BigGrizzly

Groumpf

  • Rennes : Macron, Darmanin, Le Maire… Qui pose des photos d’hommes politiques sur des crottes de chien ?
    https://www.20minutes.fr/politique/4087649-20240422-rennes-macron-darmanin-maire-pose-photos-hommes-politique
    https://img.20mn.fr/xtRBWnaCSaCMIVNbtYskoSk/1444x920_des-portraits-de-bruno-le-maire-gerald-darmanin-et-emmanuel-macron
    Dans la vie politique, il y a les sondages… et il y a la rue, pour bien mesurer la popularité d’un régime.

    « J’ai pris la photo le 18 mars dans un parterre du quartier Colombier », raconte Hélène, qui a découvert le portrait du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et son homologue de l’Economie Bruno Le Maire. « Ça m’a fait rire car ce ne sont pas des personnes que je porte dans mon cœur. Puis je me suis imaginée la personne en train de méticuleusement mettre en place les petits portraits sur les étrons ce qui m’a fait rire à nouveau », raconte la Rennaise, encore amusée par la petite installation.

  • « Une atteinte à la liberté d’expression » : le syndicat brestois Olivier Cuzon visé par une plainte de Gérald Darmanin - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/une-atteinte-a-la-liberte-d-expression-le-syndicat-brestois-olivier-cuzon

    Le professeur et syndicat brestois Olivier Cuzon est visé par une plainte pour diffamation à l’encontre de la police et la gendarmerie. Plainte déposée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, indique Olivier Cuzon dans un communiqué. L’homme a été entendu ce vendredi 19 avril après-midi au commissariat de Brest.

    "C’est la publication d’un article sur le site de Sud éducation 29, dont je suis le « directeur de publication du journal » qui est à l’origine de cette plainte, lit-on dans le communiqué. Le paragraphe sur lequel est fondé la plainte est le suivant : « Ce questionnement est important quand on connait la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires. ».

    Olivier Couzon poursuit : "Il y a dans cette plainte une atteinte intolérable à la liberté d’expression d’un journal syndical, qui par principe a une expression engagée." Et conclut : "Au delà, cette plainte s’inscrit dans un contexte plus global de tentatives de mettre un coup de pression contre des militant.es qui s’expriment librement pour faire connaître leurs analyses des politiques gouvernementales."

    #Police #Liberté_expression #Syndicalisme

  • Au Royaume-Uni, Rishi Sunak fait plier la Chambre des lords et obtient la mise en œuvre de la loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/23/au-royaume-uni-rishi-sunak-fait-plier-la-chambre-des-lords-et-obtient-la-mis

    Au Royaume-Uni, Rishi Sunak fait plier la Chambre des lords et obtient la mise en œuvre de la loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda
    Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
    Il aura fallu quatre mois au gouvernement britannique de Rishi Sunak pour faire adopter son projet de loi « Safety of Rwanda » (« sûreté du Rwanda »), notamment pour forcer la résistance des Lords au Parlement de Westminster. Ces derniers ont fini par lâcher prise juste après minuit, mardi 23 avril, permettant dans la foulée l’adoption par le Parlement de ce texte très contesté. Il déclare que le Rwanda est un pays sûr au regard de l’asile et permet ainsi la mise en œuvre, longtemps retardée, de l’accord de sous-traitance de demandeurs d’asile signé entre Londres et Kigali en avril 2022.
    Les avions pour le Rwanda pourront décoller « d’ici dix à douze semaines », en juillet, a promis Rishi Sunak lors d’une conférence à Downing Street, lundi, en amont des ultimes débats parlementaires. Des vols sur des compagnies aériennes commerciales ont été réservés, ainsi qu’un aéroport de départ, a assuré le premier ministre, depuis le pupitre barré d’un « stop the boats » (« stoppons les bateaux ») que sort Downing Street à chaque prise de parole sur les sujets migratoires. Considéré comme une priorité, l’accord Rwanda est un des derniers espoirs du dirigeant conservateur pour tenter de rattraper les travaillistes, en avance d’environ 20 points dans les sondages, à quelques mois des élections générales (très probablement cet automne).
    L’accord signé avec le Rwanda constitue une première en Europe et sa mise en œuvre est scrutée avec intérêt sur le continent. Il s’agit pour Londres de déporter dans ce pays d’Afrique de l’Est, à l’économie dynamique mais au régime considéré par beaucoup comme autoritaire, des personnes arrivées illégalement au Royaume-Uni (sans visa, en bateau ou cachés dans des camions). Ces personnes ne pourront réclamer l’asile que depuis le sol rwandais, qui examinera leur demande : il s’agit d’une délégation totale des responsabilités du Royaume-Uni vis-à-vis de l’asile. Le Rwanda, dirigé par le président Paul Kagame, a déjà obtenu environ 500 millions de livres sterling (580 millions d’euros) de Londres dans le cadre de l’accord.
    Déposé à la Chambre des communes en décembre 2023, le projet de loi « Safety of Rwanda » contourne une décision de la Cour suprême britannique, qui avait statué à l’unanimité, le 15 novembre 2023, que l’accord Rwanda était « illégal » car le Rwanda n’était pas un pays sûr : les demandeurs d’asile y sont exposés à un risque de refoulement vers leur pays d’origine. Jugé cruel par les associations de défense des droits des migrants, inquiétant pour de nombreux juristes, qui pointent des contradictions avec la convention européenne des droits de l’homme, le texte empêche les juges de questionner la sûreté du Rwanda en cas de recours des demandeurs d’asile contre leur expulsion. Il permet même aux ministres britanniques d’ignorer des mesures provisoires que prendrait la Cour européenne des droits de l’homme pour stopper des déportations.
    « Nous sommes les seuls à avoir un plan pour stopper les “small boats” [les bateaux pneumatiques traversant la Manche] », a affirmé lundi M. Sunak, assurant que le Labour « n’en a pas » et que le parti d’opposition « a tout fait pour faire dérailler le texte de loi ». « On m’accuse de manque de compassion, mais c’est tout le contraire, nous voulons créer une dissuasion permanente (…) avec un flux régulier de vols au Rwanda [pour décourager les traversées] et casser le modèle économique des passeurs », a ajouté le dirigeant, lui-même issu de l’immigration. Sa famille, d’origine indienne, est venue d’Afrique au Royaume-Uni dans les années 1960.
    Des dizaines de Lords – pas seulement des travaillistes, des dizaines de sans-étiquettes et pas mal d’évêques, membres de droit de la Chambre haute – ont tenté jusqu’au bout d’obtenir des concessions de Downing Street, espérant notamment l’adoption d’un amendement excluant les Afghans ayant travaillé pour l’armée britannique d’être déportés au Rwanda. Le Home Office n’a donné qu’une assurance verbale que ces Afghans ne seraient pas concernés. « L’accord Rwanda est un gadget exorbitant », a fustigé Yvette Cooper, la ministre de l’intérieur du cabinet fantôme travailliste – la gauche britannique a promis d’abandonner le texte si elle arrive au pouvoir.
    A l’autre bout du spectre politique, Nigel Farage, le président du parti d’extrême droite Reform UK, a qualifié le texte de loi de « totale mascarade », doutant de la volonté de M. Sunak de défier la convention européenne des droits de l’homme. Il est vrai que l’effet dissuasif de l’accord reste à prouver : il dépendra du nombre de personnes expulsées. Le risque d’une expulsion future au Rwanda n’a en tout cas pas encore découragé les traversées de la Manche, reparties à la hausse depuis le début de l’année, avec 25 % de passages supplémentaires par rapport à la même période l’an dernier. En 2023, 29 000 personnes étaient arrivées sur les côtes du Kent en bateaux pneumatiques.
    Même si le « Safety of Rwanda bill » limite les recours contre les expulsions, des appels seront quand même probablement recevables sur des motifs personnels (maladie, orientations sexuelles par exemple). Rishi Sunak assure être prêt : 150 juges et 25 cours de justice auraient été identifiés pour examiner ces appels en urgence, 500 personnes seraient chargées d’escorter les expulsés vers les avions. Mais des syndicats de fonctionnaires menacent de saisir la justice, s’inquiétant d’avoir à exécuter des décisions du Home Office potentiellement contraires aux obligations internationales du Royaume-Uni.
    Lundi, dans une déclaration commune, trois experts de l’ONU, Siobhan Mullally, la rapporteuse sur le trafic d’êtres humains, Gehad Madi, le rapporteur spécial sur les droits humains des migrants, et Alice Jill Edwards, la rapporteuse spéciale pour la torture, ont prévenu les compagnies aériennes transportant les demandeurs d’asile au Rwanda qu’elles risquaient, elles aussi, de se rendre complices de violations des droits humains.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#droit#migrationirregguliere#rwanda#payssur#expulsion#smallboat#sante#politiquemigratoire

