• Tout le monde écoute la police

      Il fallait donc un #podcast pour convaincre la France qu’il y a un gros problème de racisme dans sa police ? En acceptant de témoigner, et de confier à Ilham Maad 6 heures d’enregistrements vomitifs de ses collègues, le policier Alex apporte des preuves glaçantes. Ces preuves ont été citées de LCI à France Inter, nous sommes déjà des centaines de milliers à les avoir entendues. Les mots d’Alex, posés, ceux de son avocate, judicieux. Et les mots d’une dizaine de fascistes assumés, remplis de haine et de frustration, de vulgarité et de violence. Ces mots racistes, sexistes, antisémites, homophobes, suprémacistes, il faut les entendre : ce sont ceux de policiers qui s’arment en tant qu’Aryens en prévision d’une guerre civile. Et aussi, contre les chansons de Daniel Balavoine. C’est à ce moment-là, je crois, que l’opinion a basculé. Insulter Balavoine et Jean-Jacques Goldman ? La République ne tolére pas ça chez les forces de l’ordre. Des têtes vont tomber, des médailles suivront. Pour Alex et son courage, pour Ilham et son montage, pour Charlie qui a mixé, pour Zaven qui a illustré, pour Chloé et Stella qui ont sorti ce podcast. Qui propose au-delà des ordures une écoute exigeante, mais nourrissante. Hier le plus jeune policier du groupe a appelé Alex pour s’excuser, et lui dire : « J’avais envie de vomir en m’écoutant ». C’est une petite victoire. Les grandes vous appartiennent.

      https://www.arteradio.com
      #police_française #arte_radio

      https://www.youtube.com/watch?v=qZuxPKUVGiw


      N.W.A. - Fuk Da Police

  • Des milliers de policiers s’échangent des messages racistes sur un groupe Facebook | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1591288577-milliers-policiers-echangent-messages-racistes-groupe-facebo

    Dans un groupe Facebook privé, réservé aux forces de l’ordre et qui compte plus de 8.000 membres, des policiers surtout et quelques gendarmes postent de nombreux montages, messages et commentaires racistes et sexistes.

    Le montage se veut satirique, il fait surtout l’apologie de morts violentes mettant en cause des policiers. Chacun des symboles grossièrement collés sur les visages des 4 porteurs de cercueils ghanéens est une allusion lourde de sens. Le panneau « danger haute tension » pour la mort de Zyed et Bouna en 2005. Un poteau, pour le décès de Sabri à Argenteuil le 17 mai dernier. Une portière d’un véhicule de police en référence à la jambe écrasée d’un homme de 30 ans à Villeneuve-la-Garenne pendant le confinement. Et enfin un train, comme celui qui a enlevé la vie à Kémyl, 18 ans, à Montigny-lès-Cormeilles le 27 mai. Le montage – titré « le karma » – a été diffusé sur Facebook par un fonctionnaire de police parisien et approuvé par plus de 200 membres des forces de l’ordre.


    Ce célèbre mème a été détourné pour se moquer de la mort de quatre personnes. / Crédits : DR

    Sur le réseau social, un groupe Facebook privé, baptisé « TN Rabiot Police Officiel » réunit plus de 8.000 personnes. Des policiers principalement (ou se présentant comme tels), et quelques gendarmes et membres de familles de fonctionnaires. Pour intégrer le groupe, il faut indiquer aux administrateurs sa promotion à l’école de police ou de gendarmerie, son matricule et rédiger quelques phrases en jargon de « la boîte ». Un filtre qui semble efficace : StreetPress a vérifié plusieurs dizaines de profils pris au hasard. Tous ceux dont nous avons pu confirmer l’identité sont bien membres des forces de l’ordre. À l’abri des regards indiscrets, les fonctionnaires se lâchent : dans des posts ou en commentaires, on peut lire des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre.

    « TN Rabiot Police Officiel » a été créé le 8 décembre 2015. Il se présente comme un groupe « d’informations et de débats sur la sécurité publique et la réalité du travail et des missions des forces de l’ordre. » . Il est administré par Tony W., policier et Isabelle B., civile et présidente du Collectif Libre et Indépendant de la Police (Clip). Un collectif fondé à Lyon en 2012 par des « policiers en colère » après la mise en examen d’un fonctionnaire pour avoir tué d’une balle dans le dos Amine Bentounsi, rapporte Rue89Lyon, qui a essaimé dans d’autres départements.

    [exemples divers]
    Contacté par StreetPress, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à nos questions.

    Elle est où la boite à gros mots promise par Castagneur ?
    Article mal fagoté, mais des captures d’écran. Ils ont vu peu de gendarmes dans ce groupe FB, mais ne se demandent pas pourquoi. Les gendarmes n’ont pas de syndicats fachos pour les défendre en toute circonstances. Le devoir de réserve est y est plus strict et plus contrôlé. Ça n’empêche pas de collectionner des armes personnelles (comme nombre de policiers), de voter RN, etc.
    De rares récits de démissions montrent que le poids des effets de milieux, de corps est très fort. Le racisme est une condition d’appartenance à laquelle il est difficile de déroger.

    #police #gendarmerie #policiers #gendarmes #racisme #racistes #Amine_Bentounsi #les_tueurs_à_la_langue_de_fiel

  • Le Défenseur des droits dénonce la #discrimination systémique pratiquée par la police - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020620/le-defenseur-des-droits-denonce-la-discrimination-systemique-pratiquee-par

    Comme nous l’avions révélé (à lire ici et là), une douzaine de policiers du Groupe de soutien des quartiers (GSQ), surnommés les « tigres » en référence à l’écusson cousu sur leur tenue, ont, des années durant, contrôlé en permanence et sans motif valable des #jeunes âgés de 14 à 23 ans. 

    Ces contrôles discriminatoires et abusifs s’accompagnaient de propos racistes, d’agressions physiques et de transferts injustifiés au commissariat. En décembre 2015, dix-huit de ces jeunes ont déposé plainte, notamment pour « violences aggravées », « agressions sexuelles aggravées », « séquestrations et arrestations arbitraires » et « discrimination ». Compte tenu du caractère #systématique de ce #harcèlement, les victimes ont tenu à concentrer en une seule plainte l’ensemble des faits subis entre 2013 et 2015. 

    Après avoir obtenu, en avril 2018, la condamnation à des peines de #prison avec sursis pour #violences aggravées de trois policiers (ces derniers ont fait appel), ces mêmes jeunes ont assigné le ministre de l’intérieur et l’agent judiciaire de l’État pour « faute lourde », en l’occurrence des faits de « harcèlement discriminatoire » (à lire ici). 

    Dans le cadre de cette procédure, le Défenseur des droits a été saisi en qualité de « amicus curiae », « ami de la cour », personne qui n’a aucun lien avec les parties et qui apporte une expertise objective susceptible d’aider les juges. 

    Dans sa décision rendue le 12 mai, le Défenseur des droits rappelle que, « sur instructions de la hiérarchie, des opérations de patrouille ont été mises en place ayant pour objectif de repérer les regroupements de jeunes et de les “évincer”, c’est-à-dire de leur demander de quitter les lieux lorsque des nuisances de type tapage », par exemple, étaient constatées.

  • Éric Ciotti veut punir les personnes qui filment et diffusent des vidéos de policiers
    https://www.numerama.com/politique/626740-eric-ciotti-veut-punir-les-personnes-qui-filment-et-diffusent-des-v

    ❝Le député Éric Ciotti dépose une proposition de loi qui vise à interdire la diffusion d’images de forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions. Au risque de porter un coup à la liberté d’informer.

    C’est un texte de loi qui aurait pu passer inaperçu, mais qui n’a pas échappé à la vigilance de David Dufresne, journaliste spécialisé dans les sujets de libertés publiques de police. Dans un message publié le 27 mai sur Twitter, il signale la tentative du député d’Éric Ciotti d’interdire la diffusion d’images dans l’espace médiatique, lorsqu’elles montrent des forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions.

    Pour cela, l’élu des Alpes-Maritimes a déposé une proposition de loi, soutenue par une trentaine de collègues, prévoyant une amende maximale de 15 000 euros et une peine d’emprisonnement d’un an pour toute personne diffusant, « par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support », l’image de policiers, de gendarmes, de soldats, ou d’agents des douanes.

    Pour justifier ce texte, le parlementaire observe que les forces de l’ordre « interviennent de plus en plus fréquemment dans un contexte de tensions importantes lié à une défiance envers l’autorité publique » et qu’ils font face à « la circulation d’images et de propos injurieux à [leur] encontre ». Dès lors, la diffusion de leur visage dans les médias, dont les les réseaux sociaux, serait un danger.

