• Dématérialiser pour mieux régner : l’algorithmisation du contrôle CAF
    https://lvsl.fr/dematerialiser-pour-mieux-regner-lalgorithmisation-du-controle-caf

    On sait que grâce à la dématérialisation des dix dernières années, la CAF dispose de profils très fins des allocataires. Elle dispose des données collectées par les services sociaux, partagées et interconnectées avec d’autres nombreux services. La volonté politique affichée au moment de développement de l’algorithme était de lutter contre la fraude à la CAF, en définissant un profil-type de « fraudeur » social et en le comparant à chaque allocataire. Ce profil type est constitué de plusieurs variables, qui correspondent à des caractéristiques, qui permettent d’établir pour chaque personne allocataire un score de risque qui va de zéro à un.

    Plus la personne est proche du profil type, plus le score de risque est élevé ; et plus le score est élevé plus cette personne a une probabilité de subir un contrôle. Parmi ces critères, figurent par exemple le fait d’être un parent seul ou d’être né en dehors de l’UE. Pour mieux comprendre le fonctionnement et les critères de l’algorithme, on a fait des demandes d’accès à des documents administratifs auprès de la CNAF. [Voir le détail du fonctionnement de l’algorithme et la liste des critères pris en compte dans l’enquête de la Quadrature, n.d.r.].

    • Que faire pour se défendre ? Face à une suspension de droits, la première des choses est de faire une demande de motif pour la suspension. Généralement il n’y a pas de réponse, donc on essaie d’avoir des arguments pour organiser la défense sans réponse sur les motifs. Il faut d’abord faire un recours amiable devant la commission de recours amiable : c’est obligatoire pour aller au contentieux. Et les commissions de recours amiable ne répondent jamais. Au bout de deux mois sans réponse, on va aller au contentieux, soit devant le tribunal administratif, soit devant le pôle social du tribunal judiciaire. Et là se pose le problème des délais. Le recours est censé être suspensif, c’est-à-dire de rétablir le versement des droits, mais le fait de faire un recours n’interrompt pas la suspension et les allocataires restent toujours sans ressources, dans une situation véritablement d’impasse.

      Il faut compter quatre, six mois, voire un an dans une procédure normale pour avoir une audience. Et une fois devant la justice, les CAF sont très familières d’un procédé qui est le renvoi d’audience : dès lors qu’elles reçoivent une assignation et qu’une date d’audience est fixée, elles font généralement un rappel partiel ou total des droits pour lesquels l’allocataire a saisi la juridiction, avec une incitation vive à ce que l’allocataire se désiste.

      Si ce dernier ne le fait pas et qu’il va jusqu’à l’audience, un renvoi est systématiquement demandé – les renvois c’est encore trois, quatre cinq, six, huit mois – et les CAF vont utiliser des manœuvres dilatoires, elles vont par exemple redéclencher un contrôle. Je l’ai vu dans tous les cas qui sont passés au pôle social du tribunal judiciaire. A l’issue de ce laborieux processus, on peut arriver à terme à obtenir des bons jugements et à rétablir la situation des personnes allocataires, mais elles se seront trouvées pendant huit, neuf, dix mois, un an sans ressources. Je vous laisse imaginer les situations que ça peut générer…

  • Le massacre de Gaza sape la culture de la démocratie
    Par Enzo Traverso – Jacobin le 6 avril 2024 - traduction rédaction A l’Encontre
    source : https://jacobin.com/2024/04/gaza-genocide-holocaust-memory-democracy
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/le-massacre-de-gaza-sape-la-culture-de-la-democratie.html

    (...) Israël viole le droit international depuis des décennies et perpètre aujourd’hui un génocide à Gaza avec des armes fournies par les Etats-Unis et plusieurs pays européens. Ces puissances occidentales pourraient arrêter la guerre en quelques jours, mais elles sont incapables de refuser leur soutien à un gouvernement corrompu, d’extrême droite, composé de criminels de guerre, car ce gouvernement fait partie d’elles-mêmes, alors elles se contentent de recommandations et d’appels à la modération.

    Tous les grands médias occidentaux ont endossé sans réserve un récit sioniste qui célèbre sans vergogne l’histoire des uns et ignore ou nie celle des autres. En Europe et aux Etats-Unis, comme l’a fait remarquer Saïd, Israël n’est jamais traité comme un Etat, mais plutôt comme « une idée ou un talisman quelconque », intériorisé pour légitimer les pires abus au nom de principes moraux élevés.

    Des décennies d’occupation militaire, de harcèlement et de violence apparaissent ainsi comme l’autodéfense d’un Etat menacé, et la résistance palestinienne comme une manifestation de haine antisémite. Réinterprétée dans une perspective orientaliste, l’histoire juive se déroule comme un long martyre dans l’attente d’une rédemption bien méritée, et les Palestiniens deviennent un peuple sans histoire.

    Raison d’Etat

    Les étudiants pro-palestiniens sont dépeints comme des antisémites enragés dans la plupart des médias grand public. Dans plusieurs universités états-uniennes, ils ont été mis sur liste noire ou menacés de sanctions en raison de leur participation à des manifestations contre le génocide de Gaza. En Allemagne [interview d’Emily Dische-Becker, dans Jacobin le 23 mars 2024] et en Italie, des rassemblements ont été brutalement réprimés, tandis que le premier ministre français Gabriel Attal a annoncé des mesures sévères contre des militants pro-palestiniens.

    La mémoire de l’Holocauste est rituellement célébrée comme une religion civile dans l’Union européenne, et la défense d’Israël est devenue, comme Angela Merkel et Olaf Scholz l’ont affirmé à plusieurs reprises, la « Staatsraison » de la République fédérale d’Allemagne (RFA). Aujourd’hui, l’Allemagne invoque cette mémoire pour justifier le massacre des Palestiniens à Gaza. Après le 7 octobre, le pays est traversé par une atmosphère de chasse aux sorcières contre toute forme de solidarité avec la Palestine.

    Mais l’Allemagne n’est que l’expression paroxystique d’une tendance plus large. Cela explique pourquoi, notamment aux Etats-Unis, de nombreux Juifs ont élevé la voix pour dire « pas en mon nom ».

