• Paroles d’élèves de Doisneau, lycée de Vaulx-en-Velin mobilisé contre la #LoiTravail
    https://rebellyon.info/On-a-l-impression-qu-on-est-plus-16139

    Depuis une semaine le lycée Doisneau (Vaux-en-Velin) est quotidiennement bloqué par les lycéens en lutte contre la loi travail. Une semaine de lutte, de manifestation, de répression, d’arrestations (28 déjà !). Est-ce parce qu’il s’agit d’un quartier populaire loin du centre ? La répression policière y est particulièrement violente et le mutisme de la presse à ce sujet est impressionnant. Paroles de lycéen.ne.s en lutte, déterminés à ne pas s’arrêter là.

    (…)

    On a eu beaucoup d’arrestations du coup, 24 depuis le début de la semaine et on a envoyé un appel à soutien. Le plus grave c’était le lundi : 13 arrestations en une matinée. Ce qui nous dérange avec les arrestations, c’est qu’on sait bien que c’est parce qu’on est à Vaulx-en-Velin qu’il y en a autant. Dans d’autres lycées, il y en a eu beaucoup moins alors qu’il y a eu des blocus aussi. Ça a été très violent envers les jeunes, on a vu des insultes racistes et des menaces aussi quand les gens se faisaient fouiller. Quand on regarde qui se fait interpeller, on se rend compte que c’est que des personnes d’origine maghrébine.

    On veut le retrait de la loi travail. Je me suis renseigné dessus et j’ai trouvé cette loi très déshumanisante. On a l’impression qu’on est plus que des chiffres pour le gouvernement, qu’on a aucune autre valeur. Les gouvernants essayent de faire passer des lois qui favorisent la précarité, la misère, le chômage et c’est ce qu’on connaîtra au quotidien. On peut pas s’en sortir dans un monde comme ça. Heureusement, on est pas bêtes, on a compris cette loi et donc on manifeste contre. J’aimerais bien participer au mouvement Nuit Debout, mais c’est tard.

    #rezo peut-être ?

  • Wieder Tränengas gegen Flüchtlinge

    Rund um die Flüchtlingscamps an der griechisch-mazedonischen Grenze wächst die Anspannung wieder an. Die mazedonische Polizei setzte am Vormittag Tränengas gegen Hunderte Migranten ein, die sich am Grenzzaun versammelt hatten.


    http://www.tagesschau.de/ausland/idomeni-fluechtlinge-119.html
    #Idomeni #asile #migrations #réfugiés #violences_policières #Grèce #Macédoine #Balkans
    via @isskein

  • A quand la triple journée ? Je m’ennuie ! via @paris
    https://paris-luttes.info/a-quand-la-triple-journee-je-m-5303

    LOI TRAVAIL, UN GRAND COUP SUR LE DOS DES FEMMES !

    Depuis quelques semaines, lycéen.es, étudiant.es et salarié.es se mobilisent contre le projet de #loi_travail dont les principales mesures visent à rallonger le temps de travail et à précariser les travailleurs et travailleuses. Cette loi n’est pas spécifiquement une attaque contre les femmes, comme la loi Rebsamen de juin 2015, qui supprimait les négociations collectives dans l’entreprise consacrées à l’égalité hommes-femmes au travail. Cependant, étant donné la place particulièrement #précaire qu’occupent les #femmes sur le marché du travail (elles représentent la majorité des #travailleurs_pauvres), la loi Travail aurait un impact d’autant plus grave sur leurs conditions de #travail.

    • Admirable détermination à tenir son mandat face aux perfides journalistes d I télé !
      Une clarté et une détermination d’autant plus nécessaires que William Martinet (Unef), qui avait jusqu’alors laissé ce type de condamnation à des responsables locaux de l’Unef, a commencé hier à dire de la merdre contre les manifestants, Quelques jours après avoir été reçu par Valls et consorts.

      Pour suivre en direct la 3ème #CNE (Coordination Nationale Etudiante) qui a lieu en ce moment à Nanterre :
      https://docs.google.com/document/d/1FixdMh1GXnjjc2N1z5Kr3oI2ZHQyi88IJYXT5xKukMQ/mobilebasic

      #coordination_étudiante #lutte #respectabilité

    • Appel de la Coordination Nationale Etudiante des étudiant.e.s mobilisé.e.s (Université de Nanterre, 10 avril 2016)
      http://uecstrasbourg.over-blog.com/2016/04/appel-de-la-coordination-nationale-etudiante-des-etudiant-e

      Parallèlement au bâton, le gouvernement manie aussi la carotte en invitant pour la deuxième fois l’UNEF à Matignon afin de déboucher sur des accords à la marge et contenir la mobilisation. Nous réaffirmons notre volonté de faire tomber la loi travail, sans négociation ni amendement, et appelons l’ensemble des organisations se prononçant pour le retrait total à cesser le jeu des accords de salon. La CNE reste l’organe d’auto-organisation du mouvement étudiant, seule légitime à le représenter via ses porte-paroles élu∙e∙s et révocables.

      Les vacances nous empêchent de nous adresser largement aux étudiant∙e∙s sur les établissements. Mais la mobilisation, elle, se poursuit. Nous profitons des vacances pour aller à la rencontre des travailleuses∙eurs. Nous appelons à la tenue d’assemblées générales interprofessionnelles dans toutes les villes mobilisées, afin que la convergence soit effective et construite par la base. Depuis le début du mouvement, les grandes directions syndicales de salarié∙e∙s n’ont pas joué suffisamment leur rôle, en n’organisant ni la grève, ni l’affrontement souhaité par les salarié∙e∙s et la jeunesse, ni la convergence entre secteurs. Elles doivent offrir des débouchés à la colère des travailleuses∙eurs bien avant l’horizon lointain du 28 avril en construisant la grève reconductible dès maintenant.

      Les vacances nous empêchent de nous adresser largement aux étudiant∙e∙s sur les établissements. Mais la mobilisation, elle, se poursuit. Nous profitons des vacances pour aller à la rencontre des travailleuses∙eurs. Nous appelons à la tenue d’assemblées générales interprofessionnelles dans toutes les villes mobilisées, afin que la convergence soit effective et construite par la base. Depuis le début du mouvement, les grandes directions syndicales de salarié∙e∙s n’ont pas joué suffisamment leur rôle, en n’organisant ni la grève, ni l’affrontement souhaité par les salarié∙e∙s et la jeunesse, ni la convergence entre secteurs. Elles doivent offrir des débouchés à la colère des travailleuses∙eurs bien avant l’horizon lointain du 28 avril en construisant la grève reconductible dès maintenant.

      Avec les cheminot∙e∙s qui subissent une modification de leur décret socle, avec les hospitalier∙e∙s qui font face à l’austérité et l’ensemble du monde du travail qui subit la régression sociale, c’est le moment de lutter tou∙te∙s ensemble, main dans la main. Des phénomènes comme « Nuit Debout » cristallisent autour de la loi travail une colère bien plus large. Les places occupées sont devenues des lieux de débat ou l’on rêve d’une autre société. Il s’agit maintenant de se donner les moyens de passer du rêve à la réalité. Pour nous, « Nuit Debout » doit devenir un lieu de convergence et de construction de la grève, afin de toucher les lieux de production et mettre à mal l’Etat et les patrons. La vague de grève générale qui déferle à l’heure actuelle à Mayotte et à la Réunion contre la loi travail et la politique coloniale de l’Etat français est un exemple à suivre. Toute victoire ici ou là-bas est une victoire pour nous tou∙te∙s.

  • Caisse d’allocations familiales : les agents débrayent et interpellent leur direction - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/04/07/2319831-les-agents-debrayent-et-interpellent-leur-direction.html

    Un « collectif inter services » a interpellé la direction de la CAF mardi soir en occupant le hall d’accueil de la caisse. Deux heures d’un dialogue impromptu entre la directrice et les agents n’ont pas forcément atténué le malaise.

