• « Pays-Bas, un empire logistique au coeur de l’Europe » : https://cairn.info/revue-du-crieur-2023-1-page-60.htm
    Excellent papier du dernier numéro de la Revue du Crieur qui montre comment le hub logistique néerlandais a construit des espaces dérogatoires aux droits pour exploiter des milliers de migrants provenant de toute l’Europe. Ces zones franches optimisent la déréglementation et l’exploitation, générant une zone de non-droit, où, des horaires de travail aux logements, toute l’existence des petites mains de la logistique mondiale dépend d’une poignée d’employeurs et de logiciels. L’article évoque notamment Isabel, le logiciel de l’entreprise bol.com qui assure la mise à disposition de la main d’oeuvre, en intégrant statut d’emploi, productivité, gérant plannings et menaces... optimisant les RH à « l’affaiblissement de la capacité de négociation du flexworker ». Une technique qui n’est pas sans rappeler Orion, le logiciel qui optimise les primes pour les faire disparaitre... https://www.monde-diplomatique.fr/2022/12/DERKAOUI/65381

    Les boucles de rétroaction de l’injustice sont déjà en place. Demain, attendez-vous à ce qui est testé et mis en place à l’encontre des migrants qui font tourner nos usines logistiques s’élargisse à tous les autres travailleurs. #travail #RH #migrants

  • Le musée Lattara (à Lattes, village entre #Montpellier et Palavas) m’avait commandé une visite virtuelle de la très chouette exposition Statues-Menhirs, Miroirs de pierre du Néolithique, que j’avais déjà visitée avec les enfants et qui m’avait impressionné. Comme l’exposition IRL est terminée, le musée lance aujourd’hui la visite virtuelle :
    https://musee.info/Statues-menhirs

    C’est donc une petite #shameless_autopromo dont je suis très content, puisque c’est un musée à côté de chez nous.

    Pour l’aspect technique, c’est une visite virtuelle que je créé sur ma propre plateforme Musee.info, entièrement fabriquée avec SPIP. Les images panoramiques sont réalisées avec un Ricoh Theta Z1, en mode Raw HDR, je gonfle les images dans Topaz Gigapixel AI (qui n’est pas libre du tout, mais je vais faire des essais avec les nombreux outils de « Zoom and Enhance » qu’on trouve dans la partie « Extras » de Automatic 1111), et je fabrique ensuite les tuiles avec Pannellum.

    Nouveau > Visite virtuelle de l’exposition "Statues-menhirs. Miroirs de pierre du Néolithique" | Musee archeo
    https://museearcheo.montpellier3m.fr/evenements/nouveau-visite-virtuelle-de-l-exposition-statues-menhirs-m

    Pour prolonger l’expérience, l’équipe du musée vous propose de poursuivre la découverte, ou la re-découverte de l’exposition, grâce à la visite virtuelle réalisée par l’agence 23Forward (Montpellier).

    Belle balade « virtuelle » à la découverte de ces énigmatiques statues-menhirs et de l’univers des populations de la fin du Néolithique (3200-2500 av. notre ère).

    Note : j’avais signalé cette expo ici il y a 4 mois (avant que le musée me contacte) :
    https://seenthis.net/messages/978459

    • Chouette ! Merci pour le lien. La différence c’est évidemment qu’à Rodez il s’agit de pièces de la collection, et que leur exposition est permanente, alors qu’à Lattara, il s’agissait de prêts dans le cadre d’une exposition temporaire (terminée depuis ce dimanche donc – j’y étais encore samedi pour la montrer à mon beau-père et à ma grande).

      Je dois dire que je trouve ces pierres extrêmement émouvantes. Je suis du genre à être au bord des larmes en visitant un fac-similé de Lascaux, alors tu imagines que ces collections de sculptures du néolithique, je suis bon public…

      Sinon, l’exposition présentait une reconstitution d’Ötzi, « l’homme des glaces », et il se trouve qu’il y a un film en ce moment sur Arte :
      https://www.arte.tv/fr/videos/067773-000-A/oetzi-l-homme-des-glaces
      (Qui semble pas du tout adapté aux enfants, du coup je l’ai pas encore vu.)

  • the-butcher/PRINTABLE_PURIFIER: This project provides instructions for an arduino powered air purifier, created mostly from 3D printed parts. Measured PM 2.5 dust readings and other parameters control the purifier’s power output.
    https://github.com/the-butcher/PRINTABLE_PURIFIER

    An arduino powered air purifier, created mostly from 3D printed parts. Measured PM 2.5 dust readings and other parameters control the purifier’s power output.

    BUILDING INSTRUCTIONS

  • La maison en A.
    https://youtu.be/bBf3Sniwfqw

    C’est l’histoire d’Elizabeth Faure, bâtisseuse, qui a décidé de réaliser son rêve : construire elle-même sa maison. Mais avec le minimum d’argent, soit 40 000 euros pour 180 m2 de surface habitable. Elizabeth Faure a 65 ans lorsqu’elle se lance dans ce projet fou, c’était en 2013, près de la commune de Lusignac en Dordogne. La Maison en A, long métrage réalisé par Morgane Launay, raconte son histoire. « J’ai eu envie filmer cette mission impossible : une femme soixantenaire et sans argent qui construit quasiment seule sa maison en forme de A. Cette super-héroïne prouve que tout est possible », explique la réalisatrice.

  • Depuis quand savons-nous compter ? | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/prehistoire/depuis-quand-savons-nous-compter-24056.php

    l y a quelque 60 000 ans, un Néandertalien s’empare d’un bout de fémur de hyène, puis, s’aidant d’un couteau de pierre, se met à l’entailler. En quelques instants, il pratique neuf entailles assez semblables et plutôt parallèles. Pour signifier quoi ? Francesco d’Errico a son idée. Après avoir étudié de nombreux artefacts préhistoriques, dont un fragment de fémur de hyène mis au jour dans les années 1970 dans la grotte des Pradelles, près d’Angoulême, ce paléoanthropologue de l’université de Bordeaux a acquis la conviction que cet os avait une fonction spécifique. Il propose que les entailles codaient un nombre. Si c’est bien le cas, alors l’Homo sapiens récent, que l’on nomme l’« humain anatomiquement moderne », n’est pas le seul à avoir appris à compter. Néandertal aussi l’aurait fait.

