Quelle institution ?
La soumission à l’ordre capitaliste et financier de l’Europe est inscrite dans l’Acte Unique (Delors/Mitterrand) de 1986, la question ne se pose même plus, elle est constitutive de la technocratie bruxelloise et cette réalité s’impose à niveau constitutionnel.
Pour s’en convaincre, relire ce qu’était le projet alternatif de l’époque, dit projet Spinelli ►http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Spinelli auquel Mitterrand avait déclaré apporter son soutien pour ensuite mieux le couler avec la création du Marché Commun.
On pouvait jusqu’à il y a encore peu que le virage procapitaliste, sécuritaire et identitaire du gouvernement et des collectivités locales français était un accident de parcours : on sait qu’il est désormais le ciment d’une classe politique qui, en bon capitaliste, organise sa justice de classe et sa succession dans son seul intérêt.
Il n’est que temps de constater que désormais, c’est l’institution dans son ensemble, c’est à dire, toutes les institutions : de l’école à Pôle Emploi en passant par le gouvernement, la commission européenne, la CNIL et les autorités sanitaires qui sont les principaux ennemis du progrès social.
L’institution dispose de nombreux monopoles d’usages légitimes : elle se renforce donc par la technologie, donc, par le logiciel libre, ou plutôt par sa banalisation.
C’est la raison pour laquelle j’appelle les bénévoles du logiciel libre à cesser à présent de servir le Capital et de retourner vaquer à de plus utiles et sociales occupations.
(Bien entendu, je ne m’imagine pas m’adresser aux capitalistes ordinaires ayant choisi de consacrer leur vie à la vente de services à d’autres capitalistes. Ceux-là se contenteront se vendre leur talent plutôt que leurs seuls muscles pour quelque menue monnaie à qui en voudra)