• Former Mossad official : Children in Gaza over the age of 4 deserve to be starved – Mondoweiss
    https://mondoweiss.net/2024/02/former-mossad-official-children-in-gaza-over-the-age-of-4-deserve-to-be-

    A partir de 4 ans, les enfants de Gaza méritent vraiment d’être soumis à la famine, c’est la conclusion de deux « libéraux » israéliens, dont un ancien responsable du Mossad...

    Israel’s genocidal moral depravity keeps plunging into new depths.

    On Tuesday, Israel’s Kan public broadcaster ran a news program for “the 130th day of the war” hosted by the veteran Ayala Hasson. During the program, she interviewed former Mossad official Rami Igra, who had been head of the spy and assassination agency’s “Captive & Missing Division.”

    Igra echoed President Isaac Herzog’s claim that there are “no uninvolved [civilians] in Gaza.” Igra emphasizes the point by saying “There is no such thing,” as Hasson disrupts him in agreement with an affirming “You’re right, you’re right.”

    Igra then goes on to specify this genocidal axiom in a bizarre manner, exempting children below age four:

    “In Gaza, everyone is involved. Everyone voted Hamas. Anyone over the age of four is a Hamas supporter. And our goal at the moment, and this is in continuation of what you said, is to turn them from Hamas supporters to Hamas dislikers.”

    This unhinged, delusional message is coupled with a supposedly “humanitarian” approach:

    “And the way is supplying the humanitarian aid, through us.”

    So, this enlightened colonialist is saying that if Israel, rather than UNRWA (which Israel is harassing, tarnishing, and lobbying to defund), will be the supplier, then the Palestinians will learn to love Israel!

    Within the Israeli genocide machine, everyone knows that the phrase “everyone is involved” means that everyone can be killed. Everyone knows that. So Hasson finds a need to moderate the message a bit, but she first points to her general agreement with the message:

    “OK, so look, regarding the uninvolved, every house in Gaza is a Hamas HQ, weapons, Al Aqsa, everything, all the signs are there.”

    Hasson actually gives him that. This is not in question. “Every house in Gaza.”

    But now, some liberalism:

    “And still, how did you say, children from the age of zero to four? They are uninvolved – maybe when they grow up they will be [involved]. In the meantime, you cannot starve them – they are children, there’s nothing to do.”

    So let’s just summarize this mind-boggling logic. Hasson understands that Igra is speaking about genocidal collective punishment – using starvation as a weapon of war – but argues that those under four should not be starved because “they are children.” Ergo, a toddler who hits age four, is no longer a child and, therefore, may now be starved.

    “I agree with you,” Igra states

    “This is in the interest of us all,” Hasson adds.

    “It’s also against our interest,” Igra confirms.

    “Yes, exactly,” Hasson concurs.

    One could almost cry from emotion about the amazing consensus that these two liberals arrive at. They started from the mainstream view that all Gazans are fair game for genocide, but now they have managed to find common ground in a more nuanced view that children under the age of four should be considered children.

    Israelis have no idea as to the depth of the moral abyss they have sunk. This is a genocidal culture that is so deprived that you can’t make it up, and they still believe they are on top of things. They are certainly on top of Palestinians right now, but they have completely lost it. And so have those who continue to support this abomination in the name of democracy and shared values.

  • Existe-t-il un « devoir de travailler », comme l’a suggéré Gabriel Attal ?
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/15/existe-t-il-un-devoir-de-travailler-comme-l-a-suggere-gabriel-attal_6216756_


    Le premier ministre, Gabriel Attal, en déplacement à Villejuif, dans la banlieue sud de Paris, le 14 février 2024. EMMANUEL DUNAND / AFP

    Invoqué par le premier ministre au sujet de la grève des contrôleurs de la SNCF, le principe d’un « devoir de travailler » figure bien dans le Préambule de la Constitution de 1946. Il n’en demeure pas moins un concept juridiquement « flou », rappelle la maître de conférences en droit social, Bérénice Bauduin, dans un entretien au « Monde ».
    Propos recueillis par Louise Vallée

    Quarante-huit heures avant le mouvement de grève des contrôleurs de la SNCF prévu ce week-end, le premier ministre Gabriel Attal a opposé mercredi 14 février le droit de grève à un devoir de travailler. « Les Français (…) savent que la grève est un droit, mais je crois qu’ils savent aussi que travailler est un devoir », a lancé le premier ministre, interrogé sur le mouvement qui devrait perturber la circulation des trains en plein week-end de vacances scolaires.

    Les deux principes que M. Attal semble opposer sont extraits du Préambule de la Constitution de 1946. L’alinéa 5 affirme que « chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi » tandis que le septième précise que « le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ». Quelle est la portée juridique de ces deux principes ? Sont-ils vraiment opposables ? Pour Bérénice Bauduin, maître de conférences en droit social à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, il serait « hypocrite » de mettre ainsi en regard deux principes qui n’ont pas la même valeur dans la jurisprudence constitutionnelle, où le « devoir de travailler » ne figure pas.

    Sommes-nous tous soumis à un « devoir de travailler » ?

    Le devoir de travailler est une notion très large ; on peut y mettre un peu ce qu’on veut car elle n’a pas été réellement définie juridiquement. Surtout, elle n’a jamais fait l’objet d’une décision de jurisprudence par le Conseil constitutionnel. C’est-à-dire que ses membres n’ont jamais eu à se prononcer sur une loi qui viendrait se confronter à ce principe. L’idée même d’un devoir de travailler est gênante car, dans le droit français, on ne peut pas obliger quelqu’un à travailler. On ne peut pas empêcher un salarié de démissionner, c’est un droit protégé. Même le principe de réquisition, qui peut s’appliquer dans certaines circonstances, est très encadré. Cela va aussi à l’encontre de certains principes internationaux, comme le travail forcé qui est interdit par l’organisation internationale du travail.

    Si le « devoir de travailler » a pu être opposé au droit de grève dans certains discours politiques, d’un point de vue juridique, le Conseil constitutionnel refuse de se saisir de notions qui sont trop floues, et pour lesquelles il n’est pas en mesure de déterminer ce qu’a été la volonté du constituant. Le devoir de travailler a peut-être été pensé en 1946 comme un devoir moral. Mais il est difficile d’établir que la volonté des constituants était d’en faire une obligation imposable aux citoyens.

    Un principe qui figure dans le Préambule de la Constitution peut donc ne pas avoir de réelle valeur juridique ?

    Le Préambule de la Constitution de 1946, dont sont issus le principe du « droit de grève » comme celui du « devoir de travailler » a été écrit sous la IVe République, au sortir de la seconde guerre mondiale. A l’époque, c’est un texte principalement symbolique qui vise à garantir une République avec plus de droits sociaux, pour compléter la Déclaration des droits de l’homme qui se concentre plutôt sur les droits civils, et éviter une nouvelle exploitation politique de la misère, comme celle qui avait conduit le nazisme au pouvoir. Mais le texte n’avait pas été pensé par ses rédacteurs comme pouvant avoir une valeur juridique contraignante.
    Ce n’est que depuis une décision de juillet 1971 que le Conseil constitutionnel s’est reconnu compétent pour contrôler la conformité des lois aux droits et libertés fondamentales garantis par la Constitution. Tous les principes qui figurent dans le préambule de 1946 n’ont toutefois pas été activés de la même manière dans la jurisprudence.

    Peut-on dans ce cas opposer droit de grève et devoir de travailler, comme semble le faire Gabriel Attal ?

    On peut être tentés de les opposer dans certains discours, mais cette opposition est de l’ordre du sophisme. Sur le droit de grève, le Conseil constitutionnel a été amené à plusieurs reprises à se prononcer sur des lois qui avaient pour objectif d’encadrer ce droit, comme l’instauration d’un préavis obligatoire, ou la loi relative à la continuité du service public. Pour limiter le droit de grève, il faut justifier d’un objectif proportionné, de même valeur constitutionnelle.
    Ce n’est pas le cas pour le devoir de travailler. Même dans une décision comme celle de décembre 2022 sur l’application de la loi relative à l’assurance-chômage, le Conseil constitutionnel ne s’appuie pas sur le « devoir de travailler » mais y invoque plutôt un « objectif d’intérêt public » ou une incitation des travailleurs à retourner à l’emploi.

    Il y a donc quelque chose d’assez hypocrite à utiliser, comme s’ils avaient la même valeur, le droit de grève, protégé en tant que tel par des décisions du Conseil constitutionnel, et le devoir de travailler qui, juridiquement, est inexistant. Par ailleurs, la grève n’est pas une méconnaissance du devoir de travailler. On ne fait pas grève dans le but de ne pas travailler, mais bien pour obtenir la satisfaction de revendications professionnelles.

    #Préambule_de_la_Constitution #Devoir #devoir_de_travailler #travail #grève #droit_de_grève #chômage

  • Malijet - Le dirigeant de l’Union africaine appelle à la création d’un État palestinien
    /actualite_internationale/287654-le-dirigeant-de-l-union-africaine-appelle-a-la-creation-d-un-eta.html

    Le président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné les attaques israéliennes contre Gaza en les qualifiant de « guerre d’extermination » et a appelé à la création d’un État palestinien.

    « Les souffrances du peuple palestinien, privé de ses droits fondamentaux à la liberté et à la constitution d’un État viable et souverain, sont aggravées sous nos yeux par une guerre d’extermination », a déclaré M. Mahamat lors du discours d’ouverture de la 44e session ordinaire du Conseil exécutif, mercredi à Addis-Abeba.

    Appelant à une action urgente de la part de la communauté internationale, il a déclaré : "L’utilisation de la violence aveugle est acceptée par la communauté internationale : "Le recours à la violence aveugle est accepté en silence et avec amnésie par presque toutes les grandes puissances du monde.

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    Il a également appelé à « la cessation des hostilités, à la libération de tous les otages et prisonniers et à un engagement résolu en faveur d’une solution politique fondée sur le principe de deux États vivant en paix et sur le respect du droit international ».

    La présidente a salué la récente décision de la Cour internationale de justice (CIJ) et l’engagement de l’Afrique du Sud à résoudre le conflit.

  • Christian Lehmann sur X :
    https://twitter.com/LehmannDrC/status/1757902862678401321

    Pendant des décennies, on s’est dit que la majorité des gens n’avaient pas su. Parce que sinon ils n’auraient pas laissé assassiner des enfants considérés comme moins que des cloportes

    […]

    Mais aujourd’hui il faut bien se résoudre à affronter la réalité. On sait. On sait qu’une population civile peut être massacrée, et que ceux qui nous gouvernent signaleront du bout des lèvres leur intranquillité. Qu’il se trouvera des experts pour aller sur les plateaux minimiser l’horreur de leur mort.

    On sait. On crève de honte, alors que les mots sont tordus, et que ceux qui nous bassinent du matin au soir en se faisant passer pour défenseurs des droits de l’homme laissent faire, parce qu’ils ont clairement intégré que ces gens qu’on tue ne sont pas tout à fait humains.

    • Au port d’Ashdod, situé à une trentaine de kilomètres au nord de Gaza, Israël bloque une cargaison d’aide alimentaire des Nations unies, destinée à nourrir plus d’un million de Gazaouis durant un mois. Le 13 février, le ministre des finances, Bezalel Smotrich, a affirmé avoir publié une directive faisant immobiliser ces 1 049 conteneurs qui contiennent principalement de la farine, mais aussi de l’huile de cuisson, des pois chiches, du sucre et du riz. L’ONU doit distribuer ces denrées dans le bourg de Rafah et ses environs, où plus de la moitié des habitants de Gaza se trouvent pris en étau entre la frontière égyptienne et l’infanterie israélienne.https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/15/israel-bloque-au-port-d-ashdod-de-l-aide-alimentaire-destinee-a-gaza_6216683

  • Au tribunal, bras de fer musclé entre la Sacem et les héritiers du « Boléro » de Ravel
    https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/reportage/au-tribunal-bras-de-fer-muscle-entre-la-sacem-et-les-heritiers-de-ravel-


    Maurice Ravel photographié en 1929, un an après la composition du « Boléro »
    ©AFP - Archiv Setzer-Tschiedel

    L’audience s’est tenue mercredi après-midi au tribunal judiciaire de Nanterre. Avec une question : le « Boléro » était-il une œuvre « collaborative », comme le soutiennent ses ayants droit ? Compte rendu d’une audience électrique.