    Francesco d’Errico a fait connaître ses idées en 2018. Il abordait alors le territoire inexploré de l’origine des nombres. « Cette question est restée jusqu’à aujourd’hui une niche relativement vacante dans la recherche scientifique », observe le biologiste évolutionniste Russell Gray, de l’institut Max-Planck d’anthropologie évolutionnaire de Leipzig. De fait, les chercheurs n’ont pas encore abouti à un consensus pour définir ce qu’est un nombre. Lorsqu’en 2017, le cogniticien Rafael Núñez, de l’université de Californie à San Diego s’est demandé si l’évolution avait vraiment doté les humains d’une capacité innée à compter ou seulement à quantifier, il a bien dû d’abord proposer une définition générale du concept de nombre. Il s’est alors arrêté sur celle-ci : est un nombre toute entité discrète (non continue) affectée d’une valeur exacte, que l’on représente à l’aide d’un symbole, par exemple d’un mot ou d’un signe.

    La question de l’origine des nombres intéresse de plus en plus les scientifiques. Outre les préhistoriens, des cogniticiens, anthropologues ou encore psychologues abordent le problème sous divers angles. Certains se penchent notamment sur les systèmes de numération existant au sein des cultures contemporaines, espérant y déceler des indices sur la façon dont ces mécanismes mentaux et physiques permettant de compter et de manipuler des nombres se sont développés. Les préhistoriens, de leur côté, traquent les notations numériques anciennes, tandis que des linguistes étudient l’origine profonde des mots servant à désigner les nombres.

    La question soulève aussi l’intérêt du Conseil européen de la recherche : cet organe créé pour coordonner les efforts de la recherche dans l’Union européenne vient de financer à hauteur de 10 millions d’euros le projet Quanta d’« Étude de l’émergence des compétences humaines en matière de comptage ». Il s’agit d’étudier quand et comment les systèmes de numération sont apparus et se sont répandus au sein de l’humanité, s’ils sont propres aux hommes anatomiquement modernes ou étaient déjà présents chez d’autres humains. Les travaux conduits jusqu’ici ont engendré deux points de vue sur la façon dont les systèmes de numération se sont manifestés au cours de l’évolution.
    Un instinct des nombres ?

    Longtemps les chercheurs ont cru que seuls les humains étaient capables de quantifier. Puis, au xxe siècle, des recherches ont montré que certains animaux le peuvent aussi. Des poissons, des abeilles et des poussins tout juste nés sont par exemple capables d’énumérer des quantités allant jusqu’à 4. D’autres parviennent aussi à discriminer les grandes quantités, pourvu qu’elles soient assez différentes les unes des autres : ils distinguent par exemple un assemblage de 10 objets d’un autre de 20 objets, mais tendront à confondre un assemblage de 20 objets avec un autre en regroupant 21. Les bébés de six mois ont aussi ces capacités, alors qu’ils n’ont été encore que peu exposés au langage et à la culture. Andreas Nieder, un neuroscientifique à l’université de Tübingen, pense que ces observations induisent un sens inné des nombres chez les humains, qui, selon lui, est né de l’avantage adaptatif qu’il représente.

    Rafael Núñez, qui est l’un des directeurs scientifiques du projet Quanta, n’est guère d’accord. Il veut bien admettre que nombre d’animaux ont un sens inné de la quantité, mais pour lui la perception humaine des nombres est bien plus complexe, et ne lui semble pas pouvoir résulter d’une sélection naturelle. Il relève que de nombreux aspects des nombres, à commencer par les sons formant leurs noms ou les symboles écrits pour les signifier, ne peuvent qu’être le produit d’une évolution culturelle – c’est-à-dire d’un processus par lequel les porteurs d’une culture acquièrent des compétences par imitation ou par enseignement, comme c’est le cas pour l’usage d’un outil, par exemple.

    Or s’il existe de nombreuses cultures animales, seules les cultures humaines impliquent des chiffres. Certes, quelques chimpanzés ont appris en captivité à représenter des quantités par des symboles abstraits, mais ni ces primates, ni aucune autre espèce sauvage n’emploient de symboles numériques dans la nature. Rafael Núñez propose donc qu’une distinction devrait être faite entre cognition « quantitative », innée et observée chez les animaux, et « cognition numérique », culturelle et observée seulement chez les humains.

    Tout le monde n’a pas cette position tranchée : Andreas Nieder souligne que les études neurologiques mettent en évidence les grandes similitudes existant dans les traitements neuronaux des quantités chez les humains et chez les non-humains. Pour lui, il serait trompeur de séparer trop les deux comportements, même si les compétences numériques des humains sont bien plus grandes que celles des non-humains. « Aucun animal n’est véritablement capable de représenter des symboles numériques », convient-il.

    L’os de hyène qu’a étudié Francesco d’Errico pourrait aider à saisir la naissance des premières numérations. L’examen des neuf entailles au microscope a révélé que leurs formes, leurs profondeurs et d’autres de leurs caractéristiques sont très semblables, de sorte qu’il semble qu’elles furent toutes réalisées avec la même lame de pierre, toujours tenue de façon identique. Cela suggère qu’un individu les a pratiquées en une fois et en quelques minutes ou heures (à un autre moment, huit autres marques moins profondes furent aussi gravées). Pour Francesco d’Errico, l’individu en question ne cherchait pas à décorer l’os. À titre de comparaison, il a aussi analysé sept incisions pratiquées il y a quelque 40 000 ans dans un os de corbeau dans un habitat néandertalien de Crimée. L’étude statistique met en évidence que ces encoches sont espacées avec une régularité comparable à celle que produisent des volontaires à qui l’on a demandé de pratiquer des entailles régulières sur des os semblables. Cette observation – et le fait que les encoches aient été créées en une fois – amène Francesco d’Errico à considérer qu’elles ont pu servir à retenir une information numérique.