    « Les mauvaises conditions de #travail impactent directement le service rendu aux #allocataires »… C’est en ces termes que le « collectif inter services de la #CAF de Tarn-et-Garonne » a dénoncé auprès de sa direction une situation jugée « préoccupante ». Préoccupante pour les agents, préoccupante aussi pour les allocataires : « Nous observons un #délai de traitement de 40 jours actuellement, un délai jamais connu à la caisse », souligne un élu CGT. 40 jours… au lieu de 15 normalement. Mardi après midi, le personnel a donc été invité à observer un #débrayage d’une heure. Une motion signée par une soixantaine d agents a été remise à la direction. Mais les soubresauts de la caisse d’ordinaire voués à se régler en interne ont cette fois-ci franchi les hauts murs de l’avenue Gambetta. « Nous alertons les médias car nous sommes un service public et nous nous épuisons »

  • Lutte contre le travail - Mario Tronti, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8094

    Le texte qui suit relève d’un point de vue ouvrier c’est-à-dire d’une pensée antagoniste, dans et contre le capital.

    Sa publication se veut une contribution à la lutte en cours contre cette loi du capital qu’est la #loi_travail. Il s’agit également de proposer un détour théorique préalable à la séance de l’université ouverte sur le droit au chômage proposée ce 10 avril 2016 à Paris.

    Lutte contre le travail

    Pour finir revenons donc au point de départ : à la nature à la fois double, scindée et antagonique du #travail. Non plus cependant du travail contenu dans la marchandise, mais de la classe ouvrière contenue dans le #capital. La zwieschlächtige Natur de la classe ouvrière consiste en ce qu’elle est à la fois travail concret et travail abstrait, travail et force de travail, valeur d’usage et travail productif, à la fois capital et non-capital – partant à la fois capital et classe ouvrière. C’est là que la division est déjà antagonisme. Et l’#antagonisme est toujours lutte. Mais la #lutte n’est pas encore #organisation. Il ne suffit pas qu’il y ait une division objective du travail et de la force de travail dans la classe ouvrière : car c’est précisément de la sorte qu’ils se présentent unis dans le capital. Il faut les diviser par une intervention subjective : en effet ce n’est que de la sorte qu’ils deviendront les moyens d’une alternative de pouvoir.

    #ouvriers_et_capital #opéraïsme #refus_du_travail #Mario_Tronti #livre_en_ligne

  • Madame la Ministre, les « nègres » vous emmerdent !

    Par Amélie Koulanda

    http://www.peri-pheries.com/#!Madame-la-Ministre-les-n%C3%A8gres-vous-emmerdent/jzw7d/56fd4afb0cf2bd66055f5fab

    Ce mépris condescendant avec lequel la Ministre dit vouloir « aider » les femmes musulmanes voilées qui seraient forcément opprimées, selon sa vision très étroite du monde et des « femmes » qu’elle est censée défendre, est le signe que l’islamophobie est bien la chose de France la mieux partagée.

    Quand est-ce que la France se débarrassera de cette obsession (néo) coloniale à vouloir dévoiler les femmes, pour les « libérer » ? Obsession qui tend à se cacher sous les habits d’un certain « féminisme », en réalité discriminatoire, excluant et au service d’une logique patriarcale bourgeoise, classiste, raciste et islamophobe.

    Une haine raciste et islamophobe gangrène la France, et puis il y a le silence de celles et ceux qui ne disent rien... Dans un contexte où le racisme et l’islamophobie non seulement humilient mais criminalisent des millions de personnes, les voix qui s’opposent doivent s’élever. Qui ne dit mot consent, qui cautionne doit assumer ses responsabilités et penser au futur –proche- et aux conséquences à venir.

    Il ne faudra pas s’étonner quand la gronde s’étendra, et des formes que la révolte prendra. Car à force de mépris, d’humiliations, nous les Noirs, les arabes, les musulmans, les Rroms, et toutes celles et ceux que l’Etat raciste marginalise, nous n’allons pas éternellement accepter l’assignation qui nous est faite. Et contrairement aux révoltes de 2005 ( oui révoltes, pas « émeutes », car nos soulèvements sont politiques, et nos « violences » sont bien souvent la conséquence de celles qui nous sont infligées par cet Etat raciste et policier), j’espère que la colère et la contestation s’exprimeront du « bon côté du périph’ », celui où on « résiste en terrasse », afin que la violence qui traverse nos existences ne soit pas renvoyée aux « ténèbres » des banlieues, des « quartiers » dont tout le monde se fout, et qui n’intéressent que pour l’instrumentalisation politique qu’il est si convenable d’en faire.

  • Mars attaque ! Mai ce sera trop tard ! Des précaires et chômeurs en grève
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8091

    Loi travail, assurance-chômage, état d’urgence, crimes policiers...

    Tout leur sera permis tant qu’on ne saura les en empêcher

    Appeler « loi travail » la dernière attaque en date contre nos conditions d’existence, il fallait oser. Les socialistes au pouvoir ont au moins le mérite d’être clairs et résument le comique « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy en un mot d’ordre plus explicite : travaille ! [1] La terre se chauffe, les catastrophes se multiplient, les guerres créent de la croissance, des milliers de personnes sont enfermées aux frontières, en prison ou en centre de rétention, les emplois sont aberrants, mais il faudrait continuer, travailler, travailler, travailler.

    Le plein emploi est mort, et l’horizon d’un CDI temps plein, de toutes façons, n’a plus grand chose de désirable. On y pense parfois, peut-être pour limiter l’angoisse de croiser Pôle Emploi [2], mais au fond on sait bien que les conditions de travail sont partout invivables.
    Mais aucune réforme du code du travail, aucune renégociation de l’assurance-chômage ne saurait être consensuelle [3].

    Ce qu’ils appellent « dialogue social » masque en fait un champ de bataille

    Pour une raison simple : les intérêts des patrons, des détenteurs du capital, des oligarques sont diamétralement opposés à ceux des employés, des travailleurs précaires, des étudiants en CDI chez Mc Do [4] et des chômeurs. Tout ce qu’ils gagnent est autant de perdu pour nous : un peu moins de rapport de force de notre côté, un peu moins d’armes contre le pouvoir des patrons et l’arbitraire des institutions sociales.

    je dis #toctoc, mais voyez donc... @paris @cqfd @jef_klak @larotative @rebellyon ...

  • Proposition d’enquête action dans et contre l’emploi précaire à destination des AG de lutte et des isolés appelés à les rejoindre
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8093

    Le texte qui suit a été diffusé aux participants à la coordination nationale étudiante ce 2 avril 2016 à Rennes.

    La seule richesse que nous avons à tirer aujourd’hui de l’école c’est la dynamique de lutte qu’elle peut entrainer...

    Parmi ceux qui sont à la fois les plus mobilisés et les plus en butte à la répression, les questions du travail et de la précarité sont en train d’être abordées collectivement, creusée de manière critique. Voici quelques notes à ce propos, en espérant qu’elles puissent être utiles à des échanges parmi ceux qui luttent, et parmi tous ceux qui sont appelles à les rejoindre.

    Une proposition immédiate serait de réaliser des petits moments d’enquête (qui taffe où ? comment fait-on pour vivre ?) qui permettent d’ajouter aux formes de luttes actuellement expérimentées, des actions de perturbations/interruptions qui visent des entreprises, événements et institutions organisatrices du travail, de pratiquer des formes de grèves qui puissent s’assurer le maximum d’impunité salariale, disciplinaire, policière.

