CQFD

Mensuel de critique et d’expérimentations sociales

  • Lordon’s Calling
    Par Renaud Garcia
    http://cqfd-journal.org/Lordon-s-Calling

    Que penser en définitive ? Non pas que Frédéric Lordon méconnaisse l’apport de la critique anarchiste de l’État répressif et allié du capital : il l’approuve en plusieurs endroits pour sa radicalité. Mais les affects divergents finissent par l’emporter, et commandent cette politesse distante : concéder gracieusement à l’anarchisme des « moments de lucidité » pour la reléguer après mûre réflexion au rang des chimères et des nostalgies de l’âge d’or. Il est alors surprenant, une fois résorbée l’enflure des néologismes – « basal » ; « pulvérulence » ; « empuissancement » ; « endogènement » ; « statonational » ; « condition asynoptique », etc. – et des phrases sybillines – « tel était bien l’enseignement du modèle de genèse conceptuelle dont le but était précisément de montrer le pouvoir morphogénétique des dynamiques passionnelles qui se forment endogènement dans une telle vapeur de précarité violente » –, de retrouver en conclusion un discours de l’émancipation qui emprunte largement aux fondamentaux… de l’anarchisme : l’autogouvernement, le mandat impératif, la révocabilité, ou encore le principe de subsidiarité et l’organisation locale.

    #Lordon

  • Nouveau record du niveau des gaz à effet de serre en 2014
    http://www.lemonde.fr/cop21/article/2015/11/09/nouveau-record-du-niveau-des-gaz-a-effet-de-serre-en-2014_4805803_4527432.ht

    Des graphiques publiés par cette agence de l’ONU montrent des niveaux de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre, montant progressivement vers le niveau des 400 parties par million, année après année. Chaque année montre un nouveau record depuis la tenue de statistiques fiables à partir de 1984.

  • On prend la critique
    Ça brûle ! Les infos de la rédaction par l’équipe de CQFD .
    http://cqfd-journal.org/On-prend-la-critique

    Quand c’est fini, on recommence… Un dossier de 24 pages, dont douze de reportage dans l’Espagne en mouvements. Je ne sais pas vous, mais par ici, on commence à y prendre goût. À tel point que l’on va se risquer à continuer. À prévoir, donc, pour la rentrée 2016, une nouvelle pagination – encore à définir – de notre cher canard. Parce que plus de pages, plus de reportages, ça donne une belle effervescence  : de joyeux retours, des tonnerres d’applaudissements, mais aussi quelques critiques et une page Facebook hackée. Et toute cette agitation, ça nous donne grave la niaque. Alors on a refait une page FaceB(ouh  !). On salue les personnes ayant pris le temps de nous faire des retours sur le supplément Syrie, qu’ils soient positifs ou négatifs. La critique ? On prend ! On prend, même celle nous traitant de « trouducs de nazis impérialistes » – bien qu’un chouïa exagérée. On prend le complément bibliographique des Éditions Antisociales soulignant l’absence, dans notre dossier, « du court testament politique d’Omar Aziz », Sous le feu des snipers, la révolution de la vie quotidienne – Programme des comités locaux de coordination de Syrie, disponible en téléchargement sur leur site.

    On prend également, le tag sur notre local  : sans doute en réponse au « Sur les murs » du n° 135 où nous reproduisions un graffiti – dont nous ne sommes pas les auteurs – « Protégez un pissenlit, mangez les vegans ! », des anonymes ont contre-attaqué par un « Sauvez du PQ, torchez-vous avec CQFD  ! » (signé Animal Liberation). De bonne guerre ? Toutefois, pour avoir essayé alors que, dans la dèche, nous n’avions plus de papier toilette, c’est une pratique que nous ne conseillons qu’en dernier recours.

  • Au sommaire du 137
    http://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du-137

    En kiosque aujourd’hui.

    Supplément 12 pages : Au-delà de Podemos : le pari municipaliste
    Dossier réalisé par Bruno Le Dantec et Ferdinand Cazalis.