    Une apparition fortuite

    Le chercheur de Bordeaux propose une théorie de l’apparition des systèmes d’énumération, fondée sur l’idée que les humains ont élaboré d’abord fortuitement, puis de façon volontaire des artefacts servant à noter des nombres. Son intuition est liée au fait que l’os de hyène des Pradelles n’est pas la seule découverte de son genre. À Border Cave, en Afrique du Sud, les préhistoriens ont par exemple découvert un péroné de babouin vieux d’environ 42 000 ans, qui est lui aussi marqué d’encoches . De l’examen au microscope de ces 29 encoches on conclut qu’elles furent créées en se servant de quatre outils distincts, ce qui correspondrait à quatre événements de comptage ayant eu lieu à quatre occasions distinctes. Pour Francesco d’Errico, les H. sapiens qui habitaient Border Cave enregistraient aussi des informations numériques sur des os, et il souligne que nombre de gravures abstraites découvertes au cours des vingt dernières années plaident en faveur de l’existence ancienne d’une cognition avancée.

    Dans sa vision, la numération aurait été créée par accident dans le cours des activités culturelles des hominines. C’est ainsi que les paléoanthropologues désignent la lignée d’abord préhumaine, puis humaine, sortie de l’ancêtre commun des humains et des chimpanzés. Lorsqu’ils dépeçaient des carcasses, les hominines incisaient involontairement leurs os, y laissant des marques de découpe, phénomène qui aurait préparé et rendu possible un saut cognitif : ces préhumains se seraient rendu compte qu’il était possible d’inciser certaines surfaces afin d’y créer des figures abstraites – tels celles retrouvées sur un coquillage enfoui à Trinil, en Indonésie, il y a quelque 430 000 ans… Ensuite, un autre saut cognitif se serait produit quand les préhumains commencèrent à donner un sens aux incisions qu’ils pratiquaient, un sens numérique notamment. L’os des Pradelles pourrait être le plus ancien exemple connu de ce type de marquage, avance Francesco d’Errico, qui propose qu’ultérieurement des « exaptations culturelles » – des accrétions de fonctions sur un même trait culturel, ici l’habitude de graver, puis de lire des surfaces – ont conduit à l’invention de 1, 2, 3…, puis des autres chiffres.

    Francesco d’Errico a bien conscience que son scénario a des lacunes. Il ne prédit pas, par exemple, quels déclencheurs culturels ou sociaux ont pu amener les hominines à marquer délibérément des surfaces d’objets naturels afin d’y fixer des informations numériques, à lire plus tard. C’est bien pourquoi il codirige le projet Quanta, conçu pour accumuler le plus de faits possible afin de saisir quels phénomènes sociaux pourraient avoir engendré les systèmes de numération utilisés par l’humanité.

    Rafael Núñez, au sein de ce projet, et d’autres chercheurs qui lui sont extérieurs pensent que les interprétations d’artefacts anciens, tels que l’os des Pradelles, sont très fragiles. Pour montrer pourquoi, Karenleigh Overmann, une archéologue spécialiste de la cognition à l’université du Colorado, évoque le cas des bâtons à message des aborigènes australiens. Ces bois aplatis ou cylindriques portent de nombreuses encoches, dont certaines signifient quelque chose, tandis que la plupart ne signifient rien. L’anthropologue linguistique Piers Kelly, à l’université de Nouvelle-Angleterre, en Australie, qui a étudié les bâtons à message, rejoint Karenleigh Overmann. Il a notamment compris que les incisions observées sur certains d’entre eux sont en réalité une sorte d’aide-mémoire pour que le messager puisse se remémorer les détails à transmettre. « Elles évoquent plutôt l’acte de raconter que celui de décompter », pointe-t-il. Wunyungar, un membre des communautés aborigènes Gooreng Gooreng et Wakka Wakka, rappelle de son côté que les bâtons à message peuvent servir à transmettre des informations de natures diverses : « Certains sont employés pour commercer, d’autres pour transmettre des données relatives à la subsistance, à des outils ou des armes, explique-t-il. D’autres servent à apporter des messages de paix après une guerre. »

    Compter avec les mains

    Karenleigh Overmann a, de son côté, élaboré une théorie de l’émergence préhistorique des systèmes de numération fondée sur une autre approche. Elle a remarqué que des systèmes de numération très divers sont toujours employés aujourd’hui à travers le monde. En 2012, les linguistes Claire Bowern et Jason Zentz, de l’université de Yale à New Haven, aux États-Unis, ont par exemple rapporté que dans 139 langues aborigènes australiennes, les plus grands chiffres utilisés sont 3 ou 4. Dans certaines de ces langues, on utilise en outre des quantificateurs tels « plusieurs » et « beaucoup » pour parler de valeurs élevées. Plus fascinant encore : en Amazonie brésilienne, les chasseurs-cueilleurs Pirahã n’utiliseraient aucun chiffre… Karenleigh Overmann, ainsi que d’autres chercheurs, préviennent : ces capacités limitées de numération ne traduisent pas une déficience intellectuelle des sociétés où on les rencontre. Ces sociétés sont, par contre, intéressantes, car leurs systèmes de comptage frustes pourraient éventuellement donner des indices sur le type de pressions sociales susceptibles de conduire à l’élaboration de techniques numériques plus complexes.

    Dans une étude de 2013, elle a analysé les données anthropographiques de 33 sociétés de chasseurs-cueilleurs actuelles. Elle a découvert que dans les sociétés dotées de systèmes de numération simples – quand les chiffres ne dépassent guère 4 –, on ne possède pas grand-chose, à part quelques armes, outils ou bijoux ; dans les sociétés ayant des systèmes de numération plus élaborés – où les plus grands chiffres utilisés sont bien supérieurs à 4 –, on possède en revanche bien plus de biens. De cette observation, Karenleigh Overmann formule l’hypothèse que les sociétés à systèmes de numération élaborés sont aussi des sociétés ayant accès à la richesse matérielle.

    Or, dans ces sociétés, des indices suggèrent comment les systèmes de numération complexes se sont développés. Karenleigh Overmann a relevé que l’on y emploie souvent des systèmes quinaires (de base 5), décimaux (de base 10) ou vigésimaux (de base 20), donc fondés sur le nombre de doigts sur une main, deux mains ou sur les mains et pieds. Cela induirait que les humains ont d’abord compté sur leurs doigts avant d’élaborer des systèmes numériques. Le stade digital du comptage aurait joué un rôle essentiel, selon Karenleigh Overmann. Une idée qu’elle appuie sur la « théorie de l’engagement matériel » qu’a bâtie il y a une dizaine d’années Lambros Malafouris, de l’université d’Oxford. Selon cette théorie, connue par l’acronyme MET (material engagement theory), l’esprit tend à s’étendre au-delà du cerveau dans le corps, les doigts, puis dans une certaine mesure à l’extérieur dans les objets, par exemple les outils d’une personne. Les idées s’étendent physiquement à l’extérieur du corps, où elles se concrétisent ; ainsi selon la MET, la conceptualisation mentale des nombres inclut les doigts, qui les rendent plus tangibles et par là plus faciles à ajouter ou à soustraire.

