Quelques fondamentaux pour intellectuels professionnels, toutes issues de la Wikipedia-fr, niveau seconde générale :
La lutte des classes est une théorie qui explique les enjeux et les tensions dans une société divisée en classes sociales, chacune luttant pour sa situation sociale et économique.
Ce concept est apparu au xixe siècle chez les historiens libéraux français de la Restauration, François Guizot, l’initiateur, Augustin Thierry, Adolphe Thiers et François-Auguste Mignet, auxquels Karl Marx l’a emprunté.
La lutte des classes est un concept majeur de la philosophie politique marxiste, qui cherche à rendre compte des enjeux historiques et des tensions économiques au sein d’une société divisée en classes sociales antagonistes.
Force de la théorie de la lutte des classes et antagonisme avec d’autres luttes, à l’époque où être socialiste consistait à s’interroger sur la pertinence d’oeuvrer ou de même simplement s’intéresser aux affaires internes du Capital :
L’affaire Dreyfus a constitué le grand cas de conscience du socialisme français dans l’articulation entre lutte politique — en l’espèce la défense de la justice et des droits de l’homme — et la priorité doctrinale absolue donnée à la lutte des classes. Certains socialistes ont hésité avant de s’engager en faveur du capitaine Alfred Dreyfus (officier et bourgeois), jugeant que, s’agissant d’une affaire interne à la bourgeoisie, un engagement trahirait la lutte des classes. D’autres socialistes, tels Rosa Luxemburg ou Jean Jaurès ont estimé que la défense de Dreyfus était compatible avec la lutte des classes.
Bien entendu, le pacte de 1947, faisant des communistes les plus fidèles alliés des industriels vainqueurs de la seconde guerre mondiale fit sensiblement dériver la notion de gauche en France, jusqu’à ce que la notion même de lutte des classes disparaisse au profit des pseudo-débats Sartre et Camus sur la condition humaine, au sens, bourgeois : le ventre plein précède-t-il l’essence, le progrès consiste-t-il à embourgeoiser une nation ?
Qu’est-ce que la grève générale ?
L’expression est née en France à la fin du xixe siècle dans les milieux du syndicalisme. Théorisée, entre autres, par Joseph Tortelier et Aristide Briand, elle était synonyme de révolution. La cessation de toute activité productive conduisant obligatoirement à l’effondrement du capitalisme, Georges Sorel en fit l’apologie en 1905-1906 en la présentant sous la forme d’un mythe mobilisateur censé remplacer la théorie marxiste de la catastrophe finale du capitalisme, jugée fataliste (voir ses Réflexions sur la violence).
La grève générale est donc la plus évidente réponse à l’exploitation capitaliste. Il en existe d’autres, souvent plus violentes, ou menant à des issues infiniment plus tragiques pour l’humanité. Mais c’est vous qui voyez.
Cette grille de lecture, certes simpliste et de ce fait puissante, propose-t-il une analyse de l’oppression exercée sur les femmes ?
Bien entendu : l’idée d’un patriarcat suggère l’existence d’une forme d’oppression systématique de nombreux membres d’un groupe désigné sur les membres isolés d’un autre groupe. La réponse suggérée est la grève : renoncer aux tâches dévolues au groupe oppressé selon les règles du système d’oppression. Par exemple, un jour par an pour 2013, avec assemblée générale fin 2013 pour analyse des progrès sociaux éventuellement réalisés ou non et choix d’un assouplissement ou d’un durcissement des pratiques de grève.
Encore une fois, on peut faire plus violent, moins organisé ou plus destructeur. Mais une bonne raison de stigmatiser toute autre forme d’action est précisément l’efficacité et le caractère non-violent de la grève.