    Pendant 30 ans, l’Espagne a vécu bercée par deux songes : le mythe d’une transition démocratique libérée des séquelles du franquisme, alors que la monarchie et les pactes de la Moncloa scellaient le testament politique du vieux dictateur. Et plus tard, le mirage européen qui, en finançant « généreusement » l’intégration de l’Espagne à la modernité libérale, créa l’illusion d’un pays de petits propriétaires voués à la consommation et à l’individualisme. On ouvrait plutôt les vannes d’un affairisme débridé, d’une corruption endémique et d’une bulle immobilière dont la population paie le prix fort aujourd’hui avec cette crise – celle que les plus lucides préfèrent appeler par son vrai nom : une méga-arnaque.

  • Pour les parisiens, les parisiennes, celles et ceux de passages par là-bas.
    CQFD sera présent (avec FPP) à la projection de La fête est finie , ce soir aux 3 Luxembourg (19h30), 67 rue Monsieur Le Prince.

    Marseille est en passe de devenir une ville comme les autres. Sous les assauts répétés des politiques d’aménagement, elle se lisse, s’embourgeoise, s’uniformise. Cette transformation se fait au prix d’une exclusion des classes populaires, repoussées toujours plus au Nord. Son élection en 2013 au titre de « Capitale européenne de la culture » a permis une accélération spectaculaire de cette mutation. Là où brutalité et pelleteuses avaient pu cristalliser inquiétude, résistance et analyses, les festivités nous ont plongés dans un état de stupeur. Elles n’ont laissé d’autre choix que de participer ou de se taire.

    http://lafeteestfinie.primitivi.org/?page_id=48
    http://www.lestroisluxembourg.com/film/la-fete-est-finie

  • Pour les marseillais, les marseillaises, celles et ceux de passages par ici :
    Venez fêter la sortie en kiosque de notre numéro 137 !

    19h au bar de la bière de la Plaine,
    59, rue des 3 frères Barthélémy.

    L’équipe de CQFD convie ces lectrices, lecteurs, admirateurs, admiratrices, les curieux et les curieuses, à lever le coude, discuter, découvrir, guincher...

    Venez partager les bières de la Plaine et les vins les plus fins avec les membres de notre fine équipe, autour du dossier du numéro 137 sur les mouvements sociaux dans l’Etat espagnol : Au-delà de Podemos, le pari municipaliste.

    http://mars-infos.org/apero-de-sortie-cqfd-137-435
    http://www.millebabords.org/spip.php?article28471

  • Communiqué d’habitant-e-s de la zad en réponse à l’appel d’offres du gouvernement
    http://zad.nadir.org/spip.php?article3245

    Suite à l’annonce publiée ce jour par le gouvernement d’un nouvel appel d’offre pour la construction d’un aéroport à Notre Dame des landes, nous tenons à rappeler notre détermination à empêcher toute tentative de démarrage des travaux ou d’expulsion de la zad. Il nous apparaît par ailleurs nécessaire de (...) — Communiqués de presse

  • Marseille – la coupe est Plaine
    Par Lémi
    http://www.article11.info/?Marseille-la-coupe-est-Plaine

    Pour tout Marseillais qui se respecte, même fraîchement débarqué,
    la place Jean-Jaurès, communément appelée La Plaine, est un endroit spécial, presque sacré. Un symbole. Non que cet espace rectangulaire situé dans les hauteurs de la Canebière soit particulièrement esthétique ou pratique – le proclamer reviendrait à s’enflammer un tantinet –, mais parce qu’il est habité d’un esprit particulier, aussi frondeur que débrouillard. Une fierté locale.

    La Plaine, c’est un univers en soi. Avec ses quelques bars qui ne paient pas de mine mais regorgent de vie. Son marché tri-hebdomadaire (mardi, jeudi et samedi) aussi foutraque qu’accessible et fréquenté par les populations les plus pauvres de la ville. Son aire de jeu accueillant les enfants dans la journée et les gros bourrés la nuit. Ses soirs de foot (allez l’Ohème) où rien d’autre n’existe que le ballon rond. Son micro-jardin propice aux ébats nocturnes. Ses magnolias esseulés. Son aberrant parking perpétuel aux airs de casse-tête chinois. Ses trottoirs d’une largeur microscopique. Au vrai, tout y est plutôt brinquebalant. Comme rafistolé, de bric et de broc. Mais – bonjour lyrisme – tout a une âme.