    Les sociétés qui ont dépassé le comptage par les doigts l’ont fait, selon Karenleigh Overmann, parce qu’une exigence sociale de comptage s’est imposée. Dans une société où circulent des biens matériels, on a besoin de savoir dénombrer les objets – et bien plus de 4 objets ! – afin d’en maîtriser les parcours. Karenleigh Overmann souligne que la MET implique une autre raison pour laquelle l’existence de biens matériels rend nécessaire l’élaboration de systèmes de numération. Un bâton de comptage est une extension de l’esprit, puisque les encoches aident à fixer des nombres intermédiaires pendant un décompte. Ces aides matérielles auraient joué un rôle crucial dans l’élaboration de moyens de compter jusqu’à de grands nombres.

    Certaines sociétés, dit Karenleigh Overmann, ont fini par se passer des bâtons ou des os à compter. Cela s’est produit en Mésopotamie lorsque l’apparition des villes a induit un bien plus grand besoin de chiffres capables de garder la trace des ressources matérielles et des personnes. Selon certains indices, les Mésopotamiens d’il y a quelque 5500 ans auraient compté à l’aide de petits jetons d’argile.

    Selon la MET, souligne Karenleigh Overmann, ces jetons sont, eux aussi, des extensions de l’esprit, qui favorisent la création de nouvelles techniques numériques. La forme des jetons, par exemple, a notamment fini par représenter des valeurs : 10 petits cônes équivalaient à 1 sphère et 6 sphères à 1 grand cône. Grâce aux grands cônes, équivalant chacun à 60 petits cônes, les Mésopotamiens sont parvenus à manier les milliers avec assez peu de jetons. Cette approche enthousiasme Karim Zahidi, un philosophe de l’université d’Anvers, en Belgique, pour qui la théorie de Karenleigh Overmann, bien qu’incomplète, a le potentiel d’expliquer le développement des systèmes élaborés de numération utilisés par nos contemporains. Andrea Bender, psychologue à l’université de Bergen, en Norvège, qui codirige aussi Quanta, retient son jugement, mais elle estime que, dans le cadre du projet, la compilation et l’analyse de grandes quantités de données relatives aux numérations du monde devraient permettre de vérifier la thèse de Karenleigh Overmann.

    La piste linguistique

    Karenleigh Overmann aussi a conscience que sa théorie ne résout pas toutes les questions, à commencer par celle de la période d’émergence du comptage au sein des sociétés humaines. La linguistique pourrait apporter de l’aide à cet égard : un faisceau d’éléments suggère en effet que l’histoire du vocabulaire numérique pourrait être longue de plusieurs dizaines de milliers d’années. Avec des collègues, Mark Pagel, un biologiste de l’université de Reading, au Royaume-Uni, s’est servi des outils informatiques que l’on emploie en biologie pour étudier l’évolution des espèces, afin d’analyser celle des mots au sein de nombre de familles de langues. Dans cette approche, les mots sont traités comme des entités, qui, telles des espèces, demeurent stables ou sont concurrencées puis remplacées à mesure que les langues se répandent et se diversifient. Le mot anglais water et le mot allemand Wasser sont par exemple apparentés, ce qui en fait des cognats, c’est-à-dire des termes partagés par des langues parentes. Ils dérivent donc d’un mot plus ancien, ce qui fournit un exemple de stabilité. Pour sa part, le mot anglais hand diffère du mot espagnol mano, ce qui montre qu’à un moment dans le passé de ces deux langues apparentées, un mot fut substitué par un autre. L’estimation de la fréquence de ces substitutions sur de longues plages temporelles donne une méthode d’évaluation de l’ancienneté des mots.

    Par cette approche, Mark Pagel et son collègue Andrew Meade ont montré que les mots numériques de faible valeur (« un », « deux », « trois », « quatre », « cinq ») font partie des traits les plus stables des langues parlées. Ils changent si rarement au sein d’une même famille de langues, qu’ils peuvent demeurer stables pendant 10 000 voire 100 000 ans. Selon les chercheurs, ce fut par exemple le cas au sein de la famille des langues indo-européennes, qui regroupe aujourd’hui de nombreuses langues d’Europe et d’Asie du Sud. Cette approche ne suffit pas à prouver que « un », « deux », « trois », « quatre » et « cinq » proviennent de mots apparentés prononcés pour la première fois il y a des dizaines de milliers d’années, mais Mark Pagel estime au moins « concevable » qu’un humain du Paléolithique et qu’un humain moderne se comprendraient s’ils les utilisaient ensemble.

    Le travail de Mark Pagel a ses partisans, dont le codirecteur du projet Quanta qu’est aussi Russell Gray, mais certains spécialistes des langues anciennes contestent ses affirmations. Le linguiste de l’université de Pennsylvanie Don Ringe trouve ainsi douteuse l’idée que les mots désignant les petits chiffres aient pu être stables depuis la préhistoire, et cela quelle qu’ait été leur stabilité pendant les derniers millénaires.

    Tout cela soulève un grand nombre de questions sur le moment et la manière dont les chiffres sont apparus dans la vie des humains. « Ils jouent aujourd’hui un si grand rôle dans tout ce que nous faisons qu’il est difficile de concevoir notre vie sans eux », souligne Russell Gray. Les nombres pourraient avoir acquis leur importance au plus profond de la préhistoire. L’os de babouin entaillé de Border Cave fut usé au point d’en devenir lisse, ce qui suggère que les humains préhistoriques l’ont utilisé de nombreuses années durant. « Clairement, il s’agissait d’un objet important pour la personne qui l’a produit », explique Francesco d’Errico. Ce n’est pas le cas du spécimen des Pradelles. S’il a bien servi à fixer une information numérique, celle-ci n’était pas et ne pouvait pas encore être importante. Francesco d’Errico et ses collègues ont étudié cet os pendant de très longues heures, mais le Néandertalien qui, il y a quelque 600 siècles, l’a gravé, ne s’en est servi que très brièvement avant de le jeter.

