• « Les événements climatiques extrêmes ne sont plus des risques marginaux, et le secteur bancaire tarde à en prendre la mesure »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/07/les-evenements-climatiques-extremes-ne-sont-plus-des-risques-marginaux-et-le

    Depuis plusieurs années, les compagnies d’assurances alertent : les événements climatiques extrêmes ne sont plus des risques marginaux, mais Ils constituent désormais une donnée structurelle, incontournable, aux impacts systémiques. La hausse continue des sinistres – inondations, incendies, tempêtes – pousse certaines à réduire ou à cesser leurs activités dans les zones les plus vulnérables, comme la Californie ou la Floride. Le secteur bancaire, lui, tarde à prendre la pleine mesure de ce basculement. Si les assureurs encaissent les chocs, les banques pourraient en propager les effets.

  • Les présidents en chansons : Giscard d’Estaing

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2025/07/les-presidents-en-chansons-giscard.html

    "Conscient que la France n’est plus qu’une puissance moyenne, Giscard cherche à préserver l’influence de l’hexagone en son pré-carré africain, quitte à perpétuer des pratiques néocoloniales douteuses. Giscard Bongo de Tchibanga est un 45 tours édité à l’occasion du voyage officiel de VGE au Gabon en août 1976. Le titre est co-signé par Ali Bongo, fils d’Omar et futur chef de l’Etat du Gabon. « Le nouveau président de tous les Français / L’ami de Bongo et des Gabonais / L’ami de l’Afrique et des Africains / Ce président-là, c’est Giscard d’Estaing / Pour gouverner la France et les Français / La France a dit : Giscard à la barre / Pour gouverner le Gabon et les Gabonais / Nous disons "Bongo à l’avant du bateau" ».
    Le président français entretient des liens très forts avec l’Oubangui-Chari de Jean-Bedel Bokassa et s’y rend chaque année pour s’y adonner à son passe-temps favori : la chasse de l’éléphant. C’est sans doute lors d’une de ces visites, en 1973, que VGE se fait remettre des diamants d’une valeur de 100 000 euros par le dirigeant centrafricain. De plus en plus mégalomane, Bokassa se fait sacrer empereur, avant de se transformer en un dictateur sanguinaire. VGE se voit contraint de lâcher son allié et d’abandonner son terrain de chasse préféré. Profitant d’un voyage de Bokassa en Libye, la France lance "l’opération barracuda" qui destitue le despote le 21 septembre 1979. Trois semaines plus tard, Le Canard enchaîné révèle l’affaire des diamants qui devient un scandale d’Etat. En 1977, avec Le président et l’éléphant, Gilbert Lafaille moque les nombreux safaris auxquels le président participe en Afrique."

    en version podcast :https://creators.spotify.com/pod/show/blottire/episodes/Les-prsidents-en-chansons--Giscard-dEstaing-e33tt1c

  • Carmat, l’entreprise française qui fabrique des cœurs artificiels temporaires, se déclare en cessation de paiements
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2025/06/30/c-ur-artificiel-la-societe-carmat-se-declare-en-cessation-de-paiements-et-va

    Une entreprise française iconique qui tourne et qui est soutenue ? Certainement pas sous macron.

    La france fabrique des entreprises pour les revendre aux américains qui les coulent. C’est rodé et les paris sont ouverts pour #Carmat.

  • « ChatGPT, c’est juste un outil ! » : vraiment ?
    https://www.terrestres.org/2025/06/28/chatgpt-cest-juste-un-outil

    L’arrivée des IA génératives (IAg1) suscite de nombreux débats dans l’espace public et dans différents milieux professionnels qui s’interrogent sur leurs risques et leurs potentialités. Un lieu commun revient régulièrement dans ces discussions : une IAg serait « juste un outil »2. Cette affirmation s’inscrit dans une vision dite « instrumentale » de la technique, qui draine avec elle plusieurs présupposés : dans le sens commun, un « instrument » est un objet « neutre » qui reste sous le « contrôle » de son utilisateur et dont les effets ne dépendent que de l’usage qu’on en fait. Dans le cadre des débats sur les IAg, cette vision instrumentale et les discours qui la véhiculent produisent de puissants effets de cadrage : ils concentrent la réflexion sur les seuls usages finaux et tendent à invisibiliser de nombreux aspects cruciaux dont il est pourtant nécessaire de tenir compte si l’on souhaite penser les effets de ces technologies dans toute leur complexité.

    Quelques citations :

    Le raisonnement selon lequel « l’IA ne serait qu’un outil » revient à mettre sur un même plan le couteau à pain, le smartphone, l’avion, le marteau, Internet, la bombe atomique et la brosse à cheveux.

    Planter un clou avec un marteau n’engage physiquement que l’utilisateur du marteau, le clou et le support. Effectuer une requête sur ChatGPT mobilise au contraire une gigantesque infrastructure.

    La question du bon et du mauvais usage individuel de la voiture n’a aujourd’hui pas vraiment de sens : cet usage est en partie imposé.

    Ce qui rend véritablement inéluctable le déploiement d’une technologie, c’est la croyance partagée dans son aspect inéluctable.

    La vision instrumentale des IAg porte avec elle une forme de « rassurisme » sur la capacité de contrôle et de maîtrise que les usagers peuvent avoir des objets techniques.

    Il existe une forme particulière de dépendance à la technologie, déjà largement constatée avec les smartphones, les réseaux sociaux et le numérique en général : l’addiction des individus à ces technologies.

    La question n’est pas tant de savoir si tel usage est « pratique » ou pas, mais de déterminer si l’on souhaite contribuer à ce système et au monde qu’il façonne.

  • Stéphane Foucart : « Nous sommes dans une forme d’ignorance volontaire vis-à-vis de la dangerosité des polluants et de la chimie » [2 January 2024, écrivent-ils]
    https://www.socialter.fr/article/stephane-foucart-pesticides-polluants-chimie-lobbies

    Il faut toujours un peu d’ironie pour survivre à tout cela. J’essaie de trouver des motifs de ne pas être furieux en permanence et c’est compliqué. Donc il reste l’ironie. L’autre sorte de réconfort que je trouve, c’est de me dire « finalement, les gens votent pour ce qui est en train de leur arriver ». J’essaie de participer au débat démocratique en mettant des informations sur la place publique, et les gens votent ensuite en conscience. Bien sûr, l’information n’est pas parfaite pour employer une litote ; il y a toute une diversité de mécanismes par lesquels les pouvoirs économiques pèsent sur l’accès et la hiérarchie de l’information, mais je me raccroche à cette idée que nous avons ce que nous méritons, en quelque sorte. C’est un raisonnement cynique et politiquement très faible mais, par moments, j’ai besoin de me raccrocher à ça.

    [...]

    Je n’aime pas jouer les futurologues, mais je ne pense pas qu’il y aura un retournement de la majorité de l’opinion. Il me semble que cette dernière est très légitimiste, avec un attachement à ce que les gens perçoivent comme le fonctionnement de la démocratie locale : une autoroute ou un aéroport sont voulus par les élus et doivent pouvoir être menés à bien. En revanche, je crois que de plus en plus de nos concitoyens prennent conscience du fait que notre débat public ne fonctionne pas correctement. On ne peut pas continuer à mettre en chantier ces grands projets sans être dans une forme de déni sur ce qui se passe. Le hiatus entre les bénéfices et les inconvénients de projets comme l’A69 se niche dans une forme de déni de la réalité et de la gravité des dommages environnementaux que nous produisons, et de l’effet boomerang que cela aura sur la génération de nos enfants.

    Idem sur la criminalisation des militants écologistes, c’est une pente très inquiétante. L’Adversaire avec une majuscule, c’est le mouvement écologiste. L’exemple de la cellule Déméter5 est lourd de sens : on voit le ministère de l’Intérieur signer des conventions avec des syndicats agricoles. C’est une forme de privatisation des forces de l’ordre très inquiétante pour l’avenir car il y a un un poid, deux mesures dans ce que l’État accepte d’un côté et refuse de l’autre.

    #écologie #sciences #climat #déni #démocratie #Demeter #media

    • Cette histoire [de la vallée de la Seille, en Moselle] m’a été racontée par l’archéologue qui a fouillé ce site, que j’ai visité à une époque où l’on suivait beaucoup moins les questions environnementales. Ce que montre l’histoire de cette vallée, c’est que l’exploitation des sources salées aux âges du bronze et du fer a engendré des dégâts tels que, dans les cahiers de doléances de la Révolution française, les habitants de ce territoire se plaignent de leur situation sanitaire dégradée sans en comprendre l’origine.

      Au XIXe siècle, une enquête menée par un médecin révèle que la population de cette vallée meurt dix ans plus tôt que ses voisins, sans qu’il ne puisse établir les liens de causes à effets. On sait aujourd’hui que tout cela était lié à l’incroyable intensité de l’exploitation des salines, plusieurs millénaires auparavant.

      Avant la fusion avec La recherche, il était, il me semble, journaliste à Sciences et avenir.

      L’histoire écologique de la vallée de la Seill s’origine dans l’antédiluvien. La nôtre relève d’une échelle bien plus vaste parce qu’elle relève de mondialisations capitalistes successives.

      #capitalocène #naturalisation_de_la_technique #histoire #mithridatisation #ignorance_volontaire #sientifiques #DDT #pesticides #bisphénol_A #PFAS #glyphosate #seuils #chimie_de_synthèse #épidémiologie #5G #nucléaire #OGM_non_traçables #économie

  • La région #Paca finance les #refoulements d’exilés au nom des #JO d’hiver

    La région Provence-Alpes-Côte d’Azur subventionne à hauteur de 1 million d’euros par an les forces de police exerçant en montagne, au prétexte des JO 2030. La #sécurité est pourtant censée être une prérogative réservée à l’État.

    « La Région Sud [Provence-Alpes-Côte d’Azur] s’engage pour ceux qui gardent nos frontières et nous protègent ! » En février 2024, cette volonté affichée sur Facebook, par le président de la région, #Renaud_Muselier (Renaissance), est passée inaperçue. Elle signait pourtant un engagement inattendu de la part d’une collectivité : le contrôle de la frontière franco-italienne afin de refouler les personnes exilées.