    À qui profitent les droits du Boléro de Ravel ? L’héritage de la célébrissime partition composée en 1928 déchaîne les passions, presque 100 ans après. Un procès se tenait mercredi après-midi au tribunal judiciaire de Nanterre. Il opposait la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) aux ayants droits de Maurice Ravel. Ces derniers souhaiteraient que le Boléro, tombé dans le domaine public en 2016, soit retenu comme une « oeuvre collaborative », ce qui prolongerait les droits d’auteurs - qui se comptent en centaines de milliers d’euros - jusqu’en 2039. Voire 2051, si l’on prend en compte la date de la mort de la première chorégraphe du ballet, Bronislava Nijinska. France Musique a assisté à l’audience.

    Haro sur la Sacem
    Lorsque l’on demande à un avocat s’il a quelques minutes pour parler de l’affaire du Boléro, il rétorque : « vous n’avez pas plutôt 3h ? », tant l’histoire est rocambolesque. Ce seront finalement près de 2h30 d’une audience où la question centrale sera : Ravel est-il l’unique créateur du Boléro, l’une des œuvres les plus jouées au monde ? 
    Les avocats des ayants droits du compositeur ouvrent le bal. Il concentrent leurs coups sur la Sacem, accusée d’être « opaque, partiale », la Sacem qui inspirerait une « crainte révérentielle » et revendiquerait le « fait du prince », déciderait de qui est l’auteur d’une œuvre « quand ça l’arrange ». « Uniquement sur le Boléro », même, martèle l’avocat de la succession de Ravel, qui pointe aussi des vidéos, des communiqués, où la Sacem se réjouissait de la tombée du Boléro dans le domaine public.

    Pour les ayants droits, le Boléro est bien une oeuvre collaborative. Indissociable du ballet d’origine, créé par Maurice Ravel, mais aussi par la chorégraphe Bronislava Nijinska, et par le scénographe Alexandre Benois. La Sacem a d’ailleurs selon eux mis « beaucoup d’énergie à faire disparaître Nijinska », allant jusqu’à modifier la page Wikipédia du Boléro.

    "La fiction n’a pas sa place dans le prétoire"
    « Faux », rétorque-t-on de l’autre côté de la barre. « La fiction n’a pas sa place dans le prétoire ». Pour la défense, « Ravel n’a cessé de se revendiquer comme le seul auteur du Boléro ». Il a d’ailleurs écrit « mon Boléro », à de multiples reprises. Et le fil rouge, de la mort de Ravel à aujourd’hui, serait l’ « extrême cupidité » de la succession, qui n’a pas hésité à recourir à l’ « optimisation fiscale », à des « sociétés écran », avec de « petits arrangements entre nouveaux amis ». Pour la Sacem, la danse de Nijinska est « détachable » de œuvre, tout comme les décors et les costumes d’Alexandre Benois.

    « Je crois que nous avons compris, à l’issue de cette audience, qu’il y avait un vide énorme de l’autre côté », assène l’une des avocates de la Sacem, Josée-Anne Bénazéraf : « Ce que j’attends, c’est que l’on arrête de salir le nom de Maurice Ravel et qu’on le rétablisse en sa qualité de seul auteur du Boléro. Que le tribunal mette en lumière que tout ce qui nous a été raconté n’est qu’une fiction, qui ne s’appuie strictement sur rien. Il y a un intérêt collectif, et de l’autre côté un intérêt individuel, exclusivement mercantile. »

    Gilles Vercken, avocat de la succession de Maurice Ravel, s’interroge de son côté sur le rôle de la Sacem : « L’enjeu du dossier est de déterminer quel est le pouvoir d’une société de gestion collective de décider, si oui ou non, telle oeuvre comporte un, deux ou trois coauteurs. » Les ayants droits espèrent mettre en lumière « la véritable histoire de la succession de Ravel, traînée dans la boue », estiment-ils, « depuis des décennies ». La décision du tribunal a été mise en délibéré au 24 juin prochain.

  • badinter était pour la peine de mort des Palestiniens Abdalouahad Bouchal -

    Quatre jours après sa disparition et les louanges médiatiques qui l’ont accompagnée, il est utile de rappeler que robert badinter ne fût pas « que » l’infatigable abolitionniste de la peine de mort. Comme le décline l’analyste Abdalouahad Bouchal qui - à rebours des médias français - n’a pas la mémoire courte... en plein génocide perpétré contre les Palestiniens par l’État colonial d’israël, co-financé par la France et les États-Unis (I’A).


    
On peut s’être battu pour l’abolition de la peine de mort, en France, et être favorable à la mise à mort de tout un peuple, en Palestine. C’est ce que n’a cessé de nous démontrer robert #badinter en venant, sans discontinuer, au secours d’israël.

    Un soutien à un régime d’apartheid au demeurant moins étonnant que les arguments de cet éminent avocat s’articulant en faveur de Tel-Aviv, de façon aussi odieuse que stupide.

    Tout d’abord, fin décembre 2019, devant la Cour Pénale Internationale (CPI), badinter s’est évertué à défendre l’État d’israël pointé par une « enquête sur les éventuels crimes de guerre commis depuis juin 2014 en israël-Palestine ».

    A l’époque, selon badinter, israël et ses dirigeants ne pouvaient être traduits devant la CPI au prétexte que la partie requérante ne serait pas… un pays. A savoir, la Palestine. Or, bien que l’État de Palestine ne dispose que d’un statut d’observateur à l’assemblée des Nations-Unies, l’État palestinien est reconnu comme un État à part entière par les autres États signataires du statut de Rome et membres de la CPI.

    En effet, de 1988 à 2015, la Palestine a été reconnue par 138 États dont deux membres permanents du Conseil de sécurité (Russie et Chine). On pouvait donc, en 2019, être pour le moins perplexe à l’écoute des « arguments » de l’ancien garde des sceaux.

    Quels étaient les arguments de ce technicien du droit sur la recevabilité de la requête déposée jadis par l’Autorité palestinienne de Ramallah ? En voici le résumé, in extenso, dans un billet du chirurgien français Christophe Oberlin ( https://blogs.mediapart.fr/christophe-oberlin/blog/200220/cour-penale-internationale-face-aux-palestiniens-badinter-defend-net ) :

    « La Cour Pénale Internationale n’a pas juridiction sur les crimes prétendus avoir été commis en Cisjordanie, incluant Jérusalem Est et la bande de Gaza. Le terme « État » selon l’article 12(2) (a) du Statut de la Cour signifie que l’État est souverain, or la Palestine ne l’est pas. La Palestine n’est pas un « État » au regard de l’article 12 (2) (a) du Statut par sa simple adhésion au Statut de Rome. Ce n’est pas à la CPI de déterminer si la Palestine est un État souverain selon le droit international, ou si l’enquête en question s’applique « sur le territoire de » la Palestine alors que les parties sont engagées à trouver une solution négociée sur le statut d’état et les frontières. La Palestine ne remplit pas les critères d’un État selon le droit international. Et la seule façon d’enquêter sur des crimes commis dans ce cadre est constituée par la saisine de la CPI par le Conseil de sécurité. Les accords d’Oslo s’imposent à la juridiction de la Cour. » 

    Pour les sceptiques, Oberlin enfonce le clou : « Le résumé de l’argumentaire de robert badinter, présenté en tête de son texte, est identique mot pour mot aux déclarations récentes du Premier ministre israélien #benjamin_netanyahou. Et la suite du document ne fait qu’insister à la fois sur l’illégalité des plaintes palestiniennes, et de la Cour Pénale Internationale à les prendre en compte. Le professeur badinter commet ainsi de remarquables erreurs de droit et d’éthique. »

    Bref, en 2020, robert badinter conduisait une armée de tabellions rémunérés par le gouvernement de l’époque de #benjamin_netanyahu, futur génocidaire en 2023-2024. Il y a 4 ans, israël a finalement été débouté par la présidente ougandaise de la CPI et l’affaire a fait « pschiiiiit ! »

    La France, patrie des lumières blafardes et des droits de l’homme blanc, brille quelques fois d’un bien mauvais éclat. Qu’à cela ne tienne, les lumières, même les plus amoindries, attireront toujours les insectes…

    Protéger certains collabos français 
Plus loin dans le temps, on peut aussi rappeler qu’en 1975, robert badinter s’était violemment opposé à la fameuse Résolution 242 des Nations-Unies https://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2004_2009/documents/fd/unresolutions_/unresolutions_fr.pdf . Celle-ci ordonnait, en son article premier :
    1) le « Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » ;
    2) la « Cessation de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ».

    Aux plus distraits, cette opposition résolue de badinter indique que ce n’est pas d’hier que « Bob » s’est positionné en ennemi de la cause palestinienne.

    Ensuite, pour les cacahuètes du pousse-café, on rajoutera que l’avocat et ex-ministre de la Justice avait vertement engueulé les français juifs venus huer le président François mitterrand lors d’une cérémonie de commémoration du Vélodrome d’Hiver https://www.youtube.com/watch?v=AkebDVjaPjk&t=5s&ab_channel=C%C3%A0vous

    (1992). La cause de cette hostilité citoyenne ? Le refus persistant du monarque mitterrand à reconnaître la responsabilité de la France dans la période de Vichy (1940-1944).

    Voilà donc un bien curieux personnage que ce badinter. S’il s’est incontestablement investi dans l’abolition de la peine de mort, en France et à travers le monde, il a aussi, par fidélité (ou intérêt ?), su se mettre en colère pour protéger « le père François » ; collaborateur du régime de Vichy dans la France occupée de la Seconde Guerre mondiale.

    Par ailleurs, le premier des abolitionnistes français protégera encore#rené bousquet https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00296/les-relations-de-francois-mitterrand-et-rene-bousquet.html, antisémite et collabo de l’occupant nazi et… « ami » proche de mitterrand. Cela, jusqu’à ce que – le 8 Juin 1993 – un illuminé vienne tirer 5 balles dans le buffet de l’ex-directeur général de la police de Vichy ET superviseur de « la rafle du Vel d’Hiv’ » [Vélodrome d’Hiver]. Le bilan du haut fonctionnaire bousquet d’avril 1942 à décembre 1943 ? Plus de 60.000 juifs arrêtés par ou avec le concours de la police française pour être déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz…

    L’assassinat de bousquet évitera à mitterrand et son clan « socialiste », la tenue d’un Procès bousquet qui aurait été – comme chacun le sait – très encombrant.

    Enfin, dans la famille badinter, on n’est pas à une contradiction près.

    La veuve de Robert, par exemple, qui, en bonne FÉMINISTE, porte toujours le patronyme de feu son époux, élisabeth_badinter, a été et demeure une pasionaria du féminisme islamophobe. Sans que cela interroge ou énerve quiconque durant sa carrière de présidente au sein du groupe Publicis, dont l’un des très gros clients n’était autre que l’Arabie Saoudite ; pays longtemps soutien inconditionnel de l’État d’israël.



    Abdalaouhad Bouchal

    Source : https://investigaction.net/badinter-etait-pour-la-peine-de-mort-des-palestiniens

    #Palestine #vichy #israël #collaboration #france #elisabeth_badinter #laïcité #islamophobie #badinter #politique #justice #Auschwitz #robert_badinter

    • Des rappels qu’il semble effectivement important de rappeler, sans minimiser le rôle de la personne qui a incarné (en France, donc) l’abolition de la peine de mort, un sujet qui reste malheureusement toujours autant d’actualité. Notamment, en Israël.