    « Il est devenu fréquent que les policiers ou leurs familles soient menacés, voire même suivis et agressés jusqu’à leur domicile », avance-t-il. Ce phénomène serait alimenté par la tendance visant à conspuer la police, notamment sur le web. Éric Ciotti affirme que cette pratique « se développe dangereusement », ce qui est tout à fait « inacceptable » au regard des services rendus pour le pays.

    L’exposé des motifs évoque plus particulièrement une application comme exemple typique du problème, intitulée Urgence violences policières. Mais David Dufresne relève que le texte pourrait aussi s’attaquer à des initiatives comme l’Observatoire National des Pratiques et Violences Policières et même des remontées sur Twitter venant du public. Les activités du journaliste en pâtiraient elles aussi.

    Cette loi, poursuit le député, « vise à rendre systématiquement non identifiables les forces de l’ordre dans l’ensemble de l’espace médiatique, y compris sur les réseaux sociaux. Cela est indispensable pour assurer leur sécurité ». Et pour que cela ait un effet dissuasif, des peines planchers sont prévues, avec 6 mois de prison et une amende de 10 000 euros. Y déroger ne serait qu’exceptionnel.

    (...)
    « Les policiers ne bénéficient pas de protection particulière en matière de droit à l’image […] La liberté de l’information, qu’elle soit le fait de la presse ou d’un simple particulier, prime le droit au respect de l’image ou de la vie privée dès lors que cette liberté n’est pas dévoyée par une atteinte à la dignité de la personne ou au secret de l’enquête ou de l’instruction », lit-on dans cette circulaire.

    Comme le rappelait Libération à l’occasion d’une vérification des faits, il existe deux cas de figure où ce droit peut être limité : pour la préservation des indices et le secret de l’enquête et de l’instruction d’une part, et pour des raisons de sécurité d’autre part, si une action en cours présente objectivement des risques pour les individus se trouvant à proximité — des échanges de tir, par exemple.

    La liberté de l’information prime le droit au respect de l’image ou de la vie privée

    Il faut noter que ce n’est pas la première fois que des parlementaires tentant de resserrer ce cadre juridique, jugé trop laxiste par les syndicats des forces de l’ordre. Cela s’est vu lors de la proposition de loi de la députée Laetitia Avia sur la haine en ligne, avec un sénateur déposant un amendement, puis un autre, et enfin un troisième, tous jugés par la suite irrecevables lors de leur examen.

    @davduf #police

    • Alors qu’on nous présente souvent les lois comme des rochers qu’on ne pourrait pas déplacer d’un millimètre, que dans les cas de viols on nous répond « parole contre parole » et « présomption d’innocence » donc « affaire classée », j’ai découvert que l’Australie envisageait les choses de manière radicalement différente. Par exemple, pendant le procès, on ne parle pas du passé de la victime, on n’évoque pas sa vie sexuelle, elle n’a même pas d’avocat, son avocat c’est l’avocat général. Elle témoigne du crime, c’est tout. Il existe donc d’autres manières de juger les violences sexuelles, et certaines ont l’air nettement plus efficaces que les nôtres.

      #viol #justice

    • En septembre dernier, j’ai reçu un mail d’une jeune femme que je ne connaissais pas. Elle me disait très simplement qu’elle avait été victime d’un viol, que l’agresseur était en prison et qu’elle avait écrit un texte sur cette histoire. Le document était joint, il s’intitulait Récit et quand je l’ai ouvert, j’ai découvert qu’il faisait 67 pages. C’était un long récit. J’ai sans doute soupiré.

      J’ai décidé de jeter un coup d’œil à la première page, histoire de vérifier si c’était écrit en police 8 ou 24. J’ai lu douze pages d’affilée, sans reprendre mon souffle. Cette fille était devenue mon amie, elle me racontait son histoire, on était déjà passé du rire aux larmes au rire.

      Une évidence s’imposait : il fallait que tout le monde lise ce texte. Pour ce qu’elle disait et pour sa manière de le dire. C’est brut et naturel. Je sais que beaucoup de femmes se reconnaîtront dedans –et elle explique comme rarement le processus du traumatisme, le passage du « ça va, je gère » à « ça va pas du tout ».

      Ce texte raconte également quelque chose d’absolument neuf : c’est quoi un viol après #MeToo ? Comment on gère quand on est hyper documentée sur le sujet ? Est-ce que ça change quelque chose d’avoir lu des tonnes d’articles et de témoignages ? (Clairement, ici, oui.)

      Et puis, elle apporte un regard neuf sur le sujet pour une raison simple : le viol a eu lieu en Australie. C’est donc l’occasion de comparer les systèmes français et australiens.

      Alors qu’on nous présente souvent les lois comme des rochers qu’on ne pourrait pas déplacer d’un millimètre, que dans les cas de viols on nous répond « parole contre parole » et « présomption d’innocence » donc « affaire classée », j’ai découvert que l’Australie envisageait les choses de manière radicalement différente. Par exemple, pendant le procès, on ne parle pas du passé de la victime, on n’évoque pas sa vie sexuelle, elle n’a même pas d’avocat, son avocat c’est l’avocat général. Elle témoigne du crime, c’est tout. Il existe donc d’autres manières de juger les violences sexuelles, et certaines ont l’air nettement plus efficaces que les nôtres.

      Ce témoignage est précieux parce qu’elle raconte ce que ça fait d’être entendue, crue et comprise par le système judiciaire et qu’en même temps, elle décrit l’ambivalence des sentiments quand le coupable part en prison. Lisez-la.

      Titiou Lecoq

      N. B. : L’autrice a créé une adresse mail pour celles et ceux qui souhaiteraient lui écrire, c’est zerovirguleneufpourcent@gmail.com.

  • Meurtres et mensonges d’État : la police française a tué au moins 12 personnes durant le confinement - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Meurtres-et-mensonges-d-Etat-la-police-22286

    Durant ces 2 mois de confinement, si un certain nombre de violences policières ont pu être dénoncées grâce aux images et aux révoltes dans les quartiers populaires et mises en lumière dans les médias, les morts liées aux interventions de la police sont restées dans l’angle mort. Malgré un article publié le 20 avril sur cette situation, largement relayé et suivi de tribune, aucun média national n’a titré sur ces morts, aucun média national n’a titré sur ces morts. À la fin de ce confinement, c’est 12 personnes qui sont mortes à cause de la police. À ce rythme, personne ne peut continuer à parler de bavures isolées. Ils s’agit de meurtres systémiques validés par l’État français.
    Le macabre bilan

    5 personnes mortes dans un commissariat
    3 personnes mortes suite à des tirs à balles réelles
    2 personnes mortes suite à une poursuite routière
    2 personnes mortes en sautant dans le vide

  • Essonne : des centaines d’amendes pour non-respect du confinement établies sans contrôles ? - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-des-centaines-d-amendes-pour-non-respect-du-confinement-etablies-


    Epinay-Sous-Sénart, ce vendredi. Des centaines d’amendes pour non-respect du confinement ont été dressées à une douzaine de jeunes du quartier des Cinéastes. Ces derniers assurent n’avoir jamais été contrôlés. LP/F.L.

    [...] La municipalité dément. Selon elle, ces verbalisations seraient liées au trafic de drogue.

    Des PV à une minute d’intervalle pour deux personnes différentes à deux endroits distants de plus d’1km. Des PV malgré une attestation de sortie à cette heure-là. Les habitants du quartier des Cinéastes à Epinay-sous-Sénart (Essonne) exhibent la centaine de PV qu’ils ont reçu pour non-respect du confinement durant la crise sanitaire due au Covid-19. Et pestent contre la vidéo-verbalisation. « La police municipale nous reconnaît sur les caméras de la ville et nous envoie les amendes sans même nous contrôler, nos attestations ne servent à rien, avance Mohamed. Qu’on sorte pour aller à la boulangerie ou quoi que ce soit on est verbalisés. Pourtant on n’a croisé aucune patrouille de la police municipale. De toute façon ils n’en ont qu’une et ne peuvent pas dresser des amendes à la même heure à deux endroits de la ville. »

    Dans d’autres cités de Seine-Saint-Denis et des Yvelines comme au Val-Fourré à Mantes-la-Jolie, des habitants se sont plaints eux aussi de ce type de « verbalisation au faciès », procédé abusif et à la limite de la légalité. Mais les amendes ne sont pas arrivées dans les mêmes proportions qu’à Epinay-sous-Sénart.

  • L’école du protocole sanitaire
    https://blogs.mediapart.fr/brodinski/blog/020520/lecole-du-protocole-sanitaire

    En résumé : 8 lavage des mains( au bas mot 1h30). Des élèves qui se suivent à un mètre de distance permanente le long d’ un marquage extérieur mais aussi intérieur. Qui a parlé d’ école caserne ?

