• Thread de Ludivine Bantigny, historienne, sur le livre d’Ilan Pappe le nettoyage ethnique de la Palestine (13/02/2008)
    31 déc. 2023 et1 janv. 2024
    https://twitter.com/LBantigny/status/1741476701740138803
    https://threadreaderapp.com/thread/1741476701740138803?refresh=1704110028

    Comment s’est déroulé en 1948 « le nettoyage ethnique de la Palestine », un crime contre l’humanité ? Puisque les éditions Fayard ont retiré de la commercialisation l’ouvrage de l’historien israélien Ilan Pappé - une censure de fait -, j’en ai fait une relecture et la partage ici⤵️


    Il faut d’abord rappeler que le « nettoyage ethnique » est bel et bien considéré comme un crime contre l’humanité réprimé par le droit international. Il consiste en l’expulsion par la force visant à homogénéiser la population ethniquement mixte d’une région ou d’un territoire.

    Le nettoyage ethnique transforme la population expulsée en réfugiés, en détruisant maisons, villages et quartiers. Il s’accompagne de massacres, même sans volonté génocidaire. Selon Ilan Pappé, poursuivre la lutte contre la négation de ce crime est un impératif moral crucial.

    Intimidation massive, siège et pilonnage des villages et quartiers, incendie des maisons, des biens, des marchandises, expulsion, démolition, pose de mines dans les décombres pour empêcher les expulsés de revenir : ces ordres ont été donnés lors d’un plan d’expulsion systématique.

    Quand tout a été fini, près de 800 000 personnes – plus de la moitié de la population autochtone de Palestine – avaient été déracinées, 531 villages détruits, 11 quartiers vidés de leurs habitants. Or Cet événement a été systématiquement nié. Cela redouble l’immense traumatisme.

    Pour les Palestiniens, la frustration la plus profonde a été de voir le comportement criminel si radicalement nié et la souffrance palestinienne si totalement ignorée. Et ce alors que les auteurs de nettoyage ethnique sont normalement traduits devant des tribunaux spéciaux.

    Poursuivant notamment le travail de l’historien palestinien Walid Khalidi et son ouvrage All That Remains, véritable almanach des villages détruits, Ilan Pappé explore le mécanisme du nettoyage ethnique de 1948 ET « le système cognitif qui a permis au monde d’oublier ».


    Selon Pappé, quand il a créé son État-nation le mouvement sioniste n’a pas fait une guerre dont la conséquence « tragique mais inévitable » a été l’expulsion. C’est le contraire : l’objectif était le nettoyage ethnique de la Palestine que le mouvement convoitait pour son nouvel État

    Quelques semaines après le début de ce nettoyage, les États arabes voisins ont envoyé une petite armée pour essayer, en vain, de l’empêcher. La guerre avec les armées régulières arabes n’a pas interrompu les opérations de nettoyage ethnique, achevées à l’automne 1948.

    « J’accuse mais j’appartiens aussi à la société qui est condamnée dans ce livre. Je me sens à la fois responsable et élément de cette histoire. Ce douloureux voyage dans le passé est le seul chemin pour avancer vers un avenir meilleur pour nous tous, Palestiniens et Israéliens. »

    Pappé rappelle quel groupe précis a forgé le plan, donné les ordres : les « héros de la guerre d’Indépendance d’Israël ». À commencer par le chef incontestable du mouvement sioniste David Ben Gourion : c’est à son domicile qu’ont été finalisés tous les chapitres du nettoyage ethnique

    Ce groupe ayant préparé le nettoyage ethnique et supervisé son exécution comprenait les plus hauts gradés, « comme les légendaires Yigaël Yadin et Moshe Dayan ». Aidés par des commandants régionaux : Yitzhak Rabin a opéré à Lydda, à Ramla et dans la région du grand Jérusalem.

    Il y eut aussi les officiers du renseignement. Dans les souvenirs des survivants palestiniens ce sont eux qui, après l’occupation d’un village ou d’un quartier, décidaient du sort de ses habitants, et faisaient la différence entre la prison et la liberté, entre la vie et la mort.

    En 1917 le penseur « libéral » du sionisme Leo Motzkin évoquait « la colonisation de la Palestine » : « installation des Juifs en Eretz Israël, réinstallation des Arabes en dehors. Le transfert de tant d’Arabes peut paraître à 1ère vue économiquement inacceptable. Mais c’est faisable. »

    Jusqu’à l’occupation britannique de la Palestine à partir de 1918, le sionisme a été un mélange d’idéologie nationaliste et de pratique colonialiste. Son rayon d’action était limité : à cette époque, les sionistes ne représentaient pas plus de 5% de la population totale du pays.

    Après la Déclaration Balfour (1917), les Britanniques ont entrepris de diviser la Palestine en deux entités. En 1936, la révolte palestinienne contre ce plan fut implacablement réprimée par l’armée britannique : beaucoup de villageois furent arrêtés, blessés ou tués.

    Parmi les grandes figures du sionisme, Y. Weitz écrivait en 1940 : « C’est notre droit de transférer les Arabes ». « Les Arabes devront s’en aller » écrivait Ben Gourion. Le fondateur de l’État d’Israël a aussi été selon Pappé « la tête pensante du nettoyage ethnique de la Palestine ».

    Après la guerre et avec la prise de conscience du génocide des juifs d’Europe perpétré par les nazis et leurs complices, la Grande-Bretagne décida en février 1947 de se retirer de Palestine où beaucoup de Juifs persécutés s’étaient réfugiés. Elle transféra la question à l’ONU.

    En 1947, les Palestiniens autochtones représentaient les deux tiers de la population (ils étaient 90% 30 ans plus tôt). L’autre tiers était composé des nouveaux venus juifs : colons sionistes et réfugiés venus d’une Europe en proie à la guerre et aux persécutions antisémites.

    Une ONU inexpérimentée, qui n’avait que 2 ans, confia le destin du pays à une commission spéciale, l’UNSCOP. Aucun de ses membres ne connaissait grand-chose à l’histoire de la Palestine. Elle proposa sa partition. Les Palestiniens, qui souhaitaient un État commun, s’y opposaient.

    L’UNSCOP a décrété que 56% du territoire reviendrait au nouvel État juif. Depuis, « rétablir la paix en Palestine » a toujours signifié appliquer une stratégie discutée entre les États-Unis et Israël, sans consulter les Palestiniens et encore moins tenir compte de leurs intérêts.

    L’injustice était aussi flagrante à l’époque qu’aujourd’hui. Pourtant, elle a été à peine commentée par les grands journaux occidentaux. Les Juifs, qui possédaient moins de 6% de l’ensemble de la superficie foncière de la Palestine, recevaient plus de la moitié du territoire.

    La résolution de l’ONU intégrait à l’État juif 400 villages palestiniens & les terres les plus fertiles. Selon W. Khalidi c’était à la hâte « donner la moitié de la Palestine à un mouvement idéologique qui dès les années 1930 déclarait ouvertement vouloir désarabiser la Palestine »

    Cette résolution arbitraire et brutale de partition a été rejetée par le monde arabe et par la direction palestinienne, qui avaient suggéré de maintenir la Palestine en tant qu’État unitaire et entendaient aboutir à une solution par un processus de négociation bien plus prolongé.

    Dès février 1948, l’administration américaine conclut que la résolution de partition de l’ONU, loin d’être un plan de paix, alimentait l’effusion de sang. Elle proposa un projet de désescalade. Il fut rejeté par la direction sioniste qui annonça le plan Daleth d’expulsion forcée.

    La direction sioniste était très sûre de sa supériorité militaire et de sa capacité à opérer cette expulsion forcée. En décembre 1947, Ben Gourion affirmait dans une lettre : « Nous pouvons affamer les Arabes d’Haïfa et de Jaffa [si nous le souhaitons]. »

    En décembre 1947, les unités de la milice Haganah commencèrent à mener des incursions dans les villages. Toute résistance se terminait en général très mal : les soldats tiraient et tuaient des villageois. Comme à Deir Ayoub où les soldats tirèrent au hasard sur les maisons.
    Ou à Khisas, village où quelques centaines de musulmans et une centaine de chrétiens vivaient paisiblement : les troupes sionistes firent sauter au hasard des maisons en pleine nuit, alors que leurs occupants dormaient encore. Quinze villageois, dont cinq enfants, furent tués.

    La tuerie de Khisas choqua le correspondant du New York Times. Il alla demander des explications à la Haganah. Elle commença par nier l’opération puis finit par la reconnaître. Quelques mois plus tard, Ben Gourion allait l’inclure dans la liste des « opérations réussies ».

    À Haïfa, 75000 Palestiniens subirent une campagne de terreur. Les combattants de l’Irgoun et de la Haganah faisaient dévaler des barils bourrés d’explosifs et d’énormes boules d’acier dans les quartiers arabes, versaient un mélange d’huile et de fioul et mettaient le feu.

    À Haïfa, quand les habitants palestiniens sortaient de leurs maisons pour tenter d’éteindre ces rivières de flammes, ils étaient fauchés à la mitrailleuse. Ces tueries exacerbèrent les tensions dans l’un des principaux lieux où Juifs et Arabes travaillaient côte à côte.

    Pappé avait d’ailleurs retracé dans cet autre livre l’histoire de grèves communes aux ouvriers juifs et arabes à Haïfa dans les années 1930 notamment. Ces solidarités ouvrières furent brisées. Il y eut des représailles (la mort de 39 ouvriers juifs) et des contre-représailles.

    Le 31 décembre 1947 la Haganah décida de mettre à sac tout un village en massacrant un grand nombre de ses habitants. Ce fut Balad al-Cheikh, où reposait le cheikh Ezzedine al-Kassem, l’un des plus respectés des dirigeants palestiniens. Il y eut plus de 60 morts, dont des femmes.

    Le commandant local avait reçu l’ordre d’encercler le village et de tuer le plus d’hommes possible. À ce moment [décembre 1947], la Haganah parlait encore d’épargner les femmes et les enfants (même si des femmes furent tuées à Balad al-Cheikh). Plus tard elle en décida autrement.

    Ces opérations furent accompagnées d’actes de terrorisme de l’Irgoun & du groupe Stern. Notamment une bombe au siège du comité palestinien de Jaffa (l’immeuble s’écroula : 36 morts), l’attentat contre l’hôtel Sémiramis à Jérusalem qui fit de nombreux morts dont le consul d’Espagne

    C’est ce décès qui semble avoir incité Sir Alan Cunningham, le dernier haut-commissaire britannique, à adresser une faible plainte à Ben Gourion, lequel refusa de condamner l’action, en privé comme en public. À Haïfa, ces attentats étaient devenus quotidiens.

    À Lifta, village où vivaient musulmans et chrétiens et où une école de filles venait d’ouvrir, financée par l’association de plusieurs villages des environs, la Haganah tira à la mitrailleuse dans un café et le groupe Stern tira au hasard dans un bus. C’était le 28 décembre 1947.

    Créer des faits accomplis devint l’une des composantes de la stratégie globale. En janvier, la Haganh ordonna une autre expédition contre le même village pour achever l’expulsion. Elle fit sauter la plupart des maisons et chassa tous ceux qui se trouvaient encore sur place.

    En janvier 1948, une première unité de l’Armée de libération arabe entra en Palestine, avec un positionnement essentiellement défensif (mise en place de lignes fortifiées pour protéger la population, en coopération avec les comités palestiniens locaux et nationaux).

    Toutefois des soldats de l’Armée de libération arabe attaquèrent deux colonies juives, Kfar Sold et Kfar Etzion. 35 soldats juifs tombèrent dans une embuscade et furent tués. « 35 » fut le nom des opérations militaires sionistes qui suivirent, comme s’il s’agissait de représailles.

    Mais d’après Michel Bar-Zohar, ces opérations au nom de code « 35 » avaient déjà été prévues lors des réunions de 1947 chez Ben Gourion : ce n’étaient pas des représailles, bien qu’on les ait fait ensuite passer pour telles. La mort des 35 soldats fut un « prétexte » selon Pappé.

    1500 Palestiniens avaient déjà été tués. Dans les implantations juives on estime le nombre de victimes à 400, en particulier à Kfar Etzion dans le territoire attribué par le plan de partage aux Arabes (mort de 131 combattants juifs, parmi lesquels 21 femmes).

    Ben Gourion suivit personnellement l’acquisition d’une arme dévastatrice, qui servirait à incendier les champs et les maisons des Palestiniens : le lance-flammes. L’histoire orale de la Nakba regorge de preuves des terribles effets de cette arme sur les personnes et sur les biens.

    Le projet « lance-flammes » était l’une des activités d’une unité œuvrant à la mise au point d’armes biologiques, sous la direction du chimiste Ephraim Katzir (futur président d’Israël qui, dans les années 1980, révéla au monde, par un lapsus, qu’Israël possédait l’arme nucléaire).

    Alors les villages palestiniens furent peu à peu rayés de la carte. Comme Barrat Qisariya en février 1948, disparu dans une attaque jugée « soudaine et féroce ». Aujourd’hui, une ville nouvelle juive, Or Akiva, s’étend sur chaque mètre carré de ce village détruit.

    Certaines maisons anciennes s’y trouvaient encore dans les années 1970, mais elles ont vite été démolies quand des équipes de chercheurs palestiniens ont entrepris de les étudier dans le cadre d’un effort global pour reconstituer l’héritage palestinien dans cette partie du pays.

    Ou encore le village d’Atlit, qui avait été un lieu exemplaire de la coopération judéo-arabe dans l’industrie du sel sur ses plages. Pourtant, les soldats sur ordre de la Haganah n’ont pas hésité à expulser du village commun leurs camarades de travail palestiniens.