      Juste une remarque quelque peu décentrée par rapport au contenu essentiel de ce texte : à propos d’Élisabeth Badinter (on pourra s’étonner que certains patronymes soient privés de majuscules), une féministe,certes, old school , à qui l’on reproche d’avoir conservé le nom de son époux.

      Pour les femmes de cette génération, de toute façon, elles n’avaient pas le choix : c’était soit le nom du mari, soit le nom du père. Pour certaines femmes, choisir le nom du père était une manière de s’affranchir de l’emprise du mari. Et inversement. Dans tous les cas, tant qu’il n’a pas été possible de choisir le nom de la mère ou d’inventer ex nihilo son propre patronyme, il s’agit d’un non-choix, puisque cette expression de la filiation reste la marque symbolique forte du patriarcat.

    • @biggrizzly Alors, s’il n’est pas nécessaire de discuter la question biaisée de la filiation patronymique, on se demande bien ce que vient faire l’évocation de cette personne dans un texte qui concerne son époux, si ce n’est de rattacher, dans leurs identités respectives, l’une à l’autre, respectant ainsi le schéma patriarcal. Le caractère islamophobe et réactionnaire des positionnements politiques d’Élisabeth Badinter ne justifie pas ce type de raccourcis et d’amalgame.

      @mfmb tout à fait d’accord, c’est la raison pour laquelle il me semble que la seule façon de sortir vraiment du truc est la création d’un patronyme.

    • Probablement d’accord, mais alors si l’on critique les positions politiques d’Élisabeth Badinter on le traite dans un sujet qui concerne la personne elle-même ; pas en tant que pièce rapportée d’un texte qui concerne son mari.

  • Jacquot, Doillon… Cinéastes tout-puissants et actrices sous emprise : enquête sur un système de prédation
    https://www.telerama.fr/cinema/jacquot-doillon-cineastes-et-actrices-sous-emprise-enquete-sur-un-systeme-d

    Malheur aux rebelles qui n’acceptent pas le système… Encore adolescente devant la caméra de Jean-Luc Godard (Détective) ou de Leos Carax (Mauvais Sang), Julie Delpy, elle, a fini par s’exiler. « Je détestais ma condition de jeune fille actrice, ce rôle de muse, de nymphe », racontait-elle en 2021 à Télérama. Et d’évoquer les missives enflammées reçues de la part de réalisateurs beaucoup plus âgés… « Des journalistes m’ont traitée de moralisatrice parce que j’avais osé dire que c’était dégueulasse que des mecs de 50 ans se tapent des gamines de 14. »

  • Pourquoi l’état sioniste met-il en scène de façon aussi manifeste ses actes génocidaires ?

    L’état sioniste œuvre de toutes ses forces pour créer de l’antisémitisme et l’exacerber.

    Quand cela ne suffit pas, il cherche à disqualifier le droit international et sa défense comme étant de nature antisémite.

    L’état sioniste considère l’antisémitisme comme la justification indiscutable de ses actes génocidaires.

    Cette boucle insane est œuvrée avec l’ardente participation de la « #communauté_internationale »

  • Procès Bygmalion : Nicolas Sarkozy condamné en appel à un an de prison dont six mois avec sursis
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/14/proces-bygmalion-nicolas-sarkozy-condamne-en-appel-a-un-an-de-prison-dont-si


    Nicolas Sarkozy à son arrivée à la Cour d’appel de Paris, mardi 14 février 2023. BERTRAND GUAY / AFP

    Condamné en 2021 à un an de prison ferme pour avoir dépassé le plafond légal de dépenses lors de sa campagne présidentielle en 2012, l’ex-président avait fait appel. Il a été rejugé fin 2023 par la Cour d’appel de Paris, qui a rendu mercredi sa décision.

    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 13h59

    Temps de Lecture 3 min.

    La cour d’appel de Paris a confirmé, mercredi 14 février, la culpabilité de Nicolas Sarkozy dans le dépassement du plafond légal de dépenses lors de sa campagne perdue pour l’élection présidentielle de 2012. La cour a décidé d’une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis à l’encontre de M. Sarkozy, qui avait été condamné à un an de prison ferme en première instance. Le parquet général avait requis, pour ce second procès, un an de prison avec sursis. L’ancien président de la République a toujours nié avoir connu ou demandé un système de fausses factures, ou d’en avoir profité.

    A ses côtés, plusieurs autres prévenus ont été condamnés à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis et cinq ans d’inéligibilité : Jérôme Lavrilleux, son ancien directeur adjoint de campagne ; Eric Cesari, à l’époque directeur général de l’UMP ; Pierre Chassat, qui exerçait les fonctions de directeur adjoint du cabinet de Jean-François Copé – alors secrétaire général de l’UMP – et de responsable de la communication du parti ; Guillaume Lambert, l’ex-directeur de campagne de Nicolas Sarkozy ; Philippe Blanchetier, ex-trésorier de l’association de financement. Fabienne Ladzié, ancienne directrice financière du parti, a été condamnée à deux ans de prison ferme dont 18 mois avec sursis sans peine complémentaire.

    En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris l’avait reconnu coupable d’avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses et l’avait condamné pour financement illégal de campagne. Le tribunal avait toutefois demandé que cette peine soit directement aménagée, à domicile sous surveillance électronique. Treize autres personnes avaient aussi été condamnées à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison, dont une partie avec sursis. Nicolas Sarkozy et neuf autres personnes avaient fait appel de cette décision et ont été rejugées du 8 novembre au 7 décembre 2023, lors de ce procès devant la cour d’appel de Paris.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Procès Bygmalion : « Un système conçu et mis en œuvre dans l’intérêt exclusif du candidat » Nicolas Sarkozy, affirme l’accusation

    Lors du procès en appel, les avocats généraux avaient requis à son encontre un an d’emprisonnement, mais cette fois avec sursis. Nicolas Sarkozy a, comme lors du premier procès, contesté « vigoureusement toute responsabilité pénale », dénonçant « fables » et « mensonges ».
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    Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions – un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP (devenu depuis Les Républicains), sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.
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    Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures. Mais, dans son jugement, le tribunal correctionnel avait souligné que l’ancien locataire de l’Elysée avait « poursuivi l’organisation de meetings » électoraux, « demandant un meeting par jour », alors même qu’il « avait été averti par écrit » du risque de dépassement légal, puis du dépassement effectif.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Procès Bygmalion : « Mais quelle est cette fable d’une espèce de fou auquel on ne pouvait pas dire non ? », s’emporte Nicolas Sarkozy

    En première instance comme lors du procès en appel, son avocat, Me Vincent Desry, avait lui plaidé sa relaxe, assurant que l’ex-chef de l’Etat n’avait « jamais eu connaissance d’un dépassement » du plafond légal des dépenses électorales et « jamais engagé de dépenses ». Il a estimé qu’il avait été « impossible » au ministère public de « démontrer l’élément intentionnel » ni « l’élément matériel » de l’infraction reprochée.

    Contre les autres prévenus, les avocats généraux avaient requis des peines de dix-huit mois à quatre ans d’emprisonnement, toutes assorties de sursis, ainsi que des amendes de 10 000 à 30 000 euros et des interdictions d’exercer ou des inéligibilités pour certains d’entre eux. Parmi ceux qui faisaient partie de l’UMP à l’époque, seul Jérôme Lavrilleux, à l’époque des faits directeur de cabinet de Jean-François Copé et directeur adjoint de l’équipe de campagne présidentielle, a reconnu avoir couvert le système de double facturation. En mai 2014, il avait contribué à révéler le scandale lors d’un mémorable entretien à BFM-TV. À la barre, il a toutefois contesté avoir été celui qui a mis en place le « système de ventilation » des dépenses électorales.
    Lire notre synthèse : Bygmalion, Bismuth, financement libyen : où en sont les affaires concernant Nicolas Sarkozy ?

    Cette affaire s’ajoute à d’autres ennuis judiciaires pour Nicolas Sarkozy : il a été condamné en mai dernier en appel dans l’affaire des écoutes à trois ans d’emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s’est pourvu en cassation. Il comparaîtra aussi en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.

    Le Monde avec AFP

  • Mouvement de révolte au centre de rétention de Vincennes, évasions, répression et solidarités à l’extérieur… - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/mouvement-de-revolte-au-centre-de-17869

    Publié le 13 février 2024 | A bas les CRA

    Petit retour sur les événements de décembre 2023.
    Màj arrestations du 31/12 : l’affaire fera vraisemblablement l’objet d’un renvoi lors de l’audience du 14 février

    Le CRA de Vincennes est l’un des 25 centres de rétention administrative en France dans lesquels l’État enferme des personnes n’ayant pas les bons papiers. Ce CRA, l’un des plus grands et retenant des personnes assignées homme à la naissance, a la particularité d’héberger en son sein une école de police, ce qui permet à l’État d’entraîner sa milice à de nouvelles méthodes pour bien mater tous ceux qui oseraient se révolter et pourrir la vie aux milliers de personnes qui s’y retrouvent chaque année enfermées.

    Malgré la volonté des autorités de briser toute solidarité entre retenus et avec l’extérieur en les isolant, ce mois de décembre 2023 a été marqué par un puissant mouvement de rébellion. Bien que répartis dans trois bâtiments, les retenus ont réussi à s’organiser et à résister, refusant ainsi d’attendre passivement de se faire expulser vers leur « pays d’origine », comme le voudrait l’État. Ils ont, par exemple, permis d’éviter à un retenu de se faire expulser en le cachant, ont écrit plusieurs communiqués ensemble et les ont visiblisés…

    Encore plus fort, le 25 décembre au matin 11 personnes ont réussi à s’échapper de l’enceinte !! Deux jours plus tôt une première tentative coordonnée entre les enfermés s’était malheureusement soldée par un échec…
    Le 26 au soir, en solidarité, des feux d’artifice ont été tirés aux abords du CRA.
    Des évasions ou des tentatives d’évasion, il y en a régulièrement dans les CRA (on pense notamment aux 8 personnes qui se sont déjà fait la belle en novembre au CRA Vincennes). Et on en profite ici pour souhaiter bonne route et bon courage aux évadé.es et aux futurs évadé.es !

    L’évasion réussie du 25 décembre a particulièrement fait réagir le gouvernement dans le contexte du débat autour de la loi raciste de Darmanin. Le jour J, les médias s’emballent à partir d’une dépêche AFP forçant le préfet de Paris, Nunez, à tenir une conférence de presse au Cra de Vincennes.
    Sans suprise Nuñez comme les médias nous servent sur un plateau l’habituelle rengaine raciste de l’État qui diabolise les personnes enfermées et plus généralement les personnes sans papiers.
    Le chef des keufs annonce alors un renforcement du dispositif de sécurité dans le CRA et ses alentours et évoque « des tirs de mortiers contre le CRA », en les qualifiant « d’incidents venant de l’extérieur » qui s’ajoutent aux « incidents venant de l’intérieur ».
    Depuis l’évasion, les flics harcèlent encore plus les retenus : les rondes se sont multipliées, les chambres sont fouillées plusieurs fois par nuit, les gens sont mis à l’isolement pour un oui ou pour un non…

    C’est dans ce contexte, qu’arrive le 31 décembre.
    Chaque année, des feux d’atifices sont tirés devant différents lieux d’enfermement en France en solidarité avec les personnes à l’intérieur. Cette année encore en Île-de-France, par exemple, des gens sont allé.es tirer des feux devant les prisons de la Santé, Villepinte et Fleury et devant le CRA du Mesnil Amelot.

    À Vincennes ce soir-là, 12 personnes se font interpeller pas loin du CRA et placer en garde à vue pour « groupement en vue de… ». Les médias indiqueront plus tard qu’un sac de feux d’artifice a été retrouvé dans une « une fourgonette fichée ». Les individu.es vont passer 48h en GAV, avant d’être déféré.es au TGI de Paris. Iels ressortiront toustes libres avec un contrôle judiciaire (incluant l’interdiction de paraître aux abords du CRA) et une convocation pour un procès qui aura lieu le 14 février 2024. On leur reproche, selon les personnes, « groupement en vue de », « identité imaginaire », « refus de signalétique » et « transport d’explosif ».
    Des nouvelles des inculpé·es de la Saint-Sylvestre | 13 février

    Dans la soirée du 31 décembre dernier, 12 personnes ont été arrêtées dans le bois de Vincennes à proximité du centre de rétention administrative et placées en garde-à-vue. Elles seront déférées au tribunal de Paris (...)

