• Quelques réflexions post #attentats, à transformer et à compléter, en vue d’une #RiposteDémocratique « Pacte de sécurité » vs « Pacte de stabilité » - Ce ce que j’en sais...ou pas
    http://cazueladepolo.canalblog.com/archives/2015/11/19/32949381.html
    Vous retrouverez l’ensemble de l’article ci-dessous, mais attention les nombreux liens servant à justifier l’argumentaire ne sont pas pris en charge par le copier/coller, je vous conseille donc d’aller faire un tour sur l’article original .

    L’importance donnée à la sécurité.

    En France, les maladies professionnelles et les accidents du travail tuent plus de 1.000 personnes par an (en 2012, 520 victimes et 557 victimes respectivement ; en 2011, 569 et 550 victimes, sources INSEE). Quel rapport avec le #pacte_de_sécurité ? Le gouvernement en place, au nom de la #compétitivité et donc du #pacte_de_stabilité, permet aux employeurs, dont l’entreprise emploie de 11 à 299 salariés, de supprimer les représentants des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) pour les remplacer par des membres de la Délégation Unique du Personnel (source www.legifrance.gouv.fr).

    Rien n’empêche de considérer que la sécurité dans l’emploi, et par conséquent la mort pour cause d’emploi, n’est pas aussi importante que la sécurité dans la rue. À charge pour celleux qui ont cette opinion de nous en démontrer le bien-fondé. Pour ma part, un décès reste un décès, qu’il soit la conséquence de la politique sociale ou de la géopolitique de l’Exécutif français.

    Le président, le chef de guerre, François Hollande nous dit donc que « Le pacte de sécurité l’emporte sur le pacte de stabilité » (source RFI). Bien sûr, dans son discours digne du début du XXème siècle, celui-ci ne parle pas de la sécurité des travailleurs, mais de la guerre contre le terrorisme, comme Bush Junior avant lui. Ce discours me semble pourtant archaïque, et dangereux, dans une société qui se veut démocratique et horizontale.

    Un ennemi extérieur et réactionnaire ou une idéologie conforme à l’infrastructure nationale contemporaine ?

    Pourtant, il faut bien admettre, malgré la propagande en cours, que ce ne sont pas des ennemis de l’extérieur (je précise tout de suite que je ne partage pas l’expression « d’ennemis de l’intérieur », il n’existe que des victimes de l’intérieur) qui ont perpétués les attentas sur le sol français, mais des enfants, des laissés-pour-compte, de la République. Je précise : oui, il existe en Irak et en Syrie des groupes de terroristes qui en appel à la violence au nom du salafisme, mais ce ne sont ni des Syriens ni des Irakiens qui viennent massacrer des innocents sur le sol français, mais bel et bien des citoyens locaux. J’ai bien peur qu’une fois l’État Islamique (EI ou DAESH ou ISIS) détruit – car il sera, au moins en Irak et en Syrie, avant de renaître ? – la colère, et la violence, de ces jeunes s’incarnera dans autre chose, ne serait-ce que dans le banditisme.

    Nous voyons ici à quel point l’État Islamique (EI ou DAESH ou ISIS) n’est pas une résurgence du passé, mais une organisation totalement contemporaine. J’en veux pour preuve, outre son aspect multinational, transfrontalier, son organisation en réseau, en petites unités liées entre elles par les NTIC, tout comme les entreprises actuelles. Ajoutons-y la forme de leur propagande, via le Web, qui reprend les codes de la communication la plus innovante, et qui ne s’éloigne pas tellement de celle fait par l’armée de terre à la recherche de nouvelles recrues (sur le recrutement de EI, vous pouvez regarder ce documentaire de LCP-AN Djihad 2.0 et comparer les analyses des « experts » avec les clips de l’armée française – par exemple ici ou là –, voire avec ce documentaire, réalisé par le ministère de la Défense, que cette même chaîne a passé à la suite de l’émission consacrée aux attentats du vendredi 13 novembre – Date symbolique dans le cinéma hollywoodien -, Opération Serval, une brigade au combat). Le caractère archaïque de cette organisation reste donc à démontrer, tout comme la stigmatisation des migrants comme principale force d’attaque. On me dira que ce sont les « valeurs » de EI/DAESH qui sont rétrogrades, réactionnaires, lesquelles me semblent être, notamment, le machisme – demandez aux féministes ce qu’elles pensent du machisme chez nous, ou regardez le traitement fait aux corps des femmes par la publicité et l’audiovisuel en général –, la célébration de la violence – regardez là encore l’audiovisuel et notamment le cinéma et les séries étasuniennes, ou la propension des grandes puissances militaires à justifier l’emploi de la force contre la diplomatie, sans parler des soutiens reçus par ce bijoutier (et donc lié structurellement, par exemple, aux trafics de diamants) assassin au nom de la propriété privée –, sa conception du monde à la fois universaliste et univoque – que dire de nos dirigeants et économistes médiatiques libéraux avec leur fameux TINA (There Is Not Alternative – Il n’y a pas d’alternative), etc. Là encore, la pensée réactionnaire semble plutôt bien partagée.

    Quand le libéralisme va trop loin, l’État retrouve sa légitimité par la guerre.

    L’ouverture des frontières aux marchandises et aux capitaux, parfois accompagnés de l’ouverture des frontières aux humains, met les peuples en concurrence. Précisons ici que ce ne sont pas les États qui sont en concurrence, ceux-ci seraient plutôt les cocréateurs de la règle du jeu, au nom de la « division internationale du travail » (voir, par exemple, les déclarations de Pascal Lamy dans cet entretien aux Échos). Cette concurrence internationale, voulue par les États, ne permet à ces derniers d’intervenir dans l’économie d’une seule et unique manière : s’assurer que le peuple bosse dans des conditions de plus en plus difficiles, et incertaines, sans broncher.

    Mais les travailleurs finissent toujours par s’indigner de cette situation, dès lors, ils se plaignent de leurs conditions de vie et se tournent vers l’État pour les protéger contre les capitalistes. Dans cette période, les travailleurs, si ce n’est le peuple tout entier, pointent, à juste titre, le problème de l’ouverture des frontières. Il y a donc une demande d’État de la part des travailleurs, mais aussi des capitalistes : il y a, dans les deux cas, une demande de protection des uns contre les autres.

    L’État démocratique, au risque de perdre sa légitimité (d’exister ?), doit être présent et répondre à ces demandes contradictoires. Ne pouvant alors apporter une réponse d’ordre économique, puisque c’est sur ce terrain que les exigences des uns et des autres sont irréconciliables, il répond avec ce qui le caractérise en propre, la violence légitime, incarnée par ses forces armées, civiles et militaires, avec comme objectif déclaré un ennemi extérieur, mais toujours avec des répercussions, négatives, sur la liberté de ses sujets, notamment sur la liberté de manifester, intimement liée à liberté d’expression dans l’espace public, mais aussi au droit des peuples de disposer d’eux-mêmes. Attention, je me place dans un cadre d’une réflexion socialiste, laquelle admet que les lois de la société et de ses institutions sont indépendantes de la volonté des individus particuliers. La reconnaissance de ces lois, au sens scientifique du terme, de la part de la pensée libérale – c’est-à-dire où seul l’individu rationnel, agissant pour ses intérêts bien compris, existe – s’appelle la théorie du complot ; je rejette cette pensée qui ne permet pas de comprendre les changements sociaux.

  • Nouvelle mixtape chez zzk records :

    Ecuadorian producer Nicola Cruz released his debut album Prender el Alma on October 30th. Like we do here at ZZK, with each release we put out a corresponding free mixtape. Prender el Alma is a new strain of Latin American music Cruz calls ‘Andes Step’. Influenced by new digital technology, exploring local indigenous and Afro-cosmologies in a modern setting, we’re proud to present our 22nd mixtape, a piece of ridiculous hot fire from Nicola Cruz.

    http://soundcloud.com/zzkrecords/zzk-mixtape-vol-22-nicola-cruz

    http://zzkrecords.com/mixtape/ZZK_Mixtape_Vol_22_-_Nicola_Cruz

    #son #andes_step pour la peine :p

  • L’Etat islamique, cancer du capitalisme moderne | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/node/39507

    L’« Etat islamique » est un symptôme brutal de l’aggravation d’une crise de civilisation fondée sur la dépendance aux combustibles fossiles, qui porte atteinte à l’hégémonie occidentale et met à mal le pouvoir des Etats dans le monde musulman

    Le débat sur les origines de l’Etat islamique a largement oscillé entre deux points de vue extrêmes. Certains accusent l’Occident : l’Etat islamique n’est rien de plus qu’une réaction prévisible à l’occupation de l’Irak, un autre contrecoup de la politique étrangère occidentale. D’autres attribuent purement et simplement l’émergence de l’Etat islamique à la barbarie historique ou culturelle du monde musulman, dont les croyances et les valeurs médiévales arriérées sont un incubateur naturel de ce type d’extrémisme violent.