    Toujours en février 1948, sur ordre de Moshe Kalman, les soldats prirent la rue principale de Sa‚sa et firent sauter les maisons méthodiquement, avec les familles encore endormies à l’intérieur. « Nous avons laissé derrière nous 35 maisons démolies, 60 à 80 cadavres », dit Kalman.

    La nature systématique du plan Daleth s’est manifestée à Deir Yassin, « village pastoral et cordial » qui avait conclu un pacte de non-agression avec la Haganah de Jérusalem, mais condamné à disparaître parce qu’il se trouvait dans une zone que le plan Daleth entendait « nettoyer ».

    À Deir Yassin en avril 1948, les soldats arrosèrent les maisons à la mitrailleuse, tuant une centaine d’habitants (une trentaine de bébés selon Pappé). « En plus des massacrés, des dizaines d’autres ont été tués pendant le combat et n’ont pas été inclus dans la liste des victimes »

    « Imaginez que, dans un pays que vous connaissez, la moitié de la population ait été expulsée de force en un an, et la moitié des villages et des petites villes rasés, ne laissant que décombres et pierres. Puis imaginez que l’opération n’entre jamais dans les livres d’histoire… »

    À Haïfa en avril 1948, le choc et la terreur perpétrés par la brigade Carmeli firent fuir les habitants dans un terrible chaos et beaucoup de morts. Le chef de la brigade Mordechai Maklef avait ordonné d’ouvrir les portes à l’explosif et d’incendier tout ce qui était inflammable.

    Pappé évoque un « urbicide » à propos du pilonnage des villes dont les habitants ont été chassés dans l’effroi et la terreur ("urbicide" :"urbs" la ville et « cide » meurtre, destruction). Dans le grand Jérusalem, 8 quartiers palestiniens et 39 villages ont subi le nettoyage ethnique.

    Le lieutenant Petite, observateur français de l’ONU, signala qu’après la chute d’Acre l’armée se livra à un pillage massif et systématique, emportant les meubles, les vêtements et tout ce qui pouvait être utile aux nouveaux immigrants. Aussi pour dissuader les réfugiés de revenir

    Tout cela a eu lieu AVANT qu’un seul soldat des armées régulières arabes ne soit entré en Palestine. Du 30 mars au 15 mai, 200 villages ont été occupés et leurs habitants expulsés. Près de la moitié des villages arabes avaient déjà été attaqués avant l’envoi de troupes arabes.

    Durant un bombardement ordonné par le commandant syrien al-Qawuqji, une frappe tua trois enfants du kibboutz Mishmar Ha-Emek. Cette horrible tragédie est le seul acte d’hostilité mentionné par les livres d’histoire officiels israéliens pour cette région.

    De nombreux villages subirent un assaut vengeur et furent pilonnés au mortier lourd. De jeunes Palestiniens trouvés en possession d’armes furent exécutés sur place. À Ghuweir les garçons et hommes jeunes de 10 à 30 ans furent envoyés dans des camps de prisonniers pendant 18 mois.

    Beaucoup de villageois ont été abattus. Il y eut qqs condamnations verbales de responsables politiques sionistes pour, dit Pappé, « apaiser la conscience tourmentée de soldats juifs engagés dans des atrocités et crimes de guerre contre une population civile largement sans défense »

    Ein Zeitoun fut l’un des lieux de massacre, en mai 1948. Les hommes furent alignés sur la place du village, certains emmenés à l’écart et abattus. Quand d’autres se rebellaient ou protestaient, on les tuait aussi. Les adolescents furent fusillés, les mains liées derrière le dos.

    L’officier Hans Lebrecht, arrivé fin mai, en a témoigné : Ein Zeitoun était « totalement détruit et parmi les décombres il y avait de nombreux cadavres, notamment beaucoup de femmes, d’enfants et de bébés. J’ai persuadé l’armée de brûler les corps. »

    Chaque village créait un précédent et un modèle facilitant la systématisation des expulsions. À Ein Zeitoun, les habitants, dépouillés de tous leurs biens, ont été conduits à la limite de leur village ; les soldats juifs ont tiré au-dessus de leurs têtes en leur ordonnant de fuir.

  • Se chauffer : les erreurs à éviter (on se chauffe mal !​) — [Chat Sceptique]

    https://www.youtube.com/watch?v=LtOH31LY-KU

    Bambou craint d’avoir froid cet hiver. Heureusement pour elle, la science a trouvé comment se réchauffer sans dépenser des fortunes !

    Le projet slowheat : https://www.slowheat.org

    Toi aussi, apprends à vivre sobrement :)
    tldr : chauffe ton corps, pas ta maison.

    Mais donc #SlowHeat iels font quelques recherches tout de même sur le sujet et vont publier un guide prochainement, si je comprends bien leurs actus.

    – s’adapter au froid et se couvrir (la base)
    – chauffer les corps directement plutôt que l’air ou les murs, avec des petits radiants, des couvertures chauffantes, etc...
    – privilégier des matériaux peu effusifs (bois, tissus, isolant...), là où tu es en contact plutôt que l’inverse (carrelage, cuir, simili-cuir, plastique ...)

    Quelques articles du site SlowHeat :
    – Choisir une couverture chauffante :  https://www.slowheat.org/post/choisir-une-couverture-chauffante
    – Avoir chaud en télétravaillant :  https://www.slowheat.org/post/avoir-chaud-en-t%C3%A9l%C3%A9travaillant (par exemple tapis chauffant pour les mains, et/ou couverture chauffante et/ou petit radiant 300w max...

    Etc. etc.
    Vive les couettes et les bouillottes.

    Oui, je sais là il fait encore 25°C un 30 octobre… mais on va faire comme si ça n’allait pas durer comme ça éternellement

    #chaleur #électricité #isolation

    • La vision de l’École de G Attal est particulièrement rétrograde. Pour lui l’Ecole vise à « empêcher l’explosion de la violence » et à « civiliser des individus » et non à les émanciper. Sa vision des enseignants est de la même eau. Avec un recrutement au niveau bac, ce qui ne s’est pas vu depuis plus d’un demi-siècle, et une formation par l’administration, il coupe les ailes des enseignants et prépare des techniciens appliquant à la lettre la méthode unique jugée bonne par le ministère.

      « Le projet qui est le nôtre depuis 2017 est le bon », dit G Attal. Il assume la filiation avec JM Blanquer. Il veut juste aller au bout du projet.

      On retrouve dans cette nouvelle étape ce qui réunit le CSEN, le CSP, l’Institut Montaigne, la Cour des Comptes et également la droite. On a vu ces derniers mois les rapports s’additionner, tous convergents vers cette nouvelle étape.

      Mais ce n’est pas vraiment un retour en arrière que propose G Attal, même si certains cotés sont parfaitement rétrogrades, comme le retour des écoles normales. Contrairement à ce qu’il dit il ne défend pas « l’école à la française ». Il rompt avec elle. Il veut construire une nouvelle Ecole. Il introduit en France la vision anglo-saxonne du métier enseignant. Il la lie avec une conception bonapartiste de l’École, hiérarchisée socialement, excluante et invitant à la soumission. Citant les « pères fondateurs » de l’École , Gabriel Attal évoque Condorcet, Ferry, Zay. Il y ajoute Napoléon. Ce n’est pas par hasard.

  • « Les résultats du CAPES sont tombés. Près de 20% des postes n’ont pas été pourvus. Alors que le gvt vante une revalorisation historique« afin de rendre le métier plus attractif, force est de constater que cela ne fonctionne pas. »
    https://www.cafepedagogique.net/2023/07/03/2-395-profs-en-moins-a-la-rentree

    Les résultats du CAPES sont tombés vendredi 30. C’est près de 20% des postes qui n’ont pas été pourvus. Dans le premier degré, ce sont 1534 professeurs des écoles qui manqueront à l’appel à la rentrée, soit 15% des postes proposés au concours. Alors que le Ministre et le Président vantent une revalorisation historique des enseignants et enseignantes afin de rendre le métier plus attractif, force est de constater que cela ne fonctionne pas.

    Les résultats des CAPES sont tombés. La catastrophe annoncée en mai dernier par le Café pédagogique a bien eu lieu. Dans le cadre du CAPES externe, le second degré perd 861 postes.

    Dans les matières scientifiques, les mathématiques perdent 250 postes, soit près de 20% des postes non pourvus. En physiques-chimie, ce sont 24% des postes qui seront non pourvus, 108 enseignants. C’est l’hécatombe aussi pour les langues étrangères. 119 postes de perdus en allemand, 67 en espagnol, 17 en anglais et 2 en arabe. En Lettres, ce sont en tout 242 postes qui sont concernés. 149 en Lettres modernes et 93 en Lettres classiques. En éducation musicale et chant chorale, ce sont près de 44% des postes qui ne sont pas pourvus. En tout, ce sont donc 861 enseignants dont les postes ont été budgétés qui ne feront pas la rentrée.

    Pas de surprise pour les syndicats

    Pour Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, c’est « encore une année de postes perdus aux concours, le choc d’attractivité n’a pas eu lieu ». « On va encore manquer de profs à la rentrée et on va rejouer un nouvel épisode de la série « l’Éducation nationale plus grande enseigne de bricolage de ce pays », à grand coup de job dating ou recrutement par petites annonces » déplore la responsable syndicale. « Comment la septième puissance mondiale peut accepter de traiter ainsi son École et ses enseignants ? Nous sommes face à une crise structurelle qui appelle un véritable effort financier du gouvernement plutôt que des mesures comme le pacte qui ne répondent pas aux besoins des collèges et lycées, ni à l’impératif de revalorisation des personnels ».

    « On ne s’attendait pas à mieux » réagit de son côté Elisabeth Allain-Moreno. « La rentrée va être difficile. Ces professeurs en moins, cela mettra encore plus en tension le système. Et puis cela va aussi impacter le morale des personnels ». Pour la secrétaire générale du SE-Unsa, « la série d’annonces, qui n’ont aucune sens, avec un jeu d’un coup toi/un coup moi du ministre et du président ajoute à la dégradation du moral des professionnels de l’École ». Le manque d’attractivité du métier renforcera le mal-être ressenti, « même après la pause estivale » complète-elle. Elisabeth Allain-Moreno explique aussi le manque de candidats par le pilotage national de l’école, « pas forcément celui du ministère ». « On regrette vraiment cette situation. C’est irresponsable de ne pas réussir à garder la motivation de ceux qui étaient inscrits » ajoute-t-elle en évoquant la déperdition entre les inscrits et les présents au concours.

    À la rentrée 2023, il y aura donc 2 395 enseignants à recruter dans l’urgence. Job dating et annonces sur Pôle emploi vont faire leur grand retour, là où ce n’est pas déjà fait. Professeur ne serait plus le beau métier du monde ?

  • Pourquoi on ne travaillait pas le dimanche.

    Catastrophe de Courrières
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_de_Courri%C3%A8res

    Elle tire son nom de la Compagnie des mines de Courrières qui exploitait le gisement de charbon du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais dans le Pas-de-Calais et fournissait à l’époque 7 % de la production nationale de charbon.

    Un coup de poussier a dévasté 110 kilomètres de galeries dans les fosses nos 2 à Billy-Montigny, 3 à Méricourt et 4 - 11 à Sallaumines. Le choc fut tel que les cages ne pouvaient plus circuler dans le puits de la fosse no 3 et que des débris et des chevaux ont été projetés à une hauteur de dix mètres sur le carreau de la fosse.

    Trois jours après l’explosion, les recherches pour retrouver les survivants sont abandonnées et une partie de la mine est condamnée, pour étouffer l’incendie et préserver le gisement. Cette gestion de la crise par la compagnie minière a été particulièrement mal vécue par les mineurs et leurs familles. Le 30 mars, soit vingt jours après l’explosion, treize rescapés réussissent à retrouver le puits par leurs propres moyens après avoir erré dans le noir total sur des kilomètres ; un quatorzième est retrouvé quatre jours plus tard.

    La catastrophe a provoqué une crise politique et un mouvement social qui a débouché sur l’instauration du repos hebdomadaire.

    • Il est intéressant comment le souvenir des victimes et des actes meutriers par la classe capitaliste et ses alliés est censuré et modifié au fil du temps et du progrès technologique.
      D’abord on ferme la mine en prétendant que tout a été fait pour sauver les survivants.

      Le 30 mars, soit vingt jours après l’explosion, treize rescapés réussissent à retrouver le puits par leurs propres moyens après avoir erré dans le noir total sur des kilomètres. Ils sont aperçus par un ouvrier sauveteur à proximité de l’accrochage dans le puits no 2. Une équipe descend et trouve 13 hommes faisant des gestes désespérés dans l’obscurité. Les mineurs racontent avoir mangé le peu qu’ils trouvaient, y compris de l’avoine et un cheval qu’ils ont abattu à coups de pic.

      puis ...

      Un quatorzième survivant, Auguste Berthon, mineur à la fosse no 4 de Sallaumines, fut retrouvé le 4 avril, grâce aux secouristes allemands qui avaient apporté des appareils respiratoires, qui faisaient cruellement défaut aux compagnies minières locales. Il avait erré durant 24 jours à plus de 300 mètres de profondeur, dans le noir complet et les fumées toxiques. Il fut remonté par le puits no 4.

      fin de la première phase de manipulation.

    • Ensuite on embauche un maximum d’ouvriers étrangers moins chers et moins bien organisés que leurs camarades régionales.

