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Enseignant en philosophie. Naturalisme vitaliste rationaliste, Vision écologique de l’histoire des vivants (Kinji Imanishi - Virginie Maris), Athée, anticlérical, antithéiste (contre les religions, pas contre les croyants) Anarchisme (Tchouang Tseu, Gunther Anders, Bertrand Russell et Murray Bookchin), Antipatriarcat.

  • La rationalité par l’irrationalité

    Qu’une partie de la science soit d’origine superstitieuse voila une observation que Russell [1] et d’autres relevèrent (comme Feyerabend, pour qui toute origines des motivations est bonne [2]…). Le pythagorisme et sa croyance en des régularités géométriques et mathématique a poussé à leur recherche à en trouver dans leurs observations. Motivant au-delà de la nécessité quotidienne de simplification, à mettre au point des « lois » générales qui vont au-delà de l’expérience personnelle.

    D’après Bouveresse (“La philosophie considérée comme un sport“, 2015, Ch.5.), il faudra Paul Valéry, pour proposer une vision « positive » : Voir dans le réel, un pratiquant, plutôt qu’un théoricien.

    [Paul] Valéry nous recommande de résister à la tentation de voir dans la nature une théorie dont les phénomènes constitueraient en quelque sorte l’application et que nous pouvons espérer réussir à connaître de mieux en mieux, pour nous contenter de la percevoir simplement comme une pratique dans laquelle nous ne sommes parvenus, dans le meilleur des cas, qu’à reconnaître et à exploiter certaines régularités

    1.Bertrand Russell, « La science est-elle superstitieuse ? » Dans Essais Sceptiques.

    2. Rappelons, contrairement a ce que voudrait un dressage moral des savants, et malheureusement pour la société toute entière, les mauvais caractères et les mauvaises raisons n’empêchent pas des idées qui tournent rond (fonctionnelles).

    • la communication d’observations relevant de cycles plus long que la vie du sujet fut une premiere épreuve . les théories cycliques de l’histoire en sont la dérive (Khlebnikov : des nombres et des lettres /317+/- 48 ) jusqu’aux algorythmes des métadonnées en voie de remplacer l’horoscope !

  • À 17 ans, ils découvrent un théorème plus performant que les ordinateurs

    http://www.slate.fr/story/109579/prodiges-theoreme-performant-ordinateur

    Ivan Zelich a commencé à parler à l’âge de 2 mois. À 14 ans, ce jeune surdoué australien s’est vu proposer une place à l’université, mais il a refusé, préférant suivre une scolarité normale pour ne pas être déconnecté de la réalité des jeunes de son âge. Il n’empêche que pour tuer le temps pendant ces années trop simples pour lui, Ivan Zelich a travaillé sur des théorèmes mathématiques. En collaboration avec Xuming Liang, un autre élève surdoué rencontré sur un forum de sciences, il vient de mettre au point un théorème possiblement révolutionnaire.

    Le théorème de Liang Zelich permet de rendre certains raisonnements beaucoup plus rapides, et même d’effectuer de nombreux calculs complexes plus rapidement que les ordinateurs les plus performants. Il représente la logique mathématique sous la forme d’une structure géométrique permettant de sauter très rapidement d’un point de raisonnement à un autre.

    Comme le résume le Daily Mail :

    « Par exemple, une démonstration qui prenait cinq pages jusqu’ici a été réduite à quatre lignes grâce à une application de ce théorème. »

  • [BILLET] Une carte à abattre | Carnet (neo)cartographique
    https://neocarto.hypotheses.org/1963
    Autant que la critique, très pertinente de cette carte, le billet est à lire pour les commentaires qu’il suscite et qui montre l’ampleur de la lepénisation ou de la sarkozysation des esprits.

    Tout d’abord, sur cette carte, seuls les flux vers l’Europe sont représentés. Or, cette sélection européocentrisme de l’information est largement contestable. Doit-on rappeler que que la majorité des mouvements de populations ont lieu entre les pays du Sud ? En ne sélectionnant qu’une partie de l’information (uniquement les flux Sud-Nord), cette carte montre une vision partiale de la réalité non clairement énoncée. Pire, cette vision est erronée. Le site de la banque mondiale nous informe par exemple que la Turquie accueille 1 587 374 réfugiés sur la période 2011-2015 contre seulement 252 264 pour la France sur la même période, soit 6 fois plus (ref). Pourtant, sur cette carte, la Turquie est représentée comme a pays “émetteur” de migrants et non comme un pays d’accueil. Cette carte ment donc sciemment en dissimulant une partie importante de l’information.

    Concernant la carte elle-même, les choix graphiques utilisés ne sont pas anodins non plus. Si le progrès technique est neutre, son utilisation elle ne l’est pas. Sur cette carte animée, les mouvements de populations (les demandeurs d’asile) sont représentés par de petits traits qui se déplacent des pays de départ vers les pays d’arrivée. Cette sémiologie graphique décrit, par son mouvement, un flux migratoire en continu qui ne se tarit jamais, jusqu’au débordement. C’est allégorie de la fuite d’eau de Nicolas Sarkozy (ref). Sur cette carte, les tracés représentés sont rectilignes. Les réalités sinueuses des trajectoires réelles sont annihilées. Contrairement à ce qui peut sembler au premier abord, cette carte ne se situe donc pas au niveau des parcours individuels. Elle ne raconte pas les histoires des migrants. Pire, elle les déshumanise. Sur cette carte, chaque trait (qui représente 25 ou 50 personnes) suit une trajectoire rectiligne comme un missile lancé vers l’Europe. Un missile qu’il serait impossible d’arrêter, un missile qui détruit ce qu’il touche. Bref, par bien des aspects, cette sémiologie graphique met en scène un scénario d’invasion, quasi militaire, avec des pays européens attaqués (et envahis) par les étrangers. Écœurant !

    #cartographie #réfugiés
    Et il finit en citant « la » carte des réfugiés :

  • René Girard, le philosophe chrétiens auteur de la théorie du bouc émissaire est mort.

    Sa théorie était une proposition d’explication d’origine de la culture (qui tout le monde l’admet, est aussi une explication du christianisme), partant de l’idée qu’une victime innocente est « choisie » (à travers divers stratagème, mais pensez juste a ce qui se passe dans une partie du jeu de carte ’loup garou’) puis sacrifié (symboliquement ou non), et que c’est sur cette base, que se fonderai ensuite une culture.

    Le livre le plus accessible pour aborder sa pensée est probablement le recueil d’entretiens « les origines de la culture ».

    • lien avec #guerre_aux_pauvres, boucs émissaires modernes qualifiés de surnuméraires, qui viennent de se bouffer la réforme #apl dans l’indifférence générale du monde militant.
      EDIT

      partout et toujours, lorsque les hommes ne peuvent pas ou n’osent pas s’en prendre à l’objet qui motive leur colère, ils se cherchent inconsciemment des substituts, et le plus souvent ils en trouvent

      l’#invisibilisation est une forme de violence aussi, une des pires car elle se fait sans bruit, en négatif.

    • Le #désir, c’est le mal. Péché de luxure, péché d’envie, de lucre, partout, partout, et joie nulle part, sauf celle de dominer, ne serait-ce que imaginairement. Et tout continue jusqu’au jugement dernier.

      À cette omni-explicative théorie de et par la rivalité #mimétique, on pourra préférer les recherches, qui ont considéré l’#imitation comme processus créateur

      De ce fait, le collectif comme réalité structurée ne saurait être compris comme une entité subsistante, et son existence se confond avec le processus de structuration des parts de nature préindividuelle qui portent la vie affective des sujets. Mais la vie intime ne peut pas se révéler d’emblée commune sans que le collectif y gagne une dimension moléculaire. Et le transindividuel ne nomme en somme que cela : une zone impersonnelle des sujets qui est simultanément une dimension moléculaire ou intime du collectif même.