    Il peut être plus aisé d’occuper tranquillement un Mac do deux heures pendant le rush après avoir bloqué une plate forme téléphonique, puis d’aller agir ailleurs, que de se confronter frontalement à la police. Il s’agit de nuire aux entreprises (etc.) dont on dépend, par exemple en y faisant intervenir des inconnus de ces boites, comme lorsque le mouvement des intermittents et précaires bloquait des spectacle à la demande d’intermittents qui ne pouvaient s’y mettre en grève, et ainsi de contribuer à faire des lycées et facs en lutte des lieux d’élaboration depuis lesquels soient impulsées de multiples actions vers l’extérieur.

    #école #travail #précarisation #lutte #enquête #action

    #toctoc ?

  • Les Pieds sur terre | Sonia Kronlund
    Les délogés de Saint-Denis | 29.03.2016
    http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/les-deloges-de-saint-denis


    Ils dormaient aux numéros 4 et 8 de la rue Corbillon à Saint-Denis. Les déflagrations de l’intervention du RAID le 18 novembre dernier les ont réveillés. Depuis, leur vie a basculé, ils n’ont toujours pas été relogés.

    http://rf.proxycast.org/1146342686400192512/10078-29.03.2016-ITEMA_20948121-0.mp3

    • Site sous SPIP = avoir un hébergement sous la main. Si l’une des personnes ou un collectif ami en a un, c’est alors assez rapide et simple ensuite (et permettra une meilleure collaboration entre les intervenant⋅e⋅s, avec une meilleure répartition des droits, sûrement plus égalitaire). Mais si vous n’avez pas d’hébergement… Demander à @rezo ? Ou @paris @rebellyon @ari ?

      Si vraiment pas d’hébergement, ça me parait quand même beaucoup mieux de créer un compte blog gratuit chez Wordpress.com, plutôt qu’un Facebook. Car au moins
      1) les gens sont proprios du contenu, sans pouvoir le perdre
      2) suivant l’évolution des choses, on peut à tout moment récupérer TOUT le contenu du Wordpress (articles, utilisateurices, etc) : soit pour le transférer sur un autre Wordpress perso ailleurs, soit pour migrer le contenu dans un autre logiciel (SPIP ou autre, si vous trouvez un hébergement plus tard). Enfin bon généralement pour une mobilisation (et non pas mouvement sur le long, ou très long terme), on change rarement d’outil une fois qu’on a démarré (pas comme une association, ou autre groupe politique quelconque, qui est le même sur le long terme). Mais rien que le point 1 est suffisant, si jamais Facebook ferme le compte, etc.

      Par contre, ça peut quand même être bien d’avoir un compte Facebook et Twitter, et de balancer les notifications de nouveaux articles (titre, intro, image), sur ces comptes, depuis le vrai site dont les gens sont propriétaires. Par exemple avec IFTTT ou autre service du même genre (il y a aussi parfois des plugins des logiciels web qui permettent de faire ça directement, sans service intermédiaire).

    • @colporteur @rastapopoulos il manque toujours un service pour lancer facilement un site sous Spip sans avoir d’hébergement.

      Dans l’immédiat, prendre un espace sur lautre.net par ex., uploader et configurer basiquement un Spip ça prend moins d’une heure.

      Par rapport à Facebook ou Wordpress, il me semble que le principal argument pour Spip reste celui de la collaboration / coopération rendue possible par Spip grâce à son interface privée (aspect il me semble trop souvent oublié par ses principaux promoteurs !) Un point je crois plus concret que la propriété de ses données, qui importe peut-être pas tant pendant une période speed comme une mobilisation.

      Concernant Twitter ou Facebook, il me semble que se contenter d’être un pur émetteur via les flux pendant un mouvement social, c’est passer à côté de beaucoup de choses très riches (point à développer, j’avoue !)

    • @ari, ce service existe, c’est très très facile, mais ce n’est pas gratuit. Car ça demande des machines, et du temps humain, pour que ce soit facile (càd sans que les gens gèrent ni l’hébergement adminsys, ni l’installation logiciel CMS, ni les mises à jour).

      Un point je crois plus concret que la propriété de ses données, qui importe peut-être pas tant pendant une période speed comme une mobilisation.

      Si Facebook ferme le compte (à cause de plein de signalements anonymes par ex, cela arrive très vite !) : tu dis plus la même chose. Un vrai site, seule la police/justice peut demander à le fermer, en gros. Donc à mon avis la propriété est importante, dès le début.

      Concernant Twitter ou Facebook, il me semble que se contenter d’être un pur émetteur via les flux pendant un mouvement social, c’est passer à côté de beaucoup de choses très riches (point à développer, j’avoue !)

      Si tu es émetteur, c’est que tu as un compte sur lequel émettre. Donc que les contributeurices du compte peuvent s’y connecter pour répondre aux commentateurices.

      Donc ce n’est pas juste émettre des flux, c’est aussi échanger dans les coms. L’aspect « community management » de la mobilisation quoi. :D
      La grande différence c’est de ne pas publier des contenus sources sur ces réseaux. Les comptes-rendus et les agendas (yora telles actions tel jour, etc) doivent être sur le site perso central, toujours le plus à jour, et avec 100% des infos. Sur les réseaux, on y met des notifs (coupées donc) et/ou des copies (entières), suivant les cas, suivant la longueur…
      Mais cela n’empêche en rien de répondre aux coms, et aussi de partager/liker/RT des contenus externes supplémentaires.

    • Et pour l’hébergement des images il y a https://framapic.org et http://pix.toile-libre.org

      Pour l’hébergement des fichiers il y a https://framadrop.org et Bittorent-Transmission https://www.transmissionbt.com

      Un fil Seenthis n’est pas incompatible avec un fil Facebook - celui-ci peut être utilisé juste pour rediffuser l’info dans le réseau social.

      Et sinon, pour réaliser une base de connaissance collaborative, https://www.dokuwiki.org est très bien (plein de plugins utiles) et il y a des hébergement clefs en main il me semble (pas testé) https://www.dokuwiki.org/hosting

    • @rastapopoulos @monolecte @colporteur je me permets d’insister sur l’aspect collaboratif de Spip (ce qui n’est pas le cas de Seenthis ni d’aucun autre CMS à ma connaissance et le principal intérêt par rapport à un réseau social). Je trouve ça dommage que ça soit très peu mis en avant (et c’est encore le cas dans ce fil) alors que c’est l’une des principales raisons pour les collectifs de se servir de Spip.

      D’autant qu’en période de lutte où il faut être sur la brèche, c’est précieux, ça permet de gérer un outil à plusieurs, de se corriger, de modifier facilement les articles, de discuter d’un texte avant parution, etc. Pour ce qui est du coût, les tarifs du Nursit (si tu parlais de cet hébergement @rastapopoulos) me paraissent tout à fait adaptés pour une mobilisation par rapport au prix de tracts, affiches, etc.

    • Mine de rien c’est super questionnant que la plupart des mouvements / groupes finissent de toute façon par informer, et, pire, s’organiser principalement sur face de bouc au lieu de chercher, pour une poignée d’heures en plus, des moyens d’une autonomisation des infos, diffusées seulement ensuite sur les réseaux sociaux.
      Pour avoir questionné des militant-e-s dans le coin de Nantes, y’a aussi le bruit qui circule comme quoi « facebook aurait refusé de donner les noms des gestionnaires des pages à la justice ». Quand c’est des personnes « charismatiques » qui expliquent ça, tu as beau démontrer que l’argument est fragile, tu passes pour la chieuse de service. Et ce malgré l’exemple local de la zad... #groumph

    • Assez d’accord avec Fil sur le côté déprimant (mainstream partout).
      Mais par ailleurs, je comprends/sais pas grand chose aux question techniques et n’ose m’imaginer ce qu’il peut en être d’étudiants peu versés dans le domaine qui arriveraient sur ce post que je leur ait conseillé...