    Les références à la « raison d’Etat » sont à la fois curieuses et révélatrices d’un aveu implicite d’ambiguïté morale et politique. Comme le savent tous les spécialistes de la théorie politique, ce concept rappelle les côtés sombres et cachés du pouvoir politique. Habituellement identifiée à la pensée de Niccolo Machiavel, même si le terme lui-même n’apparaît pas dans ses écrits, la raison d’Etat signifie la transgression de la loi au nom d’impératifs supérieurs de sécurité de l’Etat.
    (...)
    Derrière la raison d’Etat , ce n’est pas la démocratie qui se profile, mais Guantanamo.
    Ainsi, lorsque la RFA soutient Israël en invoquant la Staatsraison , elle admet implicitement l’immoralité de sa politique. Aujourd’hui, le soutien inconditionnel de l’Allemagne à Israël compromet la culture, la pédagogie et la mémoire démocratiques qui se sont construites au cours de plusieurs décennies, et notamment après le « Historikerstreit » au milieu des années 1980.

    Cette politique jette une ombre sur le Mémorial de l’Holocauste qui se dresse au cœur de Berlin et qui n’apparaît plus comme l’expression d’une conscience historique tourmentée et des vertus du souvenir, mais plutôt comme un imposant symbole d’hypocrisie.
    (...)

    • 5 Questions à... Enzo Traverso | De l’usage politique de la mémoire collective de l’Holocauste
      CAREP Paris - 6 janv. 2024
      https://www.youtube.com/watch?v=iLLY7OjQZZQ

      Commémorer l’Holocauste est l’occasion de rappeler à la mémoire collective les six millions de victimes majoritairement juives de l’oppression nazie. Si la commémoration de cette mémoire invite à réfléchir aux idéologies et aux actions qui conduisent aux génocides ou à des crimes contre l’humanité, elle nous invite aussi à réfléchir de manière critique à son détournement à des fins politiques. Parce qu’elle fait appel aux émotions plutôt qu’à la raison, la mobilisation de la mémoire par des politiques s’avère une stratégie intéressante à analyser.
      Dans cet entretien, l’historien italien Enzo Traverso, spécialiste du totalitarisme et des politiques de la mémoires, revient pour nous sur les effets dévastateurs de cette instrumentalisation politique de la mémoire de l’Holocauste à l’aune du conflit israélo-palestinien.

  • Chanel fabrique et vend des produits grâce à Pôle emploi | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/220424/chanel-fabrique-et-vend-des-produits-grace-pole-emploi

    Les « stagiaires » ont en fait travaillé à la chaine tout en consommant leurs droits à la formation et leur « revenu » a été équivalent à une seule des pièces qu’elles ont fabriqué de manière intensive.
    Elles n’ont jamais vraiment eu le droit de refuser quoi que ce soit et ont été jetées juste avant de devoir les payer.
    #esclavage

    Sandrine et Catherine, 55 et 52 ans, étaient les deux femmes les plus âgées de la formation. Pendant le travail à la chaîne, une épée de Damoclès planait constamment au-dessus de leur tête. « Ce n’était pas compliqué mais hyper rapide. C’est très anxiogène. On peut très bien vous convoquer un beau jour pour vous dire que c’est fini pour vous, raconte Catherine. On appelait ça “Causse Lanta” [en référence à l’émission de survie de TF1 « Koh-Lanta » − ndlr]. »

    Les craintes de Catherine se sont matérialisées trois jours avant la fin de la formation. Convoquée dans le bureau des ressources humaines, on lui annonce qu’elle ne répond pas aux critères d’exigence. Elle est mise dehors après près de trois mois. « À ce moment-là, vous ressentez de la rage, souffle Catherine. Si on m’avait fait sortir au bout de trois semaines, ça ne m’aurait pas posé de souci. »

    Même sentence pour Sandrine, et même sentiment d’amertume. « Quand ils vous recrutent, ils vous disent qu’ils attendent beaucoup de “savoir-être”. Eux sont extraordinairement polis, mais ils jettent les gens à la première occasion. »

  • Gaza : plus de 200 corps exhumés d’une fosse commune à Khan Younès
    https://www.courrierinternational.com/article/conflit-gaza-plus-de-200-corps-exhumes-d-une-fosse-commune-a-

    La défense civile à Gaza poursuit ses recherches de corps et de restes humains enterrés dans un charnier découvert dans la ville de l’enclave palestinienne, d’où les troupes israéliennes se sont retirées le 7 avril. Il s’agit de la deuxième grande fosse commune découverte en une semaine.

    Les équipes de la défense civile à Gaza continuent d’exhumer des dépouilles et des restes humains d’une fosse commune découverte, le samedi 20 avril, dans l’enceinte de l’hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne, rapporte ce lundi 22 avril Al-Jazeera.

    Au moins 210 corps ont été retrouvés jusqu’à présent, selon les secours, tandis que des proches de personnes disparues continuent d’affluer sur le site dans l’espoir de retrouver celui de leur mère, père, tante ou enfant parmi les dizaines de dépouilles enveloppées dans des linceuls blancs.

    Certains rentrent bredouille, raconte le site de la chaîne qatarie. “Umm Mohammed Al-Harazeen est venue à l’hôpital dans l’espoir de trouver le corps de son mari. Il a disparu depuis que les forces israéliennes sont entrées à Khan Younès, il y a quelques mois. ‘Nous l’avons recherché, mais en vain’”, affirme-t-elle à Al-Jazeera.

    “Preuves évidentes du génocide”

    La découverte du charnier survient après que l’armée israélienne a retiré ses troupes de la ville, le 7 avril. Une grande partie de Khan Younès est en ruine, après des mois de bombardements incessants et de violents combats. “Ces charniers sont des preuves évidentes du génocide et des crimes de guerre les plus impensables”, a dénoncé sur X l’ONG Campagne américaine pour les droits des Palestiniens, citée par Al-Jazeera.

    La semaine dernière, une autre fosse commune a été découverte à l’hôpital Al-Chifa, le plus grand établissement médical de l’enclave, situé dans la ville de Gaza, après un siège de deux semaines.
    Lire aussi : Décision. La Cour internationale de justice épingle Israël sur la guerre à Gaza

    Israël est accusé de crimes de guerre et de génocide par les Palestiniens et plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, qui a saisi en décembre dernier la Cour internationale de justice (CIJ). Celle-ci a ordonné fin janvier à Israël de “prévenir et punir” l’incitation au “génocide”.

    La guerre, qui dure depuis plus de six mois, a tué plus de 34 000 Palestiniens, selon le Hamas, et détruit une grande partie de Gaza.

  • Les « vols de la mort » n’ont pas épargné le Mexique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/22/les-vols-de-la-mort-n-ont-pas-epargne-le-mexique_6229081_3210.html

    Les avions n’allaient pas très loin, à 50 miles de la côte Pacifique, où la profondeur atteint déjà 3 000 mètres. Les corps des opposants assassinés étaient au préalable mis dans des sacs et lestés de pierres, pour s’assurer qu’ils ne remonteraient pas à la surface. Les appareils décollaient depuis la base aérienne n° 7 à Pie de la Cuesta, à 10 kilomètres de la célèbre station touristique d’Acapulco, très prisée alors des stars d’Hollywood.