    Alors que ce débat banal se poursuit d’un ton monotone, la plus grosse évidence que personne ne veut voir concerne les infrastructures matérielles. Tout le monde peut nourrir des pensées mauvaises, horribles ou dégoûtantes. Mais elles restent de simples fantasmes à moins que l’on ne trouve un moyen de les manifester concrètement dans le monde qui nous entoure.

    Ainsi, pour comprendre comment l’idéologie qui anime l’Etat islamique a réussi à rassembler les ressources matérielles nécessaires pour conquérir un espace plus grand que le Royaume-Uni, nous devons inspecter de plus près son contexte matériel.

    #attentats

  • Aujourd’hui, j’ai été partie prenante du dispositif médiatique sur les attentats.
    Il fallait y être, mettre en œuvre des moyens techniques et humains, montrer des trucs sans intérêt, trouver un imam qui dénonce la stigmatisation, un stade de foot qui fait une minute de silence (mais qui diffuse de la musique entrainante au moment du direct), un préfet qui indique doctement les mesures prises, des gens qui connaissent des gens à Paris, des enfants qui laissent des messages sur des parvis, monter un direct à La Ville alors que La Ville n’intéresse pas grand monde en fait et qu’il n’y a plus de slots disponibles.
    Il y avait un rédac chef retrouvant ses vingt ans, venant bosser alors qu’il est de repos, allant jusqu’à reprendre une caméra, une présentatrice précisant que, on ne finit pas sur le sport d’habitude, une effervescence maladive de off ...
    Et j’ai apporté mon assistance à tout cela, avec un sentiment de honte, c’est malheureusement mon travail.
    Finalement, j’ai été chaudement remercié, et nous avons même trinqué, sans que je sache très bien à quoi nous trinquions.

  • Comment l’affaire Google Books se termine en victoire pour le Text Mining
    http://scinfolex.com/2015/10/21/comment-laffaire-google-books-se-termine-en-victoire-pour-le-text-mining

    Google a lancé son projet géant de numérisation des livres en 2004 et dès l’année suivante, un ensemble d’auteurs et d’éditeurs ont attaqué le moteur de recherche devant les tribunaux pour violation du droit d’auteur. Le procès Google Books est certainement l’un des plus importants de ce début du 21e siècle, car il va redéfinir profondément les équilibres en matière d’adaptation du droit d’auteur à l’environnement numérique. Dix ans après le début de l’affaire, une Cour d’appel américaine a finalement donné raison à Google en lui reconnaissant la semaine dernière le bénéfice du fair use (usage équitable). Elle confirme la décision rendue en 2013 par le juge Denny Chin et elle pourrait bien marquer le point final de la procédure, même si les auteurs encore en litige face à Google agitent à présent la menace de (...)

  • Une solution pour les #retraites_complémentaires
    Jean-Christophe le Duigou, économiste et syndicaliste
    http://www.humanite.fr/une-solution-pour-les-retraites-complementaires-587064

    Si l’on ne rompt pas avec la logique financière qui favorise l’épargne au détriment des cotisations, on ne garantira pas l’avenir des régimes complémentaires de retraite du secteur privé. Et cela malgré les économies réalisées depuis 20 ans sur les droits des salariés et des cadres. Ces économies représentent, selon la #CGT, à cotisation équivalente, une amputation des prestations de 25 %. Tout sauf une broutille. Certes, les réserves financières du régime des salariés, l’ARRCO, sont encore substantielles. Mais celles du régime des cadres, l’AGIRC, rétrécissent à vue d’oeil et devraient être épuisées en 2018. Une fois de plus, la Cour des comptes s’est mise de la partie, ajoutant sa touche à l’alarmisme entretenu par le patronat. Le #MEDEF, en effet, brandit la menace d’une rupture dans le paiement des pensions complémentaires, qui représentent 25 % de la pension d’un ouvrier et 50 % de celle d’un cadre.

    En fait, le tournant a eu lieu pour l’ARRCO en 1993 et pour l’AGIRC en 1994. Il s’agissait dès ce moment-là, pour le patronat, d’ouvrir un espace à l’épargne retraite. Cela s’opère en deux temps. D’abord en bloquant le niveau des cotisations des régimes complémentaires. Les deux accords avaient introduit un changement fondamental en décidant de fixer le taux de cotisation contractuel de l’ARRCO à 6 % et de l’AGIRC à 16 %, tout en fermant la possibilité de mettre en place des taux supérieurs dits « facultatifs ». Cette réforme signifiait qu’une entreprise qui souhaitait améliorer la retraite complémentaire de ses salariés ne pouvait plus le faire qu’en mettant en place une retraite par capitalisation, puisqu’il lui était interdit de verser des cotisations au-delà de 6 % alors qu’il était courant dans les caisses ARRCO de trouver des taux de 8 %. Ensuite, il ne restait plus qu’à réduire l’intérêt de cotiser à des régimes solidaires pour rendre attrayantes les formes d’épargne retraite portées par les assureurs et les organismes de prévoyance qui manquaient d’attrait. C’est ce à quoi vont procéder les accords ARRCOAGIRC successifs. Ces derniers vont engager un mouvement de baisse du taux de remplacement des retraites complémentaires. Cette baisse est obtenue par l’organisation d’un double mouvement : le renchérissement du prix d’achat du point et la dévalorisation de la valeur de service de ce même point. Une mécanique imparable.

    La porte s’ouvrait pour les financiers et leurs produits d’épargne. Vingt ans après, le résultat est là, 11 millions de personnes ont souscrit des produits d’épargne pour la retraite, dont près de la moitié relèvent d’accords d’entreprise. 35 000 entreprises ont mis en place un dispositif de retraite supplémentaire collectif couvrant 4,5 millions de salariés, à 60 % des hommes. Mais quatre salariés sur cinq en(*) Économiste et syndicaliste. sont exclus, d’où le recours à des produits individuels. Le montant des rentes versées au titre des différents régimes supplémentaires est généralement faible : 2 000 euros en moyenne par an à comparer aux 16 000 euros de droits directs versés par les régimes obligatoires. Dès lors, n’estil pas légitime de s’interroger sur l’opportunité de développer ces régimes d’épargne retraite supplémentaire qui drainent bon an mal an 13 milliards de cotisations ? La moitié de cette somme affectée à l’ARRCO et à l’AGIRC couvrirait le besoin de financement actuel des régimes complémentaires et assurerait de meilleures prestations.

  • Mesdames, vous souhaitez payer moins cher ? Achetez au rayon hommes et évitez la « taxe rose »
    http://www.brujitafr.fr/2015/10/mesdames-vous-souhaitez-payer-moins-cher-achetez-au-rayon-hommes-et-evitez

    Non seulement les femmes sont moins payées, puisque l’égalité salariale n’existe pas encore dans les faits, mais en plus, elles payent beaucoup plus cher certains produits qui leur sont destinés, ce qui porte le nom de « taxe rose ». Bien sûr, cela ne...

  • Chers amis et utilisateurs de @seenthis,

    j’ai donné cette semaine une formation continue à des enseignants de géographie de Genève. Je leur ai parlé des... chiffres et des mots de la migration ! Jusque là, rien d’important à signaler.

    Par contre, ces enseignants étaient très demandeurs de ressources pour l’enseignement qui soient plus originales que les manuels scolaires...

    Je leur ai dit que j’allais utiliser le tag #ressources_pédagogiques à chaque fois que je voyais des billets sur seenthis que je jugeais pertinents comme ressource pour l’enseignement... Ils trouvaient l’idée très bien, et du coup, je vais essayer de m’y lancer !

    Bien évidemment, vous pouvez touTEs faire de même...