    « 4x4, quads, vêtements adaptés, jumelles thermiques, la Région Sud se tient aux côtés du ministère de l’Intérieur pour le #financement des prochains équipements de la #police_aux_frontières ! » annonçait alors l’élu, membre des Républicains (LR) jusqu’en 2021. Et ce, alors que la #sécurité ne fait en théorie pas partie des #compétences des régions.

    Après ces paroles, prononcées depuis le poste de la police aux frontières de Montgenèvre (Hautes-Alpes), à 1 800 mètres d’altitude, les actes ont rapidement suivi. Cette montée en puissance est justifiée par le dossier prioritaire du moment de Renaud Muselier : les Jeux olympiques d’hiver 2030, que sa région accueillera avec Auvergne-Rhône-Alpes. Un comité interministériel dédié à la question, présidé par #François_Bayrou, se tient vendredi 27 juin à Briançon (Hautes-Alpes).

    Dispositif « Région Sud, la région sûre »

    Ainsi, le 29 mars 2024, le conseil régional a voté une délibération accordant une #subvention de 1 million d’euros par an jusqu’en 2030 aux « forces de l’ordre intervenant dans les départements alpins » (#Hautes-Alpes, #Alpes-de-Haute-Provence, #Alpes-Maritimes), pour les « soutenir, dans la perspective des Jeux olympiques d’hiver », notamment en adaptant leurs « #équipements aux conditions spécifiques de la #montagne ». La démarche s’inscrit dans le cadre d’un dispositif intitulé « Région Sud, la région sûre ».

    Un engagement acté à l’unanimité dans une assemblée qui ne compte que l’extrême droite comme opposition, la coalition de gauche et des écologistes s’étant désistée au second tour des élections régionales de 2021 pour empêcher une victoire du Rassemblement national et de ses alliés.

    Ce million d’euros annuel est mis à disposition des directions départementales de la #sécurité_publique, qui décident, en accord avec la région, du #matériel à acheter. Pour l’heure, l’essentiel du soutien a été dirigé vers #Montgenèvre, ainsi que nous en a informé l’entourage de Renaud Muselier.

    Notre source nous confirmait fin janvier que l’enveloppe prévue est destinée principalement à « soutenir les #contrôles en montagne », pratiqués sur les migrants présumés par les forces de police et de gendarmerie. Les touristes ou locaux présumés, circulant sur les pistes de ski et les chemins de randonnée transfrontaliers, ne sont pas ciblés.

    À l’image de Tous migrants, des associations de défense des droits des étrangers dénoncent depuis des années les « #contrôles_au_faciès », ainsi que la négation des droits, notamment le refus de prise en charge des mineurs isolés et de considérer les demandes d’asile.

    Un #4x4 « mis à disposition à titre gracieux »

    Des observations analogues à celles des ONG ont été formulées par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et la Défenseure des droits. Depuis novembre 2015, après les attentats de Paris, le gouvernement a rétabli les contrôles à ses frontières en dérogation des accords de Schengen, sous couvert d’antiterrorisme.

    Voisine de Montgenèvre, la ville de #Briançon, dirigée par l’ex-LR et proche de Renaud Muselier #Arnaud_Murgia, participe également au plan de la région. Elle s’est portée acquéreuse d’un véhicule 4x4, « mis à disposition à titre gracieux à la police aux frontières », précise la décision du conseil municipal de février 2024. L’engin, d’une valeur de 21 500 euros, a été subventionné à 80 % par la région. Contactée, la mairie n’a pas donné suite à notre demande d’entretien avec le maire.

    Arnaud Murgia a pourtant plutôt l’habitude d’affirmer que les municipalités n’ont pas de responsabilités en matière de frontière, afin d’exhorter l’État à envoyer davantage de forces de police. « Je rappelle qu’un maire n’a pas la charge de la protection des frontières et qu’il se sent parfois bien seul », déclarait-il par exemple au Journal du dimanche en juin 2024.

    Depuis 2017, des dizaines de milliers de personnes sont entrées en France par les sentiers montagneux de cette frontière dite « haute », en tentant de contourner la présence policière. « Nous avons déjà financé des vêtements chauds pour les gendarmes, des quads et une caméra intelligente », détaille-t-on dans l’entourage de Renaud Muselier, sans toutefois être en mesure de nous donner de détails sur cette dernière. La délibération du conseil régional mentionne « l’#expérimentation […] de #dispositifs_de_sécurité innovants faisant appel […] à de nouvelles technologies et à l’#intelligence_artificielle ».

    « On utilise les JO pour expérimenter, se satisfaisait notre interlocuteur. Si c’est concluant à Montgenèvre, on proposera de le déployer à Menton », à la frontière dite « basse », dans les Alpes-Maritimes. Contactées, ni les préfectures des départements alpins, ni la préfecture de région n’ont répondu à nos demandes de précisions. À nouveau sollicitée avant la publication de cet article, la région n’a pas donné suite.

    Du ministère de l’Intérieur à la ville de Briançon, en passant par la région, « c’est une chaîne aux maillons très solides qui place une rhétorique sécuritaire avant le respect des droits des personnes », affirme Brune Béal, chargée de plaidoyer à l’association briançonnaise Tous migrants.

    « Tout ce qui participe au renforcement de la militarisation de la frontière participe à une #mise_en_danger directe et indirecte », dénonce-t-elle. Directe par les actions physiques et verbales des agents ; indirecte, en poussant les personnes exilées à emprunter des chemins dangereux en haute montagne. Dans son avis de 2018, la CNCDH s’alarmait du fait que « la République bafoue les droits fondamentaux, renonce au principe d’humanité et se rend même complice de parcours mortels ». Dix corps de personnes en migration ont été retrouvés dans les environs de Montgenèvre depuis 2018.

    « Alors qu’elles n’ont pas de compétence en matière de sécurité, les régions investissent ce champ au nom de leurs compétences sur les transports, les lycées, ou encore le tourisme », analyse Olivier Renaudie, professeur de droit public à l’École de droit de la Sorbonne-Paris 1, joint par Reporterre. « Pour les élus, il s’agit d’incarner l’action, de répondre à ce qu’ils pensent que la population attend d’eux », poursuit-il.

    « Un mouvement un peu audacieux »

    En général, les régions se cantonnent à la mise en place de moyens de sûreté et de surveillance dans les TER et les gares, dans les lycées, ou encore au soutien des communes pour leur police municipale et leur vidéosurveillance. Alors, l’action de la région Paca à la frontière apparaît à l’universitaire comme « un mouvement un peu audacieux. Ce qui me paraît novateur, c’est qu’il s’agit d’une compétence régalienne, qui est normalement strictement l’affaire de l’État », observe-t-il.

    En 2019, le tribunal administratif de Marseille avait annulé un précédent plan sécurité de la région Paca, contesté alors par le préfet. Pour la juridiction, la mesure ne se rattachait « que de façon très indirecte au développement touristique de la région ». La compétence #tourisme est aussi celle mise en avant pour justifier le dispositif « Région Sud, la région sûre ». Cette fois-ci, aucun recours n’a été déposé dans le délai réglementaire de deux mois.

    Questionné par nos soins lors de ses vœux à la presse, fin janvier, Renaud Muselier assumait des « moyens complémentaires, qui sont des moyens de sécurité supplémentaires pour les concitoyens. Et pourquoi on ne l’a pas fait plus tôt ? feignait-il d’interroger. Parce que j’ai demandé, je voulais, mais je n’avais pas le droit. Et c’est monsieur Darmanin [alors ministre de l’Intérieur] qui nous a donné la possibilité de le faire. Donc, merci à Darmanin. Et oui, c’est notre mission ! » insistait-il. Sur Facebook, Renaud Muselier affirme que « depuis le 1er janvier 2024, l’organisation territoriale des services de police a été modifiée, la région Sud peut désormais aider la police aux frontières ».

    À 900 kilomètres de Montgenèvre, à une autre frontière et avec une même enveloppe annuelle d’un million d’euros par an, une autre collectivité propose une tout autre politique, tournée vers l’accueil. À Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), la Communauté d’agglomération du Pays basque, dirigée par Jean-René Etchegaray, lui aussi membre du parti présidentiel, utilise cette somme pour financer un centre d’hébergement.

    https://reporterre.net/La-region-Paca-pour-financer-les-refoulements-d-exiles
    #JO_2030 #JO2030 #jeux_olympiques #migrations #militarisation_des_frontières #frontières #France #forces_de_l'ordre #Région_Sud_la_région_sûre

  • Cartographie sensible d’une flânerie à pied
    https://www.visionscarto.net/flanerie-a-pied

    En mai 2025, l’école doctorale Sciences de l’Homme, du Politique et du Territoire (SHPT) de l’Université Grenoble Alpes a organisé un atelier au cours duquel nous avons exploré diverses approches de cartographie sensible et expérimentale utilisables pour la recherche en sciences sociale. Une des expérimentations proposées consistait en une déambulation de deux heures dans un espace d’environ 500 m de diamètre autour de la Cité des territoires, le site de l’Institut d’urbanisme et (…) Billets

    #Billets_

  • Les #Héros du #Punk sont #Immortels | Au Poste, média indépendant 100% Live & Libre

    https://www.auposte.fr/les-heros-du-punk-sont-immortels

    #Les_Héros_du_Punk_sont_Immortels
    C’est une histoire sortie d’un roman noir, mais tout à fait authentique. #Gilles_Bertin, figure du #punk français, chanteur de #Camera_Silens (Bordeaux, début des années 1980, braqueur d’un dépôt de la Brink’s en 1988, puis fantôme sans visage trente ans durant. Disparu, réapparu, malade, repenti. Il revient de tout. Et meurt en 2019, à Barcelone, là où il s’était caché. C’est ce destin hors norme que retrace Stéphane Oiry, dessinateur au trait sec et fraternel. Ses Héros du peuple sont immortels, publié chez Dargaud, n’est pas une BD hommage, ni un plaidoyer. C’est un regard. Lucide, inquiet, parfois amusé. Oiry ne juge pas. Il redonne de la chair à un nom devenu mythe, ou mauvaise conscience de toute une génération. C’est sa première convocation #Au_Poste.