      Une enquête réalisée en 1914 décompte 1 500 Algériens employés dans les mines de charbon du Nord-Pas-de-Calais.

      Après la catastrophe, la langue française s’est enrichie d’un mot nouveau d’origine picarde : rescapé, largement repris dans la presse, et qui supplanta réchappé.

      On n’échappe pourtant pas aux modifications de la langue et de la manière d’apercevoir le travail des mineurs.

    • Il a fallu cent ans et la disparition de tous les témoins qui représentaient le mouvement ouvrier pour intégrer le récit de la catastrophe minière dans le grand discours sur l’histoire de la France et de l’Occident désormais démocratiques et humains.

      Ce type de modification de l’histoire dans l’intérêt d’un groupe d’exploiteurs va beaucoup plus vite et provoque moins de protestations.

      On trouve un bel exemple pour le nouveau type de manipulation du souvenir historique en suivant le lien dans l’article vers la plus grande catastrophe minière de tous les temps.

      Dans le lien pointant vers l’article français on a omi de mentionner qu’à l’époque le lieu de l’accident ne faisait pas partie de la Chine mais du Mandchoukouo où l’occupant japonais poursuivait une politique comme celle des nazis allemands en Europe de l’Est.

      Voici l’événement dans la version française.
      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Benxi

      Le 26 avril 1942, une explosion dans la mine de charbon de Liutang (柳塘, Honkeiko en japonais) appartenant à la mine de Benxihu fit 1 549 morts, la plus grande perte humaine recensée dans un accident minier. Après l’explosion, le directeur japonais de la mine aurait fait arrêter l’aération, parant au danger d’incendie mais condamnant à mort tous ceux qui se trouvaient sous terre.

      Comme c’est décrit ici on déculpe ses responsables japonais.

      La version anglaise de l’article sur l’accident de « Benxi en Chine en 1942 » décrit assez bien le contexte de l’époque sous occupation japonaise. 1500 mineurs chinois et trois ingénieurs japonais sont morts sur ordre des japonais. On les a asphyxiés au fond de la mine avec le feu après une explosion.
      https://seenthis.net/messages/1012230

      L’article sur la catastrophe en France continue.

      Une quarantaine d’années après la catastrophe, le sujet reste sensible et surveillé par les autorités politiques. Le film de Louis Daquin La Grande Lutte des mineurs est interdit par la censure, après les grèves de 1947-1948, et un autre produit au même moment Le Point du jour subit de nombreuses coupes au montage, via la censure exercée par le service de communication des Charbonnages[22] officialisées par un accord conclu le 25 mai 1948 : 65 coupes, restrictions et modifications, sont apportés au scénario, pour le rendre cohérent avec la propagande du moment. Parmi les modifications importantes, celles concernant l’évocation de la catastrophe de Courrières : la date sera supprimée du commentaire, le nombre de victimes passe de 1 100 morts à « Plus de 300 », le nom du puits est modifié.

  • Réforme des retraites : « La décision du Conseil constitutionnel s’impose mais, parce qu’elle est mal fondée et mal motivée en droit, elle ne peut pas clore le contentieux »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/16/reforme-des-retraites-la-decision-du-conseil-constitutionnel-s-impose-mais-p

    Le constitutionnaliste Dominique Rousseau souligne, dans une tribune, les contradictions de la décision de l’institution de la rue de Montpensier sur la réforme des retraites qui fait selon lui « souffrir la logique juridique ».

    Inutile d’aller chercher dans le mode de nomination des membres du Conseil constitutionnel, dans leur passé politique, dans la mise au jour des intérêts particuliers et connivences des uns et des autres pour qui veut discuter la décision du vendredi 14 avril. Il suffit, simplement, de la lire pour qu’en sorte la critique :

    « § 65. En dernier lieu, la circonstance que certains ministres auraient délivré, lors de leurs interventions à l’Assemblée nationale et dans les médias, des estimations initialement erronées sur le montant des pensions de retraite qui seront versées à certaines catégories d’assurés, est sans incidence sur la procédure d’adoption de la loi déférée dès lors que ces estimations ont pu être débattues. » Enorme !

    « § 69. D’autre part, la circonstance que plusieurs procédures prévues par la Constitution et par les règlements des assemblées aient été utilisées cumulativement pour accélérer l’examen de la loi déférée, n’est pas à elle seule de nature à rendre inconstitutionnel l’ensemble de la procédure législative ayant conduit à l’adoption de cette loi. » Enorme !

    « § 70. En l’espèce, si l’utilisation combinée des procédures mises en œuvre a revêtu un caractère inhabituel, en réponse aux conditions des débats, elle n’a pas eu pour effet de rendre la procédure législative contraire à la Constitution. Par conséquent, la loi déférée a été adoptée selon une procédure conforme à la Constitution. » Enorme !

    « § 11. D’autre part, si les dispositions relatives à la réforme des retraites, qui ne relèvent pas de ce domaine obligatoire, auraient pu figurer dans une loi ordinaire, le choix qui a été fait à l’origine par le Gouvernement de les faire figurer au sein d’une loi de financement rectificative ne méconnaît, en lui-même, aucune exigence constitutionnelle. Il n’appartient pas au Conseil constitutionnel de substituer son appréciation à celle du législateur à cet égard, mais uniquement de s’assurer que ces dispositions se rattachent à l’une des catégories mentionnées à l’article L.O. 111-3-12 du Code de la sécurité sociale. » Enorme !

    Le Conseil constitutionnel reconnaît ainsi que des ministres ont délivré des « estimations erronées » lors des débats parlementaires, que plusieurs procédures ont été utilisées « cumulativement » pour accélérer l’adoption de la loi et que l’utilisation combinée des procédures mises en œuvre a un « caractère inhabituel ».

    Un doute sur le bien-fondé juridique de la décision

    Il était donc logique en droit qu’il en conclue que le principe de clarté et de sincérité des débats parlementaires n’avait pas été respecté. Or, il juge que tous ces défauts ne rendent pas inconstitutionnel l’ensemble de la procédure législative...

    #paywall

    • La bourgeoisie se moque bien de la façade de ses institutions, du moment qu’elles imposent sa loi.

      Car en quoi le changement de numéro de la république pourrait empêcher les grandes fortunes, les capitalistes, d’imposer leur loi sur la société ? En quoi empêcherait-il les plans de licenciements des grandes entreprises et le développement du chômage ? En quoi une 6e République pourra-t-elle empêcher un patron du Medef (les véritables tauliers) de réclamer la baisse du smic, les 45 heures, la retraite à 67 ans, la liquidation des derniers services publics, etc. ?

      En rien.

      Car si les grandes familles bourgeoises font ce qu’elles veulent, cela ne repose pas sur la Constitution mais sur la propriété de leurs capitaux. C’est cela qui décide fondamentalement des politiques de l’État, pas les politiciens qui s’y succèdent.

      La bourgeoisie se moque bien de la façade de ses institutions, du moment qu’elles imposent sa loi. Et encore plus des discours tonitruants des lieutenants de LFI.

    • On peut passer à la 6ème république et continuer la lutte dans les entreprises pour reprendre le pouvoir. L’un n’empêche pas l’autre.@recriweb

      Pourquoi la validation de la réforme par le CC est une bonne nouvelle
      https://blogs.mediapart.fr/rpozzo/blog/150423/pourquoi-la-validation-de-la-reforme-par-le-cc-est-une-bonne-nouvell

      Attendre d’une brochette de 9 hauts fonctionnaires ou anciens ministres 100% Macron compatibles - d’une moyenne d’âge de 72 ans et payés 13 000 € par mois - qu’ils s’opposent à la sacro-sainte volonté présidentielle d’envoyer tout le monde au turbin jusqu’à 64 ans relevait de l’illusion ou de la naïveté dans le meilleur des cas. C’est donc sans plus d’étonnement que la demande de RIP (Référendum d’Initiative Populaire) pour proposer de bloquer l’âge de départ à 62 ans s’est vu rejetée. La raison ? La loi actuelle prévoyant déjà un départ à 62 ans, le CC n’a pas jugé utile un référendum. En plus d’être une insulte envoyée à la figure du peuple français et de son intelligence, c’est une vraie déclaration de guerre.

      Cet horizon qu’offrait la validation par le Conseil Constitutionnel a surtout permis au gouvernement de souffler un peu. Depuis le déclenchement du 49,3 par Elisabeth Borne, on voit clairement le pouvoir claquer des fesses face à la colère de la “foule illégitime”, les manifestations spontanées et quelques feux de poubelles. En bref, le spectre d’un retour d’un Gilets Jaunes 2.0. La date du 14 avril permettait surtout de continuer - ou en tout cas continuer d’essayer - de faire croire que le “texte suivait son cheminement démocratique”, comme si tout était normal, comme si tout allait rentrer dans l’ordre une fois le texte validé par les 9 et que la colère populaire aller s’évaporer devant la sagesse du conseil.

      Pour le gouvernement, cet épisode a constitué une vraie aubaine : Macron dans Pif, Dussopt dans Têtu et Schiappa dans PlayBoy, relance du sujet de l’immigration pour “écraser le sujet des retraites”, sans oublier les grands médias qui ont bien mis l’accent sur le retour de Quatennens dans le groupe LFI, tout est fait pour parler de tout sauf des retraites. De toute façon c’est inutile, attendons l’avis du Conseil Constitutionnel !

      Ce qui est décevant, c’est plutôt la position de l’intersyndicale qui une fois de plus s’est calée sur l’agenda du gouvernement et des institutions. Plutôt que de cultiver la colère de “la base” syndicale et militante engendrée par le 49.3 en décrétant la grève générale et reconductible dès le lendemain, l’intersyndicale ne dévie pas de sa ligne Berger et persiste à jouer les bons élèves. Oui, organiser une grève nationale se prépare. Oui, dès le choix d’un projet de loi de finances, on savait que le 49.3 avait de grandes chances d’être utilisé. Si on reprend les différentes journées de grèves éparpillées de semaine en semaine, elles ont été positionnées avant des échéances institutionnelles :

      16 février : veille du dernier jour de l’examen du texte à l’assemblée

      7 mars : veille du débat de la réforme au Sénat

      15 mars : jour du passage du texte devant la commission mixte parlementaire

      13 avril : veille du passage du texte devant le conseil constitutionnel

      Une stratégie assumée pour “mettre la pression” sur les parlementaires pendant l’examen du texte et avant les différents votes. Une stratégie systématiquement mise en échec : aucune des journées de manifestation n’a eu d’impact sur le “chemin démocratique” du texte. Ni les députés, ni les sénateurs, ni le gouvernement et depuis vendredi ni le conseil des sages n’a flanché. Comme dirait le bodybuilder du boulevard de Grenelle entre deux bouchées de steak tartare, personne n’a craqué.

      Forcément, les déambulations Bastille Nation ne font plus peur à personne. Et ça “la base” l’a vite compris. C’est assez frappant de voir le fossé entre les volontés des manifestants de durcir le mouvement, de mener des blocages, de mettre l’économie à genoux et la ligne de l’intersyndicale qui n’a pas bougé en trois mois de mobilisation. Nous pouvons déjà parler d’échec de l’intersyndicale qui, a trop vouloir respecter le jeu des institutions, n’a pas su capitaliser sur la colère et la détermination des travailleurs et des travailleuses. Parce qu’elle a cru possible de faire entendre raison et faire renoncer un gouvernement à son projet de réforme purement idéologique par la discussion, par la rationalité, l’argumentation. Par le jeu des institutions. Si victoire du camp social il y a, elle sera entièrement due aux mobilisations et initiatives de la base. L’intersyndicale n’a pas su instituer un rapport de force, alors qu’elle disposait de la plus grande mobilisation de travailleurs et de travailleuses depuis 30 ans.

      Voilà pourquoi la validation du texte par le Conseil Constitutionnel est une bonne chose pour le mouvement social. Les syndicats ne vont plus pouvoir “tenir leur base”, expression entendue à longueur d’émissions. Rien que cet élément de langage montre à quel point les bourgeois sont effrayés par le peuple. Un peuple qui pourtant se tient très sage, qui manifeste calmement, qui demande simplement à être écouté. Pourquoi ? Parce que les gens sont raisonnables, persuadés de vivre encore dans une démocratie fonctionnelle. Et qu’ont-ils obtenu en retour ? Mépris et coups de matraques. Les dirigeants syndicaux ne tiennent rien du tout, à part à leur place dans les matinales. Et j’espère que la suite du mouvement le prouvera.

      Parce que maintenant, que reste-t-il pour canaliser les colères ? Pour temporiser ? Plus rien, à part l’abandon de la réforme par Macron himself. C’est maintenant une confrontation directe entre lui et nous. La victoire ne viendra pas d’une rencontre entre Borne et les syndicats. Elle ne viendra pas des députés ou sénateurs d’opposition. Elle viendra par nous, et nous seuls. Désormais, nous allons dicter l’agenda. Nous allons décider des blocages, sabotages et des grèves reconductibles. Nous allons déclencher des manifestations spontanées. Nous allons aller jusqu’au retrait. Nous allons aller le chercher.

      Dehors les Bergers maintenant, place aux loups.

      R.Pozzo

    • Merci @marielle ! Je cite la fin, un bijou :

      Si victoire du camp social il y a, elle sera entièrement due aux mobilisations et initiatives de la base. L’intersyndicale n’a pas su instituer un rapport de force, alors qu’elle disposait de la plus grande mobilisation de travailleurs et de travailleuses depuis 30 ans.