      Ok bien sûr avec Arno, pour avoir appris à utiliser Spip et en connaitre quelques avantages, mais je l’ai fait a minima, pour publier, actualiser, pas capable de créer un site, je reculerais a priori devant l’effort (archi cybernouille, par ex. pressé, je suis même pas aller chercher ce que peut vouloir dire « logiciel CMS »).

      Oui, en cas de mayonnaise qui prend vite (que l’on veut voir prendre vite) et d’urgence de lutte, les impliqués ont mille choses à faire autres que de bloquer du temps sur la conception d’un site. La rue, la boite/fac/quartier, les autres lieux en lutte, etc. ça compte.
      L’apprentissage collectif, c’est une poignée d’heures, puis des poignées de temps à faire exister chez nombre de gens (cf les expli sur comment publier sur un site collaboratif, démarche qui ne va « vite » qu’à le faire ensemble, à installer des rédacteurs sur un site, progressivement).
      La maîtrise technique est un enjeu encore plus emmerdant. Il existe des sites collaboratifs où des dizaines de rédacteurs ont pu publier et qui se retrouvent avec un seul connaisseur de l’architecture, un seul apte à modifier le site. L’inverse de la démarche. En tout cas un pb dirimant.
      Regress : Il existe des collectifs où le passage à face book est intervenu après la confection d’un site collaboratif spip, avec une logique audimat / image/ désintérêt pour les textes et leur élaboration collective.

      @valk, tu as un compte oiseau bleu, fais une demande publique en ce sens, c’est en tout cas ce que je ferais. Pour ma part, ce n’est pas à la sorbonne que je passe, sauf, peut-être, si elle venait à être occupée.

    • @ari, calomnie !
      Je m’auto-cite : premier paragraphe, première phrase, première chose que je mets en avant :D

      SPIP il faut un hébergement mais ensuite c’est rapide et simple et ça permettra une meilleure collaboration entre les intervenant⋅e⋅s, avec une meilleure répartition des droits, sûrement plus égalitaire

      Sinon oui, je parlais de Nursit (72 € TTC en sous-domaine donc « machin.nursit », et le double avec un domaine dédié et plus de trafic) qui donc s’occupe entièrement de la technique (hébergement, mise à jour, etc). Moi non plus je ne trouve pas spécialement énorme @ari, mais ça reste quand même un gros pas à faire, en ces temps de blogs gratuits partout et de réseaux sociaux (mais bon dans une grosse AG, si chacun donne 2 euros c’est bon pour 1 an voire plus en 5min hein). Ya juste à créer le site, créer les utilisateurices qui vont contribuer, et se mettre à rédiger-publier.

      @val_k et ouais, Facebook c’est à peu près juste un flux. Donc ensuite pour retrouver du contenu après-coup… un tract, un compte-rendu, etc, c’est quasiment impossible. Ça peut aller pour prévenir de choses, et pour discuter (en encore, avec la surveillance et les recoupages que ça permet…), mais pour rédiger + publier + garder en mémoire des contenus, ça n’a aucun sens.

      @colporteur « CMS » ça veut dire « logiciel de gestion de contenus » (web à priori). Donc Wordpress, SPIP, Drupal, etc, toutes ces logiciels (la plupart libres) qui te permettent d’éditer puis publier des contenus.

    • Ok, @rastapopoulos
      pour ce que je sais, un autre souci - si il s’agit de se censurer le moins possible -est de trouver un hébergement hors hexagone afin de mettre un peu de distance avec les flics et la justice de notre beau pays, comme là je fais autre chose, je regarde même pas si les propositions d’hébergement évoquées sont hors France.
      Il existe peut-être des tutos sur monter un site collaboratif sans s’emmerder avec la france et (trop avec) l’argent :)

    • Ce qui me déprime, c’est qu’après des années de travail intensif pour développer des outils permettant d’échapper à toute cette merde, ça ne marche toujours pas assez bien et de façon assez simple pour des gens qui « aimeraient bien » que ça marche, et ne souhaitent/peuvent pas faire l’effort supplémentaire qu’on leur demande. Donc oui pour moi c’est un constat d’échec.

    • Plus facile de commencer quelque chose dont on a déjà incorporé l’habitude individuelle... c’est à dire socialement déterminée. Ce qui se fait hors et contre la sorcellerie capitaliste est magique. Là, la magie qui est tentée, c’est de sortir de l’atomisation dépolitisée, concurrentielle, et tout ne marche pas de front, des temps différents qui s’articuleront, ou pas.

    • @fil ça dépend du moment, mais il y a eu des seuils importants de dépassés. À un moment SPIP (et quelques autres), c’est devenu plus facile à la fois à installer et surtout à éditer et publier, que les autres outils proprios pourris qui existaient. Mais ensuite Facebook a explosé en devenant plus qu’un simple copainsdavant international, mais ensuite Blogspot, mais ensuite Tumblr, mais ensuite Wordpress.com, etc. Tous ces trucs gratuits ET sans aucune installation à gérer ET facile à rédiger-publier ET avec du public et des partages.

      C’est pour ça que plus haut, je conseillais, s’il n’y a ni l’envie ni le temps de gérer un SPIP, d’au moins utiliser Wordpress.com ! Ça prend 5min de créer un compte, c’est gratuit, et au moins c’est un logiciel libre derrière dont on peut récupérer tous les contenus plus tard pour quand on aura le temps d’être ailleurs. Ça me parait pour l’instant vraiment la « moins pire » solution plutôt que de publier uniquement sur Facebook.

    • Tous ces trucs gratuits ET sans aucune installation à gérer ET facile à rédiger-publier ET avec du public et des partages.

      Et pour ça, pour les trucs militants « dans l’urgence », on ne peut absolument pas lutter contre ces autres outils, en tant que devs de SPIP ou d’un autre logiciel.

      Le seul moyen que je vois de lutter contre ça n’est pas technique mais humain. Ça veut dire obligatoirement avoir des collectifs (informels ou vraies associations) qui maintiennent des serveurs et des infrastructures de type Nursit ou du genre mais pour les trucs militants dont on est proche (ou plus large pour celleux qui ont plus de moyen et qui peuvent se permettre d’héberger plus). C’est-à-dire mettre à dispo un SPIP en 1h maxi, et que les gens n’aient plus qu’à cliquer, rédiger, publier (et pouvoir partager facilement sur les réseaux, c’est indispensable).

    • La vraie difficulté, c’est le manque de culture informatique d’une très très grande partie de la population, y compris et surtout les prétendus digital natives qui sont surtout de gros pousse-boutons et considèrent que l’informatique qui marche, c’est celle qui fait tout en 2 clics.

      Ce qu’il y a derrière ces deux clics, ils s’en foutent grave. Ils sont donc très dépendants et ça aussi, ils s’en foutent grave… bon, jusqu’au jour où ils sont coincés, censurés, jetés des plateformes commerciales sans leurs archives, mais en attendant, ils s’en foutent.

      Du coup, les hébergeurs proposent des installations Wordpress en pousse-boutons, avec thèmes et plugins préselectionnés, parce que sinon, y en a trop.

      Pour bien paramétrer un CMS, il te faut facilement une semaine de boulot, parce que l’utilisateur pousse-boutons ne veut rien savoir de ce qui se passe dans l’arrière-boutique, par contre, il sait très bien ce qu’il veut en devanture. Et si c’est le merdier à gérer, il s’en fout.

      Donc SPIP, c’est très bien, mais il faudrait aussi des install pousse-boutons prédéployées chez des hébergeurs à l’étranger. Avec un assortiment de squelettes de base et de plugins et hop, les pousse-boutons seraient contents.

      Pour l’hébergement sûr, si mes souvenirs sont bons, les Islandais ont justement prévu d’être un asile informatique…

    • @fil Je pense que les choses évoluent dans le bon sens. Faire Spip et les autres CMS était une première pierre indispensable.