    Une enquête, menée par les instances judiciaires militaires et enfin dévoilée dans sa quasi-intégralité, en novembre dernier, a montré que les « vols de la mort » ont donc également existé au Mexique, pour jeter à la mer les cadavres de personnes éliminées car considérées comme subversives.

    [...]

    « Deux décennies plus tard, nous avons enfin accès à l’ensemble de l’instruction, et pouvons présenter ces témoignages et documents-clés. Il manque toujours pourtant le document le plus important : les noms de ceux qui ont été jetés à la mer »

    https://justpaste.it/4sbj3

    #disparitions_forcées #Mexique

  • Patrimoines immobiliers : comment l’espace creuse les inégalités
    https://metropolitiques.eu/Patrimoines-immobiliers-comment-l-espace-creuse-les-inegalites.html

    Tous les propriétaires ne sont pas égaux face aux évolutions des marchés immobiliers. Si certains savent tirer parti de marchés en croissance pour faire fructifier leur #patrimoine, d’autres deviennent propriétaires au prix d’un endettement croissant. Loïc Bonneval et Renaud Le Goix montrent comment l’espace joue désormais un rôle capital dans les trajectoires socio-économiques des ménages. Le récent ralentissement du marché #immobilier observé concomitamment à la hausse des taux d’intérêt a conduit à #Terrains

    / #Paris, immobilier, #inégalités, #Lyon, #Avignon, #marché_immobilier, patrimoine

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-bonneval-legoix.pdf

  • Post de Utopia, 19.04.2024 :

    Avant la construction de ce mur il y a deux semaines, des centaines de personnes passaient sous ce pont pour accéder aux #distributions_alimentaires près de Grande-Synthe.

    Hier, un jeune homme a voulu passer en traversant la route, il est mort renversé par une voiture.

    https://twitter.com/Utopia_56/status/1781370600994361820

    #murs_intra-urbains #murs #Grande-Synthe #réfugiés #migrations #anti-migrants #barrières #France #Calais #frontières

  • Écolos, mais pas trop… - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Ecolos-mais-pas-trop

    Jean-Baptiste Comby, Écolos, mais pas trop… Les Classes sociales face à l’enjeu environnemental, Raisons d’agir, 2024, 186 pages, 14 €

    Dans ce livre rapide et incisif, le sociologue Jean-Baptiste Comby analyse la manière dont les classes sociales, et au sein de celles-ci les pôles économique et culturel, interprètent diversement les problèmes écologiques actuels. Bourgeoisie, petite bourgeoisie et classes populaires font l’objet de trois grandes parties nourries par deux enquêtes, qualitative et quantitative, le tout étant illustré par des parcours biographiques et des extraits d’entretiens qui donnent à entendre le propos des enquêté·es.

    […]

    Lecture conseillée, donc, pour la précision des analyses en termes de classe et l’occasion pas si fréquente d’entendre les voix de personnes issues d’autres classes sur leur rapport à l’écologie. Vous pouvez aussi prendre connaissance du propos de Jean-Baptiste Comby dans une conférence gesticulée avec son camarade Anthony Pouliquen, une forme théâtralisée, à deux voix. Il y est question de yaourt bio compensé au Nutella (ou l’inverse) et de l’inspecteur Colombo. La captation vient elle aussi de sortir.

    https://www.youtube.com/watch?v=cpAY24KcGqw

    #recension #livre #Aude_Vidal #écologie #sociologie #classes_sociales #Jean-Baptiste_Comby #Anthony_Pouliquen #conférence_gesticulée

  • Réflexion très intéressante de Carl Beijer : « ne les laissez pas transformer la Palestine en débat sur la liberté d’expression ».

    Don’t let them turn Palestine into a free speech debate, Episode 2
    https://www.carlbeijer.com/p/dont-let-them-turn-palestine-into-0ba

    Shortly after the war started, I urged the left not to let the right turn Palestine into a free speech debate. Looking at the discourse surrounding Columbia it’s hard to deny that this is exactly what has happened. Instead of talking about the atrocities that are still being carried out by the IDF every day, a whole lot of the discourse has now segued over to pointing out the petty hypocrisies and open tyrannies of elite campus Zionists.

    Je trouve que c’est très pertinent, parce que c’est très exactement ce que la répression est en train de provoquer en France. Au lieu de parler des atrocités israéliennes, on se retrouve à devoir dénoncer le « maccarthysme à la française », revendiquer le droit à manifester, savoir s’il est légitime d’invoquer Hannah Harendt, s’il y a deux poids deux mesures, si nos préfets et nos juges sont méchants… Mais quand on fait cela on ne parle déjà plus de Gaza, et on se retrouve au contraire en situation de défense, au lieu d’être en situation de dénoncer.

    C’était déjà le cas avec les imputations permanentes d’antisémitisme avant le 7 octobre. Outre le fait que les accusations permanentes d’un antisionisme dévoyé, façade pour les antisémites, sont assez systématiquement des manipulations organisées par les pro-israéliens, même les inquiétudes plus légitimes (venues de la gauche, disons) ont pour effet de systématiquement déplacer le débat d’une situation de dénonciation des crimes coloniaux d’Israël, à une position de défense où l’on ne parle plus du tout de la Palestine : on se retrouve dans un méta-discours à propos de « nous-mêmes ».

    Toujours est-il qu’en ce moment, la répression et la criminalisation du soutien à la Palestine ont à nouveau – et de manière encore plus spectaculaire – cet effet (et sans doute ce but pratique) : on ne parle alors plus des crimes israéliens, on ne parle pas de boycott, on ne parle pas de ce qu’on attend de nos propres gouvernements, on se retrouve à parler de liberté d’expression, retranchés dans une situation de défense. Les crevures génocidaires sont en roue libre dans les médias pour justifier l’injustifiable, et pendant ce temps on est à discuter de notre propre droit à nous exprimer, plutôt qu’à, justement, pouvoir dénoncer l’injustifiable.

    Alors que, au fond du fond, ce n’est pas Rima Hassan qui est en train de commettre un génocide et de massacrer un enfant palestinien toutes les dix minutes.