    #cavale

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-gilles-bertin-une-vie-en-sursis

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/gilles-bertin-le-braqueur-punk-5260847

  • La petite chronique sur l’IA qui pose la question que tu n’as pas envie d’entendre.

    Les humeurs de Gee sur « L’IA ne s’en ira pas » dans l’émission Libre à Vous proposée par l’April sur la radio Cause Commune, « la voix des possibles ».

    https://media.april.org/audio/radio-cause-commune/libre-a-vous/emissions/20250617/libre-a-vous-20250617-chronique-les-humeurs-de-gee.mp3

    L’émission complète : https://www.libreavous.org/251-l-association-la-mouette-et-la-bureautique-libre-l-ia-ne-s-en-ira-pa

    En prime, l’interview d’Infini, célèbre hébergeur brestois s’il en est :)

    #april #IA #AI #intelligence_artificielle #radio

    • La retranscription :

      Chronique « Les humeurs de Gee » intitulée « L’IA ne s’en ira pas »

      Isabella Vanni : Nous allons commencer avec la chronique « Les humeurs de Gee ». Gee, auteur du blog-BD Grise Bouille vous expose son humeur du jour : des frasques des GAFAM aux modes numériques, en passant par les dernières lubies anti-Internet de notre classe politique, il partage ce qui l’énerve, l’interroge, le surprend ou l’enthousiasme, toujours avec humour. L’occasion peut-être, derrière les boutades, de faire un peu d’éducation populaire au numérique.
      Le thème du jour : « L’IA ne s’en ira pas ».
      Bonjour Gee, c’est à toi.

      Gee : Salut Isa et salut à toi, public de Libre à vous !.
      Je suis désolé, mais il faut qu’on en parle. Oui, il faut encore qu’on parle d’intelligence artificielle. J’aurais préféré un sujet plus léger et plus fun pour ma dernière chronique de la saison, mais qu’est-ce que tu veux, c’est quand même le sujet du moment. J’ai compté, c’est déjà ma quatrième chronique sur l’IA, la toute première datant de mars 2023, en pleine explosion de popularité de ChatGPT. Et je ne suis pas le seul à en parler régulièrement, sur cette radio comme ailleurs.
      Quand un libriste, comme moi, parle d’IA, en général, il oscille entre trois axes :

      1. C’est dangereux, c’est écocide, c’est caca, c’est pipi, c’est capitaliste. Ce qui est vrai. Donc là, tu boycottes le truc et tu appelles massivement au boycott.
      2. C’est nul, regardez, ça ne marche pas bien, ChatGPT ne sait pas compter et il se plante sur des devinettes pour enfant, ce qui est vrai aussi. Là, tu es plus sur l’humour, tu rigoles en montrant que malgré les résultats, parfois impressionnants, ça fait quand même rapidement de la daube. Moi j’ai commencé plutôt sur ce mode, réécoutez ma première chronique sur le sujet pour vous e convaincre.
      3. C’est une mode, une bulle, c’est comme le Métavers et les NFT, on en voit partout, c’est insupportable, mais ça va finir par passer, ce qui est partiellement vrai. Oui, c’est insupportable ! En revanche, plus le temps passe, plus ça me semble très optimiste de penser que l’IA va finir par simplement disparaître, parce qu’insoutenable, parce que tout cela.

      Moi le premier, j’ai dit à plusieurs reprises que l’IA était une bulle, qu’elle allait finir par exploser et je le maintiens aujourd’hui. Je pense que l’IA est une bulle financière, mais il ne faudrait pas se méprendre sur ce que ça signifie : à la fin des années 90, il y avait un truc qu’on appelait la « bulle internet » et qui a éclaté au début des années 2000. Pourtant, au risque de te surprendre, Internet est toujours là. Pire, l’importance et le poids de l’Internet actuel feraient passer celui d’avant la bulle pour une charmante expérience sociologique. Ce n’est donc pas parce que la bulle financière de l’IA finira par éclater qu’il faut s’imaginer que l’IA disparaîtra dans la foulée sans laisser de traces. Lorsque la bulle éclatera, ça mettra, à n’en pas douter, un beau boxon économique et social – une reconfiguration du marché, comme on dit chez les conn… chez les néolibéraux – mais l’IA ne s’en ira pas. Il y a même un risque, comme avec Internet, qu’elle finisse par en ressortir plus forte que jamais.
      Le fait qu’elle soit insoutenable écologiquement est hors de propos : le système capitaliste est intrinsèquement insoutenable écologiquement et ça ne l’a jamais empêché de diriger la marche du monde, à sa perte, sans doute, mais tu vois bien que ça ne suffit pas à l’arrêter.
      Quant à un modèle économique viable, j’ai de moins en moins de mal à croire qu’OpenAI et compagnie le trouveront : nous sommes encore dans la phase « la première dose est gratuite », mais, ne nous y trompons pas, c’est une drogue redoutable dont des millions de gens deviennent déjà dépendants à vitesse grand V. Il ne faudrait pas que notre propre bulle – une bulle de filtre cette fois – nous fasse oublier que ChatGPT est devenu, en quelques mois, le logiciel avec le taux d’adoption le plus rapide de l’histoire de l’informatique, en gagnant plus de 100 millions d’utilisateurs et d’utilisatrices par mois. La pertinence des comparaisons avec le Métavers ou les NFT devrait s’arrêter là. Si ChatGPT cesse de fournir une version gratuite, je prends le pari que le taux d’adoption de la version payante sera lui aussi vertigineux. Et on verra fleurir des offres « forfait internet + abonnement ChatGPT », comme aujourd’hui Orange propose du « forfait internet + abonnement à Deezer ». Et ça marchera. Parce que l’IA générative est déjà devenue un besoin incontournable pour des millions de gens, à commencer par les plus jeunes. Une étude publiée jeudi dernier indique que 42 % des 18-25 ans déclarent utiliser l’IA tous les jours, 80 % l’utilisent au moins une fois par semaine. Un usage qui, à mon humble avis, va tout simplement tendre vers le taux d’usage des smartphones, avec ChatGPT qui deviendra une application aussi commune que WhatsApp ou YouTube, si ça n’est pas déjà le cas.

      Dans l’IUT d’informatique où je donne quelques cours, la quasi-intégralité des élèves ont toujours une fenêtre ChatGPT dans le navigateur, c’est devenu un outil aussi courant qu’un navigateur. Tous les élèves n’en ont pas exactement le même usage, il y en a qui l’utilisent avec parcimonie, avec recul et puis d’autres qui copient-collent les énoncés, puis copient-collent les réponses sans rien comprendre à rien… mais qui s’en sortent quand même. Pas les mêmes profils, ces élèves d’ailleurs, mais je vais y revenir. En tout cas, j’ai dû mal à leur en vouloir : à leur place, du haut de mes 18 ans, j’aurais sans doute fait pareil.
      N’empêche, la première fournée d’étudiants et d’étudiantes qui ont obtenu leur diplôme en déléguant l’intégralité de leurs études à une IA arrive déjà, et elle arrive vite, pas dans 5 ans, maintenant. Ce sont ces mêmes jeunes adultes pour qui la question de faire sans IA ne sera plus une option : s’il faut payer, ce sera fait.
      On me rétorquera que je parle d’un IUT d’informatique, ce qui est encore une bulle un peu particulière, eh oui, évidemment. Mais on a peu ou prou les mêmes échos en fac de droit, de langue, d’économie et même de médecine, ce qui m’inquiète un peu sur les compétences de nos futurs médecins.
      En plus, là je parle de jeunes adultes en train de faire leurs études, mais chez les 12-17 ans, on a 45 % des jeunes qui déclarent avoir déjà utilisé l’IA pour leur vie scolaire ou privée. Oui, parce qu’un cas d’usage apparemment très répandu, c’est l’IA comme confidente, à qui on raconte à sa vie, avec qui on dialogue comme avec un bon pote, mais en plus, un bon pote qui est toujours disponible, toujours poli, qui vous parle toujours avec bienveillance et patience.
      Une grande part de la génération actuelle d’étudiants et d’étudiantes ne peut déjà plus imaginer sa vie professionnelle sans IA ; une grande part de la génération actuelle de lycéens et lycéennes ne pourra bientôt plus imaginer sa vie sans IA.

      Donc, l’IA ne s’en ira pas.

      À ce titre, les appels au boycott de l’IA me semblent, au mieux, anachroniques, je suis désolé, c’est trop tard pour le boycott !
      Il n’est plus question d’empêcher l’avènement de l’IA, il est question de savoir comment on continue à lutter pour l’émancipation, pour la justice, pour l’écologie, pour l’égalité sociale, dans un monde où l’IA est omniprésente.
      Mon camarade Pierre-Yves Gosset, de Framasoft, allait même jusqu’à dire, dans sa dernière conférence sur l’IA, que pouvoir boycotter l’IA était un truc de privilégié. Oui, pour toi et moi, boycotter l’IA c’est facile, on a grandi sans, on n’en a pas besoin. De la même manière, perso je suis pour un boycott de la voiture pour des raisons écologiques. Évidemment, c’est facile pour moi qui habite dans un coin bien desservi par les transports en commun, qui n’ai pas d’enfant et qui bosse de la maison.

      Une grosse erreur que je vois souvent dans les milieux libristes consiste à voir l’IA comme un gadget de tech bro comme on dit, un joujou technologique pour jeune cadre riche, comme les lunettes connectées ou la blockchain. Et si l’IA est bien une idée de tech bro et de géant de la tech au départ, c’est à mon sens au contraire chez les classes populaires qu’elle a le plus d’impact.