    Pas de jeux dehors ni dedans. Les objets ne peuvent se partager. Dans la classe des meubles auparavant dédiés à des activités annexes (de repli disait on, là c’est plus que replié, c’ est cadenassé) des meubles donc sont condamnés par une rubalise.

    L’ école un lieu de vie, de socialisation ? La scolarité était perturbée avant la réouverture (cf discours d’ E Philippe du 28 avril), qui oserait dire que ce n’ est plus la cas ?

    Ce protocole de 63 pages a oublié deux trois choses accessoires. Comment fait on pour rassurer un enfant dans ces conditions ? Comment fait on pour le consoler s’ il pleure ? Comment le soigne-t-on à 1m de distance ? Avec une visière en plus du masque et des gants en plastique ?

    #covid19 #déconfinement #école_déconfinée

  • Les escargots : web série antivirale
    http://tv.lapesto.fr/videos/watch/64178646-707f-4606-b770-7611bdab5b00

    Après avoir trouvé dans des feuilles d’épinards deux escargots baptisés Coco et Virus, j’ai décidé de les adopter comme animaux de compagnie, et de réaliser avec eux une web série destinée à devenir…. antivirale !

    À chaque épisode, nous tenterons une sérénade à trois pour exprimer notre confinement subi et réfléchir sur la situation actuelle - des gesticulations angoissantes des gouvernements aux espoirs les plus fous qui naissent de cette expérience internationale d’un bouleversant arrêt du monde. Un éloge de la lenteur fait à toute vitesse pour tenter de trouver une issue cinématographique et politique aux paradoxes de notre temps !

    Dans ce premier épisode - Les présentations -, en guise de prologue, vous découvrirez les trois protagonistes qui, tout confinés chez eux qu’ils sont, entendent bien ouvrir, à leur rythme, quelques fenêtres pour faire respirer nos imaginaires.

    #Les_escargots #journal_de_confinement #confinement #web_serie #films

  • « Le pouvoir prend les Français pour des abrutis », par Christian Lehmann
    https://www.liberation.fr/france/2020/04/29/le-pouvoir-prend-les-francais-pour-des-abrutis_1786831

    Il y a quelque chose de fascinant à voir ces hommes se comporter comme si Internet n’existait pas, ou comme si parmi les atteintes neurologiques liées au coronavirus, on décomptait une épidémie de démences subites. Qu’espèrent-ils, en fait ? Qui imaginent-ils convaincre ? Je ne saisis pas le but de la manip, et soupçonne qu’en fait, il n’y en a pas. Il n’y en a plus. Ils font ce qu’ils ont toujours fait, répéter des éléments de langage dont la vacuité pourtant explose à la figure à la première lecture, comme un Sars-CoV2 sous une giclée de soluté hydroalcoolique. Ils font ce qu’ils ont toujours fait, tenter de masquer le réel sous le Verbe, comme si ce faisant le réel n’existait plus.

    Ils inventent un monde parallèle dans lequel Jérôme Salomon n’aurait pas été membre du cabinet de Marisol Touraine lorsque le stock de protections de pandémie grippale a diminué drastiquement. Un monde dans lequel il n’aurait pas été directeur général de la santé en mai 2019 et n’aurait donc jamais été destinataire d’un avis d’experts recommandant de reconstituer ce stock rapidement et chiffrant le nombre de masques chirurgicaux à fournir par foyer. Ils inventent un monde où la France aurait géré avec intelligence et circonspection la crise en distillant ce stock de Schrödinger, sur lequel se basa toute la communication d’Agnès Buzyn avant qu’Olivier Véran admette que de stock, il n’y en avait plus. Alors certes, nous sommes habitués à ce que les politiques nous mentent. Au point que nombre de commentateurs autorisés et d’éditorialistes de plateau se gausseront en public de ceux qui croient aux promesses et aux annonces politiques, comme s’il s’agissait là d’une faiblesse congénitale et pas d’une attente raisonnable.

    #novlangue #propagande #révisionisme

    • Il y a quelque chose de fascinant à voir ces hommes se comporter comme si Internet n’existait pas, ou comme si parmi les atteintes neurologiques liées au coronavirus, on décomptait une épidémie de démences subites. Qu’espèrent-ils, en fait ?

      Nan, mais en fait, ce qu’ils ont intégré dans les fonctionnalités de l’Internet, c’est le « droit à l’oubli » ... Ou alors, ils l’ont mal interprété, ce concept.

    • Ils inventent un monde parallèle dans lequel Jérôme Salomon n’aurait pas été membre du cabinet de Marisol Touraine lorsque le stock de protections de pandémie grippale a diminué drastiquement. Un monde dans lequel il n’aurait pas été directeur général de la santé en mai 2019 et n’aurait donc jamais été destinataire d’un avis d’experts recommandant de reconstituer ce stock rapidement et chiffrant le nombre de masques chirurgicaux à fournir par foyer. Ils inventent un monde où la France aurait géré avec intelligence et circonspection la crise en distillant ce stock de Schrödinger, sur lequel se basa toute la communication d’Agnès Buzyn avant qu’Olivier Véran admette que de stock, il n’y en avait plus.

  • Faute de protection, des soignants souffrent, contaminent et succombent | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260420/faute-de-protection-des-soignants-souffrent-contaminent-et-succombent?ongl

    Des milliers de professionnels de santé et de pompiers sont aujourd’hui contaminés. Certains souffrent et meurent. D’autres continuent à travailler, et propagent ainsi le virus. L’AP-HP envisage pourtant de systématiser ce fonctionnement, selon une note interne obtenue par Mediapart.

    l’équation impossible :

    « Les soignants étant exposés, il est indispensable de les considérer comme prioritaires pour les tests », indique le patron de l’AP-HP dans le document. Avant d’expliquer qu’une partie du personnel, même s’il est testé positif, devra en réalité continuer à travailler : « Induire une politique large d’éviction (des PCR + [testés positifs] pas ou peu symptomatiques ou des non immunisés) rendrait impossible la continuité du système des soins », justifie-t-il.

    Le dernier soignant décédé, le médecin urgentiste de Lons-le-Saunier Éric Loupiac, 60 ans, mort du Covid-19 jeudi 23 avril, avait été contaminé le 6 mars, « au contact d’un des premiers patients atteints du Covid-19 qui s’est présenté dans [leur] service d’urgences », explique un de ses collègues, infirmier. « Il a été contaminé au début de l’épidémie, quand on nous disait que les masques n’étaient pas si importants », s’agace le médecin urgentiste Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui décrit Éric Loupiac comme « un homme de 60 ans en bonne santé, sportif, qui ne présentait pas de facteur de risques ».

    Pour Yasminal Kettal, infirmière aux urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis et membre du Collectif Inter-urgences, « l’absence de statistiques montre bien que les soignants contaminés, ce n’est pas important. C’est pourtant leur responsabilité d’employeur de suivre les contaminations, service par service, et de revoir les règles d’hygiène là où c’est nécessaire ». « Ils sont partis du postulat qu’on allait tous être contaminés », dénonce-t-elle. Dans son service, « 25 membres du personnel ont été contaminés, sur 90. Certains étaient dans un état grave, c’était flippant ».

    Elle-même a été arrêtée une semaine, en raison d’une forte fièvre, d’une fatigue intense, de courbatures, quelque chose de « costaud ». Elle a été testée au début de ses symptômes, mais le test est revenu négatif. Chez les personnes contaminées, 30 % des tests sont des « faux négatifs » : ils ne détectent pas le virus, alors qu’il est présent, mais pas encore dans la gorge ou le nez, là où sont pratiqués les prélèvements.

    Si le répérage de cluster est difficile à l’hôpital, qu’en sera-t-il dans la population avec les app de contact-tracing ?

    « Il n’y a pas de protocole national de dépistage, cela se fait selon les services de médecine du travail, appuie Béatrice, interne en médecine du travail dans un hôpital d’Île-de-France. Dans mon hôpital, chaque soignant qui présente des symptômes est testé. On teste assez large. Quand deux ou trois soignants sont positifs dans un même service, on teste tout le monde pour identifier les clusters. Cela a mis du temps au début, malheureusement ; on a navigué à vue. »

    L’infectiologue Éric Caumes est clairement en désaccord avec ces pratiques : « J’ai eu deux clusters dans mon service. Je l’ai fait dépister en totalité, même les personnes non symptomatiques. Nous avons trouvé une dizaine de cas, sur deux étages différents. Tous sont rentrés chez eux, parce qu’il faut casser les chaînes de contamination. Il faut être exemplaires vis-à-vis de nos personnels. »

    Le blocage des chaînes de contamination bute aussi sur un problème structurel : le manque de matériel de protection. « Rien n’est réglé ! Quand le gouvernement dit qu’il a répondu aux problèmes, c’est faux. À 15 jours du déconfinement du 11 mai, le problème du matériel de protection n’est toujours pas solutionné, c’est inimaginable », s’agace Astrid Petit, sage-femme et membre de la direction fédérale de la CGT.