      Voilà pourquoi la validation du texte par le Conseil Constitutionnel est une bonne chose pour le mouvement social. Les syndicats ne vont plus pouvoir “tenir leur base”, expression entendue à longueur d’émissions. Rien que cet élément de langage montre à quel point les bourgeois sont effrayés par le peuple. Un peuple qui pourtant se tient très sage, qui manifeste calmement, qui demande simplement à être écouté. Pourquoi ? Parce que les gens sont raisonnables, persuadés de vivre encore dans une démocratie fonctionnelle. Et qu’ont-ils obtenu en retour ? Mépris et coups de matraques. Les dirigeants syndicaux ne tiennent rien du tout, à part à leur place dans les matinales. Et j’espère que la suite du mouvement le prouvera.
      [...]
      Désormais, nous allons dicter l’agenda. Nous allons décider des blocages, sabotages et des grèves reconductibles. Nous allons déclencher des manifestations spontanées. Nous allons aller jusqu’au retrait. Nous allons aller le chercher.

      Dehors les Bergers, maintenant, place aux loups.

    • @marielle Pourquoi passer à la 6eme République si ça ne sert à rien ?

      Ou pire, contrairement à ce que tu dis, si ça sert à éviter « de faire des grèves coûteuses », « qui grèvent votre budget », ou « des manifestations rendues dangereuses [par le préfet Lallemand] » (sic, Mélenchon) ?

      Mélenchon est un social-démocrate. Il aspire à servir sa classe possédante (et son impérialisme) en maintenant la paix sociale avec des chimères du genre « 6e République ».

      Évitons de tomber dans ces vieux panneaux poussiéreux.

  • Bicycle – Bartosz Ciechanowski
    https://ciechanow.ski/bicycle

    There is something delightful about riding a bicycle. Once mastered, the simple action of pedaling to move forward and turning the handlebars to steer makes bike riding an effortless activity. In the demonstration below, you can guide the rider with the slider, and you can also drag the view around to change the camera angle:

  • Pascale Martin : « Les gens pensent qu’il n’y a plus de bonheur à vivre » | Mediapart

    Son féminisme, Pascale Martin l’emporte partout avec elle. Longtemps militante de terrain, engagée dans la lutte contre les violences de genre, elle est désormais députée à l’Assemblée nationale,...

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280123/pascale-martin-les-gens-pensent-qu-il-n-y-plus-de-bonheur-vivre

  • Contrairement à ce que l’on pourrait penser les principaux syndicats de médecins se sont constamment opposés à la sécurité sociale en 1945, aux assurances sociales de 1928-1930 et à toutes forme d’assurance ou de mutuelle auparavant.
    Thread by dasilva_p13 on Thread Reader App – Thread Reader App
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    « J’ai sauvé la France avec une solde de colonel, avec les milliards que je vous donne faites-moi une bonne médecine. »

    Cette phrase attribuée à Charles de Gaulle permet de situer une partie des enjeux de la grève actuelle des médecins libéraux.

    Fil
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    Contrairement à ce que l’on pourrait penser les principaux syndicats de médecins se sont constamment opposés à la sécurité sociale en 1945, aux assurances sociales de 1928-1930 et à toutes forme d’assurance ou de mutuelle auparavant.
    Les médecins ne s’opposent pas aux assurances (publiques ou privées) mais au fait de devoir accepter de négocier des contraintes financières et organisationnelles avec elles. C’est le principe de la Charte de la médecine libérale de 1927.
    Or, pour qu’assurance santé soit viable il faut un prix négocié qui assure 1) la viabilité financière de l’assureur, 2) un remboursement élevé pour les patients, 3) un revenu acceptable pour les médecins.
    Dans leur majorité, les médecins ont toujours refusé des engagements contraignants sur des prix acceptables.
    Depuis 1928-1930 les prix sont négociés dans des conventions (c’est encore le cas aujourd’hui ; à l’époque elle sont départementales, aujourd’hui elle est nationale).
    Comme les syndicats de médecins refusent de s’engager sur des prix raisonnables, les assurances sociales refusent de s’engager sur les remboursement et les patients... n’ont pas (ou très peu) accès aux soins de ville car c’est trop cher.
    Dans quelques départements, les syndicats médicaux signent des conventions. En effet, les médecins libéraux ne sont pas un groupe complètement homogène. Certain voient d’un bon œil que leurs patients soient remboursés car sinon ils seraient trop pauvres pour les consulter.
    D’autres médecins de ville s’engagent même dans des centres de santé (municipaux ou mutualistes) et de la médecine salariée. Mais la majorité visible des médecins sont libéraux anti-conventionnistes.
    1945 ne change rien à l’affaire. Il n’existe pas de tarif opposable en médecine de ville. Un patient qui consulte ne sait pas combien il va payer mais sait d’avance que sont niveau de remboursement sera faible.
    Tout change à partir de 1960. Le gouvernement de Gaulle casse l’opposition syndicale en ouvrant la possibilité pour les médecins exerçant dans un département sans convention de signer une convention individuelle (contre le syndicat local).
    Dans ces départements les médecins qui signent une convention permettent à leur patient d’être mieux remboursés et il captent rapidement toute la patientel face aux non conventionnés. Les syndicats commencent à signer des conventions dans tous les départements.
    En 1971 est signée la première convention nationale avec un tarif opposable uniforme sur l’ensemble du territoire.
    Cependant, l’opposition des médecins à la Sécu reste forte et la convention nationale de 1980 ouvre la possibilité de réaliser des dépassements d’honoraires.
    Avec l’autorisation des dépassements d’honoraires les médecins de « secteur 2 » gagnent sur les deux tableaux : leurs patients sont remboursés sur la base du secteur 1 (mieux qu’avant 1960) et leur prélèvent en plus un dépassement.
    Prenons un exemple. Sur une consultation à 25 € (tarif conventionné secteur 1), 70% sont remboursés par la Sécu. Un médecin en secteur 2 qui demande 40 €, son patient est quand même remboursés 70% de 23€, le reste étant intégralement à sa charge.
    La sécu finance le secteur 2.
    On voit au passage que les dépassements d’honoraires ce n’est pas une invention récente, au contraire. La liberté tarifaire est une exigence de toujours des médecins. C’est le tarif opposable uniforme sur l’ensemble du territoire qui est l’exception historique (1971-1980).
    Quel lien avec aujourd’hui ?
    Depuis la convention de 1990 le secteur 2 a été gelé, surtout pour les généralistes qui sont en grande majorité en secteur 1. L’un des enjeux explicite de la grève d’augmenter les rémunération des médecins et de rouvrir le secteur 2. ImageImage
    Autrement dit, ces médecins veulent cumuler l’avantage d’un financement par la Sécu et l’application de dépassement d’honoraire. C’est une rupture du pacte de 1960/1971 : financement élevé contre tarif opposable.
    Il faut noter que ce « pacte » permet aussi aux médecins de fermer le débat sur une organisation d’un véritable système de soins primaires : régulation des installations, valorisation de la prévention, du salariat, de l’exercice pluriprofessionnel, etc.
    Paradoxalement, la médecine dite libérale ne s’est jamais aussi bien portée que depuis qu’elle est conventionnée. En effet, les médecins ne sont plus libéraux (et c’est tant mieux) 👇
    Unroll available on Thread Reader
    La contrepartie était un tarif opposable acceptable.
    Aujourd’hui une partie de la médecine libérale ne demande pas à en finir avec la convention (c’est son principal gagne pain !) mais à cumuler tous les avantages !
    Les médecins veulent des revalorisations non seulement sans contreparties (sur la liberté d’installation, sur la création centres de santé, sur l’organisation du cabinet, etc.) mais en plus refusant de défendre un tarif opposable acceptable et en le combattant !
    Dans quel secteur économique des travailleurs déjà très bien rémunérés (top 5%) exigent-il de nouvelles revalorisations sans aucune contrepartie contraignante et au contraire avec moins de contraintes ?
    Pas besoin de défendre la fin de la médecine libérale pour réfléchir à cette phrase :
    « J’ai sauvé la France avec une solde de colonel, avec les milliards que je vous donne faites-moi une bonne médecine. »

    Fin
    Quelques références : ImageImageImageImage
    Et bien sûr, je parle un peu de tout ça ici 👇 Image

    • • •

  • Alain Gresh interviewé hier par BFM, qui finalement a supprimé la vidéo de son propre site Web :

    https://twitter.com/VertNaif/status/1556471336922497024
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1556471150980567040/pu/vid/1280x720/qW3V04uXYLqdsInx.mp4

    Alain « étonné », puisqu’il devait réintervenir ce lundi à 11 heures :
    https://twitter.com/alaingresh/status/1556492095812165632

    Et finalement, son intervention de ce lundi est également annulée :
    https://twitter.com/alaingresh/status/1556538838398517248

  • Je cherches à savoir à quel point le résultat d’un·e candidat·e au premier tour est lié au résultat du vote fasciste au second tour.

    Au niveau du département, j’arrive à faire des courbes qui mettent en regard le résultat de tel·e candidat·e au premier tour, et le résultat de Le Pen au second.

    Si je compare le résultat de Le Pen au premier tour et son résultat au second, très logiquement on a une corrélation extrêmement forte :

    Deux points sortent au-dessus (c’est-à-dire que Le Pen qui fait un score bien supérieur à ce que laissait espérer son score au premier) : la Corse du sud et la Haute Corse. Je n’ai pas d’explication.

    Évidemment, plus on a voté Dupont-Aignant, plus on a voté Le Pen. Grosse imprécision accentuée je suppose par le très petit score du 1er tour :

    Pour Poutou, c’est pas net du tout, les scores du premier tour étant relativement anecdotiques :

    Pécresse, c’est un nuage assez imprécis, mais globalement si un département a voté Pécresse, ça vote un peu moins Le Pen ensuite :

    Jadot c’est très net : plus on vote Jadot moins ça vote Le Pen :

    Hidalgo, c’est assez flou, là encore sans doute lié aux chiffres anecdotiques :

    Celui qui m’intéressait surtout : Mélenchon. C’est très net : plus un département a voté Mélenchon, moins il a ensuite voté Le Pen.

    Zemmour, évidemment, ça va dans le sens de Le Pen :

    Lassale, c’est pas évident à analyser. J’aurais tendance à voir le coin inférieur droit du graphique, signifiant que là où on a très peu voté Lassale, on a très peu voté Le Pen :

    Et mauvaise nouvelle pour Roussel : plus ça vote Roussel au premier tour, plus ça vote Le Pen au second :

  • Roussel dogwhistle - R(ou)ennais - PCF hate account @rouennes

    https://docs.google.com/document/d/1L7OEI8ErjD9kpNCZ7L92QHVDvF3ldS7ZTfiyDMC_f9M/edit?usp=sharing&usp=embed_facebook
    https://lh3.googleusercontent.com/CyIFjPop7Z-blmVrjoupA0MUBiSydneHKW1XVcfmklNiVG5qoL5xgOfXsFMY3

    Liste non exhaustive des dogwhistles de Roussel,
    ou comment il a participé à la banalisation de l’extrême droite

    –Appel à davantage de répression policière pour la manifestation du 1er mai 2019
    https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1123141648442122242?s=20

    –Ne soutient même pas la CGT Électricité quand elle coupe l’électricité du siège de la CFDT à Paris :
    https://www.bfmtv.com/politique/fabien-roussel-pcf-ne-partage-pas-les-actions-de-la-cgt-electricite-au-siege-

    –Prétend rendre hommage à Guillaume victime de viol par deux cadres du PCF, sans en faire mention dans son hommage et tandis que les deux élus PCF accusés ne sont pas renvoyés du PCF :
    https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1359459683908661255?s=20

    –Appel à manifester avec les keufs en reprenant une revendication d’alliance police :
    Veut la création d’une peine spécifique pour les incivilités qui touchent le policiers :
    https://www.dailymotion.com/video/x817evz


    Veut une peine fixe de 30 an pour l’assassinat de tout “détenteur d’autorité” (revendication Alliance police) :
    https://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/presidentielle-le-communiste-roussel-debute-sa-campagne-sur-le-terrain-se

    Reprend la rhétorique d’extrème droite :
    “c’est le rôle de l’Etat qu’il n’y ait pas de zone de non-droit où on n’a pas le droit de passer”
    https://www.dailymotion.com/video/x817f1j


    “Nous voulons plus de moyens pour faire assurer la sécurité dans nos quartiers, pour faire revenir la République dans ces quartiers (...) nous avons besoin de faire vivre la République dans tous ces quartiers où la République s’est retirée”
    https://www.dailymotion.com/video/x81capq

    –Se justifie en disant manifester à l’appel de la cgt police : faux
    La cgt police a appelé à participer à la manifestation deux jours plus tard :
    Déclaration de participation à la manif policière de Roussel : le 11 mai
    https://www.youtube.com/watch?v=kVP_pPc1Ag4&t=505s


    La CGTpolice (qui n’a pas signé l’appel à manifester des autres syndicats policiers https://ibb.co/4TJwtb1 ) appelle à se rendre à la manifestation policière du 19 mai, seulement le 13 mai :
    https://cgtpolice75.fr/2021/05/13/appel-a-la-marche-citoyenne-pour-le-respect-la-memoire-de-nos-camarades-

    Pour information le syndicat CGT intérieur se désolidarise de la CGT police
    “La CGT Intérieur n’a pas appelé à participer au rassemblement de syndicats de policiers du 19 mai 2021 à Paris. Ce rassemblement, largement instrumentalisé au plan politique, a donné lieu à des attaques verbales contre la justice témoignant d’un dangereux mépris contre le principe de la séparation des pouvoirs. Appeler à rejoindre un tel rassemblement, inscrit dans le registre de la réaction émotionnelle vis-à-vis de l’opinion publique et de la récupération politique, n’était pas acceptable pour la CGT Intérieur.”
    https://drive.google.com/file/d/1J0_gyB5vrhuTBkvqsmx8hbVKCa1SPKDM/view