  • Hippisme : un jockey interpelle Emmanuel Macron après sa victoire - Blick
    https://www.blick.ch/fr/sport/autres-sports/jai-gagne-votre-course-un-jockey-interpelle-emmanuel-macron-en-direct-id196624
    https://img.blick.ch/fr/incoming/19662509-v2-teaser-avec-cercles-1.png

    James Reveley et Hasard de Brion se sont imposés à Auteuil ce dimanche dans une course très prestigieuse, le Prix du Président. 

    Le jockey a profité de cette belle performance pour interpeller le président de la République, lui qui aimerait régulariser sa situation en France.

    « Je n’ai pas de titre de séjour, alors que ça fait 8 ans que je travaille en France. Je paye plus de 50 000 euros d’impôts en France et je n’arrive pas à avoir un titre de séjour », s’est-il ému, assis sur son cheval, alors que la chaîne spécialisée Equidia lui tendait le micro. 

    « J’ai gagné votre course maintenant. Et je n’ai toujours pas de titre de séjour », a-t-il encore grincé. Né en 1989 en Angleterre, James Reveley est arrivé en France une première fois à l’âge de 18 ans avant de s’y installer en 2015.

    https://twitter.com/i/status/1782066345619693768

  • « Une atteinte à la liberté d’expression » : le syndicat brestois Olivier Cuzon visé par une plainte de Gérald Darmanin - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/une-atteinte-a-la-liberte-d-expression-le-syndicat-brestois-olivier-cuzon

    Le professeur et syndicat brestois Olivier Cuzon est visé par une plainte pour diffamation à l’encontre de la police et la gendarmerie. Plainte déposée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, indique Olivier Cuzon dans un communiqué. L’homme a été entendu ce vendredi 19 avril après-midi au commissariat de Brest.

    "C’est la publication d’un article sur le site de Sud éducation 29, dont je suis le « directeur de publication du journal » qui est à l’origine de cette plainte, lit-on dans le communiqué. Le paragraphe sur lequel est fondé la plainte est le suivant : « Ce questionnement est important quand on connait la culture droitière, misogyne et homophobe sous de trop nombreux képis. Les enquêtes de Médiapart révélant l’existence de groupuscules nazis dans certaines casernes, les groupes de discussions racistes des policiers et gendarmes, ou la participation récente de militaires en civil à la répression des dernières émeutes de banlieues ne plaident pas en faveur du républicanisme des militaires. ».

    Olivier Couzon poursuit : "Il y a dans cette plainte une atteinte intolérable à la liberté d’expression d’un journal syndical, qui par principe a une expression engagée." Et conclut : "Au delà, cette plainte s’inscrit dans un contexte plus global de tentatives de mettre un coup de pression contre des militant.es qui s’expriment librement pour faire connaître leurs analyses des politiques gouvernementales."

    #Police #Liberté_expression #Syndicalisme

  • Guadeloupe : lettre ouverte à Marie Guévenoux, par Jacques Davila et Germain Paran (*)

    La nouvelle ministre déléguée aux Outre Mer accompagnait Gérard Darmanin en Guadeloupe, où ce dernier a annoncé un couvre feu pour les mineurs à Pointe à Pitre. Ne connaissant rien à la crise de l’eau qui sévit dans l’ile, la nouvelle ministre a enjoint les Guadeloupéens à payer leurs factures s’ils veulent avoir de l’eau. Une saillie méprisante dénoncée dans une lettre ouverte assassine par deux représentants des usagers du Comité de surveillance du SMAEAG, le nouveau syndicat mixte créé par l’Etat en 2021, en place de son prédécesseur failli le SIEAAG, qui se révèle tout aussi incapable de conduire sa mission à bien.

    https://www.eauxglacees.com/Guadeloupe-lettre-ouverte-a-Marie-Guevenoux-par-Jacques-Davila-et-Germa

  • A Paris, quand des immeubles entiers sont convertis en apparthôtels de luxe
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/20/a-paris-quand-des-immeubles-entiers-sont-convertis-en-apparthotels-de-luxe_6

    .... le modèle tourne avec des coûts bien moindres que dans l’hôtellerie. « Par rapport à un hôtel classique, on a des besoins en personnel divisés par trois. On peut être rentable avec moins de mètres carrés », explique Xavier O’Quin, cofondateur d’Edgar Suites, l’une des entreprises les plus en vue de ce petit monde des #apparthôtels, avec plus de 600 unités réparties dans une vingtaine d’immeubles. Pas d’espaces communs, pas de salle de petit déjeuner, un accueil réduit, des procédures qui profitent à fond de la digitalisation, un ménage seulement à la demande…
    Ce jour-là, Xavier O’Quin nous fait visiter un hôtel particulier du XVIIe siècle, près des Halles, qui appartenait jusqu’en 2020 au barreau de Paris, et qu’il a découpé, en 2022, en onze appartements mansardés. Certains offrent une belle vue sur l’église Saint-Eustache. « Vous voyez, il y a des plantes, des livres dans la bibliothèque, du mobilier vintage. L’idée, c’est de se sentir dans un vrai appartement parisien », explique ce diplômé d’un master of business administration à HEC. En 2021, sa société a levé 100 millions d’euros auprès de BC Partners, ce qui lui a permis de racheter plusieurs immeubles. Parmi eux, un bureau de 2 500 mètres carrés dans le 15e arrondissement – l’ex-siège de la marque de vêtements Caroll –, qui ouvrira bientôt avec une cinquantaine d’appartements hôteliers. D’autres projets sont en cours à Levallois-Perret, Clichy, Châtillon (Hauts-de-Seine)…

    https://justpaste.it/fd069

    #Paris #tourisme #rente_foncière #luxe #industrie_du_luxe #Ville_de_Paris

  • Le premier tribunal devait être gangréné par le wokisme. Heureusement la cour d’appel reconnaît un « droit de correction », parce que hein, si on ne peut plus cogner ses gamins quand c’est pour leur bien…
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/relaxe-dun-policier-accuse-de-violences-sur-ses-enfants-rehabiliter-un-dr

    Yves M., un ancien major de la police aux frontières poursuivi pour des violences sur son ex-femme et ses enfants, a été relaxé jeudi 18 avril lors de son procès en appel à Metz. En juillet 2023, en première instance, le policier avait été condamné par le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans ainsi que le retrait de l’autorité parentale.

    Dans l’arrêt prononcé jeudi par la cour d’appel de Metz, consulté par Libération, il est précisé, qu’un « droit de correction est reconnu aux parents et autorise actuellement le juge pénal à renoncer à sanctionner les auteurs de violence dès lors que celles-ci n’ont pas causé un dommage à l’enfant, qu’elles restent proportionnées au manquement commis et qu’elles ne présentent pas de caractère humiliant ». Aussi, les juges imputent les gestes dénoncés à « la personnalité décrite comme entière et forte » de Yves M.. Des formulations que conteste Me Jérôme Tiberi, avocat des deux enfants du policier, âgés aujourd’hui de 10 et 13 ans. Il annonce ce vendredi se pourvoir en cassation.