  • Nappes d’eau souterraine au 1er avril 2024 | BRGM
    https://www.brgm.fr/fr/actualite/communique-presse/nappes-eau-souterraine-au-1er-avril-2024

    La situation des nappes phréatiques est satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec 58% des niveaux au-dessus des normales. La recharge reste active sur la plupart des nappes.

    Tout va mieux. On peut mettre les projets de méga-bassines à la poubelle. :-)) (je précise que je pense que ces projets vont être maintenus coûte que coûte, parce que l’opportunité de privatiser une telle ressource, ça ne se refuse pas, d’autant qu’il n’est pas prévu de cesser de cultiver des plantes très gourmandes en eau... y-a qu’à voir l’exemple de l’Espagne ou du Maroc pour savoir ce qui nous attend, à savoir de l’eau pour les cultures d’exportation, et plus rien pour le reste).

    • En parlant megabassines, existe-t-il un relevé de celles-ci, j’ai vu des trous béants avec la terre à nue qui y ressemblent entre toulouse et l’aude, sans eau, sorte de chantiers abandonnés ou ne repoussent autour que quelques maigres plantes.

  • Chanel fabrique et vend des produits grâce à Pôle emploi | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/220424/chanel-fabrique-et-vend-des-produits-grace-pole-emploi

    Les « stagiaires » ont en fait travaillé à la chaine tout en consommant leurs droits à la formation et leur « revenu » a été équivalent à une seule des pièces qu’elles ont fabriqué de manière intensive.
    Elles n’ont jamais vraiment eu le droit de refuser quoi que ce soit et ont été jetées juste avant de devoir les payer.
    #esclavage

    Sandrine et Catherine, 55 et 52 ans, étaient les deux femmes les plus âgées de la formation. Pendant le travail à la chaîne, une épée de Damoclès planait constamment au-dessus de leur tête. « Ce n’était pas compliqué mais hyper rapide. C’est très anxiogène. On peut très bien vous convoquer un beau jour pour vous dire que c’est fini pour vous, raconte Catherine. On appelait ça “Causse Lanta” [en référence à l’émission de survie de TF1 « Koh-Lanta » − ndlr]. »

    Les craintes de Catherine se sont matérialisées trois jours avant la fin de la formation. Convoquée dans le bureau des ressources humaines, on lui annonce qu’elle ne répond pas aux critères d’exigence. Elle est mise dehors après près de trois mois. « À ce moment-là, vous ressentez de la rage, souffle Catherine. Si on m’avait fait sortir au bout de trois semaines, ça ne m’aurait pas posé de souci. »

    Même sentence pour Sandrine, et même sentiment d’amertume. « Quand ils vous recrutent, ils vous disent qu’ils attendent beaucoup de “savoir-être”. Eux sont extraordinairement polis, mais ils jettent les gens à la première occasion. »

  • Biden signs bill to reauthorize FISA warrantless surveillance program for two more years
    https://www.engadget.com/biden-signs-bill-to-reauthorize-fisa-warrantless-surveillance-program-for-

    President Biden this weekend signed into law a bill that reauthorizes a controversial spying program under the Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA). Section 702 of FISA, which has now been extended for two more years, allows for warrantless intelligence gathering on foreign targets. While its focus is on the communications of targets located outside the US, that includes any exchanges with people stateside, meaning Americans’ records can get swept up in these collections too.