    A bon entendeur...
    @reka @franz42 @ville_en

  • Aux origines du #17_octobre_1961 (entretien avec Maurice Rajsfus)
    http://lahorde.samizdat.net/2015/10/17/aux-origines-du-17-octobre-1961-entretien-avec-maurice-rajsfus

    Vieux compagnon de route de différents mouvements antifascistes, que ce soit à Ras l’Front dont il sera longtemps le président « caché » (c’est-à-dire celui qui se retrouve devant les tribunaux !), ou auprès de la mouvance Scalp – No Pasaran – REFLEXes (il tiendra tribune pendant plusieurs années dans le mensuel No Pasaran, et une vidéo d’entretien [&hellip

    #Histoire #Non_classé #Repères #Algérie #violences_policières

  • Quatre graphiques qui démentent des idées reçues sur l’immigration

    L’Insee a livré, mardi 13 octobre, une étude sur les flux migratoires entre 2006 et 2013. Et elle bat en brèche un grand nombre de clichés qui peuplent le débat, récurrent, sur l’immigration en France. En voici quelques-uns :
    1. Non, le solde migratoire n’a pas « explosé » depuis dix ans, il a diminué


    2. Non, les immigrés ne « remplacent » pas les Français

    3. Oui, les retours d’expatriés représentent le quart des entrées en France

    4. Non, la « fuite des cerveaux » n’est pas en pleine hausse

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/10/13/quatre-graphes-qui-dementent-cinq-idees-recues-sur-l-immigration_4788517_435
    #France #migrations #idées_reçues #préjugés #visualisation #graphiques #infographie
    #merci @fil

  • Des chiffres et des lettres : la question de la #rémunération des écrivains | L’odeur de la ville mouillée
    https://lodeurdelavillemouillee.wordpress.com/2015/10/15/des-chiffres-et-des-lettres-la-question-de-la-rem

    Étant à la fois traductrice et #autrice (je vous assure on reviendra sur le mot « autrice », chaque chose en son temps) je perçois de la part d’éditeurs des droits d’auteur relatifs aux #livres que j’ai écrits et à ceux que j’ai traduits. Et c’est là que je ne m’explique toujours pas comment je peux, d’un côté, refuser des tarifs ridiculement bas pour mes traductions, mais accepter des tarifs ridiculement bas pour mes propres livres. Je vais même vous avouer une chose dont je ne suis pas fière du tout : j’ai publié mon premier livre sans aucune avance. Rien. Nada. Zéro. Que dalle. Cela flattait tant mon égo de voir mon livre publié avec dessus le nom d’une maison prestigieuse que j’ai dit oui. C’est-à-dire que j’ai moi-même intégré l’idée qu’écrire n’est pas un #travail qui mérite #salaire. Autre fait amusant : si je compare les montants que m’ont rapportés comparativement mon premier livre et ma première traduction, je constate que ma première traduction s’est vendue deux fois moins que mon premier livre, mais m’a rapporté cinq fois plus. Parce que pour une traduction, on a trouvé légitime de payer mon travail, indépendamment des ventes de l’ouvrage. En revanche, pour un texte que j’avais écrit, je devais déjà être contente d’être publiée. Et je l’étais, c’est ça le pire.

    Et il en va de même pour la plupart des auteurs. On peut se baser pour cela sur le dernier baromètre des relations auteurs-éditeurs publié par la Société Civile des Auteurs Multimédias (SCAM) en mars 2015 où l’on peut lire : « Seul un auteur sur deux (49%) se voit aujourd’hui proposer systématiquement des contrats avec un à-valoir. Plus de la moitié des auteurs n’en perçoivent que « quelquefois » (29%) ou « jamais » (22%). Qui plus est le montant de ces à-valoir est à la baisse. Ainsi près des trois quarts des à-valoir proposés dans les derniers contrats sont inférieurs à 3.000 euros. Aujourd’hui, 38% des auteurs concernés par un à-valoir ont perçu pour leur dernier contrat un à-valoir inférieur à 1.500 euros et 28% d’entre eux, un à-valoir supérieur à 3.000 euros. »

    On imagine aisément que quand vous êtes payé moins de 3000 euros pour un, deux, cinq ans de travail ou plus, les revenus accessoires que sont les interventions en milieu scolaire ou les tables rondes puissent être des revenus non plus accessoires, mais indispensables.

  • #Climat : Le projet d’accord est inacceptable ! Non aux #crimes_climatiques !

    Un nouveau texte, pouvant préfigurer ce que pourrait être l’accord de Paris lors de la #COP21, a été rendu public par l’#ONU. Il est inacceptable. En endossant ce texte, les négociateurs des États accepteraient que le chaos climatique devienne l’horizon indépassable de l’humanité. Nous devons le rejeter. Un éventuel sursaut politique et citoyen est à ce prix.

    Les deux présidents et facilitateurs de la négociation, Ahmed Djoghlaf et Dan Reifsnyder, ont rendu public un nouveau texte lundi 5 octobre (disponible ici en pdf), à moins de quinze jours de la dernière session de négociations intermédiaires à Bonn (19 oct – 24 oct). A la grande satisfaction de nombreux commentateurs et journalistes, ce texte ne fait qu’une vingtaines de pages, contre plus de quatre-vingt pour les textes qui l’ont précédé. Pour certains, c’est une « avancée » sur un texte « plus court, plus lisible (…) plus facile à manier » qui « permettra de faire avancer les négociations ».

    Pourtant, ce texte n’est pas acceptable. Voilà pourquoi. En 10 points.

    https://france.attac.org/se-mobiliser/changeons-systeme-pas-climat/article/climat-le-projet-d-accord-est-inacceptable-non-aux-crimes-climatiques?

  • La parc de la Courneuve privatisé ?
    http://souriez.info/La-parc-de-la-Courneuve-privatise

    24 000 logements, 2 000 immeubles… le parc de la Courneuve (93), d’une surface de 415 ha et situé à quelques kilomètres de la capitale, est menacé de privatisation dans le cadre du Grand Paris. L’émission #Les_Amis_d'Orwell a invité deux collectifs de défense du parc vendredi 9 octobre. Le parc départemental est un des plus grands d’Île-de-France. C’est une bouffée d’oxygène pour les habitants de Seine-Saint-Denis, dénombrés parmi les plus pauvres de l’Hexagone. Pensé dans les années 1950, ce parc s’est (...)

    Les Amis d’Orwell

    https://www.facebook.com/notreparcnestpasavendre
    https://www.facebook.com/collectifdefenseparccourneuve
    http://amaanda.free.fr/2015orwell/Orwell91015.mp3

  • Bernard Aspe, Partage de la nuit - Deux études sur Jacques Rancière
    http://www.editions-nous.com/aspe_partagedelanuit.html

    Si Jacques Rancière est aujourd’hui l’un des philosophes les plus lus et traduits, il n’existe à ce jour que de rares #livres sur son œuvre, presque tous publiés à l’étranger. En articulant les deux axes fondamentaux de sa pensée — politique et esthétique — Partage de la nuit propose une analyse aussi claire que radicale des enjeux de la philosophie de #Jacques_Rancière, avec laquelle le travail de #Bernard_Aspe ne cesse de dialoguer.

    • Sans doute aujourd’hui ne le voyons-nous plus clairement, mais pendant bien longtemps, la nuit était ce moment où, l’activité laborieuse enfin interrompue, il devenait possible de se consacrer à des activités auxquelles on n’était pas destiné — par exemple : écrire, ou peindre, alors qu’on était #ouvrier. Mais la nuit était aussi autre chose : ce temps délivré du travail contraint où l’on pouvait préparer une #lutte, formuler des revendications, ou cultiver le sentiment d’une camaraderie qui se renforce. L’œuvre de Jacques Rancière nous parle de cette nuit, qui mêle le combat #politique et la découverte de nouvelles formes de vie.

      Elle rend aussi indissociables la politique et l’#esthétique. Pour concevoir cette indissociabilité, il faut d’abord comprendre que la politique n’est pas l’art de gouverner, et que l’esthétique n’est pas une discipline académique. L’art et la politique ont tous deux en leur cœur la mise au jour d’une vie qui serait délivrée de la soumission et de l’exploitation, et qui pourrait ainsi se tourner vers l’affirmation d’un bonheur égalitaire. On aurait tort cependant d’en conclure qu’ils peuvent se confondre — il faut au contraire garder en vue ce qui les distingue. Ainsi seulement pouvons-nous saisir que le nouage le plus profond entre l’esthétique et la politique est leur caractère proprement #révolutionnaire.