    Dès le lendemain, des médias, alimentés par les flics, s’en donnent à cœur joie, à grands renforts de sensationalisme. On entend parler d’« invidus fichés S », de « l’ultra gauche », « de personnes coordonnées avec les personnes enfermées en vue d’une évasion », de « matériel pour fabriquer des coktails molotov », d’« explosifs ». Cnews ira même jusqu’à parler d’« attaque mortelle ». Bref, rien de neuf dans leur vision fantasmée, ces gens-là vivent en dehors des réalités des luttes et des révoltes.

    Quelles qu’aient été les intentions des 12 personnes du 31 décembre, nous leur exprimons toute notre solidarité !

    L‘État montre une fois de plus sa volonté de réprimer et de criminaliser aussi bien les personnes enfermées et les actes de révoltes à l’intérieur qu’à l’extérieur.
    Il serait impossible pour nous d’écrire ce texte sans lier ces événements à la fascisation de la société, marquée notamment par la loi Darmanin, qui vise à rendre impossible la vie des étrangers avec ou sans papiers, ou par les discours haineux vis-à-vis d‘eux déversés tous les jours par les médias.

    Durant ces quelques jours, les médias ont une fois de plus justifié l’enfermement des personnes, en disant que ce serait toustes des délinquants, des sortants de prison, des violeurs, des multirécidivistes… Un discours également porté par le gouvernement, Darmanin expliquant que sa loi ne viserait qu’à faire un tri entre bon.nes et mauvais.es migrant.es.
    Autant d’arguments de merde. Si les personnes sont enfermées dans les centres de rétention, c’est uniquement parce qu’elles sont étrangères : la majorité des personnes sont enfermées en CRA car elles ont subi un contrôle au faciès dans la rue, une gare, une station de métro et n’ont pas pu présenter « les bons » papiers ; de plus en plus sont aussi envoyées en CRA à la fin de leur peine de prison – c’est la double peine – notamment car leur titre de séjour leur a été retiré, ou car l’administration pénitentière les a empêchées de le renouveller ou de faire un recours contre leur OQTF.
    Elles sont enfermées car les frontières permettent de trier des personnes et de créer des divisions entre une soi disante population « nationale » qui aurait le droit de vivre sur un territoire donné et les « étrangers ». Les frontières permettent de contrôler, enfermer, créer des ennemis ou des indésirables. Si elles existent, c’est par l’existence même de la notion d‘État.
    Les frontières tuent et continueront de tuer tant qu’elles existeront.
    Nous visons à la destruction de tous les CRA, toutes les frontières, tous les États, toutes les prisons et à toute forme d’autorité.

    C’est la notion même d’enfermement qui nous dégoûte. Toutes les différentes formes de pouvoir veulent nous mener à une acceptation absolue de l’enfermement, même dans ses formes les plus « sociales démocratiques » : il serait justifiable a minima d’enfermer les « déviants », les « violeurs », les « multi-récidivistes », etc.
    Nous refusons cette catégorisation et cette façon de décider qui serait légitime à être enfermé.e ou pas. Nous ne croyons pas en la justice punitive, nous ne croyons pas en la justice dictée par des lois, des juges, un pouvoir.

    Que brûlent tous les lieux d’enfermement que ce soit des prisons, des CRA, des hôpitaux psychiatriques, des cellules de commissariats ou de palais de justice…

    Continuons à montrer notre solidarité avec les gens enfermé.es, en étant en lien avec elleux, en diffusant leur parole et leurs revendications, en montrant activement notre soutien (par des feux d’artifices à l’extérieur par exemple), en imaginant sans cesse des nouvelles formes de solidarité. Continuons à lutter contre et attaquer les frontières, partout où elles se trouvent et sous toutes leurs formes, des centres de rétention aux boîtes qui se font de la thune dessus, en passant par les bureaux de la PAF (police aux frontières)…

    Soyons solidaires avec les personnes révoltées à l’intérieur comme à l’extérieur ! Et avec toustes les prisonnier.e.s !

    Soyons présent.e.s massivement le 14 février au TGI de Paris en soutien aux personnes inculpées suite aux arrestations du 31 décembre, comme aux audiences devant le juge des libertés qui renouvelle la durée de détention des retenu.e.s enfermé.e.s en CRA !

    Que brûlent les CRA !
    Feu aux frontières, feu aux prisons !

  • Propagande de guerre israélienne : encore un mensonge - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/02/14/propagande-de-guerre-israelienne-encore-un-mensonge

    14 février 2024Fake news, Guerre, Moyen Orient
    Cynisme ? Incompétence ? Sentiment d’impunité ? Sans doute un peu tout en même temps.

    Alors que le massacre commis contre le peuple de Gaza s’intensifie et que le gouvernement israélien annonce la phase finale du nettoyage ethnique en attaquant la ville de Rafah, au sud du territoire, où se sont réfugiés 1,5 millions de civils qui fuyaient la destruction totale du reste de la bande de Gaza, le compte officiel d’Israël sur les réseaux sociaux a publié un petit clip qui prétend que sa « guerre est contre le Hamas, pas contre la population de Gaza ».

    En anglais, et images à l’appui, cette vidéo annonce que « 11.000 camions – 140.000 tonnes de nourriture – 17.000 tonnes de matériel médical – 23.000 tonnes de tentes et équipements d’abris » auraient été acheminés à Gaza, et qu’Israël « continuera de faciliter le transfert de l’aide humanitaire vitale ». Tout va bien dans le meilleur des mondes.

    Un mensonge absolu : les camions de nourriture ont été bloqués pendant des semaines, l’eau courante coupée, et des responsables israéliens assument vouloir affamer ce territoire assiégé ! Des enfants ont dû être amputés sans anesthésie dans les hôpitaux car les produits médicaux étaient bloqués par l’armée israélienne, d’autres sont morts dans des couveuses. Des fanatiques israéliens organisent même des manifestations à la frontière de Gaza pour bloquer les rares camions qui passent. Rarement un conflit armé aura assumé avec autant de violence s’en prendre à des civils.

    Encore plus indigne, les images utilisées pour ce clip “humanitaire” ne viennent même pas de Gaza. Le journaliste Shayan Sardarizadeh de la BBC, chargé du fact checking, révèle que les tentes et des abris montrés dans la vidéo ont en réalité été filmé en mars 2022, et montrent des tentes en Moldavie pour les réfugiés ukrainiens ! Il s’agit d’aide humanitaire pour un autre conflit, sans aucun lien avec Israël.

    Le 12 février, le compte de l’État Israélien reconnaissait : « nous avons appris qu’une de nos vidéos sur l’aide humanitaire à Gaza présentait une photo de Moldavie. La photo était à titre illustratif et nous aurions dû le préciser dans la vidéo ». En attendant, elle continue de tourner sur les réseaux sociaux.

    Ce petit exemple montre qu’Israël ment systématiquement, sans même prendre la peine d’essayer d’être crédible, uniquement pour entretenir la confusion. On se souvient en octobre que l’armée israélienne assurait ne pas viser les hôpitaux, mensonges relayés par tous les médias occidentaux. Il ne reste quasiment plus un seul lieu de soin en état de fonctionner aujourd’hui. De même, des comptes d’ambassadeurs d’Israël affirmaient que les bébés morts à Gaza étaient des poupées, entre autres terribles mensonges.

    La vidéo prétendant qu’Israël fournirait de l’aide humanitaire s’adresse à un public occidental sans esprit critique, elle est en anglais, montre des images rassurantes… Il ne faudrait pas que l’Européen moyen s’aperçoive que son propre gouvernement est complice d’un génocide.

    Shayan Sardarizadeh sur X : “The official state of Israel account has posted this video, saying it is facilitating aid into Gaza. A short clip at the end of the video, claiming to show tents and shelter equipment for Gazans, was actually filmed in March 2022, showing tents in Moldova for Ukrainian refugees. https://t.co/gKW2O1VdPF” / X
    https://twitter.com/Shayan86/status/1757032141454446758

    Shayan Sardarizadeh
    @Shayan86
    The official state of Israel account has posted this video, saying it is facilitating aid into Gaza.

    A short clip at the end of the video, claiming to show tents and shelter equipment for Gazans, was actually filmed in March 2022, showing tents in Moldova for Ukrainian refugees.

    How a senior BBC reporter debunks false claims in the Israel-Hamas war
    https://youtu.be/9Fg2iDKl04o?feature=shared

  • Dans la bande de Gaza, les bombes israéliennes détruisent le patrimoine et effacent la mémoire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/14/a-gaza-les-bombes-israeliennes-effacent-le-patrimoine-de-l-enclave_6216433_3

    [...]
    Selon l’OCHA, l’agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire, plus de la moitié des bâtiments de Gaza ont été détruits depuis le 7 octobre, privant quelque 650 000 personnes de leur foyer. Bien qu’Israël ne soit plus membre de l’Unesco depuis 2018, cette source assure que le dialogue reste ouvert. Les Israéliens répondent ne pas cibler délibérément les sites historiques. Le dynamitage de l’université Al-Israa, à la mi-janvier, par exemple, soulève pourtant la question de la responsabilité de l’Etat hébreu dans la protection des vestiges archéologiques à Gaza.

    La vieille ville de Gaza : un champ de ruines

    Le musée de l’établissement abritait quelque « trois mille rares artefacts qui remontaient aux ères préislamique, romaine et islamique », a fait savoir la direction de l’université dans un communiqué sur Facebook, condamnant l’explosion. « On ne sait pas si les Israéliens ont pillé ce qu’ils y ont trouvé ou s’ils l’ont tout simplement détruit, s’émeut Anwar Abu Eisheh, ancien ministre de la culture de l’Autorité palestinienne [2013-2014]. C’est une guerre israélienne contre les Palestiniens dans tous les domaines. Pour prouver qu’il n’y a pas de peuple palestinien et qu’il n’y a même pas de patrimoine palestinien. »

    Que les Israéliens agissent intentionnellement ou non, « le résultat est l’effacement d’un patrimoine et d’une histoire. Symboliquement, c’est important, parce que c’est notamment par ce biais que les gens sont attachés à leur territoire », s’alarme Benoît Tadié, ancien conseiller culturel du consulat général de France à Jérusalem entre 2009 et 2013.
    [...]

    https://jpst.it/3AEn1

  • Paris 2024 : suspense pour savoir si la ligne 14, « la ligne de vie des Jeux », sera pleinement opérationnelle
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/14/paris-2024-suspense-pour-savoir-si-la-ligne-14-la-ligne-de-vie-des-jeux-sera

    Le prolongement de ce métro automatique doit permettre de relier l’aéroport d’Orly au village olympique de Saint-Denis. La ligne vient d’être fermée pour deux semaines afin de procéder à des tests cruciaux.

    Par Emeline Cazi et Sophie Fay
    Publié aujourd’hui à 06h54, modifié à 09h30

    Si tout se passe bien, les voyageurs n’y verront que du feu. Lundi 26 février, après deux semaines d’arrêt complet, la circulation reprendra sur la ligne 14, exactement comme avant, entre les stations Saint-Ouen, au nord de Paris, et Olympiades, dans le sud. Mais, en réalité, tout aura changé. Le logiciel de pilotage automatique de la ligne, mis en service en 1998 par Siemens, aura été remplacé par un outil de nouvelle génération. « Le système actuel était encore très performant, mais insuffisant compte tenu du prolongement de la ligne, qui fonctionnera avec trois fois plus de matériel roulant qu’à son lancement », explique Stéphane Garreau, responsable pour la RATP de ce vaste chantier qui doit être livré avant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

    La 14 va être doublement prolongée : de 1,5 kilomètre au nord, jusqu’à la nouvelle station Saint-Denis-Pleyel, et de 14 kilomètres au sud, jusqu’à l’aéroport d’Orly, avec sept nouvelles stations. « Ligne de vie des JO », selon Clément Beaune, l’ancien ministre délégué aux transports, elle reliera le village des athlètes à trois gares parisiennes (Bercy, gare de Lyon et Saint-Lazare), à l’aéroport d’Orly, et doublera les RER B et D pour rejoindre le Stade de France et le nouveau centre aquatique, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L’enjeu est de taille : la finalisation technique de la ligne est une étape critique pour savoir si les Jeux de Paris seront une réussite ou non en matière de transport.