    #Marseille

  • Marseille : Quand c’est fini (ni-ni, ni-ni…)
    par Iffik Le Guen
    http://cqfd-journal.org/Marseille-Quand-c-est-fini-ni-ni

    On était prévenu : la capitale européenne de la culture Marseille-Provence 2013 allait accélérer la ripolinisation de la ville. Dernières victimes en date de la grande lessive : les associations qui se démènent à organiser des fêtes de quartier avec et pour les habitants.

    « Ma ville accélère... droit dans le mur » d’après de facétieux graffeurs s’étant invités sur les affiches de propagande municipale : c’était le slogan choisi par le service com’ de la mairie pour accompagner la reconquête de la ville mise en scène par le méga-événement de 2013. Las ! Les bateleurs partis, les feux d’artifice explosés et les projecteurs éteints, la ville a retrouvé ses vieux démons : capitale de la pauvreté pour La Provence, capitale du crime pour d’autres. À tel point que les élus s’inquiètent de ce retour du Marseille bashing, très préjudiciable à la bonne marche des affaires..

    https://www.youtube.com/watch?v=hFsAwKS6DuU

    #Marseille

  • Trouble dans le tango 2/2
    Par José Juan Rodríguez
    Traduction par Ferdinand Cazalis
    http://jefklak.org/?p=2563

    Sans rôles préétablis, sans que l’une des deux parties du couple doive toujours mener et l’autre suivre, sans que cette assignation des tâches dans la danse ne corresponde à une distribution par genre, où la femme joue à attendre d’être invitée puis suit la marche de l’homme. Et, surtout, sans que le couple soit obligatoirement composé d’un homme et d’une femme. Ainsi se danse un tango différent, qui commence à être connu comme « tango queer », réfléchissant sur le genre, les codes et les normes régissant cette danse.

  • Deux articles du dernier CQFD en ligne sur le site LMSI :

    Tragédies syriennes
    Par Mathieu Léonard
    http://lmsi.net/Tragedies-syriennes

    Donc, la photo du corps inerte du petit Aylan échoué sur une plage turque aura enfin fait prendre conscience aux gouvernements européens de l’urgence de la question des réfugiés syriens. Sauf que, si on ne peut nier l’émotion ou l’indignation qu’une image est capable de susciter, ce n’est pas rassurant d’imaginer que le « choc des photos » devienne un nouveau paramètre de gouvernance. D’ailleurs, il ne faudrait pas que le réveil émotionnel provoqué par cette image insoutenable phagocyte la compréhension d’une réalité plus large.

    « Sauver les chrétiens d’orient »
    Par Groupe de Liaison et d’Action Méditerranée Moyen-Orient Utopie Rojava (Glammour)
    http://lmsi.net/Sauver-les-chretiens-d-orient

    Si on fait un décompte macabre, les tués déclarés chrétiens représentaient, en 2014, 0,48% des 240 000 morts. La seule tuerie de masse de chrétiens par des djihadistes qui fait référence dans les discours officiels a eu lieu au Kenya, où une centaine d’étudiants furent exécutés par les shebabs, à Garissa en avril 2015. On est tout de même assez loin de l’Orient…

    #Syrie

  • Santé au travail : On achève bien les prolos
    Par Matthieu Amiech
    http://cqfd-journal.org/Sante-au-travail-On-acheve-bien

    En refermant ce livre terrible, on a l’étrange impression que la classe ouvrière n’a pas seulement été vaincue politiquement et effacée symboliquement, comme nous l’expliquent habituellement la critique sociale et la sociologie « engagée ». Elle a aussi, dans une certaine mesure, été éliminée physiquement. Assassinée, quoi.