      Les 15 premières page de ce #livre :
      http://www.editions-nous.com/pdf/aspe_partage.pdf

      D’autres textes de Bernard Aspe, dont des livres disponibles en ligne, car il me semble que les tags sur son nom fonctionnent moyennement.

      http://seenthis.net/messages/276216
      http://seenthis.net/messages/250604
      http://seenthis.net/messages/229959
      http://seenthis.net/messages/154162
      http://seenthis.net/messages/62993

  • #paris #grand #capital
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/10/14/paris-grand-capital

    À Ivry, Alain observe les pelleteuses, on détruit l’usine à côté de sa boulangerie. À Bagnolet, des immigrés sont expulsés d’un squat, ils font face aux CRS sous la neige. À Pantin, Monsieur le Maire fait visiter sa ville en … Continue reading →

    #ACAB #ANTICOLONIALISME #ANTIFASCISME #CAPITALISME #EVENEMENT #FILMS #LUTTES #SOLIDARITE #a_contre_champ #documentaire #dvd #françois_lathuillière #paris_grand_capital #restructuration_urbaine

    • Le film Paris grand capital est dors et déjà terminé et sa diffusion commencera à la mi-septembre. Il a été réalisé de manière indépendante, sans boites de production, ni subventions.

      Mais nous aimerions également le sortir en DVD. Il pourra alors être distribué en vente directe lors des projections et dès novembre prochain, en librairie par les éditions du bout de la ville.

      Pour rendre possible la fabrication du DVD, du livret et des affiches du film, nous comptons sur une souscription. Par ailleurs, si nous récoltons assez d’argent (3000 euros) nous espérons pouvoir aussi réaliser le sous-titrage du film en anglais, en arabe, en espagnol, voire même en Chinois.

      Plus que 2 jours pour la souscription pour le DVD :
      https://www.touscoprod.com/fr/parisgrandcapital

      et pour aller plus loin dans le travail du réalisateur, il existe un site et une chaine youtube avec ses productions documentaires :

      http://acontrechamp.net

  • L’archétype rêvé du réfugié
    Par Karen Akoka

    http://mouvements.info/larchetype-reve-du-refugie

    Sans doute déjà référencé ici, mais c’est tellement bien que je reposte.

    L’idée selon laquelle les étrangers qui sollicitaient l’asile jusqu’au milieu des années soixante-dix étaient de « vrais » réfugiés, à la différence des demandeurs d’asile d’après la fermeture des frontières à l’immigration de travail en 1974, est aujourd’hui largement répandue. Contre cette idée d’un « détournement » de la procédure d’asile par les demandeurs, d’autres défendent, au contraire, celle d’un détournement de la convention de Genève par les institutions. Dans un cas comme dans l’autre, c’est faire l’impasse sur la nature éminemment construite de la qualité de réfugié et éminemment politique de la convention.

    Cet article initialement publié dans le numéro Plein Droit n°90 « Réfugiés clandestins », en octobre 2011, a été reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteure et de la revue Plein Droit.

    #migrations #réfugiés #asile #Mots #terminologie

    • L’introuvable réfugié politique individuellement persécuté

      Intérêts et volonté politique, considérations diplomatiques, besoin de main-d’oeuvre, stratégies électorales, pressions de l’opinion publique, préférences ethniques et professionnelles basées sur des préjugés raciaux ou sociaux, constituent la toile de fond qui explique le fort taux d’accord au statut de réfugié des années cinquante à soixante-dix. Contrairement à l’image qu’a laissée la période, les dissidents politiques et les personnes personnellement visées sont moins nombreux que celles qui ont fui un conflit généralisé, un régime qu’elles exècrent où un système politique ou économique dans lequel elles refusent de vivre. Mais la large médiatisation des fuites de personnalités en vue et de leur accueil triomphal dans le monde dit libre a contribué à amplifier l’importance des premiers au détriment des seconds dans la mémoire collective.

      Avec le temps, les causes qui auront conduit la grande majorité de ces réfugiés reconnus à chercher asile en France seront peu à peu oubliées pour devenir illégitimes. L’image du réfugié militant politique personnellement recherché, revisitée, glorifiée, mais largement éloignée de la réalité de ce que fut la demande d’asile des années cinquante à soixante-dix, a peu à peu dessiné en creux celle du faux demandeur d’asile d’aujourd’hui suspecté de fuir au mieux un conflit généralisé, au pire la misère.

      Entre violences collectives et violences économiques, la situation de la majorité des demandeurs d’asile d’aujourd’hui est largement en décalage avec la figure archétypale du réfugié politique personnellement recherché. D’où les très bas taux d’accord du statut de réfugié. Dans ce contexte l’asile sert aujourd’hui moins à protéger une poignée d’individus plus ou moins éloignés de la fiction du réfugié selon l’imaginaire libéral occidental, qu’à légitimer une politique d’immigration de plus en plus restrictive en lui servant de caution humaniste.

      #colonialisme #géopolitique #racisme #discrimination

  • François Fillon ne veut pas donner le sentiment que « la France est un pays à prendre, comme une femme » - Le Lab Europe 1
    http://lelab.europe1.fr/francois-fillon-ne-veut-pas-donner-le-sentiment-que-la-france-est-un-p

    « - Est-ce que vous êtes candidat par devoir ou est-ce que vous avez envie d’être président de la République ?

    […] Ce que je n’aime pas dans cette formulation-là, c’est le sentiment que la France c’est un pays à prendre, c’est comme une femme au fond, et faut vraiment en avoir envie, et faut le montrer tous les jours, et faut avoir ce projet-là depuis sa naissance etc. Je n’aime pas ça parce que je trouve que ce n’est pas rationnel. »

    Il n’aime pas le sentiment que la France est un pays à prendre comme une femme.

    À prendre comme une femme.

    Parce que au fond, dans l’esprit des mecs les femmes c’est juste bon à se faire (...)

    #feminisme

  • De #Morano aux libertaires, #La_blancheur_est_toujours_borgne

    J’ai hésité à leur donner de la visibilité en les taguant ici, tant le simplisme haineux (et visiblement autosatisfait) de ce pauvre discours « libertaire » qui verse désormais ouvertement dans l’ornière d’un racisme crasse m’a révulsé, mais là aussi, la ligne de fracture est désormais profonde.

    Pour rappel, sont signataires de la Marche de la dignité, qui aura lieu le 31 octobre, d’éminentes pourritures telles que : Tariq Ramadan (que l’on ne présente plus), le rappeur Médine (qui est venu voir son pote Kémi Seba à la Main d’or), Houria Bouteldja (porte-parole du PIR, et accessoirement raciste et homophobe de service), des membres de la Brigade Anti-négrophobie, et une longue liste de personnes dont le discours nauséabond sera de circonstance pour Halloween.

    http://www.non-fides.fr/?Un-peu-d-agitation-contre-les

    #soliloque_blanc
    #racisme
    #PIR
    #marche_de_la_dignité
    #backlash_raciste
    #pattes_blanches_sous_drapeau_noir

    • Tags contre la #racialisation.

      Sont fêtés ce 8 mai 2015 les 10 ans d’un groupuscules d’universitaires #racialistes, le « Parti des Indigènes de la République », à la Bourse du travail de St Denis. Heureusement sans assises militantes et politiques concrètes, ce groupe bénéficie pourtant d’une visibilité assez importante et en tout cas disproportionnée. Pire, il profite d’une complicité larvée dans certains milieux politiques, malgré ses positions racialistes, racistes, homophobes et antisémites Ils sont également partisans du religieux, et défendent l’islam politique.
      Cette accointance avec des lambeaux de l’extrême gauche est sans doutes rendue possible du fait d’un certain vide politique, d’une culpabilisation importante à l’endroit de la banlieue et des immigrés ; tout cela prend place dans une période de confusion bien répandue. Au niveau international, générant encore d’autres effets de disproportion de visibilité, ils sont relayés par d’autres universitaires œuvrant dans les « post colonial » et « gender » studies.
      En réaction aux positions politiques du PIR on peut voir différents tags sur la Bourse du travail de St Denis et alentours.