    On en parlait il y a 3 mois :
    https://seenthis.net/messages/1036492

  • Le massacre de Gaza sape la culture de la démocratie
    Par Enzo Traverso – Jacobin le 6 avril 2024 - traduction rédaction A l’Encontre
    source : https://jacobin.com/2024/04/gaza-genocide-holocaust-memory-democracy
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/le-massacre-de-gaza-sape-la-culture-de-la-democratie.html

    (...) Israël viole le droit international depuis des décennies et perpètre aujourd’hui un génocide à Gaza avec des armes fournies par les Etats-Unis et plusieurs pays européens. Ces puissances occidentales pourraient arrêter la guerre en quelques jours, mais elles sont incapables de refuser leur soutien à un gouvernement corrompu, d’extrême droite, composé de criminels de guerre, car ce gouvernement fait partie d’elles-mêmes, alors elles se contentent de recommandations et d’appels à la modération.

    Tous les grands médias occidentaux ont endossé sans réserve un récit sioniste qui célèbre sans vergogne l’histoire des uns et ignore ou nie celle des autres. En Europe et aux Etats-Unis, comme l’a fait remarquer Saïd, Israël n’est jamais traité comme un Etat, mais plutôt comme « une idée ou un talisman quelconque », intériorisé pour légitimer les pires abus au nom de principes moraux élevés.

    Des décennies d’occupation militaire, de harcèlement et de violence apparaissent ainsi comme l’autodéfense d’un Etat menacé, et la résistance palestinienne comme une manifestation de haine antisémite. Réinterprétée dans une perspective orientaliste, l’histoire juive se déroule comme un long martyre dans l’attente d’une rédemption bien méritée, et les Palestiniens deviennent un peuple sans histoire.

    Raison d’Etat

    Les étudiants pro-palestiniens sont dépeints comme des antisémites enragés dans la plupart des médias grand public. Dans plusieurs universités états-uniennes, ils ont été mis sur liste noire ou menacés de sanctions en raison de leur participation à des manifestations contre le génocide de Gaza. En Allemagne [interview d’Emily Dische-Becker, dans Jacobin le 23 mars 2024] et en Italie, des rassemblements ont été brutalement réprimés, tandis que le premier ministre français Gabriel Attal a annoncé des mesures sévères contre des militants pro-palestiniens.

    La mémoire de l’Holocauste est rituellement célébrée comme une religion civile dans l’Union européenne, et la défense d’Israël est devenue, comme Angela Merkel et Olaf Scholz l’ont affirmé à plusieurs reprises, la « Staatsraison » de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Aujourd’hui, l’Allemagne invoque cette mémoire pour justifier le massacre des Palestiniens à Gaza. Après le 7 octobre, le pays est traversé par une atmosphère de chasse aux sorcières contre toute forme de solidarité avec la Palestine.

    Mais l’Allemagne n’est que l’expression paroxystique d’une tendance plus large. Cela explique pourquoi, notamment aux Etats-Unis, de nombreux Juifs ont élevé la voix pour dire « pas en mon nom ».

    Les références à la « raison d’Etat » sont à la fois curieuses et révélatrices d’un aveu implicite d’ambiguïté morale et politique. Comme le savent tous les spécialistes de la théorie politique, ce concept rappelle les côtés sombres et cachés du pouvoir politique. Habituellement identifiée à la pensée de Niccolo Machiavel, même si le terme lui-même n’apparaît pas dans ses écrits, la raison d’Etat signifie la transgression de la loi au nom d’impératifs supérieurs de sécurité de l’Etat.
    (...)
    Derrière la raison d’Etat , ce n’est pas la démocratie qui se profile, mais Guantanamo.
    Ainsi, lorsque la RFA soutient Israël en invoquant la Staatsraison , elle admet implicitement l’immoralité de sa politique. Aujourd’hui, le soutien inconditionnel de l’Allemagne à Israël compromet la culture, la pédagogie et la mémoire démocratiques qui se sont construites au cours de plusieurs décennies, et notamment après le « Historikerstreit » au milieu des années 1980.

    Cette politique jette une ombre sur le Mémorial de l’Holocauste qui se dresse au cœur de Berlin et qui n’apparaît plus comme l’expression d’une conscience historique tourmentée et des vertus du souvenir, mais plutôt comme un imposant symbole d’hypocrisie.
    (...)

    • 5 Questions à... Enzo Traverso | De l’usage politique de la mémoire collective de l’Holocauste
      CAREP Paris - 6 janv. 2024
      https://www.youtube.com/watch?v=iLLY7OjQZZQ

      Commémorer l’Holocauste est l’occasion de rappeler à la mémoire collective les six millions de victimes majoritairement juives de l’oppression nazie. Si la commémoration de cette mémoire invite à réfléchir aux idéologies et aux actions qui conduisent aux génocides ou à des crimes contre l’humanité, elle nous invite aussi à réfléchir de manière critique à son détournement à des fins politiques. Parce qu’elle fait appel aux émotions plutôt qu’à la raison, la mobilisation de la mémoire par des politiques s’avère une stratégie intéressante à analyser.
      Dans cet entretien, l’historien italien Enzo Traverso, spécialiste du totalitarisme et des politiques de la mémoires, revient pour nous sur les effets dévastateurs de cette instrumentalisation politique de la mémoire de l’Holocauste à l’aune du conflit israélo-palestinien.