      Aujourd’hui, les étapes suivantes sont des projets comme https://yunohost.org et https://wiki.debian.org/FreedomBox Yunohost fonctionne déjà, est stable. C’est un progrès immense. Même si le « paquet » Spip n’est pas finalisé https://yunohost.org/#/apps_in_progress_fr il y en a plein d’autres qui permettent de faire un site https://yunohost.org/#/apps_fr

      La conférence Internet Libre ou Minitel 2.0 aura 10 ans l’année prochaine. http://www.fdn.fr/actions/confs/internet-libre-ou-minitel-2-0 Même si tout n’est pas encore en place, le progrès est réel, en plus des projets logiciels énoncés ci-dessus il y a maintenant : https://www.raspberrypi.org et le Pidrive https://www.raspberrypi.org/blog/meet-314gb-pidrive et depuis longtemps (mais plus cher) : https://fitpc.com

      @rastapopoulos Concernant les collectifs humains il y a http://www.lautre.net et la fédération https://www.ffdn.org et surtout Framasoft qui se déploie avec son projet de dégooglisation https://degooglisons-internet.org D’ailleurs, à quelques mois près leur service d’hébergement de site web aurait pu répondre à la demande https://degooglisons-internet.org/liste#2016

      Sinon @colporteur tu pourrais peut-être contacter
      IT Crowd Rebellyon qui a déjà installé les sites de rebellyon, paris-luttes et iaata

      Et pour le futur, le regain d’intérêt pour xmpp est rassurant, notamment sur smartphone avec https://conversations.im & https://www.xabber.com

      Enfin on peut regretter qu’un projet comme https://login.persona.org soit abandonné, c’était une voie particulièrement intéressante il y avait d’ailleurs des volontés de mixer Personna-BrowserID avec Xmpp http://xmpp.org/2012/05/browserid-meet-xmpp et https://github.com/nikhilm/browserid-xmpp

      Actuellement un des points les plus difficile à gérer reste le DNS, il manque des interfaces d’administration simple, pour newbies. Et les problèmes de censures auxquels il reste exposé pourrait être résolus par le Gnu Name System... si un jour il sera possible de le faire fonctionner.

      Mais le point de blocage majeur semble celui de la découvrabilité sociale décentralisée déjà pointé sur http://seenthis.net/messages/452745#message452917 Mais est-ce si difficile à faire avec xmpp ?

    • Je pense qu’il est difficile de comparer une page facebook et un site aujourd’hui, en ce qui concerne la diffusion « virale », les interactions possibles etc. A ce stade, je rejoins le constat d’échec. Ça n’est pas seulement plus rapide etc. c’est surtout que ça marche , les infos circulent, les gens viennent à ce que tu organises etc. #déprimant, oui.

    • @supergeante bah oui mais faut pas tout mélanger : d’un côté ya l’aspect prévenir ou notifier, qu’il se passe telle ou telle chose, ainsi que l’aspect échange, discussion, et aussi le partage en chaîne de ce qui a été notifié ; et d’un autre côté ya les contenus eux-mêmes (événements, càd chose ayant une date prévenue en avance, ou article, tract, compte rendus, pas forcément datés).

      Mais j’ai l’impression qu’on a une génération de gens qui s’en battent les gonades d’archiver les contenus produits, et qui ne fonctionnent QUE par flux, que par « on envoie 4 lignes ou une image qui frappe », et on organise des événements. Donc pour les événements c’est très bien, c’est pas forcément impératif d’archiver ça. Mais pour tout le reste… Le problème c’est : y a-t-il encore de ce « reste » ? Si la réponse est « oui », alors je suis désolé mais Facebook ne marche pas pour ça, on peut envoyer un texte ou un lien vers un texte, mais ensuite impossible de le retrouver après coup, et quand c’est pas un truc daté… le collectif et les gens intéressés perdent leur mémoire. Il n’y a plus que du « en avant toute ! »

      Dire « ça marche », il faudrait quand même préciser ça marche pour quoi. Si c’est juste pour prévenir d’événements ou de news volatiles, oui ça marche, je suis bien d’accord.

    • Oui c’est très dur de retrouver quelque chose sur facebook, par rapport à un site (info) ou un forum (discussion). Et pour avoir eu mon compte supprimé (transformé en page) et avec toutes les discussions j’avais lancées (et donc yc les réponses), j’ai des réserves sur la pérennité de la chose :)

    • Merci pour ces échanges et les bouées pour pousse boutons au bord de la noyade qu’il contiennent.

      Pour ce qui est de déprimer, il existe même des collectifs qui sont foutus de pas voir la nécessité et l’intérêt que leur fb soit public et qui répondent à la question posée sur ce paramètre, « il suffit de s’inscrire pour accéder... »
      Même lorsque l’on est un tant soit peu au courant des enjeux, il n’est pas toujours facile de passer à la pratique (libre, thor, etc.), sauf grand volontarisme individuel ou pli particulier, cela demande de participer à une collectivité plus ou moins lâche dans laquelle ces enjeux sont présents, traités, au moins partiellement. Que, comme Fourrier et son concept d’attraction passionnée invite à le penser, on puisse faire fond sur une division des tâches qui émerge à partir de penchants multiples ; plutôt que de viser l’abolition en tous points de cette division, que cela fasse l’objet d’agencements, modifiables. Là, le regress (dépressif) peut éventuellement reculer.

    • Et ce qui est également déprimant, c’est cette saloperie de non partage, cette névrose sécuritaire autour du libre, cette sorte d’égo démesuré définissait déjà ceux qui œuvraient soit disant pour un réseau des sites alternatifs pour surtout une et une seule stratégie politique, la leur. Des communicants professionnels surtout masculins d’ailleurs qui n’ont pas hésité à faire tomber le serveur. Non, le réseau des développeurs et développeuses SPIP ne s’investit pas pour promouvoir un quelconque accaparement mais pour que des outils d’expressions demeurent un bien pour tous. Alors, oui, j’avoue m’être mal remise de ces années là. Et j’ai beau cherché, les sites de https://mutu.mediaslibres.org ne partagent même pas leur super squelette, et les headers n’indiquent rien. Tiens, parlons de privatisation …
      /me en colère

    • oui @aude_v c’est dingue. Et quand on voit les réactions des consommateurs de facebook à ceux qui soulignent ce problème, c’est absolument pas encourageant.
      Petit comparatif autour du cas Nantes Revoltée à Nantes https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee : sur sa page autour d’une « affaire » récente que j’avais « libérée » par là http://seenthis.net/messages/485938 on lit beaucoup de commentaires critiques anticapitalistes sur les medias, mais je n’ai pas vu de commentaires anticapitaliste sur le support facebook qui est leur plateforme principale pour l’instant.
      par contre quand le sujet est repris sur un media libre, là ça se lâche et ça se défend en mordant : https://nantes.indymedia.org/articles/34387
      Mais j’imagine que comme Nuit Debout y’a des personnes en interne qui doivent réfléchir à la manière de sortir de facebook, enfin de pas lui offrir la primeur des luttes et encore moins leur organisation... enfin j’espère !

    • Ha j’avais pas vu ! Bon en même temps j’y passe rarement !
      Pour ma part j’utilisais (et continue de « promouvoir ») l’excellent portail sedna des medias libres : http://mediaslibres.org/spip.php?page=sedna mais comme je trouvais pas facilement les infos les plus locales pour moi (je pige pas trop la méthode de mise à jour du portail) j’ai fini par me faire récemment un flux rss automatique depuis nantes.indymedia et zad.nadir sur mon second compte twitter : bah c’est super pratique ! Et du coup j’ai remarqué que les infos publiées sur la partie « breves » de indymedia nantes passait directement dans le flux : voilà qui va remotiver ma tentative de faire de la publication dessus (parce que pour une photographe c’est pas le site idéal, faut reconnaitre !)
      Sachant qu’en plus sur ce site y’a moyen de faire des groupes (j’en ai fait un pour mon collectif Bon pied bon oeil) et même de la publication collective privée avant mise en ligne, j’avoue ne vraiment pas piger pourquoi les gens ne s’en emparent pas quand on leur en parle. Bon y’a des bugs, certes, mais... c’est une plateforme libre, autogérée et plutôt chouette sur ses bases politiques... Rha la la la mauvaise foi des fois hein !