    L’ancien système de pilotage automatique permettait de faire rouler 35 trains en même temps, avec un intervalle serré : 105 secondes entre deux rames en heure de pointe. Le nouveau, avec une capacité de calcul beaucoup plus puissante, pourra en gérer 65 et, à plein régime, réduire l’intervalle à 80 secondes. Cependant, plusieurs étapes doivent encore être franchies avant l’ultimatum des JO.

    « Un sujet éminemment politique »

    « Livrer la 14, c’est une opération à tiroirs », reconnaît Stéphane Garreau. Il faut encore procéder à une dernière salve d’essais et finaliser le raccordement du tronçon sud au système de pilotage. Pour cela, le trafic sera à nouveau interrompu pendant les week-ends de mars, ainsi qu’une semaine, du 7 au 14 avril, et encore une autre, en juin. La date n’est pas encore arrêtée. Autant de jours et de soirées de galère pour les voyageurs.
    Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Transports pendant les JO de Paris : les autorités rassurent mais les défis restent immenses

    S’ajoute à cela un dernier « tiroir » : la livraison de la gare Saint-Denis-Pleyel, un chantier mené par la Société des grands projets (SGP, ex-Société du Grand Paris). « Le passage de la commission de sécurité est prévu le 25 avril », souligne Bernard Cathelain, membre du directoire de la SGP. C’est la dernière étape avant la livraison : la gare est hors d’air, hors d’eau, les ascenseurs et les escalators, les systèmes de désenfumage et d’annonce fonctionnent. Néanmoins, pour l’instant, personne ne s’avance sur la date d’inauguration, en juin – « un sujet éminemment politique », explique la RATP. Et pour cause : le président de la République souhaiterait être présent.

    Pour les JO, la ligne 14 ne tournera pas avec l’intervalle promis de 80 secondes entre deux trains, même aux heures de pointe. Pour une raison simple : cet été, seulement 45 rames (dont six restent encore à livrer) seront en circulation, au lieu de 65 au maximum. Alstom a du retard dans les livraisons.

    Un savoir-faire « mis à l’épreuve »

    Au ministère des transports, Clément Beaune faisait le point toutes les deux semaines sur la production de l’usine de Valenciennes (Nord) avec le PDG, Henri Poupart-Lafarge. Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports, qui finance le matériel roulant, refuse toutefois de polémiquer sur ce sujet : 45 voitures permettent de maintenir l’intervalle de 105 secondes en heure de pointe, ce qui suffira, selon ses prévisions, pour réussir les Jeux.

    Au total, les 72 rames de la 14 auront coûté 1 milliard d’euros à IDFM, c’est-à-dire à la région et aux collectivités territoriales d’Ile-de-France. La SGP, elle, a financé les 2,8 milliards d’euros de travaux et de tunnels. A terme, la ligne sera reliée, au nord, aux lignes 15, 16 et 17 du Grand Paris Express et, au sud, à la 15 et à la 18. Les aléas du chantier ne seront alors plus qu’un lointain souvenir.

    En 2016, à la station Porte-de-Clichy, deux fuites d’eau ayant transformé le chantier en « piscine » ont retardé les travaux d’une bonne année. Au sud, entre Le Kremlin-Bicêtre et Villejuif, il a fallu aborder avec délicatesse un sous-sol fragilisé par d’anciennes carrières. Mi-janvier 2024, Jean Castex, le PDG de la RATP, assurait « tout faire pour que la 14 soit prête ». « Des gens travaillent jour et nuit pour que les trains soient livrés, que les câbles soient en place, que les portes palières soient installées. C’est notre savoir-faire qui est mis à l’épreuve », ajoutait-il. Si le double prolongement de cette ligne avait été acté bien avant que Paris dépose sa candidature olympique, c’est l’impératif des Jeux qui a sauvé son calendrier.

    Emeline Cazi et Sophie Fay

    Dernière ligne droite avant l’ouverture de la grande foire mondiale du commerce et des marques.

    Tant de performances à réaliser pour valoriser les fleurons de l’industrie française et mettre en confiance les investisseurs !
    Tant de débauche de moyens financiers, de combustion d’énergie fossiles et de gaspillage pour promouvoir le patriotisme cocardier le plus outrancier.
    Tant de gonflette pour mettre en scène l’autocélébration capitaliste planétaire.

    Il n’y a pas de pire exemple que ces JO pour démontrer l’incapacité du capitalisme à remettre en cause, par lui-même, ses pulsions fondamentales. Alors on maquille le tout avec une bonne couche de Greenwashing et de promotion mensongère. Comment pourrait-on envisager que cela se passe autrement ?

    Et une fois qu’on s’est livré, avec tant de conviction, au dopage de l’idéologie compétitive, l’addiction est profonde. Ce qui est en jeu, avec cette débauche de moyens pour valoriser l’organisation de 2024, c’est de remporter la partie des jeux d’hiver de 2030.

    Ces JO restent ce qu’ils ont toujours été : la promotion de la puissance et de la domination du pouvoir totalitaire sur les peuples ; ces derniers n’ont pas leur mot à dire sur l’affaire. On leur promet qu’ils seront parqués, exclus, déportés, encore plus contrôlés et fliqués que d’habitude. Car il est essentiel que « tout se passe bien ».

    Avec la contribution active de la plupart des partis politique de France.

  • JO 2030 : menacée par la Région, une association refoule ses inquiétudes environnementales
    https://www.lyoncapitale.fr/actualite/jo-2030-menacee-par-la-region-une-association-refoule-ses-inquietudes-e

    13 février 2024 À 10:59 par Nathan Chaize

    Menacée de se voir retirer ses subventions par la Région après avoir exprimé un certain nombre d’inquiétudes environnementales quant à l’organisation des JO d’hiver 2030, une association a fait volte-face ce lundi.

    « Soutenir cette clause était une maladresse. » L’association Outdoor Sports Valley fait volte-face, quelques mois après avoir signé une tribune d’associations et d’experts énumérant un certain nombre de conditions à respecter pour organiser des Jeux olympiques d’hiver durables.

    #JO_2030

    • Je suis tombé sur la vidéo Youtube d’un débat de i24NEWS Français, datant, de 2013, où ce monsieur ("expert de la chaîne") jouait le rôle du « modéré » face à Emanuel Navon ("professeur de politique étrangère") à propos de la « menace d’une nouvelle intifada ».

      Le propos n’était pas du tout contradictoire avec celui de l’invité (il commençait souvent ses phrases par « je suis d’accord ») mais on sentait qu’il fallait apporter quelque semblant de crédibilité au « débat télé », histoire d’éviter de mettre en scène deux personnes qui tiennent exactement le même propos.

      Globalement, donc, on retrouvait des deux côtés les éléments de langage et de représentation du réel qu’en donne la propagande israélienne. Les différences subtiles se jouaient essentiellement sur les prévisions. Il est très facile de mettre en scène de fausses divergences quand on fait parler des gens sur ce qui n’existe pas encore.

      Visiblement, aujourd’hui, le temps de la nuance, même minime et trompeuse du propos, est révolu. Sur cette chaîne (propriété de Patrick Drahi, et rattachée au groupe Altice), on va désormais à l’essentiel. On reprend, tel quel, le discours de haine délirant du gouvernement d’extrême droite.

      Je ne mets aucun lien tout est hyper facile à trouver.

  • Israël-Palestine, le 7 octobre et après : un cadrage médiatique verrouillé
    https://www.acrimed.org/Israel-Palestine-le-7-octobre-et-apres-1-un

    Cet article est le premier volet d’une analyse qui tente de revenir, quatre mois après le début de la séquence ouverte suite aux attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre 2023, sur les grands traits et les principaux biais du traitement médiatique de cette nouvelle étape du conflit opposant Israël aux Palestiniens. Nous n’avons évidemment aucune prétention à l’exhaustivité, tant le volume de matériau est énorme, la question ayant fait la Une durant plusieurs semaines. Il s’agit plutôt, sans négliger le fait que nombre de journalistes ont tenté de donner à lire, voir et entendre autre chose, d’analyser le « bruit médiatique » dominant, entendu comme la somme des effets de cadrage, de (dé)légitimation et d’imposition de problématiques à l’œuvre dans les grands médias. Un bruit médiatique qui n’empêche pas, à la marge, d’autres sons de cloche de se faire entendre, mais qui est suffisamment puissant pour les atténuer considérablement, voire les rendre inaudibles. Nous revenons dans ce premier article sur les cadres qui se sont imposés, au sein des médias dominants, dans l’immédiat après-7 octobre et qui, même s’ils ont parfois été en partie questionnés, ont continué, et continuent encore, de surdéterminer le traitement médiatique d’une séquence particulièrement tragique et, à ce jour, toujours en cours.

    S’interroger sur les grandes caractéristiques et dynamiques du traitement médiatique de la nouvelle séquence du conflit opposant l’État d’Israël aux Palestiniens signifie questionner, en premier lieu, ce qui est apparu, à partir du 7 octobre, comme le périmètre « légitime » du débat public ou, pour reprendre une formule chère à Alain Minc, le « cercle de la raison » – ou « cercle du réel et du possible ». Autrement dit : les premiers et les principaux des biais que nous allons étudier ne concernent pas tant le contenu que le contenant et, avant d’envisager une étude critique de l’évolution de la couverture médiatique des événements eux-mêmes, ce qui fera l’objet d’un prochain article, il nous semble essentiel de poser la question du cadre global de cette couverture et des limitations/délimitations qui ont été posées d’emblée ou dans les premiers jours qui ont suivi le 7 octobre 2023...

    « Puisque tout a commencé le 7 octobre , Israël est – logiquement – la partie qui réagit . Ce champ lexical n’a pas été utilisé pour l’opération menée par le Hamas, appréhendée comme un point de départ. »

    Excellente analyse d’Acrimed_info !

    https://twitter.com/monachollet/status/1757171889632382983

    • Israël-Palestine : 2 poids, 2 mesures, ou quand les vies des uns valent moins que celles des autres. Suite de notre analyse de la séquence médiatique ouverte le 7 octobre 2023, avec un focus sur les doubles standards et les compassions sélectives.
      https://www.acrimed.org/Israel-Palestine-le-7-octobre-et-apres-2-doubles

      Dans le premier épisode de cette série « Israël-Palestine, le 7 octobre et après », nous avons étudié le cadrage médiatique qui s’est imposé dans les jours et les semaines qui ont suivi les attaques meurtrières menées par le Hamas le 7 octobre 2023 : présentisme, déshistoricisation, dépolitisation.

      Dans ce deuxième article, lui-même décomposé en deux parties, nous tentons d’analyser, exemples et études quantitatives et qualitatives à l’appui, comment, au sein de ces cadres, divers phénomènes omniprésents dans les médias dominants (doubles standards, compassions sélectives, invisibilisation et déshumanisation) ont conduit, au total, à un véritable naufrage informationnel et moral.

      Cette première partie de l’article est consacrée aux phénomènes de doubles standards et de compassions sélectives. Dans la seconde partie également en ligne, nous revenons sur les processus d’invisibilisation de Gaza et de déshumanisation des Palestiniens.