  • Assurance maladie du Morbihan : une offensive sur les fraudeurs rapporte 4,6 M€ | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/assurance-maladie-du-morbihan-une-offensive-sur-les-fraudeurs-rapporte-
    L’article commence par la présentation du cas d’une salariée dont « l’arnaque » est qualifiée de « perle ».

    […]
    Cette arnaque est l’une des « perles » que l’équipe de contrôle de la CPAM a débusquées en 2023. Une année record dans le Morbihan : l’administration a détecté et stoppé un montant de fraudes de 4,6 M€, contre 2 M € en 2022. Dans le cas de cette assurée, la caisse a récupéré le montant total des IJ versées (12 500 €) et a prononcé une pénalité financière de 4 000 €.

    Portée par une réglementation qui se durcit, la caisse participe à l’offensive nationale contre les arnaques, qui, dans le Morbihan, émanent des assurés dans 63 % des cas. Un chiffre trompeur car ce sont de petits resquilleurs, qui représentent 10 % des sommes détournées.

    Portée par une réglementation qui se durcit, la caisse participe à l’offensive nationale contre les arnaques, qui, dans le Morbihan, émanent des assurés dans 63 % des cas. Un chiffre trompeur car ce sont de petits resquilleurs, qui représentent 10 % des sommes détournées.[…]

    Le gros des fraudes, 90 % des sommes, provient des professionnels, des fournisseurs de services et de matériel médical et des établissements de santé. Depuis trois ans, l’arnaque au 100 % santé a la cote. Des escrocs vendent des prothèses auditives défectueuses, ou fabriquent de fausses ordonnances, pour toucher le remboursement à 100 % de l’Assurance maladie.

    Et un nouveau type de fraude occupe également la caisse du Morbihan : les « kits » clé en main vendus en ligne, principalement pour de faux arrêts de travail. « Ils sont directement proposés sur les réseaux sociaux, regrette Gaspard Lallich. C’est de plus en plus pratiqué, l’accès à la fraude est démocratisé ». Deux nouveaux délits sont créés, cette année, pour cibler ces fournisseurs de kits, dont un « délit de facilitation à la fraude sociale ».

    • c’est bien pour cela que l’offensive (médiatique) se concentre sur les petits resquilleurs

      « On a un meilleur échange de données avec les impôts, le parquet, l’ARS, la gendarmerie, les organismes sociaux, etc. On a aussi des outils prédictifs qui nous permettent de cibler des comportements de consommation de soins ou de prescription atypiques ».

    • Les flics de la CPAM auront une médaille pour avoir parfaitement médiatisé la récupération de 102% du montant des fraudes de la multitude des petits arnaqueurs * qui n’ont que ce qu’ils méritent, il faut sauver notre système de santé.

      En anglais, on parle de low hanging fruits 🍑

      * soit 10% du montant total de la fraude, suggestion de présentation, un crédit vous engage, document non contractuel, ne pas jeter sur la voie publique, le société décline toute responsabilité

    • En guise de diversion aussi, pointer des fraudes exceptionnelles effectuées au bas de l’échelle évite de mettre en lumière l’ordinaire de la fraude issue du coeur du système de santé et des soignants les plus gradés. Comme dans le cas de l’infirmière voyoute mais mégalomane et peu prudente qui vient cacher la forêt des arrangements rémunérateurs effectués au quotidien (labos et autres structures capitalistiques inclus).

      Fraude à l’Assurance-maladie : une infirmière condamnée pour avoir facturé des actes fictifs pour plus de 1,5 million d’euros
      https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/04/18/l-esclavage-dans-les-mondes-musulmans-de-m-hamed-oualdi-tordre-le-cou-aux-cl

      #CPAM #santé #fraude

  • Doublement de la franchise sur les soins : c’est l’histoire d’une défaite – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/doublement-de-la-franchise-medicale-cest-lhistoire-dune-defaite-20240420_
    https://www.liberation.fr/resizer/dBIG7Ojc46VJU1h3_02EIGcnM9Q=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2581x1832:2591x1842)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/73TK7TX2VJHWTPIH3PIS3XMKAY.jpg
    Ni oubli, ni pardon.

    En ce mois d’avril, comme il l’avait annoncé, le gouvernement a mis en place le doublement de la franchise sur les soins. Aujourd’hui, les assurés paieront de leur poche un euro sur chaque boîte de médicament et chaque acte paramédical, deux euros sur chaque prise de sang et chaque consultation, quatre euros sur chaque transport sanitaire. C’est l’histoire d’une défaite, une défaite parmi tant d’autres dans les luttes sociales. Mais celle-ci a un goût particulièrement amer.

  • Tunisie : la morgue de Sfax débordée par les corps de migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56547/tunisie--la-morgue-de-sfax-debordee-par-les-corps-de-migrants