      Cette tentative pour penser la constitution du collectif à un niveau moléculaire, c’est-à-dire aussi bien infra-individuel qu’infra-social, rapproche #Simondon de #Tarde, qui désubstantialise pour sa part l’approche des phénomènes sociaux en les décrivant comme des #processus_d’imitation. Car ce que l’on imite, selon Tarde, ce ne sont jamais les individus, mais des flux qui traversent les individus, et qui sont toujours de croyance et de désir. De ce point de vue, même l’invention relève de l’imitation de flux qui se trouvent conjoints d’une manière nouvelle dans l’inventeur (et pas, à proprement parler, par lui, comme s’il en était l’auteur). On peut donc dire qu’une invention est toujours « un croisement heureux, dans un cerveau intelligent, d’un courant d’imitation, soit avec un autre courant d’imitation qui le renforce, soit avec une perception extérieure intense, qui fait paraître sous un jour imprévu une idée reçue » . D’où l’importance qu’accorde Tarde aux phénomènes de « suggestion à distance » et de « contagion » , qui définissent selon lui le mode sur lequel des esprits peuvent s’influencer à distance du seul fait d’avoir connaissance de l’existence d’autres esprits simultanément en contact avec les mêmes idées (comme c’est le cas, exemplairement, du public des lecteurs d’un même journal, et plus encore aujourd’hui du public des spectateurs de la télévision). On trouve chez Simondon un intérêt voisin pour les phénomènes de propagation affective par lesquels s’accomplissent, au sein du champ social considéré comme un champ métastable, des prises de forme imprévisibles, telle la propagation de la Grande Peur, susceptible à ses yeux d’être expliquée par une « théorie énergétique de la prise de forme dans un champ métastable » (IPC, note 18 p. 69).

      La théorie de l’#invention chez Tarde, aussi bien que la description simondonienne du champ social comme champ en tension où adviennent des prises de forme, proposent de concevoir l’émergence de nouveauté dans la société sans recourir à la figure de l’homme d’exception, génie politique capable de « donner forme » à la vie sociale. En effet, d’une manière proche de celle par laquelle l’invention naît chez Tarde de la conjonction de flux d’imitation et d’une série de petites différences qui finissent par produire de la nouveauté, on voit s’esquisser chez Simondon une énergétique sociale telle que « le hasard peut produire l’équivalent du #germe_structural » qui amorce une #transformation_du_champ_social. Car toute transformation est produite « soit par le fait qu’une idée tombe d’ailleurs — et immédiatement advient une structure qui passe partout, — soit peut-être par une rencontre fortuite » (IPC, p. 63). Une telle « énergétique humaine », qui s’intéresse aux potentiels dont l’écart jette la société dans un état métastable, est selon Simondon indispensable pour compléter le point de vue d’une « morphologie » sociale qui ne s’intéresserait qu’aux structures stables des groupes sociaux. Ainsi, si l’on peut dire que le collectif est en un sens déjà dans les sujets, c’est d’un point de vue « énergétique », sur le mode de potentiels susceptibles de conduire une individuation du champ social ; c’est donc comme collectif en devenir ou comme a(d)venir du collectif, et non pas, et surtout pas, comme germe structural préformé.

      Une scolie présente dans « Simondon-Individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel » (disponible en ligne),de #Muriel_Combes : Intimité du commun
      http://entre-là.net/intimite-du-commun-par-muriel-combes

    • Un retour, adjacent, sur la notion de rivalité mimétique ou toute relation devrait être façonnée et lue à l’aune de la représentation...

      La peinture sera elle-même travaillée - exemplairement dans la pensée de Malevitch- par la volonté de ne plus renvoyer à une réalité extérieure à elle-même, de ne plus représenter. Mais ce rejet de la vocation représentative ou « mimétique » de la peinture est aussi la recherche d’une forme de présentation adéquate de la vie révolutionnaire - qui n’est telle justement que de pouvoir se soucier davantage de ce qui arrive à des surfaces colorées qu’à des personnages prisonniers de leur psychologie. Selon Rancière ce renversement de la mimesis picturale est déjà en jeu dans les analyses de Hegel. On y trouve en effet une sorte d’excès réciproque de la forme et du contenu qui annonce en réalité la dissolution de leur séparabilité.

      extrait de La révolution #sensible, #Partage de la nuit - Deux études sur Jacques Rancière, par Bernard Aspe
      http://seenthis.net/messages/417897

  • Les fondamentaux de la psychiatrie

    https://www.dailymotion.com/video/x37mxys_les-fondamentaux-de-la-psychiatrie_school

    Cette vidéo fait suite aux « déconvertis de la psychanalyse »
    http://seenthis.net/messages/416786#message416786

    Sophie Robert interviewe trois psychiatres experts en psychiatrie de l’adulte (Pr Bernard Granger, Pr Antoine Pelissolo, Dr Philippe Domenech) et une chercheuse en neurosciences, spécialiste du développement du cerveau (Pr Scania de Schonen).

    Ensemble, ils posent les repères fondamentaux de la psychiatrie scientifique – c ‘est a dire le corps de connaissances et de thérapies psychiatriques qui s’est développé en dehors du référentiel psychanalytique : qu’est-ce qu’une maladie mentale ? Les notions de psychisme et d’inconscient ont-elles du sens ? Sur quelles bases fonctionnent les thérapies cognitives et comportementales des troubles mentaux ? Que sait-on de fiable, qu’est-ce qui fait consensus dans la communauté scientifique internationale, au sujet de la psychiatrie adulte aujourd’hui ?

    Ce programme sera complété d’une nouvelle émission consacrée à la psychiatrie de l’enfant.

    INVITÉS

    Pr Scania de Schonen est directrice de recherche émérite au CNRS, professeur à l’Université Paris Descartes, spécialisée dans le développement du cerveau.

    Dr Philippe Domenech est psychiatre et docteur en neurosciences cognitives à l’Institut d’études de la cognition (ENS), où il traite et étudie le TOC résistant.

    Pr Bernard Granger est psychiatre et psychothérapeute, professeur de psychiatrie à l’université René Descartes. Il dirige le service psychiatrie de l’hôpital Tarnier.

    Pr Antoine Pelissolo est psychiatre et psychothérapeute. Il dirige le service psychiatrie du CHU Henri Mondor à Créteil. Il est également professeur de psychiatrie à l’université Paris est Créteil et s’est spécialisé dans le traitement des troubles anxieux.

  • Un SDF transformé en hotspot Wi-Fi - Business - Numerama
    http://www.numerama.com/business/129008-un-sdf-transforme-en-hotspot-wi-fi.html

    À la fin de l’été dernier, une association de République Tchèque baptisée WiFi4Life avait présenté une campagne de levée de fonds sur IndieGoGo, pour un projet des plus particuliers . L’objet : venir en aide aux SDF qui acceptent de porter sur eux des routeurs Wi-Fi utiles aux habitants et aux touristes. Dit autrement, aider les pauvres qui acceptent de servir les besoins des riches, dans un mélange étrange d’accompagnement à l’ascension sociale… et d’exploitation sociale.

    « S’ils prouvent qu’ils peuvent respecter des horaires, se réveiller, rester sobres, et travailler 8 heures par jour, notre projet leur fournira la valeur d’une recommandation pour leur employeur potentiel », expliquait la vidéo de présentation du projet.

    https://www.youtube.com/watch?v=aVpHcodPcpM

    Alors que la levée de fonds visait à fournir des routeurs Wi-Fi à six SDF pendant une période initiale de 2 mois, c’est finalement un seul sans-abri que WiFi4Life a pu équiper. En échange, celui-ci reçoit de la nourriture, de la boisson (sans alcool), un toit, des vêtements, et 5 euros d’argent de poche. « Il reçoit aussi de l’argent de la part des gens qui utilisent son Wi-Fi », tient à préciser Lubos Bolececk. Même si l’accès est gratuit, les pourboires sont bienvenus.

    Pour fournir un accès Wi-Fi aux passants, le sans-abri qui se signale par un t-shirt Wifi4Life est équipé d’un routeur 3G TP-LINK, qui a une autonomie de 6 heures. L’appareil émet à environ 20 mètres de distance, et peut accepter jusqu’à 10 connexions simultanées, avec un débit de 1 Mbps. Par ailleurs, l’homme est doté d’une station de recharge USB qu’il peut utiliser pour recharger son routeur, ou pour offrir des services de recharge de téléphones mobiles aux personnes qui viennent le voir.

    #Gorafiencoreplagié #SDF #Wi-Fi

  • Le #Mexique va-t-il se vider de son #Eau au profit des multinationales ?
    http://multinationales.org/Le-Mexique-va-t-il-se-vider-de-son-eau-au-profit-des-multinationale

    Neuf millions de Mexicains vivent sans accès à l’eau potable. Le gouvernement s’apprête pourtant à renforcer la politique de libéralisation du secteur, en partie responsable de la situation actuelle. Les multinationales détiennent déjà d’immenses concessions d’eau, et leurs activités entraînent pollutions, raréfaction des ressources et conflits sociaux. Les entreprises françaises ne sont pas en reste : Suez et Veolia gèrent de manière controversée des systèmes de distribution d’eau, et l’entreprise #Total (...)

