Le plus emblématique des essayistes néoréactionnaires français, qui entre à l’#Académie_française ce 28 janvier 2016, a récemment publié “la Seule Exactitude”, recueil de ses chroniques sur RCJ et dans “#Causeur ” (dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que l’ex-patron de « Minute », ancien torchon de référence de l’extrême droite.). Un “livre événement” dans un pays en perte de repères intellectuels.
(...) il ne cesse d’installer toujours plus profondément au coeur du débat français ordinaire le sinistre mensonge du « grand remplacement » usiné par son ami Renaud Camus.
(...) nouvelle idée fixe (...) : le passé est un mauvais maître, il nous aveugle, nous empêche de saisir l’irréductibilité absolue du moment historique que nous vivons, un moment inédit, fait de burqas sans gêne et d’« on n’est plus chez nous ». En ligne de mire bien sûr : la référence aux années 1930, qu’il détecte autant chez un Pierre Rosanvallon que dans toute la gauche radicale, et qui fait littéralement trépigner d’indignation Finkielkraut.
Rien à voir donc à ses yeux entre ce qu’un Zemmour ou lui-même écrivent aujourd’hui des enfants d’immigrés et le portrait qu’un écrivain comme Giraudoux infligeait aux ashkénazes en 1939 dans « Pleins Pouvoirs ». Pour repousser cette idée sans nul doute effrayante, un crime tel que toute l’eau de la mer ne pourrait il est vrai le laver, l’auteur en vient à se retourner contre le « devoir de mémoire » lui-même.
A ce dernier il consacre en effet ici un texte très étrange, « l’Ornière morale d’Auschwitz » (p. 237), d’où il ressort qu’à ses yeux le « Plus jamais ça » est devenu la meilleure arme de ceux qui haïssent sourdement les juifs. Le rayon paralysant préféré de la gauche morale.
(...) les allusions historiques les plus hallucinées fourmillent, Vincent Peillon, inoffensif exministre socialiste de l’Education nationale, se voyant dès les premières pages comparé à Mao Tsé-toung.
(...) Que reproche en tout et pour tout Finkielkraut au parti de [MLP] ? Trois choses, et l’on notera que la #xénophobie n’y est pas. La première, c’est d’être démagogique. La deuxième, c’est de « méconnaître les règles de l’économie ». La dernière, c’est d’en pincer pour les hommes forts comme Poutine. C’est tout, et c’est trop peu, même si cela suffit semble-t-il amplement à certains pour répondre de l’innocuité entière de sa pensée.