    Tunisie : la morgue de Sfax débordée par les corps de migrants
    Par La rédaction Publié le : 18/04/2024
    D’une capacité de 35 places, la morgue de l’hôpital de Sfax, dans le centre de la Tunisie, est actuellement à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’inhumation. La région concentre les départs d’embarcations chargées d’exilés vers l’Europe.
    Il n’y a pas assez de place pour les cadavres. D’après un responsable de la santé basé à Sfax, la morgue de l’hôpital, d’une capacité de 35 places, est à saturation : une centaine de corps de migrants sont en attente d’inhumation.Face à la multiplication des décès en mer, les autorités tunisiennes locales souffrent d’un manque de capacités logistiques pour conserver ces corps, le temps que des tests ADN soient effectués pour identification et que des tombes soient réservées, explique Middle East Monitor.
    Ce n’est pas la première fois que la morgue de l’hôpital se retrouve dans cette situation. En mars 2023, les autorités avaient tiré la sonnette d’alarme, alors que 70 corps avaient été pris en charge.
    Pour répondre à l’urgence, le directeur régional de la santé avait lancé un appel « aux organisations de migration », en particulier l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), « pour soutenir les efforts du système de santé local en fournissant des conteneurs réfrigérés et un camion réfrigéré pour transporter les corps à l’hôpital ».
    En mai 2022 aussi, l’établissement avait reçu 92 corps de migrants morts en mer, tous originaires d’Afrique subsaharienne. Faute de place, une quarantaine d’entre eux étaient « entassés sur le sol », avait déploré le porte-parole du tribunal de Sfax, Mourad Turki.
    Des naufrages en chaîne Cette région du centre de la Tunisie est le principal point de départ des embarcations d’exilés en partance pour l’Europe. Et les naufrages sont très nombreux. Mercredi 10 avril, deux embarcations parties de Tunisie ont chaviré en mer. L’un au large de Lampedusa : neuf personnes, dont une fillette, sont décédés, et 15 sont portées disparues. Le second naufrage s’est produit au large des côtes tunisiennes, sans que l’on ne retrouve les 45 passagers du bateau. Parfois, il faut attendre des jours voire des semaines après un naufrage avant que la mer ne recrache des corps sur les différentes plages du pays.
    Début avril, les autorités tunisiennes avaient aussi récupéré 13 corps de migrants au large du pays. Le 25 mars aussi, cinq corps de migrants ont été retrouvés par les garde-côtes tunisiens, sur le littoral centre.Au cours du premier trimestre 2024, plus de 21 000 personnes parties des côtes tunisiennes ont atteint l’Italie, a déclaré à la radio Mosaïque FM le porte-parole de de la Garde nationale tunisienne, Houssam Eddine Jebabli.Les exilés embarquent dans de frêles bateaux en fer complètement inadaptés aux traversées en mer, poussés par des conditions de vie très difficiles dans le pays. Le racisme anti-Noirs, attisé par des propos du président Kaïs Saïed, est légion dans la région de Sfax notamment. Forcés de quitter la ville, des centaines de migrants survivent depuis plusieurs mois dans des camps délabrés, le long d’une route, sous des oliviers.
    Pour ces exilés qui survivent dans le dénuement le plus total, la seule solution reste un départ pour l’Europe. « Quand je suis arrivé en Tunisie, c’était pour y rester et construire ma vie : obtenir l’asile, continuer mes études dans l’informatique, et travailler un peu en parallèle, a raconté à InfoMigrants Miguel, un migrant camerounais installé dans un des camps près d’Al-Amra. Mais le racisme qu’il y a ici a tout chamboulé. Ça a cassé tous mes rêves ».Désormais le jeune homme n’aspire qu’à une chose : prendre la mer direction l’Italie. Malgré la dangerosité de la traversée. En 2023, 1 313 personnes parties des côtes tunisiennes ont disparu ou sont mortes en mer Méditerranée, selon les chiffres du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES). Un nombre jamais atteint jusqu’ici.

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#mortalite#morgue#italie#traversee#mediterranee#sante

  • Budget 2023 : 1 milliard d’euros prévu pour la formation des enseignants n’a pas été dépensé (Cour des comptes)
    https://www.aefinfo.fr/depeche/710991

    Mais ce que démontre principalement le rapport est que « les mesures programmées en LFI [Loi de finances initiale] ont été sous-exécutées de 1,31 Md€ ». La raison principale ? « La sous-consommation des dépenses de formation, qui s’élève à 1 022,2 M€ », soit 62,5 % des crédits engagés à ce titre. Cette sous-consommation des crédits dédiés à la #formation [initiale et continue] est constatée depuis plusieurs années. Pis : depuis 2018, la part de ces crédits non consommés augmente chaque année, puisqu’elle était de 13 % en 2018 et donc de 62,5 % en 2023, « une envergure inédite », analyse la Cour.

    Pour 2023, le ministère explique à la Cour des comptes cette sous-consommation « par la baisse des effectifs de stagiaires en formation initiale, des abandons de lauréats en cours de formation ou encore l’impact de la réforme du concours mise en œuvre en 2022 qui limite aux seuls agents non titulaires d’un master Meef l’exercice à mi-temps lors de leur année de stage ».

    La Cour des comptes remarque par ailleurs que les crédits alloués pour la formation « ne concourent pas dans leur majorité à la formation des #enseignants, mais font office de réserve consommée sur d’autres postes de dépenses, remettant en cause la sincérité de cette inscription budgétaire ».

  • Plastics industry heats world 4 times as much as air travel, report finds
    https://thehill.com/policy/energy-environment/4601309-plastics-industry-heats-world-four-times-as-much-as-air-travel-repo

    The industry releases about four times as many planet-warming chemicals as the airline industry, according to the paper from scientists at the Lawrence Berkeley National Laboratory.

    [...] And if plastic production remains constant, by 2050 it could burn through nearly a fifth of the Earth’s remaining carbon budget — the amount of carbon dioxide climate scientists believe can be burned without tipping the climate into unsafe territory.

    [...]

    The researchers found that more than 75 percent of the greenhouse gases generated by plastics are released in the steps before plastics compounds are assembled — as petroleum products are extracted, refined and converted into monomers, the building blocks of common polymers such as polyethylene or polyvinyl chloride.

    #plastique #climat

  • Rechtsweg ausgeschlossen - Mit der Auflösung des Palästina-Kongresses erreicht die Repression eine neue Stufe
    https://www.unsere-zeit.de/rechtsweg-ausgeschlossen-2-4791071


    Am Samstag demonstrierten 9.000 Menschen gegen das Verbot. Eine juristische Gegenwehr wurde verhindert. (Foto : Fabian Sommer)

    L’action policière contre le congrès pour la Palestine à Berlin marque une nouvelle étape de la transformation de l’ancien état bourgeois démocratique dans un système en état de guerre contre ses citoyens. L"article décrit comment les mécanismes juridiques contre la censure ont été désarmorcés avec le but de stopper une rencontre qu’on ne pouvait pas interdire préalablement.

    Es gab Zeiten, in denen die Herrschenden in diesem Land zumindest bei öffentlichen Auftritten viel Wert auf einen „demokratischen Rechtsstaat“ legten. Zugegeben, das war manchmal kompliziert. Wer eine Demonstration auseinanderprügeln oder politisch Aktive verfolgen wollte, musste sich irgendetwas ausdenken: Organisationsverbote, vermeintliche Straftaten oder angeblich bevorstehende Gewaltausbrüche. Doch das Streben nach „Kriegstüchtigkeit“ lässt immer weniger Raum für solchen Kleinkram. Das zeigte auch das Verbot des Palästina-Kongresses am vergangenen Wochenende in Berlin.