  • Solidarité avec Gaza : une « procédure purement policière », selon l’avocat de Solidaires Étudiant·e·s à l’EHESS - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/attaque-du-hamas/solidarite-avec-gaza-une-procedure-purement-policiere-selon-lavocat-de-soli

    Plusieurs étudiants, élues dans les instances de l’EHESS, sont entendues en audition libre. L’une d’entre elles a déjà été reconvoquée une deuxième fois. « C’est vraiment très compliqué de comprendre ce qu’on nous reproche précisément, témoigne-t-elle auprès de l’Humanité. Pour nous, c’est fatigant, cela correspond à une forme de harcèlement qui nous oblige à ne nous occuper que de notre défense, sans plus pouvoir militer librement… »

    Pour Me Antoine Comte, avocat des membres de Solidaires Étudiant·e·s à l’EHESS, « nous sommes face à une procédure policière où on ne nous dit rien… L’enquête préliminaire permet de ne pas donner connaissance des faits réellement reprochés aux personnes entendues ou à leur avocat. On nous parle de l’éternelle apologie du terrorisme. Je dis » éternelle « car elle n’est jamais définie. Quels sont les mots, les actes qui posent problème ? On ne nous dit pas. Si un juge d’instruction était saisi, il aurait l’obligation de désigner les propos ou des actes précis. Ce qui permettrait à la défense de s’exprimer dans les conditions contradictoires maximales. »

  • L’obsession occidentale pour Netanyahou est déplacée. La plupart des Israéliens veulent que la guerre continue
    Antony Loewenstein | Lundi 22 avril 2024 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/lobsession-occidentale-pour-netanyahou-est-deplacee-la-plupart-des-is

    Israël a un « problème de réfugiés ». C’est ce qu’a écrit le rédacteur en chef du journal israélien Haaretz dans un article récent.

    Aluf Benn a expliqué que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou était sur le point de devoir décider comment gérer le grand nombre de Palestiniens déplacés de force du nord de Gaza à la suite de l’invasion de la région par Israël après le 7 octobre 2023.

    « La question », écrit Benn, « est de savoir si Israël permettra aux Palestiniens de retourner dans le nord de la bande de Gaza, d’où ils ont été expulsés au début de la guerre, ou s’ils en seront définitivement déplacés, laissant la zone sous contrôle israélien. »

    Notez le langage utilisé et la passivité dans la description du nettoyage ethnique (même s’il n’est pas clair si Benn lui-même a une opinion bien arrêtée sur le sujet).

    Haaretz est un opposant de premier plan et quotidien à Netanyahou, mais le journal semble déchiré entre la vision israélienne dominante de l’assaut sur Gaza (il a publié une multitude d’articles nationalistes et militaristes au cours des six derniers mois) et une position plus humaine qui comprend correctement qu’Israël commet d’horribles violations des droits de l’homme à Gaza qui entacheront à jamais le pays. (...)

  • Les « vols de la mort » n’ont pas épargné le Mexique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/les-vols-de-la-mort-n-ont-pas-epargne-le-mexique_6229081_3210.html

    Les avions n’allaient pas très loin, à 50 miles de la côte Pacifique, où la profondeur atteint déjà 3 000 mètres. Les corps des opposants assassinés étaient au préalable mis dans des sacs et lestés de pierres, pour s’assurer qu’ils ne remonteraient pas à la surface. Les appareils décollaient depuis la base aérienne n° 7 à Pie de la Cuesta, à 10 kilomètres de la célèbre station touristique d’Acapulco, très prisée alors des stars d’Hollywood.

    Une enquête, menée par les instances judiciaires militaires et enfin dévoilée dans sa quasi-intégralité, en novembre dernier, a montré que les « vols de la mort » ont donc également existé au Mexique, pour jeter à la mer les cadavres de personnes éliminées car considérées comme subversives.

    [...]

    « Deux décennies plus tard, nous avons enfin accès à l’ensemble de l’instruction, et pouvons présenter ces témoignages et documents-clés. Il manque toujours pourtant le document le plus important : les noms de ceux qui ont été jetés à la mer »

    https://justpaste.it/4sbj3

    #disparitions_forcées #Mexique

    • wikipédia nous informe :

      Création 4 décembre 1944

      Dates clés

      2003 : Absorption des Publications de la Vie Catholique (PVC) par la société éditrice du Monde et création du Groupe Le Monde.
      2010 : rachat du groupe par le trio Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse.

      Septembre 2019 : Matthieu Pigasse et Xavier Niel acceptent un droit d’agrément réclamé par les rédactions. Ce droit permet au pôle d’indépendance (25%) de refuser l’entrée d’un nouvel actionnaire sans son accord.

      Octobre 2019 : Daniel Kretinsky entre au capital du Monde.

      Avril 2021 : Pour renforcer l’indépendance du journal, Xavier Niel déclare que ses parts seront transférées vers un fonds de dotation et deviendront incessibles.

      2022 : Matthieu Pigasse cède la quasi-totalité de sa participation à Xavier Niel.

      [...]
      Afin d’éviter une interférence des actionnaires et protéger l’indépendance des journalistes, ce sont les employés de Le Monde, Courrier international, La Vie, Le Monde diplomatique, Le Nouvel Obs et Télérama qui élisent chacun le directeur de leur rédaction.

  • Marchandise éternelle

    L’actualité récente de la lutte contre les PFAS ressemble étrangement au mouvement des agriculteurs du début d’année 2024. D’un côté, la santé des gens malmenée face à la dissémination de produits chimiques dans les corps vivants. De l’autre, la défense des activités économiques, dont l’immense et précieuse productivité dépend de l’utilisation de ces produits. Défense qui conduit à relativiser la pollution, et à demander toujours plus d’études et de « preuves » que ces produits chimiques sont effectivement nocifs - preuves qui n’auront pas, on le sait bien, comme conséquence l’interdiction des dits produits, mais qui y contribueront... un jour.

    De façon spectaculaire, afin de sauvegarder leur activité économique menacée par un projet de loi contre les PFAS, des salariés -auxquels leur patron avait offert un jour de congé- se sont rendus à la capitale pour manifester contre ce projet de loi. On ne saurait toutefois ramener une telle manifestation au pouvoir des dirigeants de cette entreprise. C’est en toute bonne foi que des agents économiques défendent leur gagne-pain, avant toute autre chose. Et quand ils demandent des "solutions", ils ne demandent pas des solutions techniques (pour se passer d’un produit chimique problématique), mais des solutions économiques. Et immédiates.

    Comme dans l’agriculture, face à la pollution, la question n’est pas de savoir s’il est techniquement possible ou non de "moins polluer", toute chose égale par ailleurs. On le sait bien : dans l’absolu, l’humanité peut vivre sans PFAS, sans pesticides.