      Je reviens à mon IUT. Un IUT d’informatique, ce n’est pas exactement la même chose qu’une école d’ingénieurs informaticiens : on a un brassage social beaucoup plus important, des gamins, gamines qui viennent du lycée général, d’autres de lycées technologiques ou professionnels, des gosses de prolos mélangés à des gosses de petits fonctionnaires ou autres, avec des niveaux extrêmement hétérogènes et tout le défi, pour les profs, est d’arriver à faire que les plus faibles ne soient pas largués par les plus à l’aise.
      Eh bien, ça va peut-être te surprendre, mais ce sont plutôt les gosses qui ont le plus de difficultés, souvent issus de milieux pauvres, qui usent et abusent de l’IA. Les élèves qui viennent de milieux plus favorisés sont, en général, les plus critiques de cette technologie. Dans un cours sur Android, on a récemment découvert avec mes élèves qu’Android Studio, le logiciel de développement, ajoutait à ses messages d’erreur ask Gemini », « demande à Gemini », l’IA de Google. Eh bien mon élève Thomas, issu de lycée général, jean, t-shirt, 16 de moyenne, a réagi par un « pff, c’est n’importe quoi ! ». Il a quand même essayé par principe, mais il a vite vu que Gemini racontait des salades, et, en lisant le message d’erreur, il a rapidement compris et il a corrigé par lui-même.
      Plus tard, pendant l’examen où tous les documents étaient autorisés – on ne voit pas l’intérêt de faire retenir du par cœur pour de la programmation –, Brandon, lycée technologique, survêt et baskets, 8 de moyenne, répondait aux questions de la manière suivante : il avait préparé un petit document où il avait fait bouffer l’intégralité du cours à ChatGPT, puis lui avait demandé de lui générer des dizaines et des dizaines de questions possibles. Et, pendant l’examen, il recherchait les termes des questions dans son petit document, il trouvait une question suffisamment proche et il copiait-collait la réponse. Vu la vitesse à laquelle il le faisait, je ne pense pas qu’il ait vraiment lu la moindre de mes questions. Je ne suis même pas certain qu’il ait compris de quoi le cours parlait, mais il a eu 11 à son examen. J’avais interdit Internet mais autorisé tous les documents, il a suivi les consignes, je ne vois pas bien pourquoi je l’aurais pénalisé. Thomas, qui a eu 17 en utilisant juste ses connaissances, aura, lui aussi, le même diplôme. Je précise au passage que j’ai changé les prénoms pour ne pas balancer mes élèves en direct.
      Maintenant, c’est sur le marché du travail que Thomas et Brandon se distingueront et, spoiler, c’est encore Brandon qui morflera.
      Parce qu’un informaticien ou une informaticienne qui sait juste taper des prompts, on peut en trouver qui n’ont pas des prétentions salariales de bac+3.
      Parce que l’IA sera, à la fin, malgré les illusions, un aggravateur d’inégalités sociales, un accélérateur de paupérisation des classes populaires.
      En même temps, qu’ai-je de mieux à proposer à Brandon ? Quelles sont mes chances d’arriver à lui faire « boycotter » l’IA qui lui a permis de décrocher un diplôme qu’il n’aurait sans doute pas eu sans, quand l’intégralité de ses camarades font de même ?
      ChatGPT a permis à une foule de personnes nulles en expression, en orthographe et en grammaire de pondre des lettres de motivation parfaites et d’arrêter de se faire recaler avant même l’entretien d’embauche !
      Qui suis-je, moi, du haut de mon doctorat et de mon capital culturel de fils de prof, pour leur dire de boycotter ?

      Oui, je sais, le monde sera meilleur quand on aura arrêté de considérer que les non diplômé⋅es méritent d’être pauvres, ou même quand on aura supprimé ces conneries de lettres de motivation, mais ça c’est comme abattre le capitalisme : je sais bien qu’on va y arriver la semaine prochaine, c’est une question de jours, mais, en attendant, on fait quoi ? On fait quoi pour les aliéné⋅es en attendant d’avoir aboli l’aliénation ? On fait quoi pour cette génération qui a intégré l’IA comme nous-mêmes avions intégré Internet, comme d’anciennes générations avaient intégré l’électricité ou l’eau courante ? On fait quoi pour tous ces gens qui utilisent l’IA pour aller mieux, pour améliorer leur vie, pour s’extraire de leurs conditions sociales ?

      Ah ça fait chier, comme question ? Moi aussi j’aurais préféré ne pas avoir à me la poser. Moi aussi j’aurais préféré qu’on empêche OpenAI et compagnie de développer leurs saletés. Moi aussi j’aurais préféré que cet ouragan n’arrive pas, mais c’est là, c’est partout, et ça ne s’en ira pas de si tôt.
      Boycotter, c’est-à-dire ne rien faire, c’est une bonne réponse à titre individuel, mais c’est comme aller bosser en vélo pour l’écologie. Déjà, il faut avoir la possibilité le faire, et surtout, ça ne suffira pas à l’échelle collective !

      Pour agir contre l’hégémonie de l’IA, il faut donc arrêter le déni, regarder cette réalité difficile en face, mais sans tomber pour autant dans la résignation ou l’aquoibonisme, bref, garder l’espoir que nous avons quand même le pouvoir d’améliorer notre monde. Et pour cela, j’aime bien citer ce dialogue du Seigneur des Anneaux. C’est Frodon qui se lamente de la guerre dans laquelle il est entraîné et dit : « J’aurais voulu que cela n’ait pas à arriver de mon temps. » Ce à quoi Gandalf, le magicien, lui répond : « Moi aussi, et il en va de même pour tous ceux qui vivent en de pareils temps, mais il ne leur appartient pas de décider. Tout ce qu’il nous appartient de décider, c’est ce que nous comptons faire du temps qui nous est imparti. »

      Alors, ami⋅e libriste, face à l’IA comme au reste, je te laisse pour l’été avec cette question : « Qu’allons-nous faire du temps qui nous est imparti ? »

      Isabella Vanni : Voilà ! Merci, Gee, pour cette chronique, nous avons donc tout l’été pour penser à une réponse.

      Gee : J’espère que vous aurez la réponse, parce que moi je ne l’ai pas tout de suite.

      https://www.librealire.org/emission-libre-a-vous-diffusee-mardi-17-juin-2025-sur-radio-cause-commun

    • Très intéressant. Juste pas vraiment convaincu par l’argutie morale à la fin, que je trouve pas du tout au niveau du début :

      En même temps, qu’ai-je de mieux à proposer à Brandon ? Quelles sont mes chances d’arriver à lui faire « boycotter » l’IA qui lui a permis de décrocher un diplôme qu’il n’aurait sans doute pas eu sans, quand l’intégralité de ses camarades font de même ?

      « de mieux à proposer à Brandon » ? mais plein de trucs : par exemple proposer des faveur sexuels à ses professeurs pour obtenir son diplôme qu’il ne pourrait pas réussir autrement. Qui serais-je pour « juger », quand l’intégralité de ses camarades font de même ? (J’écris ça juste pour indiquer que ce genre de question morale à base de « qui suis-je pour juger » me semble tout de même bien faible.)

    • Il faut voir le bon côté des choses : l’IA générative (puisqu’on ne parle que de ce genre d’IA) est très douée pour pondre des trucs sans intérêt, comme une lettre de motivation, je pense que ça va juste mettre définitivement fin aux lettres de motivations (déjà que c’était de moins en moins demandé).

      Mais sinon : j’ai un jeune stagiaire dans ma boîte qui effectivement a le réflexe de tout faire sur ChatGPT, la moindre recherche est faite dessus. Il faut dire qu’il y a un truc simple mais puissant sur ChatGPT, cela historise les recherches/réponses, ce qui génère une sorte de doc en même temps si on a besoin de retrouver rapidement un truc (c’est l’argument que le stagiaire m’a donné, ça se tient, si on excepte le fait qu’il devient dépendant d’un produit).

    • raph@tooter.social sur Mastodon :

      Je vais être un peu brut, mais la posture anti-IA de beaucoup de monde ici m’horripile. Pas que j’ai une affection particulière pour l’IA, même si comme des milliards d’autres humains je trouve ça pratique.

      Mais vous savez. Je sais. Nous savons. Si ça cartonne c’est parce que c’est efficace et que ça répond à une demande.

      L’argumentaire anti-IA dépolitise sa mise en oeuvre. Par exemple, discuter de comment la mettre entre les mains des citoyens pour la libérer de l’emprise du capital.

      Tout l’argumentaire anti-IA repose en fait sur un argumentaire anticapitaliste.

      Les entreprises derrière ces outils pillent du contenu sans l’accord de leurs auteurs ? Yep. C’est le capitalisme.

      Les data-centers consomment l’énergie de plusieurs grandes villes ? Devinez quoi ? C’est encore le capitalisme.

      Les interfaces isolent du reste du web ? Wait. You know.

      ect ect.

      https://tooter.social/@raph/114772379107721340

      Et les différents commentaires qui suivent.

    • Ouais il veut « faire du LLM à visage humain »… bah non ça marche pas. Tout comme une centrale nucléaire communiste autogérée, soit ne peut pas exister, soit si elle existe sera exactement la même merde que la centrale nucléaire capitaliste. Pareil pour les LLM. (et pareil pour les smartphones et l’infrastructure mondiale nécessaire, etc).

    • « ça répond à une demande », alors là faudrait voir. Je l’utilise un peu dans le cadre pro (quasi exclusivement pour me générer des tests unitaires, de la même façon que mon IDE est depuis longtemps capable de me générer des morceaux de code spécifiques comme base de travail) mais dans ma vie perso je n’ai jamais vraiment ressenti le besoin de ça (et je m’en sers absolument jamais). Surtout que je vois bien que dans mon domaine d’expertise (le code), ça génère toujours pas mal de conneries, donc si je n’y connais rien dans un autre domaine j’ai d’autant plus de raison de ne pas l’utiliser. Par contre le marketing m’y incite, chaque jour. Bref, la « demande » se crée. Et il y a cette croyance que cela va être de plus en plus fiable (les LLM). Eh bien non, on arrive déjà aux limites du truc, les expert⋅e⋅s du domaine expliquent en long et en large que cette techno a de fortes limites et qu’il faut encore attendre des années et des années (si ça arrive) avant d’avoir un autre type d’IA plus convaincant.

      Alors bien sûr il y a des cas d’usage intéressant mais ils sont (très) spécifiques et avoir mis cet outil entre les mains de tout le monde et partout est criminel à mes yeux. Reste un espoir : beaucoup d’outils à base d’IA générative promettent des merveilles mais sont en réalité absolument nuls et les gens commencent à s’en apercevoir, il n’est donc pas impossible que cette bulle éclate plus vite que prévu, d’autant plus que pour le moment c’est aussi un gouffre financier pour les entreprises phares du secteur et rien ne dit que ce sera rentable un jour.

