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  • Actes inutiles et soins fictifs : “Cash investigation” ausculte les braqueurs de la Sécu (Magazine d’information) : la critique Télérama
    https://television.telerama.fr/tele/magazine/cash-investigation-1-239808356.php

    C’est un rectangle de plastique vert, glissé dans nos portefeuilles entre la carte d’identité et celle de la banque. Mais c’est aussi un véritable coffre-fort que certains ont appris à forcer sans vergogne : notre carte Vitale, qui permet aux professionnels de santé (médecins, infirmiers, dentistes…) de facturer nos soins à l’Assurance maladie et de se les faire payer en direct (grâce au système du tiers payant).

    Le braquage conté par ce numéro extrêmement fouillé, comme à l’accoutumée, du magazine d’Élise Lucet, c’est celui-ci : le casse de la Sécurité sociale. Et, surprise, les braqueurs en chef ne sont pas les assurés : « Leurs fraudes à la CMU, aux pensions d’invalidité ou aux arrêts de travail sont importantes en nombre, mais ne représentent qu’une part infime de la fraude globale, estimée par la Cour des comptes, en 2020, à 4,5 milliards d’euros », explique le réalisateur, Donatien Lemaître. Les principaux coupables : des professionnels de santé véreux, qui facturent des actes inutiles, voire carrément des soins fictifs − payés par la Sécu, donc, mais jamais administrés aux patients.

    Premiers accusés : les centres dentaires, qui pullulent sur le territoire depuis 2017 (plus de mille trois cents). Les quarante premières minutes leur sont consacrées, révélant d’invraisemblables pratiques, témoignages de victimes et d’anciens praticiens à l’appui. Radios systématiques, soins superflus, couronnes inutiles… permettent à certains dentistes de facturer jusqu’à six fois plus que la moyenne de leurs collègues.