    #Enquêtes

    / #Industries_extractives, #Agroalimentaire, Mexique, #Coca-Cola, Nestlé, Total, #Veolia_environnement, #Suez_environnement, #eau, #Privatisations, eau, #industries_extractives, #gaz_de_schiste, #impact_sur_l'environnement, #impact_social, #droits_humains, accords de commerce et (...)

    #Nestlé #accords_de_commerce_et_d'investissement
    « http://www.humanite.fr/mexique-dans-la-ceinture-dor-les-mineurs-sont-livres-aux-cartels-571858 »
    « http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/mexique-la-mine-continue-de-deverser-des-substances-toxiques-autorites-541d5 »
    « http://www.dof.gob.mx/nota_detalle_popup.php?codigo=5339732 »
    « http://www.conagua.gob.mx/Contenido.aspx?n1=3&n2=60&n3=87&n4=29 »
    « http://aguaparatodos.org.mx/wp-content/uploads/Qu%C3%A9-propone-la-Iniciativa-Ciudadana2.pdf »
    « http://sinat.semarnat.gob.mx/dgiraDocs/documentos/gro/estudios/2005/12GE2005M0006.pdf »
    « http://documents.foodandwaterwatch.org/doc/FrackingCrisisEU.pdf »
    « http://www.cemda.org.mx/aprueban-diputados-en-comisiones-iniciativa-de-ley-general-de-aguas-que-at »
    « http://www.uccs.mx/doc/p/la-ley-general-de-aguas_es »
    « http://ccapama.gob.mx/boletines/BOLETIN-140615.pdf »

  • Œuvre d’art à la poubelle, pourquoi pas ?
    Dans la Critique du Jugement (Esthétique), Kant propose qu’un des critère du beau soit une certaine universalité (sans concept). Forcé de constater (et c’est loin d’être la première fois) qu’il avait tort.
    En Italie des femmes de ménage jettent une œuvre d’art sans le savoir (Le point, 27/10/2015)
    http://www.lepoint.fr/arts/italie-des-femmes-de-menage-jettent-une-oeuvre-d-art-sans-le-savoir-27-10-20

    Bourdieu, l’avait d’ailleurs rappelé dans « La distinction » faisant du jugement esthétique un jugement culturel, souvent formaté par la classe bourgeoise :

    38 – Aux aveux par lesquels les ouvriers lacés devant des tableaux modernes trahissent leur exclusion (« Je ne comprends pas ce que ça veut dire » ou « ça me plaît mais je ne comprends pas ») s’oppose le silence entendu des bourgeois qui, tout aussi déconcertés, savent au moins qu’il faut refuser – et, en tout cas, taire – l’attente naïve d’expression que trahit le souci de « comprendre » (la « musique à programme » et les titres dont ont été affublés tant de sonates, concertos ou symphonies suffisent à manifester que cette attente n’est pas exclusivement populaire)

    Pourtant il n’est pas exclu que l’art renoue avec la culture populaire, c’est aux artiste qui connaissent les signes de cette culture de s’en servir, a condition bien sur qu’il ne les confondent pas avec ceux de l’industrie culturelle qui confond populaire et audimat.

    • Pour ma part, j’aimerais que les musées d’art contemporain et modernes soient tenus, disons une fois tous les vingt ans, de faire des expositions du désaveu, des expositions dans lesquelles seraient exposées toutes les oeuvres dont à un moment donné les musées se sont embarrassés à mauvais esceint, en se trompant, expositions qui reviendraient à dire que les oeuvres en question, en fait, ne valent plus rien, ne valent rien, et on pourrait même imaginer qu’à la fin de ces expostions du désaveu, les oeuvres soient mises aux encombrants. Cela redonnerait de la valeur aux collections, en plus cela pemettrait de reprendre la main sur les collectionneurs privés et leur régime de confiscation par asphyxie du marché et on serait débarrassé à jamais de tous les Schnabel, Garouste, Soulages, Penk etc...

    • pour le droit de pollution culturelle : chaque citoyen peut le négocier ; un compte crédit création , crédit édition , crédit film , crédit jeux video ....! tu as épuisé ton crédit ? tu peux racheter du droit de pollution culturelle !

  • aimer les animaux jusqu’à la mort

    [...]

    Sauf qu’il y a un problème. Comis, l’éleveur de porcs bien élevés, croit que ce qu’il fait dans la vie est mal. Moralement mal. « Comme #éleveur porcin, je mène une vie qui n’est pas #éthique », écrivait-il récemment dans le Huffington Post. Il est bien conscient qu’il « pourrait bien être une très mauvaise personne de tuer ainsi des #animaux pour gagner sa vie ». Pour Bob Comis, le principal problème avec son travail c’est l’#abattage d’êtres sensibles et capables d’émotions. Son verdict est sans équivoque : sa vie est « nimbée d’un voile de justifications en vue de l’acceptation sociale ». À ceux qui veulent leurs côtelettes de porc bien élevé, il déclare « je suis un propriétaire d’esclaves et un meurtrier » et « ce que je fais est mal ». Même si « je ne peux rien y faire pour l’instant », il conclut « je le sais jusqu’au plus profond de mes os ».

    [...]
    Lorsqu’il a présenté sa thèse au sein du Food Movement – élever et tuer mes #cochons_heureux n’est pas éthique –, Comis a ouvert la porte à une question philosophique sur le principe de tuer des animaux pour de la #nourriture dont nous n’avons pas besoin. Pour un mouvement qui vise à changer radicalement la façon dont on se nourrit, cet examen aurait dû être fait depuis longtemps.

    [...]

    Il fallait lire Every Twelve Seconds de Timithy Pachirat, un regard cru sur le travail en #abattoir_industriel. Pendant notre discussion, un étudiant, vétéran de la guerre en Irak, tatoué, Purple Heart haltérophile de compétition et propriétaire d’un ranch texan, a dit à ses collègues de classe, dégoûtés par ce qu’ils venaient de lire, qu’il y avait une meilleure façon. Une façon complètement différente de s’occuper du bétail. Mon collègue et moi avons demandé à cet étudiant – appelons-le Mike – s’il accepterait de commencer le prochain cours en décrivant comment il s’occupe du bétail sur le ranch familial, où on tue deux vaches par année pour consommation personnelle. Il a généreusement accepté.

    Mike a commencé son exposé en expliquant comment il était horrifié par la description que fait Pachirat de la façon dont le bétail est traité dans les abattoirs industriels. Il était visiblement irrité. Ses poings étaient fermés. Il a grandi avec les animaux « j’ai un faible pour les vaches », concéda-t-il, encore plus que pour ses chiens. Il pensait qu’abattre ses animaux avec dignité est de la plus grande importance.

    Mike décrivait comment sa famille prenait soin des veaux, comment elle entretenait les liens maternels, s’assurait que les animaux avaient accès à des pâturages quand la météo le permettait et à des abris pendant les tempêtes, comment elle contrôlait leur nourriture, comment elle n’avait jamais eu à leur donner d’antibiotiques ou de vaccins et comment elle les couvrait d’affection physique. Beaucoup de caresses, beaucoup de massages. Et alors, Mike prit une grande respiration, il regarda la classe de ses yeux bleus perçants et commença à expliquer que, pour #tuer_une_vache_humainement, il faut créer une atmosphère calme, s’assurer que son couteau est bien aiguisé, rassembler la famille et… et… il fit une pause. Il eut l’air sous le choc pendant une seconde, sans voix. Son regard fit le tour de la classe vers ses collègues silencieux. Il prit une grande respiration et commença à parler de sectionner la mœlle épinière. Et puis c’en était trop. Je sentais ce moment cathartique approcher et j’ai fixé son regard pendant que ses yeux se remplissaient de larmes. La seule chose dont je me souvienne, c’est d’avoir pensé que cet éleveur cherche un nouveau chemin que personne ne lui propose. C’est impossible qu’il soit le seul.

    http://versusmagazine.co/01/lire/aimer-les-animaux-jusque-a-la-mort

  • Why Self-Driving Cars Must Be Programmed to Kill | MIT Technology Review

    http://www.technologyreview.com/view/542626/why-self-driving-cars-must-be-programmed-to-kill

    http://www.technologyreview.com/sites/default/files/styles/view_body_embed/public/images/Ethical%20cars.png?itok=A_wye_WL

    Why Self-Driving Cars Must Be Programmed to Kill

    Self-driving cars are already cruising the streets. But before they can become widespread, carmakers must solve an impossible ethical dilemma of algorithmic morality.

