partenaires. Après le blocage le mois dernier par la Russie et la Chine de sa dernière tentative pour obtenir l’appui des Nations Unies pour un changement de régime par la force, l’administration américaine a fait savoir qu’elle allait maintenant intensifier le soutien aux rebelles et coordonner avec Israël et la Turquie des plans de « transition » pour la Syrie.

    “Vous remarquerez que ces deux derniers mois, l’opposition a été renforcée,” a déclaré un haut fonctionnaire américain au New York Times vendredi dernier. “Maintenant nous sommes prêts à accélérer.” Ne voulant pas être en reste, William Hague, se vantait que la Grande-Bretagne était aussi en train d’accroître sont soutien “non-létal” spour les rebelles. Les Etats autocratiques d’Arabie Saoudite et du Qatar apportent l’argent et des armes , comme l’a reconnu cette semaine le Conseil National Syrien (CNS) soutenu par l’Occident, tandis que la Turquie, membre de l’OTAN, a mis en place la logistique et la formation de base pour l’Armée Syrienne Libre (ASL) dans ou près de la base aérienne américaine d’Incirlik.

    Pour les Syriens qui veulent la dignité et la démocratie dans un pays libre, la dépendance rapide et multiforme de leur soulèvement vis-à-vis de l’aide étrangère est un désastre – plus encore que ce ne fut le cas en Libye. Après tout ce sont désormais des officiels du régime dictatorial et sectaire d’Arabie Saoudite qui choisit quels groupes armés obtiendront de l’argent, et non pas des Syriens. Et ce sont des agents secrets des États-Unis, le pays qui parraine l’occupation israélienne du territoire syrien et des dictatures dans la région, qui décident quelles unités rebelles auront des armes.

    Les militants de l’opposition insistent pour affirmer qu’ils vont préserver leur autonomie, fondée sur un soutien populaire profondément enraciné. Mais il est clair que la dynamique du soutien externe risque de transformer les organisations qui en dépendent en instruments de leurs commanditaires, plutôt que les personnes qu’ils cherchent à représenter. Les financements du Golfe ont déjà aiguisé le sectarisme religieux dans le camp des rebelles, tandis que les informations de cette semaine sur la désaffection de l’opinion vis-à-vis des combattants rebelles à Alep illustrent les dangers de groupes armés étrangers qui s’appuient sur des gens d’ailleurs plutôt qie sur leurs propres communautés.

    Le régime syrien est bien entendu soutenu par l’Iran et la Russie, comme il l’est depuis des dizaines d’années. Mais une meilleure analogie pour comprendre l’implication des pays occidentaux et du Golfe dans l’insurrection syrienne serait si l’Iran et la Russie sponsorisaient une révolte armée, disons, en Arabie Saoudite. Pour les médias occidentaux, qui ont largement traité du soulèvement syrien comme d’une lutte unidimensionnelle pour la liberté, les preuves aujourd’hui inévitables de tortures et d’exécutions de prisonniers ar les rebelles – ainsi que de kidnappings par des organisations du genre al Qaïda, qui une fois de plus se retrouvent dans une alliance avec les Etats Unis – semblent avoir été comme un choc.

    En réalité, la crise syrienne a toujours eu plusieurs dimensions correspondant aux lignes de faille les plus sensibles de la région. C’était au début un authentique soulèvement contre un régime autoritaire. Mais il a écolué de plus en plus vers un conflit sectaire dans lequel le régime Assad dominé par les Alaouites a pu se présenter lui-même comme le protecteur des minorités – alaouite, chrétienne et kurde – contre une marée d’opposition dominée par les sunnites.

    L’intervention de l’Arabie saoudite et d’autres autocraties du Golfe, qui ont essayé de se protéger d’un bouleversement arabe plus large en jouant la carte anti-chiite, a pour objectif transparent une société sectaire, pas une société démocratique. Mais c’est la troisième dimension – alliance de la Syrie avec Téhéran et le mouvement résistance chiite libanais, le Hezbollah – qui a transformé la lutte en Syrie en guerre par procuration contre l’Iran et en un conflit global.

    Beaucoup d’opposants Syriens opposeront qu’ils n’avaient d’autre choix que d’accepter le soutien de l’étranger s’ils devaient se défendre eux-mêmes contre la brutalité du régime. Mais comme le soutient le leader de l’opposition indépendante Haytham Manna, la militarisation du soulèvement a réduit sa base populaire et démocratique – tout en aggravant considérablement le bilan des victimes.

    Il y a toutes les chances que la guerre puisse se répandre hors de Syrie. La Turquie, qui a une importante population alaouite chez elle ainsi qu’une minorité kurde réprimée depuis longtemps, a revendiqué le droit d’intervenir contre les rebelles Kurdes en Syrie après le retrait par Damas de ses troupes dans les villes kurdes. Des affrontements provoqués par la guerr en Syrie se sont intensifiés au Liban. Si la Syrie devait de fragmenter, tout le système post-ottoman des frontières et des Etats du Moyen Orient pourrait être remis en question avec elle.

    Cela pourrait se produire aujourd’hui indépendamment de la durée de survie d’ Assad et de son régime. Mais l’intervention en Syrie revient à prolonger le conflit, plutôt que de donner un coup fatal au pouvoir. Seule la pression pour un règlement négocié, que l’Occident et ses amis ont si vigoureusement bloqué, peut maintenant donner aux Syriens la possibilité de déterminer leur propre destin – et de stopper la descente du pays aux enfers.