      PIR dégage.

      Ni religion, ni racialisation, vive le communisme.

      Ni parti, ni indigène, ni république, vive la révolution.

      Nique la race, vive la lutte des classes, red panthers.

      Racialisteurs vous êtes des microfascistes

      Bouteldja, Soral, Dieudonné, Degagez

      http://seenthis.net/messages/412654

    • Les mouvements "libertaires" ou des mouvements "libertaires" essaient depuis une quinzaine d’année de s’implanter dans les banlieues. Évidement le PIR ou Ramadan représentent une belle épine dans le pied de l’offensive matérialiste dans les cités.

      La classe sans la race ?
      http://revueperiode.net/pour-deracialiser-il-faut-penser-la-race-et-la-classe
      Au vu de ce contexte, il est surprenant de constater que des secteurs de la gauche radicale comme de la gauche libérale tentent d’écarter la race de toute analyse de classe, et ce faisant, accordent à la classe une importance tellement plus grande qu’ils en viennent même à contester le recours à la race et au racisme comme catégories d’analyse.

      Le sociologue et activiste Pierre Bourdieu et son proche collaborateur Loïc Wacquant ont ainsi présenté une partie des analyses de la dimension raciale du pouvoir dans le monde, et en particulier le développement de l’action affirmative au Brésil, comme un désastre résultant de l’investissement massif des États-Unis dans l’exportation de certaines idées, relevant de la « ruse de la raison impérialiste ». Antonia Darder et Rodolfo Torres soutiennent quant à eux que le « problème du XXIe siècle » est l’utilisation de concepts tels que la « race » et la « blanchité » (whiteness), comme en écho aux positions du socialiste étatsunien Eugene V. Debs qui déclarait un siècle plus tôt que les socialistes – blancs, supposément – n’avaient « rien de particulier » à apporter aux Afro-américains, si ce n’est une place dans la lutte des classes.

      Ces observateurs considèrent toute focalisation sur la racialisation du pouvoir ou toute analyse structurelle de la blanchité comme autant d’« écrans de fumée », développés dans le seul but de « parvenir à masquer et brouiller les intérêts de classe ». Et si Darder et Torres concèdent encore que la question du « racisme » est digne d’intérêt, ce n’est même plus le cas du politiste critique Adolph Reed Jr. dans ses travaux récents. Ce dernier affirme que pour les militants, « la dénonciation du racisme est une sorte d’appendice politique : un vestige inusité d’un stade antérieur de l’évolution, le plus souvent inoffensif mais susceptible de s’enflammer dangereusement ». Pour Reed comme pour Debs, le « véritable clivage », c’est la classe.

      Ce rejet sans appel de la catégorie de race provient de tout ce qui en fait une catégorie d’un type différent de la classe : la déplorable tendance générale à l’associer à des considérations biologiques, qui se maintient en dépit de preuves scientifiques décisives ; l’acceptation tacite du nettoyage ethnique comme arme de guerre, les décennies de défaites des mouvements antiracistes dans certains pays, et les difficultés à rapprocher les différents combats au niveau international contre ce que leurs acteurs nomment le « racisme ». Ce contexte n’est pourtant pas une excuse pour un tel rejet.

      Il existe une forte tendance chez les marxistes à réduire les causes du racisme à la compétition sur le marché du travail. Pourtant, cette idée que le racisme n’est produit que par la compétition économique néglige cruellement le fait que les actes racistes sont parfois, peut-être même souvent, des actes de prise de pouvoir racial plutôt que de perte de pouvoir de classe (racial empowerment rather than class disempowerment). L’existence d’écoles et de quartiers exclusivement blancs s’explique moins que jamais par les discriminations structurelles à l’emploi, à l’heure où les lieux de résidence et de travail sont parfois très éloignés géographiquement. Et si l’on admet que certains des espaces les plus blancs de la société ne sont pas liés à la concurrence raciale au sein de la main d’œuvre, alors il faut comprendre que race et racisme se développent par-delà les rapports spécifiques de production et de reproduction.

      À partir des idées de Lénine sur la matérialité de l’idéologie, et de Du Bois sur le salaire psychologique que la race donne aux travailleurs blancs, nous comprenons que la race – comme le genre – configure les rapports de pouvoir de multiples façons. Comprendre le racisme implique de saisir les rapports de pouvoir existant séparément et au-delà des classes. L’histoire de la peine de mort aux États-Unis montre clairement que tuer un Blanc est considéré dans cette société comme un crime plus durement punissable que tuer un Noir, ce qui souligne la nécessité de comprendre que l’État joue non seulement un rôle de supervision, mais aussi de production de règles sociales fondées sur la race.

    • Je n’ai pas encore de position claire et définitive sur ce débat, mais nous sommes bien obligés d’admettre qu’une fois le racisme aboli, le dominé reste prisonnier de sa classe, et si l’on se contente des U.S.A, les problèmes d’une grande partie des non-blancs, n’en seront pas réglés pour autant.

      Au contraire, si les classes disparaissent, le racisme ne disparaitrait peut être pas, mais ses conséquences sur la vie des individus seraient, elles, nulles. A moins de recréer des classes fondées explicitement sur la « race », ce qui parait difficile au vue de nos connaissances scientifiques.

      Il apparait alors que la lutte contre le racisme n’a de sens, non pas « au-delà des classes », mais bel et bien au sein des classes opprimées.

      Il me semble, par ailleurs, que la critique du capitalisme, but avoué de Marx et Engels, n’a rien à voir avec la question des discriminations (surtout à l’embauche qui présuppose le salariat), si ce n’est dans l’allocation des richesses - mais peut-on alors parler de discrimination ? -, mais se réfère à l’exploitation des hommes par les hommes selon leur position dans le système de production (travailleurs et /ou propriétaires des moyens de production), cette dernière devant être abolie.

      En ce qui concerne l’utilisation du concept de race pour l’analyse des discriminations, est-il pertinent ou n’est-t-il pas, plutôt, l’expression d’une pensée a priori racisée, qui voit dans la pigmentation ce qui relève du territoire et des pratiques culturels qui s’y appliquent ?

      Et, pour finir, je me demande si les travailleurs non-blancs ont gagné plus grâce aux luttes universalistes de classe ou grâce aux luttes de races ?

      Je remercie par avance celles et ceux qui m’indiqueront des articles, des blogs, des livres, permettant d’avancer dans ma réflexion, en plus des arguments contradictoires, ou non, qu’ils pourront m’apporter.

    • @colporteur, merci, j’ai déjà lu ce texte, c’est d’ailleurs celui du message que tu as indiqué plus haut. C’est à partir de là que je me suis mis à réfléchir à ces sujets.

      Merci aussi @unagi je vais lire ça attentivement, et donc avec un regard critique.

      C’est marrant comme « race » et sexe/genre semblent liés. Ce n’a pourtant rien d’évident, si ce n’est chercher des discriminations sociales irréductibles à autre chose, et fondamentale dans nos sociétés. Il serait sans doute intéressant d’analyser pourquoi ce sont ces deux « concepts » qui sont privilégiés, et non, par exemple la « beauté », la pratique sportive (golf ou foot ?) ou, plus important pour moi - sans doute à cause de mon passage par l’anthropologie, mais aussi de ma condition de provincial né dans une petite ville - , la discrimination territoriale qui est aussi bien vrai pour les banlieues que pour les campagnes. Mais sans doute pour des raisons différentes : les campagnards, nous n’avons pas accès à beaucoup de pratiques culturelles, faisant de nous des imbéciles, car incultes, aux yeux des urbains tandis que ce serait plutôt la méfiance, la peur, qui poussent les bourgeois et petits bourgeois urbains à discriminer les banlieusards.
      Tout ceci est très vite dit, mais c’est juste pour aborder le sujet, histoire de donner du grain à moudre à nos cerveaux inquiets ;-)

      PS : Je devrais peut-être regarder de plus près la géographie. Comme d’hab, s’il y en a pour m’indiquer des sources (@reka ?), merci d’avance.