  • Pont-de-Buis : la poudrière policière
    Par Nicolas de La Casinière
    http://cqfd-journal.org/Pont-de-Buis%E2%80%89-la-poudriere

    Un an après le meurtre du militant écologiste Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens, l’envie reste de dépasser
    la peur et de maintenir le droit à manifester, en déplaçant les conflits là où se fabriquent les armes de la répression. Le maintien de l’ordre a ses fournisseurs, un business opaque, avec ses profits, ses dividendes aux actionnaires. Reportage près d’une usine d’armement de police, dans le Finistère.

  • Syrie : « Nous voulons un pays en couleurs ! »
    par Charlotte Rouault
    paru dans CQFD n°136 (octobre 2015)

    http://cqfd-journal.org/Syrie-Nous-voulons-un-pays-en

    En 2011, après 40 ans de silence, de peur et de résignation face à la dictature, les Syrien-ne-s ont libéré leurs voix, leurs corps, leurs esprits. Spontanément, un foisonnement de créations et d’expressions s’est emparé des murs, des banderoles, des rues, des réseaux sociaux. Aujourd’hui encore, ces traces portent la mémoire du soulèvement populaire.

    #Syrie

  • Quand on veut noyer son chien…
    Édito paru dans le dernier CQFD (n°132)
    http://cqfd-journal.org/Quand-on-veut-noyer-son-chien

    700, 800 ou 900 morts en un seul naufrage. À la louche. Quelques centaines d’hommes, de femmes, d’enfants ont sombré en silence, aux portes de l’Europe. Ils ne nous raconteront pas leurs histoires. Ici, on préfère les cantonner dans le champ de la pure statistique, au mieux victimes, au pire délinquants. À croire que l’on n’a pas envie de les écouter. Ou que l’on pense déjà tout savoir quant à leur odyssée [1]. La parole est aux experts et aux politiques, eux savent de quoi ils causent. « Quand quelqu’un se noie, on ne lui demande pas ses papiers », s’indignait Nathalie Kosciusko-Morizet. « Nous ne pouvons accepter que des centaines de personnes meurent en essayant de traverser la mer pour venir en Europe », s’étranglait le président du Conseil européen, Donald Tusk. Mais les larmes de crocodile sèchent vite...

  • Retour sur la grève à #Radio_France
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7682

    Ebauche d’analyse d’une #grève dite exemplaire mais somme toute ordinaire.

    Ambiance électrique et délétère dans l’entreprise depuis plusieurs mois due aux travaux qui n’en finissent pas et qui perturbent la réalisation des émissions, à une direction déficiente et incompétente, à une absence de dialogue entre partenaires sociaux, à une réelle souffrance du personnel dont le travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, et à l’arrivée d’un nouveau pdg sûr de lui, qui accumule les bévues et affiche un réel mépris.

    C’est la réaction radicale de certains face à cette situation qui a libéré les paroles et les actes, poussant l’ensemble des #salarié.e.s et #précaires à se lever et à revendiquer, pendant 28 jours d’une grève, qui a été qualifiée d’exemplaire et historique dans l’audiovisuel public, cette dignité tant bafouée…

    Une formidable envie d’en découdre et une réelle solidarité se sont manifestées quelques temps avant le déclenchement de la grève et se sont confirmées le long des différentes #assemblées_générales qui ont ponctué ce mouvement.

    Les #organisations_syndicales qui par ailleurs n’avaient pas brillé par leur combativité dans les mois et années précédant ce mouvement, ont dans la logique des règles gérant le « dialogue social dans l’entreprise » pris les choses en main, le train en marche et face à l’inertie de la direction, déposé des préavis de grève portant sur la production, les orchestres, les services de propreté et de sécurité et le démantèlement des radios locales.

    Sous la pression de l’assemblée générale, les syndicats ont accepté de déposer trois autres préavis portant notamment sur les travaux, mais les ont finalement abandonnés, cédant à une direction qui considérait, au mépris des textes et de la loi, qu’ils étaient illégaux.

    Il s’agit là de la première trahison dont se sont rendus coupables les syndicats réunis dans l’intersyndicale.