    La crainte de transmettre le virus aux autres, c’est aussi ce qui habite Mélanie*, infirmière en unité Covid au CHU de Strasbourg. « Dans mon service, je dirais que ce sont trois quarts des infirmières qui ont attrapé le Covid. Je n’ai pas eu de symptômes, mais je ne sais pas par quel miracle je ne l’aurais pas eu, explique-t-elle. C’est très dur psychologiquement. On ressent de la culpabilité de contaminer ses proches. »

    Mélanie et son mari font chambre à part. « Mes enfants ont développé des symptômes liés au stress. Ma fille me dit souvent : “Reviens maman, je ne veux pas que tu meures, je veux retourner dans ton ventre pour être protégée.” Le sacrifice est lourd quand même », dit-elle, prise par l’émotion.

    « On a soigné des membres de la famille de collègues, reprend Yasmina Kettal, à Saint-Denis. Comment ont-ils été contaminés ? On est aussi terrifiés pour nos proches. »

    Comme ce 27 février, jour où le DGS Jérôme Salomon déclare publiquement qu’« il n’y a pas de sujet de pénurie ». Au même moment, le colonel Jean Moine, directeur du Sdis de la Charente, prend la plume sur le blog des directeurs. « En février, on a commencé à réfléchir à reconstituer nos stocks. J’ai demandé à notre pharmacien-chef et quand il consulte ses fournisseurs habituels, il me fait état d’un niveau de prix démesuré. Les masques qu’on achetait 22 centimes étaient vendus désormais 1,5 € HT pièce. J’ai fait remonter l’information au ministère. On s’est aperçus que nous n’étions pas les seuls. Les préfectures des zones de défense nous ont ensuite alimentés en masques », explique-t-il à Mediapart.

    D’autres directeurs sont beaucoup plus inquiets. « Notre fournisseur de masques FFP2 et 3, […] nous a récemment indiqué ne pouvoir être en mesure de nous réapprovisionner avant juillet 2020 ; même chose pour les masques chirurgicaux. A priori, les autres fournisseurs sont dans la même situation. Nous risquons de manquer de masques au plus fort de l’épidémie… », interpelle le directeur du Sdis du Tarn. L’adjoint du Sdis des Yvelines interroge : « Au regard de l’état de nos stocks sur l’un ou/et l’autre de ces types de masques, quelle est la doctrine préconisée par le DGSCGC, pour permettre aux Sdis de garantir dans le temps et selon les capacités de réapprovisionnement un niveau de sécurité adapté […] ? »

    Sollicités par Mediapart, plusieurs directeurs nous ont confirmé n’avoir jamais eu de retour de la part de leur autorité de tutelle. La DGSCGC et le ministère de l’intérieur n’ont pas souhaité commenter.

    À un moment, critique, il n’est resté que près de 6 000 masques, alors que la brigade réalise 1 200 interventions de secours à victime par jour. Soit, considérant qu’il y a trois équipiers par camion, des réserves pour deux jours d’intervention, trois si un sapeur-pompier était laissé à l’intérieur du camion au lieu de participer à l’intervention de secours.

    « Rien n’a été anticipé. Zéro, se désole Lionel*, un sapeur-pompier de Moselle. On s’est retrouvés avec une caisse vide de FFP2 et des notes de service contradictoires qui en ont progressivement réduit l’accès. » Un autre pompier du même département complète : « Les règles se sont assouplies au fil des jours. Au début, c’était FFP2 pour tout le monde. Mais plus on voyait le virus se propager, plus il faisait preuve de sa virulence, et plus on nous disait que le FFP2 n’était pas nécessaire… Au pire de la crise, on transportait des patients Covid à l’Hôpital de Mercy [à Metz] avec un masque chirurgical et en tenue classique, avec laquelle on va aller manger. Le personnel hospitalier prenait le relai avec des blouses, des charlottes, des FFP2. C’est pourtant le même virus. »

    Le cas Nicolas*, un autre pompier de l’Est avec 20 ans de carrière, illustre bien toutes les limites de la stratégie française qui, pour gérer une pénurie, a restreint jusqu’à l’extrême l’accès aux tests et protections. « À la mi-mars, je suis intervenu dans un Ehpad où une dame souffrait de nausées et de diarrhée, raconte le professionnel. Nous n’avons mis nos masques qu’une fois que nous étions dans l’ambulance, à cause de la promiscuité, et encore, en théorie nous n’aurions pas dû le faire. La règle, c’est : pas de suspicion Covid, pas de masque. J’ai transgressé les règles et cinq jours plus tard, l’Agence régionale de santé m’a appelé : la dame était en fait atteinte du Covid. »

    Nicolas devient alors à son tour un porteur suspect et un vecteur potentiel du virus. « L’ARS m’a dit qu’il ne fallait plus que j’aille faire mes courses, que je ne devais plus faire mon gazole mais, par contre, je pouvais continuer à aller travailler… » Ne présentant aucun symptôme, le pompier n’a pas été testé et a continué à se rendre en caserne. « On m’a demandé de porter un masque chirurgical toute la journée. »

    Le pompier est même retourné dans un Ehpad. « Je portais mon masque chirurgical, j’en avais les larmes aux yeux. C’était pour une mamie. Je me disais : c’est horrible, je suis une bombe à retardement, je suis peut-être en train de la tuer. J’ai fait ce métier pour protéger les gens. Je me suis dit : je ne protège plus, je risque de tuer. »

    #Covid-19 #Impréparation #Pompiers #Soignants

    • « Les soignants étant exposés, il est indispensable de les considérer comme prioritaires pour les tests », indique le patron de l’AP-HP dans le document. Avant d’expliquer qu’une partie du personnel, même s’il est testé positif, devra en réalité continuer à travailler :
      Avant d’expliquer qu’une partie du personnel, même s’il est testé positif, devra en réalité continuer à travailler : « Induire une politique large d’éviction (des PCR + [testés positifs] pas ou peu symptomatiques ou des non immunisés) rendrait impossible la continuité du système des soins », justifie-t-il.

      Ite, missa est
      « Circulez, y a rien à voir » (en langue « vulgaire ») ...

    • Les masques qu’on achetait 22 centimes étaient vendus désormais 1,5 € HT pièce.

      Les pharmaciens, cette engeance : comme pour les médocs qui, une fois qu’ils ont été « déremboursés », ont vu leurs prix s’envoler. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes (merveilleux de l’indépassable Marché).

      #business_as_usual (tant qu’on aura pas envisagé sérieusement un « reboot in safe mode »).

  • On aura du mal à se souvenir de tout, par Bob Solo
    https://www.facebook.com/bob.solo/posts/10222814697695940

    Une ministre de la santé qui plaque son ministère avant l’arrivée de ce qu’elle qualifie de « tsunami » sanitaire. Une réunion ministérielle dédiée au virus dont il ne sera pas dit un mot mais pendant laquelle on dégaine un 49-3 sur les retraites. Une ruée sur le papier toilette pour en faire des stocks. Un couple présidentiel qui encourage à « aller au théâtre » en pleine épidémie. Un premier tour électoral maintenu deux jours à peine avant un confinement total.

    L’exode soudain hors de la capitale. Une « communication » gouvernementale qui accumule les injonctions contradictoires, les mensonges, les tâtonnements. Des stocks de masques disponibles, puis absents, puis en fait détruits des années auparavant, non reconstitués, puis commandés, puis livrés, puis renvoyés, puis attendus des semaines durant. Un hôpital public dévasté depuis des années et soudain assailli, débordé, en manque de tout. 9 jours pour monter un hôpital militaire de 30 lits.

    Des soignants sacrifiés, applaudis de soir en soir, mais matraqués et gazés quelques mois plus tôt, réduits à se protéger avec des sacs poubelles. Un ministre appelant à la charité publique pour l’hôpital. Un autre qui appelle les multinationales à la modération quant aux versements de dividendes, puis ceux-ci qui explosent sans la moindre retenue. Des véhicules personnels de soignants braqués. Des infirmières harcelées par leur voisins et poussées à quitter leur logement.