    • @rastapopoulos Si on sépare les usages finaux de tout la partie apprentissage, est-ce qu’il ne pourrait pas y avoir une IA des chatons par ex, il existe bien des LLM libre ? Mais peut-être qu’ils ne sont pas performants et/ou que ça demande une infra trop lourde ?

      @b_b tu sais s’il y a des discussions au sein des Chatons ou bien c’est pas du tout réaliste ?

    • @jeanmarie je lisais l’article cité ici https://seenthis.net/messages/1115487 hier soir et justement il aborde un peu la question cf :

      Même s’il est effectivement possible de faire des petites IAs éthiques aux impacts moindres, cela participe à l’acceptation générale de toutes les IAs génératives potentielles, dont celles qui ont un impact énorme et sont fort peu éthiques.

      À propos des CHATONS, non je n’ai pas vu d’échanges à ce sujet sur https://forum.chatons.org

    • @jeanmarie ce qui demande des ressources monstrueuses c’est à la fois l’apprentissage (et la mise à jour permanente avec toujours plus de données à jour) ET ensuite l’utilisation massive.

      D’une part tu ne peux pas juste télécharger un modèle de language ou d’images, en te disant « je l’utilise dans mon coin et moi je ne consomme pas trop », sans te poser la question d’où il sort, comment il a été fait. (et de toute façon les modèles libres ne sont pas à jour et ne servent pas à faire grand chose, il faut que ce soit relié à d’autres bases de connaissances énormes pour que ça serve à quelque chose, c’est qu’une partie du problème de savoir lire et écrire en phrases humaines)

      Hors capitalisme, il pourrait bien sûr n’y avoir qu’un unique modèle commun et libre mondial (ou plusieurs moyens ciblés mais tous communs), plutôt que plein d’entreprises qui se battent et polluent pour essayer de générer au final exactement la même chose. Déjà ça polluerait bien bien moins c’est sûr, de mutualiser. Mais ça polluerait quand même horriblement, si tout le monde l’utilise.

      Mais ensuite le cumul de l’utilisation massive consomme encore bien plus que la création des modèles : des milliards de requêtes par jour, chacune consommant bien plus qu’une recherche dans des bases de données (même énorme comme celle de Google). Et évidemment encore plus pour générer une image ou une vidéo qu’un texte, mais déjà le texte ça consomme beaucoup.

      Donc t’auras beau installer ça sur un Chaton : ça consommera pareil pour générer des choses que tu voudras libre (de la musique, un plan et calendrier de permaculture, des lettres administratives chiantes, ou que sais-je).

    • J’avais manqué de le partager, et je n’avais pas réussi à exprimer ce qui me gênait dans cette conclusion moralisatrice, à la fin. Je n’ai tjs pas réussi, mais j’avance. Et je découvre seulement maintenant votre fil. Ces LLM ne sont pas neutres, ne sont pas fiables. Ce matin, je pensais à l’argument qui dit qu’il n’y a pas de différence entre un LLM et une encyclopédie, ça facilite l’accès à la connaissance, mais en fait non. L’encyclopédie aussi peut ne pas être neutre, OK, mais... l’encyclopédie est figée au moins pour un temps plus ou moins long, elle a une piste d’audit pour comprendre comment la connaissance partagée est dans l’état dans lequel elle est (si on parle de Wikipédia par exemple), alors que dans le cas des LLM, rien de tout cela n’existe, et n’existera jamais. Les réponses données pourront évoluer d’un instant à l’autre, d’un interlocuteur à l’autre (cf. les propos de Musk à propos de Grok qui parfois serait trop woke et qu’on va arranger ça). Il y a un vrai problème. Au delà du fait que ces LLM en plus ne sont pas (encore ?) fiables.

      L’inéluctabilité de l’usage des IA me semble être un énorme mirage, sinon un piège que l’on nous tend. Et je ne crois pas qu’affirmer qu’il n’y a pas le choix soit le marqueur d’une hauteur de vue particulière.

    • @biggrizzly je pense que tu confonds LLM et contenu de la réponse/recherche. Car les outils grands publics mélangent l’ensemble des fonctionnalités à la fois.

      Le LLM sert avant tout à « comprendre » (même si techniquement derrière ce n’est fait que de manière statistique) le prompt envoyé, et à répondre avec des phrases humaines dans n’importe quelle langue.

      Mais le contenu de la réponse lui il est bien totalement personnalisable. Cela fait un moment qu’on a des outils (RAG) qui permette d’utiliser les LLM comme outil d’interaction uniquement (permettant la forme chatbot ou assimilé) mais par contre en demandant explicitement de ne générer des réponses uniquement avec des données fermées précises.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9n%C3%A9ration_augment%C3%A9e_de_r%C3%A9cup%C3%A9ration

      Et même mieux : ça permet d’avoir des réponses avec des données à jour (dès que tu ajoutes des nouveaux contenus dans ta base vectorielle) sans ré-entrainement du modèle utilisé, qui ne sert vraiment qu’à « parler bien ».

      Cela donne comme des moteurs de recherche améliorés, mais avec toujours des réponses que dans ta base à toi. Ça peut être les données de ton entreprise, ou même on peut parfaitement coder ça pour wikipédia par exemple (ça m’étonnerait qu’il n’y ait pas déjà un projet comme ça non ?). Genre tu mets tout wikipédia de toutes les langues du monde dans une base vectorielle, et tu utilises un moteur LLM pour pouvoir poser des questions et avoir des réponses entièrement en language naturelle, mais que avec des infos « vérifiées » par wikipédia.

      Bref tout ça pour dire que rester dans le « c’est pas fiable » n’est pas une argumentation très intéressante il me semble, et l’est de moins en moins dès lors qu’il y aura partout des utilisations ciblées comme ça.

      Et je pense vraiment que sur le moyen-long terme ça sera l’utilisation qui va rester le plus et qui sera rentable (car les prestataires OpenAI etc vendent alors des tokens d’utilisation de leurs modèles par API pour des utilisations métiers).

    • Il y a des gens qui parlent d’IA pour désigner le phénomène, et là, j’ai préféré parler de LLM, pour désigner le phénomène ChatGPT/Grok/Claude, qui sont des agents prétendant répondre à toutes tes questions. Ces agents sont liés à des contenus divers, et massifs, dont les poids ont été massivement ajustés par des millions d’actions humaines de la part de ce que certains désignent comme les nouveaux esclaves numériques sans qui tout ce phénomène s’écroulerait.

      La technologie sous-jacente est sans doute intéressante, et je te remercie pour ton cours magistral, mais pour pouvoir les exploiter, encore faut-il avoir des contenus assez massifs pour qu’ils soient capables d’être rendus utiles. Les cas d’usage pour le tout venant est très restrictif, y compris en entreprise. Il y a 5 ans, on te me promettait que le Watson d’IBM, qui était massivement déployé dans les banques et assurances allait remplacer tous les employés, et 5 ans après, on te me jure la même chose de OpenAI, et on a oublié Watson.

    • Mais encore une fois les LLM c’est pas l’outil final de ChatGPT ou Grok ou Claude. Dedans ça utilise leurs modèles et c’est lié à des recherches dans les contenus sources en plus parfois et d’autres outils supplémentaires (du genre « réflexion en plusieurs étapes » etc).

      Les modèles de language (LLM) seuls, t’es pas obligé de lui faire répondre avec ce qu’il « connait » (hum) dans son modèle et qui est forcément un instantané de quand il a été entrainé, mais uniquement avec des données fermées dans une base précise (qui peut être opendata, libre, ouverte, ou métier de ton entreprise).

      Ça n’a bien sûr un intérêt que si tu dois chercher dans une base un peu importante, mais pas forcément. Surtout ça a un intérêt si tu cherches pas juste « où se trouve tels mots » (à ce moment là juste ElasticSeach, Manticore etc suffisent), mais bien quand tu cherches des questions sémantiques précises, même si ta base n’est pas si grosse. Et que tu ne veux pas apprendre à tout le monde à savoir faire des requêtes graphes ou SQL.

      Genre « quels sont les acteurs ayant joué James Bond » (dans wikipédia) ou « à quelles amendes ont été condamné Google et Apple dans les 10 dernières années et pour quelles raisons » (dans la base des décisions juridiques)… avec des sources fiables dans TA base à toi.

      Les outils finaux de ChatGPT, Grok, Claude, montrent un peu ce que ça permet et surtout ont rendu la chose acceptable et grand public, mais en produisant plein d’hallucination si on pose des vraies questions précises (et pas juste à générer des lettres).

      Ce que je dis, c’est que la technologie pour répondre fiablement à des questions avec des données vérifiées ça existe, et qu’il me semble que sur le long terme c’est ça qui sera utilisé majoritairement. À la fois parce que les utilisateurs ont absolument besoin de réponses fiables et à jour dans leur domaine (un⋅e juriste ne doit pas avoir d’hallucination sur les jurisprudences !) ET parce que c’est ça qui sera rentable pour OpenAI et compagnie, car l’utilisation par API de leurs LLM ça ils peuvent le faire payer. Et donc ça va être utilisé massivement parce que c’est utile à plein de monde, pas juste par mode et buzz.

      De mon point de vue la seule critique qui reste valable quelque soit l’évolution, c’est la critique techno, la pollution, l’énorme infrastructure industrielle qu’il faut pour tout ça. Et sûrement aussi la critique de ce que ça fait à notre cerveau de plus faire plein de choses « par nous mêmes ».

    • @rastapopoulos :

      Genre « quels sont les acteurs ayant joué James Bond » (dans wikipédia) ou « à quelles amendes ont été condamné Google et Apple dans les 10 dernières années et pour quelles raisons » (dans la base des décisions juridiques)… avec des sources fiables dans TA base à toi.

      Les LLM ne sont pas conçus pour dire les faits. Ils sont conçus pour répondre en probabilité.

      Mais à la limite, imaginons qu’ils parviennent à réduire l’écart, un jour, pour atteindre 99 voire 100%, oui, alors, ils seront capables de débiter à coup sûr la liste des accidents sur des sites SEVESO dans les 30 dernières années. Actuellement, aucun LLM n’est capable de le faire, sauf à les entraîner uniquement avec ces uniques informations. Et encore, il y a une chance qu’ils inversent des dates, des lieux, des noms de sites.