  • N°132 en kiosque depuis hier avec huit pages de reportages au Kurdistan :

    Les Kurdes ont toujours été pris en étau entre les différentes puissances régionales – ottomane, perse et arabe – et les intérêts occidentaux. Écartelés entre plusieurs entités nationales lors du partage du Moyen-Orient par la France et la Grande-Bretagne (accords secrets de Sykes-Picot) après la Première Guerre mondiale et la non-ratification du traité de Sèvres par la jeune Turquie en 1920, ils ont été à la fois assignés à choisir un camp et soupçonnés de traîtrise par les nouveaux États-nations qui leur imposaient leur joug. Ils furent les laissés-pour-compte des luttes anticoloniales. L’historien du Moyen-Orient Maxime Rodinson donnait l’explication de cet oubli, voire de ce mépris  : « C’est simplement que les Kurdes ont eu le tort ou le malheur d’avoir à revendiquer leur indépendance de décision à l’encontre (entre autres) de deux nations qui, elles-mêmes, revendiquaient des droits analogues et étaient, de ce fait, soutenues par la gauche mondiale. D’abord, dans le passé récent, contre une Turquie nationaliste que les puissances impérialistes d’Occident voulaient asservir et que l’évolution de sa politique intérieure n’avait pas encore rendue antipathique à cette gauche. Ensuite et surtout, contre les Arabes d’Irak (et de Syrie), alors que le peuple arabe dans son ensemble apparaissait comme une victime de choix des mêmes impérialistes et le chef de file de la lutte contre eux. Les Kurdes, en quelque sorte, seraient donc les opprimés des opprimés. [1] » Cependant, ce qui se joue aujourd’hui au Rojava syrien et au Kurdistan nord (« Bakur », côté turc) ressemble moins à une lutte nationale qu’à une révolution sur des bases d’auto-organisation qui dépasse largement la simple carte identitaire kurde. Accompagnant une petite délégation, et grâce à un excellent traducteur, CQFD s’est rendu dans le sud-est du territoire turc à la rencontre d’une société kurde intensément politisée… et à la recherche de sentiments communs.

    [1] Préface à l’ouvrage collectif dirigé par Gérard Chalian, _Les Kurdes et le Kurdistan _ , Maspero, 1978.

    Vous trouverez le sommaire ici :
    http://cqfd-journal.org/Au-sommaire-du-132-numero-special

    Un grand merci à @intempestive et @fil qui nous ont permis de retrouver notre compte seenthis.

  • La grève et le goupillon par Gilles Lucas
    http://cqfd-journal.org/La-greve-et-le-goupillon

    Les critères de rentabilité dans les activités de soins, mis en place par la loi Bachelot continuent à produire leurs effets : réductions de personnels et aggravations des tensions. Propriété d’un ordre religieux, un établissement d’accueil de sans-domicile craque de toute part. Loin du ciel et les pieds sur terre, la majorité des salariés a cessé le travail, pendant quelques jours.

  • Mais qu’est-ce qu’on va faire des… Zones de sécurité prioritaires ?
    http://cqfd-journal.org/Mais-qu-est-ce-qu-on-va-faire-des-906

    Un million six cent mille. C’est le nombre d’habitants qui vivent dans les soixante-quatre Zones de sécurité prioritaire (ZSP) lancées en septembre 2012 par Manuel « Nicolas » Valls. De Saint-Ouen dans le 93, à Tourcoing et Roubaix dans le 59 en passant par… Saint-Gilles dans le 30, not’ bon ministre ne veut rien moins que nettoyer à grandes eaux « l’économie souterraine, le trafic de stupéfiants et d’armes, les violences, les cambriolages, les regroupements d’individus dans les halls d’immeubles, les incivilités recensées sur la voie publique » Et tout le monde se met à la tâche : Éducation nationale, municipalités et Affaires sociales sont aussi associées sans compter que 40 % des établissements scolaires dits « prioritaires » se retrouvent dans ces ZSP. Extirper le mal par la racine, qu’on vous dit ! Le ministère de l’Intérieur a ainsi rameuté près de 500 lardus supplémentaires dans ces territoires labellisés pour apporter sécurité et sérénité aux braves habitants de ces « zones sensibles ».