    -Démission de Mina Idir, responsable de la commission anti-raciste, qui quitte le PCF par la même occasion, suivi par d’autres membres de cette commission et d’adhérents excédés :

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2882117292114285&id=1772647346394624

    –est absent de l’AN lors du vote de la loi sécurité globale (seuls 2 députés sur 16)
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/3658

    –s’abstient à l’AN lors du vote de la loi séparatisme :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/3421

    –Refuse de participer à la manifestation contre l’islamophobie en 2019 :
    Fabien Roussel, qui a dit mercredi trouver "réducteur" le terme "islamophobie"
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/marche-contre-l-islamophobie-le-pcf-appelle-a-manifester-malgre-les-reserve

    –Refuse de signer l’appel à manifester contre les idées d’extrème droite
    Son refus de signer l’appel n’a pas fait l’objet de déclaration publique, mais son silence et l’absence de sa signature a fait grand bruit à gauche, notamment au sein même du PCF. Il a finalement manifesté en catimini à Lille
    https://www.appelpourleslibertes.com (absence de signature de Fabien Roussel)

    –Se positionne contre les réunions non-mixtes :
    "Les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, cela divise le combat", conclut Fabien Roussel.
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-il-faut-que-les-ecoles-ferment-plaide-fabien-roussel-pcf_43516
    –Veut renvoyer les réfugiés déboutés du droit d’asile
    https://twitter.com/LalutteCclasse/status/1403020323256258563?s=20
    ce qui contrevient au programme officiel du PCF (et ses propres déclarations passées)
    https://twitter.com/rouennes/status/1403394296687083520?s=20
    https://twitter.com/rouennes/status/1403390104245243911?s=20

    –Tellement facho que Valeurs Actuelles est séduit et lui consacre deux pages dans son dernier numéro (24 juin 2021)
    https://web.archive.org/web/20211113175525/https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/fabien-roussel-un-facho-chez-les-cocos

    –Philippe martinez (CGT) tacle Fabien Rousel :
    "Un scandale !" Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a vivement dénoncé mardi 22 juin, dans une interview aux journaux du groupe Ebra, "une sorte de glissement sécuritaire" des "politiques de gauche", dont Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) avec qui la CGT a longtemps eu des liens privilégiés.
    Alors que Fabien Roussel a lancé sa campagne présidentielle sur le thème de la sécurité, Philippe Martinez s’est insurgé contre " un scandale ". "Que des politiques de gauche, (Fabien) Roussel, (Jean-Luc) Mélenchon, des socialistes, proposent ça, qu’ils attaquent le droit d’asile, les travailleurs détachés, c’est grave ! C’est une sorte de glissement sécuritaire et les idées d’extrême droite aspirent tout le débat politique, même à gauche ", a-t-il fustigé.
    Philippe Martinez, qui a participé comme de nombreux militants PCF à la marche contre l’extrême droite du 12 juin, a affirmé ne pas "comprend(re) comment on peut manifester contre le racisme et prendre pour cible le droit d’asile...". "Nous, nous sommes clairs, nous nous battons pour la régularisation des sans-papiers", a-t-il affirmé.
    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/les-idees-d-extreme-droite-aspirent-tout-le-debat-politique-meme-a-gauch

    Fabien Roussel défend la chasse, la corrida, et miss France
    https://www.politique-animaux.fr/chasse/fabien-roussel-soutient-les-chasses-traditionnelles-et-affirme-que
    Miss France
    https://twitter.com/slavignotte/status/1450575318369148932?s=20

    Roussel défend la chasse à la glue et “en a un peu marre des intellectuels condescendants qui donnent des leçons”

    (...)

    #PCF

  • « La première fois que j’ai compris qu’il existait des lycées plus réputés que d’autres, c’était en discutant avec ma professeure de français de 3e, au collège Lamartine de Crémieu (Isère). Elle m’incitait à postuler dans un lycée plus prestigieux que celui de mon secteur, expliquant que ma moyenne - entre 18 et 19 - me le permettait. »
    [...]
    « En dehors de ce cadre pédagogique hors du commun, le choc social est violent. J’ai compris que j’étais pauvre en arrivant à Henri-IV. Car si « H4 » est, comme l’affirment certains, un temple de la méritocratie républicaine, comment expliquer la concentration de grands noms et des « fils et filles de » parmi les élèves ? Suffit-il d’être bien né pour être brillant ? Parmi les élèves de 2de, il y avait des enfants de ministres, de grands patrons, de journalistes connus. Dans ma classe, nous n’étions que deux à avoir été repêchés de province, avec quelques élèves de banlieue parisienne. »
    [...]
    « Sans cette sélection sur dossier à Henri-IV et ce régime d’exception accordé à deux lycées parisiens, je n’aurais jamais pu accomplir cette trajectoire. Mais je ne suis qu’une des exceptions qui confirment la règle. Depuis quelques semaines, je lis avec embarras les tribunes d’anciens élèves et de parents d’élèves qui voudraient faire passer Henri-IV pour un modèle de mixité sociale et de méritocratie. C’est évidemment faux ! »
    [...]

    https://www.lemonde.fr/campus/article/2022/03/14/j-ai-compris-que-j-etais-pauvre-en-arrivant-au-lycee-henri-iv_6117481_440146

    #education #elite #oligarchie #égalité #prepa #etudesup #reproduction

    • Je bifurque, mais tout le système scolaire français sent la naphtaline, c’est bien l’hypocrisie de l’école française dite républicaine mais est en fait élitiste dont les rouages actuels ne font qu’accroitre les inégalités sociales.

      J’en ai pour preuve ma progéniture, entrée en seconde dans un lycée où j’ai fini par comprendre en discutant avec la directrice et les profs que les élèves boursiers avaient été regroupés dans une classe quant les autres profitaient de cours, de profs et surtout de considération bien différentes, avec des primes de type voyages à l’étranger et d’autres espoirs et investissements de la part de l’équipe pédagogique. Ce lycée distinguait donc bien les cochons des tourterelles. Et pour comprendre aussi ce mépris de classe, les élèves boursiers en france cumulent des points supplémentaires pour le passage en classe supérieure, donc ils passent parfois sans avoir le niveau suffisant. (faudrait aussi se poser des questions sur ce nivellement et ce qu’il induit de mépris d’un niveau à l’autre) Mais cette classe était donc celle des mauvais élèves et des pauvres, et d’après ma fille, malgré de bons profs, le niveau était nul et tous les cours perturbés par des comportements puérils. La directrice avait bien dit, lorsque L. avait voulu changer de classe pour pouvoir faire des arts plastiques : « Tu sais, ça ne va pas être possible, tu manques d’assurance, et dans l’autre classe, ils ont tout pour eux, non seulement un très bon niveau mais ils sont sûrs d’eux. »
      Et de fait, tu voyais qu’ils étaient à l’aise et bien intégrés, ne serait-ce que par leurs beaux vêtements et la façon de se bouger. Et non, ce n’est pas une histoire du XVIIIem siècle, c’est la france d’aujourd’hui dans toute sa duplicité démocratique mon cul.

    • Ma gosse a grandi dans une zone rurale de relégation où les gosses savent très tôt qu’ils n’iront pas loin (très littéralement). Dès la fin de 5e, les parents demandent pour les CAP et l’apprentissage.
      Quand on a demandé l’intégration de notre fille dans un lycée avec Arts Appliqués, on a compris que ce genre de demande n’était par du tout prévu, par personne, à aucun moment. Les bouseux ne font pas d’art. Point.

    • Apprentissage : en 2019, l’Assurance maladie a recensé 10 301 accidents du travail d’apprentis.
      Plus d’un par heure.
      A cela s’ajoutent 3110 accidents de trajet.
      Au total ce sont 15 apprentis qui sont décédés en une année du fait du travail (12 dans des accidents de trajet).

  • #protocole_tous_infectés version 12 dans l’#éducation_nationale, les points à retenir (c’est moi qui souligne) :

    Dans quels cas le port du masque est-il obligatoire ou fortement recommandé ?
    Le port du masque demeure obligatoire dans les transports publics ainsi que dans les transports
    scolaires pour tous les enfants âgés de plus de 6 ans.
    Conformément aux recommandations des autorités sanitaires, le port du masque en intérieur est fortement recommandé, à partir de 6 ans, pour les personnes contacts à risque durant les 7 jours après la survenue du cas confirmé ainsi que pour les cas confirmés durant les 7 jours suivant leur période d’isolement.

    • Que se passe-t-il pour les élèves « cas contacts » dans un établissement scolaire ?
      Il appartient aux personnels et aux responsables légaux des élèves d’informer sans délai le directeur ou le responsable d’établissement des situations de cas contact.
      Conduites à tenir :
      • Depuis le 28 février 2022, seul un autotest est à réaliser 2 jours (J2) après le dernier contact avec le cas confirmé (sans isolement entre J0 et J2) ou au moment de l’information de la survenue du cas si elle intervient plus de 2 jours après le dernier contact. Conformément aux recommandations des autorités sanitaires, le port du masque en intérieur est fortement recommandé pendant 7 jours après la survenue du cas confirmé.
      • S’agissant des élèves de 12 ans et plus non vaccinés ou ne disposant pas d’un schéma vaccinal complet, ils doivent s’isoler durant 7 jours. L’isolement prend fin au terme de 7 jours si un test antigénique ou PCR est réalisé et que son résultat est négatif.

      Les élèves ayant contracté la Covid-19 depuis moins de deux mois et identifiés comme cas contact ne sont pas soumis à l’obligation de dépistage ou de quarantaine.

      #fortement_recommandé

    • Comment sont identifiées les « personnes contacts à risque » au sein des collèges et des lycées ?
      Suite à la survenue d’un cas confirmé parmi les élèves, tous les élèves ayant partagé, durant la période considérée, une classe avec le cas confirmé (classe de tronc commun, groupes de spécialités, options, langues...) sont considérés comme contacts à risque, sans distinction entre les élèves ayant ou non porté le masque. Dans la mesure du possible, il est demandé au cas confirmé de lister les élèves des autres classes avec qui il a eu un contact rapproché (déjeuner à la même table ou activité au CDI par exemple)

      Ne portez pas le masque, ça ne sert à rien et vous serez de toute façon traité·e de la même façon que les autres élèves !

    • Mais le plus important, parce que c’est écrit une bonne dizaine de fois dans la F.A.Q ministérielle (reçue vendredi dernier, c’est un effort louable de notre administration) c’est que

      Conformément aux recommandations des autorités sanitaires, le port du masque en intérieur est fortement recommandé pour les contacts à risque durant les 7 jours après la survenue du cas confirmé.

  • « Les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération » en 20 ans, selon un rapport du Sénat
    https://www.franceinter.fr/education/les-enseignants-francais-ont-perdu-entre-15-et-25-de-remuneration-en-20-

    Les chiffres sont nets : « En euros constants, les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des 20 dernières années. » Ceux qui se disent régulièrement peu valorisés, en début de carrière notamment, n’ont pas tort d’un point de vue financier. « En 2018, le salaire net en EQTP (En équivalent temps plein) d’un enseignant de l’éducation nationale, incluant le secteur privé sous contrat, était en moyenne de 2 564 euros par mois », précise le rapport. Les auteurs précisent d’ailleurs avoir le choix du salaire EQTP pour dresser leur constat, ce qui permet des comparaisons au niveau international, mais donne des montants plus importants que s’ils avaient utilisé le salaire net moyen , plus précis.

    Les écarts entre les enseignants qui arrivent dans le métier et ceux qui en sortent n’est pas anodin et ce quel que soit le niveau (certification, agrégation). Selon les données du ministère, « un professeur de moins de 30 ans ne gagne ainsi en moyenne que 1 806 euros nets par mois, soit 1,2 fois le salaire minimum de croissance (Smic), contre près de 1 000 euros supplémentaires en fin de carrière ». On note toutefois que des « mesures prises au cours de l’actuel quinquennat », avec par exemple le Grenelle de l’Education (qui a débouché sur une enveloppe de 700 millions d’euros) induit des progrès en la matière, souligne les auteurs du rapport, qui appellent à poursuivre les efforts de soutien et de revalorisation des métiers.

  • Hôpital : Macron ridiculisé par un jeune insoumis dans un incroyable échange (Linsoumission.fr)
    https://www.crashdebug.fr/hopital-macron-ridiculise-par-un-jeune-insoumis-dans-un-incroyable-echang

    Bonjour j’ai vue la vidéo sur Twitter mais je saisi l’occasion de vous la passer pleine page pour archivage sur le Blog, je suis heureux de voir ces jeunes parfaitement informés (informations complémentaires)

    Comprenez que les chiffres sont accablant, et si ils n’avaient pas (tout les gouvernements successif droite comme gauche) obéis aux injonctions des GOPÉs « Grandes Orientations des Politiques Économiques et Sociales » de l’Union Européenne nous forcant (sinon amende) a réduire nos dépenses de santé.

    Cette crise covid aurais été une rigolade,

    Et regardez deux an après, ils ont interdit sur ’suggestion’ d’A.Fauci (ce qui là aussi pose question) et sur la base d’une étude frauduleuse, les traitements précoces, ils on mis à pied des soignants compétents et formés, et (...)

    • Quand on lui explique les conséquences de sa politique désastreuse à l’hôpital, Macron répond « Vous êtes très politisé ».
      La réalité ne l’effleure jamais, elle ruisselle dessus…
      Merci Damien d’avoir essayé !