  • Santé mentale des jeunes filles : il y a urgence | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130224/sante-mentale-des-jeunes-filles-il-y-urgence

    La hausse affolante des tentatives de suicide des jeunes filles, dès l’âge de 10 ans, ne peut plus s’expliquer par la crise du Covid. Face à l’urgence, les annonces de Gabriel Attal, comme l’offre de soin, sont très insuffisantes, estiment les psychiatres.
    [...]
    Les derniers chiffres de la Direction des études, de l’évaluation, des statistiques et la recherche du ministère de la santé (Drees) sont affolants : en 2022, 75 803 personnes de 10 ans ou plus ont été hospitalisées pour un geste auto-infligé, soit des scarifications ou des tentatives de suicide. Si le niveau est comparable à celui d’avant la crise sanitaire, détaille la Drees, de « brutales augmentations sont observées chez les filles et les jeunes femmes » entre 2021 et 2022 : + 63 % chez les filles de 10 à 14 ans ; + 42 % parmi les adolescentes de 15 à 19 ans ; + 32 % de jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans.
    [...]
    Les rapports s’empilent, comme celui de la Cour des comptes en 2023 qui estime que « 13 % environ des enfants et adolescents présentent au moins un trouble psychique ». Pour les prendre en charge, il ne reste plus que 597 pédopsychiatres, dont la moyenne d’âge est de 65 ans. Leur nombre est en chute libre, en baisse de 34 % entre 2010 et 2022.
    [...]
    Le Dr Blanchard explique ainsi la hausse si forte du passage à l’acte suicidaire chez les jeunes filles : « Des études montrent qu’il y a une corrélation entre les gestes auto-infligés et la fréquentation des réseaux sociaux. Ils créent un cadre très normatif de la féminité, encouragent les comparaisons permanentes, abîment l’identité et l’estime de soi. Les adolescentes que je vois en consultation portent un regard sur elles impitoyable, elles sont dans un processus d’autodénigrement insupportable. L’exigence de la performance scolaire pèse aussi : je vois des refus scolaires anxieux par des ados rongées par l’angoisse. Elles ne dorment plus, se lèvent à 4 heures du matin pour réviser, elles se consument littéralement. »

    Mais le psychiatre se dit plus inquiet encore pour les garçons : « Ils s’isolent, en s’enfermant dans les jeux en ligne. Ils vivent la nuit, consomment beaucoup de stupéfiants. Ils sont dans un déni, c’est difficile de mettre en place avec eux un projet de soins. » Chez les filles, les passages à l’acte, souvent « très visibles », sont au contraire un appel à l’aide qui permet une entrée plus aisée dans les soins.
    Selon la professeure Ouss, les enfants et les adolescents passent d’autant plus à l’acte qu’ils vivent dans « un contexte économique et social très précaire. Les situations sont de plus en plus inextricables. La jeunesse est très déboussolée, l’ensemble de la société et l’ensemble des institutions, l’Éducation nationale, l’hôpital sont fragilisés ». Elle assure voir aussi « des éléments optimistes et réjouissants, des jeunes qui inventent des modes de vie alternatifs ».
    [...]
    Autre fait inquiétant : la consommation de psychotropes ne cesse d’augmenter. Dans un livre qui vient de paraître, Le Silence des symptômes – Enquête sur la santé et le soin des enfants (Champ social Éditions), trois membres du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge documentent l’augmentation de la consommation de médicaments psychotropes par les enfants et les adolescent·es entre 2014 et 2021 : + 48,54 % pour les antipsychotiques, + 62,58 % pour les antidépresseurs, + 78,07 % pour les psychostimulants, + 155,48 % pour les hypnotiques et sédatifs, etc.
    [...]

    https://jpst.it/3Awh_

  • À quoi sert-il de se mobiliser contre les JOP 2024 ? - Radio Parleur
    https://radioparleur.net/2024/02/12/a-quoi-ca-sert-de-se-mobiliser-contre-les-jop-2024

    De Marie Leroy
    12 février 2024
    Les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (JOP 2024) débuteront le 26 juillet à Paris. À quelques mois seulement de la cérémonie d’ouverture, à quoi ça sert de se mobiliser ? En studio avec nous, Jade Lindgaard, autrice de “Paris 2024 : une ville face à la violence olympique” et Pierre, militant à Saccage 2024.

    Encourager et soutenir une approche responsable des problèmes d’environnement, promouvoir le développement durable dans le sport, lutter contre les discriminations, assurer une égalité femmes/hommes… Autant de valeurs affichées dans le premier chapitre de la charte olympique, qui définit les principes fondamentaux des Jeux Olympiques et Paralympiques.

    Sur le même thème : Après le Qatar, lutter pour un autre football

    Dans cet épisode, nous reviendrons sur l’histoire de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Quels intérêts financiers et politiques ? À qui ça profite ? Nous reviendrons aussi sur les problématiques sociales et économiques posées par l’événement.

    Autrement dit… À quoi ça sert de se mobiliser et comment ?

    Nos invité·es :

    Jade Lindgaard, journaliste à Médiapart et autrice de l’ouvrage “Paris 2024 : une ville face à la violence olympique”.

    Pierre de Saccage 2024, collectif d’habitant·es de Saint-Denis, qui s’oppose aux saccages écologiques et sociaux que provoquent les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024.

    Une émission animée, produite et montée par Marie Leroy. Réalisation et mixage par Arthur Faraldi.

  • via #André_Gunthert
    @gunthert sur l’oiseau bleu

    #Guerre Israël-Hamas : les visages du massacre dans la bande de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/les-visages-du-massacre-dans-la-bande-de-gaza_6216068_3210.html

    Ils ont été écrasés sous les bombes, abattus par un sniper au coin d’une rue, fauchés dans l’explosion d’un obus de char : des milliers de civils palestiniens sont morts dans l’opération israélienne lancée contre la bande de Gaza, il y a quatre mois, en représailles à l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud de l’Etat hébreu, qui a fait 1 200 morts. Censée punir le mouvement islamiste pour ce massacre, briser son pouvoir sur Gaza et libérer les otages retenus dans l’enclave, la guerre en cours, menée dans un territoire de moins de 40 kilomètres de long, où cibles civiles et militaires se confondent, a généré un autre massacre, d’ampleur inédite.

    Les autorités de santé de la bande de Gaza recensent, à ce stade, plus de 28 000 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants. Ce chiffre n’inclut pas les corps restés prisonniers des décombres, évalués à plusieurs milliers, et les cadavres abandonnés dans les rues. Le nombre précis de combattants parmi les morts, sûrement plusieurs milliers, est indéterminé. Au total, plus de 1 % de la population de la bande de Gaza, estimée à 2,1 millions de personnes, a été tué. « Les gens disent désormais qu’avant d’entrer dans Gaza il faut se déchausser, parce que l’on marche sur les morts », confie l’écrivain palestinien Elias Sanbar. Le Monde a retracé le parcours de neuf de ces victimes civiles, six adultes et trois enfants, âgés de 3 à 70 ans.

    Le 8 septembre 2014, Bilal Jadallah avait fait planter dix-sept oliviers dans le patio de la Maison de la presse, qu’il avait fondée un an plus tôt, en hommage aux dix-sept journalistes qui avaient trouvé la mort lors de la guerre menée, cette année-là, par Israël contre la bande de Gaza. Il appelait, déjà, la communauté internationale à faire pression sur l’Etat hébreu pour mettre un terme aux attaques contre les journalistes et leurs institutions.

    Le 19 novembre 2023, le journaliste de 45 ans est #mort en compagnie de son beau-frère, Abdul Karim Abed, dans la voiture qui les emmenait vers le sud du territoire palestinien. Les deux hommes ont été victimes du tir à bout portant d’un char israélien, posté à la sortie du centre-ville de Gaza. Un mois plus tôt, Bilal Jadallah avait décidé de mettre à l’abri son épouse et leurs quatre enfants à Khan Younès, dans le sud de la bande. Mais lui avait décidé de rester dans le centre du territoire, assiégé par les forces israéliennes.

    « De toute manière, il n’y a pas d’endroit sûr dans la bande de Gaza, le danger est partout », disait-il à son ami Atef Abu Saif, le ministre de la culture de l’#Autorité_palestinienne. « Bilal a consacré la plupart de son temps, pendant cette guerre, à transmettre des informations et des photos de Gaza aux diplomates et aux #journalistes internationaux, qu’il avait rencontrés en tant que directeur de la Maison de la presse. Dès qu’il y avait du réseau, il envoyait des messages », raconte Atef Abu Saif.

    Située dans Rimal, le quartier aisé de Gaza, la Maison de la presse fut jusqu’à la mort de son fondateur l’un des derniers lieux de vie du centre-ville, ravagé par les #bombardements. L’ultime refuge de journalistes et d’amis qui y partageaient matelas et couvertures pour la nuit, un narguilé ou quelques rations de nourriture.

    Inaugurée en 2013, vouée à la défense d’un journalisme indépendant, cette institution a formé toute une génération de jeunes reporters gazaouis. Elle fournissait aussi des équipements de protection, un soutien juridique et de l’aide financière à une profession malmenée par l’autoritarisme du Hamas et confrontée à une situation économique précaire. « Bilal représentait beaucoup pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel… Il a été la première personne à m’aider », témoigne Plestia Alaqad, 22 ans, l’une de ces journalistes-citoyens de Gaza, devenus des vedettes d’Instagram. « J’attendais que la guerre se termine pour aller à la Maison de la presse et lui montrer mon travail. » Selon l’ONU, l’offensive israélienne à Gaza a causé la mort de 122 journalistes et professionnels des médias en quatre mois.

    Lubna Mahmoud Elian rêvait de devenir « une #violoniste de renommée internationale ». En 2021, alors qu’elle n’avait que 12 ans, c’est avec ces mots qu’elle avait convaincu le jury du Conservatoire national de musique Edward-Saïd de Gaza de lui octroyer une bourse. Lorsqu’un des membres du jury lui avait expliqué combien la maîtrise de cet instrument était difficile, la jeune fille n’avait pas hésité. « Je suis prête à relever ce défi », avait répondu l’adolescente, accompagnée de son père et de sa mère.

    Deux ans plus tard, le 21 novembre 2023, l’apprentie violoniste est morte dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où elle avait trouvé refuge avec sa famille. Plus de quarante personnes ont péri avec elle : ses parents et ses frères, le plus jeune n’ayant que 5 mois, ses grands-parents, ses oncles et tantes et leurs enfants respectifs.

    « Lubna était partie dans le Sud sans son violon, explique sa tante, Khitam Attallah, qui vit à Londres depuis quatre ans. Comme beaucoup d’autres à Gaza, elle se disait que dans deux, trois jours, elle serait de retour chez elle. » La tante, qui avait rendu visite à sa famille à Gaza en juillet 2023, se souvient d’un soir où l’adolescente avait joué du violon : « J’ai été surprise par sa maîtrise. C’était comme si elle apprenait la musique depuis des années. »

    Mahmoud Abuwarda, un enseignant de guitare, qui fut le superviseur universitaire de Lubna, renchérit : « Elle était très motivée. Tous ses enseignants, sur place ou à distance, se souviennent d’elle pour son enthousiasme et la rapidité avec laquelle elle progressait. » Sur une photo que son professeur de violon, Yelina Radwan, a prise d’elle, Lubna porte un masque chirurgical, mais ses yeux laissent entrevoir un sourire rayonnant. « Elle étudiait avec plaisir et s’est défaite de sa timidité avec le temps », se rappelle Yelina Radwan, qui a quitté Gaza grâce à sa nationalité russe.

    Le père de Lubna, employé administratif à Gaza, responsable de l’émission des rares permis de sortie de l’enclave accordés par l’armée israélienne, s’agaçait, en riant, des bruits grinçants que sa fille sortait de son instrument, au début de ses cours. « La deuxième année, c’était le jour et la nuit, se rappelle Khamis Abushaban, assistant administratif au conservatoire, qui était en contact direct avec les parents des élèves. Je voyais dans les yeux de son père combien il était fier d’elle. »

    Quelques mois avant sa mort, Lubna avait demandé à ses professeurs de lui apprendre les bases de la composition. Elle s’était aussi inscrite dans une chorale et jouait dans deux orchestres. « Elle était obsédée par la Valse n° 2 de Chostakovitch », se souvient Mahmoud Abuwarda. Dans les messages qu’elle envoyait à sa famille à l’étranger, elle n’attendait qu’une chose : que la guerre prenne fin et qu’elle puisse retourner à son apprentissage du violon.