    #voiture_auto_pilotées

  • Les Inrocks - Comment la #criminalisation des manifestants se généralise
    http://www.lesinrocks.com/2015/10/26/actualite/comment-la-criminalisation-des-manifestants-se-generalise-11783533

    Son hypothèse permet de se dégager des schémas simplistes qui font de la #police “un instrument dirigé par une élite toute-puissante”. Selon la sociologue, l’intensification des mesures policières coercitives et les collectes systématiques de renseignements procèdent des réformes néolibérales imposées aux agences de police, contrainte par l’#austérité de justifier leur travail et leur légitimité en neutralisant tous les groupes qui menacent le statu quo.

    #violence #manisfestation

  • les animaux de laboratoire vivent un calvaire. Et nous fermons les yeux


    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1440501-stress-isolement-les-animaux-de-laboratoire-vivent-un-calv

    L’objectivité accordée à la parole scientifique est très choquante dans ce débat. Lorsqu’un scandale pharmaceutique éclate, l’opinion publique reconnaît presque spontanément que les laboratoires sont liés à des intérêts financiers.
    À l’inverse, dès qu’il s’agit d’expérimentation animale, les mêmes laboratoires sont considérés comme des entités presque philanthropiques. Subitement, toutes les collusions et les intérêts commerciaux disparaissent : l’opinion publique accepte la parole scientifique et doute de celle des militants. Alors que ce devrait être exactement l’inverse car les militants n’ont, eux, aucun intérêts financiers ou commerciaux derrière la cause qu’ils défendent

    • L’Himachal , un petit état du nord , son onf entreprend en été le recensement des simiens pour estimer les résultats des 68OOO stérilisations sur le controle d’une population évaluée à 320OOO dix ans avant , non compris les 50000 langurs , mesures que voulait compléter la création de 3000 h de zones proptégées , une dizaine d’h chacune , plantée afin de corespondre aux besoins alimentaires des habitants . En effet , harcelés par l’ampleur des maraudes , les paysans délaissaient les cultures de mais , fruits et légumes , non sans conséquence pour l’économie . Un sujet devenu incontournable aux dernières élections

      le cout quasi prohibitif du programme de stérilisation des troupes de singes capables de casser l’autosuffisance d’une région en reporte les résultats à bien plus tard . Les cultivateurs proposent plutot d’annuler le veto à l’export des simiens .Au dela des préventions des anti vivisection se posera la question du quota de singes émigrés climatiques dans les logements sociaux répondant au droit d’assistance universel
      Farmers want ban on export of monkeys to go -Kuldeep Chauhan- Tribune News Service
      http://www.tribuneindia.com/2011/20111226/himachal.htm#15

  • Des nanotubes de carbone trouvés dans les poumons de petits Parisiens

    http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/enfant-nanotubes-carbone-trouves-poumons-petits-parisiens-60199

    Les nanotubes de carbone, en raison de leurs caractéristiques chimiques, peuvent adhérer à une grande variété de substances, depuis des gaz et des métaux jusqu’à des molécules plus ou moins grandes. Ils pourraient donc transporter des polluants de l’air. Dans leur article, les auteurs citent également l’hypothèse controversée selon laquelle les fibres de nanotubes de carbone agiraient comme l’amiante.

    #santé #pollution #air

  • À propos de l’hébergement de seenthis.net

    Après la panne (définitive) de la dedibox d’@arno#seenthis était installé au départ, le site a migré sur le serveur de @rezo.

    Il y tourne depuis un moment sans problème de charge ni d’espace disque, et peut continuer à tourner ainsi un certain temps. Nous ne sommes donc pas contraints par l’urgence.

    Mais à moyen terme cette situation n’est pas désirable, ni pour moi (qui ne souhaite pas héberger les contenus d’un site ouvert au public), ni pour le projet (qui ne devrait pas reposer sur une seule personne).

    Je souhaite donc (en accord avec @arno) que se mette en place un groupe qui prenne en charge cet hébergement à tous points de vue (disons : démocratique, financier, technique et administratif). Nous participerions à ce groupe.

    Description technique

    Basé sur #SPIP, seenthis.net nécessite à l’heure actuelle un dispositif #LAMP ; son moteur de recherche utilise #Sphinx ; on emploie #Varnish en front pour alléger le trafic sur Apache, et #memcached pour le cache interne.

    Des backups quotidiens hors-site sont automatisés (et vérifiés de façon régulière). Les notifications sont envoyées via postfix (et parfois via #mandrill quand ça coince au niveau réception).

    Les utilisateurs remontent régulièrement :
    -- le besoin d’ajouter https sur le serveur (avec un certificat #letsencrypt)
    -- le fait que les mails de notification tombent souvent en spam

    Évolutivité

    On aimerait aussi que le serveur ne bloque pas les pistes de développement qu’on peut déjà avoir en tête :
    -- d’envoyer des mails à quelqu’un (pour des messages privés)
    -- de récupérer/synchroniser ses messages via github/rsync/
    -- d’avoir plusieurs instances communiquant en réseau (à la mode diaspora*) / révision de l’API / branchement sur d’autres réseaux / SàT.
    -- etc.

  • Un homme masqué tue deux personnes au sabre dans une école en Suède
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/22/ecole-suede-attaque-sabre-homme-blesse_n_8354946.html

    Un homme, blanc, ayant publié des vidéos de nazis sur son compte Youtube va dans une école qui accueille des migrants, tue deux personnes et en blesse deux autre avant d’être abattu par les autorités.

    Là encore, parce qu’il est blanc, personne ne parle de radicalisation sur internet. Personne ne parle de #terrorisme.(Permalink)

  • Un professeur de l’Université Laval féminise ses plans de cours
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201510/21/01-4912553-un-professeur-de-luniversite-laval-feminise-ses-plans-de-cours.p

    En entrevue au Soleil, M. Bettache avoue se sentir de plus en plus « mal à l’aise » de s’adresser par écrit au masculin à ses classes, alors qu’environ 60 % de ses étudiants sont en fait des... étudiantes. « Dans certains cours, sur 60 personnes, il peut y avoir seulement quatre ou cinq gars. Ils sont vraiment minoritaires, on les cherche. »

    Aussi, plutôt que de succomber au masculinisme lexical, a-t-il décidé de ne plus utiliser le mot étudiant dans ses plans de cours, mais étudiante, prenant soin de préciser en bas de page qu’il ne s’agit pas d’une discrimination basée sur le sexe. À son avis, l’emploi du masculin comme règle de base est l’expression séculaire d’une « domination phallocratique », doublée d’un « sexisme grammatical ».

    En poste à l’Université Laval depuis 10 ans, M. Bettache estime qu’il est plus que temps de passer de la parole aux actes en matière de reconnaissance du droit des femmes. « Le discours sur l’égalité hommes-

    femmes occupe beaucoup de terrain, mais, dans les faits, ça ne se traduit pas rapidement, de façon concrète. Je crois qu’il est important d’en parler, surtout en relations industrielles, où l’on aborde beaucoup les questions de droit du travail et d’équité salariale. »

    #langue #feminisation #feminisme #genre #grammaire #vocabulaire

    • Merci @mad_meg

      Aux oubliettes, la formule traditionnelle voulant que le masculin l’emporte sur le féminin...

      C’est particulièrement important, parce que c’est tellement ancré que nous même, souvent, nous l’oublions lorsque nous écrivons. Nous devons penser à changer nos habitudes d’écriture (utilisé le point médian par exemples), ce qui n’est pas facile quand on apris des habitudes depuis plusieurs décennies. Ça me fait penser à la difficulté que nous avons, au piano par exemple, quand on a appris un morceau avec un mauvais doigté et qu’il faut le réapprendre avec le bon doigté... :) ça prend du temps !

    • C’est claire que désapprendre ou perdre ses habitude c’est dur. Je reconnais que mon orthographe et ma grammaire toute pourri me privilégie sur ce coup la. Il y a d’ailleurs à mon avis un lien dans mon refu de ces regles, car quant en CE2 on m’avais appris cette histoire je m’était dit que celle la c’était vraiment la preuve que la grammaire c’est ?... J’avais déjà entendu parlé de cette regle avant le CE2 mais je me disait que c’était un conte pour faire peur aux petites filles...

    • @mad_meg Tiens, dans le même ordre d’idée :

      il y a cinq ans avec des collègues, nous avions envie de créer une revue (une de plus. Nous avions choisi un nom. C’était « l’étrangère ». Et qui avait proposé ce nom ? Alice. Nous n’avons pas fait cette revue, hélas. Pour pleins de bonnes et de mauvaises raisons. Je n sais pas si c’est ce qu’il faut faire aujourd’hui. Mais je regrette. Déjà avec visionscarto.net nous sommes comblés, mais j’ai très envie de participer à la création de quelque chose qui s’appellerait « l’étrangère ».