  • Dette de l’assurance chômage : quel est le problème ?
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/dette-de-lassurance-chomage-quel-est-le-probleme

    Une réforme structurelle de l’assurance chômage devrait viser à recentrer son intervention sur des règles de droit commun consolidées et assainies. Cette stratégie devrait reposer sur quatre piliers :
    • La reprise de la dette par l’Etat. La dette n’est pas le fait des règles d’assurance de droit commun, mais elle empêche de réformer celui-ci de manière efficace et économique. L’Etat n’y perd rien, car cette dette est déjà comptabilisée dans la dette publique.
    • La suppression des dépenses non-assurantielles. Les dépenses indûment imputées à l’assurance chômage doivent être financées par d’autres ressources que des taxes sur les chômeurs.
    • Une assurance obligatoire. Tous les employeurs et tous salariés doivent être affiliés, car la solidarité interprofessionnelle, l’équité et l’efficacité justifient que le financement de l’assurance chômage s’appuie sur des ressources larges et diversifiées.
    • Une assurance universelle. L’unicité des règles est un principe intangible. L’assureur doit prioriser l’assurance du risque de chômage et sa mutualisation, ce qui implique de ne plus financer des politiques publiques avec des cotisations d’assurance chômage assises sur le coût du travail marchand.

    Analyse détaillée dans la Note n°60 du 10/03/16
    http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/notes/2016/note60.pdf

    • Mel reçu
      http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/cip-idf

      Si on pouvait éviter de faire de la pub pour le très très dangereux #Bruno_Coquet ce serait pas mal. Ce type raconte absolument n’importe quoi. Il se trouve que là, ça nous paraît favorable. Mais attention : ce dingue est capable de faire n’importe quelle démonstration des plus tordues pour défendre sa religion : le néo libéralisme.

      Pour preuve de ce que je dis, regardez son audition à l’assemblée nationale devant la mission JP Gille. C’était le même jour que nous. Un tissu de conneries et de contre vérités pour démontrer le privilège des intermittents. Notamment qu’on était les seuls chômeurs à épuiser 100% de nos droits. (À aller au bout des 243 j).

      Dans une tribune, je lui avais répondu que c’était la règle qu’on nous imposait (instruction du dossier à épuisement) et que la prochaine fois il ferait mieux de se renseigner un minimum. Le mec parlait même de 506 h en 10 mois. Je sais on n’est pas à 1 heure près. Mais ça démontre le gros toquard qu’il est. Alors oui dans ce cas il fait une démonstration qui nous arrange. Mais attention au retour de bâton. Diffuserons nous ses nombreuses publications sur la suppression des annexes ? Sur le fait que les artistes doivent avoir une caisse autonome ? Sur le fait qu’il faut multiplier les comptes individuels style CPA ? Etc etc.

  • Kevin adminstrateur de site de VPC de cul VS la loi El-Khomri | Politeeks
    http://politeeks.info/kevin-adminstrateur-de-site-de-vpc-de-cul-vs-la-loi-el-khomri

    Imaginons que la loi Travail dite loi El-Khomri soit votée telle que nous la connaissons actuellement. Et comme la presse, nous allons voir ce que cela changera dans la vie d’un salarié. Mais pas un salarié depuis 20 ans sur le même poste, chose de plus en plus rare. Mais avec un jeune de moins de 30 ans, qui en est à son 4e employeur. Notre victime s’appelle Kevin, avec un tel prénom c’est forcé.

    Kevin bosse dans une TPE qui produit et édite des sites internet et de la VPC c’est à dire du commerce en ligne (double activité) de produits pour “’adultes”. Comme il est malin, débrouillard et qu’il a un diplôme d’ingénieux, il sait faire fonctionner tous les serveurs qu’il a installé et conçu. Son job officiel est “administrateur système & réseaux”. Il lui arrive de faire des choses en C++ ou en PHP : il est aussi devellopeur. Il est relativement bien payé : 40 K€ brut annuels.

    #précaire #auto-entrepreneur #loi_travail

  • Les trois « R » du relais textile

    Recycler les vêtements, recycler les hommes, rénover le capitalisme

    Par Mathieu Rivat

    L’Économie sociale et solidaire (ESS) a été pensée pour développer des modèles de fonctionnement fondés sur la solidarité et l’utilité sociale. La promesse est alléchante, mais l’entreprise périlleuse, surtout quand on doit se frotter aux marchés et à une concurrence féroce. Exemple avec Le Relais, investi dans l’insertion des plus défavorisés via la collecte et la valorisation de déchets textiles – où l’on apprend que l’enfer du capitalisme est pavé de bonnes intentions.

    http://jefklak.org/?p=2839

    La trajectoire du Relais, depuis sa création en 1984 jusqu’à sa situation actuelle, illustre cette tension et l’inexorable basculement d’une partie de l’ESS vers la reproduction effrénée du modèle capitaliste et de ses logiques propres : recherche de productivité à tout crin, délocalisations, prédation et agressivité commerciale, organisation centralisée, hiérarchique et peu démocratique. Autant d’éléments qui, d’ailleurs, ont souvent causé le licenciement ou l’épuisement de ceux que ces structures accueillent en leur sein… Un comble.

    #Relais #recyclage #fripes #ess #textile #économie_sociale_et_solidaire #pendant_ce_temps_on_boucle_le_numéro_3

  • Forging Every Link in the Afghan Opium Chain, Taliban Become a Cartel - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/02/17/world/asia/afghanistan-opium-taliban-drug-cartel.html

    In many respects, Mullah Rashid embodies the evolution of the Taliban movement in Afghanistan. As a hardened insurgent, most notorious for planning a mass suicide attack in Nimruz during the holy month of Ramadan, he had become among the most powerful drug smugglers in all of southern Afghanistan.

    #Afghanistan

  • Tasked With Combating Opium, Afghan Officials Profit From It - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/02/16/world/asia/afghanistan-opium-heroin-taliban-helmand.html?login=email

    The United States spent more than $7 billion in the past 14 years to fight the runaway poppy production that has made Afghan opium the world’s biggest brand. Tens of billions more went to governance programs to stem corruption and train a credible police force. Countless more dollars and thousands of lives were lost on the main thrust of the war: to put the Afghan government in charge of district centers and to instill rule of law.

    But here in one of the few corners of Helmand Province that is peaceful and in firm government control, the green stalks and swollen bulbs of opium were growing thick and high within eyeshot of official buildings during the past poppy season — signs of a local narco-state administered directly by government officials.

    #Afghanistan

    • (c’est une playlist (tout l’album exactement), où une trentaine de morceaux courts s’enchaînent pour ne former qu’une grande guirlande mélancholique et pesante, un truc de montagnards)

    • un truc marrant aussi pour compléter la galaxie rébét, c’est de connaître le père karaghiozis, héros du théâtre d’ombre, qui a un peu les même intonations de voix que les rebètes fumeurs de spliff (intonations qui ressemblent étrangement à un bon gros accent parigo soit-dit en passant). Là, c’est karagiozis à l’eurovision... Hélas, pour bien saisir les blagues, ça demande un niveau de keugré que j’ai pas... mais bon https://www.youtube.com/watch?v=bHX-y7p20kU

      On retrouve ce ton gouaille-clown là-dedans par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=AuY1NXugb80

      mais c’est pas vraiment du rébétiko... λαϊκή, c’est de la musique laïque, du laos, du peuple, populaire...