    Des querelles médicales à rebondissements pendant que les décès s’accumulent. Des banques qui dissimulent leurs stocks de masques. Des labos en guerre pour le profit. Des scientifiques conseillant la présidence par ailleurs payés par ces mêmes labos. Une explosion des ventes en ligne au profit des géants du secteur traitant leur personnel comme des esclaves. Une secrétaire d’état conseillant de profiter du moment pour faire des bonnes affaires en bourse. Des « premiers de cordée » aux abonnés absents. Un état qui « redoute d’avoir des comptes à rendre ».

    Un appel aux « profs qui ne travaillent pas » pour aller aux champs. Une porte-parole du gouvernement se livrant à un stand-up tragi-comique permanent. Des routiers privés d’accès aux toilettes d’autoroute. Des médiacrates critiquant « la pleurnicherie hospitalière ». Des Ehpad face à une véritable hécatombe. Des hôpitaux obligés de déprogrammer leurs activités médicales et chirurgicales dites non-urgentes, et dénonçant « bombe à retardement ».

    Des centaines de milliers de contraventions pour des motifs parfois les plus stupides. Des dizaines de milliards d’argent magique débloqués en urgence. Des informations sans cesse contradictoires. Des soupçons de conflit d’intérêts au plus haut niveau. Des bénévoles, des maires, des élus locaux, des pharmaciens, des médecins, passant outre les consignes officielles et palliant l’incompétence de l’état. Un Conseil d’État saisi par plusieurs syndicats qui dit non à un dépistage massif. Une pluie de décrets massacrant le droit du travail et les libertés individuelles.
    Un confinement qui montre de façon encore plus crue des inégalités sociales scandaleuses. Une spéculation sur les prix des denrées alimentaires. Des allocutions présidentielles surréalistes. Des actes de délation qui augmentent. Des hélicos surveillant les plages. Des rumeurs conspirationnistes. Des exilés fiscaux voulant rentrer en France pensant qu’ils y seront mieux soignés. Un effondrement des places boursières et de l’économie réelle. Un président qualifié de « présence thaumaturge » par son entourage.

    Des menaces de faillites en cascade et d’explosion du chômage. Un refus gouvernemental systématique de nationaliser des entreprises stratégiques. Des poursuites judiciaires contre des ministres. Des appels à la désobéissance civique. Une UE multipliant les retards à l’allumage et plus divisée que jamais. Un MEDEF trépignant de rage pour remettre tout le monde au travail. Une dérive sécuritaire de plus en plus alarmante.

    Des commandes de drones, de LBD, de lacrymos. Des milliards versés en douce à des multinationales polluantes sans contrepartie. Des pénuries qui s’accumulent et qui durent, masques, gants, gel, sur-blouses, oxygène, respirateurs, tests, lits, médicaments, houses mortuaires. Des médecins forcés de faire un tri entre patients à soigner ou pas. Des cendres de défunts dans des sacs plastique. Des milliers de familles endeuillées privées de funérailles.

    Un appel à la création d’un nouveau Conseil National de résistance. Une ruée soudaine vers un McDo ré-ouvert. Des gens qui hier n’étaient « rien » devenus aujourd’hui des « héros ». Un pétrole à prix négatif. Une récession qui ressemble désormais à une « grande dépression » mondiale. Un dé-confinement prévu et une seconde vague de contagion prévisible.

    #OnOubliePas

    (Illustration Yuval Robichek - https://www.facebook.com/yuval.robichek)

  • Au nom de la lutte contre le covid-19, la police française a déjà tué 5 personnes et fait plus de 10 blessés graves

    Publié le 20 avril 2020 |

    Dès les premiers jours du confinement d’une grande partie de la population, de nombreuses vidéos montrant des violences policières ont été relayées. Les militant·es des quartiers populaires avaient alors avertis du danger que représentaient des rues vides, donnant de fait carte blanche aux flics en l’absence de témoins. Il n’a pas fallut attendre longtemps pour voir ces dires confirmés, avec un premier tir de LBD sur une fillette de 5 ans. Devant le peu de réactions, les flics s’en sont donné à cœur joie : en à peine 8 jours c’est déjà 5 personnes qui ont été tuées...

    Depuis le 8 avril, 5 personnes ont été tuées par la police, 3 autres ont été blessées gravement et 7 ont porté plainte pour violences policières.

    Toutes ces histoires ont un point commun : il n’y a aucun témoin, en dehors des flics impliqués dans la mort de ces personnes. En temps "normal" même avec des témoins et des vidéos, la grande majorité des affaires de morts en lien avec la police se termine par un non lieu. Sans preuve ni témoin extérieur, il y a donc encore moins de chance que quiquonque soit un jour condamné pour ces morts ni ne s’excuse.

    N’ayant aucune autre version que celle des flics, les médias eux aussi se contentent - encore plus qu’à l’accoutumée - de faire un copier/coller de leurs déclarations. Comme si le procès était déja bouclé, les journalistes ne prennent même pas la peine d’interroger les nombreuses incohérences des récits policiers. Aucun média n’a d’ailleurs pris la peine de mettre en lien ces affaires.
    Afin d’y voir plus clair, voici ce que dit la presse de ces morts et les incohérences que nous avons décelées

    Liste des personnes tuées depuis le 8 avril et analyse des faits relatés dans les médias

    Le 8 avril à Béziers :
    Mohammed, 33 ans, est mort au commissariat de Béziers vers 23h30 le mercredi 8 avril, après son interpellation par la police municipale pour “non respect du couvre-feu”. Ce n’est pas une des armes à feu dont est équipée la police municipale de Béziers qui a tué un homme, mais surement une nouvelle fois, une “technique d’immobilisation”. Au moins un des agents s’est assis sur l’homme allongé à plat ventre et menotté dans la voiture. La presse insiste dès le lendemain sur le caractère instable de l’homme, qu’il serait un SDF... Bien qu’elle semble difficilement prouvable faute de témoin, la vérité semble simple : les flics l’on tué par étouffement en s’asseyant sur lui. [1]

    Le 10 avril à Cambrai :
    Les flics veulent arrêter deux hommes qui, pris de panique - car dehors sans d’autorisation de sortie - prennent la fuite. Les flics les prennent en chasse, puis en pleine ligne droite la voiture part en tonneau au milieu de la route... pas de caméra, pas de témoin, on ne saura jamais ce qu’il s’est passé. Pourtant faire un tonneau au milieu d’une ligne droite avec aucun obstacle ne semble pas très cohérent. [2]

    Le 10 avril à Angoulème :
    Même scénario : Boris, 28 ans, est intercepté par les flics, surement lui aussi sans autorisation de sortie. Il prend la fuite et, pris de panique, stoppe sa voiture au milieu d’un pont et saute dans l’eau. Il n’en ressortira pas vivant. On ne saura là encore sûrement jamais ce qu’il s’est passé, faute de témoin. Entre se soumettre à un contrôle censé être "routinier" et sauter d’un pont, certains font donc le choix de sauter... Ce constat en dit long sur l’état de confiance de la population envers la police [3].

    Le 15 avril à Rouen :
    Un homme, âgé de 60 ans, est décédé en garde à vue dans la nuit du mardi au mercredi 15 avril, au commissariat de police de Rouen. Le sexagénaire a été placé en garde à vue la veille en fin de journée, pour une conduite sous l’emprise de l’alcool. Vers 5h, alors qu’il était extrait de sa cellule pour être entendu, il fait un "malaise". Malgré les tentatives de réanimation, il décède. Selon la police, les causes de sa mort ne sont pas encore connues. Comme bien souvent, avec des policiers comme seuls témoins, il sera bien difficile d’imputer une quelconque responsabilité à ses geôliers ou aux conditions de détention. [4]

    Le 15 avril à la Courneuve (93) :
    Un jeune de 25 ans est aperçu par des flics à cheval dans le parc de La Courneuve (qui est fermé pour cause de confinement). Ils s’approchent de lui et, selon eux, le voient tenir un couteau. Le jeune aurait alors attaqué un cheval, suite à quoi les flics prennent la fuite et préviennent leurs potes à vélo, qui l’encerclent un peu plus loin. Selon eux, l’individu se serait jeté sur eux et les flics n’auraient eu d’autres choix que de lui tirer 5 balles dont 3 en pleine tête... Comme d’habitude avec les flics, on ne comprend pas comment 3 personnes entrainées et armées avec des lacrymos et taser en viennent toujours à tuer quelqu’un de plusieurs balles... Tirer dans le genou ou dans le bras ne semble pas être dans leur formation... Bien sur les journaux ont titré sur le fait que le jeune était Afghan, tout en précisant en tous petits caractères que sa situation était parfaitement en règle... Certains retiendront que les flics ont fait leur boulot... Nous retiendrons que les flics ont encore tué quelqu’un avec 5 balles parfaitement ajustées, non pour désarmer mais pour tuer. [5]