    • @PaulBétous
      Pour moi la ligne de fracture est claire :
      qui refuse que la race soit envisagée comme une catégorie politique, en se drapant ostensiblement et théâtralement, du haut de sa position de privilégié au sein des systèmes de rapports sociaux de domination de race, dans un discours « antiraciste » planant littéralement au dessus de la réalité,
      qui se permet, de surcroît, le coup de pied de l’âne en falsifiant et calomniant les tentatives de penser ces systèmes de rapports sociaux de domination de race par celleux-mêmes qui se trouvent infériorisé-e-s et l’objet de ce marquage politique, participe du maintien et de l’impossibilité de penser sérieusement le racisme, en prétendant avoir résolu la question avant même d’avoir admis qu’elle soit envisagée comme une question le ou la concernant ellui aussi.

      Quelques pistes à destination de lecteurs et lectrices de bonne volonté - ce que ne sont assurément pas les « libertaires » qui affectent de voir ici des « racialiseurs » ou de ne pas voir la race, puisque elle n’existe pas biologiquement - pour commencer de prendre conscience de l’existence de la race comme marqueur, comme catégorie politique, et sur la nécessité de devoir se salir les mains à la penser comme telle, plutôt que de refuser d’envisager nos (je présuppose que vous êtes blanc comme moi, je prends le risque de me tromper) privilèges et leurs conséquences sur notre propre pensée :

      Sur le racisme comme système : les écrits d’#Albert_Memmi (#Portrait_du_colonisé, Portait_d’un_juif, L’homme_dominé ont le mérite de dater de déjà 40 à 50 ans, et de renvoyer à leur complaisance les discours idéalistes moralistes des « antiracistes » qui prétendent pouvoir, sans avoir pris la peine de regarder de trop près leur propre situation, déjà se situer au-delà du racisme. En passant, l’auteur montre ce qu’il devenait des sincères prétentions humanistes des colons antiracistes, au sein du contexte colonial.
      Les écrits de #James_Baldwin, contemporains, en particulier invitent son lecteur antiraciste et ... blanc à commencer de prendre conscience, depuis la question du racisme anti-noir américain, de la nécessité dans laquelle il se trouve à se considérer comme partie prenante quoi qu’il s’imagine pouvoir penser contre lui, de ce système (je pense plus précisément à un entretien passionnant, « Le corps de John Brown : conversation entre James Baldwin et Frank Shatz », du 27 mars 1973. Il est disponible en ligne, ... sur le site du #Parti_des_Indigènes_de_la_République. Lequel comporte nombre de textes assurément critiquables, mais plus encore stimulants, pour un antiraciste blanc disposé à prendre le temps d’accorder un minimum de considération aux propos des #racisés.

      #Cases_rebelles est une radio et un site qui comporte plus d’une ressource qui invite là aussi à se fatiguer le cerveau à aller au delà des vieilles certitudes antiracistes blanches et à écouter ce que les racisé-e-s et autres infériorisé-e-s et minorisé-e-s ont à dire

      les travaux de #Louis_Sala-Molins sur le #Code_Noir (grassement calomniés par le milieu intellectuel blanc ces temps ci) et ceux, plus importants encore, de #Rosa_Amelia_Plumelle_Uribe (#La_férocité_blanche, "#Traite_des_noirs_traite_des_blancs, pour ne citer que ceux que j’ai lu), déconstruisent - un gros mot post-moderne, cheval de Troie libéral, vecteur d’impuissance, d’averses de grêle et de fin de la critique sociale, selon plus d’un « révolutionnaire » auto-proclamé - remarquablement les discours dominants sur l’esclavage, l’infériorité, et les explications racialistes partagées y compris par l’antiracisme quant à la situation présente de l’afrique , des africains, des afro-descendants.

      Sur le lien racisme/sexisme, des auteures matérialistes comme #Christine_Delphy (#Classer_dominer) ou #Nicole_Claude_Mathieu (#L'anatomie_politique) ou #Colette_Guillaumin (#L'idéologie_raciste) me semblent des plus stimulantes.

      Enfin, sur l’existence des privilèges, et la nécessité pour les privilégiés de les confronter, si vraiment ils veulent s’attaquer aux systèmes de rapports sociaux inégalitaires au sein desquels ils sont pris, des auteurs comme #Léo_Thiers_Vidal (#Rupture_anarchiste_et_trahison_pro-féministe, #De_l'ennemi_principal_aux_principaux_ennemis) ou #John_Stoltenberg (#refuser_d_être_un_homme) permettent de réaliser que, si l’on veut combattre le racisme, tenir un discours antiraciste en soi ne suffira jamais : il faudra à un moment ou à un autre chercher à se donner les moyens de _ refuser d’être un blanc - c’est à dire, avoir admis que l’on en est un, avoir pris conscience de la nécessité de se confronter à sa propre blancheur, c’est à dire à ces _privilèges de dominant dont aucun « antiracisme », peu importe qu’il soit libertaire, radical, révolutionnaire ou réformiste, ne nous privera jamais puisqu_’il prétend en avoir fini avant de les avoir pensés._

      Je n’ai pas inclus de liens, pas le temps de les rechercher, mais confier ces titres et nom à votre moteur de recherche favori vous permettra d’en savoir plus, et vous mènera aussi à plus d’un blog où ces auteur-e-s et leurs écrits et bien d’autres sont diffusés, discutés, critiqués (#nègre_inverti, #Mrs_Roots, etc.)

    • Merci @martin5 pour toutes ces références, il me faudra du temps pour m’imprégner de tout ça, car si j’ai bien une expérience vis à vis de l’immigration, mon épouse étant chilienne, et de la différence de traitement entre elle et moi de la part de la préfecture au moment de faire valoir ses droits, je n’en ai pas comme non-blanc, d’autant moins que, dans ma petite ville balnéaire, les individus non-blancs sont très peu représenter. La discrimination raciste la plus flagrante étant en relation avec les manouches (comme ils s’identifient eux-même, je le précise pour ne pas laisser penser qu’il s’agit de les stygmatiser par un terme péjoratif), mais il n’est jamais fait référence à leur couleur de peau.

      Nous verrons bien, à l’usage si je suis un lecteur de bonne volonté ;-)

    • @PaulBétous

      Mes excuses, je n’y reviens qu’aujourd’hui.

      le racisme ne disparaitrait peut être pas, mais ses conséquences sur la vie des individus seraient, elles, nulles.

      Je ne suis pas certain de vous comprendre.

      En fait, de mon point de vue, il me semble que c’est tout le contraire . Le racisme étant un système de hiérarchisation, un classisme pur, « aveugle à la race » pourrait très bien en apparences disparaître sous cette forme et ne subsister que comme « pur » racisme - qui, en tant que système de hiérarchisation sociale, serait évidemment lourd de conséquences très matérielles pour les individus s’y trouvant infériorisés. (D’une certaine façon, on pourrait peut-être argumenter que c’est à peu de choses près ce que le nazisme a prétendu être.)

      L’interpénétration des catégories politiques de race et de classe est plus qu’attestée au sein de la littérature socialiste dès le XIXème siècle (j’emploie évidemment ici le mot socialiste en un sens qui n’a plus cours depuis plus d’un siècle) : la racialisation du prolétariat européen a longtemps structuré le discours capitaliste (j’ai la flemme de retourner chercher des références ce matin). Pour ma part, j’en conclus - mais d’autres l’ont très bien fait avant moi - qu’on ne peut se permettre de prétendre penser trop longtemps indépendamment les uns des autres ces systèmes (classisme, racisme, sexisme,... liste non exhaustive) et les catégories qui les caractérisent.

      Par ailleurs, et ici je relate un petit peu une expérience de petit mec hétéro blanc et révolutionnaire libertaire si longtemps persuadé de détenir des outils dépassant d’avance les luttes (réputées « partielles, sociétales, particulières », etc.) antiracistes et féministes, des outils universels élaborés sans ces luttes « secondaires » : bien après des années de conflits répétés avec des féministes, la lecture de quelques textes en particulier m’a aidé à me faire éprouver cuisamment la nécessité de sortir sans regrets du bourbier idéaliste de telles prétentions.

      Je pense en particulier : Nos amis et nous de Christine Delphy ( Questions féministes , 1974 et 3975),
      Femmes et théories de la société : Remarques sur les effets théoriques de la colère des opprimés de Colette Guillaumin Sociologie et société,1981),
      (que j’ai lu des décennies après leur publication),
      et « Que vient faire l’amour là dedans ? Femmes blanches, femmes noires et féminisme des années mouvement » de Wini Breines (Cahiers du Genre, 2006).