      Ceci dit, nous ne parlons pas de la même chose. Mon propos, en intervenant ici, n’est pas de dire si oui ou non, cette technologie est utile. Mon propos, c’était de réagir à la conclusion de Gee, qui dit que les IAG/les LLM qu’on nous demande d’utiliser à grand renfort de marketing, ça va être incontournable, ou pas, parce que Gee, il nous dit que de lutter, c’est déjà perdu, parce que c’est plié, la démonstration est déjà faite que l’utilisation de ces outils est devenu obligatoire de fait. Je ne le pense pas, mais l’exprimer est encore complexe.

      Mon propos, là, c’est de dire que ça ne le sera pas. Que les tentatives maladroites actuelles vont s’écrouler sur elles mêmes. J’ajoute que politiquement, ce qui est développé actuellement est particulièrement néfaste, et à mon sens, un jour, on va les déconnecter, du fait qu’elles vont se révéler nocives et traîtres, exactement comme Office 365 est en train de se faire déconnecter malgré les services rendus manifestes. Nocives et traîtres non pas du fait d’une improbable émancipation. Mais nocives et traîtres du fait de leurs propriétaires, et de l’agenda de ces propriétaires.

      Et je n’ai même pas commencé à évoquer les questions des ressources, posées par l’implémentation actuelle de ces technologies.

    • Actuellement, aucun LLM n’est capable de le faire, sauf à les entraîner uniquement avec ces uniques informations.

      @biggrizzly cette phrase montre que c’est pas certain que tu ais compris mon explication plus haut que tu as appelé « cours magistral » car c’est pas du tout comme ça que c’est utilisé de plus en plus avec les RAG.

      Les LLM sont juste les modèles de langage qui servent à « lire/comprendre » (statistiquement) les prompts et à répondre en phrases humaines.

      Ensuite ils sont utilisés parfois « tel quel » pour générer ce qu’on veut, mais donc avec des hallucinations possibles, puisqu’ils répondent seulement « en l’état de leur entraînement ».

      Mais de plus en plus (et ça ne fait qu’augmenter), ils sont utilisés comme outil de dialogue naturel uniquement mais qui vont chercher leurs réponses dans des données précises.

      Donc si si c’est parfaitement d’ors et déjà possible d’avoir un chatbot « qui parle comme un humain » et qui répond à 100% correct à tes questions sur un domaine précis sans strictement aucun entrainement dans ce domaine (c’est ce point qu’il faut comprendre), uniquement parce que tu le « connectes » avec un RAG qui dit « répond moi seulement avec cette base de données ».

      Si tu as une base d’une asso écolo qui recense toutes les pollutions du siècle passé (dont les accidents SEVESO à l’intérieur), et même si tu viens d’ajouter 10 trucs dedans aujourd’hui même, il te répondra la bonne chose avec des sources, et dans ta langue naturelle. Et pourtant derrière ça sera avec le modèle GPT4 ou Claude qui ne connait rien à ce que tu lui as demandé, mais parce que relié à un RAG avec les bonnes sources fiables.

      C’est vraiment comme ça que sont utilisés les LLM dans les chatbots professionnels aujourd’hui, à aucun moment c’est en demandant ça à ChatGPT « tout seul ».

      Et donc :
      – les vendeurs de LLM sont déficitaires car pour le grand public ils ne vendent rien (sauf si ça fini par être inclus dans les abonnements de box internet)
      – en revanche ils vendent bien leur utilisation par API à intégrer dans d’autres outils (dont majoritairement des RAG)
      – les utilisations hallucinantes grand public peuvent bien se casser la gueule comme tu dis
      – mais l’utilisation pour décrire une question et avoir une réponse en langage naturel MAIS dans des sources fiables, je ne vois pas pour quelle raison ça se casserait la gueule : car à la fois utile, fiable ET potentiellement rentable pour OpenAI et consorts.

    • Bé c’est pas du RAG ça @alexcorp , c’est un chatbot grand public à qui on donne des liens à lire… qu’il lira peut-être s’il a envie (mais qui continue d’utiliser ses pseudo-connaissances entières). C’est pas un truc qui utilise le LLM seulement pour produire des phrases lisibles, mais dont la recherche se fait entièrement dans une base dédiée il me semble (ou j’ai mal compris).

    • @rastapopoulos non c’est censé aller chercher à la source (c’est la dernière grande promesse de ces outils, en version payante) et on voit que le truc hallucine toujours, mais avec beaucoup de confiance s’il vous plaît (des mauvaises langues diront que c’est normal car ce sont des hommes qui sont majoritairement derrière ce genre d’outils). Même avec la technique du RAG, la génération de la réponse est toujours susceptible de produire des choses fausses et le taux « d’erreur » baisse à peine (et surtout c’est plus compliqué de les détecter, surtout que la confiance de l’utilisateur est potentiellement plus élevée).

    • @alexcorp proof or it doesn’t exist :p Je n’ai jamais vu d’hallucination majeure si dans le pré-prompt d’un RAG tu configures bien « réponds uniquement avec le contexte de la base sans rien inventer et réponds que tu n’as pas assez d’infos si tu ne trouves pas ».

      En tout cas l’exemple donné n’est clairement pas un RAG avec un pré-prompt dédié conçu pour une base donnée, mais l’utilisation d’un chatbot grand public en lui demandant de lire un lien quelconque sur internet, donc logique qu’il puisse toujours halluciner.

    • C’est du mauvais RAG oui mais ça en est quand même. À vrai dire, même très bien configuré il n’y a pas de certitude d’avoir un résultat exact à partir du moment où on va demander de générer une réponse et non afficher la source (comme un moteur de recherche).

  • Quand l’archéologie devient une arme de combat. « Trésors sauvés de Gaza, 5 000 ans d’histoire »
    https://histoirecoloniale.net/quand-larcheologie-devient-une-arme-de-combat-tresors-sauves-de-g

    Pour beaucoup d’entre nous, #Gaza est née en 1948, condamnée à n’être qu’une étroite bande de terre de 365 km², densément peuplée et clôturée. L’exposition présentée à L’Institut du Monde Arabe nous raconte une toute autre histoire : l’enclave palestinienne a un passé plurimillénaire et glorieux et souvent heureux, celui d’une ville carrefour des routes commerciales et d’une #oasis prospère. Constamment habitée depuis la fin de l’âge de bronze – d’où le titre 5 000 ans d’histoire -, fondée au milieu du IIIème millénaire, sous le nom d’Hazatu d’où vient Gaza, elle fut un carrefour des civilisations et vit se succéder celles-ci. Que l’on se situe dans le temps ou l’espace, longue est la liste des civilisations qui furent en contact avec Gaza. A la croisée des civilisations, elle a vécu en symbiose avec les très nombreuses cultures qui se sont succédées, en raison de sa position stratégique entre l’Egypte et la Perse.

    #Palestine #archéologie

    • La France a plusieurs fois condamné le programme iranien en cours et a pris toutes les mesures diplomatiques en ce sens.

      Dans ce contexte, la France réaffirme le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité.

      Pour ne pas mettre en péril la stabilité de toute la région, j’appelle les parties à la plus grande retenue et à la désescalade.

      C’est aussi le même guignol qui ne peut se prononcer sur la qualification de « génocide », mais là en deux lignes il te dit qu’Israël avait le droit de bombarder l’Iran. Le gars se découvre soudainement une compétence en droit international…

    • https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/lfi-outree-par-la-reaction-de-la-france-aux-attaques-d-israel-en-iran

      « C’est Israël qui a attaqué l’Iran, pas l’inverse », rappelle le député de La France insoumise Aurélien Taché. Sa collègue Aurélie Trouvé, ex-porte parole d’Attac désormais présidente de la commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale, estime que « la réaction du gouvernement français est en-dessous de tout ». « Contrairement à bien d’autres États, le gouvernement justifie “le droit d’Israël à se défendre contre toute attaque” », déplore-t-elle

      Son collègue Pierre-Yves Cadalen qualifie le communiqué du ministre de « honte absolue ». « Faut-il vous rappeler que la légitime défense préventive n’existe pas en droit international ? », interroge-t-il, reprochant au chef du Quai d’Orsay « d’abaisser la France au Proche et Moyen-Orient ». Christophe Bex regrette, lui, « qu’en vingt ans, la France soit passée de Dominique de Villepin (qui tenait tête aux États-Unis) à Jean-Noël Barrot (qui invente la légitime défense préventive pour Israël) ».

    • Trump to Axios : Israel’s attack could help me make deal with Iran
      https://www.axios.com/2025/06/13/trump-iran-nuclear-deal-israel-attack

      What he’s saying: Asked whether Israel’s strike jeopardized his nuclear diplomacy, Trump told Axios: “I don’t think so. Maybe the opposite. Maybe now they will negotiate seriously.”

      “I gave Iran 60 days, today is day 61,” Trump continued. “They should have made a deal.”
      He argued that after Israel’s crippling strikes, Iran now has a stronger incentive to cut a deal. “I couldn’t get them to a deal in 60 days. They were close, they should have done it. Maybe now it will happen.”
      Trump said it had been “a big day yesterday,” and noted that Israel used “great American equipment” during the attack.

      Ça peut aider à prendre conscience de ce que l’administration US est capable de faire pour ramener à la « raison » quelques nations un peu trop éloignées de leur doctrine. Ceci dit, les États-Unis n’en sont pas à leur coup d’essai sauf que, avant, ça échappait aux investigations de la presse. Maintenant, ça déballe tout en direct ...

    • Ce soir, journal de 20h, ça te dit que l’Iran allait avoir la bombe, c’est l’AIEA qui le dit, et surtout tu as Macron qui lit un document qui dit que la France défendra Israël.
      Ils ont décidé qu’il y avait une opportunité de reprendre la main après les défaites de Syrie et du Sahel. Et apparemment, le régime iranien est plus efficace à mater ses femmes qu’à se défendre contre ce pays sans foi ni loi. Constater que c’est une fois de plus les plus vicieux qui l’emportent est désespérant...

    • E.M. (à prononcer hum hum) affirme :

      La France participera à la défense d’Israël en cas d’attaque de l’Iran si elle est « en situation de le faire ».