    Mais dans une société marchande, ce n’est pas possible. Ne pas utiliser ces produits chimiques, c’est ne pas pouvoir produire industriellement les marchandises dont la norme de productivité impose, pour le marché mondial, de les utiliser. Ne pas utiliser d’insecticides c’est, pour un agriculteur, ne pas produire. Ne pas utiliser de PFAS, c’est ne pas pouvoir produire. Ne pas vendre, ne serait-ce que sur une courte période de temps, c’est arrêter de produire, donc détruire les précieux emplois rémunérés (car des besoins non rémunérables et non répondus, il y en a pléthore).

    Le quiproquo est donc permanent et la confusion totale, puisque d’un côté, on fait semblant de débattre pour savoir si un produit chimique est "essentiel" pour tel ou tel usage. Alors qu’en réalité, seul le critère de rentabilité, au principe de toute activité économique, compte véritablement. Quand le député Nicolas Thierry arrive avec sa proposition de restriction des PFAS, il a en amont vérifié, non pas qu’il existe une "alternative" aux PFAS, mais que le tissu industriel a déjà réussi à s’en passer, en restant compétitif sur le marché.

    Autrement dit, la possibilité d’une loi de restriction des polluants ne vient qu’en deuxième, une fois que l’appareil industriel a déjà pu mettre en place une alternative rentable. La manifestation des salariés de l’entreprise SEB utilisant des fluoropolymères, aboutissant à retirer du périmètre d’interdiction l’activité de leur entreprise, n’est qu’une confirmation de cette loi sociale fondamentale des sociétés marchandes mondialisées : aucune norme sociale ne sera plus forte que celle émanent du champ économique.

    Les débats politiques, les "responsables" politiques, n’ont pas d’influence sur cette loi et il est problématique de prétendre le contraire : on ne fait que reculer la prise en compte du blocage profondément marchand qui empêche d’agir efficacement contre les pollutions. Ce que l’on demande à un "responsable" politique c’est avant tout de respecter cette loi et toute tentative de sortir du cadre donnera lieu à une réponse rapide et sans ambiguïté du champ économique. Et ce ne sont pas toujours les grandes figures capitalistes que sont les patrons qui se donnent la peine de s’exprimer quand une ligne rouge est franchie (par une simple tribune dans un journal économique il est possible de décourager un ministre de mener une politique contre des intérêts économiques). Toute la société est impliquée dans le mouvement tautologique de l’argent désormais mondial, puisque c’est lui qui fait travailler les gens et leur donne un revenu, et qu’aucun besoin ne saurait être répondu sans en passer par une activité rémunérée.

    Mais également, c’est tout l’appareil d’Etat et ses services qui sont nécessairement impliqués dans la défense du statut quo marchand, et donc des pollutions, puisque c’est le mouvement de l’argent qui permet à l’Etat de fonctionner, et c’est le développement de l’Etat qui a historiquement imposé aux sociétés de devenir marchandes de bout en bout, c’est-à-dire capitalistes. On ne comprendrait pas, autrement, pourquoi les services de l’Etat chargés de protéger la population et l’environnement sont si peu zélés à intervenir sur les activités industrielles, et minimisent systématiquement l’importance des pollutions induites, qu’il s’agisse des pollutions chroniques pas même prises en compte, que des pollutions bien plus visibles et médiatisées lors d’accidents industriels.

    Sans avoir en tête cette loi sociale fondamentale, il est difficile de comprendre pourquoi l’utilisation de produits toxiques se développe toujours plus, et pourquoi les politiques comme la société en général sont si impuissants à reprendre en main leur destinée - pour avoir confié celle-ci au fétiche monétaire, et son corollaire, le travail humain soumis intégralement à son mouvement.

    Se satisfaire d’une loi minimale qui prétend avoir agi sur la source du problème, en dédouanant totalement l’activité industrielle dans sa nature marchande même, alimente la confusion dans la tête des gens et nous éloigne radicalement de solutions réelles pour stopper net les pollutions chimiques et l’accélération du désastre qu’est la production marchande planétaire.

    S’attaquer par le petit bout de la lorgnette aux pollutions, au cas par cas, sans s’interroger sur les causes globales, en ne traitant les problèmes que sous le prisme de la « volonté politique », c’est au contraire manquer de courage, et participer à la cogestion de la crise du capitalisme dans l’intérêt supérieur de la société marchande et de la poursuite du mouvement tautologique de l’argent, qui impose de mettre en second plan tous les autres aspects de la vie, y compris sa préservation face aux pollutions chimiques contre lesquels ces "responsables" politiques entendaient lutter.

    Toutes les personnes qui luttent contre les PFAS savent que, si il y en a partout, c’est parce que "c’est pratique et pas cher" - et non parce que le personnel politique de tel ou tel pays n’aurait pas fait voter la bonne loi. Mais bien peu sont choqués qu’un tel critère, dans toute son indigence, gouverne tout bonnement la présence des objets qui nous entourent, et pas seulement ceux comportant des PFAS.

    Au lieu de lutter contre chaque pollution séparément, et perdre les gens à cause de l’expertise qu’il faut déployer à chaque fois pour discuter du degré acceptable de toxicité, on ferait mieux d’adopter une toute autre stratégie de lutte. Puisque l’indigence du critère monétaire gouverne également toutes les autres nuisances (du réchauffement climatique à l’accumulation des déchets plastiques), et qu’aucune entente mondiale ne viendra réglementer le commerce mondialisé par le haut, être réellement écologiste implique d’être également post-monétaire afin d’amener l’impensable à être pensé : sortir de la torpeur marchande pour une toute organisation sociale et répondre enfin décemment à nos besoins. Comment le faire ? Puisse le caractère "éternel" de ces polluants être suffisamment choquant pour provoquer cette nécessaire discussion.

    #pfas #écologie #marchandise

    • Puisque l’indigence du critère monétaire gouverne également toutes les autres nuisances (du réchauffement climatique à l’accumulation des déchets plastiques), et qu’aucune entente mondiale ne viendra réglementer le commerce mondialisé par le haut, être réellement écologiste implique d’être également post-monétaire afin d’amener l’impensable à être pensé : sortir de la torpeur marchande pour une toute organisation sociale et répondre enfin décemment à nos besoins. Comment le faire ?