    Hala Khrais, 58 ans : la grand-mère au #drapeau_blanc

    Ce 12 novembre 2023, Hala Khrais mène la marche d’une trentaine de parents et voisins, dans les rues de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza. Les membres de la petite troupe ont décidé de fuir leur quartier de résidence, trop proche de l’hôpital Al-Shifa, assiégé par l’armée israélienne. Le petit-fils préféré de Mme Khrais, Taim, tient sa main. Agé de 5 ans, il agite un drapeau blanc. Soudain, arrivée à un carrefour, sa grand-mère s’arrête, elle semble vouloir faire demi-tour. Une détonation retentit et elle s’écroule au sol, lâchant un sac de provisions.

    L’assassinat d’Hala Khrais a été filmé d’un immeuble voisin et la vidéo a été transmise anonymement au site d’information Middle East Eye, basé à Londres. Des tanks israéliens étaient stationnés plus loin, à l’ouest et au sud du carrefour, vers où Mme Khrais avançait, selon son fils. La famille est convaincue qu’elle a été victime d’un tir israélien, ce qui ne peut être établi de façon certaine. La fille cadette, Sara, qui suivait quelques pas en arrière, s’est effondrée en larmes, tandis que son frère, Mohammed, emportait leur mère. Ils l’ont enterrée dans une étroite coursive, au pied de l’immeuble où la famille s’était réfugiée.

    Les semaines qui avaient précédé la guerre comptaient parmi les plus heureuses de la vie de Hala Khrais. Le petit Taim avait fait sa rentrée à l’école élémentaire, tout fier de son cartable et de son uniforme. Hala, ancienne professeure d’arabe, jeune retraitée de 58 ans, préparait le mariage de Sara. Son seul fils, Mohammed, 22 ans, venait de décrocher son diplôme d’ingénieur informatique, ce que la famille avait célébré dans un restaurant chic de leur quartier, le Palmyra. Hala avait aussi rencontré les parents de la jeune promise de Mohammed : leurs fiançailles étaient prévues le 7 octobre 2023.

    Hala Khrais était fière lorsque d’anciens élèves – un docteur, un ingénieur – l’arrêtaient dans les rues de son quartier natal, le plus aisé de Gaza. Elle avait quitté son travail à l’école catholique privée du Patriarcat latin et acheté, en 2021, une maison proche de celles de ses sœurs. Epouse d’un ancien fonctionnaire de l’Autorité palestinienne, Hala voyageait avec les siens chaque année en Turquie ou en Egypte, pour y retrouver deux de ses filles, émigrées en Suède.

    Après sa mort, la famille a perdu brièvement la trace du petit-fils, Taim. Emmené par des voisins vers le sud de l’enclave, il a fini par être recueilli par deux tantes à Rafah, à la frontière égyptienne. Sa jeune mère, restée dans la ville de Gaza, attend que l’armée israélienne lève ses barrages pour le retrouver. « Au téléphone, Taim dit qu’il économise de l’argent pour voyager à l’étranger », raconte sa tante, Sara. « Il ne veut plus vivre à Gaza. »

    Reem Nabhan, 3 ans : la fillette à la robe jaune

    Une photographie de Reem Nabhan fournie par la famille et diffusée par CNN, le 29 novembre 2023. COLLECTION PRIVÉE VIA CNN
    « Rouh Arrouh » (la « quintessence de l’âme »). Khaled Nabhan murmure ces mots à Reem, sa petite-fille, tout en embrassant ses yeux. Le corps de l’enfant reste inerte, malgré ses étreintes. La vidéo, tournée le 22 novembre 2023, a été partagée massivement sur les réseaux sociaux. Reem et son frère Tarek, 5 ans, ont été tués dans le bombardement de leur maison, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Quelques heures avant, les enfants avaient supplié leur grand-père de les autoriser à jouer dehors. Ce dernier avait refusé. Le ciel au-dessus d’eux était déchiré par les bombes, ce jour-là.

    Cette mesure de précaution n’a pas suffi. Réveillé par l’explosion, Khaled Nabhan a hurlé, tâtonnant dans le noir à la recherche de ses enfants et petits-enfants. « Ils étaient ensevelis sous les débris », a-t-il confié à la chaîne américaine CNN. Maysa, leur mère qui partageait son lit avec eux, a été blessée ainsi que sa sœur. Elle se souvient des cris de sa fille, et de son impuissance à la délivrer des gravats. Elle a perdu connaissance, alors que Reem rendait l’âme.

    Le père de la fillette travaillant à l’étranger, la famille vivait avec le grand-père maternel. Ce dernier passait beaucoup de temps avec Reem. On les voit, dans une vidéo, juchés sur un vélo, la fillette apprêtée dans une robe jaune, tout sourire. D’autres moments, captés au téléphone portable, montrent Khaled envoyant sa petite-fille dans les airs, ou les deux qui jouent à se tenir par une mèche de cheveux et un bout de barbe, refusant de lâcher.

    Trop petite pour comprendre, Reem n’avait pas vraiment conscience de la guerre. Khaled Nabhan l’imaginait déjà à l’université, le « consultant pour choisir sa spécialisation », a-t-il confié à l’agence turque Anadolu. « Je n’aurais jamais pensé que nos enfants seraient bombardés. » De sa petite-fille bien aimée, il a gardé une boucle d’oreille qu’il a placée dans une poche de sa chemise, tout près de son cœur.

    Sufyan Tayeh, 52 ans : l’enfant des camps surdiplômé

    Photographie de Sufyan Tayeh publiée par la journaliste palestinienne Maha Hussaini sur son compte X, le 2 décembre 2023. @MAHAGAZA VIA X
    La trajectoire de Sufyan Tayeh, pur produit de la méritocratie palestinienne, s’est brisée net, le 2 décembre 2023. Issu d’une famille de réfugiés, il avait grandi dans les ruelles miséreuses du camp de Jabaliya, le plus grand et le plus dense de la bande de Gaza. Elève modèle des écoles de l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, il était parvenu à intégrer l’Université islamique de Gaza, la troisième meilleure de Palestine, après An-Najah, à Naplouse, et Birzeit, en Cisjordanie occupée. « C’était un étudiant précoce, honnête et très travailleur », se remémore Akram Habib, ancien responsable du département d’anglais, joint en Turquie.

    Licencié en physique en 1994 et docteur en 2007, il décroche un poste de professeur dans son université, puis la direction du département de physique, où son envergure intellectuelle est très vite remarquée. Une étude sur les oscillations de plasma lui vaut, en 2019, le prix de la Banque islamique palestinienne pour la recherche scientifique. En 2023, aboutissement de ce parcours sans faute, il prend la présidence de l’Université islamique.

    « Malgré le blocus israélo-égyptien de l’enclave, il maintenait des partenariats avec d’autres établissements », explique la docteure Wafaa Khater, doyenne de la faculté des sciences de Birzeit. Les deux scientifiques avaient été nommés, en 2023, présidents de deux chaires de l’Unesco – un programme de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur –, lui dans le domaine de la physique, de l’astronomie et des études spatiales, elle sur les mathématiques et la physique théorique. « Nous avions commencé à discuter de nouvelles façons de collaborer pour organiser davantage d’activités de physique et d’astronomie pour promouvoir ces matières auprès des étudiants palestiniens, étant donné que nous avons un observatoire à Birzeit », se souvient Wafaa Khater.

    Sufyan Tayeh a été tué, le 2 décembre 2023, avec sa famille, dans un bombardement de l’armée israélienne sur Jabaliya. L’université à laquelle il avait consacré sa carrière a été détruite. « Former un scientifique pareil demande trente, quarante ans de travail… Et il faut les infrastructures. Mais nous allons continuer notre mission d’enseignement », promet Mme Khater. A défaut de continuer à transmettre son savoir, Sufyan Tayeh restera un modèle de réussite : celle d’un enfant des camps parvenu à l’excellence scientifique.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Cisjordanie, l’université palestinienne de Birzeit sous la pression d’Israël

    Nahida et Samar Anton, 70 et 50 ans : les paroissiennes de la Sainte-Famille

    Nahida Khalil Anton (à gauche) avec sa fille Samar Kamal Anton. Photographie postée par l’avocate des droits humains Mai El-Sadany sur son compte X, le 17 décembre 2023. @MAITELSADANY VIA X
    Symbole d’une communauté qui se meurt, l’église de la Sainte-Famille abrite les dépouilles de Nahida et Samar Anton, une mère et sa fille, abattues le 16 décembre 2023 « par un tireur d’élite israélien », selon le Patriarcat latin de Jérusalem. L’armée a nié être à l’origine des tirs qui ont tué les deux femmes. Situé au cœur de la ville de Gaza, le complexe religieux – qui englobe le lieu de culte et plusieurs autres bâtiments, dont le couvent des missionnaires de la charité de mère Teresa – est devenu, dès le début de la guerre, un refuge pour quelque 180 catholiques du territoire, rejoints par des familles chrétiennes orthodoxes. Plus de 300 personnes s’y trouvaient le 15 décembre quand les blindés israéliens ont déferlé dans le quartier de Zeitoun et pris position autour de l’édifice religieux.

    Leurs tirs, qui empêchent toute tentative de sortie, font trois premiers blessés cette nuit-là dans l’église. Le lendemain matin, un char ouvre le feu sur le couvent, endommageant la bâtisse et détruisant des panneaux solaires et des générateurs d’électricité. Puis, vers midi, le 16 décembre, un sniper tire sur Nahida, 70 ans, et Samar, 50 ans. Les deux paroissiennes se rendaient au couvent, qui abrite les seules sanitaires encore fonctionnelles. La mère s’effondre la première, puis la fille est tuée à son tour, en tentant de lui porter secours.

    « Nahida et sa fille Samar ont été abattues de sang-froid à l’intérieur des locaux de la paroisse, où il n’y avait aucun belligérant, s’est indigné, le 17 décembre, le Patriarcat latin de Jérusalem. Sept autres personnes se sont fait tirer dessus et ont été blessées alors qu’elles essayaient d’en protéger d’autres à l’intérieur de l’enceinte de l’église. »

    Les deux femmes étaient des piliers de la communauté catholique de Gaza. Samar, qui était célibataire, était la cuisinière de la maison des sœurs de mère Teresa. Le duo mère-fille était de toutes les cérémonies et de tous les événements qui rythmaient la vie de la petite communauté. Un millier de chrétiens vivaient dans la bande de Gaza avant la guerre. Selon Hammam Farah, un psychothérapeute aujourd’hui installé au Canada, dont la mère et plusieurs membres de la famille sont réfugiés dans l’église parmi quelque 600 compagnons d’infortune, quatre autres personnes y sont mortes depuis le début de la guerre : deux hommes malades, faute de traitements médicaux, et deux femmes très âgées. Le 19 octobre, le bombardement d’une annexe de l’église orthodoxe Saint-Porphyre a fait seize morts.

    Dunia Abu Muhsen, 12 ans : la collégienne orpheline

    Dunia Abu Mohsen, à l’hôpital Nasser de Khan Younès (bande de Gaza), le 31 octobre 2023. MAHMUD HAMS / AFP
    Sur une vidéo tournée dans l’hôpital Nasser, à Gaza, à la fin novembre 2023, Dunia Abu Muhsen, 12 ans, assise sur un lit, racontait son calvaire avec un calme sidérant. « Après le deuxième bombardement, je me suis réveillée au milieu de décombres. Je me suis rendu compte que ma jambe avait été coupée (…). Il y avait du sang et je n’avais pas de jambe. J’ai essayé de la bouger, mais elle ne bougeait pas. » Les images avaient été filmées par l’ONG Defence for Children International, pendant la courte trêve entre Israël et le Hamas. Trois semaines plus tard, le 17 décembre, un obus de char israélien s’est abattu sur la chambre de la jeune fille et l’a tuée sur le coup.