      Je ne tiens pas à exagérer les effets possibles de la simple confrontation livresque, et je sais bien que ces lectures ont résonné avec ma propre histoire, faite d’une multitude d’autres expériences, lectures, disputes et discussions, mais il me semble que ces textes, de par les confrontations solidement argumentées qu’ils apportent, sont tout particulièrement propres - comme d’autres, assurément : c’est une nécessité que le PIR me semble assumer avec un courage et une ténacité admirables - à tester et tremper la bonne volonté des dominants.

      Aujourd’hui, je tiens que les écrits féministes et antiracistes sont riches d’analyses brillantes et éclairantes et irremplaçables. J’ai longtemps été un lecteur passionné de Marx et Bakounine, de Stirner, de Makhno, des Luxembourg, Pannekoek, Korsch et Rhüle, de Souvarine, des situs. Aujourd’hui, pour avoir appris entre temps que je n’avais jamais été indemne du racisme et du sexisme et que, bien que je ressente la nécessité de combattre racisme et sexisme, je ne l’étais toujours pas (indemne, exempt de racisme et de sexisme), ma weltanschauung n’est plus aussi simpliste et monolithique qu’autrefois. Je ne pense plus qu’il soit possible de prétendre penser le monde à partir des seuls outils forgés par l’expérience et les luttes « de classe » occidentales et masculines : non seulement aveugles aux autres expériences, mais aussi lourdement biaisés.

      Et je suis aussi un lecteur passionné d’Andréa Dworkin, de Christine Delphy, de Mona Chollet, d’Albert Memmi, de Franz Fanon, du PIR, d’une pléiade de blogs et d’auteures féministes et décoloniales, un auditeur passionné de Cases Rebelles, et j’en passe ; des personnes qui ne sont pas toujours d’accord, qui confrontent leurs analyses et leurs luttes. Cela dans la relative indifférence, quand ce n’est pas le mépris ouvert et face à l’hostilité déclarée d’une part conséquente d’un petit milieu d’héritiers actuels des mouvements ouvriers et révolutionnaires occidentaux qui se satisfait de végéter et de se racornir en pensant en quasi-autarcie, à qui les catégories de privilégiés blancs et masculins ne convient que trop bien.

      Et j’ai un peu mal à mon matérialisme quand je lis chez des « libertaires » des agressions et une imbécile hostilité telles que celle relatée ici.

    • @martin5, vous me dites :

      Je ne suis pas certain de vous comprendre

      C’est normal, car vous n’avez isolé qu’une petite partie du propos suivant :

      Je n’ai pas encore de position claire et définitive sur ce débat, mais nous sommes bien obligés d’admettre qu’une fois le racisme aboli, le dominé reste prisonnier de sa classe, et si l’on se contente des U.S.A, les problèmes d’une grande partie des non-blancs, n’en seront pas réglés pour autant.

      Au contraire, si les classes disparaissent , le racisme ne disparaitrait peut être pas, mais ses conséquences sur la vie des individus seraient, elles, nulles. A moins de recréer des classes fondées explicitement sur la « race », ce qui parait difficile au vue de nos connaissances scientifiques.

      Et vous le contredisez en rétorquant :

      En fait, de mon point de vue, il me semble que c’est tout le contraire . Le racisme étant un système de hiérarchisation, un classisme pur , « aveugle à la race » pourrait très bien en apparences disparaître sous cette forme et ne subsister que comme « pur » racisme - qui, en tant que système de hiérarchisation sociale, serait évidemment lourd de conséquences très matérielles pour les individus s’y trouvant infériorisés.

      Vous voyez bien que si je dis qu’une fois les classes disparues, le racisme n’a plus de prise sur les individus, vous ne pouvez élaborer votre réponse, en partant de l’idée qu’il y aurait des classes, à moins de penser qu’un monde sans classes est impossible.
      Votre commentaire ("il me semble que c’est tout le contraire") pourrait même laisser croire qu’une division de la société en classes économiques est un rempart contre une société divisée en classe selon la race.

      De mon côté, parmi les lectures conseillées, je n’ai lu pour l’instant que « Les femmes issues de l’immigration en Seine Saint-Denis » et « L’homme dominé » de Memmi. Et dans les deux, les auteurs notent l’importance primordiale de la domination économique, et notamment de la (sous ?) culture spécifique des classes opprimées, dans les rapports perçus comme racistes par celleux qui en sont victimes. Le premier explique clairement que ce n’est qu’avec la fin des usines que la « race » a pris le pas sur le statut économique. Et le second, nous parle bien plus de relations entre cultures différentes, notamment avec des religions différentes, que de luttes des races. Si ce n’est son affirmation, totalement erronée, voire préalablement raciste vous l’admettrez, selon laquelle il existerait une culture noire. Il suffit de regarder la multiplicités des cultures africaines subsahariennes pour se convaincre du contraire.
      Ces lectures me renforceraient plutôt sur la prépondérance de l’origine géographique (même fantasmée) et de la différence de coutumes, de pratiques, dans ce que l’on peut voir, et qui est nommé aujourd’hui, comme du racisme.

      Enfin l’article sur les femmes issues de l’immigration montre également que la discrimination de genre et la discrimination de race, ne fonctionnent pas de la même façon :

      Les jeunes femmes issues de l’immigration cumulent donc les discriminations dans l’accès à l’emploi comme l’ensemble des jeunes issus de l’immigration d’une part et les discriminations salariales comme l’ensemble des jeunes femmes. Au sein d’une même catégorie d’emploi la discrimination salariale liée à l’origine s’atténue, mais celle liée au genre ne diminue pas.

    • Vous voyez bien que si je dis qu’une fois les classes disparues, le racisme n’a plus de prise sur les individus, vous ne pouvez élaborer votre réponse, en partant de l’idée qu’il y aurait des classes, à moins de penser qu’un monde sans classes est impossible.
      Votre commentaire (« il me semble que c’est tout le contraire ») pourrait même laisser croire qu’une division de la société en classes économiques est un rempart contre une société divisée en classe selon la race.

      je me répète (je n’aurai pas l’occasion d’y revenir de quelques jours)

      _ L’interpénétration des catégories politiques de race et de classe est plus qu’attestée au sein de la littérature socialiste dès le XIXème siècle (j’emploie évidemment ici le mot socialiste en un sens qui n’a plus cours depuis plus d’un siècle) : la racialisation du prolétariat européen a longtemps structuré le discours capitaliste (j’ai la flemme de retourner chercher des références ce matin). Pour ma part, j’en conclus - mais d’autres l’ont très bien fait avant moi - qu’on ne peut se permettre de prétendre penser trop longtemps indépendamment les uns des autres ces systèmes (classisme, racisme, sexisme,... liste non exhaustive) et les catégories qui les caractérisent.

      Je ne peux faire mieux que vous inviter à envisager plus de complexité qu’il ne me semble en lire ici dans vos propos, et que cela puisse prendre du temps.
      Je n’ai pas cherché à vous _convaincre
      de quoi que ce soit.

      Si ce n’est peut-être de faire place à une chose : conçu comme universel, le modèle classiste issu des luttes révolutionnaires occidentales envisage pour des raisons historiques assez connues la société que les êtres humains - tou-te-s - se font depuis une position particulière : celle d’une chair à travail masculine, blanche. Aujourd’hui en panne, une partie des tenants de ce modèle, de ce paradigme, préfère jetter violemment l’opprobre (antisémites ! racialistes ! libéraux ! diviseurs ! déconstructivistes ! etc - la virulence est variable) sur celleux qui parlant depuis la position autre qui leur est faite au sein du même monde humain, ont aussi recours à d’autres outils pour le penser, et imposent, par leur simple accès à la parole, une conception plus complexe du même monde.

  • Inondations : une faillite française
    http://www.eauxglacees.com/Inondations-une-faillite-francaise

    Les inondations meurtrières qui viennent de ravager les Alpes-Maritimes, y provoquant une vingtaine de morts, succèdent à celles ayant frappé le Gard, le Var, la Vendée (Xynthia), la Bretagne l’hiver dernier, l’Hérault le mois dernier, témoignant d’une incapacité structurelle à prévenir des phénomènes qui vont se multiplier à l’horizon des prochaines années. Le scénario est désormais bien réglé, les éléments de langage multidiffusés : déchaînement de la nature, réchauffement climatique, épisode cévenol, (...)