    En plus de ces morts, de nombreux cas de violences policières sont recensées

    Nous avons relevé 3 autres affaires dans la presse :

    Le 7 avril à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines,
    Six policiers interviennent, selon eux « pour mettre fin à un rodéo en motocross ». Au final une intervention policière a blessé grièvement une enfant de 5 ans au lanceur de balles de défense. Au cours de cette intervention policière, les autorités reconnaissent que les policiers ont procédé à 14 tirs de LBD et 9 lancers de grenades (une lacrymogène et 8 de désencerclement). C’est lors de ces échanges de tirs qu’une fillette de 5 ans, qui accompagnait son père pour descendre les poubelles, a été atteinte en pleine tête. Le tir a provoqué un grave traumatisme crânien qui a nécessité une prise en charge chirurgicale de la fillette, qui a été transférée à l’hôpital Necker à Paris en réanimation. [6]

    15 avril à Noisy le Grand (93)
    Un flic qui n’est pas en service, incommodé par la musique trop forte d’un voisin, sort de chez lui pour le menacer. Le voisin rigole et monte le son. Le flic part chercher son flingue et et retourne menacer son voisin. Selon lui, c’est au moment où il allait reprendre l’ascenseur que le voisin aurait foncé sur lui avec un couteau. Le flic aurait alors fait usage de son arme et tiré sur le flanc droit de l’assaillant. Cette fois-ci, il y aura des témoins : un autre voisin qui était venus avec le flic demander à ce que le son soit baissé, puis indirectement,les autres habitants de l’immeuble, sortis sur leurs paliers suite à la détonation... Le lendemain, des photos du flic se vantant auprès de ses proches d’avoir tiré sur son voisin circulent sur SnapChat [7]... Pourtant, après une courte audition de quelques heures, le flic est relaché en liberté surveillée avec interdiction de reprendre son flingue... Si à l’inverse, un voisin avait sorti un fusil pour lui tirer dessus, il fait peu de doute qu’il dormirait déjà en prison... [8]

    18 avril à Villeneuve-la-Garenne (92)
    Vers 23 heures, un jeune hommes de 28 ans roule sans casque en direction de l’île Saint Denis. Devant lui, une voiture banalisée des flics roule sans girofard ni rien ne laissant penser qu’il s’agit de flics. Au moment où le motard arrive à hauteur de la voiture, la portière avant droite de la voiture s’ouvre. Ce geste serait réalisé de façon délibéré assurent les témoins la scène. Le pilote est alors fauché : il est éjecté de la moto et percute un (ou deux, selon les versions) potelet(s). L’une de ses jambes est fracturée (elle n’a pas été arrachée comme initialement indiqué), subissant une lourde intervention chirurgicale au cours de la nuit. Son pronostic vital n’est cependant pas engagé indiquent les pompiers. Cette fois-ci, il y a de nombreux témoins, des vidéos et du monde qui sort dans la rue assez enervé contre les flics. Quelques heures après, l’info est dans toute la presse, et même Sos Racisme - que l’on pensait disparus - sort un communiqué demandant des explications à la Pref... Pourtant, même avec cette acummulation de preuves, le syndicat des Flics Synergie se glorifie sur Twitter d’avoir débarassé avec héroïsme le quartier d’un dangeureux individu... [9]

    L’Association de lutte Contre les violences policières a quant à elle déjà enregistré 7 plaintes contre les flics [10] :

    Le 19 mars À Torcy
    C’est Chems, 19 ans, qui a été agressé par des policiers. Il attendait un ami en bas de sa tour lorsque des policiers l’ont contrôlé. Chems reconnaît qu’il n’avait pas d’attestation et qu’il a commencé par donner un nom fictif avant de décliner son identité. En réponse, un agent de police lui saute dessus et l’étrangle au point qu’il n’arrive plus à respirer, pendant que son collègue scande des insultes racistes aux témoins inquiets qui criaient par leurs fenêtres face à cette scène de violence. Une plainte a été déposée et le Défenseur des Droits a été saisi. Une enquête a été ouverte par le parquet de Torcy.

    Le 19 mars 2020 À Aubervilliers
    C’est Ramatoulaye, 19 ans, qui a été frappée, insultée et tasée par des agents alors qu’elle était sortie faire des achats de première nécessité pour son bébé âgé de 6 mois. Arrivée à proximité de son domicile, et en présence de son petit frère âgé de 7 ans, Ramatoulaye a été contrôlée par huit policiers qui décidèrent que son attestation manuscrite ne suffisait pas. Le ton est monté et un policier a soudainement envoyé un coup de taser à la poitrine de la jeune femme. Résultat ? 5 jours d’ITT, et là encore, des blessures psychologiques invisibles. Une plainte a été déposée et le Défenseur des Droits a été saisi.

    Le 23 mars 2020 aux Ulis
    Yassin, 30 ans, a été tabassé par des policiers alors qu’il sortait de son immeuble pour aller acheter du pain. Il n’a même pas eu à présenter son attestation ou à justifier sa sortie, puisque les agents, qui étaient « déchaînés » selon son témoignage, l’ont directement pris à partie. Plaquage contre le mur, coups de pied, coups de matraque lui ont valu 5 jours d’ITT. Une plainte a été déposée.

    Le 24 mars 2020 aux Ulis toujours
    Sofiane, qui avait oublié son attestation, a été pris de panique à la vue des policiers et a tenté de les fuir. Au lieu d’être arrêté et verbalisé, il a subi des violences physiques aggravées de la part d’agents de la BAC. Ce passage à tabac lui a valu 4 jours d’ITT, 15 jours d’arrêt maladie prescrit par un psychiatre, et un important traumatisme. Une plainte a été déposée.

    Le 1er avril 2020 à Montceau-les-Mines
    C’est Walid, 30 ans, qui a été tabassé par des policiers. Un déchaînement de violence qui lui a valu 16 jours d’ITT et, là encore, un important traumatisme psychologique. Ce soir-là, Walid était simplement sorti s’acheter à manger. Il était en voiture lorsque la police l’a arrêté. Régulièrement contrôlé, il l’a fait remarquer aux policiers et a sorti son téléphone pour filmer l’interpellation. C’est là que les choses ont dégénéré. Gazé, frappé, bloqué, Walid a subi de nombreuses violences, auxquelles se sont ajoutées 48h de garde à vue pour...outrage, rébellion et violences contre les policiers. Résultat ? Lui qui n’avait jamais eu maille à partir avec la justice s’est retrouvé jugé en comparution immédiate. Une plainte a été déposée.

    Le 4 avril 2020 aux Lilas puis à l’entrée de l’autoroute près de Montreuil
    C’est Mohamed, 22 ans, qui a été passé à tabac par des policiers. Ce jour-là, Mohamed a subi deux contrôles de la part des mêmes agents, à quelques minutes d’intervalle. La première fois, il était en train de faire des courses pour sa grand-mère. Pris à parti par des policiers, il a finalement été relâché car tout était en règle… mais quelques temps après, alors qu’il avait pris sa moto pour rentrer chez lui, il a été arrêté et menacé par les mêmes policiers. Pris de panique, il a tenté de fuir à pied mais les policiers l’ont rattrapé. S’en est suivie une salve de coups qui a valu 7 jours d’ITT au jeune homme. Il a été frappé et tasé alors même qu’il avait encore son casque sur lui. Une plainte a été déposée.

    Le 10 avril 2020 à Saint-Pierre-des-corps
    C’est Mohamed, 26 ans, qui a été tabassé par des policiers. Pompier volontaire, il était sorti faire un footing tardif pour s’aérer l’esprit. Sur la route, il croise des habitants du quartier et les salue. C’est à ce moment qu’une voiture de police arrive. N’ayant pas leur attestation, plusieurs des personnes présentes se mettent à courir. Mohamed reste : il a son attestation et se dit qu’il n’y aura aucun problème. Mais le ton monte rapidement. Alors que Mohamed sort son téléphone pour filmer le comportement des policiers, il est gazé au visage à bout portant. S’en suivra une violente salve de coups. Un agent lui a même tiré sa capuche pour l’étrangler. Ce passage à tabac lui aura valu 10 jours d’ITT et un lourd traumatisme. Au-delà des marques de strangulation et des ecchymoses, Mohamed est sous le choc. Une plainte a été déposée.