      La torpeur, ce sont les « masses » qui la subissent. Les donneurs d’ordre font plutôt dans l’activisme (marchand). Quant au commerce mondialisé, je serais plutôt pour son abolition plutôt que sa régulation. Mais maintenant, « que faire » ?
      Réfléchir en premier lieu sur des actions qui impacteront durablement l’accumulation de capital financier, patrimonial, et humain en tant que « ressource » et force reproductive de cette accumulation. De ce point de vue, nous avons cependant une pandémie dont on a décrété qu’elle circulerait à bas bruit. Et les effets néfastes sont déjà là, puisque la presse financière s’inquiète des impacts Covid sur la bonne santé de ses forces reproductives. Comment ne pas voir la relation entre cette dégradation de la santé du cheptel (reproductif) et la promotion obstinée des robots qualifiés d’"intelligences artificielles" ? Comment interpréter les solutions à court terme que sont les restrictions sur les arrêts maladie et l’indemnisation du chômage, le démantèlement de la sécurité sociale gérée paritairement entre partenaires dits « sociaux » sinon comme une injonction faite aux masses laborieuse de supporter « quoiqu’il en coûte » son enchaînement à la machine ? Même s’ils mettent des purificateurs d’air dans les lieux où ils organisent leurs sauteries, les membres de la caste dominante n’ont qu’une courte vue sur l’avenir de la planète et du genre humain et leur seule ligne c’est : "après nous le déluge mais que nos héritiers apprennent à bien couper les griffes des « sauvageons » qui pourront encore un temps satisfaire notre désir d’accumulation.
      Le problème est rudement posé : les « élites » nous imposent la guerre. Nous devons leur rendre la pareille.

  • Réflexion très intéressante de Carl Beijer : « ne les laissez pas transformer la Palestine en débat sur la liberté d’expression ».

    Don’t let them turn Palestine into a free speech debate, Episode 2
    https://www.carlbeijer.com/p/dont-let-them-turn-palestine-into-0ba

    Shortly after the war started, I urged the left not to let the right turn Palestine into a free speech debate. Looking at the discourse surrounding Columbia it’s hard to deny that this is exactly what has happened. Instead of talking about the atrocities that are still being carried out by the IDF every day, a whole lot of the discourse has now segued over to pointing out the petty hypocrisies and open tyrannies of elite campus Zionists.

    Je trouve que c’est très pertinent, parce que c’est très exactement ce que la répression est en train de provoquer en France. Au lieu de parler des atrocités israéliennes, on se retrouve à devoir dénoncer le « maccarthysme à la française », revendiquer le droit à manifester, savoir s’il est légitime d’invoquer Hannah Harendt, s’il y a deux poids deux mesures, si nos préfets et nos juges sont méchants… Mais quand on fait cela on ne parle déjà plus de Gaza, et on se retrouve au contraire en situation de défense, au lieu d’être en situation de dénoncer.

    C’était déjà le cas avec les imputations permanentes d’antisémitisme avant le 7 octobre. Outre le fait que les accusations permanentes d’un antisionisme dévoyé, façade pour les antisémites, sont assez systématiquement des manipulations organisées par les pro-israéliens, même les inquiétudes plus légitimes (venues de la gauche, disons) ont pour effet de systématiquement déplacer le débat d’une situation de dénonciation des crimes coloniaux d’Israël, à une position de défense où l’on ne parle plus du tout de la Palestine : on se retrouve dans un méta-discours à propos de « nous-mêmes ».

    Toujours est-il qu’en ce moment, la répression et la criminalisation du soutien à la Palestine ont à nouveau – et de manière encore plus spectaculaire – cet effet (et sans doute ce but pratique) : on ne parle alors plus des crimes israéliens, on ne parle pas de boycott, on ne parle pas de ce qu’on attend de nos propres gouvernements, on se retrouve à parler de liberté d’expression, retranchés dans une situation de défense. Les crevures génocidaires sont en roue libre dans les médias pour justifier l’injustifiable, et pendant ce temps on est à discuter de notre propre droit à nous exprimer, plutôt qu’à, justement, pouvoir dénoncer l’injustifiable.

    Alors que, au fond du fond, ce n’est pas Rima Hassan qui est en train de commettre un génocide et de massacrer un enfant palestinien toutes les dix minutes.

  • Quds News Network sur X :
    https://twitter.com/QudsNen/status/1781981607571738698

    Director General of the Government Media in Gaza:

    – We have discovered two mass graves in the Nasser Medical Complex and we expect there will be more

    – We found in Nasser Complex corpses without heads, bodies without skins, and some of them had their organs stolen

    – The Israeli occupation executed dozens of displaced, wounded, sick, and medical personnel

    – The fate of dozens of those who were in Nasser Complex is still unknown after the occupation’s withdrawal

    – We demand the opening of an international investigation to find out the reasons for the evaporation and decomposition of the bodies of some martyrs

    #génocide

  • Guadeloupe : lettre ouverte à Marie Guévenoux, par Jacques Davila et Germain Paran (*)

    La nouvelle ministre déléguée aux Outre Mer accompagnait Gérard Darmanin en Guadeloupe, où ce dernier a annoncé un couvre feu pour les mineurs à Pointe à Pitre. Ne connaissant rien à la crise de l’eau qui sévit dans l’ile, la nouvelle ministre a enjoint les Guadeloupéens à payer leurs factures s’ils veulent avoir de l’eau. Une saillie méprisante dénoncée dans une lettre ouverte assassine par deux représentants des usagers du Comité de surveillance du SMAEAG, le nouveau syndicat mixte créé par l’Etat en 2021, en place de son prédécesseur failli le SIEAAG, qui se révèle tout aussi incapable de conduire sa mission à bien.

    https://www.eauxglacees.com/Guadeloupe-lettre-ouverte-a-Marie-Guevenoux-par-Jacques-Davila-et-Germa

  • Écolos, mais pas trop… - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Ecolos-mais-pas-trop

    Jean-Baptiste Comby, Écolos, mais pas trop… Les Classes sociales face à l’enjeu environnemental, Raisons d’agir, 2024, 186 pages, 14 €

    Dans ce livre rapide et incisif, le sociologue Jean-Baptiste Comby analyse la manière dont les classes sociales, et au sein de celles-ci les pôles économique et culturel, interprètent diversement les problèmes écologiques actuels. Bourgeoisie, petite bourgeoisie et classes populaires font l’objet de trois grandes parties nourries par deux enquêtes, qualitative et quantitative, le tout étant illustré par des parcours biographiques et des extraits d’entretiens qui donnent à entendre le propos des enquêté·es.