      Nostalgie.

  • Mort de Rémi Fraisse : l’enquête bâclée de la gendarmerie
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/10/23/mort-de-remi-fraisse-l-enquete-baclee-de-la-gendarmerie_4795289_1653578.html

    Les enquêtes sur les violences policières avancent souvent lentement. Pour celle sur la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, tué il y a un an par un gendarme à Sivens (Tarn), c’est pire : elle recule. Le Monde a pu prendre connaissance du retour de commission rogatoire déposé en mars par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) sur le bureau de la juge Anissa Oumohand, chargée de l’instruction ouverte pour « violences par une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».

    Pour l’essentiel, les gendarmes n’ont pas enquêté sur les faits, mais sur le climat qui régnait sur la ZAD (zone à défendre) du projet de barrage de Sivens dans les semaines qui les ont précédés – dont la violence justifierait la réplique de la nuit du 25 au 26 octobre – et sur la personnalité de la victime – totalement et irrémédiablement pacifique.

  • Céline Sciamma «Il faut sortir la gauche de sa lecture sentimentale»

    la violence est déjà là et il faut penser à nouveaux frais les grandes idées humanistes. Les slogans de la simple bienveillance altruiste ne suffisent plus. Le racisme et l’antiracisme aujourd’hui sont des cas d’école. Il ne suffit pas d’opposer aux arguments des réactionnaires la question de l’amour du prochain. C’est la rhétorique même des racistes que d’invoquer leur « ami noir », comme alibi. Il faut sortir de cette lecture sentimentale héritière du douteux « touche pas à mon pote », qui nie le caractère systémique du racisme.

    http://www.liberation.fr/debats/2015/10/16/celine-sciammail-faut-sortir-la-gauche-de-sa-lecture-sentimentale_1405735

    • C’est pas nouveau :

      Le monopole de la violence (en allemand : Gewaltmonopol), plus précisément le monopole de la violence physique légitime (Monopol legitimer physischer Gewaltsamkeit), est une définition sociologique de l’État développée par Max Weber dans Le Savant et le politique qui a été important en sociologie mais aussi dans la philosophie du droit et la philosophie politique.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Monopole_de_la_violence

    • L’État et la Révolution, Lénine, 1917
      https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/08/er00t.htm

      Nous nous assignons comme but final la suppression de l’#État, c’est-à-dire de toute violence organisée et systématique , de toute violence exercée sur les hommes, en général. Nous n’attendons pas l’avènement d’un ordre social où le principe de la soumission de la minorité à la majorité ne serait pas observé. Mais, aspirant au socialisme, nous sommes convaincus que dans son évolution il aboutira au communisme et que, par suite, disparaîtra toute nécessité de recourir en général à la violence contre les hommes, toute nécessité de la soumission d’un homme à un autre, d’une partie de la population à une autre ; car les hommes s’habitueront à observer les conditions élémentaires de la vie en société, sans violence et sans soumission.

    • +1 @notabene
      Cette phrase à vomir postée sur twitter est de #chantal_jouanno, sénatrice de paris.

      On sait que tout exercice de la force s’accompagne d’un discours visant à légitimer la force de celui qui l’exerce ; on peut même dire que le propre de tout rapport de force, c’est de n’avoir toute sa force que dans la mesure où il se dissimule comme tel. Bref, pour parler simplement, l’homme politique est celui qui dit : « Dieu est avec nous ». L’équivalent de « Dieu est avec nous », c’est aujourd’hui « l’opinion publique est avec nous ». Tel est l’effet fondamental de l’enquête d’opinion : constituer l’idée qu’il existe une opinion publique unanime, donc légitimer une politique et renforcer les rapports de force qui la fondent ou la rendent possible.

      Pierre Bourdieu : L’opinion publique n’existe pas, 1972.
      http://www.homme-moderne.org/societe/socio/bourdieu/questions/opinionpub.html

      @moderne @obs_sondages

    • Le « dépérissement » de l’état, c’est plutôt la formule (promesse) socialiste, celui-ci étant conçu comme phase de transition vers le #communisme (on a vu ce qu’il en a résulté). La destruction de l’état en revanche n’est pas un objectif dont les anarchistes auraient l’exclusivité (voir L’état et la révolution de Lénine, cité plus haut, mais aussi les courants conseillistes et bien d’autres moments et pratiques #communistes).

      Pour revenir à la formule de cette UMP, c’est très souvent les patrons et la droite qui disent le vrai en ne s’embarrassant pas d’emballage cosmétique (humanitaire,compassionnel) et on a intérêt à prendre au mot ce que fréquement la gauche à bons sentiments ne sait pas formuler, occupée à préserver ses illusions et à les répandre. Avec l’émergence de la deuxième droite à la Hollande, Blair, Schroder, aura donc de plus en plus d’énoncés réalistes (descriptifs) à prendre au sérieux. Je me souviens par exemple que Sellières patron du Medef accusait les intermittents de faire la grève en s’appuyant sur les allocations chômage et qu’il avait raison, qu’il formulait publiquement le ressort d’une pratique qui le pus souvent ne s’énonçait comme telle que dans la proximité et l’interconnaissance. Quand W. Buffet dit, « il y a une lutte de classes et c’est la notre qui est en train de la gagner », il pipote pas sur le gagnant-gagnant.

    • @colporteur la formule communiste ce n’est pas le dépérissement de l’État, c’est un État + fort dans un premier temps, qui permet la dictature du prolétariat, et ce n’est qu’ensuite que serait observer la question de son abolition.

      Mais perso en tant qu’anarchiste, si l’on peu observer de manière sociologique que l’État se réclame de la seule violence légitime, ça ne signifie pas qu’il n’y a que ce type de violence. Non seulement il y a le patriarcat, mais surtout dans le cas ou nous parlons, il y a en même temps celle du patronat. Le chômage tue.

    • @bug_in Non, sauf à considérer que le socialisme dont c’est la seule justification politique « consistante »(une nécessaire période de transition vers le communisme) n’a jamais existé. C’est un peu dommage que les clichés sur le communisme (mouvement réel qui abolit l’état de choses présent, dont... l’État) comme totalitarisme ne soient pas confrontés à la lecture des textes. Dont L’état et la révolution de Lénine. Spécialement à un moment ou l’étatisme semble le dernier refuge, la dernière protection « possible ».

      "Le philistin social-démocrate a été récemment saisi d’une terreur salutaire en entendant prononcer le mot de #dictature_du_prolétariat. Eh bien, messieurs, voulez-vous savoir de quoi cette dictature a l’air ? Regardez la Commune de Paris. C’était la dictature du prolétariat." (F. Engels).

      "L’antithèse directe de l’Empire fut la Commune". « La Commune fut la forme positive » "d’une république qui ne devait pas seulement abolir la forme monarchique de la domination de classe, mais la domination de classe elle-même." La guerre civile en France, Karl Marx
      https://www.marxists.org/francais/ait/1871/05/km18710530c.htm

      Sur la division anarchie/communisme, je crois très utile de lire, outre L’état et la révolution, L’émancipation des travailleurs, Une histoire de la Première Internationale, de Mathieu Léonard
      http://www.lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=619&idMot=8
      qui montre entre autre chose que les lignes de fracture ne sont pas si nettes qu’on l’admet le plus souvent.

      Par ailleurs, le #travail, ses accidents, ses conditions, ses productions tue bien davantage que le chômage, quelque soit le degré de misère matérielle et morale auquel celui est destiné à conduire. Il serait quand même temps de mettre en cause non seulement le monopole de la violence légitime mais aussi celui de l’activité « légitime », le travail, et l’#idéologie qui la structure. Le chômage ce n’est seulement pas « le patronat » mais une construction sociale dans laquelle le patron des patrons, étatique et interétatique à toute sa part, une forme de #contrôle qui prend le relais du travail comme forme de contrôle, en alternance et simultanément.

      Arracher la chemise d’un DRH est un acte dictatorial (et c’est précisaient cette possibilité même qui aurait du rester discrète à Air France, que cela fasse irruption dans l’espace public par le bais de l’image voilà qui fait scandale et met « La France en état de choc »), séquestrer un patron c’est mettre en cause le monopole de la « privation de liberté » dont l’état se prévaut.