    • (aussi il me semble bien que ΕΙΜΑΙ ΠΡΕΖΑΚΙΑΣ soit un tsiftétéli, une danse du ventre, plutôt qu’un rébétiko (ah mais Αμανές τσιφτετέλι Ουσάκ aussi, c’est même marqué dessus tsiftételi, et c’est mélangé à un amanès, une musique où l’on dit aman aman, mon dieu mon dieu, un genre en soi aussi)

    • #merci @tintin, ouais, cette Roza a chanté diverses choses, aussi en Turc. Une affection particulière pour les rebetes qui me rappellent les terroni, des migrants, cette fois passe frontière, avec une langue commune à celle de la « terre d’accueil ».

      "je me suis pris tant de coups au 12, à la gendarmerie, qu’à la fin, pauvre de moi, je me suis retrouvé tout maigre...’, Adinatisa O Kaimenos - A. Kostis
      https://www.youtube.com/watch?v=KAp01GgsoLk

      « Nos mangkés se plaignent » Παραπονούνται οι μάγκες (Paraponoundai i mangkés, Giovan Tsaous), Antonis Kalyvopoulos - Αντώνης Καλυβόπουλος
      https://www.youtube.com/watch?v=5cXpkTt7nfQ

      ΟΙ ΓΥΡΟΛΟΓΟΙ (Les joueurs de gramophone ambulants), 1935, ΚΩΣΤΑΣ ΡΟΥΚΟΥΝΑΣ
      https://www.youtube.com/watch?v=Txq6pcCc26Y

      I Eleni I Zondochira [Eleni the Divorcee], Andonis Kalivopoulos (1936)
      https://www.youtube.com/watch?v=E-r8a-Ng8e8

      Το φλιτζάνι του Γιάννη - Ρίτα Αμπατζή, Rita Abatzi
      https://www.youtube.com/watch?v=gCPno10Wu9A

      In the cellar [Στην υπόγα] - A.Kostis [Α. Κωστής]
      https://www.youtube.com/watch?v=8vctBbS7-jU

      Shooting dice [Το μπαρμπούτι] - Kostas Roukounas
      https://www.youtube.com/watch?v=keq16azHXgs

      Le frais Péloponnèse - Δροσάτη Πελοπόννησος, Stelakis Perpiniadis
      https://www.youtube.com/watch?v=Ze0qRnsZnL4

    • Façon revival et squats, les paris des #parias perdurent.

      REBETIKO ! i filakis to oropou ; (yorgos batis) by ULTRATURK
      https://www.youtube.com/watch?v=qeJIsvy3CkY

      Yorgos Batis - Γιώργος Μπάτης- Ο μπουφετζής (1932)
      https://www.youtube.com/watch?v=Xxo6HeXYgdY

      Εσκενάζυ Ρόζα - Της το βγάλανε
      https://www.youtube.com/watch?v=_ChUSSSk0M4

      Η ΜΠΑΜΠΕΣΑ ΡΟΖΑ ΕΣΚΕΝΑΖΥ
      https://www.youtube.com/watch?v=ZnPxUXfae9A

    • Aux sources du Rebetiko. Chansons des bas-fonds, des prisons et des fumeries de haschisch. Smyrne - Le Pirée - Salonique (1920-1960) @cie813 je devrais pouvoir le retrouver pour te le prêter
      http://les.nuits.rouges.free.fr/spip.php?article33

      Depuis la première édition de Road to Rembetika en 1975, nous en savons désormais beaucoup plus sur ce genre musical si original. Les travaux de chercheurs, les découvertes de producteurs, de musiciens et de simples amateurs ont livré toute une masse d’informations et de documents qui nous permettent de mieux connaître l’#histoire et les développements du rébétiko, ainsi que la manière dont il fut reçu par le #public grec. Des films, des documentaires et des fictions-télé ont pris pour thème le rébétiko. Quant au matériel phonographique, il est désormais accessible sous forme de disques compacts accompagnés de notices souvent fort détaillées, sans parler des nombreuses #vidéos visibles sur la Toile. Lorsque ce livre fut écrit, il fallait se contenter de disques en 78-tours. Des recherches systématiques, menées par une poignée d’étudiants dans les archives de compagnies discographiques en Grèce, en Turquie, en Allemagne et aux Etats-Unis, ont permis d’établir une chronologie plus précise du rébétiko, mais, cependant, une bonne partie des questions posées au milieu des années 1970 n’a pas encore trouvé réponse, y compris celles, fondamentales, qui tiennent à la définition du genre – qui comprend plusieurs formes –, à la détermination de ses origines ou à la mesure de son importance dans l’histoire musicale de la Grèce.

      Sur l’origine du mot rébétiko (qui pourrait provenir du turc rebet : #hors-la-loi ou #déclassé), nous ne sommes guère plus avancés que pour celle du mot jazz. Tiki tiki tak, enregistrée à Constantinople pour la compagnie Favorite vers 1924 et destinée au marché d’outre-Atlantique, fut probablement une des toutes premières compositions portant cette estampille, bien que cette désinvolte petite chanson s’avère assez éloignée du rébétiko classique. Mais certaines sources rapportent que le mot fut employé dès le milieu des années 1910… Toujours est-il qu’entre 1924 et 1926, quatre grandes compagnies discographiques : Odeon, Gramophone, Columbia et Polydor commencèrent à réaliser des enregistrements en Grèce même. Quelques années après, la compagnie gréco-américaine Orthophonic, dirigée par Tétos Dimitriadis, produisit une série destinée au marché américain. Un enregistrement réalisé par Pol (Léopold Gal) aux Etats-Unis, probablement à la fin des années 1920, est la première occurrence que je connaisse. En Grèce même, une affiche publicitaire pour le Neos Cosmos Café, imprimée en 1930, indique que le public était déjà familiarisé avec ces termes  : elle annonce un programme de chansons interprétées par Nouros et Stellakis devant comprendre « les dernières chansons européennes et rébétiques, ainsi que de pathétiques #amanés ».

      Il est clair que le rôle de l’industrie du disque, ainsi que celui joué par les musiciens grecs établis en Amérique, ont été déterminants dans la promotion du genre. La précieuse discographie des musiques et chansons folkloriques enregistrées aux Etats-Unis, établie par Richard Spottswood (1990), aussi bien que la gravure en 33-tours, puis en cd, des vieux 78-tours, montrent que les amateurs du style musical d’Asie mineure débordaient le cadre de la communauté hellénique. Les cafés-aman de New York et Chicago, possédés par celle-ci, étaient aussi fréquentés par des Arméniens, des Turcs, des Syriens et d’autres familiers de la musique de l’Empire ottoman déclinant. Les musiques enregistrées en Amérique parvenaient facilement en Grèce et vice-versa, renforçant les influences réciproques.

      Pour établir plus précisément les origines du rébétiko et ses premières manifestations, il faudrait aussi se plonger dans la documentation amassée en Turquie sur le sujet. Consécutivement au regain d’intérêt manifesté par la Grèce pour cette musique dans les années 1980-90, un véritable enthousiasme pour le rébétiko s’est manifesté dans ce pays. C’est ainsi que Road to Rembetika a été traduit en turc et publié à Istanbul en 1993. Des articles consacrés à ce genre musical ont paru ensuite dans la presse, tandis que des universitaires établissaient des comparaisons avec les #chansons populaires turques de la même époque.

      On admet généralement aujourd’hui que non seulement les modes, les rythmes, les termes musicaux et les instruments du rébétiko dérivent de la #musique_populaire ottomane, mais encore que beaucoup de ces chansons ne sont tout simplement que des versions grecques de chansons populaires de Constantinople ou de Smyrne. En outre, toute la tradition de l’#improvisation vocale et instrumentale est aussi orientale. Bien sûr, et comme toutes les autres, la musique turque était elle-même hybride, façonnée par d’incessants échanges entre les diverses communautés religieuses ou ethniques vivant en Anatolie ou dans les Balkans.