    Den Veranstaltern des Kongresses unter dem Motto „Wir klagen an!“ war kein Gesetzesbruch vorzuwerfen. Nach dem Verbot teilte die Berliner Polizei einer aufgescheuchten Medienmeute unumwunden mit, dass keine Straftaten begangen worden seien. Knapp 1.000 Menschen blieben friedlich, als sie von mehr als 900 Polizisten daran gehindert wurden, die Veranstaltungsräume zu betreten. Nur 250 durften schließlich rein. Doch sie ließen sich nicht provozieren, noch nicht einmal durch den Einbruch der Polizei in den Technikraum und die Kappung der Stromversorgung. Vermutlich hätten die Hüter der „Staatsräson“ gerne andere Bilder gehabt. Nicht umsonst hatten die Beamten mehrere Pressevertreter, die für die Veranstaltung nicht akkreditiert waren, durch die Hintertür in den Saal geleitet. Doch alles, was es dort zu sehen gab, waren harsch auftretende Polizeitrupps, die friedliche Aktivisten an der Ausübung ihrer demokratischen Rechte hinderten oder gleich abführten.

    Auch nachdem der Saal geräumt war, sah niemand sich bemüßigt, eine haltbare Begründung anzugeben. Bundesinnenministerin Nancy Faeser (SPD) lobte den Polizeieinsatz. Berlins Regierender Bürgermeister Kai Wegener (CDU) zeigte sich zufrieden. Alles, was sie dem Kongress vorwarfen, war dessen klare Haltung zum israelischen Völkermord in Gaza. Darüber und über die deutsche Mitschuld sollte in Berlin nicht gesprochen werden. Man dulde „keine islamistische Propaganda und keinen Hass gegen Jüdinnen und Juden“, erklärte Faeser auf X. Dass keine Islamisten oder Antisemiten, sondern die Vertreter des Vereins „Jüdische Stimme für einen gerechten Frieden in Nahost“ den Kongress angemeldet hatten, war ihr bei dieser Verdrehung der Tatsachen keine Erwähnung wert.

    Abweichende Meinungen „nicht zu dulden“ reicht inzwischen aus, um die Versammlungsfreiheit zu ersticken. Das stellte auch die Berliner Innensenatorin Iris Spranger (SPD) unmissverständlich klar. Sie drückte im Innenausschuss des Berliner Abgeordnetenhauses am Montag ihre „volle Unterstützung“ aus. Schließlich stand für sie fest, dass „ein kritischer Diskurs zur israelischen Politik nicht das wesentliche Ziel der Teilnehmer war, sondern eine weitere Vernetzung antisemitischer und israelfeindlicher Positionen“. Eine rechtliche Handhabe, den Kongress zu verbieten, habe es im Vorfeld jedoch nicht gegeben.

    Um der deutschen „Staatsräson“ Geltung zu verschaffen, griffen die Repressionsbehörden deshalb in die Trickkiste. Aus der Saalveranstaltung wurde eine öffentliche Versammlung gemacht, die von der Polizei verursachte Warteschlange vor der Tür zur Demonstration umgedeutet und aufgelöst. Gegen drei Referenten waren politische Betätigungsverbote erlassen worden. Mehrere von ihnen wurden an der Einreise nach Deutschland gehindert, so auch der ehemalige griechische Finanzminister Yanis Varoufakis. Als dann das Video eines Referenten, über dessen Betätigungsverbot die Veranstalter nicht informiert worden waren, abgespielt werden sollte, wurde der Kongress beendet. Damit war im Handstreich vollzogen, was auf dem Rechtsweg nicht zu erreichen gewesen wäre. Gegen ein vorheriges Verbot „hätten sich die Veranstalter erfolgreich im Wege des Eilrechtsschutzes wehren können“, teilte das „Anwält*innenKollektiv Berlin“ mit, das die Veranstalter berät. „Das Verbot vor Ort hat den Rechtsschutz maximal verkürzt.“

    Der Rechtsbruch war von langer Hand geplant. Über Wochen war gegen den Kongress gehetzt worden. Aktivisten wurden mit Hausdurchsuchungen überzogen, das Konto der „Jüdischen Stimme“ gesperrt. Mit dem Verbot kurz nach dem Beginn wurde dann eine weitere Strategie zur Unterdrückung von politisch unliebsamen, aber (noch) nicht verbotenen Meinungen erprobt. Und das nächste Ziel steht bereits fest. Die Berliner Polizei hat bereits angekündigt, dass der Nahostkonflikt auch bei linken Kundgebungen und „Gewaltausbrüchen“ am 1. Mai eine große Rolle spielen werde.

    Vincent Cziesla

    Vincent Cziesla, Jahrgang 1988, ist seit dem Jahr 2023 Redakteur für das Ressort „Politik“. Der UZ ist er schon seit Jahren als Autor und Verfasser der „Kommunalpolitischen Kolumne“ verbunden. Während eines Praktikums lernte er die Arbeit in der Redaktion kennen und schätzen.

    Cziesla ist Mitglied des Neusser Stadtrates und war von 2014 bis 2022 als hauptamtlicher Fraktionsgeschäftsführer der Linksfraktion in Neuss beschäftigt. Nebenberuflich arbeitet er in der Pflege und Betreuung von Menschen mit Behinderung.

    #Allemagne #Palestine #Israël #démocratie #philosemitisme #censure #violence_policière #guerre

  • Usbek & Rica - Pourquoi de plus en plus de jeunes Chinois se rendent à leur bureau en pyjama
    https://usbeketrica.com/fr/article/pourquoi-de-plus-en-plus-de-jeunes-chinois-se-rendent-a-leur-bureau-en-

    Candise Lin, une créatrice de contenus spécialisée dans l’analyse des tendances culturelles en Chine, y voit la preuve que les jeunes générations locales ne consentent plus à faire des efforts au-delà du raisonnable, surtout pour « un travail de merde et un salaire misérable ». « Pour beaucoup, c’est une sorte de protestation silencieuse contre leur épuisement et la perdition de leurs âmes au quotidien », analyse-t-elle, témoignages à l’appui. Il faut dire que le marché du travail chinois affiche des difficultés croissantes depuis quelques années, le taux de chômage des 16–24 ans s’établissant actuellement à 14,9 %. « Même pour ceux qui décrochent un emploi, les ennuis ne s’arrêtent pas là : les employeurs chinois sont connus pour exiger un investissement (…) épuisant », souligne Business Insider.

  • ’We’re not like the Nazis’: Netanyahu reportedly bickered with German FM over ’famine’ in Gaza | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/were-not-like-the-nazis-netanyahu-reportedly-bickered-with-german-fm-

    A conversation between Prime Minister Benjamin Netanyahu and Germany’s foreign minister yesterday over the humanitarian situation in the Gaza Strip reportedly heated up when Annalena Baerbock charged that Israel is “heading towards famine in Gaza.”