      Quant au patriarcat, je crois pas trop à une vision transhistorique de la notion. Il est devenu une fonction contradictoire du #capitalisme (celui des sociétés par actions et des états comme celui des mollahs et d’autres monothéismes, des monstres froids comme des monstres chauds), il structure des relations sociales qui sont elles mêmes prises dans des rapports sociaux dominants. Il est chaque jour recommancé (avec des manières spécifiques d’hériter de son passé) dans un contexte qui le qualifie. Et aussi chaque jour contredit, heureusement.

      La légitimité de la violence d’état n’est pas du même ordre et ne se situe pas au même niveau (macrosocial et macropolitique) que de trouver légitime telle ou telle violence (un chien qui mort qui le maltraite), ou illégitime telle ou telle autre (je bats ma femme), dans la vie quotidienne, les relations interpersonnelles.

      Je sais bien que je ne réponds pas à tes objections, voulais juste y revenir avec d’autres éléments, sans prétendre boucler quoi que ce soit.

      #abolition

    • @aude_v il faut être vil serviteur et écervelé pour affirmer la violence légitime de l’Etat, notamment pour une chemise déchirée, c’est surtout la preuve qui nous fait percevoir son inanité et la nécessité totalitaire de ceux qui se retranchent derrière pour exercer leurs abus. Inutile d’être anarchiste pour trouver cela pitoyable et à gerber. Ceux qui proposent autre chose que son combat frontal s’opposent plus intelligemment à la soumission et au discours de domination.

    • @touti de ce que je comprends de l’intervention d’@aude_v (sinon je le prends à mon compte), c’est que depuis l’origine, l’État c’est le monopole de la violence. Dès le départ il y a eu des milices pour protéger les stocks de grains ou les grandes infrastructures agricoles, monopoles des puissants.
      Et si je me souviens bien du dernier Jared Diamond, la légitimité de la violence d’état n’est pas saugrenue, c’est un contrat tacite qui permet de se balader au milieu d’inconnus.

    • @nicolasm je ne discute pas si cette affirmation (sur tweeter) est correcte, je ne donne pas non plus ma position politique, je dis qu’elle confirme la bêtise de celle qui l’émet.
      Ce serait comme d’affirmer que l’Etat est Dieu alors que l’on participe de ce pouvoir …

    • Derrière la bêtise de cette UMP il y a une réelle intelligence de classe, ce qui en face fait le plus souvent défaut dans les énoncés produits sur la question de « la violence », le plus souvent moraux, sauf lorsque les circonstances et le contexte s’y prêtent et que la classe parvient à renouer avec sa propre puissance, avec un savoir situé qui corresponde à cette puissance (et qui donc ne soit pas victimaire), parvient à parler vrai et à agir pour son compte, égoïstement (tiens ! bisounours n’est plus qu’un souvenir, comique).

    • @colporteur oui, tu m’indiques des choses que je ne connais pas (un texte d’Engels par ex.).
      Après je n’ai jamais dit que le travail était un truc gentil et mignon, mais vu qu’on parlais du chômage, j’ai répondu sur le chômage.

      Après perso, je jugerai pas l’action de ces militants en terme de « dictatorial »... je suis pas sur d’avoir compris ta remarque d’ailleurs. Mais pour moi, ils ont fait ce qu’ils pouvaient, qq.part cela montre aussi la faiblesse de nos moyens.

      Sur le patriarcat je vois pas en quoi il est contradictoire au capitalisme (ou je ne comprends pas), mais je crois que tout ceci nous amènerai sur d’autres discussions que nous pourrions avoir a l’occasion d’un autre sujet, histoire de conserver le fil de sens de ce sujet.

    • @aude_v

      ce tweet maladroit est une aubaine qui clarifie les choses !

      Oui c’est cela qui est surprenant, cet instant de clarté. Comme le discours racial (et raciste) de Morano. Qui n’est pas une bourde, qui n’est pas insincère.

      On peut cependant se demander si d’aventure ces (fausses ?) maladresses ne seraient pas volontaires. Pour en préparer d’autres plus grandes encore.

      Mais dans le cas présent on a vraiment le sentiment d’un impensé, Jouanno dit et écrit quelque chose dont elle ne mesure pas la portée. Je pense qu’il est raisonnable de penser par exemple qu’elle ne peut pas comprendre le concept de violence sociale ou que cette oppression sociale est déconnectée de la violence. Donc elle écrit de bonne foi, elle s’estime tout à fait dans son droit de penser cette énormité.

      Sans compter qu’il y a évidemment retournement du sens, cela c’est plus fréquent et sans doute très impensé aussi. Là tout de suite en emmenant Madeleine au basket, je lis, d’abord sans le comprendre le slogan de Pécresse pour les prochaines élections du conseil régionnal : le slogan est admirable, c’est : « nous vous devons beaucoup plus ». On pourrait le prendre une pour une promesse, même une promesse qui ne sera pas tenue, elle sous-entend, le service que vous rend le conseil en place est médiocre, vous allez voir ce que vous allez voir nous allons vous gérer cela aux petits oignons et le service public a reprendre de la valeur, mais en fait c’est juste un mensonge non déguisé : on ne peut pas être partisan de l’austérité budgétaire et promettre davantage. Donc promettons davantage.

      Donc la question revient, sont-ce des maladresses ou au contraire des sondes dans l’espoir de faire passer de plus grosses couleuvres encore ? Sachant naturellement que tout est mensonge et qu’on ne peut s’orienter dans le discours politique qu’au travers de ce que l’on estime être la part (de pourcentage de sel) de vraisemblable dans une mer de mensonges.

    • Je ne comprends pas pourquoi dire vrai (comme Morano dans ce cas, qui ne fait strictement rien d’autre que répéter la théorie et surenchérir sur la pratique effective du gvt, histoire d’essayer de garder un peu de place à la droite dans sa concurrence avec la deuxième droite) serait nécessairement une maladresse ou un ballon d’essai...
      À croire qu’on doive être surpris ou horrifié dès que les mots décrivent un tant soit peu les choses... Mais alors de quel élevage cette déréalisation de la langue serait-elle le nom ?
      En revanche, des ballons d’essai (et plus, La LR est passée, etc.), pour ce qui est de la manière dont l’État met en pratique ce monopole de la violence légitime, il y en a sans cesse. Le dernier en date :

      Bertrand (LR) pour « un ministère de l’Autorité de l’Etat » regroupant Intérieur et Justice
      http://www.lejdc.fr/page-10/france-monde/actualites/economie-politique/politique/2015/10/14/bertrand-lr-pour-un-ministere-de-l-autorite-de-l-etat-regroupant-interieur-et-

      Xavier Bertrand (Les Républicains) a prôné mercredi, alors que les syndicats de #policiers manifestent à Paris, la création d’"un ministère de l’Autorité de l’Etat" qui regrouperait les ministères de l’Intérieur et de la Justice.

      le 27/1/16, voyant que la ref presse citée ci-dessus n’existe plus je la remplace par une autre
      Bertrand a imaginé le ministère de l’Autorité
      http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2015/09/14/25006-20150914ARTFIG00044-comment-xavier-bertrand-a-imagine-le-ministere-de

    • @bug_in Je te rejoins sur un point, derrière cette violence (bousculer, déchirer), car c’en est une, il n’y a pas de #force. Cet acte « dictatorial » (une prise de pouvoir, ou l’émergence d’un double pouvoir, momentané) est à la mesure de la faiblesse du rapport, d’une classe décomposée par la restructuration, non celle pas de telle ou telle usine ou entreprise, mais de l’ensemble de la société.
      Ce qui a fait la force de ces actes violents, ce sont des images, c’est elles qui ont arraché les pauvre masque de la paix et du dialogue social. En face, (Valls, Morano, Air France, ...) essaient maintenant de tirer parti de ce manque de force pour aller plus loin. De notre côté, la question de la force reste entière, et ce qui a lieu la repose avec insistance. Et la déplace, par exemple, pour s’en tenir à la petite écume de l’actualité, on voit le très corpo et aristocratique SNPL signer avec les autres syndicats un communiqué réclamant l’abandon des poursuites ; on voit des militants CGT et d’autres accueillir dans leurs régions (Saint Nazaire et Lyon hier) les ministres quasiment comme il l’auraient fait hier de leurs patrons ou de membres d’un gouvernement de droite de droite.
      Je ne parierais pas sur la tranquillité du gouvernement jusqu’au procès du 2 décembre. Ce qui est bel et bon.

      (sur le patriarcat je voulais pas du tout dire qu’il est contradictoire avec le capitalisme ! mais que sa fonctionnalité pour le capitalisme comporte des contradictions).