  • “19H59”, le roman dystopique de David Dufresne
    http://www.davduf.net/19h59-le-roman-dystopique-de-david-dufresne

    Le constat est sans appel. Pour David Dufresne, les médias de masse sont complices de la montée de l’extrême droite en France. L’ancien journaliste, qui considère que le changement ne viendra pas d’eux, a abandonné son métier pour se consacrer au documentaire et à l’écriture. Deux supports qui lui offrent un véritable espace pour s’exprimer. Son dernier roman #19h59, à mi-chemin entre dystopique et vraisemblable, campé dans l’entre-deux-tours des élections présidentielles, est une plongée dans ce jeu de (...) 19h59

    / Une

  • Organic Maps is a better fork of MAPS.ME, an Android & iOS #offline maps app for travelers, tourists, hikers, and cyclists based on top of crowd-sourced #OpenStreetMap data and curated with love by MAPS.ME founders. No ads, no tracking, no data collection, no crapware.

    https://organicmaps.app (nécessite android 5 mini)

    Une alternative qui peut fonctionner sous android 4 qui semble « clean » d’après https://doc.e.foundation/maps

    https://www.magicearth.com

    #GPS #app #ordiphone

  • Sur les conseils de @colporteur, je me suis pointé à la pharmacie d’à côté, et j’ai annoncé que je voulais m’inscrire, au cas où il leur resterait une dose un soir, moi ça me pose pas de problème, ils m’appellent et je débarque dans les cinq minutes pour pas gâcher.

    La pharmacienne très sympa me dit que « ah mais non, pour la piqûre ils viennent de simplifier la procédure, maintenant je peux vous la faire tout de suite ». Oh, chouette, nickel. Je m’assied sur un petit tabouret, je remonte la manche, et je prends l’air du type qui n’a pas peur des piqûres.

    La pharmacienne arrive, une bonne grosse seringue entre les mains, et toujours aussi sympathique me demande : « Vous êtes prêt ? » Puis après une petite hésitation : « Ah mais vous avez peut-être des dernières volontés avant la piqûre. ».

    Moi : « oh ben quand même, l’Astrazeneca, pas de souci, les risques sont tout de même très réduits, hein, statistiquement je risque pas grand chose… »

    Elle : « Comment ça, l’Astrazeneca ? Vous n’êtes pas venu pour l’euthanasie ? ».

    Bref on est passés pas loin de la boulette.

    Et finalement je n’ai pas encore eu droit à ma piqûre…

  • A Queer History of Computing: Part Three | Rhizome
    http://rhizome.org/editorial/2013/apr/09/queer-history-computing-part-three

    #histoire de l’#informatique ; jeux et musique sur la machine d’Alan Turing ; où l’on voit que Christopher Strachey a créé le premier jeu vidéo de l’histoire de l’humanité, et la première œuvre de #computer_art… que “[t]hose doing real men’s jobs on the computer, concerned with optics or aerodynamics, thought silly”.

    Listening to the music of Turing’s computer - BBC News
    https://www.bbc.com/news/magazine-37507707

  • De la #paperasse à la #numérasse

    Chronique d’une ex-signeuse de documents en milieu universitaire, en commentaire de l’intervention de Gilles Babinet sur #PerriScope, la quotidienne @LCI sur l’actualité économique & sociale

    Le #numérique permet de libérer du temps en évitant la paperasse… il y a beaucoup à dire là-dessus. Je vais parler uniquement de ce que je connais très bien, de l’intérieur : l’administration universitaire. En 20 ans de responsabilités diverses qui impliquent des tâches d’administration, j’ai effectivement vu disparaître une grande quantité de « paperasse ». Mais uniquement au sens propre du terme : le #papier. Il y a d’ailleurs encore de la marge avant d’avoir éliminé le papier complètement. Mais la disparition de cette paperasse s’est accompagnée de l’apparition d’une non moins grande quantité de ce qu’on pourrait appeler « numérasse » (ou « #digitalasse » pour ceux qui persistent à dire « digital » au lieu de « numérique »). La numérasse peut prendre des formes diverses. La forme #excel + #mail est la plus virulente, mais la forme « #application dédiée, vous allez voir c’est pratique il y a juste à cliquer » fait également partie du paysage.

    Documents papier, #documents_numériques

    Prenons l’exemple d’une directrice de structure universitaire impliquant d’avoir à signer un certain nombre de documents, la plupart du temps par délégation de signature des tutelles de la dite structure.

    La paperasse, c’est prendre 10 minutes dans la journée pour aller physiquement au secrétariat signer des choses variées préparées soigneusement par des personnels dont c’est le métier, rassemblées dans un parapheur, avec de petites notes en post-it là où il y a quelque chose d’important à regarder avant de signer. On profite du voyage pour dire bonjour, parler du temps qu’il fait ou des projets du prochain week-end, et régler en deux mots des questions importantes pour la structure, qui autrement auraient nécessité un coup de téléphone ou un mail. Ensuite on peut se consacrer au reste de ses activités, enseignement ou recherche, l’esprit libre, sans se soucier d’avoir oublié de valider quelque chose d’important ou urgent, grâce à la confiance qu’on a dans les personnels compétents.

    La numérasse, c’est jongler entre des clics réguliers dans les bonnes applications, des mails asynchrones de demande de validation dans d’autres applications, des cases à cocher dans des fichiers excel reçus par mail et à renvoyer, etc. Il faut une discipline de fer pour ne pas se disperser complètement en essayant de suivre le rythme, tout en ne risquant pas d’oublier un clic important. Les applications dédiées ont des interfaces toutes plus imaginatives les unes que les autres, on s’y connecte avec ses identifiant/mot de passe de l’université X, ou de l’université Y, ou du CNRS, ou avec un compte dédié de l’application. Il peut s’agir d’ordres de mission, de validation des plannings de congés, d’avis sur des demandes de formation, de validation de devis avant commandes, de feuilles de temps des projets européens (une application par tutelle), de contrats de travail, d’avis sur des dépôts de projet ou des cumuls d’activités, de conventions de stages, de certification des commandes, … Parfois, même avec de l’habitude, on doit demander à une personne compétente ce que signifie la chose à valider (coucou l’interface Geslab pour la certification des commandes). Quand on a bien cliqué dans toutes ces applications au doux nom poétique de Hamac, Safia, Tempo, Agate, Sirhus, SAM, Sinchro, Geslab, etc., on peut parcourir ses mails pour ne pas oublier un fichier excel à renvoyer d’urgence en ayant rempli une ligne. Le pompon revient au #fichier_excel utilisé comme #formulaire, avec des cases fusionnées à remplir par un paragraphe de texte un peu long.