  • Cassoulet de Pâques aux haricots tarbais
    http://cuisine-libre.fr/cassoulet-de-paques-aux-haricots-tarbais

    La veille La veille au soir, mettre à tremper les haricots tarbais dans trois fois leur volume d’eau. Le jour J Égoutter les haricots tarbais et les rincer sous l’eau fraîche. Les placer dans une grosse cocotte et couvrir d’eau froide. Faire cuire pendant 30 minutes à feu moyen. Égoutter. Pendant ce temps, éplucher l’oignon et le piquer avec les clous de girofle. Peler les gousses d’ail. Replacer les haricots tarbais dans la cocotte. Ajouter les tomates concassées avec l’oignon et les gousses… #Agneau, #Haricot_blanc, #Chilis_et cassoulets / #Sans_œuf, #Sans_lactose, #Sans_gluten, Mijoté

    #Mijoté

  • Coronavirus. Un hélicoptère de nuit pour faire respecter le confinement en Loire-Atlantique
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-un-helicoptere-de-nuit-pour-faire-respecter-le-confinement-

    À l’aide de ses caméras infrarouges, l’hélicoptère de la gendarmerie a pour mission de repérer, de nuit, les contrevenants au confinement. Un dispositif a été mis en place au nord de Nantes. Trois jeunes gens, voitures garées, alcoolisés, ont été verbalisés à Sucé-sur-Erdre. Il y avait le drone de la gendarmerie, sorti des cartons pour identifier, depuis les airs, les personnes qui ne respectent pas le confinement. Il y a aussi l’hélicoptère de la gendarmerie, venu de Rennes, qui survole de nuit (...)

    #aérien #CCTV #température #vidéo-surveillance #santé #surveillance

    ##santé

    • CONFINEMENT & DÉLIRE TOTALITAIRE : UN HÉLICOPTÈRE NOCTURNE AVEC VISION INFRAROUGE À NANTES

      3 jeunes verbalisés. Les autorités mettent des moyens illimités pour surveiller la population

      Il n’y a pas de masques ni de tests dans les hôpitaux pour faire face à la pandémie, mais les autorités déploient des moyens gigantesques pour surveiller et réprimer. Des drones sont utilisés dans de nombreuses villes pour traquer les personnes qui sortent de chez elles, et les menacer avec des hauts parleurs. Des scènes qu’on croirait sorties d’un mauvais film de science fiction.

      Une étape supplémentaire est franchie localement. En plus du drone qui survole Nantes en journée, un hélicoptère sillonne le ciel de la métropole la nuit ! Ouest-France explique qu’un « hélicoptère de la gendarmerie, venu de Rennes, vole au dessus de Nantes pour repérer les contrevenants croyant passer inaperçus dans le noir. » Surveillance totale, 24H/24.

      Le journal ajoute : « la noirceur de la nuit n’est pas un obstacle. Les caméras infrarouges de l’appareil sont capables de deviner à des centaines de mètres la présence d’êtres humains ou d’animaux. Autre avantage pour les forces de l’ordre : de là où il est, l’hélico ne peut être ni vu, ni entendu, par les personnes au sol. »

      Des moyens technologiques de pointe, dignes de l’antiterrorisme, ou plus récemment utilisés pour surveiller les frontières, sont à présent déployés contre la population pour lui imposer un confinement de plus en plus absurde. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’hélicoptère a repéré « trois jeunes gens, à bord de deux véhicules garés à Sucé-sur-Erdre », au nord de Nantes. La terrible menace a immédiatement été neutralisée avec des amendes. Le patron du MEDEF et les habitants des beaux quartiers qui violent le confinement subiront-ils de tels dispositifs ?

      Pour rappel, une seule heure de vol d’un hélicoptère coûte entre 3 et 6000 euros. Pour fliquer 3 jeunes donc. L’hôpital est exsangue, mais tous les moyens sont bons pour la répression.

      La pandémie est décidément l’occasion pour les autorités de tester in vivo leurs innovations de contrôle. Le monde de l’après-confinement s’annonce encore plus sombre que celui qui précédait la crise.
      L’une des personnes contrôlées, un travailleur de Sucé-sur-Erdre, nous a envoyé son témoignage. Le contrôle a été particulièrement violent. Le voici :

      « Nous somme collègues, travaillant en tant que paysagistes. Après notre travail nous nous sommes rejoint pour boire un coup ensemble. Vers 22H nous avons vu un hélicoptère avec des lumières verte , bleue et rouge au dessus de nous.

      20 minutes plus tard, 5 voitures de gendarmerie arrive avec au minimum 15 gendarmes. Nous avons été pointés directement à l’arme à feu avec mains sur la tête. Avec des paroles de gendarmes qui resteront dans nos têtes : « si tu bouge je te fracasse au sol », etc …

      Nous leurs avons dit directement que nous étions pas des personnes dangereuse, il n’y aurait aucun gestes brusque. Mais même après 30 minutes passées avec eux, on devait justifier nos gestes . Les mains sur la portière pendant qu’il fouillait notre voiture.

      Nous avons été très correct avec eux. J’ai subi une fouille intégrale en étant obligé de baisser mon pantalon ainsi que mon caleçon pour leur prouver qu’on ne cachait rien. L’interpellation a duré 1H30 en nous demandant d’ouvrir chaque partie de notre voiture. Quand tu entends les gendarmes te dire « oui c’est à cause de personnes comme vous que des gens meurent » alors que la plupart n’avaient aucun gant ni masque et qu’on se faisait crier dessus à 30 centimètres …

      Au final il nous ont verbalisé, et nous ont laissé tous les 3 à l’endroit de l’interpellation. Est-ce nécessaire tout cela ? Moi et mon collègue travaillons tout les jours, même depuis le confinement .

      On ne comprend pas en quoi on ne respecte pas le confinement en buvant quelque bières avec mon collègue alors que l’on se croise tous les jours, on se dit bonjour tous les jours. »

      Se faire pointer par des gendarmes avec des armes avec mains sur la tête . Est-ce normal ?

      https://www.nantes-revoltee.com/confinement-delire-totalitaire-un-helicoptere-nocturne-avec-vision-

  • L’Aide Sociale à l’Enfance implose
    https://blogs.mediapart.fr/marine-bruneau-luce-toutecrue/blog/220320/l-aide-sociale-l-enfance-implose

    Au quotidien je travaille comme éducateur dans un secteur de l’Aide Sociale à l’Enfance. Ma fonction consiste, principalement, à faire l’interface entre les différents services qui vont intervenir dans la prise en charge d’un enfant :

    – La Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes qui est un service spécialisé de l’ASE en charge de la réception, et de l’évaluation des informations préoccupantes. Ils font également le lien avec le Parquet des Mineurs (service du Procureur de la République).

    – Le Tribunal Pour Enfants. En France la majorité des enfants sont confiés par le Juge des Enfants. Les situations sont revues tous les ans en général. Le Magistrat est souvent sollicité durant une mesure pour, réduire ou élargir un droit de visite ou d’hébergement, ou simplement information concernant un incident.

    – Les partenaires qui interviennent dans les situations : Service social de secteur, Protection Maternel et Infantile, Centre Médico-Psychologues, service de l’éducation national, Protection Judiciaire de la Jeunesse, etc. Les situations des enfants confiés sont complexes, multi-problématiques et il est nécessaire de travailler avec toutes les institutions impliquées.

    – Les services d’accueil des enfants, que ce soit les services d’accueil familiaux (en charge des enfants accueillis dans des familles d’accueil), les foyers (appelé MECS dans notre jargon) et les Lieu de Vie (des établissements à petit effectif proposant des médiations spécifiques comme l’équithérapie par exemple).

    Et bien sûr les familles et les jeunes enfants pris en charge. Dans la logique, mon activité principale devrait être de pouvoir les rencontrer régulièrement, et pouvoir travailler avec eux sur leurs besoins et difficultés, la systémie familiale et la résolution des difficultés. En pratique, je rencontre rarement les familles, et encore moins la majorité des jeunes. Parce que notre quotidien c’est de répondre à l’urgence.

    Chaque jour de nouveaux placements sont décidés, mais surtout il faut trouver, presque chaque soir, des solutions pour nos « incasables ». Des jeunes au parcours de vie chaotique qui mettent en échec les prises en charges, et continuellement reviennent vers les services ASE. Souvent, il faut attendre jusqu’à 19h pour avoir une place pour une nuit, et dès le lendemain la situation recommence.

    Au-delà de la difficulté à prendre en charge les jeunes les plus abimés, il y a la nécessité de répondre aux besoins des trente-quatre jeunes dans notre file active. Chacun avec son histoire, ses besoins. Notre quotidien est aussi envahi par les temps de réunion (service, équipe, synthèse, etc.)

    La conséquence est que notre attention est toujours mobilisée par les enfants qui se font le plus remarquer, et jamais par ceux qui « ne bougent pas ». Chaque nouveau placement demande une énergie folle pour trouver un lieu d’accueil, qui si possible corresponde aux besoins de l’enfant. Souvent il ira « là où y a de la place ».