  • Belote & Rebelote

    http://larotative.info/belote-rebelote-1184.html

    Suite au dernier matraquage médiatique, voici la réflexion et la réponse des Amis de l’Égalité au « problème » des migrants. Ce texte est là aussi pour participer à la discussion.

    Les attentats du 7 janvier avaient suscité une vague d’indignation mêlée de peur, vague amplifiée par les journalistes avides d’images et les politiciens de tout poil, puis peu à peu canalisée et transformée en élan patriotique... Si t’es pas Charlie bleu, blanc, rouge, c’est que tu es un terroriste black, barbu, beur !

    Belote ! Les défilés au son de la Marseillaise pour la liberté d’expression ont permis à l’État de voter de nouvelles lois pour mieux nous contrôler encore et limiter cette même liberté, pour remettre la morale à l’école, pour normaliser le fait que des militaires puissent faire du travail de police et que des snipers soient présents au sein des CRS pour maintenir l’ordre dans les manifestations et les quartiers populaires.

    Rebelote, voilà les migrants ! Que les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) aient été fermés les uns après les autres depuis une dizaine d’années, que des familles dorment à la rue depuis un demi-siècle, tout ça est déjà oublié !

    (...)

    Tandis que le français d’en-bas accueille un migrant, Messieurs Bouygues, Faugères & Juteau, Beulin et leurs copains sont heureux. On ne salope pas leurs logements vides avec des pauvres. Messieurs les élus sont aussi tout chose. Ils se pavanent à côté des braves citoyens, organisent des pots et des ’rencontres solidaires’, tandis que des bidonvilles fleurissent sous leur fenêtre.

    Il n’y a pas cinquante solutions. L’accueil de nouveaux venus dans une famille, un hameau, un quartier, une ville est un moment collectif.

    Notre société ne fait déjà aucun cadeau aux exploités avec une carte d’identité, elle ne sera pas plus clémente avec ceux qui ne maîtrisent même pas la langue.

    Le sans-papiers isolé chez l’habitant devient une proie facile pour l’administration, et tant pis si la solidarité est sincère, devant un huissier, l’amitié et les sentiments ne font pas la loi...

    #migrants #armement #Thalès #réfugiés

  • Solutions COP21 : bienvenue dans le monde merveilleux des solutions climat
    http://multinationales.org/Solutions-COP21-bienvenue-dans-le-monde-merveilleux-des-solutions-c

    En vue de la Conférence climat de Paris de décembre, le gouvernement et les grandes entreprises françaises ont choisi de mettre l’accent sur les « solutions ». Mais s’agit-il vraiment de rappeler, de manière salutaire, le pouvoir d’agir de nos sociétés face à la crise climatique, ou bien simplement de faire de la publicité pour les produits et les technologies de nos champions nationaux, tout en évitant soigneusement les questions qui fâchent, comme celle des énergies fossiles ? Le salon Solutions COP21, (...)

    #Enquêtes

    / #France, Engie (ex GDF Suez), #Sofiprotéol, #Vallourec, #Lobbying, #Énergies_fossiles, #Greenwashing, #marketing, #influence, #changement_climatique, partenariat public-privé, A la (...)

    #Engie_ex_GDF_Suez_ #partenariat_public-privé
    « http://www.plateformesolutionsclimat.org »
    « http://www.solutionscop21.org/fr/partenaires »
    « http://coalitionclimat21.org »
    « http://www.solutionscop21.org/wp-content/uploads/2015/05/FORMULES-PARTICIPATION-SOLUTIONS-COP21.pdf »
    « http://www.cop21.gouv.fr/fr/file/cop21partenaireversionfrancaisepdf-0 »
    « http://www.engie.com/2015-annee-decisive-pour-les-negociations-sur-le-climat/solutions-cop21 »
    « http://www.cop21paris.org. »

    • Je n’avais pas pris connaissance de cet article, http://seenthis.net/messages/413059, qui propose une analyse semblable à la mienne (ci-dessous) mais plus clair :-)

      J’ai fait quelques calculs, que j’espère juste, pour nuancer les victoires ou les défaites des uns et des autres, en mixant indépendance et positionnement gauche/droite.

      Pour les indépendantistes, nous avons bien un gain d’électeurs :
      En 2012, ils sont représentés par CiU (CDC ;UDC), pour la droite, et, pour la gauche, nous avons, d’un côté, ERC-CatSí (ERC ;CatSí ;RI), et de l’autre CUP.
      En 2015, ils forment, un côté « ni gauche ni droite » Junts pel Sí (CDC ;DC - une scission de l’UDC, laquelle se présente seule - ; ERC ;CatSí ;RI ;MES - une scission du PSC), et la CUP qui reste seule.
      En 2012, les membres de Junts pel Sí (hors MES) représentent 1.608.633 électeurs, soient 43,98% des suffrages exprimés ; en 2015, ils représentent 1.723.843, c’est à dire une augmentation de 115.210, mais 41,88% des suffrages exprimés.
      Pour sa part, la CUP voit son nombre d’électeurs augmenter de 210.156 et son pourcentage passer de 3,45% à 8,1%.
      Au total, les indépendantistes gagnent 325.366 votants, et passent de 47,43 % à 50,06% des suffrages exprimés. Notons que ce sont les indépendantistes les plus à gauche qui permettent cette augmentation.
      Et, à l’inverse, il semblerait que les indépendantistes qui s’accommodent le mieux du capitalisme, et qui ont donc le plus de chance de suivre des politiques antisociales si ce dernier l’exige, perdent en représentativité.

      Pour la droite unioniste (je ne suis pas sûr que le terme soit le bon), c’est à dire le PP et C’S, le nombre d’électeurs augmente de 337.232 pour atteindre les 1.083.354, soient 26,3% des suffrages exprimés en 2015 contre 20,4% en 2012. Peut-on vraiment parler d’une défaite, quand il y a un gain de près de 6 points ?

      Bien que le PSC, qui est contre l’indépendance, ait perdu 1.124 voix, si on les ajoutent aux précédents nous atteignons, en 2015, 1.605.563 votants, soient 39% des suffrages exprimés. Une forte minorité de catalans est donc encore attachée à l’Espagne d’avant la crise, ceux que nous pourrions nommer « le pôle conservateur »

      Nous avons, enfin, les électeurs qui ont voté pour Catalunya Sí que es Pot (ICV ;EUia ;Podemos y Equo), et bien que les médias ne semblaient pas les inclure dans le camp des indépendentistes, leurs différences avec la CUP ne semblent pas insurmontables : http://www.eldiario.es/catalunya/politica/CUP-Catalunya-Pot-conjuntamente-manifiesto_0_431507901.html.
      Ils sont 366.494 en 2015 et représentent 8,9% des suffrages exprimés, contre 358.857 (9,8%) en 2012 pour la seule alliance ICV-EUiA.
      Ainsi le « pôle progressiste » (CUP et CatSíqueesPot), par opposition au pôle conservateur susnommé et en référence aux gouvernements dit progressistes d’Amérique Latine, qui veut l’indépendance mais refuse l’alliance avec la droite nationaliste catalane (contrairement à l’ERC par exemple), représente 702.869, c’est à dire 17,08% des suffrages exprimés en 2015.
      Cependant, à en croire divers articles et pour avoir une image plus précise du corps électoral, il faudrait y ajouter les électeurs de l’ERC-CatSí, voire du MES, qui étaient au nombre de 496.292 (sans doute qu’une partie d’entre eux s’est reportée sur une autre liste pour ne pas voter pour les ex CiU). Au total, ils seraient 1.199.161 a vouloir une nouvelle politique pour la catalogne, soient 29,13% des suffrages exprimés en 2015. Sans oublier les anarchistes pour qui les élections sont un piège à c..

      Nous pouvons donc, sans être des spécialistes, supposer que le corps électoral est composé du "pôle conservateur" , favorable à l’unité de l’Espagne et au néolibéralisme, qui représente 39% des suffrages, du "pôle libéral-nationaliste" (les lib-nat ?), favorable à l’indépendance et au néolibéralisme, qui en représente 32%, du "pôle progressiste" (dont les partis de gauche, membres du JxSi), antilibéral et, donc, favorable à l’indépendance, qui en représente 29% et, enfin, les abstentionnistes qui représente 22,56 % du corps électoral total.