    Il est utopique de penser que tout cela puisse faire gagner du temps à la personne qui signe en bout de chaîne. Dans le contexte que je décris ici, cela a simplement servi à embaucher moins de personnels administratifs, en faisant faire une partie de leur travail, beaucoup moins bien, par les chercheurs et enseignants-chercheurs. Alors j’espère vraiment que quelqu’un, quelque part, a effectivement gagné du temps. Parce que moi non.

    Interdire Excel

    Ce qui ferait vraiment gagner du temps à tout le monde, c’est l’interdiction d’excel. Et ce n’est pas une boutade. Cet outil est un accélérateur phénoménal de questionnaire bureaucratique inexploitable car préformaté, et donc rempli, n’importe comment. Toute personne ayant vu de près les fichiers excel HCERES à 6 ou 7 onglets saura de quoi je parle. Le délire de la mise en chiffres couplé à la méconnaissance des fonctionnalités d’excel produit ce qu’on pourrait presque considérer comme des performances artistiques.

    Je veux bien croire que dans d’autres domaines de l’administration (que je ne connais pas de l’intérieur) le numérique soit tout rose et fasse gagner un temps précieux à au moins une personne. Mais il subsiste un doute. La #bureaucratie ne disparaît pas miraculeusement par l’intervention divine du numérique. Tout au contraire, tout se passe comme si la fluidité tant vantée du numérique supprimait tout frein naturel à la croissance incontrôlée de la bureaucratie.

    Et pour finir j’espère ne pas avoir donné à quelqu’un l’idée d’une startup pour développer un outil à base d’IA qui rassemblerait toutes les applications et les mails, pour finalement remplacer le parapheur. Le #parapheur est une très belle invention d’interface humain/humain, tout à fait lowtech, qu’il serait désolant d’abandonner.

    https://academia.hypotheses.org/31293
    #administration #administration_universitaire #université #facs #France

  • J’avais déjà mis en ligne un support de visite pour l’exposition Le Canada et l’impressionnisme du Musée Fabre de #Montpellier, reprenant des présentations textuelles, une sélection d’œuvres et l’intégralité des audioguides.

    Avec le second confinement (l’exposition sera terminée avant que le musée puisse rouvrir ses portes au public), on nous a demandé de réaliser une véritable visite virtuelle à 360, et le musée a obtenu les droits pour qu’on puisse présenter en ligne la plupart des tableaux.

    On a donc transformé les « formes longues » en véritable visite virtuelle :
    https://fabre.montpellier3m.fr/Le-Canada-et-l-impressionnisme

    En règle générale, je ne conçois pas ces visites virtuelles pour « remplacer » une visite au musée, mais essentiellement comme un support de visite (on se promène en salle avec son smartphone, et on bénéficie notamment des audioguides gratuitement sur son propre appareil) et une façon de préparer une visite au musée, mais pour le coup, malheureusement, celle-ci a réellement pour but de remplacer la visite in situ.

    C’est d’autant plus dommage que c’est une très belle expo (les impressionnistes, ça plaît toujours…), les gens qui ont pu la voir en septembre ont tous été impressionnés de découvrir ces artistes peu connus en France, et chacun sortait de l’expo frigorifié, les dernières salles étant emplies de scènes de neige et de glace au Canada. À moins que ce soit l’air conditionné du musée…

    Pour l’aspect technique, il s’agit toujours de ma plateforme sous #SPIP, qui me permet facilement de monter les images en back-office et de placer des hotpsots (les œuvres) dans le panoramique 360°.

    Pour l’affichage des 360, c’est le script Pannellum. Pour la création des tuiles (utilisées par Pannellum), j’utilise les scripts (en ligne de commande donc) fournis par Pannellum (qui, désormais, tournent sur mon Mac avec processeur M1, on peut donc bien faire tourner des logiciels avec Brew et la ligne de commande sur les nouveaux processeurs).

    #shameless_autopromo

    • Je vais peut-être détailler ma méthode pour prendre les images 360°…

      – Pour la prise de vue, j’ai investi dans un appareil Ricoh Z1. C’est un appareil photo très spécifique, qui permet de prendre une photo à 360° en une seule prise de vue. Ça n’est pas (du tout) la qualité d’image qu’on obtient en assemblant des dizaines de photos réalisées avec un appareil reflex, comme on le faisait habituellement, mais en revanche ce n’est pas la même lourdeur pour prendre les photos. Là, je positionne l’appareil sur un pied, je me cache dans un coin, clic, c’est fait j’ai mon image à 360°. Je fais les photos de toute l’expo en une demi-heure maximum.

      Les photos de réflex assemblées, c’est un processus certes extrêmement qualitatif, mais c’est également long (et cher). C’est plutôt adapté aux lieux permanents, qui n’évoluent pas dans le temps.

      Ma version avec un appareil 360, moins qualitative mais infiniment plus rapide, c’est adapté aux expositions temporaires, notamment au fait qu’il y a un délai très court entre la préparation des salles et l’ouverture au public, et c’est aussi adapté à un musée qui « bouge » énormément (au Musée Fabre, même les collections permanentes ne sont pas du tout permanentes, ça « bouge » tout le temps).

      – Dans le cas où je prévois toute une visite avec passage d’une salle à l’autre, je prends soin à toujours orienter l’appareil dans la même direction. De façon à pouvoir toujours « regarder » dans la même direction quand on passe d’une salle à l’autre.

      – En revanche, le capteur est petit, on est donc loin de qualité des images obtenues par un photographe armé d’un reflex. Pour limiter ce (gros) défaut, la première chose est l’utilisation de ce modèle, le Z1, doté d’un capteur deux fois plus gros que les modèles grand public et que son prix réserve à un usage professionnel.