    Sur la vidéo, Dunia expliquait que la frappe qui lui avait pris sa jambe, survenue en octobre 2023, avait également été fatale à son père, sa mère, son frère Mohammad et sa sœur Dalia. Dans la minute suivante, avec une force de vie peu commune, l’adolescente aux beaux yeux noirs se projetait déjà dans l’avenir : « Je veux que quelqu’un m’emmène à l’étranger, dans n’importe quel pays, pour qu’on m’installe une prothèse de jambe et que je puisse marcher, comme les autres, que je puisse sortir et jouer. »

    Depuis le lancement de l’offensive militaire israélienne, les hôpitaux de la bande de Gaza sont pris pour cibles. Bombardés, assiégés, investis par l’armée, privés de carburant, d’électricité et de médicaments. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls huit des trente-six hôpitaux du territoire palestinien sont encore fonctionnels. Dunia, elle, rêvait de devenir médecin afin de « pouvoir soigner d’autres enfants ». Son témoignage se terminait par une simple prière, celle de tous les enfants de Gaza : « Je ne veux qu’une chose, que la guerre prenne fin. »

    Khaled Masoud, 49 ans : le policier mélomane

    Khaled Masoud avec ses nièces Serene (à gauche) et Mariaa, dans la bande de Gaza, en octobre 2022. AHMED MASOUD
    Khaled Masoud ne voulait pas quitter Jabaliya. Ce camp de réfugiés du nord de Gaza, haut lieu de solidarité et de résistance à l’occupation israélienne, faisait partie de son identité. Dans cet entrelacs de relations de famille et de voisinage, le policier de 49 ans espérait qu’il aurait les ressources pour survivre avec ses six enfants plutôt que se retrouver sous une tente sans rien. Mais, fin décembre 2023, sa maison a été bombardée. Il s’est alors réfugié dans celle de son frère. Début janvier, un tir de sniper lui a traversé la jambe. Une photo postée sur Instagram par son autre frère, Ahmed Masoud, un écrivain basé à Londres, le montre exhibant son bandage à la cuisse.

    Le 19 janvier, Khaled Masoud est parti chercher à manger et n’est pas rentré. Sa famille le pensait coincé quelque part, en raison de l’irruption des chars israéliens dans le quartier. Mais, le 22 janvier, quand les blindés se sont retirés, ses enfants l’ont trouvé, gisant dans la rue. « Sa jambe avait été arrachée. Il respirait toujours, confie Ahmed Masoud, joint par téléphone depuis Londres. Il a rendu son dernier souffle sur la charrette qui l’amenait à l’hôpital. On aurait dit qu’il avait tenu jusqu’à ce qu’il voie ses enfants. » Khaled a agonisé, seul, sans être secouru. « Son fils aîné a eu une crise cardiaque le lendemain », ajoute Ahmed. Le jeune homme de 20 ans a survécu. Ecrasé par ce deuil, Ahmed a mis treize jours avant d’avoir des nouvelles de sa mère, coincée à Khan Younès, dans le sud, où Israël a lancé une autre offensive meurtrière. Elle ignorait que son fils Khaled avait été tué.

    Dans le camp de Jabaliya, Khaled était une figure familière. Le policier y organisait la circulation et les marchés. Il avait commencé à travailler comme menuiser. Une grosse partie de sa production de meubles s’écoulait sur le marché israélien. Mais le blocus de Gaza, décrété par Israël en 2007, à la suite de la prise de pouvoir du Hamas, avait torpillé sa petite entreprise. Il avait ensuite occupé plusieurs petits boulots avant d’entrer dans la police. Fin décembre, il écrivait à son frère : « Je pesais 97 kg, je n’en fais plus que 80. Les enfants sont à bout, leur esprit est brisé. »

    Ahmed Masoud se souvient de son grand frère comme d’un homme toujours enthousiaste. Quand il venait à Gaza, les deux allaient nager ou faire du vélo sur la corniche. Dans leur enfance, Khaled lui avait demandé 50 shekels, soit une dizaine d’euros, pour acheter un oud, le luth oriental. « “On ne sait pas en jouer”, j’ai dit. Il m’a rétorqué : “On apprendra !” Il avait un si grand amour de la vie. » Khaled improvisait des concerts chez lui, il jouait et ses filles chantaient. Il y a neuf mois, les deux frères s’étaient filmés imitant Farid El Atrache, célèbre chanteur syro-égyptien, Khaled à l’oud, Ahmed à la voix, une bouteille en plastique en guise de micro. Il aurait eu 50 ans le 29 janvier.

    Nouveau décès à l’Institut français de #Gaza
    Rami Fayyad travaillait depuis vingt ans à l’Institut français de Gaza. Il est mort, jeudi 8 février, des suites d’une maladie respiratoire, faute de médicaments disponibles en raison du blocus imposé au territoire palestinien. Diplômé de l’université Rouen-Normandie, il était doctorant en français langue étrangère (FLE), professeur de FLE et d’arabe langue étrangère, et inspecteur pour le français au ministère de l’éducation, à Gaza. Il est le deuxième professeur vacataire de l’Institut français à perdre la vie depuis le début de la guerre, après la disparition, en octobre 2023, de Fathia Azaiza, selon un message publié, dimanche, par le consulat de France à Jérusalem. Le 16 décembre, Ahmed Abu Shamla, qui travaillait depuis 2002 à l’antenne consulaire française de Gaza, est mort dans le bombardement de la maison où il s’était réfugié.

    Benjamin Barthe, Samuel Forey(Jérusalem, correspondance), Ghazal Golshiri, Louis Imbert(Jérusalem, correspondant), Clothilde Mraffko et Madjid Zerrouky

  • Comment construire l’actualité pour légitimer la mort ?
    https://lundi.am/Comment-construire-l-actualite-pour-legitimer-la-mort

    A la rentrée dernière, Maxime Cochelin racontait dans nos pages sur son passage en tant que producteur au sein de la matinale la plus écoutée du pays. Alors que la guerre menée par Tsahal depuis octobre, lacère la bande de Gaza et harcèle sans relâche ses habitants, l’auteur note, et il ne doit pas être le seul, que les grands médias semblent avoir choisi leur camp, et ce depuis bien longtemps.
    Dans ce nouvel article, Maxime Cochelin décortique l’histoire récente des titres et fréquences principales du pays afin de faire ressortir les ressorts marchands et politiques de leurs choix éditoriaux.

  • Avec Belloubet, vers un Acte III de l’éducation ?
    https://www.cafepedagogique.net/2024/02/11/avec-belloubet-vers-un-acte-iii-de-leducation

    La nomination d’un constitutionaliste à la tête du cabinet de Nicole Belloubet, elle-même juriste et ancien membre du Conseil constitutionnel, interroge. Surtout quand la ministre a milité pour une décentralisation du système éducatif. Va-t-on vers une nouvelle loi fondamentale pour l’Ecole qui fixerait une nouvelle répartition des rôles au sein du système éducatif et entre l’Etat et les collectivités locales ? Un Acte III “girondin” qui assurerait la territorialisation demandée par de nombreux acteurs et confierait l’Ecole aux acteurs locaux ?

    • Laurence De Cock
      https://mamot.fr/@laurencedecock1/111917958256706911

      Un article limpide et très bien argumenté qui montre le prochain coup bas de Macron sur l’école : la territorialisation. Il faut nous y attendre et commencer à affûter les arguments. Ce ne sera pas simple car il n’y a pas d’unité syndicale sur ce sujet.

      Je ris jaune de lire ce genre de constat, au point où on est rendu. Il n’y a toujours pas d’unité syndicale, au point où on est rendu. Autant dire qu’il n’y en aura jamais, en fait. Les syndicats ne servent à rien, au point où on est rendu. Ils s’en contrefoutent. Tout comme leur base. Qui s’en contrefout. Si c’est pas l’un qui trahit l’autre, c’est l’autre qui lâche l’un en rase campagne.

      Et je crois qu’en fait, tout cela est encore très optimiste :-))

    • Je suis convaincu que les enseignant·es ont toujours été victimes de leurs centrales syndicales. Pour la plupart, les dirigeants sont des apparatchiks qui ont un siècle de retard sur les stratégies à adopter pour faire plier l’état.

  • Chasse aux arrêts de travail : des médecins dénoncent « une campagne d’intimidation générale » - Basta !
    https://basta.media/chasse-aux-arrets-de-travail-medecins-denoncent-campagne-intimidation
    https://basta.media/local/cache-gd2/4e/daec47917d5cb362dc38c40a18b802.webp

    Médecin depuis 30 ans dans le troisième arrondissement de Lyon et membre du Syndical des médecins libéraux (SML), Laurent Negrello fait le même constat : « Je suis dans un quartier un peu défavorisé, avec 50 % de logements sociaux et plus de difficultés, ce qui impacte probablement mes quotas d’arrêts de travail », appuie-t-il. Contrôlé pour la deuxième fois en cinq ans, il insiste aussi sur le contexte sanitaire global, qu’il a vu nettement évoluer ces dernières années. « L’inflation des arrêts est à mon avis aussi due à des conditions de travail qui sont devenues très difficiles. Les gens sont en burn-out, ont des accidents, une pression de rentabilité… ». Les conditions de travail (contraintes posturales, exposition à des produits toxiques, risque d’accidents, etc.) ne se sont globalement pas améliorées depuis 30 ans selon le ministère du Travail.

  • Des expertes de l’ONU s’inquiètent du « harcèlement » de Rokhaya Diallo en France | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110224/des-expertes-de-l-onu-s-inquietent-du-harcelement-de-rokhaya-diallo-en-fra

    [...]
    Le 1er février, l’experte irlandaise des Nations unies, habituée à prendre la plume pour défendre des personnalités attaquées par des régimes non démocratiques, s’est inquiétée du sort d’une personnalité française : la journaliste, essayiste et militante antiraciste Rokhaya Diallo, cofondatrice du podcast « Kiffe ta race » et de feu l’association Les Indivisibles, chroniqueuse sur la chaîne Arte mais aussi pour le Guardian et le Washington Post, et chercheuse en résidence à l’université états-unienne de Georgetown.
    « Vive inquiétude »

    Dans une communication cosignée par d’autres expertes des Nations unies, et publiée le 1er février sur sa page officielle des Nations unies, Mary Lawlor exprime sa « vive inquiétude face aux poursuites judiciaires, [à] la surveillance, [aux] intimidations et diffamations signalées contre Mme Diallo », cible fréquente, notamment sur les réseaux sociaux, de personnalités d’extrême droite et de la mouvance laïciste du Printemps républicain.


    Rokhaya Diallo a été chroniqueuse pour plusieurs chaînes de télévision et radios. © Slown

    « Ces différentes attaques semblent être directement liées à son travail légitime en faveur des droits de l’homme, notamment les droits des femmes, des personnes d’ascendance africaine et [à] l’exercice de son droit à la liberté d’expression », estiment les cosignataires, parmi lesquels figurent le groupe de travail de l’ONU sur les personnes d’ascendance africaine et les trois rapporteuses spéciales des Nations unies chargées de la protection de la liberté d’expression, des discriminations raciales et des violences faites aux femmes.

    « Dans un pays comme la France, il est inquiétant de voir qu’une journaliste comme Mme Diallo [...] [fait] l’objet depuis des années de si fréquents incidents de diffamation, de procédures judiciaires ou d’intimidation », commente Mary Lawlor, interrogée par Mediapart.

    « Les défenseurs des droits humains comme Mme Diallo doivent être publiquement reconnus afin d’éviter de telles attaques et intimidations. Dans le cas de Mme Diallo, nous espérons que cette lettre va contribuer à sa visibilité et à sa reconnaissance en tant qu’une personnalité clé de la promotion et de la protection des droits humains en France. »
    [...]

    https://jpst.it/3Ap03