    • @aude_v Oui, la mémoire en plein dedans. Tu as entièrement raison, mais je préfère te dire que c’est une force qui finit par décliner. Moi aussi j’avais à un moment le sentiment d’être capable de me rappeler la concomittance dans le temps de deux faits ou de deux discours, bref de deux événements et de savoir en tirer les enseignements, voire de faire des démonstrations. Aujourd’hui je peine parfois à me souvenir de ce que j’ai vu au cinéma la semaine dernière et chaque livre que je tirer au hasard dans ma bibliothèque, le prenant à n’importe quelle page, la lecture d’un paragraphe ne me rappelle rien de très précis, quand ça me rappelle quelque chose.

      Prendre des notes c’est ce qu’il faudrait faire, j’avais tenté de le faire, assez vainement il faut bien le dire, en 2007, j’ai tenu un an et encoreje faiblissais à la fin de cette année, entièrement dépassé par le rythme hallucinant de l’avalanche. Lorsque je relis ces lignes ( http://www.desordre.net/bloc/extreme_droite/index.htm ), j’ai le sentiment de tout redécouvrir. Et pourtant c’est important, oui, tu as raison, la mémoire.

  • [video] « Papiers Dorés » Politique des sciences. Illustration du « Publie ou Péri ». Les scientifiques travaillent et se font voler leur travail.

    La 1ère partie illustre ce vol
    Une 2nd plus discutable tend a mettre en avant un mouvement qui malgré une critique de l’aspect quantitatif d’un critère d’évaluation... demande a son tour une quantification à la haute sans questionner la direction même de la recherche.

    https://vimeo.com/127546263

  • [Video] Les déconvertis de la psychanalyse.
    D’anciens adeptes de la psychanalyses, qui l’on vécu, enseigné et pratiqué, explique comment ils ont fini par abandonner voire critiquer, ce qui est qualifiable de pseudo-science ou encore d’escroquerie.

    https://www.dailymotion.com/video/x37mnmz_les-deconvertis-de-la-psychanalyse_school

    Sophie Robert interviewe un philosophe (Mikkel Borch-Jacobsen) et trois anciens psychanalystes (Jacques Van Rillaer, Jean-Pierre Ledru et Stuart Schneiderman). Ensemble, ils évoquent leur attrait pour la psychanalyse et les circonstances de leur déconversion d’un mouvement qu’ils n’hésitent pas aujourd’hui à qualifier de sectaire.

    Partageant leur expérience, ils parlent de « lavage de cerveau » « dépendance à l’analyste » « sur le divan on peut faire croire à quelqu’un n’importe quoi » « Jacques Lacan avait une véritable assuétude à l’argent » « Jacques Alain Miller se prenait pour Saint Paul » « de l’influence du divan sur des people comme Carla Bruni » . Une déconstruction méthodique faite avec flegme et humour, en parfaite connaissance de cause.

    Cette émission devrait contribuer à un débat d’idées sain et salutaire au sujet de la psychanalyse et de son influence en France.

    INVITÉS

    Mikkel Borch-Jacobsen est philosophe, essayiste et professeur de littérature comparée à l’université de Washington. Il est l’auteur de nombreux essais sur l’histoire de la médecine et la psychanalyse, qu’il a enseigné à l’université.

    Jean-Pierre Ledru est aujourd’hui psychiatre en libéral, après avoir exercé la psychanalyse pendant une vingtaine d’années.

    Stuart Schneiderman est essayiste et coach à New York où il anime un blog « Had enough therapy ? ». Il a exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies dans le cadre de l’Ecole de la Cause Freudienne.

    Jacques Van Rillaer est docteur en psychologie, psychothérapeute et essayiste. Professeur émérite de psychologie à l’université de Louvain en Belgique il enseigne aujourd’hui les thérapies cognitives et comportementales, après avoir exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies.

    • #psychanalyse #critique #Lacan #Freud

      Fort lien avec https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre_noir_de_la_psychanalyse
      puisque parmi les invités, 2 des auteurs principaux.

      Mais tous sont liés aux thérapies cognitivo-comportementales, PNL, #comportementalisme (même un qui est #coach maintenant).

      Je me demande si on peut critique la psychanalyse sans être dans le comportementalisme anglo-saxon non plus. Mais à vrai dit je prononce des mots sans comprendre grand chose, vu que je n’y connais rien. :D

    • On est loin de l’idée a présent d’un comportementalisme du type que l’on peu comparer avec dresser un animal.
      Ce qui distingue surtout la psychanalyse c’est son absence de scientificité (refus du débat, de prouver que cela fonctionne etc.).
      Une des personnes présente dans ce débat, a écrit « la nouvelle gestion de soi » qui propose d’essayer de s’aider soi-même par ex. en élaborant ses outils. Ce n’est plus donc forcément un tiers qui grosso-modo te dirai comment bien te comporter (ce qui sous entendrai un probable enjeu de domination), mais bien toi qui tente de changer avec l’aide de connaissance acquise sur le sujet que l’auteur transmet.

    • Oui oui, c’est pour ça que je disais que je n’y connais rien. :)

      Cela dit « des connaissances acquises transmises par un auteur », ça fait potentiellement de la domination aussi si c’est juste un seul auteur et qu’on ne croise pas les infos (enfin pas obligé ça peut être un⋅e auteur⋅e très bien avec un livre « scientifique » parfait, mais je dis « potentiellement »). Vu que ça peut très bien être un livre qui dit « c’est comme ça que les choses fonctionnent, c’est comme ça qu’il faut faire pour s’en sortir », etc.

      C’est du développement personnel en fait… :D
      (d’ailleurs un des intervenants est « coach » au US maintenant, huhu)

    • non non, c’est basé sur les études scientifiques. C’est à dire que d’autres scientifiques derrières on validé les informations (après les avoir testé). Ce que fait cet auteur en particulier, c’est qu’il les rassemble et donne son avis de praticien.

    • C’est pas le tout de parler d’études scientifiques il faut pouvoir aussi les exposer.
      Je marque seulement le post pour revenir ensuite.

      "Les institutions de la santé ne veulent plus faire référence à la psychanalyse parce l’énorme marché financier misé sur l’autisme avec des prises en charge dans le privé réouvre la brèche d’un retour au traitement chimique des "fous". L’avancée des neurosciences qui apporte tout un champ génial de compréhension a été mis en opposition à la psychanalyse alors qu’elles pouvaient être complémentaires, revivifiant la psychanalyse qui en grandement besoin.

      Derrière cette attaque, il y a des buts cachés : les labos pharmaceutiques qui préfèrent qu’on utilise leurs drogues plutôt que des entretiens avec des psys, les gouvernements qui veulent diminuer les dépenses publiques en termes de personnels médicaux et pas celles qui favorisent les trusts de la santé, les classes dirigeantes qui en ont assez d’une conception qui se moque ouvertement de l’idéologie dominante, de son idéologie, de ses religions.

      Il y a une offensive d’ensemble qui est liée par tous les bouts à la crise de la société capitaliste.

      Il s’agit de s’attaquer à un philosophe hostile à la société bourgeoise, à ses valeurs, à son Etat, à son idéologie, à ses religions, à son hypocrisie.

      Il s’agit de s’attaquer à un domaine de la santé, pour réduire les dépenses de celle-ci dans le domaine de l’hôpital public, des dépenses des caisses sociales.

      Dans l’hôpital public, la psychanalyse est de plus en plus réduite à la portion congrue. La philosophie des investissements est : le plus d’argent possible pour le matériel et le moins pour les personnels… L’hôpital-entreprise doit trouver sa rentabilité, sa gestion, ses économies, son efficacité rapide, ses réformes, ses moyens techniques et financiers… La psychanalyse ne trouve pas sa place là-dedans…

      Il s’agit de défendre les religions et leur rôle dans l’ordre moral, pour étayer l’édifice branlant de l’ordre capitaliste, contre l’athéisme de Freud.

      Il s’agit de défendre l’individualisme forcené contre la conception sociale de Freud. Même si Freud n’est nullement socialiste, ce n’est pas un hasard si le premier pays qui ait reconnu ses leçons soit la Russie de Lénine et de Trotsky.

      Au travers de la crise économique mondiale, il s’agit de supprimer toute une partie des équipes médicales auprès du malade pour diminuer les dépenses publiques tout en préservant et en favorisant l’industrie du médicament, celle des trusts pharmaceutiques même s’il vaut mieux faire une analyse que se bourrer de médicaments !

      Pour juger de la validité de la psychanalyse, discutons aussi science puisqu’ils prétendent le faire !