      – Je prends les photos avec le plugin « Dual Fisheye Plugin » :
      https://pluginstore.theta360.com/plugins/com.hirota41.dualfisheye_plugin
      Ainsi au lieu de prendre une photo, l’appareil prend 9 photos successives (avec des temps d’exposition de plus en plus longs), assemblés en une seule photo HDR sauvegardée en RAW.

      Dans tous les cas, cette technique me donne des bien meilleurs résultats que la prise de vue « de base » de l’appareil ; mais dans le cas de salles très sombres, la différence est spectaculaire. Avec l’automatisme de base de l’appareil, j’obtiens des images inutilisables (beaucoup de bruit, disparition des détails…), avec l’empilement de 9 vues dans une image HDR Raw, c’est pas mal du tout :
      https://fabre.montpellier3m.fr/Salle-3-296

      – Cette image est très particulière : il faut l’ouvrir dans Lightroom, et elle est composée de deux images lenticulaires.

      Il faut transformer cela en une image équirectangulaire avec Ricoh Stitcher. Cela fait, j’ajuste encore les niveaux de l’image dans Lightroom.

      – Ensuite je reprends ces images dans Afinity Photo, qui me permet de passer dans une vue panoramique à 360°, de façon à supprimer le pied dans le bas de l’appareil (sur l’image equirectangulaire ci-dessus, le pied, pourtant minuscule, c’estest l’espèce d’Antarctique noire qui parcourt tout le bas de l’image).

      Éventuellement, je corrige d’autres éléments dans l’image (par exemple, faire disparaître un extincteur trop visible).

      – Enfin j’ouvre l’image dans Pixelmator Pro, qui a une impressionnante fonction d’agrandissement des images, à base de Machine Learning, qui permet d’obtenir des images 3 fois plus grandes (donc 9 fois plus de pixels), en limitant les effets pénibles des agrandissements habituels. Disons que le résultat est pas trop mauvais (encore une fois : ça n’a rigoureusement rien à voir avec un assemblage de photos sorties d’un appareil reflex), et ça me donne des images equirectangulaires de 21 000 pixels de large.

      – Ce sont ces images que je fais ensuite passer par le script de Pannellum, pour obtenir des dossiers contenant les tuiles utilisées pour l’affichage des panoramiques.

      J’ai légèrement patché le script pour me fabriquer non seulement les versions JPEG, mais aussi les versions WebP des tuiles. (Il va falloir que je vois si je peux déjà fabriquer des versions AVIF.)

    • Félicitations et merci BEAUCOUP pour les détails :)

      Petite remarque concernant la lisibilité / UX : il me semble que les raccourcis représentant la salle vue du dessus pour accéder à son image 360° n’est pas immédiatement compréhensible pour le visiteur. On peut concevoir que ce soit normal, vu puisqu’aucun visiteur n’a jamais cette vision « aérienne » et donc ne peut rattacher l’image à une expérience personnelle.

      Il me semble que présenter le plan complet et cliquer sur les salles est plus adapté.

    • Montpellier : Partez à la découverte virtuelle de l’exposition « Le Canada & l’Impressionnisme, Nouveaux horizons » - Le Mouvement
      https://lemouvement.info/2020/12/20/montpellier-partez-a-la-decouverte-virtuelle-de-lexposition-le-canada-

      À la suite des mesures gouvernementales liées à la Covid-19, l’exposition « Le Canada & l’Impressionnisme, Nouveaux horizons » au musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole est actuellement fermée.

      Malgré, cette fermeture et pour permettre au grand public de profiter de cette exposition, le musée Fabre propose une visite virtuelle afin d’explorer le détail des peintures, de profiter des audioguides et des contenus écrits par le service des expositions du musée.

    • Impressionnisme canadien : une brillante visite virtuelle au musée Fabre
      https://www.lokko.fr/2020/12/19/impressionnisme-canadien-une-brillante-visite-virtuelle-au-musee-fabre

      Avec « Fabre dans mon canapé », le musée Fabre fait une offre numérique pointue, qui n’a rien à envier aux grands musées français. La visite virtuelle de son exposition « Le Canada et l’impressionnisme, nouveaux horizons » traduit l’ambition digitale de l’honorable institution montpelliéraine.

    • #respect !

      Le dispositif numérique du musée Fabre a du coup pris tout son sens et permis heureusement de découvrir cette centaine d’œuvres de 35 artistes canadiens de la fin du XIXe et du début du XXe siècle présentée par le Musée national des Beaux-arts du Canada.
      […]
      Le musée d’Orsay quant à lui ne propose pas de visite à 360 degrés comme le font le Louvre ou le musée Fabre.

    • Des visites virtuelles pour terminer les vacances - Le Journal Toulousain
      https://www.lejournaltoulousain.fr/lifestyle/visites-virtuelles-vacances-111641

      Les équipes du musée Fabre ont imaginé des galeries virtuelles pour continuer de faire vivre les œuvres durant le confinement mais aussi pour se rendre accessible aux visiteurs et scolaires qui n’ont pas la possibilité de venir à Montpellier. Visites (complètes !) des collections et des expositions, documentaires, podcats, ressources pédagogiques et jeux pour les plus jeunes : une expérience artistique hors les murs… depuis chez soi. L’occasion de découvrir une exposition inédite, organisée en collaboration avec le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. Après Munich et Lausanne, l’exposition “Le Canada et l’impressionnisme. Nouveaux horizons” a choisi Montpellier pour son escale française. Riche d’une centaine de tableaux, l’expo met à l’honneur trente-cinq artistes majeurs entre 1880 et 1920, souvent encore inconnus en Europe. De l’initiation à l’impressionnisme à Paris jusqu’à sa réinterprétation avec l’émergence d’une avant-garde canadienne, on découvre des atmosphères et scènes de la vie quotidiennes traitées avec une modernité et une lumière uniques.

    • « À terme, le public doit revenir dans les musées pour être à nouveau confronté à l’oeuvre d’art »
      https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/a-terme-le-public-doit-revenir-dans-les-musees-pour-etre-a-nouveau-confro

      "Depuis le premier confinement, on a développé des dispositifs numériques pour garder le contact, explique-t-il. On a notamment développé une application, « Fabre dans mon canapé », qui propose une visite virtuelle des collections."