    La loi prévoit que nous établissions un Projet Pour l’Enfant afin d’avoir des axes de travail avec la famille et l’institution d’accueil. Dans la pratique il n’est presque jamais possible de les réaliser.

    Alors en temps normal chaque journée est déjà compliquée. La fonction n’a rien de simple, les collègues tiennent en moyenne deux ans et demie. Ce turn-over signifie pour nous qu’il faut former en permanence de nouveaux arrivants. Et souvent les voir souffrir, craquer à petit feu et au final quitter le service. Dans leurs parcours les enfants confiés auront couramment six à sept référents. A chaque fois, avec leur famille, ils leurs faudra se ré-habituer à un nouvel interlocuteur, souvent ré-expliquer leur histoire.

    Cette situation de crise perpétuelle, personne ne la voit au quotidien : à la différence de la crise de l’hôpital qui est visible par tous les français, la crise de l’ASE ne concerne, elle, « que » les 300 000 enfants et leurs familles, qui sont accompagnés par un service en France. La majeure partie des parents d’enfants confiés sont des personnes vulnérables, peu en capacité de se faire entendre.

    Et là, il y a cette crise du COVID-19…

    Le séisme que représentent les mesures nécessaires pour contenir la pandémie concerne chaque français, je n’aurais pas la prétention de dire qu’elle est plus difficile pour nous que pour les autres. Je n’oublie pas le sort des personnels soignants, de la grande distribution et du transport. Mais elle a pour conséquence immédiate de faire purement imploser le système de prise en charge ! Les personnels des foyers n’ont pas été mis dans la catégorie des agents qui pouvaient bénéficier de l’accueil en école pour leurs enfants. La conséquence a été que dès lundi de nombreuses structures ont fermé, ou dû réduire leurs effectifs dans l’urgence. Toute la semaine il a été nécessaire d’orienter des enfants, souvent loin de chez eux, dans l’urgence et sans préparation. Des enfants exposés potentiellement au virus. Les familles n’ont souvent étés prévenues qu’après leurs départs de la structure d’accueil.

    Et il y a les mesures actuelles : si certains parents se plaignent d’être enfermés toute la journée avec leurs progénitures, les enfants accueillis ne reverront quant à eux pas leur famille avant la fin de la crise. Il a fallu expliquer cette semaine aux parents d’enfants accueillis que les visites étaient suspendues jusqu’à nouvel ordre.

    Et après la gestion de l’urgence il va y avoir la vague, les services de prévention intervenant au domicile des familles sont fermés jusqu’à nouvel ordre (ils maintiennent une permanence téléphonique). Dans les semaines à venir beaucoup de situations de familles fragiles vont exploser. Le nombre de placements va exploser. Sauf que cette fois il ne sera pas possible, même en comptant sur toute la motivation des agents, de trouver des solutions de bric et de broc.

    Au mois d’avril la gestion de ces situations va se greffer au désastre sanitaire. Si le bilan humain sera là quasi nul je l’espère, le bilan social sera, lui, élevé. J’ignore comment la situation pourra être prise en charge, mais cette fois la question de la prise en charge des enfants confiés ne doit pas rester dans le huis-clos habituel. »

    Voilà ce que m’écrit un collègue cette nuit. Nous échangeons très souvent et je connais bien le système ASE, pour y avoir travaillé six ans. Cette fois, il n’en peut plus.

    Le virus a attaqué notre « système humanitaire ». Toute la semaine mon collègue a géré des urgences, été bien seul - plus encore que d’habitude. Notre colère est là depuis longtemps mais nous avons fait avec, à notre petit niveau de travailleurs sociaux. Nous n’avons eu de cesse, collectivement, de nous adapter, à chaque remaniement, à chaque poste supprimé ou déplacé, à chaque perte de moyen, jusqu’à la perte de sens.

    Loin de nous l’idée de faire des polémiques, mais lorsqu’on parle de notre travail ce n’est que pour évoquer du négatif, des placements qui seraient abusifs. Sauf qu’en France un enfant meurt sous les coups de ses parents tous les cinq jours, sans compter ceux qui survivent et subissent pendant toute leur enfance, brisés. Toute cette souffrance, quand elle est signalée, c’est nous, travailleurs sociaux, qui la gérons, trouvons des solutions au quotidien et dans un système toujours plus contraint. L’Aide Sociale à l’Enfance est nécessaire, c’est un bien public, un bien de santé publique, que l’on s’acharne à décharner. A nous deux, nous avons travaillé dans ce système plus de dix ans, nous l’avons vu s’effondrer chaque année un peu plus. Et nous, travailleurs sociaux, englués dans notre fonctionnement sacrificiel, nous avons continué à travailler. Aujourd’hui ce qui se passe n’est plus non seulement acceptable, mais plus encore, supportable.

    Nous avons les yeux rivés sur les enfants, et nous constatons dans ce temps grave que rien n’a été prévu pour les protéger en cas de pandémie ou d’événement grave de façon plus générale !

    C’est la goutte qui fait déborder le vase de la honte et de la colère mêlées. Aujourd’hui, l’Aide Sociale à l’Enfance a besoin de moyens concrets, pas d’arrangements. Que tous les enfants soient mis à l’abri, car ils sont notre seul réel bien, notre avenir. Que soit repensé ce système et que ceux qui l’actent au quotidien soient entendus, respectés, reconnus. L’Aide Sociale à l’Enfance se meurt, l’entendrez-vous ?!

    Texte soumis au paragraphe L 111.1 du Code de la Propriété intellectuelle

  • Carnet d’un confiné, #Coronavirus 2020
    http://www.davduf.net/carnet-d-un-confine-coronavirus-2020

    MARDI 17 MARS 2020, Jour 1 MATIN Ce matin, en boucle, les speakers télé et radio se repaissent du mot guerre. Ils le répètent, à l’envi, en faisant des ronds, comme un grand mot, trop gros pour eux, comme le Président hier, et son second, Castaner. On dirait des gamins qui attendent l’enrôlement. Ces journalistes frémissent à l’idée d’avoir enfin quelque chose d’important à faire. La fonction créé l’uniforme. Guerre. Guerre. Guerre. Il y a quelque chose de touchant dans ces rouages de la propagande. LUNDI (...) #Coronavirus

    / Une

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/150320/les-epidemies-sont-marquees-par-un-accroissement-du-pouvoir-militaire

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné

  • « Les policiers auraient pu le désarmer s’ils l’avaient voulu » : retour sur la mort de Babacar Gueye
    https://www.bastamag.net/Tue-par-la-police-Babacar-Gueye-violences-policieres-legitime-defense-enqu

    Babacar Gueye est tué par la police le 3 décembre 2015 à Rennes. Le jeune homme, en détresse psychologique, tenait un couteau lorsque les agents l’abattent, invoquant la légitime défense. De nombreuses questions et points obscurs entourent cependant ce drame. Basta ! a mené sa contre-enquête. C’était il y a un peu plus de quatre ans, le 3 décembre 2015. Ce jour là, Awa Gueye ne se sent pas très bien. Elle est restée éveillée une partie de la nuit, sans savoir pourquoi. En milieu de matinée, Adama, un (...) #Décrypter

    / #Justice, #Violences_policières, #Enquêtes, A la une

  • Le préfet Lallement sous pression après les « violences inadmissibles » à la marche des femmes
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/prefet-lallement-sous-pression-apres-les-violences-inadmissibles-a-la

    Il n’aura fallu que quelques heures pour passer de la théorie à la pratique. Samedi 7 mars dans la soirée, plusieurs centaines de féministes réunies aux abords de la place de la République à Paris ont été violemment chargées, traînées, violentées par des forces de l’ordre. Quelques heures auparavant, Mediapart publiait une longue enquête dans laquelle certains responsables de gendarmerie s’émeuvent des pratiques du patron du maintien de l’ordre dans la capitale : Didier Lallement.

    Un nom qui n’est plus inconnu aux yeux du grand public. L’homme, choisi par Emmanuel Macron pendant que Paris était secouée par les manifestations de gilets jaunes, a depuis été au centre de beaucoup de polémiques. Et sa responsabilité souvent mise en cause, malgré le soutien indéfectible de Christophe Castaner pour qui “il n’y a pas de problème Lallement”.

    “Pas de problème” ? Les écologistes, la gauche, les manifestants, les gendarmes et désormais les féministes pensent le contraire. Ou dénoncent du moins les nouvelles pratiques de la police parisienne, avec comme dernier épisode en date : une manifestation féministe brutalement interrompue dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 mars...