      Emmanuel 1er est déprimé car il s’est rendu compte que les politisés ont envie de l’emmerder et qu’ils sont de plus en plus nombreux.

  • Hervérifie : « On ne peut pas se fier aux études après le Lancegate »

    TLDR comparaison : l’article dans le Lancet a été rétracté par les auteurs eux-mêmes 14 jours après avec des excuses, tandis que les deux études de Raoult sont toujours publiées et citées DEUX ANS plus tard, alors que tout le monde est maintenant d’accord que tout est faux voire falsifié.

    Conclusion : si on peut se fier aux études, il peut y avoir des erreurs chez n’importe qui, ce qui compte c’est que ce soit rétracté sincèrement après signalement (ce qui est le cas souvent).

    🧠 Repost (malheureusement je pense pertinent) d’un classique.

    🩺 J’ai publié ceci pour la première fois en juin 2020, choqué que Mr Raoult n’ait pas rétracté ses études après 3 mois.

    🩺 Depuis il a admis que les conclusions étaient fausses, et je l’ai mise à jour en août 2021… Près d’un an et demi après la publication. Et depuis, des membres de l’IHU affirment que les résultats ont été falsifiés. Ses études n’ont toujours pas été rétractées. Nous approchons de leur deuxième anniversaire.

    🩺 Après la publication, la semaine dernière, de la tragique disparition d’un médecin qui avait eu le malheur d’accorder sa confiance à Mr Raoult au sujet des « traitements précoces », je pense qu’il est bon de rappeler que Mr Raoult, jusqu’à preuve du contraire, est a minima un menteur (il a menti sur les résultats) et un charlatan (il a prescrit un traitement qui n’avait pas fait la preuve de son efficacité).

    🩺 Puisqu’environ 15 000 personnes se sont abonnées depuis le repost d’août 2021, que Mr Raoult continue de mentir sur sa chaîne YouTube et y fait des millions de vues, et que je suis super occupé cette semaine, je mets a jour 🤗
    _________________________________
    🧠 L’étude publiée le 22 mai 2020 dans le Lancet [1] a été rétractée [2] par les auteurs et par le journal ensuite, du fait de graves problèmes.
    ❶ Que peut-on en conclure ?
    ❷ Comment ce désastre - c’en est un - largement dénoncé par Mr Raoult à l’époque - qui s’exprime toujours autant sur sa chaîne YouTube et empile des millions de vues - se compare-t-il aux publications de ce dernier ?
    ❸ Les publications scientifiques en général, et du Lancet ou de Mr Raoult en particulier, sont-elles fiables ?
    ⚠️ Il s’agit d’une publication clivante (j’en suis conscient mais il faut bien s’y attaquer puisque près de deux ans plus tard on me parle encore du Lancet…) et dense, le texte est long (mais résumé au début pas de panique).
    _________________________________
    🧠 Version courte :
    1️⃣ M. Mehra concluait de façon prudente à l’inefficacité de l’Hydroxychloroquine +/- HCQ et à une augmentation de la mortalité, dans un contexte hospitalier uniquement, il n’affirmait pas de lien de causalité, et n’excluait pas les facteurs confondants. Il concluait au final que l’utilisation devait pour le moment être limitée aux essais cliniques.
    ✔︎ Ces conclusions prudentes étaient peut-être valides, ou peut-être fausses, voire mensongères : on ne le saura sans doute jamais puisque les données brutes ne sont pas accessibles (mon avis : le passif de Surgisphère me laisse penser que la 3e option est la plus probable).
    ✔︎ L’étude a été rétractée en 2 semaines, d’un point de vue scientifique elle n’existe littéralement plus depuis plus d’un an et demi, et n’aura existé que 14 jours.
    ✔︎ Le Lancet a modifié son système de revue par les pairs, clairement défaillant pour le coup.
    __________
    2️⃣ M. Raoult concluait de façon extrêmement confiante à des résultats « tellement significatifs et évidents » démontrant l’efficacité indubitable de l’hydroxychloroquine, et n’hésitait pas à recommander son utilisation chez tous les patients COVID-19. Il allait jusqu’à recommander des études pour discuter l’utilisation en préventif chez des patients sains.
    ✖︎ Malgré ces conclusions très affirmatives, les deux études de M. Raoult [3,4] sont au mieux ininterprétables [5], au pire mensongères [6], voire illégales [7,8]. C’est un fait consensuel dans le milieu médical et de la recherche.
    ✖︎ Il a admis après 10 mois et 3500 citations que la première ne montrait pas d’efficacité clinique (au contraire).
    ✖︎ Mais il ne l’a pas rétractée.
    ✖︎ Et il continue d’affirmer que l’hydroxychloroquine est efficace contre la COVID-19 (ce qui est faux).
    ✖︎ En novembre dernier, Mediapart révélait que plusieurs membres de l’IHU accusaient Mr Raoult d’avoir délibérément falsifié les résultats afin de faire croire à une efficacité de l’hydroxychloroquine (en modifiant le seuil de positivité des PCR). Ces accusations graves semblent suffisamment sérieuses pour avoir motivé une enquête de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (toujours en cours à ma connaissance).
    ✖︎ La seconde étude n’a pas été rétractée.
    ✖︎ Nous en sommes à bientôt 2 ans depuis la publication.
    __________
    🧠 Conclusion : dans le domaine de la recherche scientifique, il y aura des gens qui se trompent ou se font avoir, et il y aura des menteurs, c’est attendu (il s’agit d’êtres humains).
    ✔︎ Les premiers reconnaîtront leurs erreurs, et en tiendront compte.
    
✖︎ Les seconds continueront de mentir, et sortiront peut-être même trois livres vendus en supermarché entre temps, qui sait. Notons que M. Raoult n’en est pas à son premier rodéo pour ce qui est de la fraude scientifique [9,10] (si vous le pensiez intègre et « réputé mondialement », accrochez-vous à votre chaise).
    ⛔️ Au demeurant, force est de constater que :
    ⚠️ Le problème de l’étude de M. Mehra a été certes lamentablement loupé par le Lancet, mais il a été repéré en quelques jours par la communauté scientifique, les auteurs et le journal en ont immédiatement tenu compte, et l’étude a été rétractée dans le doute en 2 semaines.
    ➜ Imperfect but good science.
    ⚠️ Les MULTIPLES problèmes autrement plus graves des deux études de M. Raoult ont été lamentablement « loupés » par ses confrères ses amis ses employés ses lieutenants les relecteurs des journaux qui les ont publiées, ils ont été là encore pointés par la communauté en quelques jours, mais M. Raoult a balayé les critiques d’un revers de main en traitant les contradicteurs, globalement, de crétins ignares et corrompus, et il n’a jamais rétracté ses études.
    ➜ Dishonest, bad bad BAD science.
    _________________________________
    🧠 Rappel des faits concernant le Lancet :
    🩺 Cette étude observationnelle massive ne confirmait pas de bénéfice sur l’évolution et/ou la mortalité dans le traitement hospitalier précoce de la CoVid-19 avec des protocoles associant chloroquine ou hydroxychloroquine, seules ou associées à l’azithromycine (principalement).
    🩺 Elle trouvait par ailleurs une association entre ces traitements et une surmortalité d’une part, et des complications cardiaques graves d’autre part, sans inférer de lien de causalité du fait de sa nature observationnelle (possibilité d’un facteur confondant caché non exclue, bien que présenté comme statistiquement peu probable).
    🩺 Elle précisait ne pas démontrer l’inefficacité ou la dangerosité de ces traitements, du fait de sa nature observationnelle, mais appelait à vérifier ces résultats par des études randomisées en double aveugle, avant de prétendre prescrire ces traitements à des patients en dehors d’essais cliniques.
    __________
    1️⃣ Il n’aura fallu que quelques jours pour que la communauté scientifique mondiale s’étonne principalement :
    ● De plusieurs erreurs d’attribution de données, sans conséquences sur les résultats mais très intrigantes.
    ● Du fait que certains hôpitaux cités déclaraient ne pas avoir fourni de données, ce qui était très suspect.
    ● Devant ces anomalies, de l’absence de données brutes (ce qui n’est pas souhaitable, bien que courant) dans la publication, et de l’étonnante rapidité de traitement de ces données massives par le fournisseur des données, une entreprise privée nommée Surgisphère, jeune, petite et passablement inexpérimentée, appartenant à l’un des 4 auteurs.
    ● Ce qui a amené le Lancet a émettre une alerte sur cette étude (ce qui est normal).
    ⚠️ Les remarques sont extrêmement courantes dans le milieu de la publication scientifique, c’est le principe du système :
    ● Le journal publie généralement les questions les plus pertinentes qui lui sont directement adressées.
    ● Il offre ensuite un droit de réponse aux auteurs, souvent accompagné, si besoin, de modifications à l’article original.
    ● L’égo du chercheur peut-être un peu (beaucoup) malmené, mais la science et la connaissance en sortent gagnantes, et... “C’est l’jeu ma pauv’ Lucette” 👍
    __________
    2️⃣ Face ces remarques justifiées, 3 des 4 auteurs ont réagi rapidement et de façon semble-t-il adaptée :
    ● En corrigeant les erreurs pointées dans un premier temps.
    ● En organisant ensuite un audit indépendant de leur fournisseur de données (le 4e auteur...).
    ● L’auditeur a donc contacté Surgisphère pour obtenir le détail des données brutes, données que... Surgisphère lui aurait formellement refusées, pour d’obscurs motifs de confidentialité.
    __________
    3️⃣ Devant l’impossibilité de fournir ces données brutes, et surtout d’en assurer l’authenticité et l’exactitude, les auteurs ont pris la seule décision rationnelle et intellectuellement honnête :
    ● Ils ont présenté leurs excuses pour l’insuffisance de leurs vérifications avant la publication : ils sont en faute, c’est en effet lamentable.
    ● Ils ont demandé la rétractation de leur article (nul doute que le Lancet aurait pris cette décision, si ils ne l’avaient pas fait d’eux-mêmes).
    ● L’ensemble de ce processus aura pris en tout et pour tout moins de deux semaines, entre la publication et le retrait.
    ● L’avenir nous dira que Surgisphère (qui a disparu depuis) était une société hautement suspecte…
    ● Le Lancet, coupable de ne pas avoir vu ce que la communauté scientifique a vu en quelques jours, a depuis annoncé avoir modifié son process de revue par les pairs…
    _________________________________
    🧠 Questions :
    1️⃣ Qu’est-ce que cette rétractation nous apprend au sujet de la chloroquine, de l’hydroxychloroquine, et de leur association avec l’azithromycine ?
    🩺 Absolument rien.
    ● C’est le principe d’une rétractation : peu importe la raison (fraude, erreur, ou comme ici pour le moment impossibilité de vérifier de façon certaine la source des données brutes), les données et/ou conclusions rétractées ne doivent pas être prises en compte, c’est tout.
    ● A moins que les données brutes ne soient un jour fournies, et qu’elles ne s’avèrent exactes (ce qui est tout à fait possible), ”tout se passe comme si” cette étude n’avait jamais existé (et ce, même si elles s’avèrent un jour fausses, voire frauduleuses).
    ● De fait, plus personne dans le monde de la recherche ou de la médecine ne cite cette étude depuis qu’elle a été rétractée, ses résultats et conclusions ont tout simplement cessé d’exister.
    ● Les seules personnes qui en parlent encore sont celles qui ignorent comment la recherche scientifique fonctionne, ou qui trouvent un intérêt à prétendre qu’ils l’ignorent.
    2️⃣ Qu’est-ce que cette rétractation nous apprend au sujet des études scientifiques ?
    🩺 Beaucoup de choses, entre autres :
    ❶ Que les erreurs sont courantes, attendues, et normales dans le monde de la recherche scientifique et médicale. Imaginer que tous les chercheurs “trouvent” du premier coup est absurde. Tous les plus grands scientifiques de l’histoire se sont lamentablement “vautrés”, à un stade ou à un autre de leur carrière, et les 3 co-auteurs de cette étude se sont “vautrés” dans les grandes largeurs en analysant des données dont ils n’avaient pas vérifié la provenance...
    ❷ Que les fraudes sont également possibles, et qu’ici, cette hypothèse n’est pas exclue (le 4e auteur notamment, fournisseur des données, semble suspect…)
    ❸ Que quand un scientifique ne peut pas démontrer son propos avec des données factuelles, vérifiables et reproductibles, aussi réputé soit-il, peu importe le prestige du journal qui le publie, il DOIT se rétracter, et son propos n’existe plus et n’est plus pris en compte (et surtout n’est plus cité par d’autres études… Suivez mon regard), quel qu’il soit.
    ❹ Que quand un scientifique se trompe, et qu’on le lui démontre, il DOIT accepter son erreur, et changer de discours, afin que ce discours soit en accord avec la réalité des faits objectivables.
    ❺ Que si il ne le fait pas, non seulement son propos n’existe pas, mais son honnêteté peut légitimement être mise en doute (l’erreur potentielle devient mensonge factuel).
    ❻ Que quand une faille méthodologique majeure existe dans une étude, peu importe la réputation ou la popularité de l’auteur (ou du journal), la conclusion n’a que peu, ou plus du tout de valeur : elle n’existe pas, pas plus que les données sur lesquelles elle prétendait ou pensait se baser.
    ➐ Que la méthode scientifique est auto-correctrice, et que si l’on respecte cette méthode (lecture par les pairs, prise en compte des critiques, méthodologie solide, publication de la méthodologie et des données brutes, tentative de reproduction des résultats, remise en question, auto-critique, retrait éventuel), les erreurs sont généralement rapidement corrigées.
    ➑ Que le propos de ceux qui se prétendent scientifiques, mais s’asseoient avec panache sur la méthode scientifique, n’a pas plus de valeur qu’un horoscope 🤗
    _________________________________
    🧠 A la lumière de ces enseignements, je vous soumets les critiques les plus courantes concernant les deux premières « études » publiées par M. Raoult en 2020 :
    🩺 Etudes qui selon lui démontraient sans aucune ambiguité l’efficacité de l’Hydroxychloroquine (et de l’Azithromycine) contre la COVID 19.
    🩺 Etudes qui justifiaient selon lui la prescription à tous les cas positifs (!)
    🩺 Ainsi que des études pour discuter d’une prescription préventive (!)
    ⚠️ Après environ 500 jours, soit près de 2 ans, aucune de ces études n’a été rétractée, et la première a été citée plusieurs milliers de fois par d’autres auteurs, en plus d’avoir directement influé sur la politique sanitaire désastreuse du Brésil, de l’Inde, de plusieurs états américains, etc. (Avec le succès retentissant que l’on sait).
    __________
    1️⃣ Etude 1 :
    ⚠️ Des conflits d’intérêts grossiers
    ○ L’un des auteurs est rédacteur en chef de la revue
    ○ C’est aussi un employé de l’IHU
    ➜ Qui travaille donc pour M. Raoult
    ⚠️ Ce qui explique la rapidité de la publication
    ○ Article soumis à publication 4 jours après la fin de l’étude
    ○ Et accepté en 24h (!!!) après « revue par les pairs »
    ➜ Il n’y a pas eu de revue par les pairs
    ⚠️ Effectif (beaucoup) trop faible
    ○ 20 patients traités…
    ○ 16 patients non traités…
    ⚠️ Violations du protocole multiples
    ○ 2 enfants inclus (ni prévu, ni autorisé)
    ○ Ajout azithromycine (ni prévu, ni autorisé)
    ⚠️ Des patients qui apparaissent
    ○ L’HCQ n’était autorisée que chez les patients graves hospitalisés
    ➜ Hospitalisation de patients asymptomatiques
    ➜ Hospitalisation de patients sans test PCR
    ⚠️ Des patients qui disparaissent
    ○ 26 patients traités, 20 comptés
    ○ 6 auraient été « perdus »
    ○ 1 s’est retiré sans raisons données
    ○ 1 n’a pas toléré les effets secondaires
    ○ 4 ont vu leur état s’aggraver
    ➜ Dont 3 ont fini en réanimation
    ➜ Et 1 est décédé
    ⚠️ Pas de groupe témoin valide
    ○ Groupe traité : 51.2 ans
    ○ Groupe « témoin » : 37.3 ans
    ○ Patients non appariés (logique…)
    ➜ Il se s’agit donc pas d’un témoin
    ⚠️ Variable mesurée : ADN via RT-PCR
    ○ Avec deux méthodes différentes
    ○ Qui ne sont pas détaillées
    ⚠️ Des données ininterprétables
    ○ Beaucoup de faux positifs
    ○ Certains négatifs redeviennent positifs
    ➜ Pas de conclusion possible
    ⚠️ Des données manquantes
    ○ Les auteurs ont extrapolé les données
    ○ A partir de données déjà non fiables (cf supra)
    ⚠️ Des données falsifiées ?
    ○ Selon plusieurs membres de l’IHU
    ➜ Enquête de l’APHM en cours
    ⚠️ En incluant tous les patients
    ○ Aucun effet visible
    ○ Sur TOUS les critères (cliniques ou biologiques)
    ⚠️ Taux de mortalité très faible
    ○ 99% des gens guériront sans traitement
    ○ Il faut ÉNORMÉMENT de patients pour voir un effet
    ➜ Impossible de conclure sur aussi peu de patients
    ⛔️ Revue par les pairs indépendantes plusieurs moins plus tard
    💬 « Cette étude souffre de lacunes méthodologiques majeures qui la rendent presque sinon complètement non informative (…) Le ton du rapport, présenté comme une preuve d’un effet de l’hydroxychloroquine et même en recommandant son utilisation, est non seulement non fondé, mais, étant donné la demande désespérée d’un traitement pour Covid-19, couplée avec le côté potentiellement de graves effets de l’hydroxychloroquine, totalement irresponsable »
    __________
    2️⃣ Etude 2 :
    ⚠️ Des conflits d’intérêts grossiers
    ○ L’auteur est rédacteur en chef adjoint de la revue
    ○ C’est aussi un employé de l’IHU
    ➜ Qui travaille donc pour M. Raoult
    ⚠️ Pas de groupe contrôle
    ○ Pas d’évaluation des facteurs confondants (!)
    ○ Notamment le tableau initial (gravité)
    ○ Les comorbidités
    ○ Ou même l’âge
    ➜ Cf infra
    ⚠️ Effectif bien trop faible pour voir un effet sur
    ○ Une maladie qui guérit seule dans 85% des cas
    ○ Une maladie qui guérit dans 99.5% des cas
    ➜ Cf étude 1, il faut BEAUCOUP de monde
    ⚠️ Mensonge sur la nature observationnelle
    ○ Il s’agit d’une étude interventionelle
    ○ Puisque la prescription est hors AMM…
    ○ Chez des patients non graves…
    ➜ Esquivant ainsi l’agrément de l’Agence du Médicament
    ➜ Et l’agrément du Comité de Protection des Personnes
    ➜ Qui n’ont pas été demandés, ou obtenus
    ⚠️ Des malades pas bien malades…
    ○ Âge médian : 52 ans
    ➜ Contre 72 ans pour les patients hospitalisés
    ➜ Sachant que 71% des décès ont plus de 75 ans
    ○ 92% avaient un score de gravité faible
    ○ 85% n’avaient pas de fièvre
    ○ 43% n’avaient pas de comorbidités
    ➜ Contre 22% pour les cas graves
    ○ La moitié n’avait pas d’atteinte pulmonaire
    ○ 85% n’ont pas eu besoin d’oxygène
    ○ 5% étaient carrément asymptomatiques
    ⚠️ Un protocole violé, comme pour la 1e étude
    ○ Les cas graves ont eu de la CEFTRIAXONE
    ○ Les critères de sortie ont changé en cours d’étude
    ⚠️ Malgré tout ceci
    ○ Aucun effet démontré sur la mortalité
    _________________________________
    📚 Sources :
    ▪️Les études dont nous parlons ici, et la rétractation
    [1] https://www.thelancet.com/.../PIIS0140-6736(20.../fulltext
    [2] https://www.thelancet.com/.../PIIS0140-6736(20.../fulltext
    [3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7102549
    [4] https://www.mediterranee-infection.com/.../COVID-IHU-2-1.pdf
    ▪️La revue par les pairs de la première étude de M. Raoult
    [5] https://www.sciencedirect.com/.../pii/S0924857920302338...# !
    ▪️ Les accusations de fraude
    [6] https://www.lepoint.fr/.../hydroxychloroquine-didier...
    ▪️ L’investigation (encore) de l’ANSM sur la légalité des études de l’IHU
    [7] https://www.egora.fr/.../67530-essais-cliniques-du-pr...
    ▪️L’avis des Comités de Protection de la Personne à l’INSERM
    [8] https://cerpop.inserm.fr/.../couderc-bettina-19-novembre... (Page 36)
    ▪️Plus de lecture sur la « science » selon M. Raoult
    [9] https://www.les-crises.fr/didier-raoult.../comment-page-3 (soft)
    [10] https://rechercheindependante.blogspot.com/.../la-fraude... (à charge, mais accrochez vous à votre chaise)