      Le rébétiko est l’héritier d’une #tradition_orale où l’improvisation avait une part importante. Les plus vieux musiciens que j’ai pu rencontrer m’ont confirmé qu’ils tenaient ces morceaux d’amateurs ou de semi-professionnels, habitués des fumeries et des tavernes du Pirée. Selon eux, certaines chansons n’avaient pas d’auteur connu, à la différence d’autres qu’ils attribuaient à un auteur particulier. Ils étaient rarement d’accord sur ces questions, ainsi d’ailleurs que sur les titres des morceaux, qui variaient selon les lieux. En revanche, ils se rappelaient tous que les improvisations ne portaient pas seulement sur la musique mais aussi sur les paroles.

      Les liens existants entre la musique soufie et le rébétiko sont encore à préciser, mais ils semblent évidents. Le tournoiement du corps, la transe qui saisit le danseur de zeïbékiko, ont été comparés par maints observateurs aux rites des derviches. L’argot rébétique est aussi révélateur d’une certaine proximité. Ainsi, le mot dervichi, qui désigne un homme (parfois une femme) qui fume du haschisch et fréquente le téké , bref un vrai rébétis…

      Suite à cette tradition, le rébétiko du Pirée, celui de Markos Vamvakaris et de ses amis, que j’appelle « classique », marque à la fois une continuité et une rupture. Cette dernière est due à la prééminence du bouzouki, à un style vocal nouveau, et à la composition de chansons originales, dont beaucoup mettent en scène le demi-monde urbain et même le milieu. Ces développements datent des années 1920 et du début des années 1930 au Pirée, lorsque la rencontre des #réfugiés d’Asie mineure avec des musiciens piréïotes produisit cette nouvelle musique, qui eut une résonance immédiate dans le public grec.

      Trois questions pourront ne jamais recevoir de réponses satisfaisantes : à partir de quelle date peut-on vraiment parler de rébétiko ? pourquoi le rébétiko devint-il si populaire ? et quand cessa-t-il d’être du rébétiko pour devenir autre chose ? Ces questions d’authenticité, de pureté, de croisement et de fusion se sont posées à propos de tous les styles musicaux qui ont accédé à une certaine notoriété – tels le tango, le flamenco, le fado, les canzone di la malavita calabraises ou le jazz –, et ont toutes fait l’objet de polémiques ardentes.

      Si l’on peut associer avec certitude un genre artistique avec une époque et un lieu, il est toujours difficile de préciser quand et où exactement il est apparu et quand il a disparu, au profit d’un autre, plus adapté aux goûts de la société. De même, ses frontières, brouillées par de multiples croisements et interactions d’influences, sont toujours mouvantes et imprécises : des rythmes rébétiques ont été utilisés par des chanteurs démotiques ; et le rébétiko lui-même ne s’est pas privé de récupérer tout ce qui était susceptible de l’être  : depuis les amanés jusqu’au fox-trot, en passant par le tango et la chanson napolitaine.

      Il faudrait aussi noter le destin identique de toutes ces musiques. Apparues dans les bas-fonds de la société ou venues d’ailleurs, leur initiale mauvaise réputation et leur étrangeté ont été utilisées comme argument commercial par des producteurs avisés qui les ont offertes à la consommation d’une clientèle bourgeoise d’abord, puis plus populaire. Mais ainsi, et peu à peu, elles perdaient leurs caractéristiques contestataires originelles et, plus ou moins consciemment, s’adaptaient, se « formataient » aux goûts de la société, jusqu’à perdre tout ce qui avait fait leur charme initial. Le rébétiko n’a pas échappé à cet engrenage inévitable, déclenché dès la fin des années 1930, quand les rébétès furent conviés à enregistrer leur musique confidentielle de drogués du Pirée et à la présenter devant les auditoires sélects d’Athènes.

      Bon nombre de figures qui apparaissent dans ce livre sont mortes depuis sa parution, aussi dédié-je cette édition à leur mémoire. Parmi eux, l’incomparable chanteuse Sotiria Bellou  ; le compositeur de rébétikos le plus prolifique Vassilis Tsitsanis  ; et aussi – bien qu’il n’y soit pas mentionné – Grigoris Bithikotsis, chanteur-fétiche de Theodorakis dans les années 1960. Une autre absence cruelle est celle d’Ole Smith, dont l’établissement de la discographie rébétique aux Etats-Unis est l’un des nombreux mérites. Et enfin, et surtout, mon principal informateur, mon professeur et mon ami Thanassis Athanassiou est passé de l’autre côté. J’espère, où qu’il soit, qu’il trouvera toujours un petit mavraki (joint) quand il en aura l’envie.

      Sur la demande de mon éditeur, j’ai procédé pour cette troisième édition française à un certain nombre d’ajouts, qui ont conduit à une refonte partielle du livre et à l’apparition de trois chapitres supplémentaires, ainsi que d’un index. Ces ajouts sont tirés en grande partie d’articles universitaires que j’ai consacrés ces dernières années à divers aspects de la question, plus particulièrement les #femmes du rébétiko et l’importance du zeïbékiko dans la culture grecque contemporaine. Evidemment, ils n’ont pas été plaqués tels quels mais légèrement réécrits pour que cet ouvrage, qui est avant tout d’initiation, ne perde pas ce caractère. De nouvelles illustrations ont aussi été insérées.

      Cette édition a aussi bénéficié du précieux travail de remastérisation des vieux enregistrements originaux, effectué par John Stedman et sa compagnie JSP Records à partir des collections du rébétophile Charles Howard. Quiconque est intéressé par le rébétiko sera bien inspiré d’acquérir cette série de coffrets, qui comprend notamment l’intégralité des chansons d’avant-guerre de V. Tsitsanis. Nous le remercions, ainsi que son collaborateur Andrew Aitken, pour leur gracieuse collaboration qui nous a permis de renouveler la sélection musicale du disque joint.

      G. H. Ithaca (USA), 2010.

  • David Graeber : « La bureaucratie sert les intérêts des 1% » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/010116/david-graeber-la-bureaucratie-sert-les-interets-des-1

    Pourquoi les classes populaires sont-elles plus susceptibles de voter pour des populistes de droite que pour des partis de gauche ? Parce que leur expérience concrète de l’oppression vient moins du capitalisme en soi que des bureaucrates, de tous ceux dont le boulot consiste à rendre les pauvres malheureux de leur sort. L’ironie, c’est que plus se mettent en place des réformes de droite, plus il y a de bureaucrates. C’est un cercle vicieux qu’il faut dénoncer. Il existe un énorme potentiel pour la critique de gauche anti-bureaucratique.

    #contrôle #néo-libéralisme

  • A la #frontière entre la #Grèce et la #Macédoine : « Les 3barrières, c’est du bon #business pour nous »

    Continuer la route, coûte que coûte, quitte à s’en remettre aux réseaux mafieux qui opèrent dans les Balkans. Abbas, 20 ans, et sa femme, Aïcha, sont somaliens. Avec trois membres de leur famille, ils ont pris en novembre un billet direct Mogadiscio-Istanbul. Et de là, ont payé un passeur pour traverser la mer Egée à destination de l’île grecque de Lesbos. Transférés par ferry à Athènes après avoir été enregistrés par la police, ils se sont hâtés de rejoindre le petit village d’#Idomeni à la frontière gréco-macédonienne. Et se sont retrouvés face à des #barbelés, avec l’interdiction d’avancer.


    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/12/17/a-la-frontiere-entre-la-grece-et-la-macedoine-les-barrieres-c-est-du-bon-bus
    #barrières_frontalières
    cc @daphne @albertocampiphoto @marty