    • Musée Fabre : « Le Canada et l’impressionnisme, nouveaux horizons », à retrouver en ligne
      https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/musee-fabre-le-canada-et-l-impressionnisme-nouveaux-horizons-a-retrouver-en-lig

      Suite aux nouvelles mesures gouvernementales liées à la Covid-19, l’exposition « Le Canada & l’Impressionnisme, Nouveaux horizons » au musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole est actuellement fermée. Pour continuer tout de même à profiter de cette exposition plébiscitée, une visite virtuelle est proposée. Elle offre la possibilité de déambuler virtuellement dans l’exposition, d’explorer le détail des peintures, de profiter des audioguides et des contenus écrits par le service des expositions du musée.

  • Suite à l’assouplissement des règles du re-confinement, j’ai mis à jour le code du générateur autohébergeable d’autorisations en PDF sur https://git.interhacker.space/tmplab/covid19-2010-generator

    Un service en ligne est proposé sur
    http://covid19.tmplab.org/deplacement-covid-19//#firstname=prenom&lastname=nom%20de%20famille&birthday=20/03/2003&placeofbirth=ville%20de%20naissance&address=adresse%20de%20r%C3

    Notons que depuis la première parution, la version officielle a ajouté un bouton qui permet de stocker les informations personnelles dans le navigateur, ce qui a donné lieu à une alerte de sécurité remontée par @stephane sur seenthis.

    https://seenthis.net/messages/888359

    Un bouton « effacer mes données » est aussi apparu sur la page pour résoudre ces problèmes. Son intérêt applicatif est discutable. Mon conseil : utiliser

    • Encore une bonne exposition. Entre Toulouse, Sète et Montpellier, je trouve que la qualité est bien meilleure ici qu’à Paris.

      Et le technicien du web que je suis trouve le résultat technique obtenu avec Matterport particulièrement bluffant. C’est une méthode d’archivage dont je trouve le rendu excellent.

  • Alarm as Arctic sea ice not yet freezing at latest date on record
    https://www.theguardian.com/world/2020/oct/22/alarm-as-arctic-sea-ice-not-yet-freezing-at-latest-date-on-record

    The #Laptev Sea is known as the birthplace of ice, which forms along the coast there in early winter, then drifts westward carrying nutrients across the Arctic, before breaking up in the spring in the Fram Strait between Greenland and Svalbard. If ice forms late in the Laptev, it will be thinner and thus more likely to melt before it reaches the Fram Strait. This could mean fewer nutrients for Arctic plankton, which will then have a reduced capacity to draw down carbon #dioxide from the atmosphere.

    Zack Labe
    I’m waiting for the refreeze.

  • Suite à la publication du générateur personnalisable d’attestations de déplacements, un petit thread pour expliquer comment l’auto héberger.
    La base est simple : installer le fichier tar.gz https://git.interhacker.space/tmplab/covid19-2010-generator/archive/master.tar.gz sur son hébergement et y accéder en http(s) mais pas en fichier : le protocole file :/// ne marche pas pour le PDF

    Premier souci de @rastapopoulos : le PDF n’est pas trouvé. C’est probablement lié au sous-dossier dans lequel on place le code. En effet par défaut la page va chercher le fichier dans une URL absolue « /deplacement-covid-19 »... Donc le mieux c’est d’utiliser un sous-domaine, à moins qu’on ne corrige ça dans le code (je regarde).

  • #ýoutube-dl est un logiciel libre permettant de télécharger des vidéos depuis plusieurs plateformes de distribution (pas seulement #YouTube). Il était distribué à partir de la plateforme de développement de logiciels #GitHub (le Facebook des geeks), propriété de #Microsoft. Il vient d’être retiré, sans discussion et sans possibilité pour l’auteur de se défendre (à la cow-boy, comme souvent aux États-Unis) suite à une demande #DMCA de la #RIAA, le lobby d’Hollywood.

    L’ancien dépôt : https://github.com/ytdl-org/youtube-dl

    La lettre de la RIAA : https://github.com/github/dmca/blob/master/2020/10/2020-10-23-RIAA.md

    L’article de TechCrunch : https://techcrunch.com/2020/10/23/the-riaa-is-coming-for-the-youtube-downloaders

    Celui de ZDnet : https://www.zdnet.com/article/riaa-blitz-takes-down-18-github-projects-used-for-downloading-youtube-videos

    Un miroir (assez chargé en ce moment mais je pense que d’autres apparaitront) : https://git.rip/mirror/youtube-dl

    #copyrightMadness #appropriationIntellectuelle

  • RFC 8890 : The Internet is for End Users

    Excellente question, ça. L’Internet est pour qui ? Qui sont les « parties prenantes » et, parmi elles, quelles sont les plus importantes ? Plus concrètement, la question pour l’#IETF est « pour qui bossons-nous ? » Quels sont les « clients » de notre activité ? Ce #RFC de l’IAB met les pieds dans le plat et affirme bien haut que ce sont les intérêts des utilisateurs finaux qu’il faut considérer avant tout.

    Le RFC (en anglais) : https://www.rfc-editor.org/info/rfc8890

    Un article (en anglais) de l’auteur : https://www.mnot.net/blog/2020/08/28/for_the_users

    Mon résumé (en français) : https://www.bortzmeyer.org/8890.html

  • ESA - Le confinement lié au coronavirus entraîne une chute de la pollution à travers l’Europe

    https://www.esa.int/Space_in_Member_States/France/Le_confinement_lie_au_coronavirus_entraine_une_chute_de_la_pollution_a_travers_

    De nouvelles données, basées sur les observations du satellite Sentinel-5P du programme Copernicus, montrent de fortes réductions dans les concentrations de dioxyde d’azote au-dessus de plusieurs grandes villes européennes, dont Paris, Madrid et Rome.
    [...]
    Le satellite Sentinel-5P du programme Copernicus a récemment cartographié la pollution de l’air au-dessus de l’Europe et de la Chine et a révélé une chute significative de la pollution au dioxyde d’azote, qui coïncide avec les mesures strictes de mise en quarantaine.
    [...]

    (via https://seenthis.net/messages/836330)

    #pollution_atmosphérique #confinement