    […]

    Lecture conseillée, donc, pour la précision des analyses en termes de classe et l’occasion pas si fréquente d’entendre les voix de personnes issues d’autres classes sur leur rapport à l’écologie. Vous pouvez aussi prendre connaissance du propos de Jean-Baptiste Comby dans une conférence gesticulée avec son camarade Anthony Pouliquen, une forme théâtralisée, à deux voix. Il y est question de yaourt bio compensé au Nutella (ou l’inverse) et de l’inspecteur Colombo. La captation vient elle aussi de sortir.

    https://www.youtube.com/watch?v=cpAY24KcGqw

    #recension #livre #Aude_Vidal #écologie #sociologie #classes_sociales #Jean-Baptiste_Comby #Anthony_Pouliquen #conférence_gesticulée

  • Les États-Unis ont des lois anti palestiniennes prévoyant d’empêcher le financement de toute agence de l’#ONU reconnaissant la #Palestine comme État membre à part entière.

    Le précédent de l’UNESCO en 2011 :
    UNESCO votes to admit Palestine ; U.S. cuts off funding
    https://www.washingtonpost.com/world/national-security/unesco-votes-to-admit-palestine-over-us-objections/2011/10/31/gIQAMleYZM_story.html

    The prohibition on U.S. funding of U.N. agencies that recognize a Palestinian state was included in two pieces of legislation that were signed into law by President George H.W. Bush in 1990 and President Bill Clinton in 1994.

    The 1990 law prohibits the appropriation of funds “for the United Nations or any specialized agency thereof which accords the Palestine Liberation Organization the same standing as a member state.

    In 1994, Congress barred funding “any affiliated organization of the United Nations which grants full membership as a state to any organization or group that does not have the internationally recognized attributes of statehood.

  • Doublement de la franchise sur les soins : c’est l’histoire d’une défaite – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/doublement-de-la-franchise-medicale-cest-lhistoire-dune-defaite-20240420_
    https://www.liberation.fr/resizer/dBIG7Ojc46VJU1h3_02EIGcnM9Q=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2581x1832:2591x1842)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/73TK7TX2VJHWTPIH3PIS3XMKAY.jpg
    Ni oubli, ni pardon.

    En ce mois d’avril, comme il l’avait annoncé, le gouvernement a mis en place le doublement de la franchise sur les soins. Aujourd’hui, les assurés paieront de leur poche un euro sur chaque boîte de médicament et chaque acte paramédical, deux euros sur chaque prise de sang et chaque consultation, quatre euros sur chaque transport sanitaire. C’est l’histoire d’une défaite, une défaite parmi tant d’autres dans les luttes sociales. Mais celle-ci a un goût particulièrement amer.

  • Ocean spray emits more PFAS than industrial polluters, study finds
    https://www.theguardian.com/environment/2024/apr/19/ocean-spray-pfas-study
    Quand tu respires à pleins poumons en regardant la mer, il y a des chances que tu absorbes une bonne dose de PFAS.

    The study measured levels of #PFAS released from the bubbles that burst when waves crash, spraying #aerosols into the #air. It found sea spray levels were hundreds of thousands times higher than levels in the water.

    The contaminated spray likely affects groundwater, surface water, vegetation, and agricultural products near coastlines that are far from industrial sources of PFAS, said Ian Cousins, a Stockholm University researcher and the study’s lead author.

    There is evidence that the ocean can be an important source [of PFAS air emissions],” Cousins said. “It is definitely impacting the coastline.

    [...] It is unclear what the findings mean for human exposure. Inhalation of PFAS is an issue, but how much of the chemicals are breathed in, and air concentrations further from the waves, is still unknown.

    [...] He said that the results showed how the chemicals are powerful surfactants that concentrate on the surface of water, which helps explain why they move from the ocean to the air and atmosphere.

    We thought PFAS were going to go into the ocean and would disappear, but they cycle around and come back to land, and this could continue for a long time into the future,” he said.

    #pollution #plastique #océan

  • Tunisie : la morgue de Sfax débordée par les corps de migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56547/tunisie--la-morgue-de-sfax-debordee-par-les-corps-de-migrants