    Channel 13 reports that when the Baerbock offered to show Netanyahu and Strategic Affairs Minister Ron Dermer “photos of hungry [Gazan] children on my phone,” Netanyahu told the German official, “Come and see the pictures of the markets in Gaza, the beaches in Gaza, there’s no famine there.”

    The report comes as photos circulating on social media show stocked market stalls and Gazans enjoying a hot day on the beach, after the Israel Defense Forces withdrew all of its maneuvering ground forces from the Strip two weeks ago, prompting displaced Palestinians to attempt to return to their homes.

    Baerbock reportedly recommended that Israel stop circulating the photos of life supposedly returning to normal in the Palestinian enclave “as they don’t portray the real situation in Gaza. There is hunger in Gaza.”

    At this point, Netanyahu is said to have raised his voice and insisted, “It’s real. It’s reality. It’s not like what the Nazis staged, we’re not like the Nazis who produced fake images of a manufactured reality.”

    According to the Channel 13 report, the German foreign minister responded, “Are you saying that our doctors in the field in Gaza aren’t telling the truth? Are you saying that the international media is lying?”

    • « Famine » à Gaza : « Nous ne sommes pas comme les nazis », répond Netanyahu à Baerbock - The Times of Israël
      https://fr.timesofisrael.com/famine-a-gaza-nous-ne-sommes-pas-comme-les-nazis-repond-netanyahu-

      l’Allemagne dénonce des fuites d’information « dénaturées »

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      Interrogée sur le sujet après une rencontre des ministres des Affaires étrangères du G7 qui a été organisée sur l’île italienne de Capri, Baerbock a indiqué que « nous ne commenterons pas des discussions confidentielles ».

      « L’ambassadeur allemand a été en contact avec le personnel du Premier ministre et il a établi clairement ce que nous pensons de publications si faussées par rapport à la réalité », a-t-elle expliqué. « Des regrets nous ont été exprimés concernant ces récits dont la source reste trouble ».

      « L’ambassadeur allemand en Israël, Steffen Seibert, a écrit sur X, anciennement Twitter, que « des points déterminants » présents dans les médias étaient « mensongers et trompeurs », sans donner de détail.

  • La marche du 21 avril contre le racisme interdite par la préfecture de police de Paris – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/la-marche-du-21-avril-contre-le-racisme-interdite-par-la-prefecture-de-po

    Craignant des troubles à l’ordre public et des slogans antisémites, Laurent Nuñez a interdit une marche « contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants », soutenue par des militants antiracistes, des mouvements de gauche et des familles de victimes de violences policières.

    Lutte contre le racisme ? « Antisémitisme !!! » qu’ils s’exclament tous en chœur, à l’extrême-droite !

    • Dictature : après les conférences pro-palestiniennes, l’interdiction de la marche contre le racisme à Paris
      https://contre-attaque.net/2024/04/19/dictature-apres-les-conferences-pro-palestiniennes-linterdiction-de-

      En 2020, Macron avait déclaré de façon provocante dans les médias : « essayez la dictature, et vous verrez », pour tourner en ridicule les personnes, de plus en plus nombreuses, qui dénoncent l’autoritarisme et les violences policières en France. Sous entendu, il y a pire ailleurs, alors taisez vous.

    • Le trib administratif a fait péter l’interdiction ; la manif devrait avoir lieu, heureusement.

      C’est un petit jeu qui amuse la préfecture ces histoires d’interdictions préventives ; faut dire que c’est toujours ça de pris question bâtons dans les roues.

    • Marche contre le racisme et l’islamophobie : « Nos enfants ne sont pas du gibier à flic ».
      par Dounia Dimou 22/04 BondyBlog
      https://www.bondyblog.fr/reportages/marche-contre-le-racisme-et-lislamophobie-nos-enfants-ne-sont-pas-du-gibie

      La marche annuelle contre le racisme et l’islamophobie s’est tenue dans le calme dimanche 21 avril à Paris. Et ce en dépit de l’interdiction qui a menacé ce rassemblement. La manifestation a réuni plus de 3 000 personnes, dont des parents inquiets, mais portés par l’espoir. Reportage de Dounia Dimou 22/04 BondyBlog

      Cette date du 21 avril est d’autant plus symbolique qu’il y a 22 ans jour pour jour, plus d’un million de personnes manifestaient contre la présence du Front National au second tour de la présidentielle. Et il y a 12 ans, jour pour jour, Amine Bentounsi, petit frère d’Amal Bentounsi, co-organisatrice de la marche, était tué par l’une des cinq balles tirées dans son dos par un policier, à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Après la mort de son frère, Amal Bentounsi crée le collectif “Urgence la police assassine”. Elle-même mère, la militante confie qu’elle est remplie d’espoir pour ses enfants et leur avenir grâce à la lutte collective. « Il y a quelques années, le fait de dire que la police assassine était inaudible pour les gens, maintenant ce n’est plus le cas. On est venus ici pour que nos enfants sachent qu’on les aime et qu’on ne va rien lâcher : il est inadmissible que le pays des droits de l’homme méprise autant sa jeunesse. »

  • La vie en miettes

    Postface de Jean-François Laé au livre de Patricia Bouhnik : Les femmes du coin de la rue. Corps à corps avec la précarité

    Nous voilà plongé·es dans un journal d’enquête de longue haleine. On ne le lit pas pour se donner un air curieux envers le 18e arrondissement, au nord de Paris, ou par un vague souci de la pauvreté qui ronge quelques trottoirs. On ne le lit pas plus pour se payer un voyage au pays des « brebis noires », histoire de clore ses lectures de fin de vacances et pour quelques conversations de salon. Car le lire, c’est se ramasser un coup dans le bas-ventre, se courber en montant un escalier, entendre crier une douleur dans l’enfer quotidien de ces femmes, toutes des damnées de la terre, et enfin écouter leurs voix nous susurrer quelques mots… jusqu’à nous.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/18/la-vie-en-miettes

    #france #précarité #feminisme #rue

  • Olivier Cyran sur X : « Le drone tueur qui diffuse des pleurs de bébé pour attirer les morts de faim hors de leur cachette et pouvoir les exécuter plus facilement. Dire que cette chose a été pensée, conçue, fabriquée et mise en service par des gens certainement fiers d’avoir si bien fait leur travail. » / X
    https://twitter.com/OlivierCyran/status/1780657225054482566

    War on Gaza : Israeli drones lure Palestinians with crying children recordings then shoot them | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/disturbing-recordings-crying-infants-played-israeli-quadcopters-lure-