    #Hervérifie #science #relecture #méthode_scientifique #rétractation #erreur #Didier_Raoult #Lancet

    • Le « fossé » avec la Belgique est probablement à relativiser car il y a de très grosses disparités démographiques, sociales et de couverture santé.

      A ceci j’ajouterai cette observation empirique de dernière minute bruxelloise : des gamins autour de petit poilu en sont à leur deuxième contamination en deux mois (delta puis omicron ?) sachant qu’ils sortent de trois à quatre semaines de congés (une semaine ajoutée en décembre parce que c’était déjà n’importe quoi).
      > OK, forme plus « bénine » mais pas pour tous + quid des covid longs chez les kids ? quid des conséquences de ces infections à répétition ?

      Plus de garderies par manque de personnel (hautement malade), réduction des trains pour la même raison + fréquentation en baisse... ça sent le pâté hospitalier en prévision.

  • En grève le jeudi 13 janvier ! - SNES-FSU
    https://www.snes.edu/article/en-greve-le-jeudi-13-janvier


    #grève, #blanquer, #école, #éducation, #covid, #protocole,...

    Après 5 ans de mensonges, de mépris, de casse de l’école publique, de directives illégales, de suppression de postes, de remises en cause de la liberté pédagogique, d’incompétence crasse dans la gestion de crise sanitaire, de mise en danger de centaines de milliers d’élèves et personnels et leurs familles... et alors que #macron nous promet encore pire pour le 2ème mandat, je ne comprends pas pourquoi on n’appelle pas clairement à la démission du ministre
    #BlanquerDémission

    • Grève de l’Education nationale de jeudi : « Cette journée et cet appel sont historiques »

      Toutes les fédérations de l’Education nationale du public appellent à faire grève ce jeudi, dans une « journée blanche ». Une unité de la communauté éducative « exceptionnelle », selon l’historien de l’éducation Claude Lelièvre, qui estime que Jean-Michel Blanquer n’a pas « mesuré l’exaspération du personnel ».

      Au fil des jours, la liste des fédérations de l’Education nationale appelant à la grève jeudi n’a cessé de s’allonger. La traînée de poudre parvenant même jusqu’aux chefs d’établissements et inspecteurs, connus pour se tenir habituellement à l’écart de ce genre de mouvement social. Faisant fi de leurs désaccords, toutes les fédérations du public ont ainsi répondu présentes, épaulées par les infirmières, plusieurs syndicats du privé et les parents d’élèves. La FCPE s’est jointe ce lundi à l’action en appelant les parents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école et à sanctuariser une « journée blanche ». Submergée par la vague omicron, la communauté éducative compte bien faire entendre son mécontentement face à un protocole faiblard en forme de girouette, une gestion chaotique des absences d’enseignants, un manque de moyens criant et un mépris sous-jacent. Historien de l’éducation, Claude Lelièvre revient sur cet appel unanime « historique ».

      Toutes les fédérations syndicales de l’Education nationale appellent à la grève jeudi. En quoi est-ce historique ?

      Depuis de très nombreuses années, nous n’avons pas vu un ensemble aussi compact et unitaire de syndicats, à la fois du premier, du second degré, mais aussi de l’encadrement. C’est tout à fait exceptionnel. De ce point de vue là, cette journée et cet appel sont manifestement historiques. C’est indiscutable. Jusqu’alors il y a eu des moments particulièrement mobilisateurs, mais, souvent, on retrouvait le premier degré d’un côté, le second degré de l’autre. Cet ensemble de tous les syndicats du public avec, en plus, le soutien de l’encadrement, c’est tout à fait inédit pour une journée de mobilisation.

      Comment expliquer cette unité ?

      Je pense qu’il y a plusieurs éléments : les personnels ont le sentiment que la situation sanitaire ne peut pas être maîtrisée, que les consignes données sont à la fois tardives et éventuellement précipitées, qu’on ne s’adresse pas à eux. Mais surtout, les personnels se sont sentis au fond de la troisième roue du chariot dans cette affaire. Ce sentiment n’a pas arrêté de monter, le ministre s’est toujours adressé d’abord à l’opinion, avec des mesures souvent improvisées et légères.

      A quoi s’ajoute le sentiment, pour la communauté éducative, de ne pas être reconnue, avec une cerise sur le gâteau : avoir parlé des absences pour contaminations au Covid-19 des enseignants sous le label d’« absentéisme ». Ça, c’est une véritable muleta pour le personnel. C’était délibéré de la part de Jean-Michel Blanquer, ce qui n’est pas neutre. Il se décharge ainsi d’un certain nombre d’absences et de non-remplacement sur les personnels en les accusant d’être coutumiers du fait. Il ne faut jamais oublier que Claude Allègre [ministre de l’Education nationale de 1997 à 2000, ndlr] a été détesté dans le secondaire pendant tout son mandat justement car il avait commencé par accuser les enseignants d’absentéisme. Ce n’est pas un détail.

      Blanquer a choisi entre deux maux ce qu’il croyait être le moindre, à savoir s’adresser à l’opinion. Je pense qu’il n’a pas mesuré l’exaspération du personnel. Dans ces cas, le symbolique compte. Un exemple avec Xavier Darcos, particulièrement détesté dans le primaire. En parlant des 2-3 ans – ce qui n’avait pas été compris comme ça – il avait dit qu’il n’y avait pas besoin d’avoir un master pour changer des couches. L’ensemble de la corporation s’est senti non reconnu et méprisée. Ce sentiment a également monté pendant tout le quinquennat Macron.

      Cela va bien au-delà de la gestion de la crise sanitaire…

      Oui. Le fait que l’appel se soit propagé à ce point, que même la CFDT ait rejoint le mouvement, montre bien à quel point il y a exaspération. Au fond, celui qui n’est pas dans la grève est traître à sa corporation. Sur quoi tout cela peut-il déboucher ? A minima, que le ministre change de ton.

      A-t-on connu dans le passé un mouvement aussi large ?