      La France « ne partage pas » l’approche israélienne, mais les frappes « ont eu des effets recherchés depuis longtemps ».

      https://www.lemonde.fr/international/live/2025/06/13/en-direct-attaques-d-israel-contre-l-iran-plusieurs-explosions-entendues-a-t

      On se souviendra des plaintes de diplomates français court-circuités par la présidence depuis un moment déjà. Nos dirigeants bien de chez nous se sont formés à HEC et en jouant à des jeux vidéos.

      edit On sait que Téhéran n’est pas un "centre urbain" mais une base des psadarans. Préparons nous à défendre Israël !

      "Le ministre de la défense israélien estime que l’Iran a franchi des « lignes rouges » en tirant des missiles sur des centres urbains israéliens" (même source que supra).

      #France #Israël

    • Francesca Albanese, UN Special Rapporteur oPt sur X :
      https://x.com/FranceskAlbs/status/1933645099172266365

      On the day Israel, unprovoked, has attacked Iran, killing 80 people, the president of a major European power, finally admits that in the Middle East, Israel, and only Israel, has the right to defend itself.

      Le jour où Israël, sans provocation, a attaqué l’Iran, tuant 80 personnes, le président d’une grande puissance européenne a finalement admis qu’au Moyen-Orient, Israël, et lui seul, avait le droit de se défendre.

  • Le système de retraites ne dérape pas, dit en réalité le dernier rapport du COR | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/systeme-de-retraites-ne-derape-dit-realite-dernier-rapport/00115229

    Tous les ans, le rapport très attendu du Conseil d’orientation des retraites (COR) fuite dans la presse. C’est la tradition, un rituel auquel sacrifient experts et médias. Chacun se précipite alors sur tel scénario de croissance, interroge les prévisions aux horizons trop lointains, et se focalise généralement surtout sur la soutenabilité financière du régime.

    Mais cette année, petit changement de programme. Les 198 pages de la pré-version du rapport semblent avoir été livrées à la presse avec en prime des éléments de langage très en phase avec les convictions de son président, l’économiste libéral Gilbert Cette, ex-président du groupe d’experts sur le Smic.

    Le COR est un organisme indépendant, longtemps loué pour sa capacité à définir un diagnostic partagé. Mais avec cette fuite, il a rompu avec la neutralité qui le caractérisait jusque-là. Le 6 juin, avant même l’adoption du rapport par les 42 membres du COR en séance plénière prévue six jours plus tard, une « préconisation » a particulièrement fait les gros titres : le report de l’âge légal à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070.

    https://archive.ph/At8oY

  • Les enseignements du « Rapport sur les inégalités, édition 2025 »
    https://www.inegalites.fr/Les-enseignements-du-Rapport-sur-les-inegalites-edition-2025

    La france plus inégalitaire que le Canada, la Belgique, l’Autriche, ou les Pays-Bas.

    (cf nouvelobs)

    Du côté des plus modestes, la baisse du nombre d’allocataires du RSA s’est arrêtée en septembre 2024. Le nombre de personnes qui perçoivent une allocation pour chômeurs en fin de droits augmente, ainsi que celui des allocataires du minimum pour les personnes handicapées. La catégorie qui voit sa situation le plus se dégrader est sans doute celle des plus démunis et des plus mal logés. En grande partie parce que les étrangers en situation irrégulière sont laissés sans ressources et écartés du droit de travailler.

    #sans_papiers

  • Les castors, entre surprises et promesses
    https://metropolitiques.eu/Les-castors-entre-surprises-et-promesses.html

    Les castors ont précédé Homo sapiens et façonné les milieux naturels des rivières et des vallées dans la longue durée. Pour peu que l’on accepte de cohabiter avec eux, ils pourraient devenir de précieux alliés face aux destructions écologiques. Faiseurs des mondes préhistoriques Le #castor d’Europe (Castor fiber) est l’une des deux espèces de castor qui existent actuellement sur Terre, la seconde étant celle du Canada (Castor canadensis). Depuis plusieurs millions d’années, ils ont façonné en profondeur #Terrains

    / #animaux, castor, #voisinage, biodiversité, #rivière, #écologie, #cohabitation

    #biodiversité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-luglia.pdf

  • Les présidents en chansons : de Gaulle ("tu le regretteras"... ou pas).

    « De Gaulle bénéficie, tout au long de ses présidences et jusqu’à sa mort, d’une grande popularité. Pour la grande majorité des Français, il reste avant tout l’incarnation de la Résistance. En outre, ses deux mandats se déroulent dans un contexte économique très favorable, caractérisé par une croissance exceptionnelle et une situation de plein emploi.
    Pour toutes ces raisons, il est difficile de déboulonner la statue du commandeur. Nous nous contenterons juste de rappeler que la pratique gaulliste du pouvoir, très verticale, repose sur l’usage de la censure et suscite à l’époque de vives critiques. La tendance à la nostalgie ne doit pas non plus occulter les fortes tensions sociales dont la crise de mai 68 constitue assurément l’acmé. »
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2025/06/les-presidents-en-chansons-de-gaulle-tu.html

  • #Tunisie : l’#enfer des exilés

    En Tunisie, la vie des exilés venus d’Afrique sub-saharienne, est devenue un enfer. Un enfer peu documenté : les autorités tunisiennes empêchant les journalistes de travailler sur ce thème.

    Pourtant, des ONG accusent le pays de provoquer le naufrage d’embarcations en pleine mer et d’aller jusqu’à livrer au désert des exilés arrêtés au large de la Tunisie, pendant leur tentative de traversée de la Méditerranée.
    Julien Goudichaud et Davide Mattei se sont rendus en Tunisie, en se faisant passer pour des touristes, pour mener une enquête exceptionnelle. Ils ont réussi à prouver ces exactions en parvenant à filmer des bus chargés de migrants et en retrouvant des victimes en plein désert.
    Livrés à eux-mêmes, sans eau ni nourriture ni abri, beaucoup d’entre eux périssent de soif et d’insolation.
    Le président tunisien Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en 2021, mène depuis une politique anti-migrants répressive, qui s’appuie sur la théorie xénophobe du « grand remplacement » pour lutter contre la présence des exilés dans le pays. Pour sécuriser sa frontière méditerranéenne, l’UE a négocié un accord de coopération avec la Tunisie, qui porte notamment sur la gestion des frontières et la lutte contre le trafic d’êtres humains. En contrepartie, la Tunisie bénéficie de plus de 100 millions d’euros de financement européen. Depuis l’entrée en vigueur de cet accord, la violence des autorités semble avoir explosé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/125279-000-A/tunisie-l-enfer-des-exiles
    #vidéo

    #migrations #réfugiés #abandon #expulsions #renvois #déportation #désert #Sahara #désert_du_Sahara #exernalisation #frontières

    –-

    ajouté à la métaliste sur les « #left-to-die in the Sahara desert »...
    https://seenthis.net/messages/796051

  • "Il n’y a rien de moins volontaire qu’un ’retour volontaire’" : des chercheurs dénoncent des politiques d’expulsion déguisée

    Les « #retours_volontaires » de migrants se multiplient ces derniers mois depuis des pays comme la #Tunisie ou la #Libye. Mais ces #rapatriements chapeautés par l’#ONU sont perçus par les chercheurs comme des #expulsions_déguisées, « la seule alternative possible » pour des migrants résignés, victimes de racisme et d’exactions.

    « Il n’y a rien de moins volontaire que les ’retours volontaires », ont décrypté des chercheurs face à la forte hausse de demandes de rapatriement de migrants, « acculés » aux frontières sud de l’Europe.

    « C’est très dur ici. C’est compliqué », confie Mac*, un Guinéen de 24 ans, rencontré il y a quelques semaines par l’AFP lors de l’évacuation de camps de fortune à El Amra, près de #Sfax, dans le centre-est de la Tunisie. Comme de nombreux migrants, las, le jeune homme s’est inscrit auprès de l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) pour bénéficier d’un accompagnement afin de rentrer chez lui.

    Développés depuis 1979, les programmes d’#aide_aux_retours_volontaires (#ARV), soutenus par l’OIM n’ont jamais eu autant de succès en Tunisie, Libye ou encore en #Algérie, points de passage pour les migrants originaires d’Afrique subsaharienne qui tentent de rejoindre l’Europe.

    « La seule #alternative possible »

    En 2024, 7 250 migrants présents sur le sol tunisien, principalement originaires de Gambie, Burkina Faso et Guinée ont bénéficié de l’ARV, soit une augmentation de 1 000 % entre 2018 et 2024. En Algérie, ils étaient 7 834 (+ 600% sur la même période 2018/2024) et 16 207 en Libye (+ 65%) à être retournés dans leur pays par le biais de l’ARV, selon l’OIM. Outre le voyage, certaines de ces personnes en situation illégale peuvent bénéficier d’une aide financière pour se réinstaller dans leur pays.

    « Il n’y a rien de moins volontaire, que les ’retours volontaires », alerte Jean-Pierre Cassarino, enseignant chercheur au Collège d’Europe en Pologne, évoquant des migrants « acculés » et des « expulsions » qui ne disent pas leur nom.

    En Tunisie et en Libye, les #conditions_de_vie sont délétères pour les Africains subsahariens, victimes de #racisme, d’#exactions, de #kidnapping, d’abandons dans le désert, voire de #meurtres. La plupart peinent à se loger, vivent dans des #campements insalubres, avec un accès limité voire inexistant aux soins. La rédaction d’InfoMigrants a déjà reçu de nombreux témoignages de migrants racontant leur calvaire.

    Ces « retours volontaires » s’inscrivent alors dans un « processus de #vulnérabilité accrue », explique de son côté Ahlam Chemlali, chercheuse en migration à l’Institut danois pour les études internationales (DIIS), interrogée par l’AFP. Leur situation est devenue « de plus en plus précaire et dangereuse » et « pour beaucoup, le programme de ’retour volontaire’ est devenu la seule alternative possible ».

    Selon les textes internationaux, les participants au programme ne doivent pourtant subir « ni pressions physiques ou psychologiques » et avoir accès à des informations « objectives et fiables » sur lesquelles fonder leur décision de partir.