    Tunisie : la morgue de Sfax débordée par les corps de migrants
    Par La rédaction Publié le : 18/04/2024
    D’une capacité de 35 places, la morgue de l’hôpital de Sfax, dans le centre de la Tunisie, est actuellement à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’inhumation. La région concentre les départs d’embarcations chargées d’exilés vers l’Europe.
    Il n’y a pas assez de place pour les cadavres. D’après un responsable de la santé basé à Sfax, la morgue de l’hôpital, d’une capacité de 35 places, est à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’inhumation.Face à la multiplication des décès en mer, les autorités tunisiennes locales souffrent d’un manque de capacités logistiques pour conserver ces corps, le temps que des tests ADN soient effectués pour identification et que des tombes soient réservées, explique Middle East Monitor.
    Ce n’est pas la première fois que la morgue de l’hôpital se retrouve dans cette situation. En mars 2023, les autorités avaient tiré la sonnette d’alarme, alors que 70 corps avaient été pris en charge.
    Pour répondre à l’urgence, le directeur régional de la santé avait lancé un appel « aux organisations de migration », en particulier l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), « pour soutenir les efforts du système de santé local en fournissant des conteneurs réfrigérés et un camion réfrigéré pour transporter les corps à l’hôpital ».
    En mai 2022 aussi, l’établissement avait reçu 92 corps de migrants morts en mer, tous originaires d’Afrique subsaharienne. Faute de place, une quarantaine d’entre eux étaient « entassés sur le sol », avait déploré le porte-parole du tribunal de Sfax, Mourad Turki.
    Des naufrages en chaîne Cette région du centre de la Tunisie est le principal point de départ des embarcations d’exilés en partance pour l’Europe. Et les naufrages sont très nombreux. Mercredi 10 avril, deux embarcations parties de Tunisie ont chaviré en mer. L’un au large de Lampedusa : neuf personnes, dont une fillette, sont décédés, et 15 sont portées disparues. Le second naufrage s’est produit au large des côtes tunisiennes, sans que l’on ne retrouve les 45 passagers du bateau. Parfois, il faut attendre des jours voire des semaines après un naufrage avant que la mer ne recrache des corps sur les différentes plages du pays.
    Début avril, les autorités tunisiennes avaient aussi récupéré 13 corps de migrants au large du pays. Le 25 mars aussi, cinq corps de migrants ont été retrouvés par les garde-côtes tunisiens, sur le littoral centre.Au cours du premier trimestre 2024, plus de 21 000 personnes parties des côtes tunisiennes ont atteint l’Italie, a déclaré à la radio Mosaïque FM le porte-parole de de la Garde nationale tunisienne, Houssam Eddine Jebabli.Les exilés embarquent dans de frêles bateaux en fer complètement inadaptés aux traversées en mer, poussés par des conditions de vie très difficiles dans le pays. Le racisme anti-Noirs, attisé par des propos du président Kaïs Saïed, est légion dans la région de Sfax notamment. Forcés de quitter la ville, des centaines de migrants survivent depuis plusieurs mois dans des camps délabrés, le long d’une route, sous des oliviers.
    Pour ces exilés qui survivent dans le dénuement le plus total, la seule solution reste un départ pour l’Europe. « Quand je suis arrivé en Tunisie, c’était pour y rester et construire ma vie : obtenir l’asile, continuer mes études dans l’informatique, et travailler un peu en parallèle, a raconté à InfoMigrants Miguel, un migrant camerounais installé dans un des camps près d’Al-Amra. Mais le racisme qu’il y a ici a tout chamboulé. Ça a cassé tous mes rêves ».Désormais le jeune homme n’aspire qu’à une chose : prendre la mer direction l’Italie. Malgré la dangerosité de la traversée. En 2023, 1 313 personnes parties des côtes tunisiennes ont disparu ou sont mortes en mer Méditerranée, selon les chiffres du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Un nombre jamais atteint jusqu’ici.

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#mortalite#morgue#italie#traversee#mediterranee#sante

  • Four Israelis were kicked out of Canary Nungwi Hotel in Zanzibar, Tanzania, for complaining about the free Palestine badge on the manager’s car
    https://www.kossyderrickent.com/2024/04/hot-four-israelis-were-kicked-out-of.html

    The Canary Nungwi Hotel in Zanzibar kicked out four Israelis who interrogated a receptionist about a vehicle parked outside the premise with stickers that read “Free Palestine.” 

    The Israelis were told the vehicle belonged to the manager of the hotel, and they were eventually kicked out after complaining that the vehicle was causing them « concern ».

  • Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, convoquée par la police pour apologie du terrorisme
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/19/rima-hassan-candidate-lfi-aux-europeennes-convoquee-par-la-police-pour-apolo

    Ca vient de sortir...

    Après les annulations en série des conférences de Jean-Luc Mélenchon, l’interdiction d’une conférence sur la Palestine de La France insoumise à Lille, jeudi 18 avril, voilà Rima Hassan, candidate en septième position sur la liste aux européennes du mouvement, convoquée par la police pour apologie du terrorisme.

    Dans un courrier reçu vendredi 19 avril, la juriste franco-palestinienne se trouve convoquée le 30 avril « afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». Des faits survenus, selon la police, entre le 5 novembre et le 1er décembre 2023, soit avant qu’elle ne soit candidate sur la liste de LFI.

    Pour son avocat, Vincent Brengarth, cette convocation, que Le Monde a pu consulter, « est proprement ahurissante. Elle criminalise les expressions de Rima Hassan alertant sur l’urgence de la situation à Gaza. Chacun voit bien qu’elle intervient en pleine campagne électorale et qu’elle vise à affaiblir Rima Hassan, dans un contexte de pressions multiples ». Contacté, le parquet n’a pas répondu à nos questions.

    « Confiante et prête à coopérer »

    Dans un texte transmis au Monde, Rima Hassan se dit « sereine, confiante et prête à coopérer pleinement avec les agents de la police judiciaire, en laquelle [elle a] pleinement confiance ».

    « Je saisis cette opportunité pour dire mon inquiétude du climat ambiant qui pèse sur les voix militantes et politiques sur le sujet palestinien », poursuit la candidate LFI, condamnant « les pressions politiques visant à compromettre [sa] liberté d’expression. Ces pressions menacent nos libertés et l’état de notre démocratie et interviennent surtout dans le cadre des élections européennes, un moment politique crucial pour l’avenir des Français ».

    En novembre, la militante des droits des Palestiniens avait notamment qualifié l’armée israélienne d’armée « la plus immorale du monde », au-dessus d’une photo de missiles israéliens lui étant apparemment dédicacés, sur X.

    Le 5 novembre, celle qui a longtemps été partisane d’un Etat binational écrivait aussi : « From the river to the sea. On veut libérer TOUS les Palestiniens. Ceux des camps, ceux de Gaza, ceux de Jérusalem, ceux de la Cisjordanie, ceux d’Israël et tous ceux de la diaspora. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra parler d’Etat palestinien, de peuple palestinien. Prétendre offrir un Etat palestinien sur une enclave qui de fait empêchera tous les Palestiniens de s’unir et de déterminer leur destin commun, c’est, je vous le dis d’avance, faire Gaza 2. » Tout en ayant reconnu le « mode opératoire terroriste » du Hamas et sa qualification comme groupe terroriste par l’Union européenne, la candidate aux européennes, cible de menaces de mort, concentre les critiques des adversaires politiques de LFI, qui lui reprochent d’attiser la haine d’Israël.