      La corporation n’est, en général, pas unanime. Il y a souvent des divisions au niveau syndical, les sujets d’éducation étant plus clivants que rassembleurs. Mais la communauté éducative peut être unanime en revanche si elle se sent délaissée, agressée ou abaissée. Ce qui est le cas ici. Avec Allègre, on n’était pas loin de ça aussi. On avait de très fortes mobilisations, mais tout de même, pas aussi unanimes qu’aujourd’hui.

  • TRIBUNE. #Covid-19 : 50 personnels de santé alertent Olivier Véran sur la circulation du #virus chez les enfants
    https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/tribune-covid-19-50-personnels-de-sante-alertent-olivier-veran-sur-la-circulat

    nous déplorons cependant les faibles moyens déployés jusqu’à présent par le ministère de l’Education nationale pour freiner l’épidémie dans les écoles

    #covid_long, #santé, #éducation, #blanquer, #véran

    • Nous, professionnels de santé, attendons de vous, Monsieur le ministre, la prise en charge de la gestion sanitaire dans les établissements scolaires, avec son transfert immédiat. Au regard de l’urgence de la situation, nous vous appelons aux mesures suivantes dès la rentrée au mois de janvier 2022 :

      le report de la rentrée du 3 janvier, à haut risque compte tenu de sa proximité avec les festivités du Nouvel An, avec recours au télé-enseignement jusqu’au retour à des seuils d’indicateurs sanitaires définis publiquement ;

      la sensibilisation des instances éducatives sur la transmission par aérosol et les pratiques à adopter pour limiter le risque de contamination aéroportée du virus : capteurs de CO2, aération, ventilation, etc. ;

      l’association des professionnels de la santé à l’élaboration d’un nouveau protocole sanitaire dans les écoles, (...)

    • Ellen Queen Of The Bouse @EllenAgreaux
      https://twitter.com/EllenAgreaux/status/1475018885174812682

      mh. ya mon moi 2020 en larmes devant le massacre de nos gosses qui vous juge quand même SEVEREMENT quant à la LENTEUR de vos gros cerveaux là hein.

      en plus clairement non, c’est même pas je vous juge c’est je vous condamne et je vous pardonnerai pas. on a rouvert les #écoles en yolo en septembre 2020 avec votre soutien. vous avez tous validé l’avalanche de merde déversée sur les familles particulièrement les mères pauvres.

      les mêmes qui ont soutenu que le confinement était mauvais pour les enfants que sans les #cantines on saurait pas les nourrir que leur niveau allait baisser tellement on est résumés illettrés parce qu’on n’est pas médecins, nous, qui nous ont même accusées de maltraitance...

      nan franchement jvous déteste et j’en ai rien à taper de votre tentative de rattrapage aux branches un an et demi après une fois que les gamins ont bien été lancés au feu sur TROIS variants covid au total.
      vous avez enfin raison mais je vous pardonne pas.

    • Harcelé, Claude-Alexandre Gustave, biologiste médical annonce cesser de publier ses contributions sur le covid
      https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1475576253579157513

      Suite à la parution de la tribune dans le JDD, je n’ai jamais reçu autant d’insultes, menaces...
      Sur @LCI on se fait même traiter de « fanatiques » en toute tranquilité...

      Merci entre autres, @LCI, @JDD, @BFMTV, d’avoir bien instrumentalisé cette tribune en pointant 1 seule des mesures citées, la veille d’annonces qui seraient évidemment diamétralement opposées, pour mieux caricaturer le propos et en stigmatiser les auteurs

      Ça fait près de 2 ans que j’essaie d’alerter, informer, vulgariser...
      Apparemment, il ne faut pas faire ça.
      J’ai bien compris le message. Le sanitaire doit se taire.
      Il ne faut pas nuire à l’économie.

      Je laisse mon compte ouvert pour qui veut lire, pour les DM (car Twitter ce fut aussi de belles rencontres avec qui j’espère garder le contact)

      Mais dorénavant, je ne publierai plus rien.
      Bon vent à tous. Bon courage.

      Merde. C’est (c’était ?) un compte précieux.
      Cette pause n’aurait pas eu lieu sans la faiblesse persistante de tout ce qui dans et hors institutions se préoccupe de santé publique.

      De l’autre côté, la pétition « Ecoles = retour à la normale le 3 janvier 2022 », lancée le 15 décembre par Blachier (qui se présente comme « médecin de santé publique ») et Marie-Estelle Dupont réclame « la fin du port du masque en classe (...) la fin des évictions scolaires pour les enfants positifs au covid. » Elle a recueilli 120 000 signatures.

    • Je citais la pétition pour le « retour à la normale » à l’école pour illustrer la multiplication des initiatives mobilisatrices qui, avec ce que diffusent les mass média, avec ce que les RS promeuvent, continuent à permettre au gouvernement de faire semblant ou n’importe quoi. Je découvre avec retard que le terme « fanatique » cité par Claude-Alexandre Gustave s’applique à tous les signataires de la pétition et qu’on le doit à... Blachier (cet « ami de Bigote Macron » et probable "visiteur du soir de l’Élysée dont le maître avait pas mal échangé avec Raoult, y compris après qu’il ait quitté le « conseil scientifique ».

      Je trouve, comme Ellen Queen Of The Bouse, que la pétition alertant sur la circulation du virus vient bien tard et reste timide. De l’autres coté, ils ont de l’avance et une doctrine radicale (un eugénisme qui ne dit pas son nom) et ils s’y tiennent au gré des événements pandémiques, en adaptant juste ce qu’il faut pour circonvenir préventivement toute critique qui puisse être décisive. La déclaration de Great Barrington, c’est un peu comme l’antisémitisme aujourd’hui, c’est mauvais genre de s’en revendiquer quand on veut qu’elle pèse, et, ici et ailleurs, innerve les orientations des politiques publiques.

      Edit spécial pluralisme, 4 vérités valent mieux qu’une

      sur cet abject personnage, 7 décembre ( Omicron, qui s’appelait encore B.1.1.529, a été identifié le 23 novembre)

      et encore hier

      malgré le taux d’incidence ici, malgré l’augmentation des hospitalisations en GB...
      #Martin_Blachier

      #eugénisme #Great_Barrington_Déclaration

  • Pour les seenthisistes qui ont des enfants en maternelle/primaire, y a les #contes de la rue Broca qui sont super chouettes. On regarde pas les vidéos, ça rend bien en audio seul aussi :

    https://www.youtube.com/watch?v=dYXyt7LU0d4&list=PLCfbQdjQMAM5vP_qYg_aoLsySmEy7PdhM

    https://www.youtube.com/watch?v=OsP6j-FLFOU

    Je pense qu’y a tout un univers à explorer à partir de là, mais je ne m’y suis pas encore penché

    #histoires

  • Un point de vue sur le #pass_sanitaire, la #vaccination, et ce que devrait faire la « #gauche ».

    La gauche, le manifs « anti-Pass » et le piège de Macron | Ensemble
    https://www.ensemble-fdg.org/content/la-gauche-le-manifs-anti-pass-et-le-piege-de-macron

    Dès la rentrée, un front commun de toute la gauche et de l’ensemble des organisations syndicales doit s’établir pour dire ce qu’aurait fait un gouvernement populaire, au service des intérêts de la majorité :

    défense de l’hopital public, arrêt immédiat des fermetures de lits et plan de réouverture ;
    levée des brevets sur les vaccins permettant une généralisation de la vaccination au niveau mondial et mettre fin au pouvoir des profiteurs de guerre que sont actuellement les actionnaires des grands labos ;
    extension effective de la couverture vaccinale, par une campagne qui aille vers les gens (à la porte des entreprises, des immeubles, des bahuts), par des mesures incitatives et positives (vaccination sur temps de travail, jours de congés dans ce cadre...).
    l’annonce que cette extension aboutira rapidement à la vaccination universelle et obligatoire de toute la population

    #santé, #covid, #vaccins, #passe_sanitaire

    • C’est malheureusement l’inverse qui est vrai ! Le piège a consisté à accompagner l’annonce du Pass de deux provocations sociales, sur le chômage et les retraites, afin d’être bien sûr d’amalgamer ses oppositions, ce qui a toujours été la tactique de Macron, et en comptant sur les vacances pour empêcher la gauche et les organisations de prendre la main et de lier politiquement Pass, politique sanitaire et questions sociales. En digne représentant du populisme libéral des classes dominantes, il tente désormais de disqualifier et de cornériser l’adversaire, de le présenter comme un maelstrom d’extrémistes et de déséquilibrés, manifestant côte à côte avec de réels antivax et complotistes pour leur « liberté », quand il s’agit simplement de « faire société » en se vaccinant contre une maladie épidémique mortelle...

      Sans appel clair, sans dire par quoi nous remplacerions le Pass, participer à ces manifs revenait à tomber à pieds joints dans le piège.

      Le volontarisme « anti-Pass mais pro-Vax » ne sera malheureusement d’aucun secours à la gauche dans ces manifestations : son ciment est l’opposition au Pass (surtout sans dire par quoi le remplacer), sa revendication unique la « Liberté », son carburant principal l’obscurantisme antivax... . Dès lors les militants de gauche qui y participent, parfois avec les meilleures intentions du monde, se retrouvent aspirés sur une ligne qui n’est pas la leur. Il ne serait que temps de s’en rendre compte.

      On ne doit pas s’étonner qu’une majorité de la population et des travailleurs, déjà très largement vaccinée, se dise hostile à ces manifestations et à ceux qui les soutiennent. Jackpot donc pour Macron, qui travaille à se refaire une stature de présidentiable et peut se frotter les mains pour 2022.

      UNE PARTIE DE LA GAUCHE CONTAMINEE PAR LES ARGUMENTS TECHNOPHOBES

      Et la situation empire. Plus le temps passe, plus les signaux inquiétants se multiplient au sein même des organisations syndicales et politiques :

      – interview sur RMC d’un responsable national de la CGT Santé-sociaux, Guylain Cabantous, vice-président de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Hérault et membre du bureau de l’Union Fédérale de la Santé Privée CGT, relayant tout l’argumentaire anti-vax ;

      – lui-même s’appuyant sur la dérive hallucinante d’un sociologue comme Laurent Muchielli, spécialiste des questions de délinquance, devenu une des égéries de la mouvance anti-vax et désormais interdit de blog sur Mediapart pour non-respect de sa charte morale (il lui reste heureusement France-Soir).

      – que dire de l’appel intersyndical guadeloupéen à la manif du 14 août, "pour montrer qu’il y a des traitements efficaces utilisés dans le monde et que la COVID n’est pas une fatalité", contre "les diffuseurs du Covid-19" qui "refusent de soigner les malades", contre ceux qui "projettent de nous injecter autant de vaccins que de variants de la Covid-19", pour la "mise en valeur de notre pharmacopée" (je suppose qu’on entend par là des traitement par des plantes locales)… appel signé UGTG, Solidaires, FO, CFTC, UNSA et même 3 petits syndicats de la FSU. Pendant ce temps, l’épidémie explose aux Antilles avec moins de 20% de vaccinés.

      – sans parler des multiples appels locaux, réunissant syndicats et politiques (parfois même Ensemble comme à Saint-Brieuc !), « contre l’obligation vaccinale », défendant la « liberté de se vacciner », signés notamment par les syndicats Santé de Solidaires, de la CGT ou de FO.

      – enfin la dérive la plus emblématique est celle de Lutte Ouvrière, organisation ayant pourtant pris position pour l’obligation vaccinale en 2017 (loi Buzyn faisant passer le nombre de vaccins obligatoires de 3 à 11) et qui aujourd’hui, dans un article de Georges Kaldy, présente « les vaccins » comme « des armes » au mains de la bourgeoisie « contre les pauvres ici, en France » et « à l’échelle du monde, des pays riches contre les pays pauvres ».

      On ne pourra voir ici au mieux qu’un opportunisme crasse d’une partie de la gauche radicale, déboussolée par ce mouvement qui, s’il a entraîné des secteurs très minoritaires du salariat aux allures « radicales » pour un mélange de raisons parfois compréhensible, a démarré sur une base technophobe, complotiste et réactionnaire. Quand les dégâts idéologiques ne sont pas pires encore.

  • Sur la #vaccination… – Réflexions et échanges insoumis
    https://reflexions-echanges-insoumis.org/sur-la-vaccination

    Ce qui pose problème dans ce que dit Macron c’est qu’il reporte tout sur une responsabilité individuelle. Les antivax s’appuient sur la liberté individuelle, lui sur la responsabilité individuelle.

    #pass_sanitaire,

    • 1. Le problème de la vaccination ne peut pas être traité comme un simple problème de liberté individuelle, tout simplement parce que ne pas être vacciné a des conséquences sur les autres. Toute liberté est toujours encadrée et relative au bien commun. La vaccination obligatoire existe déjà, et depuis longtemps, pour un certain nombre de vaccins. De plus, quand on va dans un certain nombre de pays, il est obligatoire de se faire vacciner contre telle ou telle maladie. Dans son principe, la vaccination obligatoire ne pose pas de problème particulier. Elle relève des politiques de santé publique qui, par définition, sont contraignantes.

      2. La cohérence voudrait donc que la vaccination contre la covid soit obligatoire pour tout le monde au vu des conséquences sociales que cette maladie entraine. Or cette obligation ne s’applique que pour les soignants (et je crois les pompiers). Ni les flics, ni les militaires ne sont concernés. Le fait de ne cibler que les soignants est un scandale qu’il faut dénoncer, mais pas au nom de la liberté individuelle, mais au nom du fait que, face à la gravité de la situation, il faut vacciner tout le monde.