    L’OIM se défend d’expulsions déguisées

    Accusée de prêter main forte aux politiques d’expulsion des migrants, l’OIM s’en défend et assure intervenir seulement une fois qu’une personne a donné son consentement éclairé pour recevoir de l’aide.

    Pour l’agence de l’ONU, « mieux vaut ça que rien et que les migrants risquent leur vie en traversant la mer », décrypte Jean-Pierre Cassarino qui rappelle que l’OIM est financé « rubis sur l’ongle par l’Union européenne ».

    Ces programmes de « retours volontaires » s’inscrivent dans une politique d’#externalisation du contrôle des frontières par l’Union européenne (UE) qui exerce une forte pression sur ces pays tiers, en échange de contreparties, afin qu’ils gèrent la migration en son nom, observent les deux chercheurs.

    A l’été 2023, l’UE et la Tunisie ont conclu un « #partenariat » prévoyant une aide de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière, incluant le financement du « retour volontaire » de 6 000 migrants irréguliers.

    Pourtant, sur le long terme, les « retours volontaires » sont sans effet, expliquent les deux spécialistes. Beaucoup de migrants tentent à nouveau le voyage car ils n’ont pas tous un endroit sûr ou vivre et ont fui des conflits, des persécutions ou des difficultés économiques, pointent-ils.

    « Le désespoir est si fort qu’il vont réessayer », rappelle Jean-Pierre Cassarino.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64924/il-ny-a-rien-de-moins-volontaire-quun-retour-volontaire--des-chercheur

    #expulsions #inefficacité #efficacité #IOM

  • Rayen, étudiant en 5e année de médecine, sous OQTF : « Quand j’ai ouvert le courrier, ça m’a anéanti »
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/jeunes-medecins/formation-initiale/rayen-etudiant-en-5e-annee-de-medecine-sous-oqtf-quand-jai-ouve

    Le 10 mars dernier, Rayen Fakhfakh, étudiant en cinquième année de médecine âgé de 21 ans, sortait d’une longue garde lorsqu’il s’est rendu à la Poste pour récupérer un courrier recommandé provenant de la préfecture. « Je me souviens qu’en chemin, j’étais heureux. Je pensais enfin recevoir mon titre de séjour, que c’était la fin d’une longue procédure », raconte l’étudiant de nationalité tunisienne, arrivé sur le territoire français à l’âge de 12 ans. Mais à l’ouverture de l’enveloppe, c’est la stupeur : point de validation, mais une obligation de quitter le territoire (OQTF). « C’était impensable, ça m’a anéanti », confie-t-il.

    Pour justifier son refus, la préfecture de Seine-Saint-Denis avance plusieurs arguments dans le courrier que Le Quotidien a pu consulter. Elle estime que Rayen Fakhfakh « ne justifie d’aucune insertion professionnelle ni de perspective d’emploi permettant une admission au séjour ».

    La préfecture qui vient expliquer qu’on a déjà trop de médecins…
    #on_n’a_pas_attendu_trump

  • Fos-sur-Mer : des tubes de canons doivent aussi être expédiés vers Israël
    https://disclose.ngo/fr/article/fos-sur-mer-des-tubes-de-canons-doivent-aussi-etre-expedies-vers-israel

    Une autre cargaison doit embarquer, ce jeudi 5 juin, sur le cargo destiné à livrer de l’armement français en Israël. D’après de nouvelles informations de Disclose et The Ditch, il s’agit de pièces détachées produites par la société Aubert et Duval servant à équiper des canons. Les dockers de Fos-sur-Mer auraient identifié et isolé les colis, comme ils l’ont fait hier, quelques heures après nos révélations sur l’existence d’un chargement de 14 tonnes de maillons Eurolinks prévu le même jour. Lire l’article

  • L’islamologue François Burgat, poursuivi pour apologie du terrorisme, a été relaxé
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/05/28/l-islamologue-francois-burgat-poursuivi-pour-apologie-du-terrorisme-relaxe_6

    Lors du procès, en avril, huit mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité, notamment, avaient été requis contre cet ancien directeur de recherches au CNRS pour des messages postés sur les réseaux.

  • « Génocide », le mot de trop - Mag’CentreMagcentre
    https://www.magcentre.fr/337244-genocide-le-mot-de-trop

    En marge de l’inauguration de la cité scolaire Robert-Badinter à Blois, un élève a prononcé le mot « génocide » pour évoquer les massacres à Gaza lors d’un cours en classe, en présence d’Élisabeth Badinter. Un terme qui a choqué l’épouse de l’ancien ministre, jetant un froid dans la salle.

    Par Mael Petit.

    Il y a des silences qui en disent long. Celui qui a glacé la salle de classe du lycée Robert-Badinter à Blois, ce mardi 13 mai 2025, en fait partie. Un élève, dans le cadre d’un cours d’anglais, reprend une phrase célèbre d’Elie Wiesel. « Il ne doit jamais y avoir un moment où l’on ne proteste pas », dit-il. Et lui, proteste, en anglais. Dans un exercice de débat, il évoque Gaza en y associant le mot génocide. C’est là que tout explose. Ou plutôt, tout se fige.

    Élisabeth Badinter réagit vivement. Le mot est trop fort, trop chargé, qui plus est accolé à une citation d’un survivant de l’Holocauste. Dans un établissement qui porte désormais le nom d’un homme ayant voué sa vie à la lutte contre la peine de mort, à la justice, aux droits humains, ce mot est jugé insupportable. « On le laisse dire ? » s’indigne-t-elle. La professeure tente d’expliquer, de replacer le propos dans le contexte pédagogique. Mais rien n’y fait. L’élève se tait, sous le poids de son accusatrice. Le malaise est total.
    Mais au fond, que s’est-il passé ?

    Un jeune a exprimé une opinion. Il n’a pas fait l’apologie du Hamas. Il n’a pas nié la Shoah. Il a évoqué, avec ses mots et son émotion, sa révolte face à ce que chacun voit comme un massacre de masse, comme un crime contre l’humanité. Et ce mot « génocide », qu’il emploie par mimétisme ou de manière réfléchie, déclenche une levée de boucliers. Car oui, dans un lycée, évoquer Gaza comme un génocide en cours, c’est politiquement sensible. C’est vu, par certains, comme un raccourci, une provocation, un slogan militant. Cela met mal à l’aise ceux qui craignent les amalgames, les accusations d’antisémitisme, l’instrumentalisation d’un conflit complexe.

    Mais faut-il pour autant étouffer la parole d’un élève ? Faut-il éteindre le débat, là où justement il devrait avoir lieu ? Là où l’on enseigne la pensée critique, l’analyse, l’échange ? Ce jeune n’a pas lancé un mot d’ordre. Il s’est essayé à un exercice pédagogique qui encourageait l’expression autour d’enjeux contemporains et géopolitiques. Il a osé mettre des mots sur une horreur qu’il voit surement à la télé et sur les réseaux sociaux au quotidien, qu’il vit peut-être comme une injustice.

    Et aujourd’hui ce lycée ne s’appelle pas Badinter par hasard. Il porte le nom d’un homme qui a défendu les causes les plus impopulaires, qui a fait de la parole libre et du refus de l’arbitraire son étendard. Quelle ironie que ce soit là, dans ce lieu chargé de valeurs humanistes, que la parole d’un élève soit muselée. Bien sûr que le mot génocide fait peur. Il convoque les fantômes du passé, il heurte, il accuse. Mais en aucun cas doit-il être perçu comme une inversion insupportable de l’Histoire ou simplement une négation du passé. Mais plutôt comme une tentative de lecture au présent. Ce mot n’est pas interdit, n’est pas blasphématoire. Il peut être un sujet de débat. Parait même que plusieurs ONG ou encore l’ONU affirment qu’il existe des « motifs raisonnables » de croire qu’Israël a commis plusieurs « actes de génocide » à Gaza. Et à entendre, depuis le début de l’embrasement, certains officiels israéliens aux propos incitatifs à l’élimination collective… Les cases se cochent une à une. Le bingo du pire approche. Encore combien avant qu’on ose le dire ?

  • « Heureux qui comme Ulysse » : l’Odyssée en chansons.
    "Accompagné de ses compagnons, Ulysse prend la mer. Grisé par la victoire, mais écœuré par les flots de sang déversé, le héros semble avoir perdu la foi. Ce soupçon d’athéisme provoque la fureur de Zeus qui entend le châtier, et la haine de Poséidon qui cherche à le tuer. Dès lors, captif de la vaste mer, Ulysse est confronté à toute une série d’embûches sur la route du retour vers Ithaque. Il échoue chez les Cicones, les Lotophages, les Cyclopes, les Cimériens, les Phéaciens, rencontre Circé, Calypso, échappe aux sirènes, à Charybde et Scylla, avant de toucher au pays natal.

    La culture populaire n’a eu de cesse de se référer à l’œuvre d’Homère. La chanson ne déroge pas à la règle. (1) Certains épisodes de l’Odyssée suscitent particulièrement l’intérêt. C’est le cas des sirènes, ces créatures mi femmes mi rapaces, dont le chant envoûtant provoque les naufrages. Ulysse parvient à leur échapper en prenant ses précautions. Attaché au mât de son embarcation, il a demandé à ses marins de boucher leurs oreilles grâce à de la cire. Tout aussi fasciné que le héros grec, les membres de l’Affaire Louis Trio cherchent à rencontrer les sirènes dans Mobilis in mobile. "
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2025/05/heureux-qui-comme-ulysse-lodyssee-en.html

  • Ce qui restera en nous de Gaza, entretien avec Leila Shahid
    https://medor.coop/magazines/medor-n37-hiver-2024-2025/ce-qui-restera-en-nous-de-gaza-palestine-israel-genocide-apartheid-diplomatie-resistance-terrorisme/?full=1#continuer-a-lire

    Pendant dix ans, Leïla Shahid a été la voix de la Palestine à Bruxelles. Avant ça, elle était aux côtés de Yasser Arafat dès 1970, lors des débuts de la lutte de libération, à la signature des accords d’Oslo, en 1993, puis lors de l’assassinat de Yitzhak Rabin deux ans après. La paix, l’espoir, enfin, qu’on tuait sous ses yeux. Aujourd’hui, l’ancienne diplomate redevenue « simple » militante est plus inquiète que jamais. Source : Médor