      Freud cherchait une base matérialiste aux névroses et au fonctionnement des rêves, des inhibitions, de l’ensemble du psychisme humain. A l’inverse, Jung va redonner un caractère mystique à tous ces phénomènes ce qui le réconcilie avec toutes les autorités sociales et permet de développer une psychanalyse réactionnaire alors que celle de Freud se heurtait à toutes les institutions idéologique de la société. ......

      Il est intéressant alors de remarquer que si l’on condamne à l’heure actuelle la psychanalyse de Freud, il se développe toutes sortes de thérapies courtes qui puisent leurs références dans la pensée Jungienne.

      Avec l’introduction également d’interventions en coaching d’entreprise, coach qui utilisent un verbiage psychanalytique, pansements aux souffrances au travail.

      En psychiatrie, on assiste à une nouvelle hiérarchisation des pathologies psychiques les unes soutenues par des lobbies de grosses d’associations privées.

      Et pharmaceutiques quand tous les moyens humains sont réduits pour d’autres pathologies.

      La notion de la « peur du fou » est de nouveau porteuse dans la presse.

      Cette nouvelle chasse aux sorcières va même jusqu’à la demande de suppression de termes psychanalytiques dans certaines publications ou films pour qu’ils puissent être distribué dans les réseaux grand public.

      La psychanalyse travaille avec son patient à un travail sur lui même, à mettre en pratique le questionnement sans réponse binaire, loin du vrai ou faux, bien ou du mal.

      Le doute, l’association d’idées, la recherche d’un processus de changement qui n’appartient qu’à celui qui pose un acte de questionnement est mis au premier plan.

      L’attaque contre la psychanalyse vise plus loin… On ne veut plus d’un dynamisme de la pensée. S’attaquer à la psychanalyse est le même mouvement que réduire la place de la philosophie dans la société. Il est bien significatif que le gouvernement japonais ait décidé de supprimer à l’université toutes les études philosophiques et sociales"

    • Il s’agit de s’attaquer à un philosophe hostile à la société bourgeoise, à ses valeurs, à son Etat, à son idéologie, à ses religions, à son hypocrisie.

      Euh par contre lolilol quoi… Vu que quand on étudie les faits historiques réels, les lettres à ses amis, etc, justement Freud était un mec obsédé par le fric, hypocrite et cynique.

    • Qui cherche à détruire la psychanalyse de Freud et pourquoi ?
      http://www.matierevolution.org/spip.php?article4877
      est le texte cité ci dessus par @unagi, tout à fait discutable (intérêt majeur, il rassemble de très nombreuses références en ligne utiles quant à ce débat), mais moins débilitant que le scientisme (dont Freud qui failli être neurologue fut lui même loin d’être exempt, à son époque ) opposé à la psychanalyse par les évaluateurs technocratiques et leurs divers suiveurs. À faire mine de vouloir supprimer toute souffrance, nous pourrions même être soulagées de la difficulté du fait même de penser. Le bonheur dividuel, dernière promesse de ce monde.

      "Le vieux docteur mourut. Sassal dut passer beaucoup plus de temps dans son cabinet à écouter. (...) Puis, toujours débordé, mais ayant plus de temps à consacrer aux malades ordinaires, il se mit à s’observer et à observer les autres.
      Il entreprit de lire - Freud en particulier. Pour autant qu’on pût le faire seul, il analysa nombre de ses traits de caractère et leurs racines dans le passé. Ce fut une opération douloureuse - comme le disait Freud lui-même en parlant de son auto-analyse. Pendant environ six mois, conséquence de la résurrection de ses souvenirs, Sassal devint sexuellement impuissant. Il est impossible de dire aujourd’hui si cette période critique résultait de son choix d’examiner en son for intérieur les bases de ce qu’il avait projeté jusqu’alors sur l’extérieur comme ’l"inimaginable", ou bien si entrant dans une période critique, il avait décidé de s’observer avec davantage d’attention. Que ce soit l’un pou l’autre, ce n’était pas sans ressembler à la période d’isolement et de crise qui, dans la médecine sibérienne et africaine, précède l’émergence professionnelle du chaman ou de l’ inyanga . Les Zoulous ont un nom pour ce processus. L’ inyanga, disent-ils, souffrent parce que les esprits ne le laisse pas en paix et il devient « une maison des rêves ».
      Lorsqu’il refit surface, Sassal était toujours aussi extrémiste. Il avait troqué une forme simple et juvénile d’extrémisme contre une forme plus complexe et plus mature : les interventions d’urgence contre le pressentiment que le malade devait être traité comme une personnalité entière et que la maladie était souvent une forme d’expression plutôt qu’une capitulation devant les périls naturels."
      Un métier idéal, histoire d’un médecin de campagne, John Berger, 1967. Avec des photos de Jean Mohr.

      Un singulier réducteur de tête :

    • La défense de la psychanalyse par des arguments de gauche du genre anticapitalisme ne me parle pas, pour les raisons indiqué plus haut par rastapopoulos, leur recherche de l’argent est clairement visible de manière historique et encore aujourd’hui avec les poursuivants qui choisissait des clients prestigieux, faisait des séances a durée variable (mais plutôt courte pour obtenir plus de rendez-vous) mais toujours sur un temps long et indéfini.
      Pour ce qui est de l’autisme, la psychanalyse passe toujours par une culpabilisation de la mère, quand a l’enfant, il voudrait procédé avec lui a la libre association... alors qu’il a besoin de structuration.
      Réduire toute l’opposition a la psychanalyse par l’angle de l’industrie pharmaceutique, est une erreur aussi, puisque toutes les alternatives a la psychanalyse ne sont pas médicamenteuse loin de la.

    • Pour reprendre @colporteur tout est discutable mais pourfendre tout un pan de la psychanalyse par l’obsession de l’argent de Freud, lolilol. C’est quoi un fait historique réel et s’il est irréel ca devient quoi ? Merci pour les argumentations. Pour ce qui est de l’autisme la psychanalyse française constitue une bizarrerie que l’on ne trouve pas dans les autres pays, merci de ne pas faire du sous onfrey Tout comme rien ne réduit toute l’opposition a la psychanalyse par l’angle de l’industrie pharmaceutique. Mais pour ca il faut vouloir lire.

    • Ce que je veux dire par « fait historique » (le « réel » étant superfétatoire), c’est que Freud, le premier a choisi sa clientèle parmi les plus riches, et que les suivants, on fait de même en variant les techniques.
      La psychanalyse hors de la France et de l’Argentine ? Comme ou ?

    • C’est RastaPopoulos les faits historiques, rendons à César ce qui est à César. Freud était un bon bourgeois, il ne s’est jamais passé pour révolutionnaire. Il y a énormément de pages critiques et sur la psychiatrie et sur Freud et critiques qui sortent allègrement d’un discours dominant et réactionnaire. Suffit de bosser un peu. En dehors de la France et de l’Argentine ? De l’URSS bien sur.
      Essaie l’association psychiatrie et neurosciences par exemple
      et voit comment les deux disciplines ont été séparées en France et peut être en Argentine.
      Pour vous en dehors du cliché divan rien n’existe, il me semble connaitre une association de psychiatres qui prend en charge les séquelles post torture des demandeurs d’asile qui arrivent en Europe. La psychiatrie prend en charge aussi par exemple les états de stress post traumatiques, guerres, viols, etc, etc..
      Enlarge your champ.

  • Tiens, voila une carte détaillée des futures lignes de trains.
    Je suis sure que tu y trouveras ton village, là-bas les enfants peuvent sentir la fraicheur de l’herbe menue sans particules fines.
    Chouette alors, tu vas pouvoir abandonner la grande ville, l’autoroute et le covoiturage monopolistique et mettre ton vélo dans le train pour voyager et aller voir les amis.

    http://www.trains-et-trainz.fr/pages/doc-evolution-du-reseau-francais-entre-1850-et-1954-images

    #rêvons_un_peu #it_has_begun

  • Cartographie de l’extrême droite française (mise à jour 2015)
    http://lahorde.samizdat.net/2015/09/28/cartographie-de-lextreme-droite-francaise-mise-a-jour-2015

    À quoi ressemble l’extrême droite aujourd’hui ? Pas facile de répondre. C’est pourquoi, pour la quatrième année, nous proposons sous forme de schéma une cartographie actualisée des principaux groupes ou partis nationalistes, racistes et réactionnaires, regroupés par « famille ». En attendant une version interactive sur le site d’ici quelques semaines, vous pouvez déjà la commander en version [&hellip

    #Initiatives_antifas #slide