  • Sus aux virus ! par Tomjo
    http://cqfd-journal.org/Sus-aux-virus

    Les derniers développements en matière de cybersécurité sont en train de ringardiser Matrix. Avec la bénédiction de pouvoirs publics disposés, dans ce domaine, à desserrer les cordons de la bourse.

    « Comment la France doit-elle faire pour se préparer contre un cyber-11-Septembre ? », s’est alarmé le député Eduardo Rihan Cypel lors du Forum international de la cybersécurité (FIC) des 28 et 29 janvier, à Lille.

  • PSA : Chronique d’une fermeture d’usine
    Par L’équipe de AFPDR (Au Fond Près Du Radiateur)
    http://cqfd-journal.org/PSA-Chronique-d-une-fermeture-d

    Il y a un an, alors que circulaient les premières rumeurs de plans de licenciement dans le groupe PSA, l’équipe de l’émission radio Au fond près du radiateur sur Fréquence Paris-Plurielle commençait à laisser traîner ses micros devant l’usine d’Aulnay. Le 12 juillet 2012, la fermeture du site est annoncée officiellement. « Plan pas acceptable », « Aucun licenciement sec chez Peugeot », feint de sermonner Hollande avant de valider, le 11 septembre, le diagnostic du constructeur automobile sur la « nécessité d’une restructuration [1] ». Comme en 1982 et en 1984, les socialistes, au nom de l’austérité, se rangent encore du côté des patrons. Progressivement, la lutte monte en intensité. Depuis le 16 janvier, date de l’entrée en grève, les salariés ne relâchent pas la pression et entament leur troisième mois à l’heure où nous imprimons.

    À travers les prises de parole des ouvriers, très vite, les rouages du « système PSA » sont mis en lumière : un paternalisme d’entreprise, autoritaire et empreint d’une logique coloniale, ancré de longue date dans l’histoire du groupe. Une logique face à laquelle s’est développée une culture de luttes, qui fait la spécificité du site d’Aulnay.

    Voir @intempestive : http://seenthis.net/messages/130980

  • La virginité virtuelle d’Edwy Plenel
    http://cqfd-journal.org/La-virginite-virtuelle-d-Edwy

    Quand on a été le taulier du Monde, quotidien tombé en pâmoison devant les puissances de l’argent, rien de tel qu’Internet pour se refaire une virginité. Edwy Plenel, fondateur du site d’information Mediapart, ex-pilier de la presse de connivence, s’est reconverti en prophète autoproclamé de l’indépendance des médias.

    C’est la démocratie qu’on assassine ! Mi-janvier, le rachat par Bernard Tapie des titres de presse du Groupe Hersant Média (GHM) – dont le quotidien La Provence – a été homologué par le tribunal de commerce de Paris. Horreur : un « affairiste » arrive à la tête d’un canard régional ! Aussitôt, Nicolas Demorand, taulier de Libération pour le compte du groupe Rothschild, accourt à Marseille (le 11 janvier dernier), afin d’insuffler aux plumitifs indigènes l’esprit de résistance face aux pouvoirs financiers.

    Edwy Plenel ne veut pas laisser à Nicolas le rôle de libérateur de la presse marseillaise : il riposte le 11 février, par une grand-messe moustachue « en défense de l’information indépendante », organisée avec le site d’info marsactu.fr et le mensuel satirique Le Ravi. Sur les planches du théâtre de La Criée, le voici en Rol-Tanguy de la presse libre, le rôle qu’il préfère depuis qu’il a lancé Mediapart. Mais avant ?

    • Eh oui, eh oui et lorsque Denis Robert dénonça la délinquance financière et Clearstream, quelle fut la réaction d’Edwy Plenel ?
      Peut-être a-t-il demandé pardon lui aussi ?

    • Heureux de lire ce que je pense de ce type : investigateur -dénonciateur mais prêcheur de bons sentiments sur France-cul. Il y a une catégorie, comme ça : Joffrin, Demorand, lui... Des gus pas possible